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Briare

Briare est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Briare
Briare
La mairie.
Blason de Briare
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Communauté de communes Berry Loire Puisaye
(siĂšge)
Maire
Mandat
Pierre-François Bouguet
2020-2026
Code postal 45250
Code commune 45053
DĂ©mographie
Gentilé Briarois[1]
Population
municipale
5 212 hab. (2020 en diminution de 9,23 % par rapport Ă  2014en diminution de 9,23 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 115 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 38â€Č 20″ nord, 2° 44â€Č 24″ est
Altitude Min. 122 m
Max. 189 m
Superficie 45,41 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Briare
(ville-centre)
Aire d'attraction Gien
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Gien
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Briare
Liens
Site web www.villedebriare.fr

    GĂ©ographie

    Localisation et communes limitrophes

    Carte de la commune de Briare et des communes limitrophes.

    La commune de Briare (47°38â€Č20″N 2°44â€Č24″E) se trouve dans le quadrant sud-est du dĂ©partement du Loiret, dans la rĂ©gion agricole de la Puisaye[2]. À vol d'oiseau, elle se situe Ă  68,5 km d'OrlĂ©ans[3], prĂ©fecture du dĂ©partementet Ă  39,9 km de Montargis[4], sous-prĂ©fecture.

    Les communes les plus proches sont : Saint-Firmin-sur-Loire (1,5 km), Saint-Brisson-sur-Loire (4,2 km), ChĂątillon-sur-Loire (5,4 km), Saint-Martin-sur-Ocre (6,3 km), Ouzouer-sur-TrĂ©zĂ©e (6,5 km), Ousson-sur-Loire (6,7 km), Gien (9,8 km), Dammarie-en-Puisaye (10,3 km), Escrignelles (10,7 km) et Autry-le-ChĂątel (11 km)[5].

    GĂ©ologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sĂ©dimentaires français. Cette vaste dĂ©pression, occupĂ©e dans le passĂ© par des mers peu profondes et des lacs, a Ă©tĂ© comblĂ©e, au fur et Ă  mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches gĂ©ologiques[6].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant du CĂ©nozoĂŻque, l'Ăšre gĂ©ologique la plus rĂ©cente sur l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques, dĂ©butant il y a 66 millions d'annĂ©es, et du MĂ©sozoĂŻque, anciennement appelĂ© Ère secondaire, qui s'Ă©tend de −252,2 Ă  −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche Ă  silex remontant Ă  la pĂ©riode CrĂ©tacĂ©. La formation la plus rĂ©cente est des alluvions rĂ©centes des lits mineurs remontant Ă  l’époque HolocĂšne de la pĂ©riode Quaternaire. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « n°432 - Gien » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000Ăšme du dĂ©partement du Loiret[7] - [8] et sa notice associĂ©e[9].

    Carte géologique de la commune
    Ère PĂ©riode Époque Formations gĂ©ologiques
    CĂ©nozoĂŻque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    HolocĂšne
    Fz :alluvions récentes des lits mineurs, HolocÚne
    FC :alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, HolocÚne
    Fy :alluvions récentes des levées et montilles de la Loire et des basses terrasses du Loing, HolocÚne
    Fx :alluvions de basse terrasse de la Loire, PléistocÚne (Wurm), terrasse +5 m
    Fw :alluvions de haute terrasse de la Loire, PléistocÚne (Riss), terrasse +10 -15 m
    Fvb :alluvions de haute terrasse, PléistocÚne (Mindel), terrasse +20 m
    PléistocÚne
    FuL :alluvions de trÚs haute terrasse de la Loire, PléistocÚne (Villafranchien), terrasse +40 m
    qCS :colluvions Ă  silex de versant, Quaternaires
    qN :sables et galets Ă©oliens, Quaternaire
    qOE :Limons et Loess, Quaternaire
    NĂ©ogĂšne
    (2.58 - 23.03)
    PliocÚne non présent
    MiocĂšne
    m3-p1SASo :sables et argiles de Sologne, Langhien supérieur à PliocÚne inférieur
    PaléogÚne
    (23.03 - 66.0)
    OligocÚne non présent
    Éocùne
    e7-g1CBr :calcaires de Gien et de Briare, ÉocĂšne supĂ©rieur Ă  OligocĂšne
    e4PN :poudingue de Nemours, PalĂ©ocĂšne-ÉocĂšne infĂ©rieur
    PaléocÚne
    e1-4S :formations dĂ©tritiques (argiles, sables, conglomĂ©rats) et Argiles Ă  silex, PalĂ©ocĂšne-ÉocĂšne infĂ©rieur
    e1-4Rc :complexe argilo-sableux Ă  silex = argiles Ă  silex, PalĂ©ocĂšne-ÉocĂšne infĂ©rieur
    MĂ©sozoĂŻque
    (66.0 - 252.17)
    Crétacé
    (66.0 - ≃145.0)
    c2Cr :craie blanche Ă  silex, Turonien
    c1CrM :craie blanche Ă  silex, CĂ©nomanien

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par l’Insee, qui sert de rĂ©fĂ©rences dans toutes les statistiques, est de 45,41 km2[10] - [Note 1]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă  grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă  elle de 45,11 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 122 m et 189 m[13].

    Un carrefour fluvial

    Le port de plaisance.

    Le nom que Briare s’est donnĂ©, « Briare-le-Canal », est un peu rĂ©ducteur car Briare ne possĂšde pas un, mais trois canaux. DĂšs 1605, elle accueille le chantier du « canal de Loyre en Seyne », futur canal de Briare qui sera ouvert totalement en 1642. En 1838, ce canal reçoit, juste Ă  l’amont de son Ă©cluse de Baraban, le canal latĂ©ral Ă  la Loire qui descend de Digoin. Ce canal traverse la Loire dans son lit-mĂȘme sur le passage en Loire de Mantelot, Ă  cinq kilomĂštres en amont, Ă  ChĂątillon-sur-Loire. Cependant, ce passage en Loire est dangereux et, rapidement, il ne rĂ©pond plus aux exigences du trafic fluvial. C’est alors qu’en 1896, est construite une nouvelle branche du canal latĂ©ral qui traverse le fleuve par le pont-canal de Briare. Cette nouvelle branche du canal latĂ©ral Ă  la Loire reçoit le surnom de « nouveau canal » ou « canal neuf ».

    Cours d'eau

    Le rĂ©seau hydrographique est composĂ© principalement par la Loire, les canaux, et l'ensemble des cours d’eau venant du plateau que sont[14] :

    • la Vaudelle, vallĂ©e de fortes pentes boisĂ©es, sans cours d’eau significatif ;
    • le Guerluchon Ă  travers bois, notamment ceux du domaine de Beauvoir, avec un parcours d’étangs ;
    • la TrĂ©zĂ©e, vallĂ©e marquĂ©e avec des versants boisĂ©s ;
    • le Riot du Pain Cher, ponctuĂ© de boisements, en limite sud de l’urbanisation ;
    • la MĂ©tairie Godard.

    S'ajoute à ce réseau celui des fossés du val de Loire.

    Lieux-dits et Ă©carts

    La Petite-Thiaux, la Vaudelle, le Chesnoy.

    RĂ©seau Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones SpĂ©ciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection SpĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les États Membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptĂ©e des habitats tout en tenant compte des exigences Ă©conomiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularitĂ©s rĂ©gionales et locales de chaque État Membre. les activitĂ©s humaines ne sont pas interdites, dĂšs lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espĂšces concernĂ©s[15] - [16]. Les sites Natura 2000 prĂ©sents sur le territoire communal de Briare sont au nombre de deux[INPN 1].

    Nom NumĂ©ro Type ArrĂȘtĂ© Superficie Description
    VallĂ©e de la Loire de Tavers Ă  Belleville-sur-Loire FR2400528SIC (Directive "Habitats") 13 avril 2007[17] 7 120 ha Le site concerne 51 communes. La dĂ©limitation de ce site Natura 2000 est trĂšs proche de celle correspondant Ă  la Directive Oiseaux. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux ligĂ©riens liĂ©s Ă  la dynamique du fleuve, qui hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe II de la directive Habitats[INPN 2]. Il est situĂ© dans la frange sud de la commune[18].
    VallĂ©e de la Loire du Loiret FR2410017ZPS (Directive "Oiseaux") 4 mai 2007[19] 7 684 ha Le site concerne la vallĂ©e de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les dĂ©partements voisins. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux et les espĂšces ligĂ©riens liĂ©s Ă  la dynamique du fleuve. Ces milieux hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence de colonies nicheuses de sternes naine et pierregarin et de mouette mĂ©lanocĂ©phale. Des sites de pĂȘche du Balbuzard pĂȘcheur sont Ă©galement prĂ©sents. Le site est Ă©galement lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrĂ©e apivore, du milan noir, de l'ƓdicnĂšme criard, du martin-pĂȘcheur, du pic noir, de la pie-griĂšche Ă©corcheur[INPN 3]. Il est situĂ© dans la frange sud de la commune[18].

    Zones nationales d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Le territoire communal de Briare comprend une ZNIEFF[INPN 4] : la « Loire berrichonne », une ZNIEFF de type 2[Note 2] de 7 058 hectares de superficie. Cette zone s'Ă©tend sur 31 communes dont 19 dans le Cher et 12 dans le Loiret[DREAL 1]. La Loire berrichonne (on pourrait dire nivernaise ou bourguignonne) se caractĂ©rise par un lit mineur tressĂ© avec de nombreuses Ăźles et grĂšves. La forĂȘt alluviale occupe une surface bien plus importante que dans les autres sections de la Loire moyenne. Le cours grossiĂšrement orientĂ© Nord-Sud assure Ă  la fois une fonction de corridor Ă©cologique et d'Ă©tape migratoire. C'est aussi un secteur important de reproduction de l'avifaune[INPN 5].

    Cadre de vie

    Dans son palmarÚs 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué quatre fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[20].

    Toponymie

    Le nom antique de Briare était Brivodurum[21] qui signifie en langue celtique : pont (briva) et porte ou place fortifiée (durum). C'est ce nom qui est mentionné sur la table de Peutinger[22].

    Histoire

    En 596 le rĂšglement de saint Aunaire, 18e Ă©vĂȘque d'Auxerre (572-605), inclut Brire dans les trente principales paroisses du diocĂšse[23].

    La ville a pris son essor sous Henri IV grĂące Ă  la construction du canal de Loyre en Seyne qui deviendra le canal de Briare. Ce canal, construit au XVIIe siĂšcle, relie la Loire Ă  la Seine.

    Entre le 29 janvier et le 8 fĂ©vrier 1939, plus de 2 800 rĂ©fugiĂ©s espagnols fuyant l'effondrement de la rĂ©publique espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’OrlĂ©ans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts[24], dont un Ă  Briare[25]. Les rĂ©fugiĂ©s, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont dĂ©sarmĂ©s et retenus dans le Sud de la France), sont soumis Ă  une quarantaine stricte, vaccinĂ©s, le courrier est limitĂ©, et le ravitaillement, s'il est peu variĂ© et cuisinĂ© Ă  la française, est cependant assurĂ©[26]. Une partie des rĂ©fugiĂ©s rentre en Espagne, incitĂ©e par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux prĂ©fĂ©rant rester sont regroupĂ©s au camp de la verrerie des Aydes, Ă  Fleury-les-Aubrais[25].

    Seconde Guerre mondiale

    Le 10 juin, face Ă  l’avance allemande, le gouvernement français vient de se replier sur Tours et les chĂąteaux environnants. Le gĂ©nĂ©ral Weygand, gĂ©nĂ©ralissime des armĂ©es françaises replie le grand quartier gĂ©nĂ©ral de Paris sur Briare et l’installe sur le domaine de Vaugereau[27]. Lui-mĂȘme avec son cabinet occupe, Ă  quelques kilomĂštres de lĂ , le chĂąteau du Muguet sur la commune de Breteau. Le , se dĂ©roule dans ce chĂąteau l’avant-derniĂšre rĂ©union du ComitĂ© suprĂȘme interalliĂ© avec cĂŽtĂ© britannique le Premier ministre Winston Churchill et son secrĂ©taire Ă  la Guerre Anthony Eden, qui ont atterri le jour mĂȘme Ă  cĂŽtĂ© de Briare, et trois gĂ©nĂ©raux et, cĂŽtĂ© français, le prĂ©sident du Conseil Paul Reynaud, le vice-prĂ©sident du conseil Philippe PĂ©tain, le nouveau secrĂ©taire d’État Ă  la Guerre Charles de Gaulle, Maxime Weygand et diffĂ©rents autres officiers. Cette rĂ©union connue sous le nom de « ConfĂ©rence de Briare » marqua la fracture entre AlliĂ©s mais Ă©galement au sein des responsables français entre partisans de continuer la guerre et partisans d’un armistice.

    À partir de la fin aoĂ»t 1944, le 2e rĂ©giment de chasseurs parachutistes est engagĂ© sur la Loire, notamment Ă  Briare, pour interdire Ă  l’ennemi la rive droite du fleuve.

    Urbanisme

    Typologie

    Briare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 3] - [28] - [29] - [30]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Briare, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[31] et 5 730 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[32] - [33].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gien, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[34] - [35].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (51,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (57,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (35,6 %), forĂȘts (26,6 %), prairies (9 %), zones urbanisĂ©es (7,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,8 %), eaux continentales[Note 5] (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,9 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (3,7 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (2,2 %)[36].

    L’évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    • Carte orthophotographique de la commune en 2016.
      Carte orthophotographique de la commune en 2016.

    Plan local d'urbanisme intercommunal

    Le plan d'occupation des sols est approuvĂ© en 1982 puis modifiĂ© et rĂ©visĂ© partiellement plusieurs fois jusqu'en 1998 et enfin totalement rĂ©visĂ© le 30 mai 2000. Le conseil municipal prescrit la rĂ©vision du plan d’occupation des sols et sa transformation en plan local d'urbanisme le 29 mai 2008, en application de la loi relative Ă  la solidaritĂ© et au renouvellement urbains du 13 dĂ©cembre 2000, dite loi SRU. Le projet est arrĂȘtĂ© le 21 septembre 2010 puis soumis Ă  enquĂȘte publique du 30 avril 2011 au 1er juin 2011 et enfin est approuvĂ© le 24 novembre 2011[37] - [38].

    Le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI) est la traduction d’une vision politique commune d'un territoire intercommunal en matiĂšre d’amĂ©nagement pour les 10 Ă  15 ans Ă  venir. Il vise notamment Ă  dĂ©finir les zones constructibles, les zones de protection des milieux agricoles et naturels et Ă  encadrer les modalitĂ©s de construction. Le , un PLU intercommunal est prescrit Ă  l'Ă©chelle du territoire de la communautĂ© de communes du canton de Briare[37]. Le 1er janvier 2017 cette structure fusionne avec la communautĂ© de communes du canton de ChĂątillon-sur-Loire pour former la communautĂ© de communes du Berry Loire Puisaye[39]. Le territoire du PLI devient dĂšs lors celui de la nouvelle intercommunalitĂ©, qui regroupe 20 communes[40] - [41].

    SCoT du pays giennois

    La loi SRU du a incitĂ© fortement les communes Ă  se regrouper au sein d’un Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis d’amĂ©nagement de l’espace au sein d’un SCoT, et ce sous peine de ne plus pouvoir ouvrir Ă  l’urbanisation de nouveaux espaces. En effet, dans certaines conditions, en l’absence de SCoT approuvĂ©, les zones naturelles (N) et les zones d’urbanisation future (AU) ne peuvent plus, sauf dĂ©rogation, ĂȘtre ouvertes Ă  l’urbanisation. Tel est le principe posĂ© par l’article L.122-2 du Code de l’urbanisme. En application des dispositions de l'article L.122-18 du Code de l'urbanisme, le SchĂ©ma Directeur de la RĂ©gion de Gien approuvĂ© le avait Ă©tĂ© maintenu avec valeur de SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale. Le SchĂ©ma regroupait les communes de Coullons, Gien, Nevoy, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Gondon, Saint-Martin-sur-Ocre. En l'absence de dĂ©libĂ©ration de la communautĂ© des communes giennoises, sur son Ă©volution Ă  l'Ă©chĂ©ance du dĂ©lai de 10 ans Ă  compter du , ce SCot est devenu caduc Ă  compter du 13 dĂ©cembre 2010[42].

    En se dotant de la compĂ©tence « Ă©laboration, gestion et suivi d’un SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale Ă  l’échelle du Pays du Giennois » par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 11 mars 2010, le Syndicat mixte du Pays du Giennois s'engage en faveur d’un projet global d’amĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable du territoire du pays du Giennois. Le schĂ©ma de cohĂ©rence territoriale du pays giennois, qui regroupe 31 communes dont Briare, a ainsi Ă©tĂ© prescrit le . Le projet de schĂ©ma a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 30 juin 2015 puis soumis Ă  l'enquĂȘte en octobre 2015 et approuvĂ© le et est opposable depuis le [42] - [43].

    Voies de communication et transports

    RĂ©seau routier principal de la commune de Briare (avec indication du trafic routier 2014).

    Infrastructures routiĂšres

    La commune est traversée par l'autoroute A77 et les routes départementales 2007, 957, 952, 121 et 47.

    La limite nord-est de la commune est longĂ©e par l'autoroute A77 dont la section Briare – Cosne-sur-Loire, de 33 km, a Ă©tĂ© mise en service le aprĂšs la mise en service de la section Dordives-Briare en novembre 1999. Cette section termine alors la liaison Dordives - Cosne-sur-Loire, qui permet d'assurer le dĂ©senclavement effectif de la NiĂšvre et le dĂ©lestage du trafic de l'A6 et de la RN7 (actuelle RD 2007) tout en revalorisant l'axe Nord-Sud de Paris vers Lyon et le Massif central via Nevers[44]. L’échangeur de Briare est situĂ© prĂšs de l’agglomĂ©ration, dans la zone d’activitĂ©s du Marchais Barnault. C’est Ă  cet endroit que le concessionnaire a implantĂ© le centre d’entretien de l’axe routier[45].

    La RD 2007, qui relie Dordives Ă  Bonny-sur-Loire, est l'ancienne route nationale 7. A sa crĂ©ation, en 1824, elle est dĂ©finie comme Ă©tant la route de Paris Ă  Antibes et en Italie, par Nice et succĂšde alors Ă  la route impĂ©riale 8. Elle supporte dans la traversĂ©e de la commune un trafic de 6 948 vĂ©hicules/jour[46].

    La RD 952 est l'ancienne route nationale 152, qui reliait Ă  sa crĂ©ation en 1824 Briare Ă  Angers, succĂ©dant Ă  la route impĂ©riale 172. La section entre Briare et Chateauneuf-sur-Loire est dĂ©classĂ©e et transfĂ©rĂ©e au dĂ©partement du Loiret par arrĂȘtĂ© du 22 dĂ©cembre 2012[47]. En 2014, elle supporte un trafic de 8 475 vĂ©hicules/jour[46].

    Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.

    Transports en commun routiers

    Briare est desservie par une ligne réguliÚre du réseau d'autocars interurbains Ulys[48] : la ligne 3, Chùtillon-sur-Loire - Orléans, correspondances SNCF à la gare d'Orléans et TAO et Transbeauce à la gare routiÚre d'Orléans.

    Depuis le , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du 7 août 2015[49]. Dans ce cadre, le Réseau de mobilité interurbaine « Rémi » remplace chacun des réseaux de transports interurbains départementaux et en particulier le réseau Ulys dans le Loiret et entre en service à compter de la rentrée scolaire du [50].

    Infrastructures ferroviaires

    La ligne ferroviaire reliant Paris Ă  Nevers passe par le territoire du Giennois avec deux arrĂȘts : Gien et Briare. Cette desserte ferroviaire possĂšde un cadencement assez faible sur ces deux gares avec seulement une dizaine d’allers-retours par jour. En comparaison, Montargis compte une quarantaine d’allers-retours vers Paris par jour. La durĂ©e de trajet entre Gien et Paris est de 1 h 30 min. La refonte nationale des horaires des liaisons ferroviaires qui a eu lieu en dĂ©cembre 2011 n’a pas supprimĂ© de liaisons avec Paris mais le dernier train en provenance de Paris, Ă  destination de Gien et Briare part dĂ©sormais Ă  19 h 4 au lieu de 19 h 30 auparavant, ce qui complique les trajets des personnes souhaitant prendre le train pour une journĂ©e, notamment de travail, Ă  Paris[51].

    La ligne ferroviaire de Moret - Veneux-les-Sablons Ă  Lyon-Perrache traverse le territoire de la commune.

    Risques naturels et technologiques majeurs

    La commune de Briare est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations (par dĂ©bordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique. Elle est Ă©galement exposĂ©e Ă  deux risques technologiques : le risque industriel avec la prĂ©sence de l’établissement VWR International et le transport de matiĂšres dangereuses (avec la traversĂ©e de l'A77 et de la RD 2007)[52].

    Entre 1983 et 2003, six arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels portant ou ayant portĂ© reconnaissance de catastrophe naturelle ont Ă©tĂ© pris pour le territoire de la commune de Briare dont trois pour des inondations et coulĂ©e de boue[53] - [54].

    Risque d'inondation

    Zone inondable de la commune de Briare.

    La Loire est à l'origine des dégùts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[55].

    Le rĂ©seau hydrographique de ce val est constituĂ© par la riviĂšre la TrĂ©zĂ©e qui longe le canal de Briare sur le haut du coteau et se confond avec lui depuis l’écluse de Venon jusqu'Ă  l’écluse de Baraban. L’occupation du sol est constituĂ©e essentiellement par de l’habitat rural (en dehors de Briare). Quelques usines sont Ă©galement implantĂ©es Ă  l’amont et Ă  l’aval de la ville. Deux branches du canal de Briare traversent l’agglomĂ©ration : l’une au sud reliant le pont-canal et l’écluse de la CognardiĂšre, et l’autre au nord reliant les Ă©cluses de Baraban et de la CognardiĂšre[56].

    A l’amont, la ville de Briare est protĂ©gĂ©e par une levĂ©e continue de 5 000 m de long qui borde le vieux canal de rive droite entre les Ă©cluses des Combles et du Baraban. Une porte de fermeture sur l’ancien canal est placĂ©e sous le pont canal, pour empĂȘcher Ă  la fois les dĂ©bordements de l’ancien canal de pĂ©nĂ©trer en ville et ceux de la Loire de pĂ©nĂ©trer dans l’ancien canal. A l’aval de l’écluse de Baraban, le val est ouvert et ne bĂ©nĂ©ficie d’aucune protection[57]. Le val de Briare commence Ă  ĂȘtre inondĂ© par une crue de type dĂ©cembre 2003 qui submerge le canal en aval puis l'Ă©cluse de Baraban. Les crues fortes atteignent le sommet de la digue de Briare, entre l'Ă©cluse des Combles et l'Ăźle de Beauval, ce qui peut occasionner une brĂšche et inonder le val avec des hauteurs d'eau de plus de 2,50 m et des durĂ©es de submersion allant de 2 Ă  4 jours selon l'intensitĂ© de la crue[58].

    Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un Plan de prévention du risque inondation (PPRI) : le PPRI du val de Briare[59].

    Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 6], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[60].

    Risque de mouvements de terrain

    Le territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ© par un risque d'effondrement de cavitĂ©s souterraines non connues. Une cartographie dĂ©partementale de l'inventaire des cavitĂ©s souterraines et des dĂ©sordres de surface a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il a Ă©tĂ© recensĂ© sur la commune plusieurs effondrements de cavitĂ©s[61]. Aucune, Ă  ce jour, n'a eu de consĂ©quences graves[62].

    Par ailleurs, la commune a été reconnue sinistrée au titre des catastrophes naturelles durant ces derniÚres années à la suite des mouvements de terrain liés à la sécheresse (aléa moyen). Le phénomÚne de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[63]. Ce phénomÚne peut provoquer des dégùts trÚs importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particuliÚrement affecté le Loiret aprÚs la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM), particuliÚrement au niveau du cente-bourg et de la vallée de la Trézée et du canal de Briare, le reste est en aléa « faible »[64].

    Risque sismique

    La totalitĂ© du dĂ©partement est classĂ©e en zone de sismicitĂ© « trĂšs faible »[65]. À ce titre aucune rĂ©glementation spĂ©cifique ne s'applique aux constructions dites « Ă  risque normal »[66].

    Risque industriel

    À Briare, deux Ă©tablissements figurent parmi les activitĂ©s Ă  risques :

    • l'Ă©tablissement VWR International implantĂ© sur le territoire de la commune de Briare exploite des activitĂ©s de conditionnement, de stockage et de distribution de produits chimiques et de petit matĂ©riel de laboratoire et relĂšve du rĂ©gime de l’autorisation avec servitudes d’utilitĂ© publique (SEVESO seuil haut). Il fait en consĂ©quence, l’objet d’un plan de prĂ©vention des risques technologiques, prescrit le 24 dĂ©cembre 2009 et approuvĂ© le 8 novembre 2012[67] ;
    • l'Ă©tablissement SDA, dont le silo relĂšve de la directive SEVESO, seuil bas, et dont le dĂ©pĂŽt d’engrais est soumis Ă  autorisation au titre des installations classĂ©es, est situĂ© dans la zone d'activitĂ©s de la Gare de ChĂątillon[68].

    Politique et administration

    Bloc communal : Commune et intercommunalités

    La paroisse de Briare acquiert le statut de municipalitĂ© avec le dĂ©cret du de l'AssemblĂ©e Nationale[69] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[70]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un rĂ©gime juridique uniforme soit dĂ©fini pour toutes les communes de France, point de dĂ©part de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[71].

    Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[72].

    La commune est membre de la Communauté de communes du canton de Briare depuis sa création le , une intercommunalité issue de la transformation en communauté de communes de l'ancien SIVOM du canton de Briare, créé en mai 1962[73]. Depuis le , la commune est membre de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye, issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Briare et de la communauté de communes du canton de Chùtillon-sur-Loire[39].

    Circonscriptions de rattachement

    La loi du divise le pays en 83 dĂ©partements dĂ©coupĂ©s chacun en six Ă  neuf districts eux-mĂȘmes dĂ©coupĂ©s en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les dĂ©partements, sont le siĂšge d’une administration d’État et constituent Ă  ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Briare est alors incluse dans le canton d'Ouzouer-sur-TrĂ©zĂ©e, le district de Gien et le dĂ©partement du Loiret[74].

    La recherche d’un Ă©quilibre entre la volontĂ© d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exĂ©cution et le contrĂŽle des lois d’une part, et la volontĂ© d’accorder une certaine autonomie aux collectivitĂ©s de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 Ă  1838[75]. Les dĂ©coupages territoriaux Ă©voluent ensuite au grĂ© des rĂ©formes visant Ă  dĂ©centraliser ou recentraliser l'action de l'État. La rĂ©gionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit Ă  la crĂ©ation de rĂ©gions[76]. L'acte I de la dĂ©centralisation de 1982-1983 constitue une Ă©tape importante en donnant l'autonomie aux collectivitĂ©s territoriales, rĂ©gions, dĂ©partements et communes[77]. L'acte II intervient en 2003-2006[78], puis l'acte III en 2012-2015.

    Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Briare aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

    Circonscription Nom PĂ©riode Type Évolution du dĂ©coupage territorial
    DistrictGien1790-1795AdministrativeLa commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[72] - [74]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquiÚrent dÚs lors plus d'importance[79].
    CantonOuzouer sur TrezĂ©e1790-1801Administrative et Ă©lectoraleLe 10 fĂ©vrier 1790, la municipalitĂ© de Briare est rattachĂ©e au canton d'Ouzouer sur TrezĂ©e[80] - [72]. Les cantons sont supprimĂ©s, en tant que dĂ©coupage administratif, par une loi du 26 juin 1793, et ne conservent qu'un rĂŽle Ă©lectoral[79]. Ils permettent l’élection des Ă©lecteurs du second degrĂ© chargĂ©s de dĂ©signer les dĂ©putĂ©s[81]. Les cantons acquiĂšrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
    Briarre1801-2015Sous le Consulat, un redĂ©coupage territorial visant Ă  rĂ©duire le nombre de justices de paix ramĂšne le nombre de cantons dans le Loiret de 59 Ă  31[82]. Briare est alors rattachĂ©e par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X (30 septembre 1801) au canton de Briarre, sous le nom de Briarre[83] - [72].
    Gien2015-ÉlectoraleLa loi du [84] et ses dĂ©crets d'application publiĂ©s en fĂ©vrier et [85] introduisent un nouveau dĂ©coupage territorial pour les Ă©lections dĂ©partementales. La commune est alors rattachĂ©e au nouveau canton de Gien[85]. Depuis cette rĂ©forme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compĂ©tence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau dĂ©coupage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est dĂ©sormais uniquement une circonscription Ă©lectorale dĂ©diĂ©e Ă  l'Ă©lection d'un binĂŽme de conseillers dĂ©partementaux siĂ©geant au conseil dĂ©partemental[86].
    ArrondissementGien1801-1926AdministrativeBriarre est rattachĂ©e Ă  l'arrondissement de Gien par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X (30 septembre 1801)[72] - [83].
    OrlĂ©ans1926-Sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en raison d'un endettement considĂ©rable et de l'effort nĂ©cessaire pour la reconstruction post-PremiĂšre Guerre mondiale, la France traverse une crise financiĂšre. Pour rĂ©duire les dĂ©penses de l’État, Raymond PoincarĂ© fait voter plusieurs dĂ©crets-lois rĂ©formant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimĂ©s, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par dĂ©cret du 10 septembre 1926[87]. Briare est ainsi transfĂ©rĂ©e de l'arrondissement de Gien Ă  celui d'OrlĂ©ans[88] - [89].
    Circonscription lĂ©gislative3e circonscription2010-ÉlectoraleLors du dĂ©coupage lĂ©gislatif de 1986, le nombre de circonscriptions lĂ©gislatives passe dans le Loiret de 4 Ă  5. Un nouveau redĂ©coupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siĂšge de dĂ©putĂ© « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par dĂ©partement varie dĂ©sormais de 1 Ă  21[90] - [91]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq Ă  six[92]. Briare, initialement rattachĂ©e Ă  la quatriĂšme circonscription, est, aprĂšs 2010, rattachĂ©e Ă  la troisiĂšme circonscription[93].

    Collectivités de rattachement

    La commune de Briare est rattachĂ©e au dĂ©partement du Loiret et Ă  la rĂ©gion Centre-Val de Loire[94], Ă  la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivitĂ©s territoriales.

    Conseil municipal et maire

    Depuis les Ă©lections municipales de 2014, le conseil municipal de Briare, commune de plus de 1 000 habitants, est Ă©lu au scrutin proportionnel de liste Ă  deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[95], pour un mandat de six ans renouvelable[96]. Il est composĂ© de 29 membres[97]. L'exĂ©cutif communal est constituĂ© par le maire, Ă©lu par le conseil municipal parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-Ă -dire pour la durĂ©e du mandat du conseil. Pierre-François Bouguet est maire depuis 2014.

    Liste des maires depuis la Libération
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1947 1950 Maurice Martin[99]
    1950 1959 Juliette Croizette Desnoyers née Loreau[98]
    1959 1971 Henri Dabard[99]
    1971 1977 Jean Rallet[99]
    mars 1977 mars 2008 Jean Poulain PS[100] puis DVG
    puis DVD
    Conseiller général (1979-2011)
    Vice-président du conseil général du Loiret
    mars 2008 mars 2014 Marius Collot DVG
    avril 2014 En cours Pierre-François Bouguet[101] - [102] DVD ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

    Jumelage

    Drapeau de la Belgique Mons (Belgique). Il s’agit, plus prĂ©cisĂ©ment, d’un jumelage avec Jemappes, commune de l’entitĂ©. Il y a Ă  Briare une place de Jemappes[103].

    Équipements et services

    Eau potable

    Le service public d’eau potable est une compĂ©tence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 dĂ©cembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[104]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurĂ©es par la commune[105] qui a dĂ©lĂ©guĂ© le service en affermage Ă  la Lyonnaise des eaux[106]. La loi NOTRe du 7 aoĂ»t 2015 prĂ©voit que le transfert des compĂ©tences « eau et assainissement » vers les communautĂ©s de communes sera obligatoire Ă  compter du 1er janvier 2020. Le transfert d’une compĂ©tence entraĂźne de facto la mise Ă  disposition gratuite de plein droit des biens, Ă©quipements et services publics utilisĂ©s, Ă  la date du transfert, pour l'exercice de ces compĂ©tences et la substitution de la communautĂ© dans les droits et obligations des communes[107] - [108].

    Eaux usées

    La compĂ©tence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usĂ©es, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrĂŽle des raccordements aux rĂ©seaux publics de collecte[109], est assurĂ©e par la commune elle-mĂȘme[110]. La commune est raccordĂ©e Ă  une station d'Ă©puration situĂ©e sur le territoire communal mise en service le et dont la capacitĂ© nominale de traitement est de 7 750 EH, soit 1 752 m3/jour. Cet Ă©quipement utilise un procĂ©dĂ© d'Ă©puration biologique dit « Ă  boues activĂ©es ». Son exploitation est assurĂ©e par Lyonnaise des Eaux[111].

    L’assainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[112]. En 2016, c'est la communautĂ© de communes du canton de Briare qui assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vĂ©rifier la bonne exĂ©cution des travaux de rĂ©alisation et de rĂ©habilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[113].

    Prix de l'eau

    Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, Ă©lectricitĂ©, produits de traitement, renouvellement du matĂ©riel, analyses, Ă©limination des dĂ©chets, etc.)[114]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisĂ©e des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[115]. Le prix au m3 est calculĂ© pour une consommation annuelle de 120 m3 (rĂ©fĂ©rence INSEE)[116].

    DomaineCommune201020112012201320142015
    Eau potableBriareNC[117]NC[118]2,15[119]2,21[120]2,24[121]2,25[122]
    Loiret1,76[123]1,7[124]1,66[125]1,69[126]
    France1,93[123]1,96[124]2[125]2,03[126]
    AssainissementBriare1,59[117]NC[118]1,70[119]1,77[120]1,80[121]1,81[122]
    Loiret2,07[123]2,19[124]2,25[125]2,38[126]
    France1,73[123]1,82[124]1,85[125]1,89[126]

    Gestion des déchets

    En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures mĂ©nagĂšres des cantons de Gien, ChĂątillon Coligny, Briare et ChĂątillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles[Note 7] en porte Ă  porte, des emballages mĂ©nagers recyclables, des encombrants et du verre en points d’apport volontaire[127]. Un rĂ©seau de sept dĂ©chĂšteries, dont une est situĂ©e sur le territoire communal, accueille les encombrants et autres dĂ©chets spĂ©cifiques (dĂ©chets verts, dĂ©chets dangereux, gravats, ferraille, cartons
)[128] - [129]. L'Ă©limination et la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers et de ceux issus de la collecte sĂ©lective sont effectuĂ©es par le SYCTOM de Gien-ChĂąteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de dĂ©chets mĂ©nagers et un centre de stockage de dĂ©chets ultimes (CSDU) de classe II Ă  Saint-Aignan-des-GuĂ©s ainsi qu'une usine d’incinĂ©ration des ordures mĂ©nagĂšres Ă  Gien-Arrabloy[130].

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye en application de la loi NOTRe du [131].

    Enseignement

    Briare est située dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Gien. La commune possÚde une école maternelle, trois écoles primaires et un collÚge[132].

    Les Ă©tablissements scolaires de la commune sont les suivants :

    • l'Ă©cole maternelle publique Marcel-Gaime ;
    • les Ă©coles primaires publiques Gustave-Eiffel, du Centre, ainsi que l'Ă©cole primaire privĂ©e catholique Sainte-Anne ville ;
    • le collĂšge Albert-Camus.

    Équipements sportifs

    La piscine.

    Le vĂ©lodrome Yver-Bapterosses est l'un des trois en activitĂ© dans le dĂ©partement, il possĂšde une piste de 400 mĂštres de long[133].

    La piscine de Briare.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[134]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[135].

    En 2020, la commune comptait 5 212 habitants[Note 8], en diminution de 9,23 % par rapport Ă  2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6551 6551 8192 0822 7302 9773 2393 2273 477
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 8433 9274 3464 7755 1535 5905 8946 6845 814
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 6305 2274 6374 5774 1354 0123 7913 8333 895
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    4 1145 1405 6376 2676 0705 9945 7035 6605 760
    2017 2020 - - - - - - -
    5 2095 212-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[88] puis Insee Ă  partir de 2006[136].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le pont-canal.
      Le pont-canal.
    • Le chĂąteau de Trousse-BarriĂšre.
      Le chĂąteau de Trousse-BarriĂšre.
    • L'Ă©glise Saint-Étienne.
      L'Ă©glise Saint-Étienne.
    • La passerelle vieux canal.
      La passerelle vieux canal.
    • La passerelle au lieu-dit des PrĂ©s-Gris.
      La passerelle au lieu-dit des Prés-Gris.
    • Le vieux canal.
      Le vieux canal.
    • Le pont-canal en hiver.
      Le pont-canal en hiver.

    Équipements culturels

    Le centre socio-culturel.

    Personnalités liées à la commune

    Tourisme

    Le port de Briare, port de plaisance Ă©tabli sur le canal, figure au palmarĂšs 2013 du Pavillon Bleu d'Europe[144].

    Briare est ville Ă©tape de l’itinĂ©raire « La Loire Ă  vĂ©lo » et d’EuroVelo 6[145] et possĂšde le label touristique de Station verte[146].

    HĂ©raldique

    Blason de Briare

    Les armes de Briare se blasonnent ainsi :

    De gueules Ă  trois fasces ondĂ©es d’argent[147].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Yves Montagu et Erwan QuĂ©mĂ©rĂ©, Briare : un canal, des Ă©maux, Tournai, La Renaissance du Livre, coll. « Les beaux livres du patrimoine », (rĂ©impr. 2000), 143 p. (ISBN 978-2-8046-0353-3)
    • Pascale Nourisson, Une aventure industrielle. La manufacture de Briare (1837-1962), JouĂ©-lĂšs-Tours, Ă©ditions Alan Sutton, coll. « Parcours et labeurs », , 1re Ă©d., 144 p. (ISBN 978-2-84253-558-2)
    • Lionel Guillaume, Briare-le-Canal, Nouvelles Ă©ditions latines,
    • Lionel Guillaume, Raconte-moi Briare-le-Canal, Journal de Gien,
    • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire gĂ©ographique et mĂ©thodique de la RĂ©publique française en 120 dĂ©partements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
    • Collectif, Loiret : un dĂ©partement Ă  l'Ă©lĂ©gance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
    • Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études DĂ©mographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, prĂ©sentation en ligne)
    • Jean-Louis Masson, Provinces, dĂ©partements, rĂ©gions : l'organisation administrative de la France, Paris, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).
    • PPRI Val de Briare : Rapport de prĂ©sentation, (lire en ligne), Cartographie du zonage rĂ©glementaire de la commune de Briare.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiĂ©e par l’Insee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă  l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă  la surface gĂ©ographique[11] - [12]
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. ORSIL = Organisation des Secours en cas d’Inondation Loire.
    7. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus aprÚs extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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