Dammarie-en-Puisaye
Dammarie-en-Puisaye est une commune française, située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Dammarie-en-Puisaye | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Loiret | ||||
Arrondissement | Montargis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Berry Loire Puisaye | ||||
Maire Mandat |
Nathalie Dony 2020-2026 |
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Code postal | 45420 | ||||
Code commune | 45120 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Dammariens[1] | ||||
Population municipale |
171 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 6,6 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 37âČ 38âł nord, 2° 52âČ 23âł est | ||||
Altitude | Min. 152 m Max. 192 m |
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Superficie | 25,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gien (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Gien | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loiret
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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GĂ©ographie
Localisation et communes limitrophes
La commune de Dammarie-en-Puisaye se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole de la Puisaye[2]. à vol d'oiseau, elle se situe à 78,4 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 42,3 km de Montargis[4], sous-préfecture, et à 10,3 km de Briare, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant mars 2015. La commune fait partie du bassin de vie de Briare[5].
Les communes les plus proches sont : Batilly-en-Puisaye (1,9 km), Champoulet (5 km), Thou (5,9 km), Breteau (6,4 km), Ouzouer-sur-Trézée (6,9 km), Faverelles (7,3 km), Ousson-sur-Loire (7,6 km), Bonny-sur-Loire (7,9 km), Lavau (9,3 km) et Chùtillon-sur-Loire (9,7 km)[6].
Ouzouer-sur-Trézée | Breteau | Champoulet | ||
Ouzouer-sur-Trézée | N | Batilly-en-Puisaye | ||
O DAMMARIE-EN-PUISAYE E | ||||
S | ||||
Ousson-sur-Loire | Bonny-sur-Loire | Batilly-en-Puisaye |
GĂ©ologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sĂ©dimentaires français. Cette vaste dĂ©pression, occupĂ©e dans le passĂ© par des mers peu profondes et des lacs, a Ă©tĂ© comblĂ©e, au fur et Ă mesure que son socle sâaffaissait, par des sables et des argiles, issus de lâĂ©rosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires dâorigine biologique, formant ainsi une succession de couches gĂ©ologiques[7].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant du CĂ©nozoĂŻque, l'Ăšre gĂ©ologique la plus rĂ©cente sur l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques, dĂ©butant il y a 66 millions d'annĂ©es, et du MĂ©sozoĂŻque, anciennement appelĂ© Ăre secondaire, qui s'Ă©tend de â252,2 Ă â66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche Ă silex remontant Ă la pĂ©riode CrĂ©tacĂ©. La formation la plus rĂ©cente est des alluvions et colluvions du fond des vallĂ©es secondaires remontant Ă lâĂ©poque HolocĂšne de la pĂ©riode Quaternaire. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans les feuilles « n°432 - Gien » et « n°433 - Saint-Fargeau » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000Ăšme du dĂ©partement du Loiret[8] - [9] et leurs notices associĂ©es[10] - [11].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | |||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
PliocÚne | non présent | ||||||||
MiocÚne | non présent | |||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocÚne | non présent | ||||||||
ĂocĂšne | ||||||||||
PaléocÚne |
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MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
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Relief
La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par lâInsee, qui sert de rĂ©fĂ©rences dans toutes les statistiques, est de 25,89 km2[12] - [Note 1]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă elle de 25,82 km2[9]. Son relief est relativement plat puisque la dĂ©nivelĂ©e maximale atteint 40 mĂštres. L'altitude du territoire varie entre 152 m et 192 m[15].
Hydrographie
La riviÚre Ousson, l'autoroute A77 et les routes départementales 45, 48 et 121 traversent le territoire de la commune.
Lieux-dits et Ă©carts
La Foucherie, Poirier-Girault, les Plains, les Maillards, la Maltournée, le Pignon-Blanc, ClaviÚre et Maillebois.
Milieux naturels et biodiversité
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Le territoire communal de Dammarie-en-Puisaye comprend trois ZNIEFF[INPN 1].
La Znieff « Aulnaie-frenaie du bois des vallĂ©es », de type 1[Note 2] et d'une superficie de 32,18 hectares, s'Ă©tend les communes de Batilly-en-Puisaye et Dammarie-en-Puisaye. Elle occupe le versant exposĂ© au sud d'un vallon de l'Ousson. Ce coteau boisĂ© se localise Ă mi-distance entre Batilly- en-Puisaye et Ousson-sur-Loire[DREAL 1]. Son altitude varie entre 160 et 170 m[INPN 2]. Il s'agit d'une aulnaie-frĂȘnaie partiellement inondable Ă rattacher Ă l'alliance de l'Alnenion glutinoso-incanae Alno-Padion) et d'une chĂȘnaie charmaie. Le massif abrite une importante population de Scilla bifolia ainsi que Thalictrella thalictroides[INPN 3].
L'« Ătang de la tuilerie », une Znieff de type 1 et de 145 hectares de superficie, concerne trois communes : Breteau, Champoulet et Dammarie-en-Puisaye. Second par la taille dans le dĂ©partement du Loiret, il appartient au systĂšme d'alimentation du canal de Briare. InstallĂ© sur un Ă©coulement orientĂ© sud-nord , il prĂ©sente une longueur importante de prĂšs de 2,5 km[DREAL 2]. Son altitude est de 180 m[INPN 4]. Sur le plan botanique, il se singularise par la prĂ©sence d'une importante saulaie inondĂ©e Ă saule blanc, d'un battement de nappe important, ce qui permet l'expression en Ă©tĂ© des formations liĂ©es Ă l'Ă©tiage (gazons de Littorelle trĂšs Ă©tendus, Limoselle aquatique, plages Ă Gratiole officinale, grĂšves Ă Bidents) et de plusieurs belles stations de violette Ă feuilles de pĂȘcher, (Viola persicifolia)[INPN 5].
Les « Ătangs, bocage, landes et forĂȘts de Puisaye au sud du Loing », une Znieff de type 2[Note 3] et de 18 396 hectares se superficie, s'Ă©tend sur 20 communes[DREAL 3]. Son altitude varie entre 145 et 313 m[INPN 6]. Le principal habitat dĂ©terminant est celui d'eaux douces stagnantes[INPN 7].
Toponymie
Dammarie est un hagiotoponyme cachĂ©, qui peut ĂȘtre mis en Ă©vidence par la graphie « Dame Marie (mĂšre de JĂ©sus) ».
La dénomination composée est attestée au moins depuis le début du XVIIe siÚcle, probablement en raison de la présence de Dammarie-sur-Loing, géographiquement proche.
La prononciation correcte semble ĂȘtre damari, mais il faut signaler que de nombreuses personnes, Ă tort ou Ă raison, Ă©noncent danemari.
Urbanisme
Typologie
Dammarie-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gien, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (73,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (78,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (40,3 %), forĂȘts (26,6 %), prairies (22,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10,9 %)[21].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
- Carte orthophotographique de la commune en 2016.
SCoT du pays giennois
La loi SRU du a incitĂ© fortement les communes Ă se regrouper au sein dâun Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis dâamĂ©nagement de lâespace au sein dâun SCoT, et ce sous peine de ne plus pouvoir ouvrir Ă lâurbanisation de nouveaux espaces. En effet, dans certaines conditions, en lâabsence de SCoT approuvĂ©, les zones naturelles (N) et les zones dâurbanisation future (AU) ne peuvent plus, sauf dĂ©rogation, ĂȘtre ouvertes Ă lâurbanisation. Tel est le principe posĂ© par lâarticle L.122-2 du Code de lâurbanisme. En application des dispositions de l'article L.122-18 du Code de l'urbanisme, le SchĂ©ma Directeur de la RĂ©gion de Gien approuvĂ© le avait Ă©tĂ© maintenu avec valeur de SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale. Le SchĂ©ma regroupait les communes de Coullons, Gien, Nevoy, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Gondon, Saint-Martin-sur-Ocre. En l'absence de dĂ©libĂ©ration de la communautĂ© des communes giennoises, sur son Ă©volution Ă l'Ă©chĂ©ance du dĂ©lai de 10 ans Ă compter du , ce SCot est devenu caduc Ă compter du 13 dĂ©cembre 2010[22].
En se dotant de la compĂ©tence « Ă©laboration, gestion et suivi dâun SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale Ă lâĂ©chelle du Pays du Giennois » par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 11 mars 2010, le Syndicat mixte du Pays du Giennois s'engage en faveur dâun projet global dâamĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable du territoire du pays du Giennois. Le schĂ©ma de cohĂ©rence territoriale du pays giennois, qui regroupe 31 communes dont Dammarie-en-Puisaye, a ainsi Ă©tĂ© prescrit le . Le projet de schĂ©ma a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 30 juin 2015 puis soumis Ă l'enquĂȘte en octobre 2015 et approuvĂ© le et est opposable depuis le [22] - [23].
Voies de communication et transports
Risques naturels et technologiques
La commune de Dammarie-en-Puisaye est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicitĂ© trĂšs faible). Elle est Ă©galement exposĂ©e Ă deux risques technologiques : le risque nuclĂ©aire et le risque de transport de matiĂšres dangereuses [24]. Entre 1989 et 2019, trois arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels ayant portĂ© reconnaissance de catastrophe naturelle ont Ă©tĂ© pris pour le territoire de la commune pour des inondations et coulĂ©es de boues[25].
Risques naturels
Le territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ© par un risque d'effondrement de cavitĂ©s souterraines non connues. Une cartographie dĂ©partementale de l'inventaire des cavitĂ©s souterraines et des dĂ©sordres de surface a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il a Ă©tĂ© recensĂ© sur la commune plusieurs effondrements de cavitĂ©s[26].
Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomÚne de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[27]. Ce phénomÚne peut provoquer des dégùts trÚs importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particuliÚrement affecté le Loiret aprÚs la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumise à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM)[28].
Depuis le , la France dispose dâun nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicitĂ© croissante[29]. La commune, Ă lâinstar de lâensemble du dĂ©partement, est concernĂ©e par un risque trĂšs faible[25].
Risques technologiques
Dans le domaine des risques technologiques, une partie du territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ©e par le risque nuclĂ©aire. En cas dâaccident grave, certaines installations nuclĂ©aires sont en effet susceptibles de rejeter dans lâatmosphĂšre de lâiode radioactif. Or la commune se situe en totalitĂ© Ă l'intĂ©rieur du pĂ©rimĂštre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nuclĂ©aire de Belleville. Ă ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux rĂ©sidant dans le pĂ©rimĂštre proche de 20 km de la centrale ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, Ă titre prĂ©ventif, d'une distribution de comprimĂ©s dâiode stable dont lâingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroĂŻde dâune exposition Ă de lâiode radioactif[Note 6]. En cas d'incident ou d'accident nuclĂ©aire, des consignes de confinement ou d'Ă©vacuation peuvent ĂȘtre donnĂ©es et les habitants peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă ingĂ©rer, sur ordre du prĂ©fet, les comprimĂ©s en leur possession[31].
La commune est exposée au risque de transport de matiÚres dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'un itinéraire structurant supportant un fort trafic (l'autoroute A77)[24] - [32].
Politique et administration
Bloc communal : Commune et intercommunalités
La paroisse de Dammemaire acquiert le statut de municipalitĂ© avec le dĂ©cret du de l'AssemblĂ©e Nationale[33] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[34]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un rĂ©gime juridique uniforme soit dĂ©fini pour toutes les communes de France, point de dĂ©part de lâaffirmation progressive des communes face au pouvoir central[35].
Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[36].
La commune est membre de la Communauté de communes du canton de Briare depuis sa création le , une intercommunalité issue de la transformation en communauté de communes de l'ancien SIVOM du canton de Briare, créé en mai 1962[37]. Depuis le , la commune est membre de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye, issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Briare et de la communauté de communes du canton de Chùtillon-sur-Loire[38].
Circonscriptions de rattachement
La loi du divise le pays en 83 dĂ©partements dĂ©coupĂ©s chacun en six Ă neuf districts eux-mĂȘmes dĂ©coupĂ©s en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les dĂ©partements, sont le siĂšge dâune administration dâĂtat et constituent Ă ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Dammemaire est alors incluse dans le canton de Bonny, le district de Gien et le dĂ©partement du Loiret[39].
La recherche dâun Ă©quilibre entre la volontĂ© dâorganiser une administration dont les cadres permettent lâexĂ©cution et le contrĂŽle des lois dâune part, et la volontĂ© dâaccorder une certaine autonomie aux collectivitĂ©s de base (paroisses, bourgs, villes) dâautre part, sâĂ©tale de 1789 Ă 1838[40]. Les dĂ©coupages territoriaux Ă©voluent ensuite au grĂ© des rĂ©formes visant Ă dĂ©centraliser ou recentraliser l'action de l'Ătat. La rĂ©gionalisation fonctionnelle des services de l'Ătat (1945-1971) aboutit Ă la crĂ©ation de rĂ©gions[41]. L'acte I de la dĂ©centralisation de 1982-1983 constitue une Ă©tape importante en donnant l'autonomie aux collectivitĂ©s territoriales, rĂ©gions, dĂ©partements et communes[42]. L'acte II intervient en 2003-2006[43], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Dammarie-en-Puisaye aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | PĂ©riode | Type | Ăvolution du dĂ©coupage territorial |
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District | Gien | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[36] - [39]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquiÚrent dÚs lors plus d'importance[44]. |
Canton | Bonny | 1790-1801 | Administrative et Ă©lectorale | Le 10 fĂ©vrier 1790, la municipalitĂ© de Dammemaire est rattachĂ©e au canton de Bonny[45] - [36]. Les cantons sont supprimĂ©s, en tant que dĂ©coupage administratif, par une loi du 26 juin 1793, et ne conservent qu'un rĂŽle Ă©lectoral[44]. Ils permettent lâĂ©lection des Ă©lecteurs du second degrĂ© chargĂ©s de dĂ©signer les dĂ©putĂ©s[46]. Les cantons acquiĂšrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Briarre | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redĂ©coupage territorial visant Ă rĂ©duire le nombre de justices de paix ramĂšne le nombre de cantons dans le Loiret de 59 Ă 31[47]. Dammemaire est alors rattachĂ©e par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X (30 septembre 1801) au canton de Briarre, sous le nom de Dammemaire-en Puysaye[48] - [36]. | ||
Gien | 2015- | Ălectorale | La loi du [49] et ses dĂ©crets d'application publiĂ©s en fĂ©vrier et [50] introduisent un nouveau dĂ©coupage territorial pour les Ă©lections dĂ©partementales. La commune est alors rattachĂ©e au nouveau canton de Gien[50]. Depuis cette rĂ©forme, plus aucun service de l'Ătat n'exerce sa compĂ©tence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau dĂ©coupage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'Ătat ; il est dĂ©sormais uniquement une circonscription Ă©lectorale dĂ©diĂ©e Ă l'Ă©lection d'un binĂŽme de conseillers dĂ©partementaux siĂ©geant au conseil dĂ©partemental[51]. | |
Arrondissement | Gien | 1801-1926 | Administrative | Dammemaire-en Puysaye est rattachĂ©e Ă l'arrondissement de Gien par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X (30 septembre 1801)[36] - [48]. |
OrlĂ©ans | 1926- | Sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en raison d'un endettement considĂ©rable et de l'effort nĂ©cessaire pour la reconstruction post-PremiĂšre Guerre mondiale, la France traverse une crise financiĂšre. Pour rĂ©duire les dĂ©penses de lâĂtat, Raymond PoincarĂ© fait voter plusieurs dĂ©crets-lois rĂ©formant en profondeur lâadministration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimĂ©s, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par dĂ©cret du 10 septembre 1926[52]. Dammarie-en-Puisaye est ainsi transfĂ©rĂ©e de l'arrondissement de Gien Ă celui d'OrlĂ©ans[53] - [54]. | ||
Circonscription lĂ©gislative | 3e circonscription | 2010- | Ălectorale | Lors du dĂ©coupage lĂ©gislatif de 1986, le nombre de circonscriptions lĂ©gislatives passe dans le Loiret de 4 Ă 5. Un nouveau redĂ©coupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siĂšge de dĂ©putĂ© « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par dĂ©partement varie dĂ©sormais de 1 Ă 21[55] - [56]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq Ă six[57]. Dammarie-en-Puisaye, initialement rattachĂ©e Ă la quatriĂšme circonscription, est, aprĂšs 2010, rattachĂ©e Ă la troisiĂšme circonscription[58]. |
Collectivités de rattachement
La commune de Dammarie-en-Puisaye est rattachĂ©e au dĂ©partement du Loiret et Ă la rĂ©gion Centre-Val de Loire[59], Ă la fois circonscriptions administratives de l'Ătat et collectivitĂ©s territoriales.
Conseil municipal et maire
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Dammarie-en-Puisaye, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[60], pour un mandat de six ans renouvelable[61]. Il est composé de 11 membres[62]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à -dire pour la durée du mandat du conseil. Nathalie Dony est maire depuis 2020
Ăquipements et services
Eau potable
Le service public dâeau potable est une compĂ©tence obligatoire des communes depuis lâadoption de la loi du 30 dĂ©cembre 2006 sur lâeau et les milieux aquatiques[65]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurĂ©es par le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de la Cheuille, un syndicat crĂ©Ă© en 1963 desservant quatre communes : Batilly-en-Puisaye, Dammarie-en-Puisaye, Faverelles et Thou[66] - [67] - [68]. La loi NOTRe du 7 aoĂ»t 2015 prĂ©voit que le transfert des compĂ©tences « eau et assainissement » vers les communautĂ©s de communes sera obligatoire Ă compter du 1er janvier 2020. Le transfert dâune compĂ©tence entraĂźne de facto la mise Ă disposition gratuite de plein droit des biens, Ă©quipements et services publics utilisĂ©s, Ă la date du transfert, pour l'exercice de ces compĂ©tences et la substitution de la communautĂ© dans les droits et obligations des communes[69] - [70].
Eaux usées
La compĂ©tence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et lâĂ©puration des eaux usĂ©es, lâĂ©limination des boues produites, ainsi que le contrĂŽle des raccordements aux rĂ©seaux publics de collecte[71], est assurĂ©e par la commune elle-mĂȘme[72]. La commune est raccordĂ©e Ă une station d'Ă©puration situĂ©e sur le territoire communal mise en service le et dont la capacitĂ© nominale de traitement est de 90 EH, soit 13 m3/jour. Cet Ă©quipement utilise un procĂ©dĂ© d'Ă©puration de type filtre Ă sable. Son exploitation est assurĂ©e par Dammarie en Puisaye[73] - [74].
Lâassainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[75]. En 2016, la communautĂ© de communes du canton de Briare assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vĂ©rifier la bonne exĂ©cution des travaux de rĂ©alisation et de rĂ©habilitation, ainsi que le bon fonctionnement et lâentretien des installations[76].
Gestion des déchets
En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures mĂ©nagĂšres des cantons de Gien, ChĂątillon Coligny, Briare et ChĂątillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles[Note 7] en porte Ă porte, des emballages mĂ©nagers recyclables, des encombrants et du verre en points dâapport volontaire[77]. Un rĂ©seau de sept dĂ©chĂšteries accueille les encombrants et autres dĂ©chets spĂ©cifiques (dĂ©chets verts, dĂ©chets dangereux, gravats, ferraille, cartonsâŠ). La dĂ©chĂšterie la plus proche est situĂ©e sur la commune de Bonny-sur-Loire[78] - [79]. L'Ă©limination et la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers et de ceux issus de la collecte sĂ©lective sont effectuĂ©es par le SYCTOM de Gien-ChĂąteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de dĂ©chets mĂ©nagers et un centre de stockage de dĂ©chets ultimes (CSDU) de classe II Ă Saint-Aignan-des-GuĂ©s ainsi qu'une usine dâincinĂ©ration des ordures mĂ©nagĂšres Ă Gien-Arrabloy[80]
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye en application de la loi NOTRe du [81].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[83].
En 2020, la commune comptait 171 habitants[Note 8], en diminution de 3,39 % par rapport Ă 2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est située dans l'académie d'Orléans-Tours.
Patrimoine
- Le chùteau de Dammarie, propriété privée, est inscrit monument historique depuis le pour les parties suivantes : façades et toitures de la poterne d'entrée, de la tour Ouest ; parties subsistantes des murs de courtine, de la tour Nord-Est et de la tour Est ; donjon ; fossés[85].
- La grange aux dĂźmes, inscrit Ă l'inventaire des monuments historiques depuis le 1er octobre 1987[86].
- L'Ă©glise Saint-Marie-Madeleine.
- Le monument aux morts.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[13] - [14]
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le pĂ©rimĂštre de sĂ»retĂ© des centrales nuclĂ©aires ayant Ă©tĂ© portĂ© au niveau national de 10 Ă 20 km en 2018, le calendrier national prĂ©voit une distribution dâiode aux populations du rayon 10 Ă 20 km, qui n'en avaient jusqu'Ă prĂ©sent pas Ă©tĂ© destinataires, Ă partir de septembre 2019[30].
- Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus aprÚs extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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Voir aussi
Bibliographie
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- Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
- Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes dâhier, communes dâaujourdâhui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire dâhistoire administrative, Paris, Institut National dâĂtudes DĂ©mographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
- Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Paris, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).