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Centrale nucléaire de Belleville

La centrale nucléaire de Belleville, ou centre nucléaire de production d'électricité (CNPE)[4] de Belleville-sur-Loire, est situé sur la commune française de Belleville-sur-Loire, au nord-est du département du Cher, sur la rive gauche de la Loire, au carrefour de quatre départements (le Cher, la Nièvre, l'Yonne et le Loiret) et de deux régions administratives (la Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val de Loire).

Centrale nucléaire de Belleville
Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire.
Administration
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
47° 30′ 35″ N, 2° 52′ 30″ E
Propriétaire
Opérateur
Construction
Mise en service
Statut
En service
Direction
José de Carvalho
RĂ©acteurs
Fournisseurs
Type
RĂ©acteurs actifs
2 Ă— 1 310 MW
Puissance nominale
2 620 MW
Production d’électricité
Production annuelle
14,51 TWh (2019)[1] - [2]
Facteur de charge
63,2 % (2019)
71,5 % (jusqu'en 2019)[3]
Production moyenne
16,47 TWh (2015 Ă  2019)
Production totale
519,21 TWh (fin 2019)

Source froide
Site web
Carte

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire est l'une des quatre centrales (sur la Loire) de la région Centre-Val de Loire, les trois autres sont Dampierre, Saint-Laurent-des-Eaux et Chinon.

Situation

Le site de la centrale, qui s'étend sur 170 hectares, est implanté sur le territoire des communes de Belleville-sur-Loire et de Sury-près-Léré. Neuvy-sur-Loire est en face sur la rive droite, Cosne-Cours-sur-Loire à dix kilomètres en amont et Bonny-sur-Loire à six kilomètres en aval.

Présentation

La centrale comporte deux unitĂ©s de type rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e (REP)[5] de 1 300 mĂ©gawatts (MW) chacune appartenant au palier P'4.

À fin 2016, la centrale emploie 781 salariés EDF et 265 salariés permanents d'entreprises prestataires[6]. La centrale contribue à la fiscalité locale à hauteur d'environ cinquante millions d'euros par an, dont sept millions pour la taxe foncière.

Historique

  • Les travaux de construction de la centrale de Belleville ont lieu entre 1979[6] et 1988.
  • 1987 : mise en service de l'unitĂ© de production no 1.
  • 1988 : mise en service de l'unitĂ© de production no 2.
  • 1994 : la production atteint 100 TWh[6].
  • 2009 : l'unitĂ© de production no 1 reçoit une visite dĂ©cennale.
  • 2010 : l'unitĂ© de production no 2 reçoit une visite dĂ©cennale.
  • 2015 : record historique de production avec 19,7 TWh produits sur une annĂ©e[6].
  • Dans le cadre du Grand carĂ©nage lancĂ© par EDF en 2016, la centrale fait l'objet de diffĂ©rents travaux dont le but est d'augmenter le niveau de sĂ»retĂ© des deux unitĂ©s centrales[7]. Un bâtiment « CompĂ©tences Â» est construit en juillet et accueille notamment un simulateur destinĂ© Ă  la maintenance des rĂ©acteurs. Des protections contre les vents violents sont Ă©galement ajoutĂ©es sur la tuyauterie[7].

Caractéristiques des réacteurs

Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :

Nom du
réacteur
ModèleCapacité [MW]ExploitantConstructeurDébut de
construction
Raccordement
au réseau
Mise en service
commerciale
Thermique
(MWt)
Brute
(MWe)
Nette
(MWe)
Belleville-1[1] P'4 REP 13003 8171 3631 310EDFFramatomemai 1980octobre 1987juin 1988
Belleville-2[2] P'4 REP 13003 8171 3631 310EDFFramatomeaoĂ»t 1980juillet 1988janvier 1989

Surveillance

Du au , l'ASN a placé « sous surveillance renforcée » la centrale de Belleville-sur-Loire, notamment en raison de la dégradation du niveau de sûreté constatée depuis 2016[8].

Unité d'intervention

La centrale nuclĂ©aire de Belleville-sur-Loire dispose d'une Ă©quipe chargĂ©e de la sĂ»retĂ© composĂ©e de huit ingĂ©nieurs et quatre auditeurs. OrganisĂ©s en astreinte, ils peuvent ĂŞtre sollicitĂ©s en dehors des heures ouvrables, 24 heures sur 24. Chaque annĂ©e, les 781 salariĂ©s de la centrale de Belleville consacrent plus de 95 000 heures (122 heures par personne soit environ quinze jours de travail par personne par an) Ă  leur formation dont une grande partie est faite sur simulateur, rĂ©plique exacte de la salle des commandes[6].

ContrĂ´les de l'environnement

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire est certifiée ISO 14001 en 2003.

Le Laboratoire « environnement Â» de la centrale de Belleville procède Ă  une surveillance permanente et systĂ©matique. Les eaux souterraines et les eaux de pluie ainsi que les vĂ©gĂ©taux (herbe) et le lait de vache sont contrĂ´lĂ©s dans un pĂ©rimètre de cinq kilomètres autour de la centrale. En 2016, 18 000 analyses ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pour contrĂ´ler les rejets et leur impact sur l'environnement[6].

Ces mesures quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles sont complétées par des contrôles indépendants réalisés par l'IRSN.

Projet de construction d'une piscine de stockage

En 2018, afin de soulager le site de la Hague dont l'ASN alertait du risque de saturation d'ici 2030[9], EDF envisageait de construire une piscine de stockage de combustible usé sur le site de Belleville[10]. En juin 2020, le président du conseil régional Centre-Val de Loire, annonce que le projet est abandonné[11].

Opposition

Des militants de Greenpeace ont pĂ©nĂ©trĂ© par effraction le dans la centrale nuclĂ©aire de Belleville-sur-Loire afin d'inscrire sur l'une des tours de refroidissement des slogans d'opposition Ă  la construction de l'EPR (rĂ©acteur pressurisĂ© europĂ©en) Ă  la centrale nuclĂ©aire de Flamanville[12]. Ces militants ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  quinze jours de prison avec sursis et 53 229,38 euros de dommages et intĂ©rĂŞts.

Le 17 février 2015, le Réseau Sortir du nucléaire de Berry-Puisaye a déposé une plainte pour trente-quatre infractions constatées en 2014 à la centrale de Belleville[13]. Cette plainte a été classée sans suites par le parquet de Bourges[14].

Photos

  • Vue d'avion de la centrale.
    Vue d'avion de la centrale.
  • Depuis la rive droite de la Loire, en amont.
    Depuis la rive droite de la Loire, en amont.
  • Depuis la rive droite de la Loire, en aval.
    Depuis la rive droite de la Loire, en aval.
  • Depuis la rive droite de la Loire, en aval.
    Depuis la rive droite de la Loire, en aval.
  • Les deux tours de refroidissement.
    Les deux tours de refroidissement.
  • Vue nocturne des tours de refroidissement.
    Vue nocturne des tours de refroidissement.

Notes et références

  1. (en) « IAEA - Power Reactor Information System », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  2. (en) « IAEA - Power Reactor Information System », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  3. moyennes des valeurs sur PRIS AIEA pour chaque réacteur du site
  4. « Centrale nucléaire de Belleville - Visitez la centrale », sur EDF France, (consulté le ).
  5. ASN, « Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire » (consulté le ).
  6. Mission communication du CNPE de Belleville-sur-Loire, « Rapport développement durable 2016 » [PDF]
  7. « Chantiers - Que s'est-il passé en 2016, dans le cadre du grand carénage, à la centrale de Belleville ? », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. ASN, « L’ASN lève la surveillance renforcée de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire », (consulté le ).
  9. Jean-Claude Bourbon, « EDF envisage une nouvelle piscine pour combustible usé à La Hague », sur la-croix.com, (consulté le ).
  10. Émilie Massemin, « EDF veut construire une piscine géante de déchets nucléaires à Belleville-sur-Loire », sur reporterre.net, (consulté le )
  11. Stéphane Frachet, « Le projet de piscine nucléaire à Belleville-sur-Loire abandonné », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
  12. [vidéo] Reportage vidéo sur l'action du 27 mars 2007 sur YouTube.
  13. « Le Réseau Sortir du nucléaire porte plainte contre la centrale de Belleville », sur lejdc.fr, (consulté le ).
  14. Une inspection "environnement" à la centrale révèle plus d’une trentaine d’infractions, Réseau Sortir du nucléaire (consulté le 8 janvier 2021).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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