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Gabriel Putz

Gabriel Henri Putz (1859-1925) est un général français, actif durant la Première Guerre mondiale. Il fut élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur, en 1920.

Une brillante carrière d’Artilleur

Famille

Issu d’une famille de militaires de carrière, Gabriel Putz naît le , à Metz (Moselle). Son père Henry Putz (1824-1903), polytechnicien et officier d'artillerie, fut nommé général de brigade en 1881 et commandeur de la Légion d'honneur. Ses deux frères ont épousé la carrière militaire, le Colonel Marcel Putz (1874-1959), Officier de la Légion d'Honneur, et Henri Putz, (1868-1893), Major d'entrée de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion de Châlons. Son beau-frère Henri Jannet (1869-1914), polytechnicien et officier d'artillerie, tomba pour la France le au combat de Machemont comme chef d'escadron au 36e régiment d'artillerie.

Carrière

Ayant optĂ© pour la nationalitĂ© française le , Gabriel Putz entre major de promotion Ă  l’École polytechnique (promotion 1877-1879)[1], dont il sort avec le numĂ©ro 6. II rejoint alors l’École d’application de l'artillerie, dont il sort major de promotion, oĂą il revient quelques annĂ©es plus tard avant de rentrer Ă  l’École supĂ©rieure de guerre oĂą il est Ă©galement major de promotion (1890-1892) et d’être affectĂ© Ă  l’État-major de l'ArmĂ©e[1].

La première partie de sa carrière est marquĂ©e par la participation Ă  plusieurs expĂ©ditions coloniales

1881-1882 :  au Corps ExpĂ©ditionnaire en Tunisie, comme lieutenant d’artillerie[1].

1885 -1886 : au Tonkin[1], comme capitaine Ă  la Division d’Occupation du Tonkin-Annam.                                          

1896-1897 : Ă  Madagascar[1] oĂą le gĂ©nĂ©ral  Gallieni, gouverneur gĂ©nĂ©ral, qui l’avait remarquĂ© au Tonkin lui confie le Cercle de Mondava, avant de le prendre Ă  son Ă©tat–major.

En 1897, Ă  son retour de Madagascar, il commande un groupe au 11e RA de Vincennes.

1900-1901 : En Chine (RĂ©volte des Boxers) comme chef du quatrième bureau de l’état-major du gĂ©nĂ©ral Voyron, chef du corps expĂ©ditionnaire, contingent français autonome dans le cadre d’une expĂ©dition internationale

Lieutenant-colonel Ă  son retour de Chine, il est rĂ©affectĂ© au 11e RA Ă  Vincennes.

En 1906, il rejoint l’état-major du général Galliéni, commandant la 14e région militaire RA et gouverneur militaire de Lyon, dont il devient le sous-chef d'état-major[1]. En 1909, comme colonel il prend les fonctions de chef d’état-major.

Nommé général de brigade en 1911[1], il assure le commandement de l’artillerie du 17e CA à Bordeaux, avant de rejoindre le Comité d’État-major, organisme à la disposition du Chef d’État-Major général.

Le , il reçoit le commandement de la 28e division d'infanterie[1] (ChambĂ©ry) et des subdivisions territoriales d'Annecy, Vienne et Bourgoin.  

Il est promu général de division le

La Grande Guerre

À la tête de sa division, il est blessé le [1]. Début septembre, il met en place, conformément aux instruction du général Dubail, commandant la Ire armée, un conseil de guerre divisionnaire chargé de juger les actes d'insoumission dans le secteur de la 28e DI[2]. C'est ce conseil qui condamna Eugène Bouret, plus tard réhabilité[3].

Le , il prend le commandement du Groupement des Vosges, toujours subordonnĂ© Ă  la Ire armĂ©e, puis le 34e CA Ă  partir d'octobre et enfin en le DĂ©tachement d’ArmĂ©e des Vosges (VIIe armĂ©e) toujours  placĂ© sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Dubail, nommĂ© commandant du groupe d’armĂ©es de l’Est. Il accueille dans son secteur une visite officielle du prĂ©sident Raymond PoincarĂ© le .

C'est lors de son commandement Ă  la tĂŞte du DĂ©tachement de l'armĂ©e des Vosges que le gĂ©nĂ©ral Putz autorisa l'installation de Foyers de soldats, vĂ©ritable rĂ©volution dans le cadre militaire, car on n'avait pas pensĂ© aux heures d'inaction du soldat : ces foyers situĂ©s près du front (crĂ©Ă©s en France par Emmanuel Sautter) proposaient notamment aux combattants un lieu de repos et de loisirs, des salles de lectures et de correspondance ; un essai fut dĂ©cidĂ© par le gĂ©nĂ©ral Putz et un premier foyer dut inaugurĂ© Ă  Voivre fin , mais l’autoritĂ© militaire ne suivit pas, le repos du soldat devant rester une affaire militaire ; malgrĂ© tout, quelques autres suivirent, mais les dĂ©buts restèrent modestes jusqu’à l'arrivĂ©e des troupes amĂ©ricaines en 1917, et notamment lorsqu'elles devinrent opĂ©rationnelles en 1918[4].

Le il permute avec le général de Maud’huy et prend le commandement du détachement d’armée de Belgique (future VIIIe armée. Quelques jours plus tard, le , il essuie près d'Ypres la première attaque par les gaz menée par les Allemands (Deuxième bataille d'Ypres).

En , il eut connaissance par une information d'un déserteur allemand, d'une possible attaque au gaz de la part des Allemands : il passa l'information au roi des Belges et au Général Foch, ce qui permit aux armées alliées de se prémunir en partie lors de la seconde bataille d'Ypres. En , il fut écarté par l'État-major, qui lui confia la VIIIe armée[5] : « Le général Putz, qui a cessé de plaire, me dit C'est le G.Q.G. qui ordonne tout, et le G.Q.G., ce n'est pas le major-général, mais 3 ou 4 officiers formant l'entourage du Général Joffre, sans responsabilités et sans mandat. (28.5.1915) »

Gabriel Putz prend ensuite en charge le 4e corps d'armée qu'il dirige du au . Il est sur le front de l'Argonne fin 1915, puis dans l'Aisne et la Somme en 1916. Le général Putz prend ensuite la tête du Commandement supérieur du Nord, du au . Il est réemployé comme adjoint à l'inspecteur général des effectifs de la zone des armées du au . Pour couronner sa carrière militaire, le général de division Putz est élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur, le [6].

Gabriel Putz décéda le à Metz, mais fut inhumé dans le tombeau des gouverneurs à l'Hôtel des Invalides[7].

DĂ©corations

Famille et alliés

Le général Putz avait épousé le Aline-Marie Lacombe[1] (1871-1931), fille de François Lacombe (1827-1875) ingénieur, chevalier de la Légion d'honneur, et de Alexandrine Glénard (1842-1898), descendante de la famille Glénard-Coignet-Dupasquier, d'origine lyonnaise et stéphanoise ; par sa femme, il sera allié du général Meunier (1848-1916), du colonel Louis Pichat (1872-1950) et du général Nivelle.

De son mariage, il aura 2 enfants :

- Antoinette Putz (1905-1989), mariée avec Gaëtan Gondinet (1900-1985) ;

- Roger (1908-1934), marié en 1933.

Notes et références

  1. Callabre 2008, p. 205.
  2. Callabre 2008, p. 80-81.
  3. Callabre 2008, p. 100.
  4. Monographie de Daniel Lesueur, relative au Foyer de soldat Mary Mather créé avec l'accord du général Humbert
  5. Carnets du général Gallieni - édit.1932, p. 170
  6. Dossier de légionnaire (cote LH/2242/11) sur Base Leonore.
  7. Callabre 2008, p. 206.

Sources

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