Liste des chefs d'État français
Cette liste des chefs d’État français répertorie les chefs d’État qu'a connus la France au cours de son histoire, selon les entités politiques suivantes : Royaumes Francs, Royaume des Francs, Francie occidentale, Royaume de France, Première République, Premier Empire, Royaume de France (Restauration), Royaume de France (monarchie de Juillet), Deuxième République, Second Empire, Troisième République, État français, Quatrième République et Cinquième République.
Royaume des Francs
Mérovingiens
La plupart des Mérovingiens ne règnent que sur une partie du royaume franc du fait de la loi salique au gré des partages. Néanmoins, ils portent tous le titre de « roi des Francs » (rex Francorum), et non celui de « roi de Reims » ou de « roi d'Austrasie », ce qui témoigne d'une conscience de l'unité du regnum Francorum[1] - [2]. Les rois Mérovingiens à partir de Clovis II n'ont de Chef d’État que le nom, déléguant leurs pouvoirs au maire du Palais. On les appelle rois fainéants[3].
Vue d'artiste | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
---|---|---|---|---|
Richomer
(335 - 393)[4] |
377 | 393 | Richomer est un officier franc au service de l'Empire romain. Il a été comte des domestiques, maître de la milice et consul de Rome en 384. Il est placé dans cette liste car il a été Chef des francs saliens, mais pas roi. | |
Théodomir | Vers 411 | À sa mort (vers 420-428) | Théodomir fut roi des Francs, roi des Francs Saliens, roi franc, au début du Ve siècle. Il est le fils de Richomer, général franc au service de Rome. | |
Clodion le Chevelu
(vers 390 ou 405 - vers 450 (447 ou 448))[7] |
Vers 428 | vers 447
ou 448 |
Vers le milieu du Ve siècle, Clodion pénètre avec son armée en territoire romain et s’empare du Cambrésis et de l’Artois méridional. Il fonde ainsi un petit royaume franc dont héritera son descendant Clovis Ier et qui sera l’embryon du futur royaume de France. Il doit être considéré comme le troisième roi de France. | |
Mérovée
(vers 411 - 457)[8] |
vers 448 ou 447 | 457 | Mérovée est considéré comme le deuxième roi des Francs saliens. Son existence est entourée de tant d'obscurité que certains historiens en ont fait un roi légendaire. Mérovée a donné son nom à la dynastie des Mérovingiens. | |
Childéric Ier
(vers 436 - 481)[9] |
457 | 481 | Childéric Ier est le premier roi de la dynastie des Mérovingiens dont la filiation soit clairement attestée. Les sources littéraires et les recherches archéologiques le définissent à la fois comme un roi des Francs et un gouverneur romain de la province de Belgique seconde. | |
Clovis Ier
(vers 466 – ) |
481 | 511 | Fils de Childéric Ier, il conquiert la majeure partie de la Gaule et se convertit au christianisme. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
Clodomir
(vers 495 – ) |
511 | 524 | Aîné des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume d'Orléans. Tué à la bataille de Vézeronce. Ses deux premiers fils sont exécutés sur l'ordre de ses frères Childebert Ier et Clotaire Ier, mais le troisième, Clodoald, en réchappe et entre dans les ordres. | |
Thierry Ier
(vers 485/490 – 534) |
511 | 534 | Fils aîné de Clovis Ier (mais pas de Clotilde) il hérite du royaume de Reims. | |
Thibert Ier
(vers 504 – 548) |
534 | 548 | Également appelé « Théodebert Ier ». Fils et successeur de Thierry Ier à Reims. | |
Thibaut
(vers 535 – 555) |
548 | 555 | Également appelé « Théodebald ». Fils et successeur de Thibert Ier à Reims. Il meurt sans descendance masculine et son royaume revient à son grand-oncle Clotaire Ier. | |
Childebert Ier
(vers 497 – ) |
511 | 558 | Cadet des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Paris, et devient également roi d'Orléans en 524. Il meurt sans fils en 558 et son royaume revient à son frère Clotaire Ier. | |
Clotaire Ier « le Vieux »
(vers 498 – ) |
511 | 561 | Benjamin des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Soissons. Il réunifie le royaume franc à la mort de son frère Childebert Ier en 558. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
Caribert Ier
(vers 521 – ) |
561 | 567 | Aîné des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Paris. Mort sans descendance mâle. Son royaume est partagé entre ses frères à sa mort. | |
Sigebert Ier
(535 – ) |
561 | 575 | Benjamin des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Reims. Il est assassiné à l'instigation de Frédégonde, la femme de son frère Chilpéric Ier. Son fils Childebert II lui succède. | |
Chilpéric Ier
(vers 526 – ) |
561 | 584 | Deuxième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Soissons. Mort assassiné. Son fils Clotaire II lui succède. | |
Gontran
(vers 533 – ) |
561 | 592 | Troisième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume d'Orléans. Mort sans descendance mâle, il lègue son royaume à son neveu Childebert II. Reconnu comme saint. | |
Childebert II
( – ) |
575 | 596 | Fils de Sigebert Ier et Brunehaut. Roi d'Austrasie, puis également de Bourgogne et de Paris à partir de 592. Son royaume est partagé entre ses fils Thibert II et Thierry II. | |
Thibert II
(585 – 612) |
595 | 612 | Également appelé « Théodebert II ». Fils de Childebert II. Roi d'Austrasie. Trahi par son frère Thierry II, il est vaincu à Tolbiac en 612, puis assassiné. Son royaume revient à son frère. | |
Thierry II
(587 – 613) |
595 | 613 | Fils de Childebert II. Roi de Bourgogne, puis également d'Austrasie à partir de 612. Son fils Sigebert II lui succède. | |
Sigebert II
(vers 601 – ) |
613 | 613 | Fils de Thierry II. Roi d'Austrasie et de Bourgogne. Il est exécuté par le roi de Neustrie Clotaire II, qui s'empare ainsi de son royaume. | |
Clotaire II « le Jeune »
( – ) |
584 | 629 | Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde. Roi de Neustrie, il réunifie le royaume franc en 613. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
Dagobert Ier
(vers 602/605 – ) |
623 | 639 | Fils aîné de Clotaire II. Roi associé d'Austrasie jusqu'à la mort de son père, puis roi des Francs excepté l'Aquitaine, et enfin seul roi des Francs à la mort de son frère cadet Caribert II en 632. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
Caribert II
(vers 606/610 – ) |
629 | 632 | Fils cadet de Clotaire II. Roi d'Aquitaine. Son royaume revient à son frère Dagobert Ier à sa mort. | |
Sigebert III
(631 – ) |
639 | 656 | Fils de Dagobert Ier. Roi d'Austrasie. | |
Clovis II« le Fainéant »
(633 – ) |
639 | 657 | Fils de Dagobert Ier. Roi de Neustrie et de Bourgogne. | |
Childebert III« l'Adopté »
(vers 650 - ) |
656 | 662 | Fils adoptif de Sigebert III. Roi d'Austrasie. | |
Clotaire III
(vers 652 – 673) |
657 | 673 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie. | |
Childéric II
(vers 655 – 675) |
662 | 675 | Fils de Clovis II. Roi d'Austrasie, puis de tout le royaume franc à partir de 673. | |
Thierry III
(vers 657 – 691) |
675 | 691 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie en 673, puis de 675 à 679, et du royaume franc tout entier à partir de 679. | |
Clovis III
(vers 670 – 676) |
675 | 676 | Fils prétendu de Clotaire III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Ébroïn. | |
Dagobert II
(vers 652 – ) |
676 | 679 | Fils de Sigebert III. Roi d'Austrasie. Canonisé le 10 septembre 872. | |
Clovis IV
(vers 680 – 695) |
691 | 695 | Fils ainé de Thierry III. | |
Childebert IV
(vers 683 – 711) |
695 | 711 | Fils de Thierry III. | |
Dagobert III
(vers 699 – 715) |
711 | 715 | Fils de Childebert IV. | |
Chilpéric II
(vers 670 – 721) |
715 | 721 | Fils probable de Childéric II. Élu roi de Neustrie en 715, sous l'égide du maire du palais Rainfroi. Il devient roi de tous les Francs après la mort de son concurrent Clotaire IV, en 719. | |
Clotaire IV
(vers 685 – 719) |
717 | 719 | Fils probable de Thierry III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Charles Martel, en lutte contre les Neustriens Chilpéric II et Rainfroi. | |
Thierry IV
(vers 713 - 737) |
721 | 737 | Fils de Dagobert III. Il est placé sur le trône par Charles Martel après la mort de Chilpéric II. | |
Interrègne (737 – 743). (De facto dirigé par Charles Martel, maire du Palais) | ||||
Childéric III « le Fainéant »
(vers 714 – vers 754/755) |
743 | 751 | D'ascendance incertaine. Placé sur le trône par le maire du palais Pépin le Bref, il est déposé par ce même Pépin en et finit cloîtré dans un monastère. |
Carolingiens
Vue d'artiste | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
---|---|---|---|---|
Pépin le Bref |
Pépin III « le Bref »
(vers 715 – ) |
novembre | 768 | Devient maire du palais de Neustrie à la mort de son père Charles Martel, en 741, puis d'Austrasie après le retrait de son frère Carloman. Il dépose Childéric III et est élu roi des Francs en . Sacré en novembre 751 à Soissons par les évêques, puis à nouveau en 754 par le pape Étienne II à Saint-Denis. |
Carloman Ier
(vers 751 – ) |
768 | 771 | Fils cadet de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère aîné Charles en 754. Le royaume franc est partagé entre les deux frères à la mort de Pépin, Carloman obtenant l'Austrasie, l'Alémanie, la Thuringe, et les pays tributaires. Sa mort prématurée permet à Charles de réunifier le royaume. | |
Charlemagne
(Charles Ier « le Grand ») ( – ) |
768 | 814 | Fils aîné de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère cadet Carloman en 754. Il obtient la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine à la mort de son père, puis le reste du royaume franc à la mort de son frère. Il est sacré empereur d'Occident par le pape Léon III le à Rome. Il meurt d'une pneumonie le . | |
Louis Ier
« le Pieux » ou « le Débonnaire » (778 – ) |
814 | 840 | Fils de Charlemagne et d'Hildegarde de Vintzgau. Couronné empereur d'Occident associé par son père le , sacré par le pape Étienne IV à Reims le . Déposé le par son fils Lothaire, restauré le . | |
Charles II « le Chauve »
( – ) |
août 843 | 877 | Benjamin des fils de Louis le Pieux, le seul par sa deuxième femme Judith de Bavière. En 843, il reçoit la Francie occidentale par le traité de Verdun qui divise l'Empire franc. Sacré à Orléans le . Après la mort de son neveu Louis II le Jeune, il est sacré empereur d'Occident par le pape Jean VIII à Rome le . | |
Louis II « le Bègue »
( – ) |
877 | 879 | Fils aîné de Charles II et d'Ermentrude d'Orléans. Sacré à Compiègne le . | |
Louis III
(vers 864 – ) |
879 | 882 | Fils de Louis II et d'Ansgarde de Bourgogne, ils sont élus pour succéder conjointement à leur père. Sacrés à Ferrières en . Louis III meurt sans descendance, et Carloman II devient seul roi jusqu'à sa propre mort, également sans descendance. | |
Carloman II
(vers 867 – ) |
879 | 884 | ||
Charles III « le Gros »
(839 – ) |
juin | novembre | Troisième fils de Louis le Germanique, lui-même fils cadet de Louis le Pieux. Il est élu par les grands du royaume à la place du jeune Charles le Simple, dernier fils de Louis II. Incapable de faire face aux Normands, il est déposé en . | |
Eudes Ier
(852 – ) |
888 | 3 janvier | De la dynastie des Robertiens, il est titré comte de Paris au moment de son élection, en 888, à la mort de Charles le Gros. Sacré à Compiègne le , puis à Reims plus tard la même l'année. | |
Charles III « le Simple »
( – ) |
3 janvier | 922 | Troisième fils de Louis II, le seul par sa deuxième femme Adélaïde de Frioul. Il est écarté de la succession de son frère Carloman II en 884 en raison de son jeune âge. Sacré à Reims le (alors qu'Eudes règne encore), il ne devient réellement roi qu'à la mort de celui-ci en 898. Les grands du royaume le déposent en 922 et élisent le duc Robert pour le remplacer. Il est capturé après la bataille de Soissons en 923 et meurt en captivité. | |
Robert Ier
(860 – ) |
922 | 923 | De la dynastie des Robertiens, frère d'Eudes. Sacré à Reims le . Tué à la bataille de Soissons l'année suivante. | |
Raoul
(vers 890 – ) |
923 | 936 | De la dynastie des Bivinides, il est élu roi à la mort de Robert Ier par les grands du royaume, qui refusent de rendre la couronne à Charles III le Simple. Sacré à Soissons le . Mort de pédiculose corporelle sans laisser d'enfant mâle. | |
Louis IV « d'Outremer »
(920 ou 921 – ) |
936 | 954 | Seul fils de Charles III le Simple et d'Edwige de Wessex, il ne devient roi qu'à la mort de Raoul. Sacré à Laon le . Mort des suites d'une chute de cheval. | |
Lothaire
(941 – ) |
954 | 986 | Fils de Louis IV et de Gerberge de Saxe, il succède à son père sous la régence de son oncle Brunon de Cologne jusqu'en 961. Sacré à Reims le . | |
Louis V |
Louis V « le Fainéant »
(vers 967 – ) |
986 | 987 | Fils de Lothaire et d'Emma d'Italie. Sacré à Compiègne le comme roi associé. Mort sans descendance des suites d'une chute de cheval. |
Royaume de France
Capétiens directs
Vue d'artiste | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | |
---|---|---|---|---|---|
Hugues Capet |
Hugues Ier« Capet »
(vers 940 – ) |
987 | 996 | Fils d'Hugues le Grand et petit-fils de Robert Ier. Duc des Francs depuis 960, il est élu roi des Francs après la mort de Louis V au détriment du Carolingien Charles de Basse-Lotharingie. Sacré en 987, peut-être le à Noyon. | |
Robert II le Pieux |
Robert II« le Pieux »
( – ) |
996 | 1031 | Fils d'Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine. Sacré à Orléans le comme roi associé. Son fils aîné, Hugues, est roi associé de 1017 à sa mort en 1025. | |
Hugues (1007 – ) | 1017 | 1025 | Fils de Robert II le Pieux et de Constance d'Arles. Sacré à Compiègne, il règne conjointement avec son père, mais meurt avant lui. | ||
Henri Ier |
Henri Ier( – ) | 1031 | 1060 | Deuxième fils de Robert II et de Constance d'Arles. Sacré à Reims le comme roi associé. | |
Philippe Ier |
Philippe Ier( – ) | 1060 | 1108 | Fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev. Sacré à Reims le comme roi associé. Il succède à son père sous la régence de son oncle Baudouin V de Flandre jusqu'à sa majorité, en 1066. | |
Louis VI |
Louis VI« le Gros » ou « le Batailleur »
( – ) |
1108 | 1er août | Fils aîné de Philippe Ier et de Berthe de Hollande. Sacré à Orléans le . | |
Philippe |
Philippe
( - ) |
Premier fils de Louis VI et Adélaïde de Savoie, sacré en 1129 et règne conjointement avant de mourir prématurément en 1131. | |||
Louis VII |
Louis VII« le Jeune » ou « le Pieux »
(1120 – ) |
1er août | 1180 | Deuxième fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie. Sacré à Reims le comme roi associé. | |
Philippe II |
Philippe II« Auguste »
( – ) |
1180 | 1223 | Seul fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne. Sacré à Reims le comme roi associé. Premier roi à utiliser le titre de « roi de France ». | |
Louis VIII |
Louis VIII« le Lion »
( – ) |
1223 | 1226 | Fils aîné de Philippe II et d'Isabelle de Hainaut. Sacré à Reims le . | |
Louis IX |
Louis IX« le Prudhomme » ou « Saint Louis »
( – ) |
1226 | 1270 | Quatrième fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1235. Sacré à Reims le . Mort de dysenterie devant Tunis durant la huitième croisade. Canonisé en 1297. | |
Philippe III |
Philippe III« le Hardi »
( – ) |
1270 | 1285 | Deuxième fils de Louis IX et de Marguerite de Provence. Sacré à Reims le . | |
Philippe IV |
Philippe IV« le Bel »
(1268 – ) |
1285 | 1314 | Deuxième fils de Philippe III et d'Isabelle d'Aragon. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Philippe Ier) par son mariage avec Jeanne de Navarre. | |
Louis X |
Louis X« le Hutin »
( – ) |
1314 | 1316 | Fils aîné de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Louis Ier). Mort en laissant un enfant à naître ; son frère cadet Philippe assure la régence. | |
Jean Ier |
Jean Ier« le Posthume »
( – ) |
1316 | 1316 | Fils de Louis X et de Clémence de Hongrie, il meurt après quelques jours de vie et de règne. Également roi de Navarre. Il est le seul roi de France à avoir régné de sa naissance à sa mort. | |
Philippe V |
Philippe V« le Long »
(1293 – ) |
1316 | 1322 | Deuxième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Les états généraux de 1317 évincent de la succession sa nièce Jeanne, la fille de Louis X. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Philippe II). Mort sans descendance mâle. | |
Charles IV |
Charles IV« le Bel »
( – ) |
1322 | 1er février | Troisième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Charles Ier). Mort sans descendance mâle. |
Valois
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
---|---|---|---|---|---|
Philippe VI |
Philippe VI(1293 – ) | 1er avril | 1350 | Neveu de Philippe IV, il devient roi de France à la naissance de la fille posthume de Charles IV, Blanche. La Navarre est laissée à Jeanne de Navarre, la fille de Louis X, en échange de sa renonciation au trône de France. Sacré à Reims le . | |
Jean II |
Jean II
« le Bon » ( – ) |
1350 | 1364 | Fils aîné de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Sacré à Reims le . Mort à Londres pendant la renégociation du traité de Brétigny. | |
Charles V
« le Sage » ( – ) |
1364 | 1380 | Fils aîné de Jean II et de Bonne de Luxembourg, il assure la régence durant les captivités de son père en Angleterre. Sacré à Reims le . | ||
Charles VI |
Charles VI« le Bien-Aimé » ou « le Fol »
( – ) |
1380 | 1422 | Aîné des fils survivants de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Sacré à Reims le , il succède à son père sous la régence de ses oncles Louis d'Anjou, Jean de Berry, Philippe de Bourgogne et Louis de Bourbon jusqu'à ses vingt ans. La folie qui le frappe à partir de 1392 permet à ses oncles et à son frère de reprendre le pouvoir. | |
Charles VII |
Charles VII
« le Victorieux » ou « le Bien Servi » ( – ) |
1422 | Dernier fils survivant de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il refuse d'entériner le traité de Troyes, qui le déshérite au profit d'Henri V d'Angleterre. Son règne est indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, qui après avoir levé le siège d'Orléans, le conduisit se faire sacrer à Reims le . | ||
Louis XI |
Louis XI« le Prudent » ou « Universelle Aragne »
( – ) |
1461 | 1483 | Fils aîné de Charles VII et de Marie d'Anjou. Sacré à Reims le . | |
Charles VIII |
Charles VIII« l'Affable »
( – ) |
1483 | 1498 | Seul fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, il succède à son père sous la régence de sa sœur aînée Anne de France jusqu'en 1491. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle des suites d'un accident au château d'Amboise à l'âge de 27 ans. | |
Louis XII |
Louis XII« le Père du Peuple »
( – ) |
1498 | 1er janvier | Descendant de Charles V et cousin éloigné de Charles VIII dont il épouse la veuve Anne de Bretagne, il est le seul représentant de la branche de Valois-Orléans à régner. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle. | |
François Ier« le Père et Restaurateur des Lettres »
( – ) |
1er janvier | 1547 | Descendant de Charles V, cousin de Louis XII dont il a épousé la fille Claude de France, il inaugure la branche de Valois-Angoulême. Sacré à Reims le . Mort de septicémie à l'âge de 52 ans. | ||
Henri II |
Henri II( – ) | 1547 | 1559 | Deuxième fils de François Ier et de Claude de France. Sacré à Reims le . Meurt des suites d'un accident de tournoi. | |
François II |
François II( – ) | 1559 | 1560 | Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis. Sacré à Reims le . Également roi consort d'Écosse après son mariage avec la reine Marie Stuart, le . Mort sans descendance d'une mastoïdite aiguë ou d'une méningite à l'âge de 16 ans. | |
Charles IX |
Charles IX( – ) | 1560 | 1574 | Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère à l'âge de dix ans, sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1564. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle de pleurésie à l'âge de 23 ans. | |
Henri III |
Henri III( – ) | 1574 | 1589 | Quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il est élu roi de Pologne le . À la mort de son frère aîné, il rentre en France le et est sacré à Reims le . Mort sans descendance, assassiné par Jacques Clément. |
Bourbons
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
---|---|---|---|---|---|
Henri IV |
Henri IV« le Grand » ou « le Vert-Galant »
( – ) |
1589 | 1610 | Descendant de Robert de Clermont, le dernier fils de Louis IX. Roi de Navarre depuis 1572, il devient roi de France le à la mort de son beau-frère et cousin issu de germain Henri III, qui l'a désigné comme successeur. Il abjure le protestantisme pour être sacré à Chartres le . Il est assassiné par François Ravaillac le . | |
Louis XIII |
Louis XIII« le Juste »
( – ) |
1610 | 1643 | Fils aîné d'Henri IV et de Marie de Médicis, il succède à son père à l'âge de neuf ans. Placé sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, il est sacré à Reims le . Mort de la maladie de Crohn. | |
Louis XIV |
Louis XIV« le Grand » ou « le Roi-Soleil »
( – ) |
1643 | 1er septembre | Fils aîné de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1651. Sacré à Reims le . Mort de la gangrène. | |
Louis XV |
Louis XV« le Bien-Aimé »
( – ) |
1er septembre | 1774 | Arrière-petit-fils de Louis XIV, il lui succède sous la régence de Philippe d'Orléans, neveu du roi défunt, jusqu'à sa majorité en 1723. Sacré à Reims le . Mort de la variole. | |
Louis XVI |
Louis XVI ( – ) | 1774 | 1792 | Petit-fils de Louis XV, il est sacré à Reims le . Devenu roi des Français par la constitution de 1791, il est suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le par abolition de la monarchie, et guillotiné le . Les royalistes reconnaissent son fils comme son successeur sous le nom de Louis XVII, mais celui-ci n'est jamais sacré et meurt en prison le . |
République française (Première République)
Convention
La France de la Convention nationale est sous un régime parlementaire. Le Chef d'État est officiellement la Convention nationale.
Directoire
Sous le directoire, cinq directeurs partagent entre eux le pouvoir. Certains d'entre eux ont été remplacés en cours de mandat.
Nom | Portrait | Début du mandat | Fin du mandat | Durée |
---|---|---|---|---|
Paul Barras | 1er novembre 1795 | 9 novembre 1799 | 4 ans et 8 jours | |
Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux | 1er novembre 1795 | 18 juin 1799 | 3 ans, 7 mois et 17 jours | |
Jean-François Reubell | 1er novembre 1795 | 16 mai 1799 | 3 ans, 6 mois et 15 jours | |
Lazare Carnot | 1er novembre 1795 | 4 septembre 1797 | 1 an, 10 mois et 3 jours | |
Étienne-François Le Tourneur | 1er novembre 1795 | 20 mai 1797 | 1 an, 6 mois et 19 jours | |
François Barthélemy | 20 mai 1797 | 4 septembre 1797 | 3 mois et 15 jours | |
Nicolas François de Neufchâteau | 4 septembre 1797 | 15 mai 1798 | 8 mois et 11 jours | |
Philippe-Antoine Merlin de Douai | 4 septembre 1797 | 18 juin 1799 | 1 an, 9 mois et 14 jours | |
Jean-Baptiste Treilhard | 15 mai 1798 | 17 juin 1799 | 1 an, 1 mois et 2 jours | |
Emmanuel-Joseph Sieyès | 16 mai 1799 | 9 novembre 1799 | 5 mois et 24 jours | |
Louis Gohier | 17 juin 1799 | 9 novembre 1799 | 4 mois et 23 jours | |
Roger Ducos | 18 juin 1799 | 9 novembre 1799 | 4 mois et 22 jours | |
Jean-François Moulin | 18 juin 1799 | 9 novembre 1799 | 4 mois et 22 jours |
Consulat
Sous le Consulat, le chef d'État est de facto le Premier consul.
Nom | Portrait | Début de mandat | Fin de mandat | Durée |
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Napoléon Bonaparte | 9 novembre 1799 | 18 mai 1804 | 4 ans, 6 mois et 9 jours |
Premier Empire
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon Ier |
Napoléon Ier( – ) | 18 mai 1804 | 1814 | Premier consul depuis 1799, il devient empereur des Français par la constitution du 18 mai 1804, approuvée par plébiscite le . Il est sacré à Notre-Dame-de-Paris le . Déchu par le Sénat le , il abdique le lendemain en faveur de son fils Napoléon II, puis le 6 sans conditions. | Armoiries de 1804 à 1814 |
Royaume de France (Restauration)
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis XVIII |
Louis XVIII
( – ) |
1814 | 1815 | Frère cadet de Louis XVI, il se proclame roi le jour de la mort de son neveu Louis XVII, le . Il ne le devient effectivement que le , après l'abdication de Napoléon Ier. À l'annonce du retour de ce dernier, il s'enfuit de Paris dans la nuit du . |
Premier Empire (Cent Jours)
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon Ier |
Napoléon Ier
( – ) |
1815 | 1815 | Rentre à Paris le . Il abdique pour la deuxième fois le , quatre jours après la défaite de Waterloo, en faveur de son fils Napoléon II, mais ce dernier n'est jamais proclamé ni reconnu. | |
Napoléon II
( - ) |
Durant l'intervalle qui sépare l'abdication de Napoléon Ier du retour de Louis XVIII, la France est dirigée par une commission de gouvernement, appelée commission Napoléon II, présidée par Joseph Fouché. |
Royaume de France (Restauration)
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis XVIII |
Louis XVIII ( – ) | 1815 | 1824 | Rentre à Paris le , le lendemain de la dissolution de la commission de gouvernement. Jamais sacré et mort sans descendance, il est le dernier monarque de France mort au pouvoir. | Armoiries de 1815 à 1830 |
Charles X |
Charles X ( – ) | 1824 | 1830 | Frère cadet de Louis XVIII, il est sacré à Reims le . Confronté aux Trois Glorieuses, il abdique en faveur de son petit-fils Henri « V », mais ce dernier n'a jamais été proclamé. |
Royaume de France (monarchie de Juillet)
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis-Philippe |
Louis-Philippe Ier le « Roi-Citoyen » ou le « Roi bourgeois » ou le " Roi des barricades "
( – ) |
1830 | 1848 | Descendant de Louis XIII, cousin éloigné de Charles X, il est proclamé roi des Français après les Trois Glorieuses. Confronté à la révolution de 1848, il abdique en faveur de son petit-fils Philippe d'Orléans, comte de Paris, mais l'Assemblée refuse de le reconnaître et proclame la Deuxième République. | Armoiries de 1831 à 1848 |
République française (Deuxième République)
Dans les premiers mois de la République, de février à , soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
- Jacques Charles Dupont de l'Eure (chef du gouvernement provisoire) ;
- François Arago, président de la Commission exécutive ;
- Louis Eugène Cavaignac, chef du gouvernement.
L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et .
Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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Jacques Charles Dupont de l'Eure
(1767-1855) |
24 février 1848 | 9 mai 1848 | Républicain | À la séance de la Chambre du 24 février 1848, après l'envahissement de l'assemblée, il fut porté au fauteuil et présida à la proclamation de la Deuxième République. « Vieillard vert d'esprit, droit de sens, inflexible à l'émotion, intrépide de regard », selon Alphonse de Lamartine, il avait alors 81 ans. | |
François Arago
(1786-1853) |
9 mai 1848 | 28 juin 1848 | Républicain modéré | Dans ses mémoires, Alexandre Dumas lui rend un vibrant hommage : « Il est impossible d’être plus pittoresque, plus grand, plus beau même, que ne l’est François Arago à la tribune, quand une véritable passion l’emporte, [...] qu’il attaque les violateurs de la charte royaliste ou défende la Constitution républicaine. [...] C’est qu’Arago est non seulement la science, mais encore la conscience ; non seulement le génie, mais encore la probité !» | |
Louis Eugène Cavaignac
(1802-1857) |
28 juin 1848 | 20 décembre 1848 | Républicain modéré | Le 28 juin, l'Assemblée déclare qu'il avait bien mérité de la patrie, lui offre le bâton de maréchal de France qu'il refuse, et lui confie de nouveau le pouvoir exécutif avec le titre de président du Conseil des ministres, qu'il conserve jusqu'au 20 décembre 1848. | |
Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) | Bonapartiste |
Le neveu de Napoléon Ier est largement élu premier président de la République lors de l'élection de 1848. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l'expédition de Rome et par le conflit avec l'Assemblée, conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la Constitution, il provoque un coup d'État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l'année suivante. |
Second Empire
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon III |
Napoléon III ( – ) | 1852 | 1870 | Neveu de Napoléon Ier. Élu président de la République en 1848, il mène le coup d'État du 2 décembre 1851 mettant en place une présidence décennale autoritaire. L'année suivante, il rétablit la dignité impériale après un plébiscite conduisant à la proclamation du Second Empire le , devenant empereur des Français. La République est proclamée deux jours après sa capture à la bataille de Sedan mais Napoléon III n'est déchu officiellement que le 1er . | Armoiries de 1852 à 1870 |
Gouvernement provisoire de 1870
Le , en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête, Louis Jules Trochu, chef du gouvernement de la Défense nationale.
Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat |
Louis Jules Trochu
(1815-1896) |
4 septembre 1870 | 17 février 1871 |
République française (Troisième République)
Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes | |
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Adolphe Thiers (1797-1877) | Orléaniste puis républicain |
Président du Conseil sous la monarchie de Juillet, il est « chef du pouvoir exécutif » avant d’être nommé président de la République avec l'adoption de la loi Rivet. Il négocie notamment le départ des troupes d'occupation allemande, présentes en France depuis la défaite de 1870. Irrité par la discorde entre les légitimistes et les orléanistes, il se rallie à une République « conservatrice » en cours de mandat et doit démissionner face à l'hostilité de l'Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. | ||||
Patrice de Mac Mahon (1808-1893) | Légitimiste |
Duc de Magenta et maréchal de France, il est élu par l’Assemblée nationale de 1871 pour occuper la tête de l'État en attendant une Troisième Restauration. En , une crise institutionnelle éclate lorsqu’il veut imposer le duc de Broglie à la tête du gouvernement ; face à la résistance des républicains menés par Léon Gambetta, il dissout la Chambre des députés, à dominante républicaine depuis les élections législatives de 1876. Il démissionne plus d'un an après les élections anticipées, marquées par une nouvelle victoire des républicains. | ||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dufaure V assure l'intérim. | ||||||
Jules Grévy (1807-1891) | Républicain modéré |
Élu par la Chambre des députés et le Sénat réunis en Assemblée nationale, il est le premier président à accomplir un mandat complet. Il adopte un style plus discret que son prédécesseur et favorise un régime d'assemblée qui perdurera, avec une pratique du pouvoir résumée par l’expression « Constitution Grévy ». Alors que sa présidence achève l’épuration de la fonction publique par les républicains, il échoue à freiner l'expansion coloniale défendue par Jules Ferry. À la mort de Victor Hugo, il rend au Panthéon son rôle de mausolée national. | ||||
En 1885, à 78 ans, il est réélu à la présidence de la République. Il continue de militer pour la paix dans le domaine de la politique étrangère tandis que le boulangisme naissant se montre revanchard face à l’Allemagne. En raison du scandale des décorations, dans lequel est impliqué son gendre Daniel Wilson, il est contraint à la démission. | ||||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Rouvier assure l'intérim. | ||||||
Sadi Carnot (1837-1894) | † | Républicain modéré |
Après avoir devancé Jules Ferry, il est élu chef de l’État. Son mandat est marqué par la crise boulangiste (1887-1889) et le scandale de Panama (1892), ainsi que par l'alliance avec la Russie (signée en 1892). En pleine période d'attentats anarchistes et peu après le vote des premières « lois scélérates », il est assassiné à Lyon par l'un d’entre eux, Sante Geronimo Caserio, moins de six mois avant la fin de son mandat. Il est enterré au Panthéon. | |||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy II assure l'intérim. | ||||||
Jean Casimir-Perier (1847-1907) | Républicain modéré |
Il est depuis peu président de la Chambre des députés lors de son élection à la présidence de la République, face notamment au radical Henri Brisson. Rapidement, il déplore le peu de pouvoirs procurés par sa fonction et se voit vivement attaqué par la gauche. Il démissionne après six mois et vingt jours de mandat (le plus court d'un président français) et quitte la politique. | ||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy III assure l'intérim. | ||||||
Félix Faure (1841-1899) | † | Républicain modéré |
Élu face au radical Henri Brisson, il favorise l'expansion coloniale et le renforcement des liens avec la Russie, où il se rend en 1897. C'est à lui qu'est adressée en 1898 la lettre ouverte J'accuse… ! d'Émile Zola qui relance l'affaire Dreyfus, durant laquelle le chef de l’État n’apparaît pas comme un défenseur du militaire juif. Il meurt au palais de l'Élysée d'une congestion cérébrale alors qu'il est en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil. | |||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy IV assure l'intérim. | ||||||
Émile Loubet (1838-1929) | Républicain modéré (1899-1901) ARD (1901-1906) |
Son élection intervient en pleine affaire Dreyfus, dont il signe rapidement la grâce. Sous son septennat, marqué par une relative stabilité ministérielle, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée dans un contexte de fortes tensions. Alors qu’il améliore les relations entre la France et l'Italie, l'Entente cordiale est signée avec le Royaume-Uni en 1904. Il est le premier président français à ne pas se représenter à l'issue d’un mandat arrivé à son terme. | ||||
Armand Fallières (1841-1931) | ARD (1906-1910) PRD (1910-1913) |
Il est élu face au radical Paul Doumer. Durant son mandat se termine l’affaire Dreyfus et a lieu le coup d'Agadir alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc. Il contribue à renforcer la Triple-Entente face à la Triplice. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection et se retire de la vie politique. | ||||
Raymond Poincaré (1860-1934) | PRD (1913-1917) ARD (1917-1920) |
Élu face à Jules Pams, il soutient la loi des Trois ans sur la durée du service militaire. Après l'attentat de Sarajevo, il pousse Nicolas II à la fermeté face à l'Allemagne, ce qui contribue au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Durant le conflit, il encourage l'Union sacrée et se rend plusieurs fois sur le front, parfois au péril de sa vie. En 1917, il rappelle à la tête du gouvernement Clemenceau, qui réduit son influence et l'exclut des négociations de paix. Après son départ de l’Élysée, il redevient président du Conseil. | ||||
Paul Deschanel (1855-1922) | ARD, PRDS |
Écrivain siégeant à l’Académie française, président de la Chambre des députés durant l’intégralité de la Grande Guerre, il devance le populaire Georges Clemenceau lors de l'élection présidentielle de janvier 1920. En politique étrangère, il appelle à l'absolu respect des obligations incombant à l’Allemagne. Après sept mois de mandat, il est contraint de démissionner en raison de problèmes de santé. Il est élu au Sénat l’année suivante. | ||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Millerand II assure l'intérim. | ||||||
Alexandre Millerand (1859-1943) | Indépendant |
« Socialiste indépendant » de plus en plus orienté à droite, il devient président du Conseil après la victoire du Bloc national aux élections législatives de 1919. Élu face au socialiste Gustave Delory, il souhaite s’impliquer activement dans les affaires publiques et appelle à une révision constitutionnelle pour accroître les prérogatives du chef de l’État. Il démissionne après l’arrivée au pouvoir du Cartel des gauches et devient ensuite sénateur. | ||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement François-Marsal assure l'intérim. | ||||||
Gaston Doumergue (1863-1937) | RAD |
Élu face au républicain-socialiste Paul Painlevé, il est le premier président de la République de confession protestante. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle, par la croissance économique de l’entre-deux-guerres et les années folles, ainsi que par la guerre du Rif, où il envoie le maréchal Pétain. Ne briguant pas un second mandat, il occupe à nouveau la fonction de président du Conseil en 1934. | ||||
Paul Doumer (1857-1932) | † | Indépendant |
Radical ayant évolué à droite, il est élu au second tour de scrutin, après avoir devancé au premier tour le candidat de gauche et figure du pacifisme Aristide Briand. Durant son mandat, il appelle à l’union nationale et défend le renforcement de la puissance militaire française. Après moins d'un an de présidence, il est assassiné à Paris par Paul Gorgulov, un Russe aux motivations confuses. | |||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Tardieu III assure l'intérim. | ||||||
Albert Lebrun (1871-1950) | AD |
Élu alors qu’il est président du Sénat, il est l'unique président de la IIIe République né sous ce régime. Son mandat est marqué par la montée du nazisme en Allemagne, par la crise du 6 février 1934 et par la victoire aux élections législatives de 1936 du Front populaire, dont il accepte les réformes avec réticences. | ||||
Il est élu pour un second mandat, devant se terminer en principe en 1946. Face à l'offensive allemande de 1940, il est partisan d'un repli du gouvernement en Afrique du Nord pour continuer la guerre ; après avoir appelé le maréchal Pétain au gouvernement et la signature de l'armistice, il refuse de démissionner, obligeant les assemblées à le contourner en votant les pleins pouvoirs à Pétain. Il se retire ensuite en province puis est brièvement captif en Allemagne en 1943. |
Régime de Vichy
Nom | Portrait | Début de mandat | Fin de mandat | Commentaire |
---|---|---|---|---|
Philippe Pétain | 11 juillet 1940 | 20 août 1944 |
Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)
Nom | Gouvernement et dates | Parti | Législature | Commentaire | |||
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Charles de Gaulle (1890-1970) |
1 | – | Indépendant | Consultative provisoire (1944) |
Fusion des fonctions de chef du gouvernement et de chef d'État | ||
2 | – | Ire Constituante (1945) | |||||
Sans chef d'État | Sans gouvernement | - | Aucun parti | ||||
Félix Gouin (1884-1977) |
• | – | SFIO | ||||
Sans chef d'État | Sans gouvernement | - | Aucun parti | ||||
Sans chef d'État | 1 | - | Aucun parti | ||||
Georges Bidault (1899-1983) |
1 | – | MRP | IIe Constituante (juin 1946) | |||
Léon Blum (1872-1950) |
3 | – | SFIO | Ire de la IVe République (nov. 1946) |
République française (Quatrième République)
Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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Vincent Auriol (1884-1966) |
SFIO | Premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. À compter du , il est membre de droit du Conseil constitutionnel mais refuse d'y siéger à partir de 1960. | |||
René Coty (1882-1962) |
CNIP | Son mandat est marqué par la guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel. |
Sous la Cinquième République (depuis 1959)
Portrait | Nom | Période | Appartenance politique | Notes | |
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Charles de Gaulle (1890-1970) | UNR (1959-1962) UNR-UDT (1962-1967) UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1969) |
Il est nommé président du Conseil par René Coty en 1958 pour résoudre la crise algérienne. Il fait adopter par référendum une Constitution instaurant la Ve République, dont il est élu président par un collège électoral. En période de forte croissance économique, sa présidence est marquée par la décolonisation de l'Afrique, conclue par l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il engage une politique d'« indépendance nationale » illustrée par l'obtention de l'arme atomique (1960), le traité d'amitié avec l'Allemagne (1963) ou encore les développements du nucléaire civil. En 1962, après une tentative d'assassinat, il fait adopter par référendum l'élection du président au suffrage universel. | |||
Réélu au suffrage universel face à François Mitterrand, il affiche des divergences avec les États-Unis et retire la France du commandement intégré de l'OTAN. En 1967, il soutient le souverainisme québécois à Montréal. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de Mai 68, il finit par démissionner à la suite de l'échec d'un référendum en 1969. Il reste dès lors en retrait de la vie politique, dont il demeurera une référence. | |||||
Alain Poher (1909-1996) intérim |
CD | En tant que président du Sénat, il assure les fonctions de président de la République par intérim après la démission de Charles de Gaulle. Il se présente à l'élection présidentielle anticipée, mais est battu au second tour par le gaulliste Georges Pompidou. | |||
Georges Pompidou (1911-1974) |
† | UDR | Premier ministre de Charles de Gaulle de 1962 à 1968, il est élu président face au centriste Alain Poher. Ancien directeur de la banque Rothschild et europhile, il donne une nouvelle dynamique à la CEE et fait adopter par référendum son élargissement en 1972. Il engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national, notamment favorable à l'automobile. Il meurt de la maladie de Waldenström deux ans avant la fin de son mandat. | ||
Alain Poher (1909-1996) intérim |
CD | Il assure de nouveau l'intérim de la mort de Georges Pompidou à l’investiture du président nouvellement élu, Valéry Giscard d'Estaing. | |||
Valéry Giscard d'Estaing (1926-2020) |
FNRI (1974-1977) UDF-PR (1977-1981) |
Élu face à François Mitterrand, il engage des réformes sociétales comme l'abaissement de la majorité civile à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement ou l’instauration du divorce par consentement mutuel. Confronté aux deux premiers chocs pétroliers, il mène une politique d’austérité et fait face aux divisions de sa majorité, qui remporte pourtant les élections législatives de 1978. Il lutte contre l’immigration et engage les troupes françaises en Mauritanie, au Tchad, au Zaïre et en Centrafrique. Longtemps donné réélu, il est finalement battu par François Mitterrand. Il est par la suite à nouveau parlementaire, président du conseil régional d'Auvergne ou encore président de la Convention sur l'avenir de l'Europe. Il siège au Conseil constitutionnel de 2004 à sa mort. | |||
François Mitterrand (1916-1996) |
PS |
Victorieux après ses échecs en 1965 et 1974, François Mitterrand est élu face à Valéry Giscard d'Estaing et devient le premier président de gauche de la Cinquième République. Les deux premières années de son mandat sont marquées par des réformes sociales et sociétales (abolition de la peine de mort, cinquième semaine de congés payés, abaissement de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, semaine de 39 heures, suppression de la différence d'âge de majorité sexuelle pour les personnes homosexuelles). Sur le plan économique, il mène d’abord une politique de la demande et procède à des nationalisations, notamment dans le secteur bancaire. Mais, confronté un échec partiel de son plan de relance, il opte pour un « tournant de la rigueur » en 1983. À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac comme Premier ministre, inaugurant ainsi la première cohabitation de la Cinquième République. | |||
Il est réélu en 1988 face à Jacques Chirac. Ne disposant à l'Assemblée que d'une majorité relative, son parti s’allie tantôt avec le centre, tantôt avec les communistes. Il mène une politique économique plus libérale que sous son précédent mandat ; celle-ci est toutefois marquée par la création du RMI. En politique étrangère, son mandat est marqué par la chute du communisme à l'Est et par la réunification allemande, à laquelle il est d'abord réticent mais qu'il soutient moyennant des garanties sur la fixité des frontières de l'Allemagne. En 1991, il engage la France dans la guerre du Golfe. Avec le chancelier allemand Helmut Kohl, il approfondit la coopération européenne : le traité de Maastricht est ainsi ratifié de justesse par référendum en 1992. Il achève sa présidence sur une nouvelle cohabitation, avec Édouard Balladur. Seul président à avoir réalisé deux septennats complets, il est la personnalité ayant exercé la plus longue présidence française. Il meurt peu après son départ de l’Élysée, des suites d'un cancer diagnostiqué en 1981 et longtemps caché. | |||||
Jacques Chirac (1932-2019) |
RPR (1995-2002) UMP (2002-2007) |
Jacques Chirac est élu président de la République en 1995 face à Lionel Jospin, après deux échecs en 1981 et 1988. Il ordonne une dernière campagne d'essais nucléaires aux îles Tuamotu. Il tente de mettre en place des réformes économiques importantes, mais échoue à les imposer. En 1996, il suspend le service militaire. Après qu'il a dissout l'Assemblée nationale, la gauche remporte les législatives de 1997, ce qui le contraint à nommer Lionel Jospin à la tête du gouvernement. En 2000, le quinquennat présidentiel est approuvé par référendum. | |||
En 2002, il est réélu face au nationaliste Jean-Marie Le Pen. Il engage la France dans la guerre d’Afghanistan mais s'oppose à une nouvelle guerre en Irak. En 2005, il se maintient au pouvoir malgré l'échec du référendum sur la Constitution européenne, un AVC et de violentes émeutes urbaines, contre lesquelles il instaure deux mois d'état d'urgence. Il ne brigue pas un troisième mandat et siège un temps au Conseil constitutionnel après sa présidence, avant de se voir condamner dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. | |||||
Nicolas Sarkozy (1955) |
UMP | Élu face à Ségolène Royal, il amorce une politique extérieure atlantiste et europhile. Il affiche un activisme lors de la crise économique mondiale, qui s'étend au monde entier à l'automne 2008. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. En 2011, il envoie les troupes françaises en Libye. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir qu'un seul Premier ministre au cours de son mandat (François Fillon). Battu de justesse en 2012, il siège pendant quelques mois au Conseil constitutionnel, puis échoue à remporter la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. En 2021, il est condamné en 1re instance dans l'affaire Bismuth mais fait appel. | |||
François Hollande (1954) |
PS | Élu face à Nicolas Sarkozy, il promulgue la loi sur le mariage homosexuel. Sa présidence est surtout marquée par plusieurs attentats d'une ampleur inédite, qui le poussent à déclarer l'état d'urgence. Il est partisan d'une politique économique social-libérale mise notamment en pratique par la loi Travail, qui suscite une forte contestation. Sous son mandat, l'armée intervient au Mali, en Irak et en Syrie, ainsi qu'en Centrafrique. Il participe à la signature de l'accord de Paris sur le climat. Confronté à une très forte impopularité et à des divisions au sein du Parti socialiste, il renonce à briguer un second mandat, une première sous la Cinquième République. | |||
Emmanuel Macron (1977) |
14 mai 2022 | LREM | Élu en 2017 face à Marine Le Pen, il devient, à 39 ans, le plus jeune président de la République française. Il fait adopter une réforme du code du travail, une loi de moralisation de la vie politique et une loi anti-terroriste. À partir de 2018, il doit faire face au mouvement des Gilets jaunes, qui le conduit à organiser un grand débat national. L'année suivante, le projet de réforme des retraites du gouvernement provoque d'importants mouvements sociaux, notamment dans le secteur des transports. Face à la pandémie de Covid-19, il met en place en 2020 et 2021 une série de confinements et de couvre-feu et décrète l’état d'urgence sanitaire. Son mandat est également marqué par de multiples attentats terroristes et une législation contre le « séparatisme » islamiste. | ||
14 mai 2022 | En cours | Il est réelu le 10 avril 2022, face à Marine Le Pen une nouvelle fois. |
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des présidents de la République française » (voir la liste des auteurs).
- Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses Universitaires de France, collection Que sais-je ?, juin 1987, p. 64.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 868.
- « Chronologie des "rois fainéants" », sur www.ballade-medievale.fr (consulté le )
- Yann Picand, Dominique Dutoit, « Richomer (général franc) : définition de Richomer (général franc) et synonymes de Richomer (général franc) (français) », sur dictionnaire.sensagent.leparisien.fr (consulté le )
- Obtenir le lien et Facebook, « Théodomir » (consulté le )
- Yann Picand, Dominique Dutoit, « Théodomir : définition de Théodomir et synonymes de Théodomir (français) », sur dictionnaire.sensagent.leparisien.fr (consulté le )
- « Clodion le Chevelu, roi des Francs Saliens - Troisième roi de France (? - 449) », sur www.histoireetspiritualite.com (consulté le )
- HistoireDuMonde.net, « Histoire du monde.net », sur histoiredumonde.net (consulté le )
- Nicolas LIGER, « Chronologie des Souverains et Chefs d'Etat de la France », sur L'Histoire de France (consulté le )
Voir aussi
- Liste des monarques de France concernant le Royaume des Francs, le Royaume de France, le Premier Empire et le Second Empire
- Liste des présidents de la Convention Nationale sous la Convention Nationale
- Liste des directeurs sous le Directoire (5 directeurs par mandat)
- Napoléon Bonaparte, Premier Consul, sous le Consulat
- Liste des présidents de la République française sous la Deuxième, Troisième, Quatrième et Cinquième République
- Philippe Pétain sous le régime de Vichy