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Clémence de Hongrie

Clémence de Hongrie (née en 1293 - morte le à Paris)[1], reine de France et reine consort de Navarre, est la fille de Charles-Martel d'Anjou, roi de Hongrie, et de Clémence de Habsbourg[2], fille de l'empereur Rodolphe Ier[3].

Clémence de Hongrie
Illustration.
Gisant de Clémence de Hongrie.
Fonctions
Reine de France et de Navarre
–
(9 mois et 17 jours)
Couronnement
en la cathédrale Notre-Dame de Reims
Prédécesseur Marguerite de Bourgogne
Successeur Jeanne de Bourgogne
Biographie
Dynastie Maison d'Anjou-Sicile
Surnom « Clémence l'Orpheline »
Date de naissance
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
SĂ©pulture Couvent des Jacobins
Père Charles Martel de Hongrie
Mère Clémence de Habsbourg
Fratrie BĂ©atrice de Hongrie
Charles Robert de Hongrie
Conjoint Louis X de France
Enfants Jean Ier

Clémence de Hongrie
Reines de France et de Navarre

Biographie

Reine de France

Surnommée Clémence l'orpheline, car ses parents sont morts de la peste alors qu'elle avait deux ans, elle est élevée par sa grand-mère Marie de Hongrie, fille du roi Étienne V de Hongrie. Elle est la nièce du comte Charles de Valois qui épouse, en premières noces, Marguerite d'Anjou-Sicile, sœur de son père.

Après que son épouse Marguerite de Bourgogne a été convaincue d'adultère et enfermée à la prison de Château-Gaillard en , le roi de France Louis X le Hutin se met à la recherche d'une nouvelle épouse. Son oncle Charles de Valois propose sa nièce Clémence de Hongrie. Hugues de Bouville, chambellan du précédent roi Philippe IV le Bel, est chargé d'aller la chercher à Naples, à la cour de Robert Ier, oncle de Clémence de Hongrie. Il est chargé de cette ambassade le , part de Paris le et revient en France le accompagné de la princesse[4]. Marguerite de Bourgogne meurt, fort opportunément pour son infortuné mari, le ; le mariage peut ainsi être célébré le [1]. Clémence est couronnée avec le roi à Reims, le 24 du même mois[1].

Reine douairière

Veuve en juin 1316[1], elle met au monde en un fils, Jean Ier le Posthume, qui ne vit que quatre jours[5]. Après le décès de son époux et la perte de son enfant, ses facultés mentales semblent avoir été atteintes ; elle devient prodigue, dilapide la fortune accordée par Louis X (spécialement des demeures royales), s'endette très rapidement, au point d'être rappelée à l'ordre par le pape Jean XXII.

Clémence quitte la cour pour Avignon, puis en 1318, elle entre au couvent des dominicaines d'Aix-en-Provence[5]. Quelques années plus tard, elle rentre à Paris où elle meurt, le [5], à l'âge de trente-cinq ans. Elle est inhumée le 15 octobre au couvent des Jacobins, son cœur est enterré au couvent des dominicaines.

Ĺ’uvres de fiction

Clémence de Hongrie est l'un des personnages de la série Les Rois maudits, rédigée par Maurice Druon entre 1955 et 1966 (en particulier les tomes 3 et 4).

Son rôle est interprété par :

Ascendance

Notes et références

Références

  • Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Paris, Librairie AcadĂ©mique Perrin, , 348 p. (ISBN 2-262-00789-6).
  • Martin Bertrandy-Lacabane, L'origine, l'Ă©lection et le couronnement du pape Jean XXII, Treuttel et WĂĽrtz, disponible en ligne .
  • Jiří Louda et Michael Maclagan, Les dynasties d'Europe : hĂ©raldique et gĂ©nĂ©alogie des familles impĂ©riales et royales, Paris, Bordas Editions, , 308 p. (ISBN 978-2-04-027115-2 et 2040271155).

Notes

  1. (Bouyer 1992, p. 194).
  2. (Louda et MacLagan 1995), tableau 90.
  3. (Louda et MacLagan 1995), tableau 77.
  4. (Bertrandy 1854, p. 11).
  5. (Bouyer 1992, p. 195).

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

  • Jean-Patrice Boudet, « La bibliothèque de ClĂ©mence de Hongrie: un reflet de la culture d'une reine de France? », dans Murielle Gaude-Ferragu, Bruno Laurioux et Jacques Paviot (dir.), La Cour du prince : cour de France, cours d'Europe, XIIe – XVe siècle, Paris, Champion, 2011, p. 499-514. (ISBN 978-2-7453-2244-9).
  • Rose-Marie FerrĂ©, « ClĂ©mence de Hongrie (1293-1328) et les Ĺ“uvres pour la mort : entre patronage religieux et revendications dynastiques », dans Murielle Gaude-Ferragu et CĂ©cile Vincent-Cassy (dir.), « La dame de cĹ“ur » : Patronage et mĂ©cĂ©nat religieux des femmes de pouvoir dans l'Europe des XIVe – XVIIe siècles, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-4870-1, lire en ligne), p. 231-242.

Liens externes

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