Napoléon II
Napoléon François Joseph Charles Bonaparte, né le à Paris et mort le à Vienne, est le fils et l'héritier de Napoléon Ier, empereur des Français, et de sa seconde épouse, Marie-Louise d'Autriche[1].
Prince impérial, il est titré roi de Rome à sa naissance.
En 1814, il est évincé par le Sénat à la suite de la prise de Paris par les armées coalisées et de la première abdication de son père. En 1815, à la fin des Cent-Jours, il est proclamé successeur par son père et les parlementaires, lors de la seconde abdication de ce dernier, sous le nom de Napoléon II. L'Assemblée, comme la commission censée régner en son nom, s'abstiennent cependant de proclamer officiellement comme empereur l'héritier impérial qui, âgé de 4 ans, se trouve alors en Autriche. Le « règne » de Napoléon II s'achève au bout de deux semaines lorsque Louis XVIII, soutenu par les armées coalisées, entre dans Paris.
Il porte ensuite le titre de prince de Parme, et enfin celui de duc de Reichstadt qui lui est donné par son grand-père l'empereur d'Autriche.
L'ex-Napoléon II passe le reste de sa vie en Autriche : jusqu'à sa mort à l'âge de 21 ans, il est reconnu par les bonapartistes comme l'héritier du trône impérial.
Son surnom de l'Aiglon lui a été attribué à titre posthume, et a été popularisé par la pièce de théâtre d'Edmond Rostand L'Aiglon, le rôle-titre étant créé le par la tragédienne Sarah Bernhardt.
Roi de Rome, prince impérial et héritier de l'Empire français (1811-1814)
Naissance
Le , les vœux de Napoléon sont comblés : Marie-Louise d'Autriche lui donne l'héritier qu'il a tant désiré, car c’est pour l'avoir qu’il a divorcé de Joséphine de Beauharnais. Après l'accouchement difficile de Marie-Louise d'Autriche, sa naissance au palais des Tuileries est annoncée par 101 coups de canon dans Paris, comme convenu dans le cas de la naissance d'un garçon (et 21 s'il s'était agi d'une fille)[2].
Son acte de naissance figurant dans un registre spécial indique : « Sa Majesté l'Empereur et Roi nous a déclaré que son intention était que le roi de Rome reçût les prénoms de Napoléon, François, Joseph, Charles. » Napoléon était le prénom de son père, François celui de son grand-père maternel et Charles celui de son grand-père paternel ; quant à Joseph, il peut évoquer Joseph Bonaparte qui fut le parrain de l'enfant avec le grand-duc de Wurtzbourg[3]. Les prénoms de François, Joseph et Charles sont communs au répertoire anthroponymique des deux familles Bonaparte et Habsbourg-Lorraine.
Le fils de l'empereur Napoléon Ier est aussi, par sa mère, doublement l'arrière-petit-cousin premier de la reine Marie-Antoinette et du roi Louis XVI. Marie-Louise avait en effet pour grand-mère maternelle Marie-Caroline d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, reine consort de Naples et épouse de Ferdinand de Bourbon, petit-fils du roi d'Espagne Philippe V, lui-même petit-fils du roi Louis XIV[4], et pour grand-père paternel l'empereur Léopold II, frère de la reine Marie-Antoinette.
- Médaille gravée en 1811 par Jean-Bertrand Andrieu pour commémorer la naissance du roi de Rome.
- Revers de cette médaille à l'effigie de l'enfant.
Maison
La maison du roi de Rome avait été organisée avant sa naissance. Le choix de la gouvernante se porta, le , sur Louise Charlotte Le Tellier de Louvois-Courtanvaux de Montmirail, qui avait épousé en 1780 le baron puis comte de Montesquiou-Fezensac. Dans le but de préparer le décret et le brevet de nomination de la comtesse de Montesquiou comme gouvernante des enfants de France, on reprit les lettres patentes du nommant Anne Julie Adélaïde de Melun, princesse de Soubise, gouvernante des enfants et petits-enfants de France. La comtesse de Montesquiou gouvernera la maison constituée de sous-gouvernantes, berceuses, nourrices, garçons et filles de garde-robes, écuyers, huissiers, maîtres d'hôtels[5]…
Titre
La Constitution du 28 floréal an XII () octroie le titre de « prince impérial » au fils aîné de l'empereur et celui de « prince français » aux autres princes dynastes.
Le jeune prince reçoit, dès sa naissance, le titre de roi de Rome, en vertu de l'article 7 du sénatus-consulte du , dont le titre premier était intitulé « de la réunion des États de Rome à l'Empire ». Ce titre rappelait le titre de l'héritier du défunt Saint-Empire romain germanique mais aussi au pape Pie VII que Rome n'était plus que le chef-lieu de l'un des 130 départements français. L'article 10 du sénatus-consulte prévoyait que les empereurs des Français, après avoir été couronnés à Notre-Dame de Paris, le seraient également dans Saint-Pierre de Rome, « avant la dixième année de leur règne ». Ce qui peut laisser entendre que l'Empereur prévoyait peut-être pour lui-même une telle cérémonie par analogie avec le couronnement de Charlemagne en 800, cérémonie à laquelle il aurait pu associer son fils[6]. L'Empereur avait envisagé de faire couronner son fils roi de Rome par le pape, mais la dégradation de ses relations avec ce dernier et la chute de l'Empire français empêchèrent la réalisation de ce projet.
Napoléon Ier décida de donner la plus grande solennité au baptême de son fils, dont le cérémonial fut repris de celui ayant servi pour le baptême de Louis Joseph, premier dauphin de France de Louis XVI. Le baptême a lieu le en la cathédrale Notre-Dame de Paris[7] - [8]. L'enfant a pour marraines sa grand-mère paternelle « Madame mère », et sa tante paternelle Hortense de Beauharnais, ex-reine de Hollande, et pour parrains, son grand-père maternel François 1er, empereur d'Autriche, représenté par son frère Ferdinand 1er, grand-duc de Wurtzbourg, et son oncle paternel Joseph Bonaparte, roi d'Espagne[8]. Il n'est pas étonnant qu'ait pu paraître en 1811 un ouvrage intitulé : Recherches sur le couronnement des fils aînés des rois, héritiers du trône français et la prestation de fidélité du vivant de leur père[9].
Le titre de roi de Rome impliquait en outre que l'on s'adressât à l'enfant en l'appelant Sire ou Votre Majesté.
En outre, Napoléon captait ainsi l'héritage du Saint-Empire romain germanique : en effet, les électeurs avaient la possibilité de désigner un successeur du vivant de l'empereur, et cet héritier recevait le titre de roi des Romains.
Napoléon a décidé de donner à Rome le statut officiel de seconde ville de l'Empire français, et elle apparaît comme telle sur la médaille des bonnes villes de l'Empire[10].
Le titre de roi de Rome permit aux artistes d'associer dans leurs œuvres le fils de Napoléon Ier à la Ville éternelle et à tout ce que le nom de cette dernière avait comme charge symbolique, historique et poétique. Ainsi, le peintre Innocent Louis Goubaud représente le jeune prince, couché dans son berceau, jetant un regard sur Rome ; c'est au Capitole que l'artiste Joseph Odevaere situe l'enfant ; Joseph Antoine Romagnesi réalisa une sculpture de Minerve protégeant l'enfance de S.M. le roi de Rome où la déesse protectrice de Rome couvre l'enfant qui s'appuie sur la Louve de son bouclier. Une médaille gravée par Thomas Mercandetti représente l'enfant assis sur les genoux de la déesse Rome, tenant dans sa main droite la main de justice, avec à ses pieds la louve et les jumeaux Romulus et Rémus[11]. Une des réalisations les plus spectaculaires mettant en scène la naissance du roi de Rome et ayant pour référence la Ville éternelle est la commande passée en par le Sénat pour l'ameublement de la grande salle du premier étage du palais du Luxembourg : furent commandés les sièges, les couvertures à velours peint représentant des vues de la ville et huit grands panneaux de tentures ; sept des panneaux représentent les sites les plus prestigieux de la ville[12].
Demeures
- Aux Tuileries, le roi de Rome habitait au rez-de-chaussée, de la façade Est de l'aile Sud du palais, une suite d'enfilade de cinq pièces.
- À Compiègne, il vécut dans l'ancienne aile de la Reine.
- À l’Élysée, il vécut dans les combles de l'hôtel d'Évreux.
- À Saint-Cloud, le roi de Rome habitait au rez-de-chaussez de l'aile gauche sur jardin, entre la cour d'honneur et le vestibule du fer à cheval.
- Napoléon Ier souhaitait bâtir pour son fils un immense palais sur la colline de Chaillot : le palais du roi de Rome, appelé à devenir le foyer d'une cité impériale administrative et militaire. C'est en que Napoléon Ier décida la construction de cet édifice et qu'il décida de baptiser palais du roi de Rome dès avant la naissance de son fils.
- À Rambouillet, Napoléon Ier souhaitant disposer pour son fils d'un petit palais proche de sa résidence le château de Rambouillet , fit transformer l'ancien Hôtel du gouverneur de Rambouillet, construit entre 1784 et 1785 sur ordre de Louis XVI par l'architecte Jacques-Jean Thévenin et le peintre Hubert Robert . L'architecte Auguste Famin , grand prix de Rome, se chargea des travaux. Ce petit palais, dont le roi de Rome pouvait disposer dans l'attente de la construction de l'immense et grandiose palais de la colline de Chaillot, reçut, à la suite des préparatifs de la campagne de Russie et des ressources de l'État diminuant, le titre de palais du roi de Rome le comme l'atteste le livre des attachements servant de contrôle aux travaux faits sous les ordres de Famin. Le projet de Chaillot n'ayant jamais vu le jour, victime des prémisses, puis de la chute de l'Empire, il est le seul édifice survivant de ce qui fut le rêve de l'Empereur pour son fils glorifié[13] - [14] - [15].
- À Meudon, Napoléon attribue à son fils le Château-Neuf, construit au début du XVIIIe siècle par le Grand Dauphin. L'empereur songe à en faire « l'école des Rois », où seraient éduqués tous les princes de sa maison destinés à régner sur l'Europe. D'importantes commandes de mobilier sont faites à cette époque. L'héritier de la couronne impériale fera ses premiers pas là où le premier fils de Louis XVI avait effectué sa dernière promenade.
Éducation
Soucieuse de former dès son plus jeune âge le roi de Rome à la lecture, Mme de Montesquiou, surnommée « maman Quiou » par l'enfant, souhaita débuter au plus tôt l'apprentissage de la lecture ; elle fit appel à la méthode mise au point par Mme de Genlis pour l'éducation des enfants du duc de Chartres. Proche de la méthode syllabique, elle la complétait en associant une image à un son[16].
Par ailleurs, on chercha à développer chez le jeune prince le goût de la lecture et on lui constitua donc une bibliothèque. Quelques mois après sa naissance, le roi de Rome était abonné à plusieurs journaux comme Le Moniteur, Le Journal de l'Empire, La Gazette de France. De nombreux ouvrages sont commandés pour lui donner une solide éducation religieuse, morale, historique et militaire. On peut citer notamment les Anecdotes chrétiennes, les Anecdotes militaires, les Figures de la Bible, les Fastes de la Nation française et des puissances alliées, les vues des Ports de mer de France, le Dictionnaire historique des Grands Hommes.
Du fait de l'importance de l'armée sous le Premier Empire et afin de faire naître chez le roi de Rome le goût des choses militaires, Mme de Montesquiou lui offrit pour son premier anniversaire « un cavalier lancier polonais roulant et mouvant » et on le forma à l'uniformologie très jeune[17].
Mme de Montesquiou tenait néanmoins à diversifier l'éducation de l'héritier de l'Empire français : elle lui fit donc livrer, dès , « un piano à trois octaves, boîte en acajou et touches en ivoire ».
L'enfant tardif d'un « météore »
Rétrospectivement, on peut estimer que Napoléon et son fils ont vécu très peu de temps ensemble : la dernière fois qu'il le vit fut le [18], et il l'embrassa — ainsi que l'impératrice — avant d'engager la campagne de France. Ce furent donc de brefs rapports entre un père accaparé par la guerre et un très jeune enfant. Au cours de ces deux années, dix mois et quatre jours (de la naissance de l'enfant jusqu'à la séparation définitive), il y eut cinq moments où la vie commune fut possible :
- - : entre la naissance et le départ en voyage de l'Empereur et l'Impératrice à Cherbourg ;
- - : entre le retour de Cherbourg et le départ en voyage de l'Empereur et l'Impératrice en Belgique et en Hollande ;
- - : entre le retour de Hollande et le départ de Napoléon pour la campagne de Russie ;
- - : entre le retour de Russie et le départ de Napoléon pour la campagne d'Allemagne ;
- - : entre le retour d'Allemagne et le départ de Napoléon pour la campagne de France.
Cumulées, ces cinq périodes représentaient seulement un an, cinq mois et 22 jours, soit la moitié du laps de temps séparant les mois de et . L'enfant n'ayant commencé à parler qu'aux heures de la campagne de Russie[19], Napoléon n'a donc pu que jouer avec son fils.
Cette courte relation a été relatée par des témoins ou artistes sous une forme qui tranchait avec les principes en vigueur jusqu'alors : c'est généralement le portrait d'un père plutôt aimant et attentionné envers un garçonnet revêtu d'un enjeu dynastique et politique important. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l'Empereur bénéficia d'un retour en grâce dans la pensée académique officielle[20] et le souvenir de cette période française du roi de Rome fit l'objet, en France, d'ouvrages historiques ou destinés aux enfants.
Prince disputé par la France et l'Autriche (1814-1815)
Prince de Parme (1814)
Après la campagne de France et la prise de Paris, Marie-Louise et son fils résidèrent à Rambouillet puis à Blois et Napoléon à Fontainebleau[21].
Le , Napoléon rédigea un acte d'abdication conditionnelle, réservant les droits de son fils. Le , Napoléon dut finalement renoncer à la couronne pour lui et sa descendance, le Sénat refusant de conserver le régime impérial au profit d'une restauration des Bourbons. Le jeune Napoléon ne devint donc pas empereur en , entre l'abdication conditionnelle du et l'abdication sans condition du . Napoléon fit ses adieux à ses troupes le à Fontainebleau et partit pour l'île d'Elbe, refusant que sa femme et son fils le rejoignissent[21]. Un convoi emmenant Marie-Louise et son fils à Vienne partit le .
Par le traité de Fontainebleau du (article 5), le jeune Napoléon fut nommé prince de Parme, étant le fils et l'héritier de la nouvelle duchesse souveraine de Parme et de Plaisance. Cependant, le traité du retira définitivement au fils de Marie-Louise à la fois son titre de prince et ses droits sur Parme qui avaient déjà été remis en cause par l'article 99 de l'acte du congrès de Vienne du et désormais dévolus aux Bourbon-Parme, qui devaient succéder à la duchesse.
Marie-Louise finit par laisser son fils à Vienne pour s'en aller régner à Parme à titre viager. Certains soutinrent que son fils était un bâtard au motif que le mariage de Joséphine avec Napoléon n'avait pas été annulé par le pape en personne.
Empereur des Français
Sous les Cent-Jours, l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire du rendit au fils de Napoléon Ier restauré le titre de prince impérial. À la fin des Cent-Jours, l'abdication faite au palais de l'Élysée le indiquait : « ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils, sous le titre de Napoléon II, empereur des Français »[22]. Cette proclamation est approuvée par le Parlement, Chambre des représentants et Chambre des pairs.
Une commission de gouvernement, présidée par Fouché, se mit en place pour établir — en principe — la régence du nouvel empereur, âgé de quatre ans et qui se trouvait alors à Vienne, mais les actes qu'elle promulgua ne faisaient pas référence à Napoléon II et furent rédigés « au nom du Peuple français » dès le . Fouché, censé diriger le pays au nom de Napoléon II, ne se soucia guère de cet enfant absent de France et prit des contacts avec les royalistes en vue de préparer l'avenir. L'avancée des troupes britanniques et prussiennes jusqu'à Paris, après leur victoire à Waterloo, amena la commission à se séparer le , sans avoir réussi à se mettre d'accord sur une proclamation officielle de Napoléon II. Louis XVIII rentra à Paris le lendemain pour y régner à nouveau.
Napoléon II aura été « empereur des Français » durant deux semaines, alors qu'il ne se trouvait pas en France[23]. Ce fut en raison du règne, aussi bref que théorique, de Napoléon II que Louis-Napoléon Bonaparte se proclama empereur des Français sous le nom de Napoléon III.
Prince français en exil à la cour d'Autriche (1815-1832)
Duc de Reichstadt
François Ier d'Autriche traita dans les faits celui qui avait été brièvement proclamé empereur des Français sous le nom de Napoléon II comme un membre de sa famille et il le fit élever parmi les archiducs d'Autriche. Dans la mesure où il fut décidé que le titre de duc de Parme devait revenir aux Bourbons à la mort de l'impératrice Marie-Louise, il fallut décider du statut du fils de Napoléon Ier. De fait, si ce dernier exprima dans son testament le souhait que son fils se souvînt toujours qu'il était né prince français, l'empereur d'Autriche et les membres de sa cour et de son gouvernement firent tout pour éteindre cette identité.
François Ier d'Autriche souhaita donc lui conférer un titre, des armes, des revenus qui lui permettent de tenir son rang à la cour et d'exister sous un nom ne reflétant pas sa filiation. À cette fin, le , il délivra plusieurs lettres patentes. La première érige en duché le domaine de Reichstadt, la deuxième lui attribue le titre de duc de Reichstadt avec le prédicat d'altesse sérénissime, la troisième lui assure ces terres par acte de donation. Il érigea la ville de Reichstadt en duché héréditaire et fixa par quatre lettres patentes impériales du le titre, les armes, le rang et les revenus de son petit-fils[24]. L'empereur François Ier d'Autriche précisait également que le duc de Reichstadt devait prendre rang, tant à sa Cour que dans l'étendue de l'empire d'Autriche, immédiatement après les princes de sa famille et les archiducs d'Autriche. À la cour, il était appelé « Franz », comme son grand-père[25].
Le , l'empereur François Ier d'Autriche prit par disposition particulière dans la perspective d'un mariage du duc, la décision d'ériger en majorat ces terres en faveur d'une descendance masculine[26].
Reichstadt était une petite ville de Bohême et s'appelle aujourd'hui Zákupy et fait partie de la République tchèque. Son nom allemand signifie « ville impériale », ce qui peut être compris comme « ville libre » car dépendant directement de l'empereur. Le duché de Reichstadt n'était pas un duché souverain. Son titulaire ne s'y rendit jamais.
Les armes du duc de Reichstadt sont « de gueules à la fasce d'or, à deux lions passants d'or, tournés à droite, l'un en chef et l'autre en pointe ». La lettre patente détaille l'ensemble des armoiries du prince : « l'écu oval posé sur un manteau ducal et timbré d'une couronne de duc ; pour supports, deux griffons de sable, armés, becqués et couronnés d'or, tenant des bannières sur lesquelles sont répétées les armes ducales »[25].
Entourage du duc de Reichstadt
Il fut également chéri par toute sa famille Habsbourg-Lorraine, archiducs et archiduchesses d'Autriche, qui avaient beaucoup de mal à comprendre l'attitude de leur sœur et tante Marie-Louise, retenue trop souvent dans son duché de Parme en plus de ses obligations souveraines par d'autres enfants, nés de son mariage hâtif avec le comte de Neipperg, d'où est issue la branche des princes de Montenuovo.
L'empereur François avait donné l'ordre qu'il ne lui fût pas parlé de son père (appelé « le souverain usurpateur » à la cour autrichienne), mais si le sujet devait être abordé, il ne devait en aucun cas en être dit du mal, l'Empereur et toute la famille impériale d'Autriche ayant conservé leur admiration à l'ennemi vaincu.
Napoléon II, renommé duc de Reichstadt obtint néanmoins l'autorisation de pouvoir consulter la grande bibliothèque impériale de Vienne, si bien qu'il réapprit le français en lisant les Lettres de Madame de Sévigné, redécouvrit son père en parcourant les ouvrages sur l'épopée napoléonienne et surtout Le Mémorial de Sainte-Hélène dans lequel Napoléon Ier s'adressait à son fils, lorsqu'il aurait seize ans.
La légende du duc de Reichstadt, coupé de son père, de son pays et d'un enfant «germanisé» par Metternich est forgée par le poète Barthélemy, mortifié de ne pas avoir été reçu à la Cour de Vienne, pour présenter l'épopée de Bonaparte Napoléon en Égypte[21].
Le duc de Reichstadt fut proche de sa tante par alliance, l'archiduchesse Sophie, née Sophie de Bavière et épouse de l'archiduc François-Charles. Sophie, qui n'avait que six ans de plus que l'Aiglon, était déjà mère de l'archiduc François-Joseph (futur empereur d'Autriche-Hongrie).
L'archiduchesse Sophie, comme son père, le roi Maximilien Ier Joseph de Bavière, qui devait son trône à Napoléon Ier, était une fervente bonapartiste. Sa sœur aînée, la princesse Augusta de Bavière, avait épousé, sur ordre de Napoléon, le prince Eugène de Beauharnais, mariage qui se révéla des plus heureux. L'archiduchesse Sophie, ainsi que ses frères et sœurs, avaient une réelle affection pour leur beau-frère. Ce lien dut certainement jouer dans les rapports affectifs de l'archiduchesse Sophie et du duc de Reichstadt[27].
Bien qu'enceinte de plusieurs mois, l'archiduchesse Sophie assista le duc de Reichstadt dans les derniers mois de sa vie.
Instruction du duc de Reichstadt
Le duc de Reichstadt eut plusieurs professeurs chargés de son instruction : Collin pour le latin et le grec, Foresti pour les mathématiques et les éléments de stratégie, Baumgartner pour la physique, la chimie et les sciences naturelles, Pina et Foresti pour l’italien. Deux Français, Podewin et Barthélemy, lui enseignèrent des rudiments de français. Pour la danse, il eut le maître de ballet Philippe Taglioni[28].
Début de carrière militaire du duc de Reichstadt
Durant l’été 1822, l’empereur François nomma son petit-fils caporal : l’enfant en tira une très grande fierté et, lors du repas familial qui suivit, il apparut en uniforme, prenant place tout au bout de la table, pour laisser la place aux généraux présents.
Fin 1826, il prit la décision de devenir officier, et il reçut une formation à cet effet. Cette décision est peut-être liée au fait qu’il ait eu libre accès à la bibliothèque impériale, où au sortir de l'adolescence il dévora le Mémorial et autres ouvrages récemment parus au sujet de son père. Le , son grand-père le nomma capitaine dans son régiment de chasseurs tyroliens. Pour le récompenser, Marie-Louise lui donna le sabre des Pyramides. À la fin du mois de , Franz prit part, régulièrement, aux manœuvres de son bataillon, à Mauer. Il fut nommé chef de bataillon au régiment Lamezan-Salins (no 54), au début du mois de .
Le , il prend son service au régiment d’infanterie hongroise no 60 (colonel Gyulai, puis colonel Wasa).
Enjeux politiques du duc de Reichstadt
En , on cria « Vive Napoléon II » dans les rues de Paris.
Au Royaume-Uni des Pays-Bas, les Belges, début , érigeaient leur pays en royaume souverain. On évoqua la candidature du duc de Reichstadt. Mais l’idée allait à l’encontre de la recommandation que Napoléon lui avait faite, de ne jamais oublier qu’il était né prince français.
Fin , le même vent de contestation atteignit la Pologne. Un ancien de la Grande Armée, le général Chlopicki de Necznia, prit le pouvoir, et on cria « Vive Napoléon, roi de Pologne » à Varsovie. L’idée d’aller se mettre au service de ce peuple qui avait fait preuve d’attachement à son père put plaire au fils. Cette idée ne fit malgré tout pas son chemin, malgré une campagne menée jusque dans le salon de Metternich.
Une remarque de Friedrich von Gentz révèle l’état d’esprit qui régnait à cette époque au sujet du duc de Reichstadt : « Le petit Napoléon est un objet de désordre et de peur pour la plupart des cabinets européens. Il faut avoir entendu les conversations des dernières années, pour savoir jusqu’à quel point le nom de cet enfant énervait et effrayait même les ministres les plus habiles et être au courant de tout ce qu’ils inventaient et proposaient pour au moins faire oublier son existence. »
Mort
Dès le début de l'année 1832, alors qu'il reprenait son service militaire, son état se dégrada (nombreuses congestions pulmonaires, pneumonie le clouant au lit), les médecins — son médecin personnel le docteur Malfatti, les docteurs Raiman et Vichrer, Vivenot et Turcken appelés pour le suppléer lorsque l'affection s'aggrave — le soignant à tort pour son foie (par incompétence ou malveillance[29] ?) alors qu'il était atteint de la tuberculose. Metternich empêcha sa guérison en refusant qu'il rejoignît sa mère.
Le , les médecins le considérèrent comme perdu, ce qui valut à Napoléon II de constater amèrement : « Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire. Entre mon berceau et ma tombe, il y a un grand zéro ». Sa mère, prévenue, ne le rejoignit à Vienne que le dimanche . Il s'éteignit le de la tuberculose.
Napoléon II mourut sans alliance ni postérité. Après l’autopsie, le cœur fut placé dans un vase canope, pour être gardé dans la crypte des Augustins (les cœurs de tous les Habsbourg y sont rangés depuis 1864[30]), les viscères étant enfermés dans une urne en argent, scellée dans une boîte métallique, destinée à la crypte de la cathédrale Saint-Étienne. Puis le duc de Reichstadt, revêtu de son uniforme blanc de colonel du régiment d’infanterie Nassau, fut présenté au public, dans un cercueil habillé de velours rouge, sur une table recouverte d’un drap noir, dans le salon des Laques.
Le corps fut plus tard transporté de nuit, sur une civière tirée par deux barbeaux, et entourée d’officiers à cheval du régiment de Wasa, à la chapelle de la Hofburg, où il fut veillé. Devant le catafalque étaient présentées ses armes, ainsi que l’urne contenant son cœur et celle contenant ses entrailles. Des officiers de la Garde formaient le piquet d’honneur. Une foule nombreuse, malgré l’heure tardive, vint défiler devant la dépouille.
Le , selon le cérémonial ancestral prévu pour un archiduc, Napoléon II, après avoir été transporté de la Hofburg, sur le catafalque rouge et or des archiducs, par la Michaelerplatz et l’Augustinerstrasse, jusqu’au Neuermarkt, est descendu dans la crypte des Capucins, la Kapuzinergruft.
Sur le cercueil, une plaque de cuivre ornée d'une croix tréflée portait une inscription en latin, datée du :
AETERNAE. MEMORIAE IOS. CAR. FRANCISCI. DUCIS. REICHSTADIENSIS NAPOLEONIS. GALL. IMPERATORIS ET MAR. LVDUVICAE. ARCH. AVSTR. FILII NATI. PARISIIS. XX. MART. MDCCCXI. IN. CVNABVLIS REGIS ROMAE. NOMINE. SALVTATI AETATE. OMNIBVS. INGENII. COPORISQVE DOTIBVS FLORENTEM PROCERA. STATVRA. VVLTV. IVVNILITER. DECORSO SINGVLARI. SERMONIS. COMITATE MILITARIBVS. STVDIIS. ET. LABORIBVS MIRE. INTENTVM PHTISIS. TENTATVIT TRISTISSIMA. MORS. RAPVIT. SVBVRBANO. AVGVSTORVM. AD. PVLCHRVM FONTEM PROPE. VINDOBONAM XXII. IVLII. MDCCCXXXII. (« À L'ÉTERNELLE MÉMOIRE DE JOSEPH CHARLES FRANÇOIS, DUC DE REICHSTADT, FILS DE L'EMPEREUR FRANÇAIS NAPOLÉON ET DE L'ARCHIDUCHESSE MARIE-LOUISE D'AUTRICHE, NÉ À PARIS LE 20 MARS 1811, TITRÉ À LA NAISSANCE SOUS LE NOM DE ROI DE ROME POUR TOUS LES MÉRITES DE SON INTELLIGENCE ET DE SON CORPS. DÈS SON PLUS JEUNE ÂGE, D'UNE GRANDE TAILLE, D'UN VISAGE UNIQUE ET BEAU COMME CELUI D'UN JEUNE HOMME, D'UNE BONTÉ DANS SES CONVERSATIONS. PENDANT SON ÉTUDE DE L'ART MILITAIRE ET SES SERVICES, LA TUBERCULOSE L'ATTAQUA EXTRAORDINAIREMENT ET LA MORT, TRÈS CRUELLE, L'EMPORTA AUX PORTES DE LA BELLE FONTAINE DES AUGUSTE, PRÈS DE VIENNE, LE 22 JUILLET 1832. ») [31].
Ce fut le seul document à mentionner, en Autriche, que le corps enfermé dans ce cercueil était le fils de Napoléon, empereur des Français et, par sa naissance, roi de Rome.
Soucieux d'améliorer son image aux yeux des Français, Hitler décida en 1940 sur le conseil d'Otto Abetz du rapatriement des « cendres »[32] de l'Aiglon en France. Une cérémonie funèbre et nocturne eut lieu aux Invalides, dans la nuit du 14 au , devant une assistance triée sur le volet.
Cette cérémonie franco-allemande, conçue pour coïncider avec le 100e anniversaire du retour des cendres de l'Empereur en France, eut lieu dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme, en raison de la crise qui avait éclaté entre le Reich et Vichy, après le renvoi de Pierre Laval. La cérémonie manqua toutefois son effet de promotion de la collaboration, puisque la manœuvre d'Hitler consistant à attirer Pétain à Paris pour installer un nouveau gouvernement collaborationniste à Versailles échoua. Goguenards, les Parisiens murmuraient : « Ils nous prennent le charbon et ils nous rendent les cendres ![33] ».
La tombe de Napoléon II aux Invalides est située près de celle de son père, dans la cella, une partie close dans la galerie qui entoure le tombeau de Napoléon et porte l'inscription « Napoléon II - Roi de Rome »[34]. Auparavant, cette cella accueillait les objets personnels de l'Empereur[35].
Le , le sarcophage[36] est déplacé dans la crypte, sous une dalle de marbre. Le tombeau est dominé par une statue de Pierre Charles Simart représentant Napoléon Ier en Imperator romain[37].
Ascendance
16. Sebastiano Nicolo Buonaparte | ||||||||||||||||
8. Giuseppe Maria Bonaparte | ||||||||||||||||
17. Maria Anna Tusoli di Bocognano | ||||||||||||||||
4. Charles Marie Bonaparte | ||||||||||||||||
18. Giuseppe Maria Paravicini | ||||||||||||||||
9. Maria Saveria Paravicini | ||||||||||||||||
19. Maria Angela Salineri | ||||||||||||||||
2. Napoléon Ier | ||||||||||||||||
20. Giovanni Agostino Ramolino | ||||||||||||||||
10. Jean Jérôme Ramolino | ||||||||||||||||
21. Angela Maria Peri | ||||||||||||||||
5. Maria Letizia Ramolino | ||||||||||||||||
22. Giuseppe Maria Pietrasanta | ||||||||||||||||
11. Angela Maria Pietrasanta | ||||||||||||||||
23. Maria Giuseppa Malherba | ||||||||||||||||
1. Napoléon II | ||||||||||||||||
24. François Ier du Saint-Empire | ||||||||||||||||
12. Léopold II du Saint-Empire | ||||||||||||||||
25. Marie-Thérèse d'Autriche | ||||||||||||||||
6. François Ier d'Autriche | ||||||||||||||||
26. Charles III d'Espagne | ||||||||||||||||
13. Marie-Louise d'Espagne | ||||||||||||||||
27. Marie-Amélie de Saxe | ||||||||||||||||
3. Marie-Louise d'Autriche | ||||||||||||||||
28=26. Charles III d'Espagne | ||||||||||||||||
14. Ferdinand Ier des Deux-Siciles | ||||||||||||||||
29=27. Marie-Amélie de Saxe | ||||||||||||||||
7. Marie-Thérèse de Bourbon-Naples | ||||||||||||||||
30=24. François Ier du Saint-Empire | ||||||||||||||||
15. Marie-Caroline d'Autriche | ||||||||||||||||
31=25. Marie-Thérèse d'Autriche | ||||||||||||||||
Titres et honneurs
Titulature
- - : Sa Majesté le Roi de Rome
- - : Son Altesse sérénissime le prince de Parme, Plaisance et Guastalla
- - : Son Altesse impériale le prince impérial (Cent-Jours)
- - : Sa Majesté impériale l'Empereur des Français (Cent-Jours)
- - : Son Altesse sérénissime le duc de Reichstadt
Ordres et décorations
Armoiries
Napoléon II a porté différentes armoiries correspondant aux statuts qui furent successivement les siens.
- Les armes du roi de Rome sont identiques à celles de l'empereur des Français. Les armoiries sont en revanche plus simples en ce que n'y apparaissent ni le sceptre, ni la main de justice, ni le heaume.
- Proclamé empereur des Français par les chambres, Napoléon II put porter les grandes armoiries de l'empire.
- Par le traité de Fontainebleau de 1814, il fut nommé prince de Parme, étant le fils et l'héritier de la nouvelle duchesse souveraine de Parme, Plaisance et Guastalla. Cependant, le traité du retira définitivement son titre de prince et ses droits sur Parme.
- Les armes du duc de Reichstadt sont proches des armes de la maison d'Autriche qui sont de gueules à la face d'argent[38]. De plus, les griffons de sable qui en sont les supports sont des supports en usage de la Maison d'Autriche (ils furent ainsi utilisés dans les grandes armoiries de l'Autriche-Hongrie pendant la Première Guerre mondiale).
- Armoiries du roi de Rome.
- Armoiries de l'empereur des Français.
- Armoiries du duc de Reichstadt, 1818-1832.
- Variante des armoiries du duc de Reichstadt.
Dans les arts
Souvenir de l'Aiglon
Le souvenir du fils de Napoléon se perpétua au travers d'œuvres et d'hommages posthumes.
- Le surnom de « l'Aiglon » lui vient de poèmes de Victor Hugo écrits en 1852, par analogie à son père Napoléon Ier surnommé l'Aigle[39]. Parler du Fils de l'homme marque un degré supplémentaire dans la mystique napoléonienne.
- Deux voies aménagées sous le Second Empire à Paris furent dédiées au souvenir du fils de Napoléon Ier : l’avenue du Roi-de-Rome qui devint l’avenue Kléber en 1879, et la place du Roi-de-Rome devenue la place du Trocadéro en 1877. Cette avenue et ce site étaient proches de l'emplacement où aurait dû s'élever le palais du roi de Rome.
- Jadis, deux bateaux effectuant la liaison « île d'Aix - Fouras » de la RDPE ont porté le nom de L'Aiglon en 1948 et Le Roi de Rome en 1956.
- Edmond Rostand écrit en 1900 la pièce de théâtre l'Aiglon, présentée pour la première fois le au théâtre Sarah-Bernhard à Paris.
Roi de Rome
- Joseph-Boniface FranqueL'Impératrice Marie-Louise veillant sur le sommeil du roi de Rome (1811), château de Versailles.
- François Gérard, L'Impératrice Marie-LouiseMarie-Louise, impératrice des Français, et le Roi de Rome (1813), château de Versailles.
- Atribué à l'atelier de Benedict Winterhalder, Napoléon II (1re moitié du XIXe siècle), peinture sous verre, Colmar, musée Unterlinden.
Duc de Reichstadt
- Moritz Michael Daffinger, Le Duc de Reichstadt en uniforme blanc de colonel, localisation inconnue.
- Pietro Tenerani, Buste du duc de Reichstadt (1830-1835), château de Fontainebleau.
- Anonyme, Le Duc de Reichstadt, localisation inconnue.
Notes et références
- « Napoléon II dit l'Aiglon », sur universalis.forumactif.fr (consulté le ).
- Naissance de l'« Aiglon », Herodote.net.
- Ce dernier remplaçant son frère François Ier d'Autriche.
- Isabelle d'Orléans-Bragance, Marie-Amélie, grand-mère de l'Europe, éditions Perrin.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 26.
- Par exemple Pépin le Bref se fit sacrer par le pape en même temps que ses fils en 754 à Saint-Denis.
- Max Gallo, l’Empereur des rois, éd. Pocket, 2006, p. 467.
- Gilbert Martineau, Le roi de Rome, Paris, Éditions France-Empire, , 254 p. (ISBN 2704800561), p. 25-26
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 51.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 35.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 36.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 37.
- Frédéric Masson, Napoléon et son fils, 1904, Paris, éd. Goupil et Cie, p. 137.
- Roger Wahl, Un projet de Napoléon Ier : le palais du roi de Rome, Neuilly-sur-Seine, 1955, p. 41.
- Le « palais du roi de Rome » de Rambouillet est en fait un grand hôtel particulier datant du règne de Louis XVI, réaménagé sur ordre de Napoléon pour son fils sous le Premier Empire. Le projet de Chaillot correspond davantage à un palais que celui de Rambouillet ; son lien avec le roi de Rome est aussi plus fort car lié à l'essence même du projet, alors que le lien entre Rambouillet et le fils de Napoléon correspond à une période très courte de l'histoire.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 82.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 83.
- Cf. J. Tulard et L. Garros, 1992, Napoléon au jour le jour, Paris, Bibliothèque napoléonienne, Taillandier, p. 534.
- Cf. Lettre de Napoléon à Marie-Louise, écrite de Vitebsk, , in : Napoléon Bonaparte, Correspondance générale, publiée par la Fondation Napoléon, vol. XII : « 1812 - La campagne de Russie », Thierry Lentz (dir), Éditions Fayard, 2012, p. 972.
- Voir in Nathalie Petiteau, 1999, Napoléon, de la mythologie à l'histoire, Éditions du Seuil, chap. III « 1848-1912 : répétition d'un cycle mythologique » ; également F. Masson, 1904, Napoléon et son fils (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54215721) et les ouvrages illustrés par Job.
- Jean Tulard, « L’Aiglon », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 25 mars 2013.
- Jean Tulard, Napoléon II, Fayard, , 272 p. (ISBN 2-213-64798-4, lire en ligne), p. 66.
- Jean Tulard, Napoléon II, Fayard, , 272 p. (ISBN 2-213-64798-4, lire en ligne), p. 71.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 114.
- La Pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 115.
- La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 116.
- Robert, « Le roi de Rome », sur Histoire du Consulat et du Premier empire, (consulté le )
- Marie Taglioni, Souvenirs. Le manuscrit inédit de la grande danseuse romantique, Roma/Saint-Denis-sur-Sarthon, Gremese, , 191 p. (ISBN 978-2-36677-116-9), p. 102-103
- Une rumeur veut que Metternich commanditât un empoisonnement à l'arsenic contre Napoléon II et son grand-père l'empereur François Ier d'Autriche ne dit-il pas de lui après sa mort : « Il a bien fait de mourir. Sa position en Europe était bien trop difficile » (source : Jean de Marceley, Le Meurtre de Schoenbrunn : l'empoisonnement du duc de Reichstadt, éd. Corrêa, 1953).
- Ugo Sacerdote, L'Aiglon ? Un faux historique !, la Pensée universelle, , p. 338.
- (de) Kapuzinergruft, « Joseph Karl Franz, Herzog von Reichstadt (« Napoleon II ».) », sur kapuzinergruft.com (consulté le ). La traduction de la citation est une traduction d'amateur, proposée pour la présente encyclopédie. La mention de la « belle source » fait allusion au palais de Schönbrunn, qui a cette signification étymologiquement.
- On utilise ce terme qui appartient au style noble antiquisant, en dépit du fait que son corps ne fut jamais incinéré.
- Georges Poisson, Le retour des cendres de l'aiglon, éd. Nouveau Monde Éditions, 2006
- Cette inscription est contestable en ce qu'elle associe le nom de Napoléon II au titre de roi de Rome alors que c'est parce qu'il a été légalement empereur des Français et non roi de Rome qu'il est possible de l'appeler Napoléon II.
- Musée de l'Armée, « Tombe du Roi de Rome » (consulté le )
- « Le tombeau de Napoléon II avant le 18 décembre 1969 », sur lestafette.e.l.f.unblog.fr (consulté le ).
- « Les Invalides et le musée de l’Armée – Paris », sur napoleon.org (consulté le ).
- Livre allemand de 1830 - armes du duc de Reichstadt..
- Notamment le poème Napoléon II de Victor Hugo.
Ouvrages anciens
- Georg Hassel, Genealogisch-historisch-statistischer Almanach, 1830 - armes du duc de Reichstadt.
- Hector Fleischmann, Le Roi de Rome et les femmes, Paris, Albert Méricant, , 371 p. (lire en ligne), disponible sur Wikisource.
Études historiques, essais et catalogues d'exposition
- André Castelot, Le fils de l'empereur, Paris, Presse de la cité, 1960, nouvelle édition 1972, 154 p..
- Jean Blécon, Le palais du roi de Rome : Napoléon II à Rambouillet, Paris, Somogy, , 175 p. (ISBN 2-85056-809-0).
- Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, , 2 tomes (AH et IZ), Fayard, Paris, 1re éd. 1987, nouvelle éd. 1999 (ISBN 2-213-60485-1).
- Jacques Perot (dir.), La pourpre et l'exil : l'Aiglon (1811-1832) et le Prince impérial (1856-1879) : exposition au Musée national du château de Compiègne, 25 novembre 2004-7 mars 2005, Paris, Réunion des musées nationaux, , 292 p. (ISBN 2-7118-4756-X, présentation en ligne).
- Jean Tulard, Napoléon II, Paris, Fayard, , 262 p. (ISBN 2-213-02966-0, présentation en ligne).
- Serge Hayat, L'Empire en héritage, Paris, Editions Allary, 2015, 500 p. (ISBN 978-2-37073-061-9)
- Laetitia de Witt, L'Aiglon, Tallandier, 2020.
Littérature
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
- (en) National Portrait Gallery
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Spencer Napoleonica Collection sur Newberry Library.