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Louis-Napoléon Bonaparte (1856-1879)

Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte, prince impérial, dit Louis-Napoléon[3], né le à Paris et mort le au pays zoulou (actuelle Afrique du Sud), est le fils unique de Napoléon III, empereur des Français et de son épouse, l'impératrice Eugénie.

Louis-Napoléon Bonaparte
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait du prince impérial (1878).

Titres

Prétendant au trône impérial de France

–
(6 ans, 4 mois et 23 jours)

Nom revendiqué Napoléon IV
Prédécesseur Napoléon III
Successeur Victor Napoléon

Prince impérial des Français

–
(14 ans, 11 mois et 13 jours)

Prédécesseur Napoléon François Bonaparte (indirectement)
Successeur Abolition de l’Empire
Biographie
Dynastie Maison Bonaparte
Nom de naissance Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte
Naissance
Paris (France)
Décès
Qweqwe (Royaume zoulou) sur le territoire municipal d'Abaqulusi (district municipal du Zululand)[1] - [2]
Sépulture Crypte impériale de l’abbaye Saint-Michel (Farnborough)
Père Napoléon III
Mère Eugénie de Montijo
Religion Catholicisme romain
Description de cette image, également commentée ci-après

Appelé Louis par ses parents, il signe Napoléon après la mort de son père, le , au lieu de Louis-Napoléon précédemment[4]. Il est parfois désigné sous le nom de « Napoléon IV »[5] et surnommé « Loulou ».

En exil, il use parfois du titre de courtoisie de comte de Pierrefonds, déjà utilisé par son père (du nom du château médiéval qu'il a fait restaurer par Viollet-le-Duc). S'étant engagé dans les troupes britanniques d'Afrique australe, il est tué durant la guerre anglo-zouloue lors d'un combat contre les guerriers zoulous.

Sous le Second Empire

Naissance et baptĂŞme

Le prince impérial et sa mère par Franz Xaver Winterhalter, 1857.
Les quatre Napoléon (collage, vers 1858).

La naissance du prince est très pénible pour l’impératrice Eugénie : on doit recourir aux forceps, qui lui fracturent le bassin. Sa vie durant, l’enfant portera au front la trace des fers. La ville de Paris offre au prince un berceau orné des armes de l’Empire[6].

Le , il est baptisé en grande pompe à Notre-Dame de Paris. Paraphrasant la phrase célèbre d'Henri IV « Paris vaut bien une messe », Napoléon III dit de la cérémonie : « Un tel baptême vaut bien un sacre ». Le parrain est le pape Pie IX, la marraine la reine Victoria d’Angleterre, amie de l'impératrice. Mais Victoria étant de religion anglicane, c'est la reine de Suède Joséphine, fille d’Eugène de Beauharnais et cousine de l’empereur, qui la représente. Le cardinal-légat Patrizi, qui représente le pape, baptise l’enfant.

L’acte de baptême est rédigé sur le registre de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, dont dépend la chapelle des Tuileries. L'enfant est dit « fils de France », titre repris de l’Ancien régime[7], que Napoléon Ier avait utilisé pour le roi de Rome. On envisage de donner au prince le titre de roi d’Alger[8], idée vite abandonnée[9].

Éducation

Le général Frossard pendant la guerre de Crimée.

L’éducation du prince impérial doit être irréprochable. C'est Miss Shaw, venue d'Angleterre, qui s'occupe de l'enfant[10]. Elle lui apprend l'anglais dès son plus jeune âge. Napoléon III refuse de le réprimander. L'impératrice compense cette faiblesse et impose des règles d'éducation strictes.

L'empereur veut immédiatement placer son héritier sous la protection de l'armée. Dès le , le prince est immatriculé au registre des enfants de troupe, au 1er régiment des grenadiers de Garde Impériale. À deux ans, le couturier Staub lui confectionne un uniforme. Le , un ancien cuirassier, Xavier Ulhmann, est attaché au prince comme valet de pied[11]. Il ne le quittera plus[12].

Le petit prince peut entrer Ă  toute heure dans le cabinet de l'empereur, sans aucun protocole. Mais on doit le vouvoyer et les cent-gardes le saluent.

Très jeune, il est associé aux manifestations du régime. Il assiste aux cérémonies officielles, telles l'ouverture de la session législative ou la réception d'ambassadeurs (comme, en 1861, ceux du Siam). Le , au retour de la campagne d'Italie, il assiste au défilé triomphal des troupes sur la place Vendôme, assis sur le devant de la selle de Napoléon III. En 1860, pour célébrer la victoire, il accompagne l'impératrice à un Te Deum à Notre-Dame de Paris. La foule l'acclame à chaque cérémonie publique. Il est aimé du peuple et sa popularité sert le Régime[13]. Régulièrement, en août, l'empereur l'amène au camp de Châlons pour le faire connaître de l'armée. Il s'y rend pour la première fois à l'âge de quatre ans. Il suit les manœuvres dans une petite voiture puis sur un poney.

Le chemin de fer du prince impérial, construit au château de Saint-Cloud, est un des divertissements du prince.

Il ne fréquente pas l'école publique. À l'âge de sept ans, on lui attribue comme précepteur Francis Monnier, professeur au collège Rollin. Mais sa méthode pédagogique n'a pour effet que de lui faire prendre du retard. Le , Monnier est remplacé par le général Frossard, un officier du Génie froid et sévère. À partir d', un jeune universitaire de qualité, Augustin Filon (1841-1916), est nommé précepteur principal. Il fait rattraper son retard au prince en quelques années[14]. Un autre professeur, Ernest Lavisse (qui deviendra plus tard l'un des responsables de l'université républicaine[15]), est nommé précepteur adjoint.

Le prince manifeste une grande sensibilité artistique. Il s'avère doué pour le dessin et la musique. Mais on n'encourage pas ces dispositions.

Bien qu'il ne fréquente pas l'école publique, le prince impérial joue avec des enfants de son âge. Dans une pièce située au premier étage du Pavillon de Flore, il se divertit en compagnie de Louis Conneau, né la même année que lui, fils du médecin et ami de Napoléon III Henri Conneau.

Pour son treizième anniversaire, le prince impérial est promu sous-lieutenant. Il peut désormais revêtir l'uniforme d'officier lors des cérémonies officielles.

Le , il fait sa première communion. Le service du protocole se penche sur les Mémoires de Saint-Simon et ressuscite le cérémonial jadis utilisé, en pareille circonstance, pour le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV[16].

En 1869, le prince et l'impératrice se rendent en Corse pour célébrer le centenaire de la naissance de Napoléon Ier. Le , quand le prince débarque à Ajaccio, des dizaines de milliers de voix entonnent L'Ajaccienne[17]. Quand il visite la maison natale de son grand-oncle, l'enthousiasme du peuple est à son comble. Mal contenue par une police débordée, la foule se presse autour de lui et manque de l'étouffer. Mais le prince déclare calmement : « Laissez-les entrer, ils sont de la famille. »

  • MĂ©daille du baptĂŞme du prince impĂ©rial, 1856.
    Médaille du baptême du prince impérial, 1856.
  • Revers de la mĂ©daille en argent.
    Revers de la médaille en argent.
  • Le prince impĂ©rial vers 1858.
    Le prince impérial vers 1858.
  • Le prince et ses parents, le 27 juin 1861.
    Le prince et ses parents, le .
  • Le prince impĂ©rial en 1864.
    Le prince impérial en 1864.
  • La famille impĂ©riale vers 1865.
    La famille impériale vers 1865.

Guerre de 1870

Le prince impérial en , vêtu de son uniforme de sous-lieutenant d'infanterie.

La guerre franco-prussienne éclate en 1870. Le , Napoléon III annonce dans une proclamation au peuple français : « J'emmène mon fils avec moi malgré son jeune âge[18]. Il sait quels sont les devoirs que son nom lui impose, il est fier de prendre sa part dans les dangers de ceux qui combattent pour la patrie ».

Le , l'empereur et le prince partent pour Metz. La suite du prince comprend deux aides de camp : le commandant Lamey et le commandant Clary, petit-neveu des reines d'Espagne et de Suède, auquel l'Empereur tenait à manifester sa confiance[19]. L'impératrice assure la régence.

Le , le prince assiste à la bataille de Sarrebruck, où il reçoit le baptême du feu. Napoléon III envoie un télégramme à l'impératrice : « Deux août. Louis vient de recevoir le baptême du feu : il a été admirable de sang-froid, il n'a été nullement impressionné. Il semblait se promener au bois de Boulogne. Il a conservé une balle tombée auprès de lui. Il y a des hommes qui pleuraient en le voyant si calme ». Croyant bien faire, le chef du gouvernement Émile Ollivier rend public ce message qui devait rester privé. Cette maladresse a des résultats catastrophiques et tout Paris se gausse de « l'enfant de la balle »[20]. Le prince suit ensuite son père à Metz, Rethel, puis Tourteron.

Après la chute du Second Empire

Le prince impérial au début des années 1870.
La famille impériale en exil en Angleterre, 1872.

Exil

Après la défaite de Sedan et la proclamation de la IIIe République le , le prince se réfugie en Belgique. Il débarque à Douvres avec trois aides de camp puis gagne Hastings, où sa mère le rejoint le . Ils logent dans un hôtel de second ordre, le Marine Hotel, où Napoléon III avait résidé trente ans auparavant. Le prince de Galles leur offre l'hospitalité de Chiswick House, sa maison de campagne.

Le , l'impératrice et le prince emménagent à Camden Place, une petite propriété située près de Londres. Le , la reine Victoria et sa fille, la princesse Béatrice, rendent visite aux exilés.

Napoléon III et son fils en exil à Londres en 1872. Photographie du studio William et Daniel Downey à Londres.

Le , l'armistice est signé avec l'Allemagne. Le , l’empereur déchu arrive à Douvres.

Le prince est profondément affecté par les événements de la Commune de Paris, en . L'abbé Deguerry, avec qui il avait fait sa première communion, a été fusillé après avoir été pris en otage.

Formation militaire

Le prince est admis le à l'Académie militaire royale de Woolwich, après avoir passé l'examen d'entrée (27e sur 30) avec son ami Louis Conneau. Il se destine à l'artillerie, arme où débuta son grand-oncle.

Beaucoup de ses partisans souhaitent qu'à sa prochaine majorité, le nouveau Napoléon quitte l'uniforme anglais pour se consacrer à ses devoirs de prétendant officiel. Mais le prince préfère achever ses études. Il obtient le grade d'officier artilleur. À l'examen final de 1875, il est classé 7e sur 34. Le , au soir de la proclamation des résultats, il est porté en triomphe par ses camarades. Il occupe la première place en équitation et en escrime[21].

Héritier de la quatrième dynastie Bonaparte

Après la mort de Napoléon III en 1873 et la majorité du prince en 1874, les bonapartistes reconnaissent en lui l'héritier dynastique de la famille Bonaparte. Le prince assume ce rôle et signe désormais Napoléon. Certains bonapartistes désignent déjà le prince du nom de « Napoléon IV ».

Pendant les années 1870, on envisage de marier le prince à la princesse Thyra de Danemark, fille cadette du roi Christian IX de Danemark et sœur de la princesse de Galles et de la grande-duchesse héritière de Russie. L'impératrice Eugénie et la reine Victoria songent à une union avec la fille de cette dernière, la princesse Béatrice[22]. Mais le prince confie à ses proches qu'il désire une épouse qui lui plaise vraiment et à qui il restera fidèle[23].

Idées politiques et sociales

Très tôt, le prince couche par écrit certaines de ses idées politiques et sociales. Il a pleine conscience de la gravité des problèmes. Ses cahiers foisonnent d'ébauches et de projets. Ainsi :

  • il s'exprime pour l'Ă©galitĂ© des citoyens face au service militaire et souhaite la fin du remplacement ;
  • il dĂ©sire faire Ă©merger une aristocratie du mĂ©rite ;
  • il souhaite une rĂ©elle dĂ©centralisation, que traduirait la crĂ©ation de 18 rĂ©gions votant chacune leur budget ;
  • il Ă©labore le projet de constitution d'un Troisième Empire. La Chambre des dĂ©putations provinciales, Ă©lue par les États provinciaux, partagerait la puissance lĂ©gislative avec la Chambre des pairs, composĂ©e des sommitĂ©s politiques du pays dĂ©lĂ©guĂ©es par le clergĂ©, la magistrature, l'armĂ©e et l'ordre civil. Cette Chambre des provinces voterait le budget annuel et dĂ©tiendrait un droit de veto.

Le prince reprend les idées sociales de Napoléon III. Il juge nécessaire de faire disparaître « l'ouvrier esclave pour qui le travail est odieux, sans intérêt, sans espoir, dont l'âme est écrasée ». Il souhaite améliorer « l'état du salarié sans cesse menacé par une misère imméritée et dont la tâche est une corvée ». Il désire « intégrer l'ouvrier dans les profits de l'entreprise ». Napoléon III avait dit : « Il faut donner à la classe ouvrière des droits et un avenir ». À la fin de son règne, il avait fait étudier, par le Conseiller d'État Robert, un projet de participation aux bénéfices.

Bien qu'exilé, le prince se tient régulièrement informé, par de nombreux rapports, sur la situation sociale et politique des Français. Mais il n'a pas le temps d'arrêter les lignes d'un programme précis et ses idées restent à l'état de principes.

Chef du parti de l'Appel au peuple

Le prince impérial en 1878.

Après l'échec de la Commune, quelques dignitaires de l'Empire sont rentrés en France pour former une force politique nationale. Un réseau bonapartiste se reconstitue peu à peu, soutenu par une presse active et offensive. Au début de la Troisième république, le prince est devenu le chef d'un parti politique important, le parti de l'Appel au peuple. À partir de 1872, ce dernier constitue un groupe parlementaire redouté[24].

Entre 1876 et 1879, le prince accentue son implication politique. Il donne des directives pour les élections et les fait parvenir à Eugène Rouher. Ainsi, il décide seul des candidatures en Corse. Le parti de l'Appel au peuple accroît son audience. En 1877, 107 députés bonapartistes siègent à la Chambre des députés. Mais le prince veut unifier les différentes tendances du parti :

  • les conservateurs menĂ©s par les Cassagnac père et fils, des clĂ©ricaux qui prĂ´nent l'alliance avec les lĂ©gitimistes ;
  • les populistes conduits par Jules Amigues, liĂ© Ă  d'anciens communards ;
  • les libĂ©raux guidĂ©s par l'ancien garde des Sceaux Émile Ollivier, proche des OrlĂ©anistes ;
  • les fidèles d'Eugène Rouher, partisans d'un Empire autoritaire ;
  • les Bonapartistes proches de la gauche rĂ©publicaine, anticlĂ©ricaux et sympathisants du prince JĂ©rĂ´me NapolĂ©on.

Le prince envisage de refondre la presse bonapartiste. Il souhaite faire appel aux « meilleures plumes »[25]. En 1876, il affirme : « Je tiens par-dessus tout à posséder un journal de doctrine qui pourra traduire et expliquer ma pensée et donner la note juste sur toutes les questions ». Des changements interviennent dans des journaux comme L'ordre ou Le Petit Caporal. En 1877, la direction de ce dernier s'élargit au député de la Sarthe Haentjens, peut-être pour contrôler l'un des principaux rédacteurs Jules Amigues, dont l'agitation inquiète le prince[25].

Il pense que la République s'effondrera d'elle-même. À l'égard du nouveau président Jules Grévy, il prône une « sympathique abstention ». Ce dernier est en effet l'un des seuls républicains à avoir répondu, en , à l'appel pour l'union nationale lancé par l'impératrice.

Mort

Le prince impérial vers 1879.

DĂ©part pour l'Afrique du Sud

En 1879, à 23 ans, le prince demande avec insistance son incorporation aux troupes britanniques d'Afrique australe. S'il veut participer, avec ses camarades de Woolwich, au combat contre les Zoulous, c'est parce qu'il se souvient qu'il est Bonaparte[26] : « Lorsqu'on appartient à une race de soldat », écrit-il, « ce n'est que par le fer qu'on se fait connaître ». Depuis la mort de son père, il souhaite servir son pays. Peu avant de partir pour l'Afrique du Sud, il répond à sa mère, qui le supplie de renoncer à son dessein : « Quand j'aurai fait voir que je sais exposer ma vie pour un pays qui n'est pas le mien, on ne doutera plus que je sache la risquer mieux encore pour ma patrie ».

La reine Victoria l'y ayant finalement autorisé, il embarque en février. Après un passage au Cap, il est versé dans une unité d'éclaireurs au Natal. Battus par les Zoulous quelques mois plus tôt à Isandhlwana, les Britanniques viennent de reprendre l'offensive.

Attaque du

Le , il participe à une mission de reconnaissance. À cheval avec quelques hommes, il arrive au lieu-dit Itelezi, à l'est du site de la bataille de Blood River, dans une région distante de Vryheid de quelque 30 km, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Dundee.

Mort du prince impérial, par Paul Jamin.

Lors d'une halte au bord d'une rivière où elle se croit en sécurité, la patrouille est surprise par des guerriers zoulous. Une fusillade éclate et deux soldats britanniques perdent la vie. La troupe s'enfuit à cheval. Le prince tente de regagner sa monture en courant. La sangle de selle, qui fut utilisée par son père lors de la bataille de Sedan et que le prince tenait à utiliser, est hors d’usage et cède sous son poids. Il chute alors violemment. Son bras droit est piétiné. Il n'a plus pour arme qu'un pistolet, qu’il ne peut manipuler que de la main gauche. Il succombe transpercé de dix-sept coups d'iklwa.

Les guerriers éviscèrent et mutilent les corps des deux soldats morts au début de l'attaque, mais épargnent celui du prince, seul homme à s'être battu[11]. Ils se contentent de le déshabiller et de lui prendre ses armes. Le chef des guerriers ordonne qu'on lui laisse sa chaîne d'or, où pendent deux médailles et un cachet de cornaline, souvenir de sa grand-mère, la reine Hortense, transmis par son père. Les guerriers zoulous, qui portent des amulettes autour du cou, respectent celles du prince. En hommage, ils restituent ses objets personnels et son uniforme.

Le rapport du capitaine Molyneux, du 22e régiment A.D.C., précise : « Le cadavre portait dix-sept blessures, toutes par-devant, et les marques sur le sol, comme sur les éperons, indiquaient une résistance désespérée ».

En France, la nouvelle de sa mort suscite la stupeur. D'après Ernest Renan[27], l'émotion est vive « dans toutes les classes de la société, surtout dans les classes populaires ».

Ses restes mortels d'abord transportés à Dundee, puis à Pietermaritzburg, sont rapatriés en Europe pour être inhumés dans l'église catholique de Chislehurst, au sud-est de Londres où repose déjà son père. En 1881, les deux dépouilles sont transférées dans la crypte impériale de l'abbaye Saint-Michel de Farnborough (dans le Sud de l'Angleterre), que l'impératrice a fait aménager pour son époux, pour elle-même et leur fils unique. Le sarcophage de Napoléon III est placé dans la chapelle immédiatement à gauche du maître autel de la crypte, alors que celui du Prince impérial se trouve en vis-à-vis dans la chapelle de droite. Depuis son trépas en 1920, la dépouille de l'impératrice est déposée dans un troisième sarcophage placé au sommet du maître autel.

Dans le courant de l'annĂ©e 1880, EugĂ©nie est allĂ©e se recueillir sur les lieux oĂą son fils a perdu la vie (28° 07′ 56″ S, 30° 47′ 50″ E[28]).

Dans sa monographie Dans l'ombre de l'impératrice Eugénie (Gallimard, 1935, p. 132 et 133), Lucien Daudet raconte comment l'événement est révélé à l'impératrice. En avançant plusieurs arguments matériels, il ajoute que la mort du prince est « douteuse ». Des commanditaires l'auraient mis dans une situation telle qu'il ne pouvait échapper aux Zoulous (voir notamment la note 1 p. 133 de l'édition citée). D'aucuns considèrent même qu'il fut tout simplement abandonné à une mort certaine par les autres protagonistes. De fait, certains survivants de l'attaque seront poursuivis en justice.

Testament

Photomontage.
Carte à la mémoire du prince.

Dans son testament rédigé le , à Chislehurst, le prince affirme mourir dans la religion catholique et formule le souhait que son corps soit déposé auprès de celui de son père, en attendant qu’on les transporte tous deux là où repose Napoléon Ier. Il affirme que sa dernière pensée sera pour sa patrie et que c’est pour elle qu'il voudrait mourir. Il y exprime le sentiment de sa profonde gratitude pour la reine Victoria, pour toute la famille royale britannique et pour le pays où il a reçu pendant huit ans une cordiale hospitalité.

Son testament possède une dimension politique en ce qu'il y demande à sa mère de soutenir la cause de l'Empire. Il affirme ainsi : « Je n’ai pas besoin de recommander à ma mère de ne rien négliger pour défendre la mémoire de mon grand oncle et de mon père. Je la prie de se souvenir que tant qu’il y aura des Bonaparte, la Cause Impériale aura des Représentants. »

En fait, il invite l'impératrice Eugénie à soutenir son cousin, le prince Victor Napoléon, qu'il désigne comme continuateur de l'œuvre des deux empereurs des Français. Cela a pour conséquence de diviser et d'affaiblir le parti bonapartiste. En effet, selon les constitutions impériales ratifiées par le peuple français, l'héritier dynastique est non pas le prince Victor Napoléon mais son père, le prince Napoléon. Or ce dernier, partisan d'un régime laïc, est suspecté de républicanisme.

Prière du prince impérial

Dans les affaires du Prince, on trouva une prière qu'il avait rédigée avant son départ[29]. Elle révèle la foi profonde qui l'animait, mais aussi une résignation et un esprit de sacrifice rares chez un jeune homme de vingt-trois ans. On peut y lire : « Mon Dieu ! Je vous donne mon cœur, mais vous donnez-moi la foi. Sans foi, il n'est point d'ardentes prières, et prier est un besoin de mon âme… Le bonheur est empoisonné par cette pensée amère : je me réjouis et ceux que je chéris mille fois plus que moi sont en train de souffrir. » Des objets retrouvés dans ses affaires personnelles témoignent également de sa foi ardente : un livre de messe en latin et en anglais relié de parchemin bleu foncé et un bénitier en émail cloisonné, portant un médaillon peint d'une image de la Vierge à l'Enfant ; l'un et l'autre sont parsemés d'abeilles d'or, emblème de Napoléon Ier.

Hommages

Buste du prince mort par Prosper d'Épinay.
Mausolée du prince impérial à Rueil-Malmaison en France.
Monument au prince Ă  Chislehurst en Angleterre, dans la rue Prince Imperial Road.
  • Sous le Second Empire, une statue du prince Eugène, Ĺ“uvre d'Auguste Dumont, Ă©tait installĂ©e place Voltaire (actuelle place LĂ©on-Blum, dans le 11e arrondissement de Paris)[30].
  • Le satellite naturel de l'astĂ©roĂŻde (45) EugĂ©nie, ainsi nommĂ©e en l'honneur de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie, fut baptisĂ© Petit-Prince en l'honneur du Prince impĂ©rial Louis NapolĂ©on[31]. Son diamètre mesure environ 13 km.
  • La reine Victoria fit au prince impĂ©rial l'honneur insigne et affectueux de lui Ă©difier un cĂ©notaphe, monument funĂ©raire vide de dĂ©pouille, dans la chapelle royale Saint George du château de Windsor. Ce cĂ©notaphe fut financĂ© par une souscription nationale, et le gisant rĂ©alisĂ© par un sculpteur officiel de la couronne britannique, Sir Joseph Boehm. L'artiste a reprĂ©sentĂ© le jeune lieutenant, les mains jointes sur la poignĂ©e de son Ă©pĂ©e, comme un chevalier du Moyen Ă‚ge reposant pour l'Ă©ternitĂ©[32].
  • La reine Victoria fit Ă©galement Ă©riger un monument Ă  l'endroit oĂą le prince Ă©tait tombĂ©. Ce monument constituĂ© d'un tas de pierres, analogue aux cairns Ă©cossais, marque la place du dernier combat du Prince impĂ©rial. Il est surmontĂ© d'une croix sur laquelle est gravĂ© le nom du Prince impĂ©rial[33].
  • Ă€ Woolwich, une souscription ouverte dans l'armĂ©e britannique a permis d'Ă©riger une statue de bronze au-dessus d'un piĂ©destal flanquĂ© d'aigles et ornĂ© du N au centre d'un anneau de laurier surmontĂ© de la couronne impĂ©riale française. Elle est due au comte Gleichen, sculpteur de l'Ă©cole anglaise qui exposait rĂ©gulièrement Ă  l'AcadĂ©mie royale de Woolwich. Cette statue a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e pour ĂŞtre mise devant l'actuelle grande Ă©cole militaire de Sandhurst[32].
  • Ă€ Chislehurst, se trouve un monument au prince dans la forme d'une croix Ă©rigĂ© en 1880 sur Chislehurst Common, pas loin de sa maison familiale en exil, Camden Place. La route qui passe le monument aussi porte le nom Prince Imperial Road.
  • La Fondation Eugène-NapolĂ©on, Ă  Paris, rue du Faubourg-Saint-Antoine, perpĂ©tue son souvenir.
  • Parmi les Ĺ“uvres rendant hommage au prince et Ă  sa mort, on peut Ă©galement citer le projet de monument de Prosper d'Épinay : le prince impĂ©rial y est reprĂ©sentĂ© mourant et recueilli par l'ange Gabriel[34].
  • Le MausolĂ©e du Prince ImpĂ©rial est un monument funĂ©raire, fin du XIXe siècle - dĂ©but du XXe siècle, situĂ© avenue Marmontel dans la commune de Rueil-Malmaison dans le dĂ©partement des Hauts-de-Seine et la rĂ©gion d'ĂŽle-de-France.
  • La mort tragique et courageuse du Prince inspira Ă©galement plusieurs peintres. On peut citer La bataille d'Ulundi, tableau d'Adolphe Yvon conservĂ© au National Army Museum de Londres, de mĂŞme que la peinture originale et spectaculaire que l'artiste-peintre Ludovic Lepic (dont le père avait Ă©tĂ© l'officier d'ordonnance du prince impĂ©rial) exposa au Salon de 1880. Son sujet, Le Retour, c'est-Ă -dire le voyage du cercueil des cĂ´tes de l'Afrique Ă  celles de l'Angleterre, illustre le moment oĂą, placĂ© dans une barque, le corps est transfĂ©rĂ© du HMS Orontes au HMS Enchantress, en rade de Portsmouth[29].
  • Quand la nouvelle de la mort du Prince impĂ©rial fut connue, le « comte de Chambord », petit-fils de Charles X et « Henri V » pour les lĂ©gitimistes, fit dire une messe Ă  Frohsdorf en mĂ©moire du Prince impĂ©rial, Ă  laquelle il assista, en deuil, entourĂ© de toute sa maison[35]. Il fit exprimer Ă  l'impĂ©ratrice EugĂ©nie ses sentiments très attristĂ©s et ses condolĂ©ances ; il fut le premier Ă  lui tĂ©lĂ©graphier et conserva toujours auprès de lui les fleurs cueillies par l'impĂ©ratrice sur la tombe de son fils, que la reine Isabelle II l'avait engagĂ© Ă  adopter[36]. Par ailleurs, une dĂ©lĂ©gation de royalistes se rendit symboliquement de la Chapelle Expiatoire, lieu de mĂ©moire cher aux lĂ©gitimistes, Ă  l’église Saint-Augustin, Ă©glise emblĂ©matique du Second Empire, avec une couronne qui fut dĂ©posĂ©e au pied de l’autel.
  • Un poème Ă  sa mĂ©moire, Per la morte di Napoleone Eugenio (Pour la mort de NapolĂ©on Eugène), fut aussi composĂ© par Giosuè Carducci, le grand poète italien (1 - 4) : « Questo la inconscia zagaglia barbara / prostrò, spegnendo li occhi di fulgida / vita sorrisi da i fantasmi / fluttuanti ne l’azzurro immenso » (« La sagaie barbare inconsciente le prosternait / et Ă©teignait ses yeux Ă  la vie / radieuse, auxquels les fantĂ´mes souriaient / en flottant dans l'immense bleu »).
  • Dans sa bande dessinĂ©e Cato Zoulou, Hugo Pratt relate la mort du Prince impĂ©rial dans un mode fictionnel.
  • Dans son recueil Sagesse, Paul Verlaine consacra un poème Ă  la mĂ©moire du Prince impĂ©rial, « fier jeune homme si pur tombĂ© plein d'espĂ©rance ». Dans Prince mort en soldat (Sagesse, XIII), le poète affirme :
« J'admire ton destin, j'adore, tout en larmes
Pour les pleurs de ta mère,
Dieu qui te fit mourir, beau prince, sous les armes,
Comme un héros d'Homère. »

Dans son recueil Fééries, Rosemonde Gérard lui consacra le poème Napoléon IV (p. 295 à 300 de l'édition Fasquelle de 1933) :

« Ô beau petit prince de France,
Que la France connut si peu !
Toi qui souffris cette souffrance
De mourir sous un ciel trop bleu;
[…]
Mais, aujourd'hui, dans un théâtre,
Chaque soir des milliers de cœurs,
En disant "Napoléon Quatre",
Font de toi presque un empereur ».
Dans ce poème, Rosemonde Gérard fait allusion à Napoléon IV, pièce en 4 actes, en vers, représentée au théâtre de la Porte Saint-Martin, à Paris, le , et écrite par son fils Maurice Rostand, dont le père n'est autre qu'Edmond Rostand, l'auteur de L'Aiglon.

Armoiries, drapeau et décorations

  • Armoiries du prince impĂ©rial.
    Armoiries du prince impérial.
  • Etendard du prince impĂ©rial.
    Etendard du prince impérial.
  • Monogramme du prince impĂ©rial.
    Monogramme du prince impérial.

Décorations françaises

Décorations dynastiques étrangères

Ascendance

Titulature

  •  â€“  : Son Altesse ImpĂ©riale le prince impĂ©rial[37] ;
  • – : Son Altesse ImpĂ©riale Louis-NapolĂ©on (puis NapolĂ©on), prince impĂ©rial de France.

Galerie iconographique

Le prince impérial enfant

  • RĂ©ception aux Tuileries, le 21 mars 1860.
    RĂ©ception aux Tuileries, le .
  • Portrait du prince impĂ©rial.
    Portrait du prince impérial.
  • Portrait du prince âgĂ© de sept ans en costume de caporal des grenadiers de la Garde ImpĂ©riale.
    Portrait du prince âgé de sept ans en costume de caporal des grenadiers de la Garde Impériale.
  • La famille impĂ©riale.
    La famille impériale.
  • Le prince impĂ©rial peint en 1864 par Franz Xaver Winterhalter.
    Le prince impérial peint en 1864 par Franz Xaver Winterhalter.
  • Buste du prince impĂ©rial par Jean-Baptiste Carpeaux vers 1865.
    Buste du prince impérial par Jean-Baptiste Carpeaux vers 1865.
  • Le prince impĂ©rial et son chien par Jean-Baptiste Carpeaux vers 1865.
    Le prince impérial et son chien par Jean-Baptiste Carpeaux vers 1865.
  • Visite du prince impĂ©rial au palais de l'ÉlysĂ©e vers 1867.
    Visite du prince impérial au palais de l'Élysée vers 1867.
  • VĂ©locipède du prince impĂ©rial -dit VĂ©locipède IV- vers 1869.
    Vélocipède du prince impérial -dit Vélocipède IV- vers 1869.

Le prince impérial adulte

  • Portrait du prince impĂ©rial.
    Portrait du prince impérial.
  • Portrait Ă  cheval par Charles Porion.
    Portrait Ă  cheval par Charles Porion.
  • Le prince impĂ©rial en 1878.
    Le prince impérial en 1878.
  • Buste du prince impĂ©rial adulte.
    Buste du prince impérial adulte.
  • Le prince et sa mère par James Tissot, 1878.
    Le prince et sa mère par James Tissot, 1878.
  • Le prince impĂ©rial en 1878.
    Le prince impérial en 1878.

Télévision

L'émission Secrets d'Histoire sur France 3 du , intitulée Le Prince Impérial ou la fureur de vivre, lui est consacrée[38] - [39].

Stéphane Bern y invite notamment l'historien renommé[40] du Second Empire Éric Anceau, l'historienne du Centre d'histoire du XIXe siècle de l'Université Panthéon-Sorbonne Juliette Glikman[41], l'écrivain et journaliste Philippe Séguy, et l'historien et journaliste Xavier Mauduit. Cet épisode obtient une audience importante pour l'émission, dépassant en effet les 1,86 million de téléspectateurs[42].

Notes et références

  1. L'endroit appartient aujourd’hui à l’Afrique-du-Sud.
  2. « Commémoration de la "route Napoléon" », sur Ambassade de France à Pretoria, (consulté le )
  3. Certains ouvrages lui attribuent le prénom Napoléon-Eugène, comme les Histoires héroïques des Français racontés à S.A. Napoléon-Eugène, Prince impérial parues en 1863.
  4. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 2004, p. 73.
  5. Alain Frerejean, Napoléon IV, un destin brisé (1856-1879), éd. Albin Michel, 1997.
  6. Toujours visible au musée Carnavalet.
  7. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 1997, p. 21.
  8. Ce titre est inspiré de celui de roi de Rome.
  9. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 1997, p. 24.
  10. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 1997, p. 18.
  11. Christian Fileaux, Revue du Souvenir napoléonien, numéro 479, --, pages 51 à 59.
  12. Pascal Coquis, « Les souvenirs du valet alsacien de Napoléon IV », Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA),‎ , DNA 15 (Région Hustoire)
  13. La chanson L'empereur, sa femme et le petit prince témoigne de la popularité de la famille impériale à cette époque.
  14. Pierre-Augustin Filon, Souvenirs sur l'impératrice Eugénie, Calmann-Lévy, 1889 (rééd. 1920), 336 p. (lire en ligne)
  15. Claude Lelièvre, Les rois de France. Enfants chéris de la Républiquej, Bartillat, , p. 261
  16. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 1997, p. 114.
  17. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 1997, p. 120.
  18. Il a alors 14 ans.
  19. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 2004, p. 133.
  20. Une chanson fait le tour de Paris : Et le petit prince ramassait les balles… Qu'on avait mises là tout exprès. Alain Gouttman, La grande défaite, 1870-1871, éd. Perrin, 2015, p. 190.
  21. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 218.
  22. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 2004, p. 284.
  23. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 2004, p. 268.
  24. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 220.
  25. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 223.
  26. Alain Decaux, Revue du Souvenir Napoléonien, numéro 308, , page 2.
  27. Frédéric Bluche, Le bonapartisme, collection Que sais-je ?, éd. Presses Universitaires de France, 1981, p. 113.
  28. Princeimperial.co.za
  29. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 235.
  30. « La place Léon Blum », paris1900.lartnouveau.com, consulté le .
  31. Origine du nom du satellite Petit-Prince.
  32. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 238.
  33. La Pourpre et l'exil, L'Aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 236.
  34. La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, page 237.
  35. Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impérial, Napoléon IV, éd. Perrin, 2004, p. 303.
  36. Jean-François Chiappe, La France et le Roi de la Restauration à nos jours, éd. Perrin, 1994, p. 575.
  37. Le cérémonial officiel ou les honneurs, préséances, et rangs civils, militaires, maritimes et diplomatiques observés dans les cérémonies publiques et à la cour d’après la législation et la jurisprudence ou les usages établis, Paris (1865).
  38. « Le tragique destin du prince impérial Louis, tué à 23 ans par des Zoulous », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. « Secrets d'Histoire Le prince impérial ou la fureur de vivre » (consulté le )
  40. « Éditions Tallandier - Éric Anceau », sur Éditions Tallandier
  41. « GLIKMAN Juliette - Panthéon Sorbonne », sur Site de l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne)
  42. « Twitter - Secrets d'Histoire », sur Twitter, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Claude Lachnitt - Philippe Munch, Le Prince ImpĂ©rial - Un HĂ©ritier Le Rubicon Éditeur, 2011
  • Alain Frerejean, NapolĂ©on IV, Albin Michel, 1997.
  • LĂ©once Dupont, Le Quatrième NapolĂ©on, Ă©d. Lachaud & Burdin, 1874
  • AndrĂ© Martinet, Le Prince impĂ©rial, Ă©d. LĂ©on Chailley, 1895
  • Augustin Filon, Le Prince impĂ©rial : souvenirs et documents, Hachette, 1912
  • ClĂ©ment Vautel, Le Prince impĂ©rial, Ă©d. Albin Michel, 1946
  • Suzanne Desternes, Henriette Chandet, Louis Prince impĂ©rial, Ă©d. Hachette, 1957
  • Jean-Claude Lachnitt, Le Prince impĂ©rial : NapolĂ©on IV, Ă©d. Perrin, 1997
  • Ouvrage collectif, La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impĂ©rial, Ă©d. de la RĂ©union des musĂ©es nationaux, 2004
  • Le Prince ImpĂ©rial, NapolĂ©on IV - correspondance inĂ©dite, intime et politique (Livre I), Éric Pradelles, Ă©d. MĂ©moire et documents ()
  • Le Prince ImpĂ©rial, NapolĂ©on IV - correspondance inĂ©dite d'un jeune Aigle foudroyĂ© (Livre II), Éric Pradelles, Ă©d. MĂ©moire et documents ()

Articles connexes

Liens externes

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