Ordre des SĂ©raphins
L’Ordre royal du Séraphin ou l’ordre de Sa Majesté le Roi (Kungliga Serafimerorden ou Kunglig Majestäts Orden) est un ordre royal suédois de chevalerie créé par le roi Frédéric Ier de Suède le , en même temps que l’ordre royal de l’Étoile polaire et l’ordre de l'Épée.
| Ordre du SĂ©raphin (sv) Serafimerorden | ||||||||||
 Collier de l'ordre |
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| Conditions | ||||||||||
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| Décerné par |  Le Roi de Suède
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| Type | Ordre de chevalerie | |||||||||
| Décerné pour | Service rendu à la Suède | |||||||||
| Éligibilité | Famille royale de Suède, chefs d'État étrangers | |||||||||
| DĂ©tails | ||||||||||
| Statut | Toujours décerné | |||||||||
| Devise | IHS : (Iesus, Hominem Salvator) (latin : JĂ©sus, sauveur des hommes) |
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| Grades | Chevalier | |||||||||
| Statistiques | ||||||||||
| Création | 23 février 1748 | |||||||||
| Première attribution | Frédéric Ier de Suède | |||||||||
| Dernière attribution | 2 mai 2023 (Alar Karis) | |||||||||
| Total | 887 | |||||||||
| Ordre de préséance | ||||||||||
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 Ruban de l'Ordre |
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Il a été réorganisé en 1975 et il est maintenant attribué uniquement aux membres de la famille royale de Suède, aux chefs d’État étrangers et à d’autres personnes de rang comparable[1].
Cet ordre dynastique suédois jouit d'un prestige considérable en Scandinavie, très recherché il est le plus élevé en Suède et décerné par le Roi Carl XVI Gustav, il est attribué avec l'unique dignité de chevalier (équivalent de Grand Croix) avec armoiries créées spécialement pour chaque nouveau récipiendaire. Il est hiérarchiquement supérieur à l'Ordre national de la Légion d'Honneur et peut être comparé à l'Ordre royal de la Jarretière en Angleterre ou à l'Ordre royal de la Toison d'or en Espagne ou encore à l'ancien Ordre du Saint Esprit en France (supprimé en 1830). Par la Constitution, les citoyens suédois sont exclus de toutes les décorations suédoises. les Ambassadeurs étrangers en poste à Stockholm n'ont pas accès à l'Ordre des Séraphins et se voient plutôt attribué l'Ordre de l'Etoile polaire, de même les lauréats des prix Nobels récompensés chaque année à Stockholm.
Histoire
L'Ordre du Séraphin a été fondé le jour du 72e anniversaire du roi de Suède Frédéric Ier de la Maison de Hesse-Kassel, le . En même temps que l'Ordre de Séraphin le roi Frédéric a créé ce que l'on appelle le « système des ordres », en ce sens que les chevaliers de l'Ordre de Séraphin ont reçu le titre de « Chevalier et Commandeur des Ordres de Sa Majesté Royal », ce qui signifie qu'ils deviennent en même temps Grand-croix de l'Ordre de l'Étoile du Nord et de l'Ordre de l'Épée ou, à l'inverse que les nationaux ne peuvent recevoir l'Ordre de Séraphin que s'ils ont déjà été titulaires de l'une des Grands-croix des récompenses susmentionnées. À l'époque de la fondation, on imaginait naturellement un passé glorieux pour l'Ordre, qui aurait été fondé par le roi Magnus I Ladulas au XIIIe siècle, et qui limitait le nombre de chevaliers autochtones.
Quatre colliers peuvent être considérés comme des ancêtres possibles de l'Ordre de la Séraphin : le collier de l'Ordre du Salvator porté par Erik XIV, celui de l'Ordre de l'Agnus Dei du roi Jean III, celui de l'Ordre de Jéhovah du roi Charles IX, et celui de l'Ordre de Jésus des rois Charles X Gustave et Charles XI. Ces colliers contenaient certains éléments de l'Ordre de Séraphin, mais comme ils ne pouvaient être portées que par les rois et n'ont jamais reçu de statuts, ils ne peuvent être considérées comme des ordres.
Pour les sujets suédois, l'Ordre n'était attribué qu'aux hommes, hauts fonctionnaires de l'État et officiers militaires ayant au moins le grade de lieutenant-général, aux ecclésiastiques qui étaient évêques et étaient appelés « membres », et non chevaliers. Pour les étrangers, il n'était accordé qu'aux hommes chefs d'État, et dans le cas des monarchies, aux princes héritiers et à certains princes. Les princes royaux de Suède le recevaient dans le berceau lors du baptême, mais n'étaient autorisés à le porter qu'après la confirmation et le perdaient lorsqu'ils quittaient la maison royale. Ce n'est qu'avec les statuts de , élaborés sous le règne du roi Oskar II, que la reine a également obtenu le droit de porter l'Ordre du Séraphin, mais sans que les femmes soient admises dans l'Ordre.
Les chevaliers avaient le devoir soit de travailler quelques jours par an à l'hôpital séraphin (Serafimerlasarettet) de Stockholm, fondé en , soit d'apporter une aide financière à l'hôpital. Cette institution pour la recherche médicale a été fermée en .
Dans le cadre de la nouvelle constitution, qui est entrée en vigueur en , l'attribution de tous les ordres suédois (d'État), y compris l'ordre du Séraphin, aux ressortissants nationaux a été supprimée. Ce règlement a été modifié en pour exclure la famille royale, de sorte que l'Ordre fonctionne désormais purement comme un ordre domestique au sein de la Suède. Depuis , les princesses de Suède sont également admises dans l'Ordre avec le titre de « membres », ce qui rend obsolète une réintroduction de l'Ordre de Marie-Eléonore, qui était réservé aux princesses. L'Ordre du Séraphin est ensuite conféré aux chefs d'État étrangers et à leurs égaux, principalement à l'occasion de visites d'État.
Depuis , les citoyens suédois ne peuvent recevoir que la médaille d'or « pour la diligence et la loyauté au service du royaume » (För nit och trohet i rikets tjänst) pour 30 ans de service gouvernemental et diverses autres médailles du mérite (pour le travail dans les secteurs municipal et privé). L'abolition de facto du système des médailles a donc ouvert la voie à une recrudescence involontaire du système des médailles.
Ouvrages
- (se) Per Nordenvall, Kungliga Serafimerorden 1748-1998, Kungl Maj:ts Orden 1998,
- (se) H. J. Kleberg (Hrsg.), Kungl. svenska riddarordnarna, Stockholm und Malmö,
- (se) Robert Södermark, Kungliga svenska riddareordnarna, Lund,
- (se) Erik Torstensson Uggla (Hrsg.), Ordenskalender 1963, Stockholm,
Notes
- « On members of the Swedish Royal Family and on foreign heads of state or other persons of comparable rank. » d'après le (en) « site de la famille royale », sur royalcourt.se).