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Alexandre Colonna Walewski

Alexandre Florian Józef Colonna Walewski, né le au chùteau de Walewice et mort le à Strasbourg, est un militaire, diplomate et homme politique franco-polonais. Fils naturel de Napoléon Ier et de Marie Walewska, il est ministre et sénateur sous le rÚgne de son cousin Napoléon III.

Alexandre Walewski
Illustration.
Portrait du comte Walewski vers 1855.
Fonctions
Président du Corps législatif
–
Prédécesseur Charles de Morny
Successeur EugĂšne Schneider
Ministre d'État
–
Prédécesseur Achille Fould
Successeur Adolphe Billault
Ministre des Affaires Ă©trangĂšres
–
PrĂ©dĂ©cesseur Édouard Drouyn de Lhuys
Successeur Pierre Jules Baroche
Ambassadeur de France au Royaume-Uni
–
SĂ©nateur
— – —
Député des Landes
–
Prédécesseur C. Corta
Successeur Jean Darracq
Biographie
Titre complet Comte Walewski
Duc de l'Empire
Dynastie Maison Bonaparte (naturelle)
Famille Colonna-Walewski (officielle)
Nom de naissance Alexandre Florian Joseph Colonna Walewski
Date de naissance
Lieu de naissance Walewice (Drapeau du Duché de Varsovie Duché de Varsovie)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Strasbourg (Drapeau de l'Empire français Empire français)
SĂ©pulture CimetiĂšre du PĂšre-Lachaise
Parti politique Bonapartiste
PÚre Napoléon Ier
MĂšre Marie Walewska
Fratrie Napoléon II, prince impérial, roi de Rome
Charles LĂ©on
EugĂšne de Beauharnais

Hortense de Beauharnais
Stéphanie de Beauharnais

Conjoint Catherine Montagu
Marianne di Ricci
Enfants Avec Catherine Montagu :
Louise Marie Walewska
George Walewski

Avec Rachel FĂ©lix :
Alexandre II Walewski

Avec Marianne di Ricci :
Isabelle Walewska
Charles Walewski
Catherine Walewska
Eugénie Walewska

Distinctions LĂ©gion d'honneur(Grand-croix),
Virtuti Militari(Croix d'Or)

Signature de Alexandre Walewski

Alexandre Colonna Walewski

Biographie

Fils de Napoléon Ier

NapolĂ©on Ier rencontre Maria Walewska, nĂ©e ƁączyƄska, Ă©pouse du comte Anastazy Walewski (pl) (1736-1815) en 1807 qui meurt le Ă  Walewice [1]. Alexandre, enfant nĂ© de cette liaison en 1810 Ă  Walewice est reconnu par Walewski et il porte son nom [2].

Alexandre est fait comte de l'Empire par un dĂ©cret impĂ©rial du et des lettres patentes du suivant, dont l'article 4 prĂ©cise que ce titre est « transmissible Ă  la descendance directe et lĂ©gitime, naturelle ou adoptive ». Le bĂ©nĂ©ficiaire se voit accorder un revenu annuel de 170 000 francs. Les armoiries Colonna confĂ©rĂ©es par les lettres patentes en mĂȘme temps que le titre de comte de l'Empire Ă©taient un mĂ©lange des blasons Walewski et ƁączyƄski .

En , Alexandre accompagne sa mĂšre qui rend visite Ă  NapolĂ©on souverain de l'Île d'Elbe.

Lorsque Maria Walewska, devenue veuve, puis remariĂ©e en septembre 1816 au comte d'Ornano, meurt en couches le , la tutelle d'Alexandre qui a alors sept ans est attribuĂ©e Ă  son oncle maternel Teodor MichaƂ ƁączyƄski.

Au service de la Pologne et de la France

Revenu en Pologne en 1824, Alexandre Walewski refuse de servir dans l'armĂ©e russe et, malgrĂ© la surveillance de la police, parvient Ă  s'embarquer pour l'Angleterre. De lĂ , il se rend Ă  Paris d'oĂč son extradition est refusĂ©e au gouvernement russe par le ministĂšre VillĂšle.

AprÚs la révolution de juillet 1830, Horace Sébastiani, ministre des affaires étrangÚres de Louis-Philippe Ier charge Walewski d'une mission secrÚte en Pologne.

Pendant l'insurrection polonaise de novembre 1830, Walewski se met au service du gouvernement insurrectionnel et en tant que son délégué à Londres il sollicite l'appui de l'Angleterre. Il revient à Paris aprÚs la défaite du soulÚvement.

Il est naturalisé français en 1833 et devient officier d'ordonnance du maréchal Gérard.

Ayant perdu sa femme Catherine Montagu aprĂšs deux ans de mariage, il demande Ă  ĂȘtre envoyĂ© en Afrique. Il est alors nommĂ© capitaine dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Il passe ensuite au 2e chasseurs d'Afrique et devient directeur des affaires arabes Ă  Oran.

Écrivain et homme politique

De retour en France il passe capitaine au 4e hussards. En 1837 il donne sa dĂ©mission et se fait connaĂźtre comme Ă©crivain et comme auteur dramatique. Mais sa comĂ©die L'École du monde ou la coquette sans le savoir, reprĂ©sentĂ©e au ThĂ©Ăątre-Français le , n'a qu'un succĂšs d'estime. La mĂȘme annĂ©e, Walewski vend son journal, Le Messager des Chambres, Ă  Adolphe Thiers qui l’envoie en mission prĂšs de MĂ©hĂ©met Ali pour obtenir son consentement au traitĂ© de Londres. Le ministĂšre Guizot l'attache Ă  la lĂ©gation de Buenos Aires.

Caricature d'Alexandre Colonna Walewski dans l'Histoire tintamarresque de Napoléon III, Touchatout, 1877.

AprĂšs son Ă©lection Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, le prince Louis-NapolĂ©on Bonaparte nomme Walewski ministre plĂ©nipotentiaire Ă  Florence (1849), puis ambassadeur Ă  Naples (1850), Ă  Madrid (1851) et Ă  Londres (1851) oĂč il nĂ©gocie habilement la reconnaissance du Second Empire par le cabinet britannique.

ÉlevĂ© Ă  la dignitĂ© de sĂ©nateur le , Walewski devient ministre français des Affaires Ă©trangĂšres le suivant, succĂ©dant Ă  ce poste Édouard Drouyn de Lhuys. Il prĂ©side alors la confĂ©rence de Paris qui a lieu aprĂšs la guerre de CrimĂ©e et oĂč il signe le traitĂ© le .

L’exĂ©cution du missionnaire des MEP Auguste Chapdelaine par les autoritĂ©s locales chinoises en fĂ©vrier 1856 (incident dit du pĂšre Chapdelaine), dans la province du Guangxi, sert de prĂ©texte au Comte Walewski, pour accepter de rejoindre les Britanniques dans leur expĂ©dition punitive qui inaugure la Seconde guerre de l'opium. Il nomme le baron Gros comme ambassadeur en Chine.

Galerie : le comte Alexandre Walewski (1810-1868).
  • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
    Alexandre Walewski, photographié en 1856 par Pierre-Louis Pierson.
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    Portrait du comte Alexandre Walewski en 1855.
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    Alexandre Walewski par Disdéri, vers 1865.
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    La tragĂ©dienne Élisabeth Rachel FĂ©lix, dite Rachel qui a une liaison avec le comte Walewski.
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    La comtesse Walewski, née Marie-Anne-Catherine-Clarisse-Cassandre di Ricci (1823-1912), sa seconde épouse.

Échec Ă  la prĂ©sidence du Corps lĂ©gislatif

OpposĂ© Ă  NapolĂ©on III sur la question italienne, Walewski dĂ©missionne de sa fonction de ministre. Il est alors nommĂ© membre du conseil privĂ© puis ministre d'État avec la direction des Beaux-Arts.

Le , Walewski pose la premiÚre pierre de l'opéra Garnier. Plus tard, il présente un projet de loi sur la propriété artistique et littéraire.

Le , il dĂ©missionne de son poste de ministre, puis de son mandat de sĂ©nateur en 1865, pour se faire Ă©lire dĂ©putĂ© au Corps lĂ©gislatif, le , dans la 2e circonscription des Landes. L'empereur qui l'a destinĂ© Ă  la prĂ©sidence du Corps lĂ©gislatif pour y remplacer son demi-frĂšre le duc de Morny dĂ©cĂ©dĂ©, le nomme Ă  ces fonctions avant mĂȘme que son Ă©lection soit validĂ©e. L'opposition dit alors : « Chassez le naturel, il revient au galop ! ».

Walewski s'incline vers le régime parlementaire et témoigne vis-à-vis de l'opposition une impartialité qui déplaßt à EugÚne Rouher. Sur son refus de rappeler à l'ordre Adolphe Thiers, la majorité soulÚve un tumulte et Walewski est obligé de donner sa démission de député en .

Walewski entre ensuite au SĂ©nat et prĂ©sente Ă  l'Empereur Émile Ollivier. Mais cette entrevue n'apporte pas les rĂ©sultats espĂ©rĂ©s et Walewski, renonçant Ă  la politique active, part en voyage en Allemagne.

Il meurt au retour de ce voyage, le , Ă  Strasbourg. L'État accorde Ă  sa veuve une pension de 20 000 francs.

Walewski avait reconnu le fils qu'il avait eu de Mlle Rachel, mais le titre de comte ne put se transmettre Ă  sa descendance[3].

Il repose dans la 66e division du cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise[4].

Les descendants

Alexandre Walewski est d'abord mariĂ© Ă  Lady Catherine Montagu (, Londres ✝ , Paris) avec laquelle il a:

1) Louise-Marie ( - 1833) ;
2) Georges-Edouard-Auguste ( - )

D'une liaison avec la tragédienne favorite de Victor Hugo, Rachel, Alexandre Walewski a :

3) Alexandre-Antoine-Jean ( - ), reconnu en 1844 et adopté par Walewski en 1860, consul général de France, marié le avec Jeanne-Claire-Marie Sala ( - ), pÚre d'André Walewski (1871-1954)

Alexandre Walewski se remarie le avec Marie-Anne di Ricci ( - ), fille de Zanobi, comte di Ricci (✝ ) et d'Izabella Poniatowska, dont

4) Isabelle (-)
5) Charles, 2e comte Walewski ( - le ), lieutenant-colonel au 131e régiment d'infanterie de ligne, marié à Félicie Douay, sans postérité ;
6) Catherine-Elisabeth-Elise (- ), mariée avec Félix de Bourqueney (- )
7) Eugénie-Louise-IrÚne (- ), mariée avec Frédéric Mathéus ( - )

Hommage et honneurs

Le cabinet ministériel des Affaires étrangÚres du comte Alexandre Walewski sous Napoléon III en 1859. Autour du comte Walewski, de gauche à droite : baron Robert de Billing, le marquis de Trévise, Prosper Ernest des ValliÚres, Tamisier, Paul de Monicault, Caumont, Arthur Jean Merault, Armand, baron Frédéric de Billing, Laboulaye, comte de Saint-Vallier, Cabrol, le comte de Castelvecchio, Albert Félix Ignace de Biberstein-Kazimirski.
Les grandes armes de l'Empire français, modÚle de tapisserie pour la manufacture des Gobelins par François Dubois (1790-1871) d'aprÚs Jacques-Louis de La Hamayde de Saint-Ange (1780-1860).

Titres nobiliaires

Distinctions

Fonctions non politiques

Pensions, rentes

Publications

  • Un mot sur la question d'Afrique en 1837 ;
  • L'Alliance anglaise en 1838 ;

Iconographie

Henri d'Ainecy, comte de Monpezat, Le comte Walewski et la comtesse Walewska en phaéton (coll. de la comtesse Walewska en 1922), tableau reproduit dans l'article de Léandre Vaillat relatif à l'exposition « Le décor de la vie sous le Second Empire » au pavillon de Marsan du musée du Louvre (L'Illustration no 4136, 10/06/1922 - arch. pers.)

Notes et références

  1. www.napoleontrois.fr
  2. (en) GĂ©rard Lucotte, Jacques MacĂ© et Peter Hrechdakian, « Reconstruction of the lineage Y Chromosome haplotype of Haplogroup of NapolĂ©on the First », International Journal Sciences, vol. 2, no 9,‎ , p. 127-139 (lire en ligne)
  3. Revue française de généalogie, 11 mai 2012
  4. Paul Bauer, Deux siĂšcles d'histoire au PĂšre-Lachaise, MĂ©moire et Documents, (ISBN 978-2914611480), p. 778-780

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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