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16e arrt Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre
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Situation | |
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Arrondissement | 16e |
Quartier | Chaillot |
Voies desservies | 4 |
Morphologie | |
Diamètre | 164 m |
Forme | Semi-circulaire Ă base rectangulaire |
Historique | |
Création | 1869 |
DĂ©nomination | 1978 |
Ancien nom | Place du Trocadéro (1877-1978) Place du Roi-de-Rome |
GĂ©ocodification | |
Ville de Paris | 9442 |
DGI | 9452 |
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La place du Trocadéro-et-du-11-Novembre est une place du 16e arrondissement de Paris.
Sommaire
Situation et accès
Elle se situe au carrefour de l’avenue du Président-Wilson, l'avenue Kléber, l'avenue Raymond-Poincaré, l'avenue d'Eylau, l'avenue Georges-Mandel et l'avenue Paul-Doumer.
Elle s’ouvre sur le parvis des droits de l'homme et le palais de Chaillot.
Située sur les hauteurs de Chaillot, son diamètre est de 164 mètres ; elle est plantée d'arbres et ornée en son centre d'une statue équestre du maréchal Foch et d'un monument à la gloire de l'armée française, œuvre de Paul Landowski. Au sud-est de la place se trouvent le palais de Chaillot et son parvis dominant la Seine et offrant une vue sur la tour Eiffel.
L'angle des avenues Georges-Mandel et Paul-Doumer, au sud-ouest de la place, est occupé par le cimetière de Passy, en surplomb de la place.
La place est un des premiers endroits touristiques de la capitale, grâce notamment à sa vue sur la tour Eiffel depuis l’esplanade voisine. Avec divers kiosques à journaux, la place compte surtout des cafés et brasseries, d’est en ouest : le Café du Trocadéro, Le Malakoff, la Pâtisserie Carette, le Café Kléber et Le Coq. Le soir du Nouvel An, la place est un lieu de rassemblement pour les Parisiens et les touristes.
La place est desservie par les lignes    à la station de métro Trocadéro.
Origine du nom
Cette place a été baptisée ainsi en souvenir de la bataille qui s'est déroulée le , pendant laquelle un corps expéditionnaire français enleva aux mains des révolutionnaires libéraux espagnols le fort Louis, qui défendait le port de Cadix en Espagne, et rétablit l'autorité du monarque Ferdinand VII.
Le 11-Novembre correspond à l'armistice du 11 novembre 1918 qui marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale.
Historique
La place est située sur la partie haute de l'ancien domaine du couvent des Visitandines de Chaillot, antérieurement parc et château de Chaillot, dont les terrains vendus comme biens nationaux dans les années 1790 avaient été acquis par l'État en 1811-1813 pour le projet abandonné du palais du Roi de Rome et à l'emplacement du mur des Fermiers généraux (supprimé en 1860) autour de l'ancienne barrière de Sainte-Marie, et du boulevard extérieur à ce mur d'octroi (boulevard de Longchamp).
En 1826, au cours d'une reconstitution de ce fait d'armes lors d'une parade militaire devant le roi de France Charles X, l'agencement des lieux sert à figurer cette bataille : la colline de Chaillot représente le fort du Trocadéro et devait être alors conquise à partir du Champ-de-Mars d'où partirent les troupes françaises (un fort en carton-pâte est construit sur la colline).
Plusieurs projets sans suite sont proposés pour couronner la colline : en 1824, un obélisque dominant une fontaine, entouré d'un quartier de maisons de style italien, Villa Trocadéro, dessiné par l'architecte Antoine-Marie Peyre ; en 1841, un mausolée sur le tombeau de Napoléon par Antoine Étex et une statue monumentale de Napoléon par Hector Moreau ; en 1848, un palais du peuple ; en 1856, un arc de triomphe dessiné par Gabriel Davioud.
La « place du Roi-de-Rome », en hommage à Charles Joseph Bonaparte, fils de l’empereur Napoléon Ier, est créée en 1869 sous le Second Empire comme grande place ronde au centre d'avenues rayonnant en étoile. Pour cet aménagement, la colline est arasée de 3 mètres puis nivelée et un escalier est construit sur la pente vers le pont d'Iéna pour l'Exposition universelle de 1867[1].
Elle prend le nom de « place du Trocadéro » en 1877[2].
Entre 1876 et 1935, la place est bordée par le palais du Trocadéro sur l'arrondi sud-est de la place du Roi de Rome. Depuis l’exposition spécialisée de 1937, celui-ci a été remplacé par le palais de Chaillot ; le centre de la place est quant à lui occupé par la Colonne de la paix, réalisée par Albert Laprade (aujourd'hui disparue). Au début du XXe siècle, sur le rayon donnant sur la place comprenant le pâté de maisons entre les avenues Raymond-Poincaré et Kléber, et derrière la rue de Longchamp est présent le dépôt de la Compagnie générale des omnibus ; de nos jours, des cafés et immeubles d’habitations l’ont remplacé.
Directeur du musée de l'Homme, Paul Rivet raconte l'occupation de Paris lors de la Seconde Guerre mondiale, ayant observé l'armée allemande défiler sur la place du Trocadéro depuis les fenêtres de son bureau : « Soldats de plomb [...] dans une solitude quasi complète »[3].
En 1951 est inaugurée au centre de la place, en lieu de la colonne, une statue du maréchal Foch. Réalisée par Robert Wlérick, il s'agit d’une commande antérieure à l'exposition de 1937, située en parfaite symétrie de la statue du maréchal Joffre, qui se trouve depuis 1939 devant l'École militaire. Il est à noter l'absence du képi réglementaire, demande satisfaite des services des beaux-arts[4].
En 1956, l’écrivain Maurice Genevoix inaugure le Monument à la gloire de l'armée française, sculpture de Paul Landowski, située le long du cimetière de Passy[5].
Par un arrêté municipal du , elle prend le nom de « place du Trocadéro-et-du-11-Novembre ».
Évènements
Le , Gaston Monnerville, alors député de Guyane depuis l'année précédente, prononce place du Trocadéro le discours dit du « Drame juif », qui évoque le massacre des Héréros et pressent la Shoah.
Le , une réunion publique rassemblant une cinquantaine de milliers de personnes est organisée place du Trocadéro : il s'agit de la dernière réunion publique du candidat Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle dont le second tour a lieu le dimanche suivant.
Le , une fête est organisée par le PSG sur la place afin de célébrer la victoire du club de football lors du championnat de France en fin de semaine précédente. À cause de plusieurs dizaines de casseurs, la fête est néanmoins écourtée et donne lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre et à des actes de vandalisme sur les brasseries et les véhicules garés sur la place. Ces violences sont unanimement condamnées par la classe politique mais la droite dénonce une impréparation de la part du ministre de l’Intérieur et du préfet de police ; elles remettent en cause pour l’avenir ce genre de manifestations sportives à Paris.
Le , le candidat LR à l'élection présidentielle François Fillon organise un meeting sur la place.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 14 : Romain Coolus (1868-1952), romancier et auteur dramatique.
Cinéma
- Dans le film Les Yeux sans visage (sorti en 1960) de Georges Franju, c’est dans un café de la place, après un plan le long d'une station de métro, que l'une des jeunes filles rencontre Edna Grüberg, un des personnages.
- Dans le film Le cave se rebiffe (sorti en 1961 au cinéma) de Gilles Grangier, le personnage interprété par Jean Gabin, un faux-monnayeur, donne rendez-vous à ses complices Bernard Blier et Franck Villard sur la place, au pied de la statue du maréchal Foch.
- Certaines courtes séquences d'extérieur du film d'aventure L'Homme de Rio (sorti en 1964), réalisé par Philippe de Broca, sont tournées sur la place du Trocadéro, une partie de l'action, au début du scénario, se déroulant au musée de l'Homme.
- Une scène du film de Jean Yanne Les Chinois à Paris a été tournée sur la place du Trocadéro et sur l'esplanade attenante du palais de Chaillot.
- La place et ses abords sont le lieu de tournage des premières séquences du clip de la chanson de Philippe Katerine Patouseul, de l'album Magnum sorti en 2014.
Notes et références
- Maxime Coppeland, Le 16e, Chaillot, Passy, Auteuil. Métamorphose des trois villages, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 284 p. (ISBN 2-905118-39-3), p. 112 .
- Les Rues de Paris, par Bernard Stéphane, auteur du Dictionnaire des noms des rues, Éditions Mengès, cité dans Métrofrance du 1er octobre 2009.
- .
- Pascal Ory, Le Palais de Chaillot, Actes Sud, 2006, 128 p. (ISBN 9782742763924), p. 107.
- Laurence Campa, « Maurice Genevoix au Panthéon ? », L'Histoire, no 383, janvier 2013, p. 11.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, Éditions de Minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 574 .