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Roger Ducos

Pierre-Roger Ducos, né le à Montfort-en-Chalosse dans les Landes, et mort le à Ulm, est un homme politique français. Au début du Consulat, il est le 3e consul de Napoléon Bonaparte. Il est ensuite comte de l'Empire.

Roger Ducos
Illustration.
Roger Ducos, estampe d'Edme Quenedey des Riceys, musée de l'Histoire de France (Versailles).
Fonctions
Consul de la RĂ©publique
–
(1 mois et 3 jours)
Avec Napoléon Bonaparte
Emmanuel-Joseph Sieyès
Gouvernement Gouvernement du Consulat
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Charles-François Lebrun
Directeur de la RĂ©publique
–
(4 mois et 22 jours)
Avec Paul Barras
Emmanuel-Joseph Sieyès
Jean-François Moulin
Louis Gohier
Gouvernement Gouvernement du Directoire
Prédécesseur Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux
Successeur Fonction supprimée
Député au Conseil des Anciens
–
(2 ans, 6 mois et 14 jours)
Député à la Convention nationale
–
(3 ans, 1 mois et 5 jours)
Biographie
Nom de naissance Pierre-Roger Ducos
Date de naissance
Lieu de naissance Montfort-en-Chalosse
Date de décès
Lieu de décès Ulm
Nature du décès Accident de voiture
Père Philibert Ducos
Mère Jeanne-Marie Leclercq
Fratrie Nicolas Ducos
Conjoint Marthe de Tachoires
Enfants Jean-Jacques Roger Ducos

Roger Ducos

Biographie

Famille et vie privée

Pierre Roger Ducos est le fils de Philibert Ducos (1713-1771), notaire royal et procureur au sénéchal et présidial de Montfort-en-Chalosse[1] - [2], et de Jeanne-Marie Leclercq (1716-1775). Il est notamment le frère de Nicolas Ducos (1756-1823), général et baron d'Empire.

Il se marie avec Marthe de Tachoires le [3]. Il aura avec elle une postérité, dont Jean-Jacques Roger, comte Ducos (1784-1862).

Sous la RĂ©volution

Étudiant en droit à Toulouse.

Roger Ducos a 42 ans quand commence la Révolution. Il contribue à la rédaction des cahiers de doléances de la ville de Dax, ville voisine de son village natal. Il est élu procureur de la Commune de Dax et juge de Paix. Élu à la Convention par le département des Landes, il vote la mort sans conditions de Louis XVI, est absent au vote sur la mise en accusation de Marat[4] et vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[5].

Le 17 pluviôse an II (5 février 1794), il intervient pour clôturer les débats sur l'abolition de l'esclavage entamés la veille. Il demande et obtient que l'esclavage puisse être également aboli aux Antilles sur le sol des pays en guerre avec la France - Angleterre, Pays-Bas, Espagne- conquises par la France. Il est envoyé en mission en l'an III dans le Nord et dans l'Aisne.

Sous le Directoire

Il est réélu au Conseil des Anciens en 1795 et 1798 mais cette dernière élection est annulée lors du coup d'État du 30 prairial an VII (). Il est nommé Directeur, appuyé par Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyès. Il participe avec lui au coup d'État du 18 brumaire ().

Sous le Consulat

Aussi est-il nommé consul provisoire (avec Napoléon Bonaparte et Emmanuel-Joseph Sieyès). Lorsque le consulat provisoire est remplacé par les trois consuls définitifs (Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun), Roger Ducos est nommé au Sénat conservateur et en devient le vice-président.

Sous le Premier Empire

Propriétaire du château d'Amboise, il en fait détruire la plus grande partie. En 1808, il est fait comte de l'Empire. Néanmoins, il vote en 1814 la déposition de Napoléon Ier. Exilé en 1816 comme régicide, il part en Allemagne et meurt dans un accident de voiture, près d'Ulm le [6].

Postérité

En 1991, enthousiasmé par quelques découvertes fortuites dans l'église de Narrosse (Landes), l'abbé Bayse, curé de la paroisse, obtient l'autorisation d'engager des fouilles parallèlement à d'autres travaux. C'est à cette occasion qu'est découvert, dans une urne, le cœur de Roger Ducos.

Une place de la ville de Dax attenante à la Cathédrale Notre-Dame porte son nom.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du 1er comte Ducos et de l'Empire

D'or, à l'acacia robinier de sinople terrassé de sable, deux étoiles de gueules, l'une sur l'autre, placées à dextre et à sénestre de la cime de l'arme ; franc-quartier des comtes sénateurs.[7] - [8]

  • LivrĂ©es : jaune, rouge, bleu, verd dans le galon seulement[7].

Notes et références

  1. Roger Ducos (1746-1816) - Napoléon Bonaparte, l'épopée impériale - 21 décembre 2007.
  2. Archives nationales, site de Paris, V/1/340.
  3. Massie 1992, p. 31
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 73.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 525.
  6. Gerhard Wolf, « La date et le lieu de mort de Roger Ducos. », Annales historiques de la Révolution française, vol. 274, no 1,‎ , p. 475–475 (DOI 10.3406/ahrf.1988.1232, lire en ligne, consulté le )
  7. « BB/29/974 page 92. », Titre de comte accordé à Roger Ducos. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  8. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)

Bibliographie

  • « Ducos (Pierre-Roger, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  • Maurice Dussarp, « Roger Ducos et sa mission Ă  Landrecies en l'an III », Revue historique de la RĂ©volution française et de l'Empire,‎ , p. 5-45 (lire en ligne).
  • Michel Massie, Roger Ducos : le troisième consul, Pau, J&D Ă©ditions, , 544 p. (ISBN 2-906483-53-2, prĂ©sentation en ligne).

Liens externes

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