AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Caféine

La caféine, aussi désignée sous les noms de théine, ou 1,3,7-triméthylxanthine ou méthylthéobromine est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, présent dans de nombreux aliments, qui agit comme stimulant psychotrope et comme léger diurétique.

Caféine

Molécule de caféine.
Identification
Nom UICPA 1,3,7-triméthyl-1H-purine-2,6(3H,7H)-dione
Synonymes

1,3,7-triméthylxanthine
méthylthéobromine
méthylthéophylline
E970

No CAS 58-08-2
No ECHA 100.000.329
No CE 200-362-1
No RTECS EV6475000
Code ATC N06BC01 V04CG30
DrugBank DB00201
PubChem 2519
ChEBI 27732
FEMA 2224
SMILES
InChI
Apparence sans odeur, en poudre cristalline ou cristaux blancs[1]
Propriétés chimiques
Formule C8H10N4O2 [IsomĂšres]
Masse molaire[2] 194,190 6 ± 0,008 5 g/mol
C 49,48 %, H 5,19 %, N 28,85 %, O 16,48 %,
pKa 10,4 à 40 °C[3]
Moment dipolaire 3,64 D
Propriétés physiques
T° fusion 227 à 228 °C (anhydre)
234 à 236,5 °C (hydrate)[4]
T° ébullition 178 °C (subl.)[1]
SolubilitĂ© 21,7 g l−1 (eau, 25 °C)
180 g l−1 (eau, 80 °C)
670 g l−1 (eau, 100 °C) ;

g dans 66 mL d'alcool,
22 mL d'alcool Ă  60 °C,
50 mL d'acĂ©tone,
5,5 mL de chloroforme,
530 mL d'Ă©ther,
100 mL de benzĂšne,
22 mL de benzĂšne bouillant[5];
Sol. dans la pyridine,
Librement sol. dans le pyrrole, le THF contenant 4 % d'eau ;
LégÚrement sol. dans l'éther de pétrole[6]

Masse volumique 1,23 g cm−3 Ă  18 °C[4]
T° d'auto-inflammation 550 °C[7]
Thermochimie
Cp 173 J mol−1 K−1 Ă  24,85 °C[8]
Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace P21/a[9]
Paramùtres de maille a = 14,800 Å

b = 16,700 Å
c = 3,970 Å
α = 90,00°
ÎČ = 97,00°
γ = 90,00°
Z = 4[9]

Volume 973,91 Å3[9]
Précautions
SGH[10]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H302
NFPA 704[11]

Symbole NFPA 704.

Transport[7]
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[12]
Ingestion fatal en cas d'absorption en trop grande quantité
Écotoxicologie
DL50 192 mg kg−1 rat oral[13]
127 mg kg−1 souris oral
62 mg kg−1 souris i.v.
242 mg kg−1 souris s.c.
168 mg kg−1 souris i.p.[14]
LogP −0,07[1]
Données pharmacocinétiques
Demi-vie d’élim. 4 Ă  6 heures en moyenne chez l'adulte[15]
CaractĂšre psychotrope
Catégorie stimulant
Mode de consommation

ingestion

Autres dénominations

café, thé, guaranå

Risque de dépendance Modéré
Composés apparentés
Autres composés

Paraxanthine, Théobromine, Théophylline, Xanthine


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La caféine a été découverte en 1819 par le chimiste allemand Friedlieb Ferdinand Runge. Il la nomma « Kaffein » en tant que composé chimique du café, qui en français devint « caféine ».

La cafĂ©ine est prĂ©sente dans les graines, les feuilles et les fruits de diffĂ©rentes plantes oĂč elle agit comme insecticide naturel[16], paralysant[17] ou tuant les insectes qui les consomment. En revanche, chez les mammifĂšres[18], la cafĂ©ine agit surtout comme stimulant du systĂšme nerveux central et du systĂšme cardiovasculaire, diminuant temporairement la somnolence et le temps de rĂ©action et augmentant l'attention.

Des boissons trÚs populaires contiennent de la caféine comme le café, le thé et le maté. On en trouve également dans certains sodas et boissons énergisantes à base de dérivés de la noix de kola, qui en contient de grandes quantités. Le cacao en contient aussi un peu.

La cafĂ©ine est notamment prĂ©sente dans les graines du cafĂ©ier et du guarana ainsi que dans les feuilles de yerba matĂ© et du thĂ©ier. Du fait de sa prĂ©sence dans des plantes autres que le cafĂ©ier elle est parfois appelĂ©e « thĂ©ine », « guaranine » ou encore, « matĂ©ine ». Il s'agit pourtant de la mĂȘme molĂ©cule, de formule brute C8H10N4O2, avec les mĂȘmes effets mĂȘme si elle n'est consommĂ©e ni seule, ni de la mĂȘme maniĂšre et qu'elle n'est pas prĂ©sente Ă  la mĂȘme concentration que dans le cafĂ©.

De fait, la cafĂ©ine est la substance psychoactive la plus consommĂ©e au monde ; elle est lĂ©gale dans tous les pays, Ă  la diffĂ©rence d'autres substances psychoactives. Le profil psychotrope analeptique stimulant de la cafĂ©ine[19] - [20] a Ă©tĂ© dĂ©fini par Ă©lectroencĂ©phalographie quantitative aprĂšs administration orale d'une dose Ă©levĂ©e (400 mg) versus placebo chez des sujets volontaires sains. Elle entraĂźne de la tachycardie et une stimulation mentale pendant plusieurs heures suivie d'insomnie. En AmĂ©rique du Nord, 90 % des adultes consomment de la cafĂ©ine quotidiennement. La Food and Drug Administration liste la cafĂ©ine parmi les « substances alimentaires Ă  buts multiples gĂ©nĂ©ralement reconnues comme sans danger » aux doses habituelles, mais toxiques au-delĂ  d'une certaine dose.

Provenance

Grains de café torréfiés, principale source de caféine.

On trouve de la cafĂ©ine dans diffĂ©rentes espĂšces de plantes oĂč elle jouerait le rĂŽle de pesticide naturel (comme beaucoup d'alcaloĂŻdes), en particulier dans les plantules dont le feuillage est en cours de dĂ©veloppement et qui n'ont pas encore mis en place de mĂ©canisme de protection[21] ; la cafĂ©ine entraĂźne la paralysie, voire la mort de certains insectes qui se nourrissent de la plante[22]. De hautes teneurs en cafĂ©ine sont mesurĂ©es dans le sol autour des plantules de cafĂ©ier ; la cafĂ©ine agirait donc Ă©galement comme inhibiteur de la germination et de la croissance des jeunes plants de cafĂ©ier voisins, augmentant ainsi les chances de survie de la plantule par Ă©limination de la concurrence[23].

Les produits naturels contenant de la cafĂ©ine les plus utilisĂ©s sont le cafĂ©, le thĂ© et, dans une moindre mesure, le cacao[24]. Le matĂ©, le guarana et la noix de kola sont d'autres sources de cafĂ©ine, moins couramment utilisĂ©es[25], que l'on utilise parfois dans des prĂ©parations Ă  base de thĂ© ou des boissons Ă©nergisantes. Deux des synonymes de la cafĂ©ine, la matĂ©ine et la guaranine, sont d'ailleurs dĂ©rivĂ©s du nom de ces plantes[26] - [27]. Certains inconditionnels du matĂ© prĂ©tendent que la matĂ©ine est un stĂ©rĂ©oisomĂšre de la cafĂ©ine et qu'il s'agirait ainsi de deux substances diffĂ©rentes[25]. Cela est cependant erronĂ©, car la cafĂ©ine est une molĂ©cule achirale, sans atome de carbone asymĂ©trique, de sorte qu'elle n'a ni Ă©nantiomĂšre ni diastĂ©rĂ©oisomĂšre. Les disparitĂ©s constatĂ©es expĂ©rimentalement entre les diffĂ©rentes sources naturelles de cafĂ©ine pourraient ĂȘtre dues au fait que la cafĂ©ine extraite de ces plantes contient Ă©galement des proportions trĂšs variables d'autres xanthines alcaloĂŻdes, dont la thĂ©ophylline et la thĂ©obromine, des stimulants cardiaques, et d'autres substances telles que des polyphĂ©nols qui forment des complexes insolubles avec la cafĂ©ine[28].

À l'Ă©chelle mondiale, la premiĂšre source de cafĂ©ine est le « grain » de cafĂ© (en fait la graine du cafĂ©ier), Ă  partir duquel le cafĂ© boisson est infusĂ©. La teneur en cafĂ©ine du cafĂ© varie fortement et dĂ©pend du type de grain de cafĂ© et de la mĂ©thode de prĂ©paration[29] ; mĂȘme les graines issues d'un pied donnĂ© peuvent prĂ©senter des diffĂ©rences de concentration. La quantitĂ© contenue dans une portion de cafĂ© varie d'environ 40 mg pour un expresso (30 mL) de la variĂ©tĂ© arabica, Ă  environ 100 mg pour une tasse (120 mL) de cafĂ© filtrĂ©. Le cafĂ© trĂšs torrĂ©fiĂ© prĂ©sente gĂ©nĂ©ralement moins de cafĂ©ine que celui qui l'est moins, car la torrĂ©faction diminue la teneur en cafĂ©ine de la graine[30] - [31]. Le cafĂ© arabica contient normalement moins de cafĂ©ine que le robusta[29]. Les diffĂ©rentes espĂšces de cafĂ©ier prĂ©sentent des taux variables de cafĂ©ine ; le cafĂ© de Charrier (Coffea charrieriana) originaire du Cameroun et dĂ©crit en 2008 produit ainsi des grains pratiquement sans cafĂ©ine. Le cafĂ© contient aussi des traces de thĂ©ophylline, mais pas de thĂ©obromine.

Le thĂ© est une autre source de cafĂ©ine, et l'on a souvent dit que son effet sur l'humain est plus doux et plus progressif que celui du cafĂ© grĂące Ă  ses tanins qui ralentiraient l'assimilation de la cafĂ©ine. Cependant cette affirmation n'a pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e chez l'homme et une Ă©tude n'indique pas de diffĂ©rence majeure avec le cafĂ©[32]. De surcroĂźt, bien que le thĂ© contienne plus de cafĂ©ine que le cafĂ© Ă  poids Ă©gal, une portion habituelle en contient beaucoup moins, car le thĂ© est normalement bien plus faiblement infusĂ©. À cĂŽtĂ© de l'intensitĂ© de l'infusion, le type de thĂ©, les conditions de croissance, les procĂ©dĂ©s de transformation et d'autres variables influent Ă©galement sur la teneur en cafĂ©ine. Il n'y a pas de relation entre la couleur d'un thĂ© et sa teneur en cafĂ©ine[33]. Ainsi des thĂ©s tels que le pĂąle thĂ© vert japonais gyokuro contiennent bien plus de cafĂ©ine que d'autres thĂ©s plus foncĂ©s tels que le lapsang souchong, qui en contient trĂšs peu. Le thĂ© contient une faible quantitĂ© de thĂ©obromine et une teneur en thĂ©ophylline lĂ©gĂšrement supĂ©rieure au cafĂ©.

La cafĂ©ine est aussi un ingrĂ©dient commun Ă  certains sodas tels que le Coca-Cola, oĂč ses propriĂ©tĂ©s stimulantes remplacent les extraits de feuilles de coca et de noix de kola utilisĂ©es originellement pour sa prĂ©paration. Ces sodas contiennent gĂ©nĂ©ralement entre 10 et 50 mg de cafĂ©ine par portion. En comparaison, une boisson Ă©nergisante comme le Red Bull dĂ©passe les 80 mg de cafĂ©ine par portion. La cafĂ©ine contenue dans ces boissons provient des ingrĂ©dients utilisĂ©s ou est ajoutĂ©e comme additif ; elle est alors obtenue par dĂ©cafĂ©ination d'un produit naturel ou par synthĂšse chimique. Le guarana, un ingrĂ©dient typique des boissons Ă©nergisantes, contient une grande quantitĂ© de cafĂ©ine et de faibles teneurs en thĂ©obromine et thĂ©ophylline[34].

Le chocolat, dĂ©rivĂ© du cacao, contient une faible quantitĂ© de cafĂ©ine. Le lĂ©ger effet stimulant du chocolat est semble-t-il dĂ» autant Ă  la combinaison de thĂ©obromine et de thĂ©ophylline qu'Ă  la cafĂ©ine[35]. Cependant le chocolat contient trop peu de ces composĂ©s pour entraĂźner un effet comparable au cafĂ© Ă  portion Ă©gale. Une barre de chocolat au lait de 28 g contient ainsi Ă  peu prĂšs dix fois moins de cafĂ©ine qu'une tasse d'expresso.

Ces derniĂšres annĂ©es, plusieurs fabricants ont commencĂ© Ă  ajouter de la cafĂ©ine dans des produits de bain tels que le shampooing ou le savon, prĂ©tendant que la cafĂ©ine peut ĂȘtre absorbĂ©e par la peau[36]. Cependant l'efficacitĂ© de tels produits n'a pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e et il est peu vraisemblable qu'ils aient un effet stimulant sur le systĂšme nerveux central, car la cafĂ©ine est difficilement absorbĂ©e Ă  travers la peau[37].

Des fabricants commercialisent des comprimés de caféine, affirmant qu'utiliser de la caféine de qualité pharmaceutique améliore la vigilance. Ceci a été démenti par une étude qui montre que la caféine, qu'elle soit en comprimé ou non, diminue la fatigue et augmente l'attention aussi efficacement[38]. Ces comprimés sont généralement utilisés par des étudiants préparant leurs examens ou par des personnes travaillant ou conduisant pendant de longues heures.

Teneur en caféine de différents produits végétaux
Produit végétal % de caféine du poids sec
Graine d'arabica (Coffea arabica)1,1[39]
Graine de robusta (Coffea canephora)2,2[39]
FĂšve de cacao (Theobroma cacao)0,1 Ă  0,4[40]
Graine de Guarana (Paullinia cupana)2 Ă  4,5[41]
Noix de kola (Cola acuminata)1 Ă  3,5[42]
Feuille de thé (Camellia sinensis)2,5 à 5[43]
Feuille de maté (Ilex paraguariensis)0,3 à 1,7[44]
Teneur en caféine de différents aliments et boissons[45] - [46]
Produit Portion Caféine par portion (mg) Caféine par litre (mg)
Chocolat noir 1 barre (43 g) 31 -
Chocolat au lait 1 barre (43 g) 10 -
Chocolat chaud 207 ml 5 -
CafĂ© moulu 207 ml 80–135 386–652
CafĂ© filtre 207 ml 115–175 555–845
CafĂ© dĂ©cafĂ©inĂ© 207 ml 5 24
CafĂ© expresso 44–60 ml 100 1 691–2 254
Thé vert ou Thé noir[47] 177 ml 30-53 169
Coca-Cola Classic 355 ml 46 129
Red Bull 250 ml 80 320
Red Bull 473 ml 151 320
Club-Mate 50 cl 100 200

Histoire

Les humains consomment de la caféine depuis le Paléolithique[48]. Les premiers peuples ont découvert que mùcher les graines, l'écorce ou les racines de certaines plantes diminuait provisoirement la fatigue, et stimulait la vigilance ou améliorait l'humeur. C'est bien plus tard qu'il fut constaté que l'effet de la caféine augmentait en faisant tremper certains composants végétaux séchés et/ou torréfiés et broyés dans l'eau chaude. De nombreuses cultures ont des légendes qui attribuent la découverte de telles plantes à des gens vivant il y a des milliers d'années.

D'aprĂšs une lĂ©gende chinoise populaire, l'empereur de Chine Shennong a accidentellement dĂ©couvert que, quand des feuilles Ă©taient plongĂ©es dans de l'eau bouillante, une boisson cafĂ©inĂ©e, parfumĂ©e et reconstituante en rĂ©sultait[49] - [50] - [51]. La premiĂšre rĂ©fĂ©rence au cafĂ© dans la littĂ©rature apparaĂźtrait dans les Ă©crits du mĂ©decin perse al-Razi, datĂ©s du IXe siĂšcle. À cette Ă©poque, les grains de cafĂ© n'Ă©taient disponibles que dans leur rĂ©gion d'origine, l'Éthiopie. Une lĂ©gende populaire attribue sa dĂ©couverte Ă  un gardien de chĂšvre nommĂ© Kaldi, qui observa que ses chĂšvres devenaient euphoriques et restaient Ă©veillĂ©es la nuit aprĂšs avoir broutĂ© des cafĂ©iers. Essayant Ă  son tour les baies que les chĂšvres avaient consommĂ©es, il ressentit la mĂȘme vitalitĂ©. En 1587, Malaye Jaziri retrace dans un ouvrage l'histoire et les controverses sur le cafĂ©, intitulĂ© « Undat al safwa fi hill al-qahwa ». Jaziri y relate qu'un cheikh, Jamal-al-Din al-Dhabhani, mufti d'Aden, fut le premier Ă  adopter l'usage du cafĂ© en 1454, et qu'au XVe siĂšcle, les soufis du YĂ©men utilisaient couramment du cafĂ© pour rester Ă©veillĂ©s pendant les priĂšres.

Vers la fin du XVIe siĂšcle, l'utilisation du cafĂ© Ă©tait rapportĂ©e par un EuropĂ©en habitant l'Égypte et c'est Ă  cette Ă©poque que son usage se gĂ©nĂ©ralisa au Moyen-Orient. L'apparition du cafĂ© comme boisson en Europe, oĂč il fut d'abord connu en tant que « vin arabe » date du XVIIe siĂšcle. Durant cette pĂ©riode, des cafĂ©s ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s, les premiers Ă©tant ouverts Ă  Constantinople et Venise. En Angleterre, les premiers cafĂ©s ont ouvert Ă  Londres en 1652, sur la St Michael's Alley. En France, la premiĂšre « maison de cafĂ© » est ouverte en 1671 Ă  Marseille, port dotĂ© de liaisons rĂ©guliĂšres avec l'Orient, puis le phĂ©nomĂšne s'Ă©tend rapidement Ă  Paris oĂč on compte en 1723, selon le « Dictionnaire du commerce », 380 cafĂ©s « ouverts Ă  la causerie ». Les cafĂ©s sont rapidement devenus populaires dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest et jouĂšrent un rĂŽle important dans les relations sociales du XVIIe et du XVIIIe siĂšcle[52] - [53].

L'usage de la noix de kola tout comme le grain de cafĂ© et la feuille de thĂ©, semble avoir des origines anciennes. Elle est mastiquĂ©e dans de nombreuses cultures d'Afrique de l'Ouest, individuellement ou lors de rassemblements sociaux, pour redonner de la vitalitĂ© et pour soulager la faim. En 1911, le kola a Ă©tĂ© l'objet d'une des premiĂšres menaces de santĂ© publique documentĂ©e. Le gouvernement des États-Unis avait alors saisi quarante barils et vingt fĂ»ts de sirop de Coca-Cola Ă  Chattanooga, dans le Tennessee, sur le motif que la cafĂ©ine de cette boisson Ă©tait « dangereuse pour la santĂ© »[54]. Le , le gouvernement intenta un procĂšs Ă  Coca-Cola (« The United States v. Forty Barrels and Twenty Kegs of Coca-Cola ») afin d'obliger la compagnie Ă  enlever la cafĂ©ine de ses formules, usant d'arguments tels que l'excĂšs de Coca-Cola dans une Ă©cole de filles avait entraĂźnĂ© des « caprices nocturnes, violations de rĂšgles et mĂȘme immoralitĂ©s ». Bien que le juge rendĂźt un verdict en faveur de Coca-Cola, deux lois furent introduites Ă  la Chambre des reprĂ©sentants en 1912 pour amender le Pure Food and Drug Act, en ajoutant la cafĂ©ine Ă  la liste des substances « nuisibles » et « crĂ©ant une dĂ©pendance » qui doivent ĂȘtre mentionnĂ©es sur l'Ă©tiquette d'un produit.

Les premiÚres preuves de l'utilisation de cacao sont des résidus trouvés dans un pot maya daté de 600 av. J.-C. Dans le Nouveau Monde, le chocolat était consommé dans une boisson amÚre et épicée appelée xocoatl, souvent assaisonnée avec de la vanille, du piment et du roucou. Le xocoatl était reconnu pour combattre la fatigue, une croyance qui est probablement due à sa teneur en théobromine et caféine. Le xocoatl était une denrée de luxe importante dans l'ensemble de la Mésoamérique précolombienne et les fÚves de cacao étaient souvent utilisées comme monnaie d'échange. Introduit en Europe par les Espagnols, le chocolat devient une boisson populaire vers 1700.

Les feuilles et les tiges du yaupon (Ilex vomitoria) étaient utilisées par les Amérindiens pour infuser un thé appelé asi ou boisson noire, dont il a été démontré par des archéologues qu'il en était déjà fait usage au cours de l'Antiquité. Le principe actif de cette boisson est la caféine et, malgré le nom latin de la plante, elle n'a pas d'action émétique. Elle fut souvent utilisée par les colons comme substitut au thé ou au café sous l'appellation cassina ou cacina en espagnol, yaupon en anglais ou apalachine en français[55].

RĂ©cemment, on a fabriquĂ© des alcools (maintenant interdits aux États-Unis[56]), des boissons Ă©nergisantes, des gommes, des poudres de thĂ©[57] ou granules de thĂ©, des chewing-gums (dont un modĂšle brevetĂ© Ă  relargage contrĂŽlĂ©[58]) contenant de la cafĂ©ine et il a mĂȘme Ă©tĂ© proposĂ© de faire un spray nasal de microparticules[59].

DĂ©couverte et synthĂšse

Caféine anhydre (sÚche).

En 1819, le chimiste allemand Friedlieb Ferdinand Runge a isolĂ© pour la premiĂšre fois de la cafĂ©ine relativement pure. Il la nomma « kaffein » en tant que composĂ© chimique du cafĂ©, qui en français devint cafĂ©ine[60]. Il effectua ce travail Ă  la demande de Johann Wolfgang von Goethe[61]. Elle est dĂ©crite en 1821 par Pierre Joseph Pelletier et Pierre-Jean Robiquet. En 1827, Oudry a isolĂ© la thĂ©ine du thĂ© dont Gerardus Mulder et Jobat ont montrĂ©, en 1838, qu'il s'agit de la mĂȘme substance que la cafĂ©ine[61]. La structure de la cafĂ©ine a Ă©tĂ© Ă©lucidĂ©e vers la fin du XIXe siĂšcle par Hermann Emil Fischer qui a Ă©tĂ© Ă©galement le premier Ă  en rĂ©ussir la synthĂšse totale[62]. Fischer sera d'ailleurs rĂ©compensĂ© par le Prix Nobel de chimie de 1902 en partie pour ce travail. Le caractĂšre aromatique de la cafĂ©ine est dĂ» au fait que les atomes d'azote y sont essentiellement plans (dans l'orbitale d'hybridation sp2). La cafĂ©ine n'est gĂ©nĂ©ralement pas synthĂ©tisĂ©e car elle est dĂ©jĂ  disponible en grande quantitĂ© en tant que sous-produit de la dĂ©cafĂ©ination[63]. On peut cependant la synthĂ©tiser Ă  partir de la dimĂ©thylurĂ©e et de l'acide malonique[64].

Propriétés physico-chimiques

La cafĂ©ine — C8H10N4O2, ou 1,3,7-trimĂ©thylxanthine ou encore 1,3,7-trimĂ©thyl-1H-purine-2,6-dione — est une molĂ©cule de la famille des mĂ©thylxanthines, qui comprend Ă©galement la thĂ©ophylline et la thĂ©obromine. Sous sa forme pure, elle consiste en une poudre blanche d'un goĂ»t extrĂȘmement amer. La cafĂ©ine est modĂ©rĂ©ment soluble dans l'eau et les solvants organiques. À haute tempĂ©rature, la solubilitĂ© de la cafĂ©ine dans l'eau augmente. La cafĂ©ine, stable dans les milieux relativement acide et basique, est une base faible et peut rĂ©agir avec des acides pour donner des sels. Cependant, dans une solution aqueuse normale, elle n'est pas ionisĂ©e. Dissoute, elle peut ĂȘtre prĂ©sente sous forme de dimĂšres ainsi que de polymĂšres. La cafĂ©ine est une substance absorbant dans l'UV avec un maximum Ă  la longueur d'onde de 274 nm.

Consommation

Quantité de caféine absorbée par jour et par habitant par boisson de café (brun) ou de thé (vert) ainsi que la somme des deux (blanc) pour l'année 1995, d'aprÚs les données de la FAO.

La consommation mondiale de cafĂ©ine a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  120 000 t/an[65], ce qui en fait la substance psychoactive la plus rĂ©pandue et la plus consommĂ©e au monde[66]. Ce chiffre Ă©quivaut Ă  une boisson cafĂ©inĂ©e par jour pour chaque habitant de la planĂšte. En AmĂ©rique du Nord, 90 % des adultes consomment de la cafĂ©ine quotidiennement[67]. Les pays oĂč l'on consomme le plus de cafĂ©ine par habitant sont indiquĂ©s dans l'histogramme ci-contre. Les valeurs des deux principales sources de cafĂ©ine, le cafĂ© et le thĂ© y sont indiquĂ©es. Notons qu'une troisiĂšme source de cafĂ©ine, particuliĂšrement importante et en constante augmentation, n'est pas reprĂ©sentĂ©e dans ce graphique, il s'agit des boissons gazeuses. L'apport de cafĂ©ine du cacao ne dĂ©passe pas 15 mg/j par habitant pour le Danemark, premier consommateur, et est nĂ©gligĂ© ici. L'Argentine et le Paraguay sont les deux principaux consommateurs de matĂ©, soit un apport en cafĂ©ine de 100 et 50 mg/j par habitant (respectivement), non reprĂ©sentĂ© ici. L'Ă©volution de la consommation des trois principales sources de cafĂ©ine aux États-Unis est prĂ©sentĂ©e dans le graphique ci-dessous.

Évolution de la consommation des trois principales sources de cafĂ©ine aux États-Unis.

Pharmacologie

La caféine, qui est un stimulant du systÚme nerveux central et du métabolisme[68], est utilisée dans un but à la fois récréatif et médical pour réduire la fatigue physique et restaurer la vigilance quand une faiblesse ou une somnolence inhabituelle se produit. La caféine stimule le systÚme nerveux central au niveau du cerveau, il en résulte une vigilance accrue, un flot de pensées plus claires et rapides, une augmentation de la concentration et une coordination générale du corps améliorée[38]. Une fois dans le corps, elle a une chimie complexe et agit au travers des différents mécanismes décrits ci-dessous.

Pharmacocinétique

Molécule de caféine.

La cafĂ©ine est trĂšs rapidement et intĂ©gralement absorbĂ©e par le tube digestif, et parvient au cerveau dĂšs la 5e minute suivant l'ingestion. Dans une Ă©tude[69], chez 75 % des volontaires, une dose de 175 mg de cafĂ©ine est absorbĂ©e par l'estomac aprĂšs un quart d'heure. Le pic plasmatique est atteint au bout d'une heure.

La caféine diffuse rapidement dans le milieu extra-vasculaire. Elle n'est que faiblement liée aux protéines circulantes du plasma (environ 15 %). Elle passe la barriÚre hémato-encéphalique grùce à sa ressemblance à l'adénosine. Sa concentration dans le liquide céphalo-rachidien est égale à celle du plasma.

Son passage dans le lait maternel est également important, sa concentration y est égale à 50 % de la concentration plasmatique de la mÚre. Chez l'adulte, la caféine est presque complÚtement métabolisée au niveau hépatique par oxydation, déméthylation et acétylation.

La cafĂ©ine ne peut ĂȘtre dĂ©tectĂ©e dans l'organisme plus de 24 h aprĂšs la derniĂšre prise de cafĂ©ine, que ce soit par analyse globulaire du sang ou par examen chimique de l'urine.

MĂ©tabolisme et demi-vie

La caféine est métabolisée dans le foie en trois métabolites primaires : paraxanthine (84 %), théobromine (12 %) et théophylline (4 %).

La cafĂ©ine du cafĂ© ou d'autres boissons est absorbĂ©e au niveau de l'estomac et de l'intestin grĂȘle, puis redistribuĂ©e via la circulation sanguine dans tous les tissus du corps[70]. Elle est Ă©liminĂ©e selon une cinĂ©tique du premier ordre[71]. La cafĂ©ine peut aussi ĂȘtre absorbĂ©e rectalement, c'est le cas des suppositoires Ă  base de tartrate d'ergotamine et de cafĂ©ine pour le soulagement des migraines[72] ou de chlorobutanol et de cafĂ©ine pour le traitement de l'hyperĂ©mĂšse (nausĂ©es et vomissements incoercibles de la grossesse)[73].

La demi-vie de la cafĂ©ine — la durĂ©e nĂ©cessaire au corps pour Ă©liminer la moitiĂ© de la quantitĂ© initiale de cafĂ©ine — varie fortement suivant les individus en fonction de facteurs tels que l'Ăąge, le fait d'ĂȘtre enceinte ou non, la prĂ©sence d'autres mĂ©dicaments concurrents ou le niveau d'activitĂ© dans le foie des enzymes nĂ©cessaires au mĂ©tabolisme de la cafĂ©ine. Chez des adultes en bonne santĂ©, la demi-vie de la cafĂ©ine est de 2 Ă  12 heures (4 Ă  6 heures en moyenne)[15]. Chez les femmes prenant des contraceptifs oraux, cette durĂ©e peut augmenter Ă  4-12 heures[74] et chez celles enceintes la demi-vie est d'environ 9-11 heures[75]. La cafĂ©ine peut s'accumuler chez les individus atteints d'une hĂ©patopathie sĂ©vĂšre, la demi-vie pouvant aller jusqu'Ă  96 heures[38]. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la demi-vie peut ĂȘtre plus longue que chez les adultes ; chez les nouveau-nĂ©s, elle varie de 65 Ă  130 heures[76]. D'autres facteurs tels que le fait de fumer peut diminuer la demi-vie de la cafĂ©ine[77].

La caféine est métabolisée dans le foie par le systÚme enzymatique cytochrome P450 (spécialement, l'isoenzyme 1A2) en trois isomÚres de la diméthylxanthine[78], chacun de ces métabolites a ses propres effets sur le corps :

Chacun de ces métabolites est à son tour métabolisé puis excrété dans les urines.

Mode d'action

La caféine agit principalement comme antagoniste des récepteurs à adénosine dans le cerveau. On voit ici, cÎte à cÎte, la caféine et l'adénosine.

Comme l'alcool et la nicotine, la caféine traverse facilement la barriÚre hémato-encéphalique qui sépare la circulation sanguine du cerveau du reste du corps. Une fois dans le cerveau, elle agit principalement comme antagoniste des récepteurs à adénosine[79], c'est-à-dire en les bloquant. En effet la molécule de caféine, qui a une structure similaire à l'adénosine, peut se fixer aux récepteurs à adénosine se trouvant à la surface des cellules sans les activer. La caféine agit donc comme un inhibiteur compétitif.

L'adénosine est présente dans l'ensemble du corps, elle y joue en effet un rÎle dans le métabolisme énergétique de l'ATP, mais elle a des fonctions spéciales au niveau du cerveau. Les concentrations d'adénosine dans le cerveau sont augmentées par différents types de stress métaboliques (dont l'anoxie et l'ischémie) et permettent de protéger le cerveau en supprimant l'activité neuronale et en augmentant la circulation sanguine[80]. Ainsi la caféine, en neutralisant l'adénosine, a globalement un effet désinhibiteur sur l'activité cérébrale. Cependant, le mécanisme précis par lequel ces effets se traduisent en une augmentation de la vigilance et de l'éveil n'est pas connu.

L'antagonisme de l'adĂ©nosine par la cafĂ©ine provoque l'augmentation de l'activitĂ© nerveuse avec la libĂ©ration d'adrĂ©naline et l'augmentation des niveaux de dopamine. L'adrĂ©naline est une hormone qui cause plusieurs effets tels que l'augmentation du rythme cardiaque (chronotrope positif), de la contractilitĂ© du cƓur (inotrope positif), de la pression artĂ©rielle, de l'apport de sang aux muscles, la diminution de l'apport de sang aux autres organes (exceptĂ© le cerveau) et la libĂ©ration de glucose par le foie, par nĂ©oglucogenĂšse par exemple. Quant Ă  la dopamine, c'est un neurotransmetteur. La modulation de sa concentration a des rĂ©percussions importantes : par exemple, les effets des amphĂ©tamines sont dus Ă  l'augmentation de l'activitĂ© de la dopamine.

Certains des effets secondaires de la cafĂ©ine sont probablement causĂ©s par des mĂ©canismes non liĂ©s Ă  l'adĂ©nosine. La cafĂ©ine est connue pour ĂȘtre un inhibiteur compĂ©titif de l'enzyme AMPc-PhosphodiestĂ©rase (AMPc-PDE) qui convertit l'AMP cyclique (AMPc) des cellules en sa forme non cyclique inactive, entraĂźnant ainsi une accumulation d'AMPc dans les cellules. L'AMP cyclique participe Ă  l'activation de la protĂ©ine kinase A (PKA) qui dĂ©bute la phosphorylation d'enzymes spĂ©cifiques utilisĂ©es dans la synthĂšse du glucose. En bloquant son Ă©limination, la cafĂ©ine intensifie et prolonge les effets de l'adrĂ©naline et de mĂ©dicaments adrĂ©naline-like tels que l'amphĂ©tamine, la mĂ©thamphĂ©tamine ou le mĂ©thylphĂ©nidate. Une augmentation des concentrations d'AMPc dans les cellules de l'Ă©pithĂ©lium stomacal entraĂźne une augmentation de l'activation de la protĂ©ine kinase A (PKA) qui Ă  son tour augmente l'activation de l'ATPase H+/K+, ce qui provoque finalement une augmentation de la sĂ©crĂ©tion d'acide gastrique des cellules.

Les mĂ©tabolites de la cafĂ©ine contribuent aussi aux effets de la cafĂ©ine. La paraxanthine est responsable de l'augmentation de la lipolyse qui libĂšre du glycĂ©rol et des acides gras dans le sang pour ĂȘtre utilisĂ©s comme source d'Ă©nergie par les muscles. La thĂ©obromine est un vasodilatateur qui augmente le flux d'oxygĂšne et de nutriments dans le cerveau et les muscles. La thĂ©ophylline relĂąche les muscles lisses et affecte principalement le rythme et le bon fonctionnement cardiaque[81].

Principaux effets de la caféine

De façon générale, la caféine est un stimulant et un psychostimulant. Sur le systÚme cardiovasculaire, ce composé bioactif entraßne une accélération du rythme cardiaque et une vasodilatation. Elle présente également des effets au niveau du systÚme respiratoire et gastro-intestinal. De plus, elle agit au niveau des muscles squelettiques, du flux sanguin rénal, de la glycogénolyse et de la lipolyse.

Il y a amĂ©lioration des performances physiques et augmentation de la diurĂšse. La cafĂ©ine peut provoquer une certaine amĂ©lioration de l'humeur, du niveau d'Ă©veil et des performances intellectuelles. En contrepartie, l'arrĂȘt de la consommation habituelle ou un simple oubli de prise cause souvent des symptĂŽmes de sevrage : fatigue, maux de tĂȘte, voire Ă©tat dĂ©pressif. Du fait de ces symptĂŽmes de sevrage, il semble que les effets rĂ©els de psychostimulation de la cafĂ©ine aient Ă©tĂ© parfois surĂ©valuĂ©s par la recherche. Ceci viendrait du fait que dans certaines Ă©tudes, l'Ă©tat psychique dĂ©gradĂ© lors de l'arrĂȘt de la consommation de cafĂ©ine (sevrage et manque) a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme l'Ă©tat d'une personne ne consommant pas habituellement de cafĂ©. L'amĂ©lioration par la disparition des effets de sevrage consĂ©cutive Ă  un apport a alors pu ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme Ă©tant un effet bĂ©nĂ©fique de la cafĂ©ine[82].

Cas d'une prise modérée

Les principaux effets secondaires de la caféine[83].

La quantitĂ© Ă  partir de laquelle la cafĂ©ine produit des effets varie selon les individus en fonction de leur corpulence et de leur degrĂ© de tolĂ©rance Ă  la cafĂ©ine. Les premiers effets se font sentir moins d'une heure aprĂšs l'ingestion et les effets d'une faible dose disparaissent au bout de trois ou quatre heures[38]. La consommation de cafĂ©ine n'Ă©limine pas le besoin de dormir, elle ne fait que diminuer temporairement la sensation d'ĂȘtre fatiguĂ©.

La cafĂ©ine a un effet ergogĂšne puissant, augmentant la capacitĂ© de travail mental et physique. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 1979 a montrĂ© que des sujets qui avaient consommĂ© de la cafĂ©ine parcouraient Ă  vĂ©lo, pendant une durĂ©e de deux heures, une distance supĂ©rieure de 7 % par rapport aux sujets tĂ©moins[84]. Certaines Ă©tudes ont produit des rĂ©sultats bien plus spectaculaires : une Ă©tude sur des coureurs entraĂźnĂ©s a montrĂ© que pour une dose de mg de cafĂ©ine par kilogramme de poids corporel, on constate une augmentation de 44 % de l'endurance en course Ă  pied, de mĂȘme qu'une augmentation de 51 % de l'endurance Ă  vĂ©lo[85]. D'autres Ă©tudes ont rapportĂ© des effets similaires. Une Ă©tude a ainsi montrĂ© que chez des cyclistes s'exerçant sur des circuits nĂ©cessitant un travail intense, une concentration de 5,5 mg de cafĂ©ine par kilogramme de poids corporel augmente la durĂ©e de l'effort de 29 %[86].

La cafĂ©ine relĂąche le sphincter anal interne et de ce fait doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e par les personnes souffrant d'incontinence fĂ©cale[87]. Elle possĂšde Ă©galement une action diurĂ©tique[88].

La cafĂ©ine peut augmenter l'efficacitĂ© de certains mĂ©dicaments. La cafĂ©ine amĂ©liore ainsi l'efficacitĂ© des mĂ©dicaments soulageant les maux de tĂȘtes de 40 % et aide l'organisme Ă  absorber ces substances plus rapidement, diminuant plus vite la douleur[89]. De ce fait de nombreux mĂ©dicaments contre les maux de tĂȘtes vendus sans ordonnance contiennent de la cafĂ©ine. Elle est Ă©galement utilisĂ©e avec l'ergotamine dans le traitement des migraines et des algies vasculaires de la face, de mĂȘme que pour surmonter les somnolences dues aux antihistaminiques.

La caféine a un effet significatif sur certaines araignées qui se traduit dans la construction de leur toile.

Alors que relativement sans danger pour l'humain, la caféine est considérablement plus toxique pour d'autres animaux tels que les chiens, les chevaux et les perroquets du fait de leur capacité bien plus limitée à métaboliser ce composé. Chez les araignées notamment, la caféine a un effet beaucoup plus significatif que d'autres composés actifs[90].

Accoutumance, dépendance et sevrage

Comme la cafĂ©ine est principalement un antagoniste des rĂ©cepteurs du neurotransmetteur adĂ©nosine dans le systĂšme nerveux central, l'organisme des personnes qui consomment rĂ©guliĂšrement de la cafĂ©ine s'adapte Ă  la prĂ©sence continuelle de cette substance en augmentant substantiellement le nombre de rĂ©cepteurs de l'adĂ©nosine du systĂšme nerveux central. Cette augmentation du nombre de rĂ©cepteurs Ă  adĂ©nosine rend l'organisme bien plus sensible Ă  l'adĂ©nosine, avec deux consĂ©quences principales[91]. Tout d'abord, pour une mĂȘme dose, les effets stimulants de la cafĂ©ine sont significativement rĂ©duits, c'est le phĂ©nomĂšne d'accoutumance. Ensuite, comme ces rĂ©ponses adaptatives Ă  la cafĂ©ine rendent les individus bien plus sensibles Ă  l'adĂ©nosine, une rĂ©duction de la prise de cafĂ©ine va augmenter les effets physiologiques de l'adĂ©nosine, entraĂźnant des symptĂŽmes de sevrages importuns[91].

D'autres recherches contestent l'idĂ©e que la rĂ©gulation des rĂ©cepteurs Ă  adĂ©nosine soit responsable de l'accoutumance aux effets stimulants de la cafĂ©ine, notant entre autres que cette tolĂ©rance est insurmontable pour des doses plus Ă©levĂ©es de cafĂ©ine (cela devrait ĂȘtre surmontable si l'accoutumance Ă©tait due Ă  une augmentation des rĂ©cepteurs) et que l'augmentation du nombre de rĂ©cepteurs Ă  l'adĂ©nosine est modeste et n'explique pas la forte accoutumance Ă  la cafĂ©ine qui se produit[92].

L'accoutumance Ă  la cafĂ©ine se dĂ©veloppe trĂšs rapidement. L'accoutumance complĂšte aux effets de la cafĂ©ine apparaĂźt aprĂšs la consommation de 400 mg de cafĂ©ine trois fois par jour pendant sept jours. L'accoutumance complĂšte aux effets subjectifs de la cafĂ©ine se produit aprĂšs la consommation de 300 mg de cafĂ©ine trois fois par jour pendant 18 jours et probablement plus tĂŽt[93]. Dans une autre expĂ©rience, l'accoutumance complĂšte Ă  la cafĂ©ine a Ă©tĂ© observĂ©e chez des sujets consommant des doses de 750-1 200 mg/j, tandis qu'une accoutumance incomplĂšte a Ă©tĂ© observĂ©e chez ceux qui consomment des doses de cafĂ©ine dans la moyenne[94].

La consommation continue de caféine finit par faire apparaßtre une dépendance liée à l'excÚs de récepteurs à l'adénosine et au manque de récepteurs à la dopamine. Elle a atteint plusieurs écrivains célÚbres comme Honoré de Balzac[95].

Comme l'adĂ©nosine sert en partie Ă  rĂ©guler la pression sanguine en provoquant la vasodilatation, les effets accrus de l'adĂ©nosine dus au sevrage Ă  la cafĂ©ine entraĂźne la dilatation des vaisseaux sanguins de la tĂȘte, y occasionnant un excĂšs de sang et pouvant gĂ©nĂ©rer des cĂ©phalĂ©es et des nausĂ©es. La diminution de la pression artĂ©rielle peut gĂ©nĂ©rer d'autres symptĂŽmes comme la bradycardie. Une activitĂ© catĂ©cholaminergique rĂ©duite peut causer des sensations de fatigue et de somnolence. Une diminution de la concentration en sĂ©rotonine quand la consommation de cafĂ©ine s'arrĂȘte, peut engendrer anxiĂ©tĂ©, irritabilitĂ©, incapacitĂ© Ă  se concentrer et diminution de la motivation pour commencer ou terminer des tĂąches quotidiennes ; dans les cas extrĂȘmes, elle peut entraĂźner une lĂ©gĂšre dĂ©pression[96]. Le manque de rĂ©cepteurs Ă  la dopamine peut gĂ©nĂ©rer une sorte d'Ă©tat dĂ©pressif et une nette diminution des performances cĂ©rĂ©brales ; c'est pourquoi on recommande toujours un sevrage progressif Ă©talĂ© sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Cependant, contrairement Ă  d'autres stimulants du systĂšme nerveux central, la cafĂ©ine n'agit pas directement sur le noyau accumbens, responsable de la dĂ©pendance psychologique.

Les symptĂŽmes de sevrage — pouvant inclure cĂ©phalĂ©e, irritabilitĂ©, incapacitĂ© Ă  se concentrer, somnolence, insomnie et douleurs Ă  l'estomac, au haut du corps et aux articulations[97] — peuvent apparaĂźtre entre 12 et 24 heures aprĂšs l'arrĂȘt de la prise de cafĂ©ine, le pic Ă©tant atteint vers 48 heures. Ils durent gĂ©nĂ©ralement de un Ă  cinq jours, le temps nĂ©cessaire pour que les rĂ©cepteurs Ă  adĂ©nosine du cerveau reviennent Ă  des niveaux « normaux ». Des antalgiques tels que l'aspirine peuvent soulager ces symptĂŽmes, tout comme une faible dose de cafĂ©ine[98]. Le plus efficace Ă©tant la combinaison d'un analgĂ©sique et d'une petite quantitĂ© de cafĂ©ine.

Surconsommation

La consommation de cafĂ©ine en grande quantitĂ© pendant une durĂ©e prolongĂ©e peut conduire Ă  une intoxication connue sous le nom de cafĂ©isme[99] - [100]. Le cafĂ©isme combine gĂ©nĂ©ralement une dĂ©pendance Ă  la cafĂ©ine avec un grand nombre d'Ă©tats physiques et mentaux dĂ©sagrĂ©ables dont l'anxiĂ©tĂ©, l'irritabilitĂ©, les tremblements, la fasciculation (hyperrĂ©flexie), l'insomnie, les cĂ©phalĂ©es, l'alcalose respiratoire et les palpitations cardiaques[101] - [102]. De plus, la cafĂ©ine augmentant la production d'acide gastrique, une forte consommation prolongĂ©e peut conduire Ă  des ulcĂšres gastro-duodĂ©naux, des Ɠsophagites Ă©rosives et des reflux gastro-Ɠsophagiens[103].

Il y a quatre troubles psychiatriques induits par la caféine, reconnus par le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4e éd. : intoxication à la caféine, trouble de l'anxiété induit par la caféine, trouble du sommeil induit par la caféine et troubles liés à la caféine non spécifiés.

Intoxication
Principaux symptÎmes de l'intoxication à la caféine[83].

La cafĂ©ine est classĂ©e dans la catĂ©gorie des substances moyennement toxiques. La Food and Drug Administration la liste parmi les « substances alimentaires Ă  buts multiples gĂ©nĂ©ralement reconnues comme sans danger »[104], mais aprĂšs que le nombre de visites aux services d'urgence impliquant des boissons Ă©nergĂ©tiques avait doublĂ© de 2000 Ă  2011 (passant de 10 068 Ă  20 783 cas, adolescents ou jeunes adultes pour la plupart), selon la Federal Substance Abuse and Mental Health Services Administration[56]. La plupart des cas concernaient des adolescents ou de jeunes adultes, aux États-Unis en 2013, aprĂšs discussion avec la FDA, le groupe Wrigley a cessĂ© son marketing et ses ventes de gommes cafĂ©inĂ©es (« Alert caffeinated gum ») et en 2010, l'agence a interdit la fabrication de boissons alcoolisĂ©es contenant de la cafĂ©ine. « La diffĂ©rence entre une quantitĂ© sĂ»re et une dose lĂ©tale de cafĂ©ine dans les produits en poudre est trĂšs faible », a rappelĂ© en 2014 Jennifer Dooren (porte-parole de la FDA qui a en 2014 lancĂ© une alerte Ă  la suite de la mort soudaine d'un jeune sportif (lutteur) dont l'autopsie a mis en Ă©vidence plus de 70 microgrammes de cafĂ©ine par millilitre de sang, soit jusqu'Ă  23 fois la quantitĂ© trouvĂ©e dans un cafĂ© typique ou un soda cafĂ©inĂ©[56]).

L'intoxication aiguĂ« Ă  la cafĂ©ine intervient habituellement aux environs de 300 milligrammes, selon le poids corporel et le niveau de tolĂ©rance Ă  la cafĂ©ine. Elle peut entraĂźner un Ă©tat de surstimulation du systĂšme nerveux central[105], avec des symptĂŽmes diffĂ©rents de ceux observĂ©s lors d'overdoses d'autres stimulants. Ils peuvent inclure anxiĂ©tĂ©, excitation, insomnie, flushing cutanĂ© (rougeur de la face), polyurie, troubles gastro-intestinaux, contraction involontaire, flot de pensĂ©es et de paroles incohĂ©rentes, irritabilitĂ©, arythmie cardiaque, tachycardie et agitation psychomotrice[102]. Dans le cas d'overdoses plus importantes, manie, dĂ©pression, erreurs de jugement, dĂ©sorientation, dĂ©sinhibition, dĂ©lire, hallucination, psychose et rhabdomyolyse (destruction de cellules musculaires) peuvent se produire[106] - [107]. Il est recommandĂ© de ne pas dĂ©passer une consommation quotidienne de cafĂ©ine (toutes sources) de 600 mg/j, ce qui Ă©quivaut Ă  environ six tasses de cafĂ© ou deux Ă  trois litres de thĂ© par jour. Pour les femmes enceintes, il est recommandĂ© de limiter la consommation quotidienne Ă  un maximum de 300 mg[108].

Notamment quand elle est abusivement[109] utilisĂ©e sous forme de poudre comme complĂ©ment alimentaire (encore en vente libre aux États-Unis en 2014) ou automĂ©dication (pour maigrir), l'overdose peut conduire Ă  la mort[56]. Une cuillĂšre Ă  cafĂ© de poudre de cafĂ©ine peut contenir 3 200 mg de cafĂ©ine, une dose potentiellement mortelle. La FDA rappelle que le dosage de la poudre est presque impossible Ă  faire avec les outils habituels de la cuisine[56].

La dose lĂ©tale 50 (DL50) chez le rat est de 192 mg/kg[13]. La DL50 de la cafĂ©ine chez l'humain, qui dĂ©pend du poids et de la sensibilitĂ© individuelle, est estimĂ©e Ă  environ 150 Ă  200 mg/kg de masse corporelle, soit pour un adulte normal approximativement quatre-vingt Ă  cent tasses de cafĂ©, prises en un temps limitĂ© qui va dĂ©pendre de la demi-vie. Atteindre une telle dose lĂ©tale avec un cafĂ© ordinaire est extrĂȘmement difficile, cependant, des cas de mort par surdose de cafĂ©ine en comprimĂ© ont Ă©tĂ© rapportĂ©s, ainsi que des symptĂŽmes graves d'overdoses nĂ©cessitant une hospitalisation se produisant dĂšs deux grammes de cafĂ©ine. Une exception Ă  cela pourrait ĂȘtre la prise d'un mĂ©dicament tel que la fluvoxamine qui bloque les enzymes du foie intervenant dans le mĂ©tabolisme de la cafĂ©ine. Il s'ensuit une augmentation drastique d'un facteur cinq des concentrations sanguines de cafĂ©ine et de ses effets. Dans ce cas, le cafĂ© n'est pas contre-indiquĂ©, mais il est fortement conseillĂ© de rĂ©duire de façon importante la consommation de boissons cafĂ©inĂ©es, puisque boire une tasse de cafĂ© aura les mĂȘmes effets qu'en boire cinq en condition normale[110] - [111] - [112] - [113]. La mort intervient gĂ©nĂ©ralement Ă  la suite d'une fibrillation ventriculaire provoquĂ©e par les effets de la cafĂ©ine sur le systĂšme cardiovasculaire.

Une intoxication sĂ©vĂšre Ă  la cafĂ©ine ne nĂ©cessite gĂ©nĂ©ralement qu'un traitement de soutien, mais si le patient a des concentrations sĂ©riques de cafĂ©ine trĂšs Ă©levĂ©es, alors une dialyse pĂ©ritonĂ©ale, une hĂ©modialyse ou une hĂ©mofiltration peut ĂȘtre nĂ©cessaire.

Troubles de l'anxiété et du sommeil

Les deux troubles rarement diagnostiqués, induits par une consommation de caféine excessive pendant une durée prolongée et qui sont reconnus par l'Association américaine de psychiatrie (APA), sont le trouble de l'anxiété induit par la caféine et le trouble du sommeil induit par la caféine.

Le trouble du sommeil induit par la caféine se produit chez une personne qui ingÚre réguliÚrement de grandes quantités de caféine, suffisamment importantes pour induire de sévÚres perturbations de son sommeil et justifier des soins cliniques[105].

Chez certains individus, une grande quantitĂ© de cafĂ©ine peut induire une anxiĂ©tĂ© sĂ©vĂšre nĂ©cessitant des soins cliniques. Ce trouble de l'anxiĂ©tĂ© induit par la cafĂ©ine peut prendre des formes variĂ©es telles que de l'anxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e, des crises de panique, des troubles obsessionnels compulsifs ou mĂȘme des phobies[105]. Comme ces Ă©tats peuvent ĂȘtre similaires Ă  des troubles mentaux organiques tels que le trouble bipolaire ou mĂȘme la schizophrĂ©nie, un grand nombre de professionnels de la mĂ©decine pensent que des personnes intoxiquĂ©es Ă  la cafĂ©ine sont couramment mal diagnostiquĂ©es et traitĂ©es avec des mĂ©dicaments, alors qu'il suffit pour les psychoses induites par la cafĂ©ine d'arrĂȘter de consommer de la cafĂ©ine[114]. Une Ă©tude du British Journal of Addiction a conclu que le cafĂ©isme, bien que rarement diagnostiquĂ©, pourrait toucher une personne sur dix dans la population[100].

CƓur et maladies cardiovasculaires

La cafĂ©ine se fixe sur des rĂ©cepteurs Ă  la surface des cellules musculaires du cƓur, ce qui entraĂźne une augmentation de la concentration en AMPc Ă  l'intĂ©rieur de ces cellules (par blocage de l'enzyme qui dĂ©grade l'AMPc), mimant ainsi les effets de l'adrĂ©naline (qui se fixe Ă  des rĂ©cepteurs sur la cellule qui activent la production d'AMPc). L'AMPc agit comme messager secondaire et active un grand nombre de protĂ©ines kinases A (PKA). Cela a pour effet gĂ©nĂ©ral d'augmenter la glycolyse et la quantitĂ© d'ATP disponible pour la contraction et le relĂąchement musculaire. D'aprĂšs une Ă©tude Ă©pidĂ©miologique, la consommation de cafĂ©ine sous forme de cafĂ© est corrĂ©lĂ©e significativement avec un moindre risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes ĂągĂ©es de 65 ans ou plus. Cependant, cette relation n'a Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©e que chez les personnes qui ne souffraient pas de sĂ©vĂšre hypertension. De plus, rien de tel n'a Ă©tĂ© trouvĂ© chez les personnes ĂągĂ©es de moins de 65 ans ou celles ĂągĂ©es de 65 ans ou plus pour ce qui est de la mortalitĂ© par maladies vasculaires cĂ©rĂ©brales[115].

MĂ©moire et apprentissage

Un grand nombre d'études ont montré que la caféine pourrait avoir des effets nootropiques, provoquant certains changements dans la mémorisation et l'apprentissage. Cependant, les résultats des tests se sont révélés contradictoires et peu concluants.

Des chercheurs ont découvert que la consommation à long terme de faibles doses de caféine ralentit l'apprentissage dépendant de l'hippocampe (une partie du cerveau associé au processus de mémorisation) et diminue la mémoire à long terme chez la souris. La consommation de caféine durant quatre semaines diminuait significativement la neurogenÚse hippocampale comparée aux témoins au cours de l'expérience. La conclusion était que la consommation à long terme de caféine pourrait inhiber l'apprentissage dépendant de l'hippocampe et la mémoire partielle par l'inhibition de la neurogenÚse hippocampale[116].

Dans une autre étude, de la caféine était ajoutée in vitro à des neurones de rats. Les épines dendritiques (une partie des neurones formant des connexions entre les neurones) de l'hippocampe ont grandi de 33 % et de nouvelles épines se sont formées. Toutefois, aprÚs une heure ou deux, ces cellules ont retrouvé leur forme originale[117].

Une autre Ă©tude encore a montrĂ© que des sujets ayant reçu 100 mg de cafĂ©ine avaient une activitĂ© accrue dans le lobe frontal, une rĂ©gion du cerveau oĂč se situe une partie du rĂ©seau impliquĂ© dans la mĂ©morisation, et le cortex cingulaire antĂ©rieur, une partie du cerveau qui contrĂŽle l'attention. Les sujets sous cafĂ©ine ont Ă©galement mieux effectuĂ© les exercices de mĂ©morisation[118].

Cependant, une Ă©tude diffĂ©rente a montrĂ© que la cafĂ©ine pourrait diminuer la mĂ©moire Ă  court terme et augmenter l'occurrence du phĂ©nomĂšne dit du « mot sur le bout de la langue ». L'Ă©tude a amenĂ© les chercheurs Ă  suggĂ©rer que la cafĂ©ine pourrait aider la mĂ©moire Ă  court terme quand l'information Ă  se rappeler est liĂ©e au train de pensĂ©es, mais Ă©galement Ă  formuler l'hypothĂšse que la cafĂ©ine gĂȘnerait la mĂ©moire Ă  court terme quand le train de pensĂ©es est sans lien de parentĂ©[119]. En rĂ©sumĂ©, la consommation de cafĂ©ine augmenterait les performances mentales d'une pensĂ©e focalisĂ©e, tandis qu'elle pourrait diminuer les capacitĂ©s de rĂ©flexion d'un vaste champ de pensĂ©es.

Consommation pendant la grossesse

MalgrĂ© un usage largement rĂ©pandu et l'idĂ©e communĂ©ment admise selon laquelle la cafĂ©ine est une substance sans danger, une Ă©tude de 2008 suggĂšre que les femmes enceintes qui consomment 200 mg ou plus de cafĂ©ine par jour — l'Ă©quivalent de deux tasses de cafĂ© ou plus — ont un risque de fausses couches environ deux fois plus Ă©levĂ© que les femmes qui n'en consomment pas. Cependant, une autre Ă©tude n'a pas rĂ©vĂ©lĂ© de lien entre la consommation de cafĂ©ine et le risque de fausse couche[120] - [121]. Au Royaume-Uni, la Food Standards Agency (FSA) a recommandĂ© aux femmes enceintes de limiter leur consommation de cafĂ©ine Ă  moins de 200 mg/j[122] - [123]. La FSA fait remarquer que le protocole expĂ©rimental utilisĂ© dans ces Ă©tudes ne permet pas de dĂ©terminer si les diffĂ©rences observĂ©es sont dues Ă  la cafĂ©ine elle-mĂȘme ou aux modes de vie associĂ©s Ă  une forte consommation de cafĂ©ine, mais a estimĂ© que le conseil Ă©tait bon.

La grossesse dure statistiquement un peu plus longtemps (quelques heures) chez les femmes buvant beaucoup de cafĂ©, mais indĂ©pendamment de la cafĂ©ine, ce qui laisse penser qu'un autre composant du cafĂ© peut agir sur la grossesse, a priori sans consĂ©quences majeures pour la santĂ© de l’enfant[124]. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en NorvĂšge et basĂ©e sur un panel de prĂšs de 60 000 femmes enceintes (ayant accouchĂ© d'un seul bĂ©bĂ© aprĂšs une grossesse sans complication) n'a pas trouvĂ© de preuve de prĂ©maturitĂ© accrue[125].

Cette Ă©tude a cependant conclu que l'exposition in utero Ă  la cafĂ©ine est effectivement un facteur de risque de petite poids de naissance du bĂ©bĂ©, et ce de maniĂšre indĂ©pendante au tabagisme (qui est lui aussi facteur de risque et souvent associĂ© Ă  la consommation de cafĂ©)[124]. Les Ă©tudes sur un possible effet de la consommation de cafĂ©ine durant la grossesse sur le poids du nouveau-nĂ© sont nĂ©anmoins contradictoires : certaines montrent que la consommation de cafĂ©ine est corrĂ©lĂ©e Ă  un poids de naissance plus faible[126], d'autres ne trouvent pas d'association[127]. Une mĂ©ta-analyse de 13 Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques a conclu Ă  l'existence d'une association[128]. Quel que soit le moment de la grossesse concernĂ©, « toute hausse quotidienne de 100 milligrammes de cafĂ©ine — l’équivalent d’environ deux tasses de cafĂ© filtre ou d’un expresso — rĂ©duit le poids du nouveau-nĂ© de 12 Ă  18 grammes »[124]. L'OMS supposait antĂ©rieurement que sous 300 mg/j ce risque n'existait pas, et il est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ© de ne pas dĂ©passer plus de 200 mg de cafĂ©ine par jour[124]. L'Ă©tude suĂ©doise montre cependant qu'au-dessus de ce seuil de 200 mg/j, une femme nord-europĂ©enne moyenne a jusqu’à « 62 % plus de risques de porter un enfant de faible taille pour son Ăąge gestationnel »[124].

L'effet potentiel de la consommation de cafĂ© pendant la grossesse sur la santĂ© ultĂ©rieure de l'enfant est moins bien documentĂ©. Des Ă©tudes chez l'animal suggĂšrent qu'une consommation Ă©levĂ©e de cafĂ©ine pourrait affecter le neurodĂ©veloppement[129] - [130]. Chez l'humain, les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques existantes s'accordent Ă  conclure qu'une consommation infĂ©rieure Ă  200 mg/j (environ deux tasses) est sans risque majeur pour le dĂ©veloppement cognitif de l'enfant[131] - [132]. Dans une cohorte Ă©pidĂ©miologique française, l'Ă©tude EDEN, une consommation supĂ©rieure Ă  200 mg/j a cependant Ă©tĂ© mise en relation avec un quotient intellectuel plus bas Ă  l'Ăąge de 5-6 ans[133].

Traitement à base de caféine chez l'enfant prématuré

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e sur 2 000 prĂ©maturĂ©s amĂšne Ă  penser que la cafĂ©ine aurait un rĂŽle positif sur leurs fonctions respiratoires[134].

Le citrate de cafĂ©ine a des effets bĂ©nĂ©fiques dans le traitement des troubles de la respiration des enfants prĂ©maturĂ©s tels que l'apnĂ©e du prĂ©maturĂ© et la dysplasie bronchopulmonaire[83]. Le seul risque Ă  court terme d'un traitement au citrate de cafĂ©ine est la diminution temporaire de la prise de poids au cours de la thĂ©rapie[135]. Des Ă©tudes sur le long terme (18 Ă  21 mois) ont montrĂ© des avantages durables pour le traitement Ă  la cafĂ©ine des enfants prĂ©maturĂ©s[136] - [137].

Consommation chez l'enfant

Plusieurs Ă©tudes scientifiques ont rĂ©futĂ© la croyance selon laquelle la consommation de cafĂ©ine entraĂźne l'ostĂ©oporose chez l'enfant[138]. Les enfants peuvent ressentir les mĂȘmes effets induits par la cafĂ©ine que les adultes. La plupart des boissons Ă©nergisantes (contenant de grandes quantitĂ©s de cafĂ©ine) ont Ă©tĂ© interdites dans de nombreuses Ă©coles de par le monde[139] mais elle a d'autres effets secondaires indĂ©sirables, dont problĂšmes d'estomac, de nervositĂ©, de tremblements, d'accĂ©lĂ©ration du rythme cardiaque, d'insomnie et d'irritabilitĂ©[138].

Maladie de Parkinson

Plusieurs études réalisées à grande échelle ont montré que la prise de caféine est associée à une réduction du risque de développer la maladie de Parkinson chez l'homme, tandis que les études chez la femme ne sont pas concluantes[140] - [141] - [142] - [143]. Le mécanisme par lequel la caféine est inversement corrélée à cette maladie demeure un mystÚre. Chez les modÚles animaux, les chercheurs ont montré, sans pouvoir l'expliquer, que la caféine peut prévenir la perte de cellules nerveuses dopaminergiques que l'on observe dans la maladie de Parkinson[144].

Décaféination

L'extraction de cafĂ©ine est un procĂ©dĂ© industriel courant qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© selon trois voies :

  1. Extraction par un solvant organique ;
  2. Extraction par un fluide supercritique (du dioxyde de carbone) ;
  3. Extraction Ă  l'eau.

La premiĂšre mĂ©thode, qui a Ă©tĂ© utilisĂ©e pendant des annĂ©es, tend Ă  ĂȘtre remplacĂ©e par la deuxiĂšme pour des raisons sanitaires (traces rĂ©siduelles de solvants), d'impact sur l'environnement, de coĂ»t et de saveur. La derniĂšre est la moins efficace et peut dĂ©naturer le goĂ»t.

Un cafĂ© dit « dĂ©cafĂ©inĂ© » ne l'est en fait pas totalement ; pour la plupart des marques, cinq Ă  dix tasses de cafĂ© « dĂ©cafĂ©inĂ© » procurent une dose de cafĂ©ine Ă©quivalente Ă  celle de deux tasses de cafĂ© cafĂ©inĂ©, selon une Ă©tude nord-amĂ©ricaine qui a testĂ© les cafĂ©s de neuf marques par chromatographie en phase gazeuse : hormis une marque, toutes contenaient de 8,6 mg Ă  13,9 mg de cafĂ©ine. Selon le Dr Mark S. Gold, professeur de psychiatrie Ă  l'universitĂ© de Floride, cette quantitĂ© est suffisante pour provoquer une dĂ©pendance physique au cafĂ© chez certains consommateurs[145] - [146].

Extraction par des solvants organiques

C'est le procédé classique qui repose sur la solubilité différentielle (coefficient de partage) de la caféine. La caféine du café est dissoute dans le solvant organique, généralement un solvant chloré (chloroforme, trichloréthylÚne ou dichlorométhane) ou le benzÚne, qui est ensuite éliminé par distillation. Des solvants organiques tels que l'acétate d'éthyle présentent bien moins de risques pour la santé et l'environnement que les solvants aromatiques et chlorés utilisés par le passé.

Extraction au dioxyde de carbone supercritique

Le dioxyde de carbone fluide supercritique est un excellent solvant apolaire pour la cafĂ©ine et, de plus, il est plus sain que les solvants organiques synthĂ©tiques. Le processus d'extraction est le suivant : le CO2 est forcĂ© Ă  passer au travers des grains de cafĂ© Ă  des tempĂ©ratures supĂ©rieures Ă  31,1 °C et des pressions supĂ©rieures Ă  73 atm. Sous ces conditions le CO2, qui est dans un Ă©tat supercritique, a les propriĂ©tĂ©s d'un gaz, ce qui lui permet de pĂ©nĂ©trer profondĂ©ment dans les grains de cafĂ©, mais a Ă©galement celles d'un liquide qui dissout 97-99 % de la cafĂ©ine. Le CO2 chargĂ© de cafĂ©ine passe ensuite au travers d'un jet d'eau sous haute pression pour en retirer la cafĂ©ine. La cafĂ©ine peut enfin ĂȘtre isolĂ©e par adsorption sur charbon activĂ©, par distillation, recristallisation ou osmose inverse[147].

Extraction Ă  l'eau

Les grains de cafĂ© sont mis Ă  tremper dans l'eau. Cette eau, qui ne contient pas seulement de la cafĂ©ine mais Ă©galement beaucoup d'autres composĂ©s qui participent au goĂ»t du cafĂ©, est ensuite passĂ©e Ă  travers du charbon activĂ©, qui retient la cafĂ©ine. L'eau peut ensuite ĂȘtre remise avec les grains puis Ă©vaporĂ©e, ce qui laisse un cafĂ© dĂ©cafĂ©inĂ© dotĂ© d'un bon arĂŽme[147].

La caféine retirée est commercialisée comme ingrédient de sodas ou comme base de comprimés de caféine vendus sans ordonnance.

Religion

Certains adeptes de l'Église de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours[148] (Mormons), de l'Église adventiste du septiĂšme jour, de l'Église de Dieu restaurĂ©e et de la Science chrĂ©tienne[149] Ă©vitent de consommer de la cafĂ©ine ou n'en consomment pas du tout, arguant que Dieu est opposĂ© Ă  un usage non mĂ©dical de substances psychoactives ou, pour les adventistes, que la consommation d'une substance pouvant avoir des effets nĂ©fastes sur la santĂ© n'est pas compatible avec le respect du corps que les chrĂ©tiens devraient avoir. Les hindous vaishavistes s'abstiennent gĂ©nĂ©ralement de consommer de la cafĂ©ine allĂ©guant qu'elle trouble l'esprit et hyperstimule les sens. Pour ĂȘtre initiĂ© par un guru, on doit ne pas avoir consommĂ© de cafĂ©ine (de mĂȘme pour l'alcool, la nicotine et d'autres drogues) pendant au moins une annĂ©e.

Notes et références

  1. CAFEINE, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « DrugBank: Caffeine (DB00201) » (consulté le ).
  4. (en) « Caffeine », sur ESIS (consulté le 22 juin 2009).
  5. « CAFFEINE » dans la base de données Hazardous Substances Data Bank (consulté le 3 octobre 2009).
  6. « CAFFEINE » dans la base de données Hazardous Substances Data Bank, consulté le 16 juillet 2012.
  7. EntrĂ©e « Caffeine Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nĂ©cessaire).
  8. (en) « Caffeine », sur NIST/WebBook.
  9. « Caffeine », sur reciprocalnet.org (consulté le ).
  10. Numéro index 613-086-00-5 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du rÚglement CE no 1272/2008 (16 décembre 2008).
  11. UCB, université du Colorado.
  12. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Évaluations Globales de la CancĂ©rogĂ©nicitĂ© pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant Ă  leur cancĂ©rogĂ©nicitĂ© pour l'Homme » (version du 9 dĂ©cembre 2008 sur Internet Archive).
  13. (en) Josef M. Peters, « Factors Affecting Caffeine Toxicity: A Review of the Literature », The Journal of Clinical Pharmacology and the Journal of New Drugs, vol. 7, no 3,‎ , p. 131–141 (lire en ligne [PDF]).
  14. (en) « Caféine », sur ChemIDplus, consulté le 22 juin 2009.
  15. N L Benowitz, « Clinical Pharmacology of Caffeine », Annual Review of Medicine, vol. 41, no 1,‎ , p. 277–288 (ISSN 0066-4219, DOI 10.1146/annurev.me.41.020190.001425, lire en ligne, consultĂ© le ) :
    « The rate of metabolism is variable, with half-lives ranging from 2 to 12 hr in healthy adults. On average, the half-lives are 4-6 hr, with shorter half-lives in smokers and longer half-lives in people with chronic' liver disease or in pregnant women. »
  16. The Harvard Crimson.
  17. (en) H. Huddart, Caffeine-induced activation of contraction in stick insect skeletal muscle, University of Lancaster, Angleterre, 1969.
  18. Alexandra Coelho, RĂŽle des Cytochromes P450 dans la perception sensorielle et le mĂ©tabolisme de la cafĂ©ine chez Drosophila melanogaster, « 4.1.1- Effets de la cafĂ©ine chez les mammifĂšres », 25 septembre 2014, Centre des Sciences du GoĂ»t et de l’Alimentation UMR 6265 CNRS, 1324 INRA, universitĂ© de Bourgogne.
  19. P. Etevenon, P. PĂ©ron-Magnen, S. Guillou, M. Toussaint, B. GuĂ©guen, P. Deniker, H. Loo et E. Zarifian, A pharmacological model of « cerebral local activation »: EEG Cartography of Caffeine Effects in Normals. 171-180, dans Functional Brain Imaging, G. Pfurtscheller et F.H. Lopes Da Silva, Éds., Hans Huber, Bern, 1988.
  20. P. Etevenon, P. Péron-Magnan, S. Guillou, M. Toussaint, B. Gueguen, J.P. Boulenger, P. Deniker, H. Loo. Caféine et cartographie EEG : effets d'une tùche visio-spatiale chez des volontaires sains. Stratégie d'analyse des données électro -pharmacologiques multi-voies et multi-sujets, Neurophysiologie Clinique, Clinical Neurophysiology, 18, 355-367, 1988.
  21. (en) P. M. Frischknecht, J. Urmer-Dufek et T. W. Baumann, « Purine formation in buds and developing leaflets of Coffea arabica: expression of an optimal defence strategy? », Phytochemistry, vol. 25, no 3,‎ , p. 613–616 (rĂ©sumĂ©).
  22. (en) J. A. Nathanson, « Caffeine and related methylxanthines: possible naturally occurring pesticides », Science, vol. 226, no 4671,‎ , p. 184–187 (rĂ©sumĂ©).
  23. (en) T. W. Baumann et H. Gabriel, « Metabolism and excretion of caffeine during germination of Coffea arabica L. », Plant and Cell Physiology, vol. 25, no 8,‎ , p. 1431–1436 (rĂ©sumĂ©).
  24. (en) R. Matissek, « Evaluation of xanthine derivatives in chocolate: nutritional and chemical aspects », European Food Research and Technology, vol. 205, no 3,‎ , p. 175–184 (ISSN 1431-4630, rĂ©sumĂ©).
  25. (en) « Does Yerba Maté Contain Caffeine or Mateine? or, Does Mateine Exist? », sur erowid.org.
  26. (en) « PubChem: mateina », NCBI.
  27. (en) « PubChem: guaranine », NCBI.
  28. (en) Gene A. Spiller (dir.), D. A. Balentine, M. E. Harbowy et H. N. Graham, Caffeine, CRC Press, , 374 p. (ISBN 978-0-8493-2647-9, lire en ligne), chap. 3 (« Tea: the Plant and its Manufacture; Chemistry and Consumption of the Beverage »), p. 45-47.
  29. (en) « Caffeine », International Coffee Organization.
  30. (en) Daniel, « Coffee and Caffeine FAQ: Does dark roast coffee have less caffeine than light roast? », coffeefaq.com.
  31. (en) « All About Coffee: Caffeine Level », Jeremiah's Pick Coffee Co.
  32. (en) V Marks et J.F. Kelly, « Absorption of caffeine from tea, coffee, and coca cola. », The Lancet, vol. 301, no 7807,‎ , p. 827.
  33. (en) « Caffeine in tea vs. steeping time ».
  34. (en) C. F. Haskell et al., « A double-blind, placebo-controlled, multi-dose evaluation of the acute behavioural effects of guaranĂĄ in humans », J. Psychopharmacol., vol. 21, no 1,‎ , p. 65–70 (rĂ©sumĂ©).
  35. (en) H. J. Smit et al., « Methylxanthines are the psycho-pharmacologically active constituents of chocolate », Psychopharmacology, vol. 176, nos 3-4,‎ , p. 412–419 (PMID 15549276).
  36. (en) « Caffeine Accessories », ThinkGeek.
  37. (en) « Does caffeinated soap really work? », Erowid.
  38. (en) Sanford Bolton et Gary Null, « Caffeine: Psychological Effects, Use and Abuse », Orthomolecular Psychiatry, vol. 10, no 3,‎ , p. 202–211 (lire en ligne [PDF]).
  39. « Vous connaissez
 La cafĂ©ine », CAMH.
  40. « Le cacao contient-il de la caféine ? », Food-Info.net.
  41. (en) D. K. Bempong et al., « The Xanthine Content of GuaranĂĄ and Its Preparations », Pharmaceutical Biology, vol. 31, no 3,‎ , p. 175-181 (ISSN 1744-5116, rĂ©sumĂ©).
  42. « Noix de kola », Brunet.
  43. « Théine et Caféine », Admirable Tea.
  44. « Yerba maté », PasseportSanté.net.
  45. (en) « Caffeine Content of Food and Drugs », Center for Science in the Public Interest (version du 14 juin 2007 sur Internet Archive).
  46. (en) « Caffeine Content of Beverages, Foods, & Medications », Erowid.
  47. Thés noirs et verts contiennent de la caféine, dans des proportions quasiment équivalentes « Le thé contient-il de la caféine ? », Food-Info.net.
  48. (en) Antonio Escohotado et Ken Symington, A Brief History of Drugs : From the Stone Age to the Stoned Age, Park Street Press, , 168 p. (ISBN 0-89281-826-3, présentation en ligne).
  49. (en) Kit Boey Chow et Ione Kramer, All the tea in China, China Books, , 187 p. (ISBN 0-8351-2194-1, lire en ligne), p. 1.
  50. (en) John C. Evans, Tea in China : The History of China's National Drink, New York/Westport (Conn.)/London, Greenwood Press, , 169 p. (ISBN 0-313-28049-5).
  51. (en) Yu Lu, The Classic of Tea : Origins & Rituals, Ecco Press, , 177 p. (ISBN 0-88001-416-4, présentation en ligne).
  52. HélÚne Desmet-Grégoire, « L'introduction du café en France au XVIIe siÚcle » [PDF], sur http://www.revues-plurielles.org, Association des Revues plurielles, (consulté le ).
  53. (en) Coffee, EncyclopĂŠdia Britannica, .
  54. (en) L. T. Benjamin et al., « Coca-Cola, caffeine, and mental deficiency: Harry Hollingworth and the Chattanooga trial of 1911 », Journal of the history of the behavioral sciences, vol. 27, no 1,‎ , p. 42–55 (rĂ©sumĂ©).
  55. (en) Charles M. Hudson, Black drink : A native american tea, Athens, Georgia, University of Georgia Press, , 175 p. (ISBN 0-8203-2696-8, lire en ligne), p. 6.
  56. U.S. agency warns against caffeine powder — unregulated and lethal at a teaspoon — after high school wrestler’s sudden death, Associated Press, 19 juillet 2014 (consultĂ© le 19 juillet 2014).
  57. Sinija V.R. et Mishra H.N., « FT-NIR spectroscopy for caffeine estimation in instant green tea powder and granules », LWT-Food Science and Technology, 2009, 42(5):998-1002.
  58. Gudas V.V., Reed M.A., Russell M.P., Schnell P.G., Tyrpin H.T. et Witkewitz D.L. (2000), U.S. Patent No. 6,165,516. Washington, DC: U.S. Patent and Trademark Office.
  59. Sacchetti C., Artusi M., Santi P. et Colombo P., « Caffeine microparticles for nasal administration obtained by spray drying », International Journal of Pharmaceutics, 2002, 242(1):335-339, résumé).
  60. (en) « caffeine », Dictionary.com.
  61. (en) Bennett Alan Weinberg et Bonnie K. Bealer, The world of caffeine : the science and culture of the world's most popular drug, London/New York, Routledge, , 394 p. (ISBN 0-415-92722-6, lire en ligne), xviii-xix.
  62. (en) Hj. Théel, « The Nobel Prize in Chemistry 1902 », The Nobel Foundation 1902.
  63. (en) Simon Tilling, « Crystalline Caffeine », Bristol University.
  64. (en) Ted Wilson et Norman J. Temple, Beverages in Nutrition and Health, Totowa, Humana Press, , 427 p. (ISBN 1-58829-173-1, lire en ligne), chap. 12 (« Caffeine and Health »), p. 172.
  65. (en) Geoffrey Burchfield, « What's your poison: caffeine », Australian Broadcasting Corporation, .
  66. (en) University of Florida, « Decaffeinated Coffee Is Not Caffeine-free, Experts Say », ScienceDaily.
  67. (en) Richard Lovett, « Coffee: The demon drink? », New Scientist, no 2518,‎ (rĂ©sumĂ©).
  68. (en) A. Nehlig et al., « Caffeine and the central nervous system: Mechanisms of action, biochemical, metabolic, and psychostimulant effects », Brain Res. Rev., vol. 17, no 2,‎ , p. 139–170 (PMID 1356551).
  69. (en) A. M. Arnaud, « The pharmacology of caffeine », Prog. Drug Res., vol. 31,‎ , p. 273.
  70. (en) A. Liguori et al., « Absorption and subjective effects of caffeine from coffee, cola and capsules », Pharmacol. Biochem. Behav., vol. 58, no 3,‎ , p. 721–726 (rĂ©sumĂ©).
  71. (en) R. Newton et al., « Plasma and salivary pharmacokinetics of caffeine in man », European Journal of Clinical Pharmacology, Springer, vol. 21, no 1,‎ , p. 45-52 (lire en ligne [PDF]).
  72. (en) J. R. Graham, « Rectal use of ergotamine tartrate and caffeine for the relief of migraine », N. Engl. J. Med., vol. 250, no 22,‎ , p. 936–938 (rĂ©sumĂ©).
  73. (en) H. B. BrĂždbaek et P. Damkier, « The treatment of hyperemesis gravidarum with chlorobutanol-caffeine rectal suppositories in Denmark: practice and evidence », Ugeskr. Laeg., vol. 169, no 22,‎ , p. 2122–2123 (rĂ©sumĂ©).
  74. (en) F. P. Meyer et al., « Time course of inhibition of caffeine elimination in response to the oral depot contraceptive agent Deposiston. Hormonal contraceptives and caffeine elimination », Zentralbl Gynakol, vol. 113, no 6,‎ , p. 297–302 (rĂ©sumĂ©).
  75. (en) W. Ortweiler et al., « Determination of caffeine and metamizole elimination in pregnancy and after delivery as an in vivo method for characterization of various cytochrome p-450 dependent biotransformation reactions », Biomed. Biochim. Acta, vol. 44, nos 7–8,‎ , p. 1189-1199 (rĂ©sumĂ©).
  76. « Caffeine », DrugBank, University of Alberta, (consulté le )
  77. (en) Springhouse, Physician's Drug Handbook, Lippincott Williams & Wilkins, , 1325 p. (ISBN 978-1-58255-396-2 et 1-58255-396-3, présentation en ligne).
  78. (en) « Caféine », The Pharmacogenetics and Pharmacogenomics Knowledge Base.
  79. (en) G. Fisone et al., « Caffeine as a psychomotor stimulant: mechanism of action », Cellular and Molecular Life Sciences, vol. 61, nos 7–8,‎ , p. 857–872 (ISSN 1420-9071, rĂ©sumĂ©).
  80. (en) S. Latini et F. Pedata, « Adenosine in the central nervous system: release mechanisms and extracellular concentrations », J. Neurochem., vol. 79, no 3,‎ , p. 463–484 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne [PDF]).
  81. (en) P. B. Dews, Caffeine : Perspectives from Recent Research, Springer-Valerag, , 260 p. (ISBN 978-0-387-13532-8).
  82. (en) J. E. James et M. A. Keane, « Caffeine, sleep and wakefulness: implications of new understanding about withdrawal reversal », Human Psychopharmacology-Clinical and Experimental, vol. 22, no 8,‎ , p. 549-558 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne [PDF]).
  83. (en) « Caffeine (Systemic) », MedlinePlus (version du 23 février 2007 sur Internet Archive).
  84. (en) J. L. Ivy et al., « Influence of caffeine and carbohydrate feedings on endurance performance », Med. Sci. Sports, vol. 11, no 1,‎ , p. 6–11 (rĂ©sumĂ©).
  85. (en) T. E. Graham et L. L. Spriet, « Performance and metabolic responses to a high caffeine dose during prolonged exercise », J. Appl. Physiol., vol. 71, no 6,‎ , p. 2292–2298 (rĂ©sumĂ©).
  86. (en) I. Trice et E. M. Haymes, « Effects of caffeine ingestion on exercise-induced changes during high-intensity, intermittent exercise », Int. J. Sport Nutr., vol. 5, no 1,‎ , p. 37–44 (rĂ©sumĂ©).
  87. (en) « Fecal incontinence », National Institutes of Health.
  88. (en) R. J. Maughan et J. Griffin, « Caffeine ingestion and fluid balance: a review. », J. Human Nutrition Dietetics, vol. 16, no 6,‎ , p. 411–420 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne [PDF]).
  89. (en) « Headache Triggers: Caffeine », WebMD, .
  90. (en) R. Noever et al., « Using spider-web patterns to determine toxicity », NASA Tech. Briefs, vol. 19, no 4,‎ , p. 82 (rĂ©sumĂ©).
  91. (en) R. M. Green et G. L. Stiles, « Chronic caffeine ingestion sensitizes the A1 adenosine receptor-adenylate cyclase system in rat cerebral cortex », J. Clin. Invest., vol. 77, no 1,‎ , p. 222–227 (lire en ligne [PDF]).
  92. (en) S. G. Holtzman et al., « Role of adenosine receptors in caffeine tolerance », J. Pharmacol. Exp. Ther., vol. 256, no 1,‎ , p. 62–68 (rĂ©sumĂ©).
  93. (en) Roland R. Griffiths, Geoffrey K. Mumford, « Caffeine - A Drug of Abuse? », .
  94. (en) « Information About Caffeine Dependence », Johns Hopkins Bayview Medical center.
  95. Jean-Pierre de Mondenard, Dictionnaire du dopage, Issy-les-Moulineaux, Masson, , 1237 p. (ISBN 2-294-00714-X, lire en ligne), p. 189.
  96. (en) « Health risks of Stimulants », Healthandgoodness.com (consulté le ).
  97. (en) L. M. Juliano et R. R. Griffiths, « A critical review of caffeine withdrawal: empirical validation of symptoms and signs, incidence, severity, and associated features », Psychopharmacology, vol. 176, no 1,‎ , p. 1–29 (rĂ©sumĂ©).
  98. (en) J. Sawynok, « Pharmacological rationale for the clinical use of caffeine », Drugs, vol. 49, no 1,‎ , p. 37–50 (rĂ©sumĂ©).
  99. (en) D. C. Mackay et J. W. Rollins, « Caffeine and caffeinism », Journal of the Royal Naval Medical Service, vol. 75, no 2,‎ , p. 65–67 (rĂ©sumĂ©).
  100. (en) J. E. James et K. P. Stirling, « Caffeine: A Survey of Some of the Known and Suspected Deleterious Effects of Habitual Use », British Journal of Addiction, vol. 78, no 3,‎ , p. 251–258 (rĂ©sumĂ©).
  101. (en) C. L. Leson et al., « Caffeine overdose in an adolescent male », J. Toxicol. Clin. Toxicol., vol. 26, nos 5-6,‎ , p. 407–415 (rĂ©sumĂ©).
  102. (en) J. Frey Rebecca, « Caffeine-related disorders », Encyclopedia of Mental Disorders.
  103. (en) « Gastroesophageal Reflux Disease (GERD) », Cedars-Sinai.
  104. (en) « Sec. 182.1180 Caffeine. », U.S. Code of Federal Regulations, U.S. Office of the Federal Register.
  105. (en) American Psychiatric Association, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, American Psychiatric Association, , 4e éd., 943 p. (ISBN 0-89042-025-4, présentation en ligne).
  106. (en) « Caffeine overdose », MedlinePlus.
  107. (en) Y. Kamijo et al., « Severe rhabdomyolysis following massive ingestion of oolong tea: caffeine intoxication with coexisting hyponatremia », Veterinary and Human Toxicology, vol. 41, no 6,‎ , p. 381–383 (rĂ©sumĂ©).
  108. « Le thé contient-il de la caféine ? », Food-Info.net.
  109. Arditti J., Bourdon J.H., Spadari M., de Haro L., Richard N. et Valli M. (2002), Ma Huang, Du complément alimentaire à l'abus, Acta Clinica Belgica, 57 (supplement1), 34-36.
  110. (en) S. Kerrigan et T. Lindsey, « Fatal caffeine overdose: two case reports », Forensic Sci. Int., vol. 153, no 1,‎ , p. 67–69 (lire en ligne [PDF]).
  111. (en) P. Holmgren et al., « Caffeine fatalities — four case reports », Forensic Sci. Int., vol. 139, no 1,‎ , p. 71–73 (lire en ligne [PDF]).
  112. (en) I. Walsh et al., « Near-fatal caffeine intoxication treated with peritoneal dialysis », Pediatr. Emerg. Care, vol. 3, no 4,‎ , p. 244–249 (rĂ©sumĂ©).
  113. (en) R. M. Mrvos et al., « Massive caffeine ingestion resulting in death », Vet. Hum. Toxicol., vol. 31, no 6,‎ , p. 571–572 (rĂ©sumĂ©).
  114. (en) Lester M. Haddad, Michael W. Shannon et James F. Winchester, Clinical Management of Poisoning and Drug Overdose, Saunders, , 3e éd., 1257 p. (ISBN 0-7216-6409-1, présentation en ligne).
  115. (en) J. A. Greenberg et al., « Caffeinated beverage intake and the risk of heart disease mortality in the elderly: a prospective analysis », American Journal of Clinical Nutrition, vol. 85, no 2,‎ , p. 392–398 (lire en ligne [PDF]).
  116. (en) M. E. Han et al., « Inhibitory effects of caffeine on hippocampal neurogenesis and function », Biochem. Biophys. Res. Commun., vol. 356, no 4,‎ , p. 976–980 (rĂ©sumĂ©).
  117. (en) « Caffeine clue to better memory », BBC News.
  118. (en) Tudor Raiciu, « Caffeine Boosts Short-Time Memory », Softpedia.
  119. (en) V. E. Lesk et S. P. Womble, « Caffeine, priming, and tip of the tongue: evidence for plasticity in the phonological system », Behavioral Neuroscience, vol. 118, no 2,‎ , p. 453–461 (rĂ©sumĂ©).
  120. (en) Rita Rubin, « New studies, different outcomes on caffeine, pregnancy », USA TODAY.
  121. (en) « Kaiser Permanente Study Shows Newer, Stronger Evidence that Heavy Caffeine During Pregnancy Increases Miscarriage Risk », Kaiser Permanente.
  122. (en) « Food Standards Agency publishes new caffeine advice for pregnant women », Food Standards Agency.
  123. (en) Danielle Dellorto, « Study: Caffeine may boost miscarriage risk », CNN.
  124. Romain Loury (2013), BrÚve intitulée Les bébés caféinés naissent plus petits; Journal de l'environnement, 2013-02-27.
  125. Verena Sengpiel et al. (2013), Maternal caffeine intake during pregnancy is associated with birth weight but not with gestational length: results from a large prospective observational cohort study, BMC Medicine, 2013, 11:42, DOI 10.1186/1741-7015-11-42 ; open access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0).
  126. (en) CARE Study Group, « Maternal caffeine intake during pregnancy and risk of fetal growth restriction: a large prospective observational study », BJM, vol. 337,‎ , p. 1334-1338 (lire en ligne [PDF]).
  127. (en) B. H. Bech et al., « Effect of reducing caffeine intake on birth weight and length of gestation: randomised controlled trial », BJM, vol. 334,‎ , p. 409-412 (lire en ligne [PDF]).
  128. Ling-Wei Chen, Yi Wu, Nithya Neelakantan et Mary Foong-Fong Chong, « Maternal caffeine intake during pregnancy is associated with risk of low birth weight: a systematic review and dose-response meta-analysis », BMC Medicine, vol. 12,‎ , p. 174 (ISSN 1741-7015, DOI 10.1186/s12916-014-0174-6)
  129. (en) Carla G. Silva, Christine MĂ©tin, Walid Fazeli et Nuno J. Machado, « Adenosine Receptor Antagonists Including Caffeine Alter Fetal Brain Development in Mice », Science Translational Medicine, vol. 5, no 197,‎ , p. 197ra104–197ra104 (ISSN 1946-6234 et 1946-6242, PMID 23926202, DOI 10.1126/scitranslmed.3006258, lire en ligne, consultĂ© le )
  130. Walid Fazeli, Stefania Zappettini, Stephan Lawrence Marguet et Jasper Grendel, « Early-life exposure to caffeine affects the construction and activity of cortical networks in mice », Experimental Neurology, vol. 295,‎ , p. 88–103 (DOI 10.1016/j.expneurol.2017.05.013)
  131. (en) Mark A. Klebanoff et Sarah A. Keim, « Maternal Caffeine Intake During Pregnancy and Child Cognition and Behavior at 4 and 7 Years of Age », American Journal of Epidemiology, vol. 182, no 12,‎ , p. 1023–1032 (ISSN 0002-9262, DOI 10.1093/aje/kwv136, lire en ligne, consultĂ© le )
  132. (en) Jonathan Y. Bernard, Barbara Heude et CĂ©dric GalĂ©ra, « Re: Maternal Caffeine Intake During Pregnancy and Child Cognition and Behavior at 4 and 7 Years of Age », American Journal of Epidemiology, vol. 183, no 9,‎ , p. 871–872 (ISSN 0002-9262, DOI 10.1093/aje/kww027)
  133. CĂ©dric GalĂ©ra, Jonathan Y. Bernard, Judith van der Waerden et Manuel-Pierre Bouvard, « Prenatal Caffeine Exposure and Child IQ at Age 5.5 Years: The EDEN Mother-Child Cohort », Biological Psychiatry, vol. 80, no 9,‎ , p. 720–726 (DOI 10.1016/j.biopsych.2015.08.034)
  134. (en) Roxanne Khamsi, « Caffeine boosts breathing in premature infants », New Scientist.
  135. (en) B. Schmidt et al., « Caffeine therapy for apnea of prematurity », N. Engl. J. Med., vol. 354, no 20,‎ , p. 2112–2121 (lire en ligne).
  136. (en) B. Schmidt et al., « Long-Term Effects of Caffeine Therapy for Apnea of Prematurity », N. Engl. J. Med., vol. 357, no 19,‎ , p. 1893–1902 (lire en ligne).
  137. (en) B. Schmidt, « Methylxanthine Therapy for Apnea of Prematurity: Evaluation of Treatment Benefits and Risks at Age 5 Years in the International Caffeine for Apnea of Prematurity (CAP) Trial », Neonatology, vol. 88, no 3,‎ , p. 208–213 (rĂ©sumĂ©).
  138. (en) « Fact or fiction: Common diet myths dispelled », MSNBC.
  139. (en) Steven Dowshen, « Caffeine and Your Child », KidsHealth.
  140. (en) Kate Wong, « Caffeine May Protect Against Parkinson's », Scientific American.
  141. (en) G. Webster Ross et al., « Association of Coffee and Caffeine Intake With the Risk of Parkinson Disease », Journal of American Medical Association, vol. 283, no 20,‎ , p. 2674-2679 (lire en ligne).
  142. (en) « Does Drinking Coffee Prevent Parkinson's Disease? ».
  143. (en) « Effects of Coffee and Tea on Parkinson's Disease », About.com.
  144. (en) Tania Zeigler, « New Findings About Parkinson's Disease: Coffee and Hormones Don't Mix », National Institute of Neurological Disorders and Stroke.
  145. « Le café décaféiné contient encore de la caféine », Lavoisier
  146. (en) Denise Trunk, « UF experts: Decaffeinated coffee is not caffeine-free », université de Floride.
  147. (en) Fred Senese, « How is coffee decaffeinated? », General Chemistry Online.
  148. (en) Priesthood Bulletin, février 1972, p. 4.
  149. (en) « Avoid or moderate using alcohol, others », Voices of Faith, The E.W. Scripps Co.

Voir aussi

Ouvrages

  • (en) Bennett Alan Weinberg et Bonnie K. Bealer, The world of caffeine : the science and culture of the world's most popular drug, London/New York, Routledge, , 394 p. (ISBN 0-415-92722-6, prĂ©sentation en ligne).
  • (en) Ted Wilson et Norman J. Temple, Beverages in Nutrition and Health, Totowa, Humana Press, , 427 p. (ISBN 1-58829-173-1, prĂ©sentation en ligne).
  • (en) P.B. Dews, Caffeine : Perspectives from Recent Research, Springer-Valerag, , 260 p. (ISBN 978-0-387-13532-8, prĂ©sentation en ligne).

Liens externes

Informations générales

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.