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Chronologie de l'Alsace annexée (1939-1945)

Cette chronologie de l'Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale, liste les principaux événements qui se sont déroulés pendant l'annexion de la région par le Troisième Reich ou qui en découlent.

Contexte

Après la défaite de la France, l’Alsace est annexée de facto, le , au territoire allemand, par un décret d'Adolf Hitler dont la publication fut interdite, pour former le « Gau Oberrhein » (Gau du Rhin supérieur) . Le territoire est placé sous l’autorité du Gauleiter Robert Wagner au sein du Gau Baden-Elsass. (Alsace et pays de Bade)[1].

Le Reich annexe l'Alsace française de facto et non de jure. Le système administratif et les lois allemandes sont mis en place, en violation formelle des clauses de l'armistice du 22 juin 1940, et ce, malgré les protestations écrites du gouvernement de Vichy, auprès de la Commission de Wiesbaden, formulées en et et restées sans réponse[1].

Germanisation et nazification

Le Gauleiter Robert Wagner, compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, va mettre en Ĺ“uvre une politique basĂ©e sur la terreur. Le FĂĽhrer lui demande de germaniser et nazifier l'Alsace en 10 ans, Robert Wagner dĂ©clare qu'il le fera en cinq. Rapidement, le nom des rues, des familles et les prĂ©noms sont germanisĂ©s. Les associations existantes sont supprimĂ©es (scoutismes, sportives, humanitaires…) et remplacĂ©es par les organisations dĂ©pendantes du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Le Français et tout ce qui touche Ă  la France est interdit. Puis viennent les expulsions des indĂ©sirables : juifs, populations originaires d'Afrique du nord, les Tziganes, les francophiles, les cadres, les communistes et les Français arrivĂ©s après le dont les biens sont mis sous sĂ©questre. Les cadres et les hauts fonctionnaires viennent d'Allemagne ou sont des autonomistes alsaciens. Les fonctionnaires alsaciens (policier, instituteurs…) sont envoyĂ©s en stage en Allemagne pour ĂŞtre « rĂ©Ă©duquĂ©s »[2].

Le Camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck est créé pour rééduquer les récalcitrants. À quelques kilomètres, le Camp de concentration de Natzweiler-Struthof voit le jour. Il est le seul sur le territoire français.

RĂ©sistance

La résistance alsacienne existe. Elle prend une forme différente de celle du reste de la France car, la plupart des hommes en âge de porter les armes sont soit évadés de la région, pas rentrés de l'évacuation de 1939 ou à partir d' incorporés de force. De ce fait, les femmes sont très actives dans les filières d'évasion comme celle de l'Équipe Pur Sang. Ces filières se constituent dès 1940, avec la présence de nombreux prisonniers de guerre (PG), attendant dans la région leur internement dans les Oflag et Stalag en construction en Allemagne. Souvent détruites, elles existent pendant toute la guerre[2].

La première organisation à voir le jour, est la Septième colonne d'Alsace (réseau Martial) qui ne sera jamais détruite par les Allemands. Elle travaille au profit de Vichy et Londres. Elle crée des unités de combats, les Groupes mobiles d'Alsace, avec les Alsaciens-Mosellans réfugiés en zone libre, Suisse et des Vosgiens[3].

Deux autres organisations d'envergure voient le jour, celle du docteur vétérinaire Charles Bareiss et dans le domaine syndical celle de Georges Wodli[3].

Les renseignements de l'armée d'armistice ont deux branches du réseau Kléber : Saturne et Uranus[2].

Enfin, les jeunes, souvent mineurs, comme ceux du Front de la jeunesse alsacienne (FJA), de la Légion C 40, de la Main noire et de Feuille de lierre, s'organisent spontanément pour lutter contre la germanisation et la nazification de la région. Dans le reste de la France, de nombreux Alsaciens réfugiés ou évadés d'Alsace et de la Wehrmacht rejoignent la Résistance et participent aux combats de la Libération[3].

La Libération

L'Alsace est la dernière région de France à être libérée. Les premières troupes alliées entrent depuis la trouée de Belfort. Les Allemands se replient et tiennent la poche de Colmar ainsi que le nord de la région[3].

Strasbourg est libérée par une charge, depuis le massif des Vosges, de la 2e DB. Lors de l'opération Nordind, les Allemands tentent de reprendre la ville qui résiste, dans un premier temps grâce aux FFIA[Notes 1], à une compagnie de gardes républicains et quelques éléments de l'armée française[2].

Avant l'annexion

FĂ©vrier

Avril

Mai

  • : les autoritĂ©s françaises rĂ©alisent un exercice de mise sur pied des centres de recueil du plan d'Ă©vacuation de la population civile des futures zones de combat.
  • : le pasteur germanophile et autonomiste, Carl Maurer est arrĂŞtĂ©.

Septembre

Octobre

  • les leaders de l'autonomisme alsacien-lorrain sont arrĂŞtĂ©s et transfĂ©rĂ©s Ă  la prison militaire de Nancy, d'oĂą leur surnom de Nanziger (« NancĂ©iens »).
  • : Charles Roos, chef du parti autonomiste Unabhängige Landespartei, est condamnĂ© Ă  mort pour « espionnage au profit de l'ennemi ».

Novembre

FĂ©vrier

Mai

Juin

L'annexion de fait

1940

Juillet

  • un groupe d'adolescents, de 13 Ă  16 ans, crĂ©ent la LĂ©gion C 40, un groupe de renseignement et de sabotage.

Août

Septembre

Octobre

  • : la Gestapo expulse d'Alsace 31 familles du village de Riedisheim.
  • : première grande parade militaire organisĂ©e par les autoritĂ©s nazies Ă  Strasbourg.
  • : le Gauleiter Robert Wagner prononce son premier grand discours public dans le vaste hall du marchĂ© de l'ancienne gare de Strasbourg.
  • : Ă  Clairvivre, l'hĂ´pital des rĂ©fugiĂ©s Alsaciens-Lorrains ouvre ses portes. La nouvelle est annoncĂ©e dans la presse locale.

Novembre

  • : les cours de la facultĂ© des lettres de Strasbourg, repliĂ©e Ă  Clermont-Ferrand, dĂ©butent.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant impĂ©rativement, Ă  des fins commerciales ou professionnelles, la dĂ©signation des dĂ©partements du Rhin par les termes de pures traductions : Oberrhein (« Haut-Rhin ») et Unterrhein (« Bas-Rhin »), remplacĂ©s par Oberelsass (« Haute-Alsace ») et Unterelsass (« Basse-Alsace »), dĂ©signations territoriales dĂ©jĂ  en vigueur avant 1918.
  • :
    • fondation du groupe de rĂ©sistance d'Eugène Hussmann Ă  Colmar.
    • première publication du journal clandestin L'Alsace - Journal Libre rĂ©digĂ© par Camille Schneider Ă  Strasbourg.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie l'ordonnance suivante :

« Tous les patronymes à consonance française devront être germanisés et les Alsaciens portant des prénoms n'existant pas en Allemagne devront présenter une demande tendant au changement complet de ces prénoms. Tous ces changements devront être en conformité avec l'ordonnance du 2 novembre 1940 décrétant que la langue maternelle de l'Alsacien est l'allemand »

  • : le chef du Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienstes (« service de sĂ©curitĂ© ou BdS Alsace ») Ă  Strasbourg, annonce la dĂ©portation de 18 Alsaciens dans un camp de concentration pour leur attitude publique provocante dans leurs sentiments anti-allemands.
  • : le Gauleiter Robert Wagner nomme Paul Maas maire de Mulhouse.
  • : 9 834 Alsaciens et Alsaciennes sont expulsĂ©s d'Alsace. Ces opĂ©rations continueront jusqu'Ă  la fin de l'annĂ©e 1941.

DĂ©cembre

Janvier

FĂ©vrier

  • : Robert Birgy, le docteur Pierrot, Lucien Braun, Bender et Claude Schmerber fondent la Ligue Nationale d'Alsace (LNA) dont le rĂ´le consiste Ă  maintenir l'esprit français en Alsace et Ă  recenser les patriotes aptes Ă  entrer dans le combat le moment venu.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rĂ©tablissant le droit d'entrĂ©e et de sortie d'Alsace, mais uniquement après l'obtention d'une « autorisation spĂ©ciale ».
  • : Ă  travers toute l'Alsace, le NSDAP, organise plus de 100 manifestations politiques, souvent associĂ©es avec la crĂ©ation de sections locales du Parti.
  • :
    • recensement de la population en Alsace pour connaĂ®tre le nombre exact de personnes non rentrĂ©es.
    • dans le cadre de la journĂ©e de la police allemande, une Listensammlung (« collecte Ă  domicile ») est organisĂ©e.
  • :
    • le Gauleiter Robert Wagner ordonne de rĂ©aliser des chiffons Ă  usage domestique avec les drapeaux français en prĂ©cisant Ă©galement que toute personne trouvĂ©e ensuite en possession d'un drapeau tricolore sera immĂ©diatement envoyĂ©e en camp de concentration.
    • arrĂŞtĂ© du garde des Sceaux du rĂ©gime de Vichy instituant un comitĂ© consultatif pour les affaires d'Alsace et de Lorraine.
  • : le Gauleiter Robert Wagner invite les jeunes Alsaciens, nĂ©s entre 1919 et 1922, Ă  s'engager volontairement dans le Reichsarbeitsdienst (RAD).
  • : par voie de presse, le chef du Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienstes (« service de sĂ©curitĂ© ou BdS Alsace »), Ă  Strasbourg :

« Dans les semaines passées 27 personnes furent arrêtées en Alsace sous l'inculpation de propagation de fausses rumeurs dans le but de semer le trouble parmi la population. Elles furent conduites dans un camp de concentration. Quatre autres personnes furent également arrêtées pour leur manifestation publique d'hostilité envers l'Allemagne »

Mars

Avril

  • : un communiquĂ© est publiĂ© par le Strassburger Neueste Nachrichten :

« Le tribunal correctionnel de Strasbourg, lors de sa troisième séance, a condamné un certain nombre d'Alsaciens ayant apporté leur aide à des prisonniers de guerre malgré l'interdiction, maintes fois répétée, décrétée par le Gauleiter. La plupart des délits se situent dans la région de Haguenau. Des condamnations sévères ont été prononcées. La population est mise en garde qu'à l'avenir elle risquera des peines encore plus sévères »

« Le Tribunal Correctionnel de Strasbourg sous la présidence du docteur Huber, vient de connaître son premier procès en rapport avec l'ordonnance du 30 août 1940, interdisant l'écoute des postes radios étrangers. Six habitants d'un petit village vosgien sont au banc des accusés. Le principal accusé, André H. a été condamné à un an et six mois de réclusion criminelle, les cinq autres accusés à six mois de prison. »

  • : le Tribunal Correctionnel de Strasbourg juge 16 cheminots alsaciens accusĂ©s d'avoir volĂ© des effets et des vivres de la Wehrmacht en gare de Hausbergen. Tous les inculpĂ©s sont condamnĂ©s Ă  des peines relativement minimes, allant d'un an Ă  trois semaines de prison.

Mai

  • :
    • les services des PTT d'Alsace sont absorbĂ©s par les Postes et TĂ©lĂ©graphes du Reich.
    • la monnaie française est entièrement retirĂ©e de la circulation.
    • les cartes postales avec des inscriptions en langue française ne sont plus admises par les services postaux en Alsace.
  • : le Gauleiter Robert Wagner tient un grand discours de propagande au MarchĂ© de l'ancienne gare Ă  Strasbourg, transformĂ© en salle des fĂŞtes.
  • :
    • devant l'Ă©chec du recrutement de volontaires d'alsaciens pour le Reicharbeitsdienst (RAD)[Notes 6], le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance le rendant obligatoire pour tous les Alsaciens[Notes 7] de 17 Ă  25 ans.
    • vers 22 heures, alors que le Gauleiter Robert Wagner dĂ®ne Ă  la brasserie Adelshoffen, deux jeunes membres de la Main Noire, Marcel Weinum et Albert Uhlrich, lancent deux grenades Ă  travers le pare-brise de sa voiture qui stationne devant le restaurant.

Juin

  • Alphonse Adam et Robert Kieffer, crĂ©ent un groupe d'Ă©tudiants rĂ©sistants, le Front de la jeunesse alsacienne (FJA).

Juillet

  • :
    • vers 23h30, un cortège de 150 Ă  200 personnes dĂ©filent dans le village d'Hochfelden en chantant des chants français ou du folklore alsacien. Sur le parcours la population tĂ©moigne sa sympathie par des applaudissements.
    • dans les villes et de nombreux villages en Alsace, les rues sont jonchĂ©es de petits drapeaux français et de nombreux tracts portant des slogans antinazi.
  • : Ă  Hochfelden Ă  la suite de la manifestation patriotique pour le 14 juillet, 109 habitants du village sont arrĂŞtĂ©s, interrogĂ©s et transfĂ©rĂ©s au camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck.
  • : Ă  Strasbourg, par une première vague d'arrestation, la Gestapo dĂ©mantèle l'organisation clandestine de la Main Noire.
  • : la Gestapo procède Ă  une seconde vague d'arrestation, plus importante, sur les membres des organisations clandestines de la Main Noire et de Feuille de lierre Ă  Strasbourg et Ă  Illkirch-Graffenstaden.

Août

  • : Ă  Marckolsheim, 13 conscrits pour le Reichsarbeitsdienst (RAD) se cachent et refusent de se prĂ©senter au conseil de rĂ©vision. Ils sont tous arrĂŞtĂ©s dans la soirĂ©e et transfĂ©rĂ©s au camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck.
  • : le camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck comprend 650 dĂ©tenus.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance qui abroge les contrĂ´les pour franchir le Rhin entre l'Alsace et l'Allemagne. DĂ©sormais, les Alsaciens sont libres de circuler dans toute l'Allemagne.
  • : sur les 22 conscrits de la commune d'Ohlungen se prĂ©sentant au conseil de rĂ©vision, 21 refusent de signer un document de reconnaissance de descendance allemande. Ils sont arrĂŞtĂ©s et transfĂ©rĂ©s au camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck.
  • : Ă  Strasbourg, ouverture de la grande exposition Deutsche Wirtschaft Aufbau am Oberrhein (« Le dĂ©veloppement Ă©conomique allemand dans le territoire du Rhin supĂ©rieur ») qui enregistre 110 000 entrĂ©es.

Septembre

Octobre

Novembre

DĂ©cembre

  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance autorisant le Gauleiter Robert Wagner Ă  disposer pour le compte de l'Allemagne de tous les biens français bloquĂ©s en Alsace et d'en faire usage suivant les besoins de l'Ă©conomie de guerre.
  • : la population alsacienne est informĂ©e que l'ordonnance du Reich du , relative Ă  la dĂ©livrance des cartes d'identitĂ© aux citoyens allemands, est applicable en Alsace Ă  compter du . L'Alsacien devient ainsi officiellement Reichsdeutscher.
  • : le jeune Français d'origine polonaise, Ceslav Sieradzki, membre de l'organisation clandestine de la Main Noire, est abattu (Ă  16 ans) par les Allemands au camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rappelant que la France est toujours considĂ©rĂ©e comme un pays ennemi au mĂŞme titre que le Royaume-Uni et l'URSS.
  • : le port des coiffures françaises (bĂ©rets basques…) est dĂ©sormais interdit en Alsace.
  • : le Gauleiter Robert Wagner donne son accord Ă  la direction de la Reichsbahn de Karlsruhe pour que les cheminots alsaciens puissent ĂŞtre dĂ©tachĂ©s jusque dans les zones occupĂ©es de URSS.

Janvier

  • : la carte d'identitĂ© allemande rentre en vigueur en Alsace dont les habitants deviennent de ce fait Reichsdeutsche du point de vue de l'occupant nazi.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rendant obligatoire le service dans les formations de la Hitlerjugend, de tous les Alsaciens âgĂ©s de 10 Ă  18 ans.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance visant les fonctionnaires alsaciens qui prĂ©sentent un « relâchement » dans leur manière de servir l'Allemagne. Ceux qui ne font pas preuve d'un dĂ©vouement sans rĂ©serve Ă  l'Allemagne nationale-socialiste peuvent ĂŞtre relevĂ©s de leurs fonctions sans prĂ©avis et ĂŞtre chassĂ©s sans traitement ni droits Ă  la retraite.
  • : les membres de la filière d'Ă©vasion du Schneeberg sont arrĂŞtĂ©s par la Gestapo.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant l'accès Ă  la zone douanière le long de la frontière entre l'Alsace et la Suisse.
  • :
    • 400 habitants de l'arrondissement de Strasbourg sont admis officiellement Ă  la NSDAP.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance visant Ă  restreindre la circulation automobile qui n'est plus autorisĂ©s que pour des motifs officiels ou en rapport avec la vie Ă©conomique du pays.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance introduisant le code pĂ©nal allemand dans son intĂ©gralitĂ©.

FĂ©vrier

Mars

  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant aux libraires, de vendre des livres en langue allemande ou en dialecte contenant une phrase ou citation en langue française.
  • : Ă  Strasbourg, la Gestapo arrĂŞte les membres de la filière d'Ă©vasion Équipe Pur Sang, dirigĂ©e par Lucienne Welschinger.
  • : la Royal Air Force (RAF), lance des tracts au-dessus de l'Alsace oĂą il est Ă©crit : Es wird schön werden, wenn der FrĂĽhling kommt! (« Il fera beau lorsque viendra le printemps »). Le dessin qui accompagne cette lĂ©gende reprĂ©sente Adolf Hitler au milieu des soldats allemands tuĂ©s.
  • : la Gestapo arrĂŞtent 37 membres de lfilières d'Ă©vasion passants par Strasbourg, Haguenau, Colmar, Munster.
  • Marcel Weinum, rĂ©sistant Alsacien exĂ©cutĂ© par les nazis le 14 avril 1942
    Marcel Weinum, résistant Alsacien exécuté par les nazis le 14 avril 1942
    : à Strasbourg, le Sondergericht juge les membres de l'organisation de la Main Noire dont Marcel Weinum qui est condamné à mort.
  • : Ă  Mulhouse, la Gestapo dĂ©mantèle la filière d'Ă©vasion « HĂ´tel de la Bourse »[Noms 4].

Avril

Mai

Juin

  • : Ă  la suite d'une dĂ©nonciation de deux faux prisonniers de guerre Ă©vadĂ©s, les Allemands opèrent une rafle dans les filières d'Ă©vasion d'Orbey et du Kaysersberg. Le rĂ©seau d'Ă©vasion de la famille Finance et celui d'Antoinette Scandella sont dĂ©truits.
  • :
    • 22 policiers alsaciens de la Schutzpolizei de Strasbourg refusent de signer une Verpflichtungserklärung (« dĂ©claration de fidĂ©litĂ© au FĂĽhrer »). Ils sont tous internĂ©s deux mois au camp de sĂ»retĂ© de Vorbruck-Schirmeck puis envoyĂ©s de force dans le Reich pour continuer leur service dans la police allemande.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance indiquant que tous ceux qui tenteront de passer la frontière[Notes 10] sans autorisation officielle seront punis de prison et dans les cas graves de travaux forcĂ©s.

Juillet

Août

  • : importante rĂ©union des Gauleiters d'Alsace, de Lorraine et du Luxembourg avec Adolf Hitler Ă  Vinnytsia. L'incorporation de force des populations annexĂ©es y est dĂ©cidĂ©e.
  • :
    • les journaux nazis en Alsace annoncent les premières mesures de reprĂ©sailles, destinĂ©es essentiellement Ă  enrayer la fuite des Alsaciens. Il est dĂ©cidĂ© la dĂ©portation au cĹ“ur de l'Allemagne ou dans des provinces conquises Ă  l'Est de la totalitĂ© des familles des fugitifs au sens large du therme (parents, fratrie, cousins...), pour avoir « oubliĂ© leurs devoirs envers l'Allemagne ». Trois familles du Haut-Rhin sont victimes de ces premières reprĂ©sailles.
    • malgrĂ© une campagne de recrutement importante, Ă  cette date, seuls 2 100 Alsaciens ont rejoint volontairement la Wehrmacht ou les Waffen SS. MalgrĂ© les menaces de sanctions, seuls 18 sur 4 000 fonctionnaires et employĂ©s de la ville de Strasbourg acceptent d'entrer volontairement dans la Wehrmacht.
  • : le service militaire obligatoire entre en vigueur en Moselle.
  • : le Kreisleiter de Haguenau, RenĂ© Hauss, anime confĂ©rence du Parti Nazi de sa circonscription dont le thème est : « L'Alsace dans le combat pour le destin de l'Allemagne ». 4 000 habitants de la rĂ©gion sont forcĂ©s d'y assister.
  • : une ordonnance d'Adolf Hitler, applicable en Alsace, Moselle et au Luxembourg, accorde la nationalitĂ© allemande Ă  des personnes « ayant fait leurs preuves ». En Alsace, 18 Nanziger, arrĂŞtĂ©es avec Karl Roos en 1939, ainsi que l'Ă©pouse de ce dernier, ont « l'honneur d'ĂŞtre les premiers Ă  recevoir la nationalitĂ© allemande ».
  • :
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance accordant la nationalitĂ© allemande Ă  tous les Alsaciens considĂ©rĂ©s jusqu'Ă  cette date comme Volksdeutsche.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance dĂ©crĂ©tant l'obligation militaire (incorporation de force) pour les jeunes Alsaciens dont les classes d'âge seront dĂ©finies ultĂ©rieurement.
  • : un Mulhousien est abattu par les gardes-frontières alors qu'il tente de franchir illĂ©galement la frontière dans le secteur du Donon.
  • : un communiquĂ© officiel annonce que « suite Ă  l'ordonnance du sur l'instauration du service militaire et l'ordonnance du sur le Service du travail », l'incorporation dans la Wehrmacht s'Ă©tend aux classes des annĂ©es de naissance 1920, 1921, 1922, 1923 et 1924.

Septembre

Octobre

Novembre

  • :
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance d'amnistie levant les peines de prison ne dĂ©passant pas six mois pour des dĂ©lits commis avant le .
  • : le Strassburger Neueste Nachrichten publie une liste de 35 familles alsaciennes et de plusieurs familles allemandes dĂ©portĂ©es dans le Reich pour leurs attitudes anti-allemandes.

DĂ©cembre

Janvier

  • : convocation des jeunes Alsaciens de la classe 1925 aux conseils de rĂ©vision en vue de l'accomplissement de leur pĂ©riode obligatoire au Reichsarbeitsdienst (RAD).
  • : les lycĂ©ens alsaciens de la classe 1926 sont convoquĂ©s pour accomplir une pĂ©riode d'instruction militaire de trois semaines.
  • : Ă  Heidelberg, trois Alsaciens d'une filière d'Ă©vasion sont arrĂŞtĂ©s.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance imposant la germanisation des noms et des prĂ©noms[Notes 3].
  • :
  • : Ă  Strasbourg, le Volksgerichtshof, condamne un homme[Noms 7] Ă  une peine de douze annĂ©es de rĂ©clusion pour avoir tentĂ© de polycopier des tracts anti-nazis.
  • : Ă  Strasbourg, le Volksgerichtshof, prĂ©sidĂ© par Roland Freissler, condamne les membres de l'organisation clandestine dirigĂ©e par Georges Wodli Ă  des peines allant de 17 mois de dĂ©tention Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ©.
  • : Ă  Strasbourg, le Volksgerichtshof, prĂ©sidĂ© par Roland Freissler, juge 11 membres de la filière d'Ă©vasion Équipe Pur Sang dirigĂ©e par Lucienne Welschinger.
  • : un communiquĂ© annonce la condamnation Ă  mort de 5 membres de la filière d'Ă©vasion Équipe Pur Sang. Il se termine ainsi : « Quiconque libère des prisonniers de guerre, leur facilite l'Ă©vasion, leur fait passer la frontière, commet l'un des pires crimes en temps de guerre ».

FĂ©vrier

Mars

Avril

Mai

Juin

  • : Ă  la prison de Stuttgart, quatre accusĂ©s[Noms 11] sont guillotinĂ©s après avoir Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  la peine de mort les 22 et 23 janvier 1943 devant le Volksgerichtshof Ă  Strasbourg.
  • : Ă  Strasbourg, le Volksgerichtshof juge 8 membres de l'organisation de Georges Wodli. L'un d'entre eux, Georges Goss-Kunz est condamnĂ© Ă  la peine de mort et les autres Ă  des annĂ©es de prison.
  • : Ă  Alger, un ComitĂ© français de la LibĂ©ration nationale (CFLN) est formĂ© sous la double prĂ©sidence des gĂ©nĂ©raux Henri Giraud et Charles De Gaulle.
  • : Ă  Strasbourg, le Volksgerichtshof condamne Robert Kuhn de Bouxwiller Ă  la peine de mort pour espionnage. Il est guillotinĂ© le Ă  Stuttgart.
  • : mesures particulières Ă  l'encontre des incorporĂ©s de force alsaciens, mosellans et luxembourgeois limitant les affectations (nombre limitĂ© par compagnie, pas d'affectation dans certaines armes comme les transmissions, l'aviation et envoi principalement sur le front de l'Est).
  • : près de 500 jeunes Haut-Rhinois, incorporĂ©s de force au Reichsarbeitsdienst (RAD), prennent un train spĂ©cial Ă  Bollwiller en direction de Sarrebruck. Lors de ce trajet, des tracts sont lancĂ©s depuis les fenĂŞtres, la Marseillaise est chantĂ©e et le signal d'alarme est dĂ©clenchĂ©. Ă€ l'arrivĂ©e, 11 jeunes sont arrĂŞtĂ©s par la Gestapo et internĂ©s.
  • : Ă  Clermont-Ferrand, oĂą l'universitĂ© de Strasbourg a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e en 1939[Notes 9], 39 Ă©tudiants Alsaciens sont arrĂŞtĂ©s par la Gestapo puis internĂ©s Ă  la prison de Moulins.
  • : Ă  la prison de Stuttgart, quatre accusĂ©s, Marcel Stoessel, RenĂ© Kern, Edouard Schwartz et Alphonse Kuntz sont guillotinĂ©s après avoir Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  la peine de mort le devant le Volksgerichtshof Ă  Strasbourg.

Juillet

Août

Septembre

  • : Ă  Strasbourg, l'aviation amĂ©ricaine bombarde dans le faubourg de Neudorf la voie ferrĂ©e Strasbourg-Kehl. 574 bombes sont larguĂ©es, 2 520 immeubles sont touchĂ©s dont 175 sont totalement dĂ©truits. Le bilan humain s'Ă©tablit Ă  195 morts et 627 blessĂ©s.
  • : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance dĂ©crĂ©tant l'incorporation des hommes nĂ©s entre 1908 et 1919 soient des hommes âgĂ©s de 24 Ă  35 ans.

Octobre

Novembre

DĂ©cembre

  • : Ă  Mulhouse, le Sondergericht condamne 4 ouvriers rĂ©sistants alsaciens[Notes 12]pour prĂ©paration Ă  la haute trahison et 2 autres[Noms 23] Xavier Martischang Ă  la mĂŞme peine pour non dĂ©nonciation de projets criminels. Pour ce dernier motif, Eugène Rothenflue est Ă©galement condamnĂ© Ă  une peine d'une annĂ©e de prison.
  • : dans le secteur de Lörrach, 3 incorporĂ©s de force alsaciens de la Wehrmacht, s'Ă©vadent alors que leur unitĂ© est en repos. L'un se noie en tentant de franchir le Rhin et les deux autres[Noms 24] sont repris. Ils sont condamnĂ©s Ă  mort mais un seul des deux est fusillĂ© et l'autre est versĂ© dans une unitĂ© disciplinaire de la Wehrmacht.
  • : Ă  Strasbourg, le Sondergericht condamne 14 ouvriers rĂ©sistants alsaciens Ă  des peines de prison[Noms 25]pour prĂ©paration Ă  la haute trahison.
  • : crĂ©ation des Forces françaises de l'intĂ©rieur (FFI) qui vont par la suite rassembler les principaux groupements militaires de la RĂ©sistance.

Janvier

FĂ©vrier

  • : Ă  Pontaubault, les Allemands rassemblent la population dans l'Ă©glise Ă  la suite du dĂ©raillement d'un train de munitions Ă  proximitĂ©. Les absents sont dĂ©signĂ©s comme coupables. Ils doivent ĂŞtre fusillĂ©s. L'interprète, l'incorporĂ© de force François Mutschler, parvient Ă  soustraire les noms des absents et Ă  prĂ©senter une liste complète aux Allemands qui libèrent les habitants le jour mĂŞme[Notes 13] - .
  • : les Alsaciens de la classe 1926 sont incorporĂ©s de force dans la Waffen-SS.
  • : les dĂ©tenus de la maison centrale d'Eysses, oĂą se trouvent des Ă©tudiants alsaciens de Clermont-Ferrand arrĂŞtĂ©s Ă  l'automne 1942, se soulèvent et font prisonnier le directeur de la prison ainsi que 70 gardiens. La rĂ©volte est matĂ©e grâce Ă  l'intervention de groupes mobiles de rĂ©serve (GMR).

Mars

  • :
    • Ă  Strasbourg, le Sondergericht juge Aloyse Peyer de Sainte-Marie-aux-Mines, le grand frère d'Alphonse Peyer, condamnĂ© par la mĂŞme juridiction nazie le Ă  une peine de quatre annĂ©es de prison pour aide Ă  l'Ă©vasion. Il est condamnĂ© Ă  deux annĂ©es de prison pour relations interdites avec des prisonniers de guerre.
    • Ă  Clermont-Ferrand, rafle des Allemands au sein de la facultĂ© de mĂ©decine de l'universitĂ© de Strasbourg repliĂ©e.
  • : Ă  Clermont-Ferrand, le rĂ©sistant Henri Weilbacher, condamnĂ© Ă  la peine de mort pour « intelligence avec l'ennemi », est fusillĂ© par les Allemands.
  • : Louis Olry et Martin Rohrer, tous les deux incorporĂ©s de force dans la division des Waffen-SS « Das Reich », s'Ă©vadent près de la commune de Castets-en-Dorthe.
  • : Ă  La Bachellerie, par reprĂ©sailles, les Allemands fusillent 14 hommes dont 9 d'origine alsacienne et dĂ©portent 32 femmes et enfants.

Avril

Mai

  • : les policiers colmariens, FrĂ©dĂ©ric Hunsinger et Eric Edenwald, sont fusillĂ©s par les Allemands au camp de concentration de Dachau.
  • :
  • :
    • bombardement aĂ©rien alliĂ© sur Rixheim qui fait neuf victimes parmi la population civile.
    • Mulhouse est bombardĂ© par l'aviation amĂ©ricaine. De nombreux sites sont touchĂ©s sans toutefois provoquer de dĂ©gâts majeurs. On relève 171 victimes parmi la population civile.
  • : l'aviation amĂ©ricaine bombarde Mulhouse en trois vagues. Les dĂ©gâts matĂ©riels sont mineurs mais on relève 67 victimes parmi la population civile.
  • : des bombardiers amĂ©ricains lâchent 200 bombes sur les communes de Schiltigheim et de Bischheim, mais Ă©galement sur le faubourg de la Meinau oĂą se situent les usines Junkers ainsi que la voie ferrĂ©e Strasbourg-Kehl. On dĂ©nombre 44 morts et 59 blessĂ©s. 571 immeubles et maisons sont touchĂ©s dont 30 sont totalement dĂ©truits.

Juin

  • : 60 officiers de rĂ©serve alsaciens venant de toute l'Alsace sont convoquĂ©s au camp de formation des Waffen-SS Ă  Cernay pour tenter de leur faire signer un engagement volontaire comme officiers dans les Waffen-SS.

Juillet

  • : Ă  Cologne, trois rĂ©sistants alsaciens[Noms 28] condamnĂ©s Ă  mort et placĂ©s en sursis dans un Himmelfahrtskommando (« commando pour monter au ciel ») chargĂ© de l'extraction des bombes Ă  retardement dans les villes allemandes bombardĂ©es, sont tuĂ©s par l'explosion d'une bombe de dix tonnes.
  • : Ă  Salonique, trois incorporĂ©s de forces Alsaciens[Noms 29] dans la Wehrmacht, qui ont voulu aider des partisans grecs Ă  s'Ă©vader du camp qu'ils gardaient, sont condamnĂ©s Ă  la peine de mort pour haute trahison par le Kriegsgericht Korpsgruppe Saloniki (« Tribunal militaire du corps d'armĂ©e de Salonique ») et fusillĂ©s le .

Août

  • : Ă  Mulhouse, le quartier de la gare centrale est bombardĂ© par 60 avions amĂ©ricains. L'objectif est atteint ainsi que de nombreux sites Ă  proximitĂ©. Il provoque 77 victimes parmi la population civile.
  • : Ă  Arches, lors d'une rĂ©union, le colonel Gilbert Grandval, commandant la RĂ©sistance de la rĂ©gion Est, confirme, au commandant Marcel Kibler et au colonel Henri Bourgeois, le feu vert de Londres pour les parachutages d'armes dans les Vosges et le jour de l'insurrection gĂ©nĂ©rale fixĂ© au .
  • : Ă  Strasbourg, les Allemands mobilisent les femmes, les enfants et les personnes âgĂ©es pour creuser des tranchĂ©es et des fossĂ©s antichar autour de la ville.
  • : Ă  Strasbourg, rĂ©union secrète dans l'un des salons de la Maison Rouge, palace de la Karl Roos Platz, entre les reprĂ©sentants des grosses firmes allemandes pour envisager des mesures Ă©conomiques de sauvegarde industrielle pour l'après-guerre.
  • :
    • Ă  Strasbourg, des bombardiers amĂ©ricains larguent 1 544 bombes sur le centre-ville et les communes environnantes. Des ateliers de chemin de fer, des voies ferrĂ©es et des rĂ©servoirs de pĂ©trole sont touchĂ©s. La cathĂ©drale est endommagĂ©e. 189 personnes sont tuĂ©es, 326 sont blessĂ©es et 2 830 bâtiments sont touchĂ©s dont 222 totalement dĂ©truits.
    • Ă  Mulhouse, 77 avions amĂ©ricains bombardent les lignes de communications avec l'Allemagne. Les dĂ©gâts sont importants et 36 habitants sont tuĂ©s.

Septembre

  • :
    • le gouvernement provisoire de la RĂ©publique française (GRPF) dĂ©cide l'amalgame des FFI dans l'armĂ©e rĂ©gulière. Ă€ la suite de cette dissolution, l'Alsace n'Ă©tant pas encore libĂ©rĂ©e, les rĂ©sistants de l'intĂ©rieure de cette rĂ©gion sont appelĂ©s Force françaises de l'intĂ©rieure d'Alsace (FFIA).
    • toute la polulation alsacienne entre 14 et 60 ans est mobilisĂ©e pour Ă©tablir des retranchements dans les Vosges et autour de certaines localitĂ©s.
  • :
    • grande rafle allemande dans les villages de la vallĂ©e du Rabodeau, 434 hommes, dont 150 de Moussey, sont arrĂŞtĂ©s et dĂ©portĂ©s.
    • près d'Urbès, cinq hommes, dont trois Alsaciens[Noms 32] sont fusillĂ©s. L'un d'eux, Jean-Paul Sac, parvient Ă  s'enfuir Ă  l'arrivĂ©e.
  • : Ă  Strasbourg, l'aviation amĂ©ricaine largue 2 231 bombes sur le centre-ville, plus particulièrement sur la gare de Strasbourg, oĂą viennent d'arriver plusieurs trains, mais Ă©galement sur les faubourgs environnants. Le bilan est de 567 morts, 554 blessĂ©s, 5 595 immeubles sont touchĂ©s dont 270 sont totalement dĂ©truits.
  • : Ă  Offemont, 20 maquisards sont fusillĂ©s. Parmi les victimes, se trouvent deux Alsaciens[Noms 33].

Octobre

Novembre

DĂ©cembre

Janvier

FĂ©vrier

Mars

Après l'annexion de fait

Avril

Mai

  • :
    • la ville de Thann organise d'importantes funĂ©railles pour les rĂ©sistants RenĂ© Ortlieb et le curĂ© Joseph Stamm[Notes 14], abattus sommairement tous les deux par la Gestapo le Ă  Wolfach.
    • le Cap Arcona est coulĂ© par l'aviation britannique dans la baie de LĂĽbeck, entraĂ®nant la mort de 7 000 dĂ©portĂ©s dont des Alsaciens[Noms 41].
  • : l'Allemagne se rend sans conditions aux AlliĂ©s vers 2 heures 40 du matin dans une Ă©cole Ă  Reims.
  • : un deuxième acte de capitulation est signĂ© Ă  Berlin peu avant minuit. C'est dĂ©jĂ  le Ă  Moscou ce qui explique le dĂ©calage d'une journĂ©e des commĂ©morations annuelles.
  • : crĂ©ation de l'Association des DĂ©serteurs, EvadĂ©s et IncorporĂ©s de Force (ADEIF) qui revendique, pour les incorporĂ©s de force, la plĂ©nitude de la reconnaissance de leur droits, d'obtenir l'Ă©galitĂ© avec les anciens combattants et les victimes du nazisme.

Juin

Juillet

Octobre

Novembre

Avril

Mai

  • : promulgation d'une loi spĂ©ciale pour que les ruines d'Oradour-sur-Glane soient prĂ©servĂ©es et qu'un nouveau village soit construit.

Août

1947

  • les incorporĂ©s de force voient leur solde de captivitĂ© alignĂ©e sur celle des prisonniers de guerre de l'armĂ©e française.

Mai

Novembre

Août

Septembre

  • : loi qui Ă©tablit rĂ©troactivement une prĂ©somption de responsabilitĂ© collective pour les Waffen-SS.

1951

  • la « carte de rĂ©fractaire » est attribuĂ©e aux incorporĂ©s de force Ă©vadĂ©s de l'armĂ©e allemande et le statut de « Personne contrainte au travail en pays ennemi » est accordĂ© aux Alsaciens incorporĂ©s dans le Reichsarbeitsdienst (RAD) et les formations paramilitaires.

Janvier

FĂ©vrier

  • : fin du procĂ©s de Bordeaux, les 13 incorporĂ©s de force sont condamnĂ©s Ă  des peines de cinq Ă  douze ans de travaux forcĂ©s ou de cinq Ă  huit ans de prison. L'engagĂ© volontaire dans la Waffen-SS est condamnĂ© Ă  mort pour trahison.
  • : sur l'insistance des parlementaires alsaciens, une loi d'amnistie est votĂ©e, les 13 incorporĂ©s de force du procès de Bordeaux sont libĂ©rĂ©s le lendemain et rentrent en Alsace.

DĂ©cembre

Avril

  • : retour en France de Jean-Jacques Remetter, le dernier incorporĂ© de force alsacien dĂ©tenu en URSS.

Mars

  • : les incorporĂ©s de force peuvent prĂ©tendre Ă  la carte du combattant.

Juillet

  • : la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne s'engage Ă  verser Ă  la France 400 millions de deutsche marks pour les victimes des persĂ©cutions nazies. Les incorporĂ©s de force ne sont pas concernĂ©s.

Septembre

  • : Ă  Obernai, premier rassemblement des anciens de Tambov. Des associations sont crĂ©Ă©es dans toute l'Alsace.

Avril

  • : remise au gouvernement du « Rapport sur la pathologie mĂ©dicale des anciens de Tambov ».

1972

Janvier

  • : un dĂ©cret reconnait les affections spĂ©cifiques des anciens de Tambov (mais il ne s'applique aux autres camps de prisonniers en URSS qu'en avril 1981.

FĂ©vrier

  • : Ă  la suite des nĂ©gociations menĂ©es entre Daniel Hoeffel et Alex Moeller, un accord prĂ©voit la crĂ©ation d'une fondation de droit local et le versement Ă  celle-ci de 250 millions de DM.

Septembre

  • : crĂ©ation de la Fondation entente franco-Allemande (FEFA) comme prĂ©vu lors des accords du . Les indemnisations commencent en dĂ©cembre.

Avril

1985

Juin

Août

  • : Ă  Tambov, inauguration d'un monuments au morts d'Alsace-Moselle.

Juillet

Juin

Juillet

Mai

Juillet

Juin

: à Ouistreham, pour la première fois des incorporés de force sont officiellement invités aux cérémonies de commémoration du débarquement.

Septembre

27 et : les Amis du mémorial de Caen et l'association Solidarité normande aux incorporés de force d'Alsace-Moselle (Snifam) organisent un colloque sur l'incorporation de force.

Notes et références

Notes

  1. Quand commence la libération de la région, les FFI sont déjà dissous le 23 septembre 1944. Ceux d'Alsace prennent le nom de Forces françaises de l'intérieur d'Alsace (FFIA).
  2. Expression alsacienne désignant le reste de la France.
  3. Le 20 septembre 1940, l'initiative prise par le Gauleiter Robert Wagner de germaniser les noms et prénom à consonance française va le mettre en conflit avec le gouvernement à Berlin car il englobe les Allemands de souche, souvent protestants, affectés en Alsace. Le 15 mai 1943, pour clore le litige, une ordonnance est prise pour officialiser la décision du Gauleiter. Les Allemands qui refusent de changer de nom sont mutés en Allemagne pour ne pas avoir à changer de nom.
  4. C'est une étape préparatoire et probatoire avant l’entrée dans le parti. L’Opferring est une spécificité alsacienne. Les Alsaciens l’appelleront malicieusement « le cercle des victimes », jouant sur le sens du mot Opfer qui selon l’acception qu’on lui donne, peut signifier « sacrifice », « offrande » ou « victime ».
  5. Cette mesure est destinée à empêcher les Allemands de venir acheter en Alsace des biens dont ils sont privés depuis plusieurs années.
  6. A ne pas confondre avec le Service du travail obligatoire (STO) qui existera Ă  partir de 1943 dans le reste de la France.
  7. Pour les jeunes hommes, c'est une préparation militaire. Il le deviendra aussi pour les jeunes filles vers la fin de la guerre.
  8. A cette date, il ne reste plus beaucoup de Juifs en Alsace car ils ont été expulsés ou son partis avant le début de la guerre.
  9. L'université de Strasbourg refuse de revenir en Alsace. Elle reste à Clermont-Ferrand jusqu'à la libération de l'Alsace.
  10. Il s'agit de l'ancienne frontière de 1871 rétablie de facto par l'Allemagne et la frontière Suisse.
  11. Les premières incorporations de force on lieu à partir d'octobre 1942. Ces premières classes arrivent sur le front de l'Est en février 1943.
  12. LĂ©on Libis, Charles Sareczky, Justin Voss et Paul Jung.
  13. Par la suite, il parvient à déserter et à rejoindre la 2e DB.
  14. Ils ont participé activement, entre autres, à l'évasion du général Giraud.

Noms

  1. Antoine Grollemund, Louis Kern, Jules Kern, Max Koeberle, Joseph Lasche, Charles Patry, Marcel Tobias et Charles Wolf
  2. Jeanne Metzer
  3. Oscar Fega, Paul Gasser, Emile Wetterwald, l'abbé Charles Venner, Marcel Grebert, Louis Voegtli. Paul Biersohn est arrêté le 20 octobre 1941
  4. Anna, Lucien et Raymond Rohmer
  5. Mathilde, Camille et LĂ©onie
  6. Alphonse Burckert, son Ă©pouse Marcelle Burckert, ainsi que Ernest Hentz.
  7. LĂ©on Terser
  8. Lucien ( le père), Florentine et Lucien ( le fils)
  9. Edouard Schwartz, René Kern, Marcel Stoessel et Alphonse Kunz sont condamnés à la peine de mort. Justin Rohmer est condamné à une peine de dix années de réclusion, Egmont Halm, Lucien Ledermann, Henri Miesch et Henri Kauffmann à huit, Georges Boschert, Etienne Benoin et Stéphane Bennung à sept, Thiébaut Becher, Paul Landwerlin et Valentin Kaess à six, Paul Bohn et Antoine Seiller à cinq et Charles Wolff, Robert Jurd, Armand Millio et Jacques Kollmann à quatre.
  10. Joseph Schwartzenberger, Marcel Higelin, Henri Thomann, Léon Bilger, Joseph Kauffmann, Eugène Peter, Charles Ricklin, Ernest Ringenbach, Joseph Ursprung, Emile Bogen, Eugène Zimmermann et Louis Abler sont condamnés à une peine de réclusion, Georges Funck à dix mois de prison, Xavier Goetz, René Forny, Alphonse Bruder, Edouard Ledermann et René Richert à deux années de réclusion, Robert Klein et Eugène Erbs à trois, Alfred Quintle, Robert Wybrecht et Robert Brehm à quatre, Charles Pfulb et Joseph Fuchs à cinq, Louis Braxmaier à six, Eugène Haber à sept, Joseph Haenle à huit et Aloyse Bomberger à dix.
  11. René Birr, Adolphe Murbach, Auguste Sontag et Eugène Boeglin
  12. Joseph Deiber, Robert Keller et Jean Neuroni
  13. Simone Junod et Jeanne Wira
  14. Eugène Gsegner, son épouse, Irma Gsegner (épouse Romann) et le frère de cette dernière, Robert Romann.
  15. Joseph Arnold et Marcel Kennel
  16. Adolphe Golder, Lucien Hugel, Joseph Ruetsch, Jean Ehrhardt, Georges Britsch, Joseph Bombenger, Albin Balmer, Joseph Balmer, Eugène Bechler, Louis Haenn, Louis Heck et Robert Halbgenwachs.
  17. Emile Fritsch à 27 mois de travaux forcés, Xavier Knecht, Martin Clade, Robert Gissinger et Aloyse Vogel à 30, Aloyse Boehler à deux années de prison et Xavier Eidenschenk, Eugène Bruder et René Brobeck à trois
  18. Joseph Reichenbach, Emile Waltz, LĂ©on Syda, Armand Syda et Edmond Tritsch
  19. Albert Sorgus, Henri Sommer, Auguste Kastler et Léon Hartmann, à une peine de 18 mois de prison. Robert Sommer et Ernest Unterfinger sont condamnés à une peine d'une année de prison et Jules Mitschdoerffer, quinze mois.
  20. Auguste Mathieu (mort deux jours après sont arrestation), Camille Petitdemange, Armand Knecht et André Michel.
  21. Antoine et Xavier Braxmaier
  22. Xavier Holl, Aloyse Libold, Joseph Huck , Aloyse Higelin, Emile Vorburger et Louis Heck.
  23. Xavier Martischang et Eugène Rothenflue.
  24. Alphonse Straub se noie. Auguste Walter est fusillĂ©, François Klein est versĂ© dans une unitĂ© disciplinaire de la Wehrmacht.  
  25. Pierre Schmitt et Joseph Koehrlen à une peine de réclusion, Henri Weber à une peine de deux années de prison et Arthur Neher, Marcel Sonntag, Pierre Schmitt, Taddée Wander, Louis Brauer, Arthur Lehmann, Lucien Leibundguth, Charles Maurer, Louis Palat, Paul Will et Charles Koenig à 18 mois
  26. Ernest Huber, Gustave Houver, Jules Dillenseger et Jean-Paul Courtot,
  27. Frédéric Wolff, Marcel Muller et Raymond Goetz
  28. Paul Gasser, Clément Helfer et Louis Voegtli
  29. Charles Herm, André Bohrer et Emile Hans
  30. Charles Kreutter et Jean-Pierre Zimmermann
  31. Henri Alfred Colin, né le 19 mai 1919 à Wisches et André Chatin, né le 18 mai 1908 à Wisches.
  32. Georges Sac, le père de Jean-Paul Sac, Nicolas Lutenbacher et son fils, Paul.
  33. Ernest Gonckel et Joseph Trotzier, tous deux originaires de Wisches
  34. Antoine (le père), Elise (la mère) et leurs deux enfants, Ernest et Hilda.
  35. Dont : Ernestine, Louise, Basile, Victor et Oscar Dieda, Ernest Burger, Aloyse Rolling, Auguste Schwaller, Louis Stengel et Alphonse Beno.
  36. Heitz André et Hélène, Haller Henri et Théobaldine, Ohnenstetter Jeanne, Feldmann René, Trapp Alice, Mullerleile Madeleine et Mullerleile Joséphine.
  37. Adrien Klein, Robert Herment, Paul Dubich, Robert et Pierre Douvier.
  38. Auguste Bieth, Xavier Stroh, Lucien Hirsch et Emile Jund
  39. Edgar Sprauer, Alfred Debs, Théodore Kuhn, Aloise Seiller et Aloise Hawecker
  40. Gérard Bemmert, Alfred Bucher, Edouard Cattaneo, René Dormois, Robert Foehrenbacher, Emile Grassler, Charles Hugin, Jean Hugon, Gaston Luttenauer, Louis Luttenauer et Charles Voisin
  41. Jules Dillenseger et Jules Higelin. Trois autres parviennent Ă  s'extraire du bateau et Ă  rejoindre la cĂ´te: Paul Aschbacher, Henri Solbach et Charles Thomas.
  42. Isselhorst, Gehrum, Stasik et Brunner
  43. Brunner, Gehrum et Stasik

Références

  1. Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, op. cit., chap. « L'annexion déguisée », p. 123
  2. Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne (1939-1945), Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), « L'annexion de fait », p. 9-13
  3. Éric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

  • Eric Le Normand, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La RĂ©sistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la RĂ©sistance, DĂ©partement AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article . DVD pĂ©dagogique.
  • Bertrand Merle, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (prĂ©f. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), 50 mots pour comprendre la RĂ©sistance alsacienne, Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), « Chronologie : Une succession de trois guerres », p. 186-195. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Laurent Vonau (ill. Luc Heinrich), L'Alsace annexĂ©e (1940-1945), Strasbourg, Éditions du Signe, , 511 p. (ISBN 978-2-7468-4242-7), « Chronologie des principaux Ă©vĂ©nements. Alsace 1939-1945 », p. 488-495. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • « Chronologie : L'incorporation de force et son contexte », Les saisons d'Alsace, Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p. 16-19. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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