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Fort Ney (Fransecky)

Le fort Ney, appelé à l'origine fort Fransecky, est une fortification de type Biehler, construite par les Allemands et appartenant à la ceinture fortifiée de Strasbourg, dans la forêt de la Robertsau au nord de Strasbourg (Alsace)[1].

Fort Ney
Feste Fransecky
Image illustrative de l’article Fort Ney (Fransecky)
Description
Ceinture fortifiée Place fortifiée de Strasbourg
Type d’ouvrage fort de type Biehler
Dates de construction 1873-1876
Dates de modernisation 1880-1914
Garnison
Armement
Usage actuel Zone militaire interdite
Protection néant
CoordonnĂ©es 48° 38′ 20″ nord, 7° 47′ 47″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort Ney
GĂ©olocalisation sur la carte : Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Fort Ney
Plan-type d'un fort de Biehler.
Plan-type d'un fort de Biehler.

Histoire

Le fort fait partie de l'ensemble de quatorze fortifications (onze en Alsace sur la rive gauche, trois en grand-duché de Bade sur la rive droite) réalisées autour de Strasbourg par l'Armée impériale allemande après la chute de la ville en 1870. Ces fortifications suivent le concept développé par le Generalmajor Hans Alexis von Biehler dont le but était de former une enceinte discontinue autour de la place forte faite de forts d’artillerie espacés d’une portée de canons. Le projet initial prévoyait la construction de trente-six forts mais, finalement, seuls quatorze furent construits[2].

Le fort Fransecky a été construit entre 1873 et 1876 au bord de la rive droite de l'Ill une rivière parallèle au Rhin. Ses fossés sont inondés. Il est remis à niveau de 1880 à 1914. Ses canons battent le cours inférieur du Rhin, la plaine de l'Ill, la voie de chemin de fer Strasbourg-Lauterbourg-Germersheim inaugurée le [3].

Il est rebaptisé Fort Ney en 1918[1].

DĂ©nominations successives

Seconde Guerre mondiale

Pendant l'annexion de l'Alsace, le Fort Ney est un centre d'Ă©tude du gaz phosgène. [1] Dans le but de trouver un antidote Ă  ce dernier, 52 prisonniers d'un camp de concentration sont exposĂ©s au gaz puis soignĂ©s. Après exposition, la majoritĂ© d'entre eux souffrent d'un Ĺ“dème pulmonaire et quatre d'entre eux dĂ©cèdent[4].

Le 23 novembre 1944, lors de la libĂ©ration de Strasbourg, surpris par l'avance rapide de la 2e DB, le gĂ©nĂ©ral Vaterrodt, commandant la place de Strasbourg, se rĂ©fugie dans le fort avec 626 hommes. Il capitule le 25 novembre 1944[5] - [6].

Le , au fort Ney, après son jugement et le rejet de son appel, le gauleiter d'Alsace Robert Wagner est passé par les armes en même temps que le vice-gauleiter Hermann Röhn, le conseiller supérieur Walter Gaedeke et l'administrateur en chef Adolf Schuppel[7].

Actuellement

Aujourd'hui, le fort est une zone militaire et n'est pas ouvert au public[1]. Ses fossés servent aux associations de pêches[3].

Notes et références

  1. Burckel 2012, Fort I.
  2. « La ceinture des forts. », sur http://www.fortkleber.fr/
  3. « Fort I - Fort Fransecky (Ney) :: Fort Baden - Frère », sur www.fort-frere.eu (consulté le )
  4. Tyson 2000, The Experiments.
  5. Sawer 1964, p. 124.
  6. Eugène Riedweg, Wahl, Alfred. et Saisons d'Alsace., Alsace, 1939-1945 : la grande encyclopédie des années de guerre : Les batailles de la Libération (novembre - décembre 1944), La Nuée bleue, , 1664 p. (ISBN 978-2-7165-0647-2 et 2-7165-0647-7, OCLC 402294507, lire en ligne), p. 1233
  7. (de) Michael Kißener/Joachim Scholtyseck (Éd.): Die Führer der Provinz - NS-Biographien aus Baden und Württemberg, Constance, 1997, p. 733-780.

Voir aussi

Bibliographie

  • Franck Burckel, « Fort I - Fort Fransecky (Ney) », sur fort-frere.fr, . Lien fournit par le site anglophone.
  • (en) Sawer, Major Richard K. (1964), A doctrine for defense of a major urban population centre by division and larger units, Fort Leavenworth, Kansas: US Army Command AND General Staff College }
  • (en)Tyson, Peter, ed. (October 2000), The Experiments, Holocaust on Trial, NOVA Online
  • « Fort I - Fort Wantzenau - Fort Fransecky - Fort Ney », sur fort-frere.eu, (consultĂ© le ). Lien insĂ©rĂ© après la traduction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

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