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Charles Reibel

Charles Reibel est un avocat et homme politique français né le à Vesoul (Haute-Saône) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Il fut ministre des Régions libérées.

Charles Reibel
Illustration.
Charles Reibel au Ministère des finances le 08 juin 1924
Fonctions
SĂ©nateur
–
(4 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 23 octobre 1935
Groupe politique UR (1936-1938)
NI (1938-1940)
Ministre des Régions libérées
–
(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Président Alexandre Millerand
Gouvernement Poincaré II
Sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil et aux Affaires étrangères
–
(11 mois et 27 jours)
Président Alexandre Millerand
Gouvernement Millerand I et II et Leygues
Prédécesseur Louis Loucheur
Successeur Louis Marin
Député
–
(20 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 16 novembre 1919
RĂ©Ă©lection 11 mai 1924
29 avril 1928
8 mai 1932
Circonscription Seine-et-Oise
LĂ©gislature XIIe XIIIe XIVe et XVe
Groupe politique ARS (1919-1924)
GRD (1924-1928)
ADS (1928-1932)
UR (1930-1936)
Biographie
Nom de naissance FĂ©lix Jules Charles Reibel
Date de naissance
Lieu de naissance Vesoul (Haute-SaĂ´ne, France)
Date de dĂ©cès (Ă  83 ans)
Lieu de décès Paris (France)
RĂ©sidence Seine-et-Oise

Biographie

Fils d'une famille de notables alsacien, Reibel naquit au 20 rue Georges-Genoux à Vesoul[2]. Il devient diplômé en droit de la faculté de Nancy d'où il sort avec un doctorat, il s'inscrit au barreau de Paris.

Il commence sa carrière politique comme attaché de cabinet, très proche de Raymond Poincaré dont il est un des collaborateurs jusqu'à l'élection de celui-ci à la présidence de la République en 1913. L'année suivante, sa première tentative pour entrer au Palais Bourbon est un échec.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, il obtient la Croix de Guerre et la Légion d'honneur à titre militaire. En 1915, il est de nouveau attaché de cabinet, mais auprès du sous-secrétaire d'État à la Guerre, Joseph Thierry.

C'est en 1919 qu'il obtient son premier mandat de député, en Seine-et-Oise. Il est ensuite réélu en 1924, 1928 et 1932.

Alexandre Millerand le charge, en janvier 1920, du sous-secrétariat d'État à la présidence du conseil, qui est une fonction peu exposée mais très politique, car il est ainsi chargé de la coordination de l'action gouvernementale et des relations avec les parlementaires. Georges Leygues le maintient à ce poste jusqu'en janvier 1921.

Lorsque Poincaré est nommé à la tête du gouvernement, il en fait son ministre des Régions libérées (1922-24). Après cette date, il s'éloigne cependant de Poincaré, qui ne le rappelle pas au gouvernement lorsqu'il en prend à nouveau la tête, de 1926 à 1929.

Ă€ la Chambre des dĂ©putĂ©s, puis au SĂ©nat, oĂą il est Ă©lu en 1935, Reibel dĂ©fend une ligne politique de droite rĂ©publicaine, partisan convaincu du rassemblement des rĂ©publicains, radicaux compris, pour isoler les socialistes. Il dĂ©fend notamment l'orthodoxie budgĂ©taire, proposant que les amendements parlementaires ne puissent plus porter sur des dĂ©penses, et argumente de façon constante sur la nĂ©cessaire « baisse des charges Â» pour relancer l'Ă©conomie.

Il fut aussi un des plus ardents opposant au Front populaire, condamnant les occupations d'usines, et réclamant la pénalisation de la propagande communiste.

Quoique clairement belliciste à la fin des années 1930 (il rompit avec Pierre-Étienne Flandin en 1938 à ce sujet), il vote en 1940 les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, ce qui met un terme à sa carrière politique.

Sources

  • « Charles Reibel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Bibliographie

  • Pourquoi et comment fut dĂ©cidĂ©e la demande d’armistice (10-17 Juin 1940), 30 pages, format 13,5 x 21 cm, avant-propos du 3 septembre 1940. Impr. Kapp 130, rue de Paris Ă  Vanves (Seine).
  • La vĂ©ritĂ© sur les origines du dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord . 8 novembre 1942. les presses Alpha 1946
  • Olivier Wieviorka, Les orphelins de la RĂ©publique : destinĂ©es des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re Ă©d. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne].
  • Édouard Barthe, Le combat d’un parlementaire sous Vichy, Éditions Singulières, 2007 (ISBN 978-2-35478-005-0).

Notes et références

Liens externes

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