Oltingue
Oltingue est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Oltingue | |
La mairie d'Oltingue. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sundgau |
Maire Mandat |
Philippe Wahl 2020-2026 |
Code postal | 68480 |
Code commune | 68248 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
674 hab. (2020 ) |
Densité | 50 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 32″ nord, 7° 23′ 33″ est |
Altitude | Min. 387 m Max. 531 m |
Superficie | 13,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Altkirch |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
C'est un village du canton de Ferrette situé dans le sud-est du Sundgau, à 2,5 km de la frontière suisse. Une grande partie de la population est constituée de frontaliers qui travaillent en Suisse, surtout dans la région de Bâle.
GĂ©ographie
Oltingue se trouve dans le canton de Ferrette et l’arrondissement d'Altkirch et se trouve à une altitude de 400 m, riveraine de l'Ill. Les habitants sont appelés Oltinguois.
Urbanisme
Typologie
Oltingue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bale - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,9 %), forêts (33,2 %), zones urbanisées (3,7 %), cultures permanentes (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Ooltingen (1141), Oltingen (1241), Oltingen (1277), Oltingen (1793), Ottingen (1801).
- En allemand : Oltingen.
Histoire
Le site d'Oltingue a été occupé au cours du Néolithique. On a trouvé près du promontoire Oltingue-Berg des instruments en silex, des anciennes fondations de cabanes et des monnaies romaines, et des sépultures mérovingienes et carolingiennes. Oltingue appartenait dès le début à l'abbaye de Saint-Blaise comme l'atteste un document de 1141. Plus tard vers 1230 le village entre en possession de l'abbaye de Murbach, puis en 1322 la cour domaniale passe entre les mains des comtes de Ferrette, puis en 1324 aux Habsbourg. Elle est ensuite inféodée aux barons de Ferrette-Liebenstein jusqu'à la Révolution. Pendant très longtemps l'abbaye de Lucelle y possède des (vignes et une cour colongère. Le village se trouve alors autour de la chapelle Saint-Martin-des-Champs jusqu'au saccage de 1445 par les Armagnacs. Au XIVe siècle, une famille noble, les Oltingen, possèdent un château dans le village. Après la destruction du village, il est reconstruit à un kilomètre au nord-est. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village est un important lieu de passage pour les fugitifs et les prisonniers évadés. En 1943, cent quatre-vingt sept jeunes hommes trouvent refuge en Suisse.
HĂ©raldique
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Les armes d'Oltingue se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2020, la commune comptait 674 habitants[Note 3], en diminution de 8,05 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le Musée Paysan d'Oltingue
- Créé dans les années 1970 par l'abbé Bilger, il est situé dans une maison à colombages datant des XVIe et XVIIe siècles dont on peut voir l'ossature et le torchis. Ce musée renferme de nombreux ustensiles, accessoires, mobiliers, équipements, vieux métiers à tisser.
- Four Ă pain, four en faĂŻence, moule Ă Kougelhopf, il redonne vie aux traditions sundgauviennes.
- L'Ă©glise Saint-Martin-des-Champs
- Ce monument historique du XIVe siècle contient des tombes des VIIe siècle et VIIIe siècle mises en valeur et des fresques antérieures à 1350 représentant des personnages de l'Ancien Testament et des saints[14].
- L'Ă©glise Saint-Martin
- Construite en 1824 par l'huissier de Ferrette, qui trouvait l'église Saint-Martin-des-Champs trop petite et surtout trop éloignée, elle renferme un orgue Callinet qui a été classé monument historique en 1973. Un magnifique mobilier intérieur est également à découvrir.
- La chapelle Saint-Brice
- Fondée probablement par les moines de Murbach cette chapelle, dont le mur conserve les baies en arc brisé ouvertes au XIVe siècle. Le sanctuaire est vendu en 1412 à Frédéric de Hattstatt. Saint-Brice est imploré en faveur de la fertilité et pour la guérison des rhumatismes. Cinquante cinq ex-votos témoignent de la reconnaissance des pèlerins. Des travaux sont entrepris au début du XVIIIe siècle. La campanile, ajoutée en 1705 est réhabilitée en 1985. Desservie pas de nombreux sentiers de randonnée, elle contient un magnifique autel baroque.
Personnalités
- L'écrivaine Monique Wittig (l'une des fondatrices du MLF dans les années 1960), qui vécut ensuite aux États-Unis, a écrit L'Opoponax (Prix Médicis 1964) en s'inspirant en partie de ses séjours en vacances à Oltingue, où ses parents avaient une maison et de la famille (le sabotier Bernard Doebelin d'Oltingue est son cousin).
- L'archéologue badois Karl Gutmann entrepris des fouilles à Oltingue avant la 1ère guerre mondiale.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Archives Départementales du Haut-Rhin »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Lieux mythiques dans le Rhin supérieur