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Offemont

Offemont est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté. C'est l'une des huit communes du canton de Valdoie et l'une des 53 communes du Grand Belfort. Ses habitants sont appelés les Offemontois[1].

Offemont
Offemont
Vue générale.
Blason de Offemont
Héraldique
Offemont
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Pierre Carles
2020-2026
Code postal 90300
Code commune 90075
Démographie
Gentilé Offemontois
Population
municipale
4 164 hab. (2020 en augmentation de 12,85 % par rapport à 2014)
Densité 750 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 52″ nord, 6° 52′ 44″ est
Altitude Min. 362 m
Max. 494 m
Superficie 5,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Belfort
(banlieue)
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valdoie
Localisation
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Offemont
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Offemont
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Offemont
Liens
Site web Site internet

    Géographie

    Jouxtant la ville de Belfort, la partie ouest d’Offemont s’intègre dans le paysage urbain belfortain, alors que sa partie est évoque davantage un bourg, avec pour centre la mairie et l’église.

    Située entre les derniers reliefs vosgiens (mont du Rudolphe) et les derniers reliefs jurassiques (colline de la Miotte), la ville d’Offemont s’étire le long d’un axe ouest-est, dont les limites sont : l’étang des Forges et la colline de la Miotte au sud, la forêt de l’Arsot et le Bois d’Offemont au nord.

    Dans le massif forestier, de nombreuses sources (fontaine des Maçons, fontaine des Sapeux, etc.) alimentent des ruisseaux et des étangs (les étangs Damois, du Moulin aux Soiras et du Rudolphe, en limite de la forêt communale). Ces ruisseaux traversent Offemont du nord au sud et rejoignent l’étang des Forges au niveau de la lagune située sur sa rive nord-est. Le canal du Martinet, dérivation de la Savoureuse, longe le quartier de l’Arsot, traverse le carrefour du Martinet et rejoint l’étang des Forges au niveau de la lagune située sur sa rive nord-ouest. Le ruisseau de la Femme prend sa source à proximité des « Champs cerisiers » et se jette dans l’Autruche, rivière provenant de l’étang de l’Autruche, situé dans la forêt communale de Roppe.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Offemont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Belfort, une agglomération inter-départementale regroupant 16 communes[5] et 80 035 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (37,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (36,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,7 %), zones urbanisées (29,8 %), zones agricoles hétérogènes (25,4 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %), terres arables (0,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • Offemot et Affemet (1347), Offemůnt (1394), Offemon (1655), Offemont (1670).

    Allemand: Offenberg

    Histoire

    Le site d’Offemont était déjà fréquenté au Néolithique (4000 à 2500 av. J.C.).

    Deux sites archéologiques sont connus dans le secteur de l’étang des Forges à l'Est de la Miotte :

    - un petit atelier de taille de haches et de lames en pélite-quartz situé dans le vallon à l’extrémité Est de l’étang des Forges,

    - un camp fortifié de hauteur au lieu-dit le « Bramont » sur la colline de la Miotte, où des parures en bronze datant de l’âge du bronze (2500 à 1000 ans av. J.C.) furent également découvertes.

    Une enceinte celtique, datant de la tène finale (période de l’âge du fer, 750 à 52 avant J.C.), est présente au lieu-dit « le Bois d’Arsot » sous forme d’un quadrilatère de terre d’une superficie de 2 500 m2 environ. Il s’agit d’un lieu de culte : des traces d’un puits rituel ont aussi été découvertes lors des travaux de construction de l’école du Martinet.

    La période gallo-romaine (52 avant J.C. à 476 après J.C.) fut marquée par une activité importante, comme en témoignent les vestiges découverts à partir de 1839 :

    - un atelier de potier au lieu-dit « la Cornée » à proximité de la berge nord de l’étang des Forges. Sept fours à céramique ont été repérés ainsi qu’un four à tuiles dont la présence semble acquise. Les fouilles ont permis de mettre au jour des fragments de céramiques (assiettes, cruches, etc.), de tuiles et de moules pour la fabrication de poterie sigillée.

    - une villa avec sa voie d’accès au lieu-dit « le Ballon » occupée, au minimum, du Ier au IVe siècle. Cette villa gallo-romaine était une ferme de grande importance avec plusieurs édifices. Sa situation, derrière le quartier des casernes, explique les noms donnés aux rues de ce secteur (voie romaine, voie neptune, etc.).

    - un fanum, daté du Ier siècle, petit temple de forme rectangulaire, dont les fondations sont visibles au bord de la rue Aristide Briand. La rareté d’un tel site a permis sa réhabilitation.

    Les grandes invasions barbares, qui ont suivi la chute de l’empire romain, détruisirent ce que la civilisation romaine avait édifié dans la région.

    Le plus ancien témoin du passé du village dans les archives est daté de 1324, année du décès de Ulrich II, comte de Ferrette.

    En 1350, le village passait sous la domination de la maison d’Autriche. Offemündt, ainsi désigné dans les actes rédigés en allemand, se développe et fait alors partie de la mairie de Pérouse. Ces deux villages étaient reliés par une ancienne voie romaine secondaire.

    Après l’annexion de l’Alsace à la France en 1648, Offemont fut érigée en commune distincte et conserve depuis ce statut.

    En 1655, la commune figure sous le nom d’Offemon.

    En 1670, elle porte pour la première fois le nom d’Offemont.

    En 1553, les habitants d’Offemont dépendaient de la paroisse de Brasse à Belfort (l’une des plus anciennes églises du Territoire de Belfort) et fréquentaient à Offemont une chapelle, située en face de l’église actuelle. Cette chapelle, dédiée à Saint Guérin et édifiée dès le XIVe siècle, en 1349, fut détruite à la révolution.

    La construction de l’église actuelle, dédiée à Saint Augustin, commença en 1844.

    Offemont devint paroisse autonome en 1847.

    Les carrières d’Offemont, au nord du village, fournirent pendant plusieurs siècles les pierres en grès rose permettant la construction de nombreux édifices (Cathédrale Saint-Christophe de Belfort, église d’Offemont, etc.)

    Au sommet du mont Rudolphe, on peut découvrir un ouvrage fortifié dont la construction débuta en 1914 ; c'est un ouvrage intermédiaire d’artillerie faisant partie de la ceinture fortifiée belfortaine. Cet ouvrage n’a pas été terminé. Situé en terrain militaire, il est la propriété de la ville de Belfort.

    Sur le territoire de la commune, les trains du chemin de fer stratégique desservaient les infrastructures militaires de la ceinture fortifiée : le Fort de la Miotte, le Fort de Roppe, la caserne du Rudolphe, les magasins, les batteries, etc.

    La rue du stratégique rappelle le tracé de l’une de ces voies ferrées.

    De 1913 à 1948, circulaient à Offemont les trains du chemin de fer local reliant Belfort à Rougemont-le-Château. Ce chemin de fer passait par l’actuelle piste cyclable. L’ancienne gare, reconvertie en maison d’habitation, est située rue Welsch, à proximité de la rue de la gare.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie d'Offemont.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 janvier 1808 François Monin
    février 1808 avril 1821 Étienne Core
    mai 1821 mai 1825 François Piéquet
    avril 1825 février 1830 François Courtot
    février 1830 octobre 1830 Jean-Baptiste Courtot
    octobre 1830 novembre 1831 Jacques Baume
    décembre 1831 mai 1851 Georges Rosier
    avril 1851 juillet 1858 Jacques Clerc
    août 1858 juin 1871 François Lesmann
    juillet 1871 août 1875 Jean-Baptiste Clément
    septembre 1875 février 1876 Jean-Baptiste Courtot
    février 1876 novembre 1876 Jean-Pierre Marchal
    décembre 1876 décembre 1877 Georges Didier
    janvier 1878 mai 1884 Jules Gaspard
    juin 1884 mai 1887 Désiré Clément
    mai 1887 juin 1887 Alphonse Prévot
    juillet 1887 août 1887 Georges Didier
    août 1887 mai 1888 Louis Thurillot
    juin 1888 novembre 1889 Léonard Marchal
    décembre 1889 octobre 1907 Georges Didier
    décembre 1889 août 1908 Albert Prévot
    novembre 1907 avril 1908 Pierre Clerc
    septembre 1908 novembre 1919 François Bouvier
    décembre 1919 novembre 1930 Albert Mougenot
    décembre 1930 mars 1941 François Bouvier
    avril 1941 janvier 1944 Charles Deshaies
    février 1944 mai 1945 Albin Salomon
    juin 1945 août 1945 Charles Deshaies
    septembre 1945 octobre 1947 Charles Raffenne
    novembre 1947 septembre 1955 Etienne Welsh
    octobre 1955 mars 1971 Roger Châteaudon
    mars 1971 juin 1995 Robert Tritter PS Instituteur, directeur d'école[12]
    juin 1995 2014 Françoise Bouvier MRC Conseillère générale du canton d'Offemont (1998-2004)
    mars 2014 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Pierre Carles[13] SE-DVD Conseiller départemental depuis 2021

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2020, la commune comptait 4 164 habitants[Note 4], en augmentation de 12,85 % par rapport à 2014 (Territoire de Belfort : −2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    328288342409520493506529510
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    507480487494537508536522541
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5195355858249041 0548578211 479
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 9812 8763 4564 1404 2133 9763 3693 5133 995
    2020 - - - - - - - -
    4 164--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La Commune d'Offemont compte 4 écoles :

    - École primaire du Centre (rue Etienne Welsch)

    - École maternelle du Centre (rue Etienne Welsch)

    - École primaire du Martinet (21 rue Aristide Briand)

    - École maternelle Jean MACÉ (Rue Jean Macé)

    Elle possède deux accueils collectifs de mineurs : la Ruche et la CLÉ (Culture Loisirs Éducation).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Marie Lang, professeur de médecine spécialiste du VIH, né à Offemont.

    Patrimoine

    • Église Saint-Augustin.
      Église Saint-Augustin.
    • Église.
      Église.
    • Ruines du fanum.
      Ruines du fanum.
    • Croix ancienne, devant le cimetière
      Croix ancienne, devant le cimetière
    • Autre croix ancienne, devant le cimetière
      Autre croix ancienne, devant le cimetière

    Héraldique

    Définition héraldique de la commune d’Offemont : « De gueules à fasce d’argent chargée d’un cœur de gueules »

    Glossaire héraldique du blason : De gueules = rouge. La fasce = pièce délimitée par deux lignes parallèles traversant l’écu horizontalement. Chargée = se dit de toute figure sur laquelle il y a une ou plusieurs figures. Signification du « cœur » et de la « fasce d’argent » figurant sur le blason : Le cœur est l’emblème héraldique de Saint Augustin, patron de la paroisse. La « fasce d’argent » représente la dynastie des Habsbourg (une partie de ses armoiries). Le village d’Offemont fut un domaine patrimonial des Ferrette, puis des Habsbourg en 1350, par le mariage de Jeannette de Ferrette (fille d’Ulrich II, comte de Ferrette) et de Albert II, archiduc d’Autriche.

    Logo de la ville.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Gentilé, Territoire de Belfort, habitants.fr
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Belfort », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Belfort », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. https://www.estrepublicain.fr/politique/2021/04/10/l-ecole-du-centre-prendra-le-nom-de-l-ancien-maire-robert-tritter
    13. réélu le 25 mai 2020 selon l'Est Républicain du 27 mai 2020.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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