Oberhaslach
Oberhaslach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Oberhaslach | |
Tour du château du Nideck. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Jean Biehler 2020-2026 |
Code postal | 67280 |
Code commune | 67342 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
1 763 hab. (2020 ) |
Densité | 70 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 05″ nord, 7° 19′ 49″ est |
Altitude | Min. 254 m Max. 964 m |
Superficie | 25,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Oberhaslach (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Elle fait partie de la RĂ©gion culturelle et historique d'Alsace.
GĂ©ographie
La commune d'Oberhaslach occupe une partie du bassin versant supérieur de la Hasel. Cette rivière a donné le vieux nom de ban, Haslach, avant la séparation en Oberhaslach et Niederhaslach.
Le point le plus haut de la commune est à 967 mètres d'altitude sur le Baerenberg, placé sur la corniche triasique du Noll au Schneeberg, le point le plus bas est dans le proche voisinage de Niederhaslach à 250 mètres.
GĂ©ologie
À la faveur de l'achèvement de l'orogenèse varisque, au Permien, le volcan du Nideck a émis un porphyre rouge, dont l'épaisseur atteint approximativement 300 mètres. Les éruptions devaient être explosives, accompagnées de nuées ardentes[1].
Urbanisme
Typologie
Oberhaslach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oberhaslach, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 185 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (87,5 %), cultures permanentes (4,5 %), zones urbanisées (3,7 %), prairies (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
L'actuelle commune d'Oberhaslach fut un lieu habité par des peuplades celtes dès l'Antiquité. Située au croisement de deux routes importantes, les Romains en ont fait un lieu de garnison qui s'est peu à peu transformé en village de taille modeste (en attestent des stèles exposées au Musée archéologique de Strasbourg).
Au VIIe siècle, Florent, un ermite venu d'Irlande, convertit les environs au christianisme et s'installa à l'endroit où se trouve actuellement la chapelle Saint-Florent. Florent devint par la suite évêque sous le nom de Florent de Strasbourg.
Au Moyen Âge, le lieu fut peuplé par des familles germaniques et alémaniques venues d'Allemagne et de Suisse, donnant son nom aux villages d'Oberhaslach et de Niederhaslach (haslach = « trou des noisettes » en langue alémanique ancienne).
Le village fut décimé par la guerre de Trente Ans et le repeuplement se fit principalement par des familles venues de Suisse.
HĂ©raldique
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Les armes d'Oberhaslach se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2020, la commune comptait 1 763 habitants[Note 3], en augmentation de 0,51 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Cascade du Nideck.
- Château de Hohenstein.
- Château du Nideck.
- Château du Ringelstein : datant du début du XIIIe siècle, il s'est constitué autour de plusieurs rochers de grès à une altitude de 644 m. Propriété des Eguisheim, le lieu est cité dès le milieu du XIIe siècle. Après l'extinction de la famille, il passe à l'évêque de Strasbourg. Repaire de chevaliers brigands, il est détruit en 1470.
- Chapelle de Gensbourg, à 3 km après le village en direction du Nideck : petite chapelle néo-romane du XIXe siècle.
- Chapelle de pèlerinage Saint-Florent : le bâtiment actuel date de 1750 (restauré au XXe siècle). Ses éléments les plus remarquables sont une série d'ex-voto des XVIIIe et XIXe siècles.
- Château du Hohenstein.
- Château du Nideck.
- Château du Petit Ringelstein.
- Château du Grand Ringelstein.
Événements et fêtes à Oberhaslach
- Le dernier dimanche du mois de juillet : Messti du village.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Klein et Charles Woehly, Images votives de pèlerinage : Thierenbach, Oberhaslach (catalogue d'exposition, Musée alsacien de Strasbourg, 17 octobre 1981-3 janvier 1982), Musée alsacien, Strasbourg, 1981, 63 p.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes Edition La nuée bleue (ISBN 2-7165-0655-8).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Oberhaslach », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- "La première fête du jumelage a eu lieu à Sarezzo les 2 et 3 juin 2007."