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Urmatt

Urmatt est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Urmatt
Urmatt
La mairie d'Urmatt.
Blason de Urmatt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Alain Grisé
2020-2026
Code postal 67280
Code commune 67500
DĂ©mographie
Population
municipale
1 452 hab. (2020 en diminution de 2,48 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 105 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 31′ 40″ nord, 7° 19′ 32″ est
Altitude Min. 224 m
Max. 900 m
Superficie 13,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Urmatt
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Urmatt
Liens
Site web http://mairie-urmatt.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    GĂ©ographie

    Urmatt se trouve dans la vallée de la Bruche, à proximité de forêts et de la route départementale reliant Strasbourg à Schirmeck.

    Arrosage du bois de scierie.
    Maison des associations.
    Communes limitrophes d’Urmatt
    Oberhaslach
    Urmatt Niederhaslach
    Lutzelhouse Muhlbach-sur-Bruche

    Urbanisme

    Typologie

    Urmatt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79 %), zones urbanisées (6,7 %), prairies (4,8 %), cultures permanentes (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    On ne connaît pas de façon certaine l'origine du village mais il est établi cependant qu'en 250 av. J.-C. une population clairsemée de Celtes peuplait le bas de la vallée de la Bruche.

    Le chemin le long duquel s'implanta plus tard Urmatt serait un ancien chemin celte datant de l'époque où une tribu germanique vint peupler les rives du Rhin vers 70 av. J.-C., repoussant les Celtes vers l'intérieur des terres. Les menhirs érigés sur le Langenberg consolident cette thèse.

    Les Germains, restés après la victoire du chef de guerre romain Julius sur le germain Arioviste dans la plaine d'Alsace, repoussaient de plus en plus les Celtes vers les montagnes. La vallée de la Bruche demeurait néanmoins sous l'influence celte alors que dans la plaine du Rhin l'influence germanique se faisait de plus en plus ressentir. Par la soumission de toute la Gaule, l'Alsace passa également sous la domination romaine, mais les Romains n'obligèrent pas les habitants à changer leurs habitudes et laissèrent au temps le soin de faire les choses.

    Au cours du IIe siècle apr. J.-C., l'Alsace est à nouveau envahie, mais par des Alamans franchissant le Rhin.

    Saint Florent, venu pour Ă©vangĂ©liser la rĂ©gion, eut une grande influence sur elle vers 660. Le docteur Guri, ancien maire de la commune, nous a laissĂ© un manuscrit dans lequel il Ă©crit : « il semble qu'Urmatt soit nommĂ© pour la première fois dans l'histoire en 810, au temps de Charlemagne ». L'historien alsacien Grandidier remonte pour le nom Urmatt Ă  la racine latine urus. C'Ă©tait selon lui l'endroit idĂ©al pour chasser les aurochs dans des tranchĂ©es sur un sol marĂ©cageux. D'après Schoepflin, un autre historien, ur-mat viendrait de ur : 'vieux', et mat : prĂ©s, c'est-Ă -dire « vieux prĂ©s Â».

    Urmatt faisait partie du chapitre (assemblée tenue par des chanoines ou religieux) de Haslach, et de ce fait devait des jours de corvée, la dîme, etc. La paroisse devint indépendante en 1802 seulement.

    Il semblerait qu'au tout dĂ©but de l'installation du village sur le site d'Urmatt, une chapelle ait Ă©tĂ© construite Ă  l'endroit oĂą se trouve la route devant l'ancien cimetière. Le puits du village avait Ă©tĂ© Ă  l'emplacement du parking devant l'actuel cimetière, il fut comblĂ© au XIXe siècle lors du tracĂ© de la conduite d'eau potable. Aucune preuve, mise Ă  part la mĂ©moire collective, ne peut ĂŞtre apportĂ©e Ă  l'existence de cette chapelle et de ce puits. En 1444, l'Ă©glise de Lutzelhouse est incendiĂ©e. Celle d'Urmatt a probablement subi le mĂŞme sort, mais il n'en est pas fait Ă©tat. Puis vint la guerre de Trente Ans, une guerre terrible pour la vallĂ©e de la Bruche. Ainsi disparaissaient plusieurs villages de la vallĂ©e, dont « Walterspach Â» situĂ© sur le ban d'Urmatt, dans la forĂŞt, au pied du Katzenberg.

    Pendant la Révolution, très mouvementée dans le village qui comptait 290 habitants, deux clans de famille s'affrontaient violemment, le premier était celui de la famille Ignace Schuller, révolutionnaire, et le deuxième clan celui des familles Schneider, Siat, Valentin, Stern, anti-révolutionnaires et défenseurs de l'Église.

    Sous le Second Empire, les jeunes gens ayant tiré le mauvais numéro partaient au service militaire pour sept longues années. Plusieurs de ces jeunes moururent au service de l'Empereur guerroyant dans de nombreuses contrées. Lors de la guerre de Crimée, sept jeunes gens originaires de la localité sont morts au combat durant la seule année 1855.

    Le 18 août 1914, Urmatt est bombardée de 291 obus depuis le fort de Mutzig.

    En 1999, lors du recensement, Urmatt comptait environ 1 350 habitants. Aujourd'hui, la population est estimĂ©e Ă  1 425 personnes selon le recensement de 2008.

    HĂ©raldique

    Blason d'Urmatt

    Les armes d'Urmatt se blasonnent ainsi :
    « D'argent à l'aurochs furieux de gueules sur une terrasse de sinople. »[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1860 Joseph Valentin SE
    1940 1947 Henri Wahlmann SE
    1947 1965 Edouard Touchemann SE
    1965 1975 Albert Arbogast SE
    1975 1983 Édouard Gabriel SE
    1983 1995 François Pouget SE
    1995 2014 Vincent Metzger[9] SE
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Alain Grisé [10]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    SE
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2020, la commune comptait 1 452 habitants[Note 3], en diminution de 2,48 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    319402399440530580619693703
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    633700733689664681636685722
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8258548948289249911 009963942
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    9801 0421 0921 1211 2431 3571 4271 4471 487
    2018 2020 - - - - - - -
    1 4691 452-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église de la Sainte-Croix.
    Chœur de l'église.
    • Sur le Katzenberg subsistent des vestiges d'un mur druidique Ă  bossages et des restes d'un château fort.
    • L'ancien puits, en provenance du couvent de dominicains, a Ă©tĂ© prĂ©servĂ©.
    • L'Ă©glise et la chapelle sont modernes.
    • Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs datant de 1828[15]
    • La croix de Rebel, un crucifix du sculpteur local Martin Rebell en 1868[15]
    • Gare d'Urmatt.
    • La Porte de pierre.

    Évènements

    • Mai 2009 : Le prĂ©sident Nicolas Sarkozy est Ă  Urmatt pour prĂ©senter son plan de relance de la sylviculture, durement touchĂ©e par la crise.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Marie-Odette Bindel, Urmatt Ă  travers les âges, ComitĂ© communal d'Ă©dition et de diffusion, Urmatt, 1997

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    9. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur Internet Archive).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Paul Reiser et Théodore Rieger, Les chapelles d'Alsace, Editions G4J, (ISBN 2-913468-03-9 et 978-2-913468-03-0, OCLC 174698877, lire en ligne), p. 29
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