Niederhaslach
Niederhaslach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Niederhaslach | |
Mairie de Niederhaslach. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Marielle Hellbourg-Von Moegen 2020-2026 |
Code postal | 67280 |
Code commune | 67325 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Niederhaslachois |
Population municipale |
1 395 hab. (2020 ) |
Densité | 210 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 37″ nord, 7° 20′ 33″ est |
Altitude | Min. 215 m Max. 372 m |
Superficie | 6,63 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Oberhaslach (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
La commune de Niederhaslach est située à 40 km de Strasbourg, 15 km de Molsheim et 12 km de Schirmeck et Mutzig. Son territoire est limitrophe des communes d'Oberhaslach et de Still au nord, Muhlbach-sur-Bruche et Mollkirch au sud, Heiligenberg à l'est et Urmatt à l'ouest. Son ban est traversé, au sud, par la route expresse de la vallée de la Bruche, la RD 420 et la RD 392.
L'occupation du sol est dominée par la forêt qui représente plus de 40 % de la surface commune ; les prairies et vergers en occupent respectivement 25 % et 10 %. Le massif forestier s'étale sur le versant est. Du côté opposé, le plateau qui culmine à 311 m d'altitude est consacré à l'agriculture.
La commune de Niederhaslach connaît une situation particulière par rapport aux autres villages de la vallée de la Bruche puisqu'elle est située dans une vallée confluente de la Bruche : la vallée de la Hasel qui s'étend du nord au sud jusqu'à la Bruche. Cette particularité confère au village des lignes de reliefs plus adoucis, avec ses collines et ses plateaux, où l'agriculture a pu se développer (prés et vergers). Le village apparaît toutefois enclavé dans le massif forestier vosgien qui forme une barrière végétale en arrière-plan. Le village s'est développé le long de la rivière et de la route de desserte de la vallée (RD 218).
Cours d'eau
- La Hasel.
Urbanisme
Typologie
Niederhaslach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oberhaslach, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 185 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), prairies (24,4 %), cultures permanentes (19,4 %), zones urbanisées (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
- Hasela, VIIe siècle ;
- Avellana, Avellanum, XIIe siècle (latin) ;
- Haselnuss :
- Aveline.
Histoire
Le monastère Saint-Florent
Autrefois la vallée de la Hasel ne renfermait qu'un seul village, nommé Haslach. Il prit naissance avec le monastère de Haslach que saint Florent y fonda au VIIe siècle selon la tradition. Lorsque Dagobert II, exilé en Irlande, fut rappelé en Austrasie après la mort de Childéric II en 674, le moine Florent le suivit accompagné du moine Fidelis et, s'arrêtant dans la vallée de la Bruche au pied de la montagne appelée Ringelsberg, y construisit plusieurs cabanes pour lui et ses disciples. Ce lieu, qui s'appelle encore Schotten, rappelle l'extraction irlandaise du pieux cénobite dont le corps, après que son âme l'eut quitté, fut enterré à Strasbourg et déposé dans l'église-crypte qui recevait les corps des prélats, plus tard nommée l'église de Saint-Thomas en l'honneur de la collégiale Saint-Thomas[11].
D'un point de vue historique, la translation des reliques de saint Florent est opérée de l'église-crypte strasbourgeoise au monastère de Haslach le par l'évêque de Strasbourg, Rachio.
Le monastère, converti en collégiale vers le milieu du XIe siècle et célèbre pour sa fameuse tour-clocher, eut beaucoup à souffrir de la part des Suédois (1633) qui mirent le feu aux bâtiments capitulaires ainsi qu'à l'église ; ce fut alors que s'écroula, dit-on, l'élégante flèche dont quelques auteurs soutiennent que la façade occidentale était surmontée.
Le village appartient Ă l'Ă©vĂŞque de Strasbourg
Le monastère est converti dès le milieu du XIe siècle en collégiale. Le village passe ensuite sous la dépendance de l'évêque de Strasbourg et la cour domaniale relève de la prévôté d'Ochsenstein.
La révolte des Rustauds
Le monastère Saint-Florent fut occupé du 21 au 23 avril 1525 par des villageois des environs, conduits par le Schultheis de Wisches, un certain Florentin qui se disait lié à la bande d'Altdorf, où était le "quartier général" de l'insurrection en Alsace dirigée par Érasme Gerber.
Au moment de l'enquête diligentée en 1527 sur la révolte des Rustauds, les témoins ont indiqué que les occupants n'ont pas causé de dommages, n'ont molesté personne, mais ont tenu en otage un serviteur du bailli de Schirmeck, et se sont contentés de boire et de manger les victuailles du monastère.
La guerre de Trente Ans
Les Suédois mirent le feu, en 1633, aux bâtiments capitulaires ainsi qu'à l'abbaye de Haslach et détruisirent aussi le château du Haut-Koenigsbourg, Saint-Pierre-Bois, Thanvillé, Hohwarth et Hundswiller (village aujourd'hui disparu). Le les Suédois avaient déjà pris Sélestat. Ce fut à cette époque que s'écroula, dit-on, l'élégante flèche dont quelques auteurs soutiennent que la façade occidentale était surmontée. La guerre de Trente Ans a fait tellement de ravages que sur 35 bourgeois que comptait le village en 1630 on n'en retrouvait plus que 13 en 1660.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 1 395 habitants[Note 3], en diminution de 0,92 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846[18]. Elle possède une architecture, un mobilier et des vitraux remarquables[19] ainsi qu'un orgue de Martin et Joseph Rickenbach[20].
- Ancien cimetière[21]. Dalles funéraires des chanoines des XIIIe et XIVe siècles.
- Chapelle de la Vierge, Marxkapelle[22].
- Chapelle du Marxhof[23].
- Fontaine Saint-Florent[24].
- Moulin et ferme Helmbacher[25] et ancien moulin de l'abbaye (moulin Lauber dit encore Schnellemuehl) dont la roue à aubes a été enlevée vers 1900 et le canal d'alimentation avec le barrage détruit dans les années 1950.
- Maison de receveur aux dîmes[26].
Collégiale Saint-Florent.
Les dalles funéraires du jardin datent des XIIIe et XIVe siècles.Portail principal gothique (XIVe). Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Stalles de chœur. Fonts baptismaux (XIVe),
couvercle de 1923.Châsse-reliquaire de saint Florent (XVIIIe). Verrières du chœur (XIIe-XIVe). Saint Sépulcre (XIVe). Monuments funéraires
de l'ancien cimetière.
Événements et fêtes à Niederhaslach
- Premier weekend du mois de juillet : Messti du village.
- Solstice à la collégiale : Les rayons du soleil qui se reflètent sur les vitraux de l'église Saint-Jean-Baptiste révèlent la beauté de ces derniers. Les verrières qui ont l'air ordinaires toute l'année voient leurs couleurs s'intensifier durant la solstice d'été et offrent une vue magnifique à tous les spectateurs. Pour rendre ce moment encore plus agréable, les spectateurs peuvent apprécier et commenter cet événement accompagnés de chants et de musique[27].
- La Saint-Florent : Depuis 12 siècles, un événement est commémoré chaque année sur la place de l'Eglise de Niederhaslach : la translation des reliques de saint Florent (neuvième évêque de Strasbourg) par l'évêque Rachio. La cérémonie a lieu le dimanche qui suit le [28].
Personnalités liées à la commune
- Lucien Baumann (1910-2012), avocat, homme de lettres et poète, résident du village.
- Johannes Burckard (v.1450-1506), maître des cérémonies de cinq papes dont Xystus IV, Innocent VIII, Alexandre VI (Borgia), Pie III et Jules II.
- Colloque organisé par Pierre P. Meyer à l'occasion du 500e anniversaire du décès de Johannes Burckard en présence de M. Adrien Zeller ancien ministre et président de la région Alsace avec les professeurs des Universités de Strasbourg et de Paris[29].
HĂ©raldique
Blason | D'azur Ă saint Florent Ă©vĂŞque d'or. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Niederhaslach sur annuaire-mairie.fr, consulté le .
- (fr) L'abbatiale Saint-Florent sur le site du diocèse de Strasbourg
- (fr) L'histoire (très succincte) de Niederhaslach
- (fr) Niederhaslach sur le site de l'office de tourisme intercommunal
- (fr) Niederhaslach sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
- (fr) Généalogie : Les signets de la Bibliothèque Nationale de France
Bibliographie
- Vacquerie, Histoire de Saint-Forent, Paris, 1638
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)Niederhaslach, pp. 277 à 280
- Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 328 p. (ISBN 2-271-05154-1)Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Niederhaslach, pages 172 à 180
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavité souterraine : Bunker du liey dit "Heydenkoepfel"
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Oberhaslach », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Histoire de saint-Florent, Paris, 1638
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00084831, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune : l’église Saint-Florent sur le site officiel du ministère français de la Culture.
- Niederhaslach, St Jean-Baptiste, orgue de Martin et Joseph Rickenbach, 1903
- Notice no IA67011297, base Mérimée, ministère français de la Culture Ancien
- Notice no IA67011303, base Mérimée, ministère français de la Culture Chapelle de la Vierge, Marxkapelle
- La chapelle du Marxhof
- Notice no IA67011306, base Mérimée, ministère français de la Culture Fontaine Saint-Florent (C)
- Notice no IA67011322, base Mérimée, ministère français de la Culture Moulin et ferme Helbacher
- Notice no IA67011309, base Mérimée, ministère français de la Culture Maison de receveur aux dîmes
- Le Solstice d'été à la collégiale
- La Saint Florent
- Johannes Burckard, Dans le secret des Borgia 1492 - 1503. Trad. Turmel. Introduction de Yvan Cloulas. I vol. 518 p. Tallandier, Ă©d. 2003