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Bois d'Ɠuvre

Le bois est un matériau de construction employé dans la construction des bùtiments.

Structure construite en bois.

DĂ©finitions

Terminologie

Parties du bois d'Ɠuvre.

La construction fait appel au duramen, appelĂ© aussi « bois parfait » ou « bois de cƓur », qui constitue la partie centrale de l’arbre. Le duramen est biologiquement quasi-inerte et plus durable que l’aubier — celui-ci, souvent plus clair et lĂ©ger, Ă©tant constituĂ© de cellules vivantes. L'aubier est plus facilement et rapidement attaquĂ© par les insectes, bactĂ©ries et champignons.

Le cambium, fine zone qui produit le bois et sĂ©pare l’aubier de l’écorce, n'est gĂ©nĂ©ralement pas utilisĂ©. L’écorce peut ĂȘtre utilisĂ©e de maniĂšre traditionnelle : par exemple, dans les pays nordiques, les mottes de terre des toitures vĂ©gĂ©talisĂ©es sont supportĂ©es par des plaques d'Ă©corce de bouleau dĂ©roulĂ©es.

Le sens de coupe modifie l'aspect et la qualité technique des bois sciés. Il est :

  • longitudinal : parallĂšle aux veines du bois, donc vertical pour un arbre sur pied ;
  • radial : du cƓur vers l’extĂ©rieur ;
  • ou tangentiel : plus ou moins parallĂšle aux cernes de croissance du bois.

Le bois de bout est coupĂ© transversalement, les cernes de croissance sont visibles ; le « bois couchĂ© » est coupĂ© parallĂšlement au sens longitudinal ; le « bois sur quartier » est fendu dans le plan radial avant d'ĂȘtre coupĂ© dans le sens longitudinal ; le « bois sur dosse » est coupĂ© dans le sens longitudinal.

DĂ©nominations des bois

La maniÚre la plus sûre d'identifier un arbre est la classification taxinomique classique, qui attribue un nom scientifique à chaque espÚce vivante et donc à chaque espÚce d'arbre. Toutefois, dans les rayons des fournisseurs de matériaux, sont plus communes les appellations locales, traditionnelles, ou commerciales (éventuellement dictées par l'importateur du bois et sujettes à de multiples interprétations).

Par exemple, on retrouve sur le marchĂ© belge des bois Ă©quarris issus du pin sylvestre, sous l'appellation commerciale « PNG » (par contraction de l'appellation française « pin du Nord ») ; mais il arrive que ce mĂȘme arbre soit appelĂ© « sapin rouge » ou « sapin rouge du Nord » (abrĂ©gĂ© SRN), dĂ©nomination commerciale qui couvre une partie de la famille des pinacĂ©es. Sa dĂ©nomination commerciale anglaise[1], « european redwood », suivie de sa provenance, est Ă©galement utilisĂ©e.

Le Canada distingue principalement Spruce-pine-fir, Douglas fir-Larch (sapin de Douglas et peuplier de l'Ouest) et Hem-Fir (Pruche de l'Ouest et sapin gracieux).

DĂ©nomination des bois d'Ɠuvre

Les bois peuvent ĂȘtre sciĂ©s (Ă©ventuellement selon des sections standards) ou exploitĂ©s sous forme de bois ronds Ă©corcĂ©s appelĂ©s « rondins ». Les bois d'Ɠuvre servent aux constructions (bois de charpente, de plancher, de traverses de chemin de fer, etc.) ou sont travaillĂ©s dans diffĂ©rents mĂ©tiers manuels et/ou artisanaux (menuiserie, Ă©bĂ©nisterie, tonnellerie, etc.).

La terminologie traditionnelle distingue selon la dimension des bois : bastaing, carrelet, chevron, liteau, madrier, planche, poutre, solivette, volige, etc. Cette terminologie dérive partiellement de l'usage qui en a été fait en charpenterie, à laquelle il y a lieu de rajouter les termes panne, arbalétrier, entrait, fiche, poinçon, ferme, blochet, latte, lambourde, etc.

En termes de menuiserie, les bois prennent les noms de bĂąti, chĂąssis, montant, battant, traverse et panneau pour former des ouvrages d'assemblage tels que les chĂąssis de fenĂȘtre, les lambris, les escaliers ou les meubles, les boiseries, etc.

L'ingénierie moderne a produit des dérivés du bois sous forme de lamellé-collé et de panneaux divers.

Acronymes

En France, notamment au sein de la filiĂšre bois et dans les inventaires forestiers rĂ©alisĂ©s de l'Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) et FCBA, on parle de BO et de BO-P pour respectivement dĂ©signer les bois d’Ɠuvre et le bois d’Ɠuvre potentiel en forĂȘt, par opposition au BIBE-P qui dĂ©signe le Bois industriels/bois-Ă©nergie potentiel[2].

Dimension des bois

Certaines sections de bois sont récurrentes. Toutefois les scieries ont souvent leurs propres spécialités. Il y a lieu, d'autre part, de distinguer les bois rabotés des bois bruts de sciage.

En Amérique du Nord

En Amérique du Nord, les dimensions des bois de charpente sont normalisées. Par exemple, le Canadian Lumber Standard (CLS) est la dimension standard des bois au Canada. Ces formats se retrouvent en Europe.

Dimensions de Bois tendre. Amérique du Nord
Nominale

(pouces)

RĂ©elle Nominale

(pouces)

RĂ©elle Nominale

(pouces)

RĂ©elle
1×2 3⁄4 × 1 1⁄2 po (19 Ă— 38 mm) 2×2 1 1⁄2 × 1 1⁄2 po (38 Ă— 38 mm) 4×4 3 1⁄2 × 3 1⁄2 po (89 Ă— 89 mm)
1×3 3⁄4 × 2 1⁄2 po (19 Ă— 64 mm) 2×3 1 1⁄2 × 2 1⁄2 po (38 Ă— 64 mm) 4×6 3 1⁄2 × 5 1⁄2 po (89 Ă— 140 mm)
1×4 3⁄4 × 3 1⁄2 po (19 Ă— 89 mm) 2×4 1 1⁄2 × 3 1⁄2 po (38 Ă— 89 mm) 4×8 3 1⁄2 × 7 1⁄4 po (89 Ă— 184 mm)
1×6 3⁄4 × 5 1⁄2 po (19 Ă— 140 mm) 2×6 1 1⁄2 × 5 1⁄2 po (38 Ă— 140 mm) 6×6 5 1⁄2 × 5 1⁄2 po (140 Ă— 140 mm)
1×8 3⁄4 × 7 1⁄4 po (19 Ă— 184 mm) 2×8 1 1⁄2 × 7 1⁄4 po (38 Ă— 184 mm) 8×8 7 1⁄4 × 7 1⁄4 po (184 Ă— 184 mm)
1×10 3⁄4 × 9 1⁄4 po (19 Ă— 235 mm) 2×10 1 1⁄2 × 9 1⁄4 po (38 Ă— 235 mm)
1×12 3⁄4 × 11 1⁄4 po (19 Ă— 286 mm) 2×12 1 1⁄2 × 11 1⁄4 po (38 Ă— 286 mm)

Caractéristiques des bois

Propriétés mécaniques

Le bois a permis de construire des bùtiments de grande taille (ici la Cathédrale de la Sainte Résurrection, construite dans la ville de Kola en 1684 et brûlée en 1854, pendant la guerre de Crimée.
Travaux de construction de la nouvelle tour d'observation sur le mont Pyramid (Pyramidenkogel), municipalité de Keutschach am See, district Klagenfurt Land, Carinthie, Autriche.

L’utilisation d’un bois en usage structurel est conditionnĂ©e par la connaissance de ses propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques.

Les bois de construction modernes - essentiellement des bois tendres - sont lĂ©gers et solides. L’épicĂ©a, par exemple, a une masse volumique comprise entre 430 et 470 kg/m3 lorsqu’il est sec Ă  l’air (taux d’humiditĂ© du bois 15 %). C'est cinq fois moins que le bĂ©ton et dix-sept fois moins que l’acier. Une maison de deux Ă©tages et de 100 m2 au sol construite en matĂ©riaux durs pĂšsera donc 200 tonnes, contre 70 tonnes en 'ossature-bois'. Les bois durs comme le chĂȘne sont plus denses et trouvent de nos jours moins de dĂ©bouchĂ©s dans la charpenterie; ce qui n'Ă©tait pas le cas au Moyen Âge oĂč on les prĂ©fĂ©rait aux bois rĂ©sineux. Un bois de chĂȘne par exemple a une densitĂ© comprise entre 610 et 980 kg/m3. La rĂ©sistance des bois tendres par rapport Ă  leur poids les rend trĂšs attractifs pour des rĂ©alisations lĂ©gĂšres. De plus, le bois amortit les chocs.

Le bois est trĂšs rĂ©sistant Ă  la compression, Ă  la traction, dans le sens des fibres, et assez rĂ©sistant Ă  la flexion transversale (surtout en lamellĂ©-collĂ©). Mais, s’il ne casse pas, il plie si la section de piĂšces soumises Ă  la flexion (arbalĂ©triers, poutres) est insuffisante. En compression, le problĂšme du flambement, liĂ© Ă  la souplesse du bois, doit ĂȘtre rĂ©solu par un rapport hauteur-largeur relativement petit. La rĂ©sistance du bois Ă  la compression est Ă©levĂ©e. Pour une rĂ©sistance Ă©gale, le bois demande une section plus grande que l’acier ou le bĂ©ton.

Classement des bois (normes françaises)

AprÚs sciage des grumes, les bois sont classées par différentes méthodes.

Classement visuel

Selon la norme NF B 52-001, les bois sont classĂ©s en observant les singularitĂ©s du bois : nombre de nƓuds, diamĂštre des nƓuds, poche de rĂ©sine, altĂ©ration biologique.

Ils sont triés en différentes classes visuelles (classes ST-I, ST-II, ST-III, ST-IV, HST1 ou choix 2, 3).

Classement mécanique

Selon la norme en NF EN 14081-4, les propriétés mécaniques sont directement mesurées.

Les bois sont triés automatiquement selon la classification de la norme NF EN 338.

Correspondances des classes visuelles avec les classes mécaniques.
Essences Classe visuelle

selon NF B 52-001

Classe mécanique

selon NF EN 1912

Sapin, épicéa, pins, douglas, peuplier ST-I C 30
MĂ©lĂšze ST-I C 27
Sapin, épicéa, pins, douglas, peuplier, mélÚze ST-II C 24
ST-III C 18
Pins ST-IV C 14
ChĂȘne 2 D 24
3 D 18

Caractéristiques mécaniques pour le calcul

La norme NF EN 338 donne les résistance mécanique en fonction des classes.

Propriétés caractéristiques des bois massifs (Résineux "C", Feuillus "D")
Désignation Unité C14 C16 C18 C24 D24
Contrainte de flexion N/mm2 14 16 18 24 24
Contrainte de traction axiale N/mm2 8 10 11 14 14
Contrainte de traction transversale N/mm2 0,4 0,4 0,4 0,4 0,6
Contrainte de compression axiale N/mm2 16 17 18 21 21
Contrainte de compression transversale N/mm2 2 2,2 2,2 2,5 7,8
Contrainte de cisaillement N/mm2 3 3,2 3,4 4 4
Module moyen d’élasticitĂ© axiale kN/mm2 7 8 9 11 10
Module élasticité axial au 5e percentile kN/mm2 4,7 5,4 6,0 7,4 8,5
Module moyen d’élasticitĂ© transversale kN/mm2 0,23 0,27 0,30 0,37 0,67
Module moyen de cisaillement kN/mm2 0,44 0,50 0,56 0,69 0,62
Masse volumique caractéristique kg/m3 296 310 320 350 485
Masse volumique moyenne kg/m3 350 370 380 420 580

ParamĂštres :

  • humiditĂ© de rĂ©fĂ©rence utilisĂ©e pour le calcul des bois : 12 %.

Ces valeurs servent Ă  calculer les structures bois selon la norme Eurocode 5.

Matériau isolant

SergueĂŻ Prokoudine-Gorski, Isba dans le village de Martyanova, Russie, 1910.
Façade en tavaillons (Haut-Jura, France).

Avant que l'on interpose un matelas isolant entre les montants d'ossatures, la construction en bois massif empilé avait sur sur la construction à ossature bois, l'avantage de créer une enveloppe thermique efficace. En NorvÚge, la construction à ossature, économe en bois qui s'était imposée pour les bùtiment de grange et les hangars à bateau (grindverk), mais aussi dans les églises (Stavkirke), va progressivement supplanter la construction en bois massif lorsque de nouveaux matériaux isolants seront employés .

La conductivitĂ© thermique de l’épicĂ©a, par exemple, est moyenne (λ = 0,11 W m-1 K-1) mais malgrĂ© tout quinze fois plus faible que celle du bĂ©ton et quatre cents fois plus faible que celle de l’acier. Dans les constructions Ă  ossature bois, selon les critĂšres actuels de confort, c'est l'isolant placĂ© entre les montants qui rĂ©alise vĂ©ritablement l'isolation thermique du bĂątiment.

Le bois est « subjectivement chaud », car son effusivitĂ© thermique est basse (Ef = 0.56). Un bĂątiment Ă  ossature bois se chauffe facilement. L’air y est sec et sain, grĂące au bois et Ă  l’isolant aisĂ©ment placĂ© entre les montants de l’ossature. La tempĂ©rature des parois est proche de celle de l’air ambiant, ce qui augmente le confort thermique. Les ponts thermiques sont limitĂ©s.

NĂ©anmoins, le bois accumule peu la chaleur ; sa capacitĂ© thermique est moyenne (S = 1 500 kJ m−3) ; il n’a pas de « volant d'inertie thermique » ; mais il peut ĂȘtre associĂ© Ă  une masse accumulatrice (S > 1 900 kJ m−3) au centre du bĂątiment (maçonnerie, cheminĂ©e de pierre ou poĂȘle en faĂŻence par exemple).

  • En pays froids, le bois est trĂšs apprĂ©ciĂ© pour les qualitĂ©s citĂ©es ci-dessus.
  • En pays chauds, il est moins agrĂ©able que la pierre parce qu'accumulant mal la fraĂźcheur de la nuit.

Le bois est poreux car constituĂ© d'un rĂ©seau de fibres et vaisseaux orientĂ©s longitudinalement, ce qui explique que, quelle qu'en soit l'essence, il a une conductivitĂ© thermique plus grande (donc un pouvoir isolant moindre) dans le sens de ses veines que dans la direction perpendiculaire ; les sols en pavĂ©s de « bois debout » sont plus frais que ceux, du mĂȘme bois, d’épaisseur identique, en planches couchĂ©es ou en lames de parquet.

Matériau chimiquement résistant

Certaines essences ont une rĂ©sistance Ă©levĂ©e Ă  la corrosion, supportant bien les agressions chimiques, mieux que le bĂ©ton ou l’acier courant. Il est pour cela volontiers utilisĂ© dans certaines usines oĂč l'atmosphĂšre est agressive. Les bois comme le teck, l’afzelia doussiĂ©, sont utilisĂ©s pour la fabrication de cuves contenant certains produits chimiques. L’épicĂ©a est rĂ©guliĂšrement utilisĂ© pour les silos Ă  sel le long des autoroutes.

Certaines essences de bois ont des composĂ©s chimiques qui interagissent avec le fer (Western Red Cedar, Merbau, Afzelia, ChĂȘne, Pin d'OrĂ©gon
). Pour Ă©viter des taches et/ou une corrosion des clous et vis utilisĂ©s pour les fixer, ceux-ci doivent ĂȘtre en acier inoxydable.

Matériau hygroscopique et anisotrope

Le bois subit un retrait au sĂ©chage et un gonflement avec la tempĂ©rature et surtout l’humiditĂ© relative de l’air ou le contact avec l'eau. Le retrait et/ou le gonflement est plus grand dans la direction tangentielle que dans la direction radiale. Il est moindre dans le sens longitudinal mais non nĂ©gligeable, en particulier dans les constructions constituĂ©es de poteaux de bois voisinant des murs en maçonnerie (escalier
). Ces diffĂ©rents retraits en fonction du sens envisagĂ© peuvent causer des tensions dans le bois. Les bois de section rĂ©duite vont gauchir, tandis que les bois de forte section (poutres, bois ronds) risquent de se fendre lors d’un sĂ©chage trop rapide. Dans les bois de forte section particuliĂšrement, ceci peut ĂȘtre accentuĂ© par un retrait inĂ©gal Ă  la suite du sĂ©chage plus rapide des extrĂ©mitĂ©s, ayant pour consĂ©quence des fentes du bois debout. Le sĂ©chage des extrĂ©mitĂ©s est ralenti en les couvrant d’une cire ou d'un hydrofuge (bouche-pore, lasure
). Les piĂšces de forte section doivent ĂȘtre stockĂ©es Ă  l'abri du soleil et des courants d'air pour en ralentir le sĂ©chage, chaque essence ayant par ailleurs un comportement diffĂ©rent.

Retrait et mouvement sont distincts. Le retrait est dĂ» au sĂ©chage du bois depuis l’état fraĂźchement coupĂ© jusqu’à l’état sec; le mouvement est dĂ» aux variations d’humiditĂ© relative de l’air, et ceci aprĂšs sĂ©chage et mise-en Ɠuvre. Les essences Ă  mouvement Ă©levĂ© devraient ĂȘtre utilisĂ©es sur quartier, le retrait Ă©tant moindre dans ce sens que sur dosse. Le bois doit ĂȘtre utilisĂ© avec un taux d’humiditĂ© compatible avec son usage, surtout les espĂšces qui ont un retrait Ă©levĂ©, pour limiter le risque de dĂ©formations dues au mouvement. Des « vices de croissance » de l’arbre peuvent aussi engendrer du bois de rĂ©action, qui se dĂ©forme diffĂ©rentiellement du bois normal dans le sens longitudinal, et moins dans les deux autres sens, engendrant des contraintes internes (qui peuvent intĂ©resser certains charpentiers).

Le niveau d’humiditĂ© d’équilibre du bois est atteint aprĂšs un certain dĂ©lai, Ă  la suite des variations d'humiditĂ© de l’air. Surtout dans le cas des bois de forte section, les valeurs extrĂȘmes ne seront jamais atteintes, et le mouvement en sera moins important. Les piĂšces en contact avec l’humiditĂ© intermittente doivent nĂ©anmoins ĂȘtre assemblĂ©es de maniĂšre Ă  permettre leur mouvement.

Matériau adapté aux sols difficiles

Par sa lĂ©gĂšretĂ© et sa souplesse, le bois est adaptĂ© aux pentes, sols de faible portance, pergĂ©lisols, zones de sismicitĂ©. Les affaissements sont d’une part plus faibles, d’autre part absorbĂ©s sans consĂ©quences visibles (fissures) par les structures en bois. Les coĂ»ts de fondation des nouvelles constructions sont rĂ©duits, surtout sur les terrains difficiles ou en pente. Les extensions, domaine particulier de l’architecture engendrant souvent des dĂ©sordres dus au tassement de la nouvelle construction, sont souvent rĂ©alisĂ©es en bois, le faible poids de la structure entraĂźnant un tassement moindre et donc moins de risques de fissures ou arrachements.

Dans les pays à forte sismicité, le bois est souvent préféré pour sa capacité à absorber les chocs sismiques au lieu de les transmettre. Au Japon, les assemblages sont à bords arrondis pour encore plus de souplesse.

Matériau biodégradable

Abri de puits. Le toit en planches Ă  clins est le point faible de ce type de construction. RĂ©sistant mal Ă  la pluie, ses planches doivent ĂȘtre changĂ©es tous les 8 Ă  15 ans environ (Les autres types de toitures en bois sont courantes dans certaines rĂ©gions et rĂ©sistent par contre trĂšs longtemps, sans aucun traitement). Le sang de bƓuf ou le minium (trĂšs toxique) de plomb ont au XIXe siĂšcle et dĂ©but du XXe siĂšcle Ă©tĂ© utilisĂ©s en guise de peinture et protection du bois.

Le bois non protĂ©gĂ© est naturellement bio-dĂ©gradĂ© par les associations d'insectes xylophages, de champignons et bactĂ©ries, et peu Ă  peu Ă©rodĂ© par le vent, la sĂ©cheresse, les ultraviolets solaires. La meilleure façon de construire pour prĂ©server le bois varie selon la rĂ©gion. En zone tempĂ©rĂ©e, le bois doit pouvoir respirer, certaines essences doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©es du contact avec la pluie ou le sol. De nombreuses essences rĂ©sistent longtemps en immersion totale (pas d'attaque de champignons) ou Ă  une humiditĂ© passagĂšre (tuiles de chĂątaignier, cuillĂšre de cuisine en bois de buis). Ce sont surtout les atmosphĂšres humides confinĂ©es ou l'eau stagnante qui favorisent respectivement les champignons et les bactĂ©ries, lesquelles prĂ©parent le travail des insectes xylophages.

La pose opportune de pare-vapeur, un traitement fongicide appropriĂ© peut ralentir le pourrissement d'une piĂšce de bois en contact permanent avec l'air et l'humiditĂ© ; l'essence et la provenance du bois dĂ©termine sa durĂ©e de vie (un bouleau français se dĂ©gradera rapidement, lĂ  oĂč un bouleau de SibĂ©rie dont la croissance a Ă©tĂ© deux fois plus lente rĂ©sistera). Les piquets de pĂąture en chĂȘne ou mieux, en acacia sont trĂšs rĂ©sistants, avec un point faible : non pas la partie enterrĂ©e, mais le collet, au ras du sol.

Les pesticides (insecticides et fongicides) sont de plus en plus utilisĂ©s, non sans risque pour la santĂ© des utilisateurs, et pour l'environnement, et avec des problĂšmes pour le recyclage du bois et de ses dĂ©chets en construction(les sciures ou poussiĂšres de ponçages de certains bois traitĂ©s peuvent ĂȘtre violemment toxiques.

FacilitĂ© de mise en Ɠuvre

Le bois est un des plus anciens matĂ©riaux de construction. Église de KotaƄ, Pologne (1782).

Le bois se prĂȘte Ă  l’autoconstruction, Ă  la prĂ©fabrication, Ă  l’artisanat comme Ă  l’industrie. Le systĂšme Ă  ossature est trĂšs flexible, les bĂątiments en bois sont faciles Ă  transformer et Ă  agrandir. Les mĂ©thodes d’assemblage sont nombreuses et s’adaptent Ă  toutes les situations, du simple clouage au collage trĂšs performant, en passant par les broches, plaques, boulons, etc. Il existe Ă©galement des mĂ©thodes d'empilage (bois cordĂ©, bois massif empilĂ©).

Matériau résistant au feu

Le bois rĂ©siste mieux aux incendies que d’autres matĂ©riaux, par contre il peut propager naturellement le feu contrairement Ă  d'autres matĂ©riaux comme le bĂ©ton, l'acier ou la terre. Lorsque les armatures du bĂ©ton armĂ© se dĂ©forment sous l'effet de la chaleur et font basculer la structure, le bois massif ne brĂ»le que de 0,7 mm par minute (4,2 cm par heure) et la couche carbonisĂ©e forme une protection pour le cƓur du bois (bois carbonisĂ©). Il ne se dilate que peu et la structure reste stable, mĂȘme si l’incendie dure longtemps. De plus les pompiers ont coutume de dire que le bois a « l'Ă©lĂ©gance de prĂ©venir » avant de cĂ©der, il craque, contrairement Ă  une ossature mĂ©tallique, ce qui leur laisse le temps de sortir. NĂ©anmoins le bois, comme matĂ©riau de construction, a Ă©tĂ© abandonnĂ© au cours du temps dans les villes Ă  cause de la facilitĂ© qu'il a Ă  propager les incendies, souvent aprĂšs des Ă©vĂšnements dramatiques (notamment le Grand incendie de Londres, voir Rebuilding of London Act 1666). Ce dĂ©faut explique aussi le faible nombre de maisons en bois anciennes qui demeurent aujourd'hui.

La tempĂ©rature d’ignition du bois (c’est-Ă -dire la tempĂ©rature qu’il faut atteindre pour qu’il s’enflamme) est de 250 °C pour la plupart des rĂ©sineux et de 350 °C pour les feuillus.

Le bois est combustible mais sa combustion est bien prĂ©visible et suit un comportement Ă  peu prĂšs linĂ©aire : les baisses de rĂ©sistance (environ 50 % Ă  150 °C) et de rigiditĂ© (20 Ă  50 % Ă  150 °C en fonction de la sollicitation) sont connues ; la vitesse de combustion est connue (0,5 Ă  0,9 mm par minute en fonction de l'essence du bois) et la couche carbonisĂ©e est isolante et protĂšge le bois encore non atteint. Dans cette couche, le flux de chaleur est rĂ©duit de plus de moitiĂ©. Le bois est mauvais conducteur de la chaleur et ne se dilate que peu. À l'issue d’un incendie, sous sa surface carbonisĂ©e, le bois restant conserve donc une certaine capacitĂ© portante. Ainsi une structure adĂ©quatement dimensionnĂ©e pourra offrir la rĂ©sistance dĂ©sirĂ©e Ă  l’incendie.

Lors d’un incendie, les fumĂ©es produites ne sont pas particuliĂšrement toxiques, au contraire d'autres matĂ©riaux comme les menuiseries en PVC qui, en brĂ»lant, dĂ©gagent de l'acide chlorhydrique, ou des isolants en polyurĂ©thane qui, eux, produisent de l'acide cyanhydrique. Par contre, les panneaux de matĂ©riaux dĂ©rivĂ©s du bois dĂ©gagent d'importantes concentrations de formaldĂ©hyde.

Matériau durable

Un bois bien coupé, d'une essence appropriée, protégé de l'eau par une bonne toiture en débord, et isolé des remontées capillaires du sol par un soubassement de pierre durera plusieurs siÚcles (ou millénaires dans les meilleures conditions).

Tant que la toiture est bien entretenue, les maisons de bois sont remarquablement stables (facteur de durabilitĂ©), souvent plus que des maisons en briques ou bĂ©ton. Beaucoup d’habitations Ă  colombage datant de 1750 (notamment dans la rĂ©gion de Malmedy, Stavelot
), en Belgique, sont encore habitĂ©es et en trĂšs bon Ă©tat. Certaines fermes du Pays de Herve datent de la fin du XVIe siĂšcle. La France en possĂšde quelques-unes, notamment en Bretagne, en Normandie et en Alsace. En Scandinavie, en Slovaquie et en Pologne, un certain nombre d'Ă©glises en bois, sans aucune restauration importante, existent depuis 600 ans. L'Égypte ancienne nous a donnĂ© de nombreux meubles et une barque solaire en parfait Ă©tat de conservation (environ 2 500 ans). Des bateaux coulĂ©s en mer, y reposent depuis des siĂšcles ; rĂ©cemment, une barque a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans la Somme (environ 900 ans). Leur bois se dĂ©graderait cependant maintenant rapidement Ă  l'air (bois gorgĂ© d'eau). Les fondations en bois d'une voie romaine subsistent encore sous une route moderne dans les Fagnes belges (rĂ©gion de Malmedy). Venise survit aux assauts rĂ©pĂ©tĂ©s de la mer sur ses pieux de bois.

Aspects Ă©cologiques et sanitaires

Le bois est un matĂ©riau naturel, consommant peu d'Ă©nergie et renouvelable. S'il s'agit d'un bois indigĂšne, il a peu consommĂ© d'Ă©nergie pour son transport, et ses dĂ©chets peuvent ĂȘtre recyclĂ©s sur place.

Bois, puits de carbone

L'arbre, en poussant, absorbe du CO2 et libĂšre de l'oxygĂšne. En zone tropicale, en mourant, il subit une dĂ©gradation biologique par les insectes, bactĂ©ries et champignons. Le processus de dĂ©composition consomme de l'oxygĂšne et libĂšre une quantitĂ© Ă©gale de CO2 Ă  celle absorbĂ©e par l'arbre durant sa croissance. Le bilan est alors dit « neutre ». En zone tempĂ©rĂ©e, l'humus forestier (si la forĂȘt n'est pas dĂ©truite ou surexploitĂ©e) ou certaines tourbes accumulent une partie de ce carbone (puits de carbone). Par contre, si l'on coupe l'arbre Ă  maturitĂ© et qu'on l'empĂȘche de se dĂ©grader en l'utilisant dans la construction, le gaz carbonique reste stockĂ©. Il y a ainsi moins de CO2 dans l’atmosphĂšre et ceci contribue Ă  rĂ©duire l’effet de serre.

L'utilisation du bois nĂ©cessite peu de matiĂšre et d'Ă©nergie et ceci, dans toutes les Ă©tapes d'une construction : la fabrication se fait naturellement, la transformation est faible, la mise en Ɠuvre nĂ©cessite peu de produits annexes et reste gĂ©nĂ©ralement facile. La pollution des milieux physiques (air, sol, eau) est trĂšs faible et les dĂ©chets peuvent parfois ĂȘtre recyclĂ©s dans d’autres constructions ou brĂ»lĂ©s pour produire de l'Ă©nergie.

La consommation d’énergie grise pour la production de bois de construction (bois local, sciĂ©, rabotĂ©, prĂȘt Ă  l’emploi) est de 300 kWh/tonne, contre 450 pour les maçonneries traditionnelles en terre cuite, 8 000 pour l’acier, 250 Ă  300 pour le bĂ©ton ordinaire, et de 100 Ă  1 000 pour la pierre, selon le degrĂ© de finition.

Les fortes capacités d'isolation du bois permettent de réduire la consommation énergétique d'une construction. Il est 10 fois plus isolant que le béton et plus que la brique (Conductivité thermique du bois: 0,20 ; du béton plein: 2,00 ; de la brique: 0,34 à 1,00[3])

Il est Ă©galement moins polluant que le bĂ©ton lors de sa mise en Ɠuvre sur un chantier. Le bĂ©ton, pour une utilisation d'm3 dĂ©gage 471 kg de CO2 alors que l'utilisation du mĂȘme volume de bois stocke 460 kg de CO2.

L'utilisation de bois au lieu de matériaux d'origine fossile permet de baisser de 33 millions de tonnes par an les émission de CO2 en France. Les déchets de bois de construction sont revalorisés à 79 %[4].

Liants, vernis, peinture

Les panneaux de particules ; Le recyclage des sous-produits du bois permet Ă  partir de chutes de bois "nobles", de crĂ©er de nouveaux matĂ©riaux. Certaines colles utilisĂ©es par les panneaux peuvent, ĂȘtre polluantes. Les panneaux contrecollĂ©s (contreplaquĂ©) contiennent une grande quantitĂ© de bois noble ; les panneaux de particules ou OSB contiennent beaucoup plus de colles.

La prĂ©sence de produits chimiques toxiques (pigments Ă  base de mĂ©taux lourds, siccatif Ă  base de plomb, colles, cires, vernis, fongicides et insecticides, peintures, etc.) ou de restes de clous et vis rend le recyclage du bois dĂ©licat mais pas moins que celui d'une plaque de plĂątre, dont les couches sont difficilement sĂ©parables et qui peut elle aussi ĂȘtre peinte. MĂȘme brĂ»lĂ©, un Ă©lĂ©ment de bois traitĂ© dĂ©gagera moins de gaz Ă  effet de serre et de pollution que la seule production de chaleur pour la refonte d’un Ă©lĂ©ment d’acier.

Confort

  • Le bois est hygroscopique. À condition de ne pas ĂȘtre recouvert d'une finition filmogĂšne, il rĂ©gule en partie la production de vapeur d'eau par les habitants.Quand il y a trop d’humiditĂ©, le bois, qui a une grande capacitĂ© hygroscopique, absorbe cet excĂšs pour le retransmettre Ă  son environnement quand les circonstances l’exigent. Un manque d’humiditĂ© (gĂ©nĂ©rĂ© par le chauffage central) favorise les inflammations des voies respiratoires, la prĂ©sence de germes pathogĂšnes dans l’air, l’augmentation des charges Ă©lectrostatiques
, tandis qu’un excĂšs d’humiditĂ© perturbe les Ă©changes de chaleur entre le corps et son environnement, sensibilise la cornĂ©e, diminue la rĂ©sistance Ă©lectrique de la peau, ce qui augmente le risque d’électrocution avec des appareils Ă©lectriques dĂ©fectueux, etc.
  • Le bois naturel ne contient pas de substances nocives et n'en produit pas en cas d'incendie. À l'inverse, certains produits de traitements, contenant des substances nocives, sont dangereux tant pour la santĂ© des habitants que pour l'environnement. Les produits peuvent se dĂ©gager sous forme de gaz dans l’atmosphĂšre intĂ©rieure, ĂȘtre dĂ©lavĂ©s par la pluie et polluer les riviĂšres ou ĂȘtre transformĂ©s en fumĂ©es dangereuses lorsqu'on le brĂ»le.
  • Les poussiĂšres fines de certains bois (ex. : kambala, iroko, chĂȘne
) sont nocives.
  • Le bois est le moins radioactif de tous les matĂ©riaux de construction.
  • Le bois est un piĂštre isolant phonique. Il ne peut opposer de masse importante Ă  la transmission des bruits aĂ©riens. On corrige ce dĂ©faut en ajoutant des matĂ©riaux isolants dans la composition de la paroi. NĂ©anmoins, le bois absorbe les sons et il est utilisĂ© pour rĂ©pondre aux exigences des salles de concert.

Panneaux de particules

La plupart des panneaux de particules sont assemblĂ©s avec des adhĂ©sifs qui, aprĂšs polymĂ©risation, peuvent dĂ©gager du formaldĂ©hyde ou aldĂ©hyde formique (CH<>2O). Il s’agit d’un gaz qui, en concentration importante, peut irriter les yeux et la gorge, provoquer des bronchites chroniques. On a dĂ©couvert rĂ©cemment que le formaldĂ©hyde est l’une des principales substances s’attaquant au patrimoine gĂ©nĂ©tique humain. Il est classĂ© comme toxique et fortement soupçonnĂ© d’ĂȘtre cancĂ©rigĂšne. Pourtant il entre dans la composition des colles, des vernis industriels, des produits dĂ©sinfectants pour grandes surfaces (sols des hĂŽpitaux
), des isolants thermiques des canalisations, des isolants Ă©lectriques, des interrupteurs et de certains plastiques. Le formaldĂ©hyde est aussi Ă©mis par la fumĂ©e de cigarette, les flammes des fourneaux Ă  gaz, etc. Mais les principales sources d’émission dans les constructions sont les panneaux agglomĂ©rĂ©s. Lors d’un incendie, le taux de formaldĂ©hyde dĂ©gagĂ© est trĂšs important.

Le taux d’émission d’un panneau dĂ©croĂźt avec le temps mais augmente dans des conditions d’humiditĂ© et de tempĂ©rature Ă©levĂ©es. Il est donc conseillĂ© de ne pas le placer prĂšs d’une source de chaleur ou de prĂ©voir une finition Ă©tanche Ă  l’air.

Les panneaux classĂ©s « E1 » ont un taux d’émission de formaldĂ©hyde trĂšs bas (moins de 9 Ă  10 mg par 100 g de panneau sec).

Panneaux contrecollés ou contreplaqués

Les contreplaqués ou contrecollés ont une émission faible, réglementée et qui fait l'objet de contrÎles sanitaires : comme la plupart des OSB ainsi que nombre de MDF, ils sont classés E1. Il est préférable d'utiliser les panneaux qui ont un agrément technique, reconnaissables au marquage sur la face ou le cÎté, par exemple ATG/H.701 C E1.

Aspects Ă©conomiques

Construction d'une maison de bois.

Le bois autorise une prĂ©fabrication poussĂ©e. Elle permet de raccourcir fortement la durĂ©e du chantier et la construction est sĂšche, ce qui permet d'effectuer plus vite les finitions et d'habiter la construction tout de suite. Cette rapiditĂ© permet de rĂ©duire fortement la durĂ©e de paiement d’un «double loyer». La lĂ©gĂšretĂ© du bois permet de se passer de gros engins de chantier, ce qui rĂ©duit aussi les nuisances (bruit, poussiĂšres), et les coĂ»ts de construction. Mais la prĂ©fabrication en atelier, le recours Ă  des Ă©quipes de montage polyvalentes, pour les pays oĂč la construction en bois n'est pas dominante, reprĂ©sentent un vĂ©ritable bouleversement des mĂ©tiers du bĂątiment et supposent une nouvelle forme d’organisation du chantier.

Lors de la construction, selon l'endroit, le bois ne s’avĂšre pas toujours moins cher que les matĂ©riaux traditionnels, notamment parce que les intervenants sont trĂšs nombreux (bĂ»cheron, dĂ©bardeur, transporteur, sĂ©cheur, stockeur, scieur, grossiste, dĂ©taillant, charpentier), prenant chacun leur bĂ©nĂ©fice, et dans certains pays, par manque de spĂ©cialistes.

À qualitĂ©s mĂ©caniques Ă©gales et isolation thermique amĂ©liorĂ©e, les murs en bois sont de 15 Ă  20 cm moins Ă©pais que des parois en maçonnerie. Le gain de surface est Ă©valuĂ© Ă  10 % pour une maison individuelle.

L’avantage le plus important est la rĂ©duction possible des coĂ»ts de chauffage Ă  long terme, favorisĂ© par la rĂ©duction des ponts thermiques et la facilitĂ© de mise en Ɠuvre d’une forte Ă©paisseur d’isolant entre les montants de l’ossature.

Il est Ă©galement possible de rĂ©aliser des Ă©lĂ©ments de charpente en panneaux de bois. À condition qu’elles soient bien calculĂ©es, les charpentes rĂ©alisĂ©es avec des panneaux sont relativement Ă©conomiques.

Risques biologiques, les insectes

En France, les dĂ©gĂąts des termites sont limitĂ©s Ă  des rĂ©gions particuliĂšres du Sud-Ouest. D’autres insectes xylophages sont courants.

Risques biologiques, les champignons

Développement causé par l'humidité

Une attaque de champignons ne peut commencer que si l’humiditĂ© du bois excĂšde 20 % (voire 22 Ă  25 % pour des bois plus rĂ©sistants). L’humiditĂ© normale d’un bois est de 6 Ă  8 % dans une maison avec chauffage central (humiditĂ© relative de l’air ± 45 %) ; 10 Ă  12 % dans une ambiance intĂ©rieure (20 °C), avec air Ă  60 % d’humiditĂ© ; 12 Ă  18 % pour un bois extĂ©rieur sous abri avec une humiditĂ© relative de l’air ± 75 %.

Les circonstances habituelles d'humiditĂ©s dans la construction peuvent affecter les bois mis en Ɠuvre qui sont exposĂ©s Ă  celle-ci de maniĂšre trop importante: eau stagnante; eau de condensation; humiditĂ© capillaire le long des murs; conduites d'eau non Ă©tanches ou cassĂ©es; humiditĂ© de l'air longtemps trop Ă©levĂ©e; humiditĂ© du bois trop Ă©levĂ©e lors du montage; confinement; et les problĂšmes de champignons dĂ©coulent souvent d'un problĂšme de mauvaise conception qu'il est possible d'Ă©viter.

La prĂ©vention constructive comprend toutes les mesures visant Ă  protĂ©ger le bois de l’action des intempĂ©ries et de l’humiditĂ©. Elle a pour but de rĂ©duire gonflements et rĂ©trĂ©cissements indĂ©sirables du bois, tout en maintenant sa teneur en humiditĂ© en dessous des seuils critiques, afin de se prĂ©munir d'une attaque par les champignons ou le bleuissement. Quelques rĂšgles de base et quelques dĂ©tails constructifs types assurent la pĂ©rennitĂ© du bois. L’eau tombe en hydromĂ©tĂ©ores, il faut donc avoir un bon toit ou un bardage efficace. Le bois gagne Ă  ĂȘtre placĂ© loin du sol plutĂŽt que dans un carcan impermĂ©able. À l’ùre de l’isolation et des membranes Ă©tanches, le bois doit pouvoir respirer et la vapeur d’eau qui se condense immanquablement doit pouvoir ĂȘtre Ă©vacuĂ©e rapidement du bĂątiment.

Les piliers poteaux sont de prĂ©fĂ©rence posĂ©s sur des soubassements en pierre ou en acier conçus pour Ă©viter les remontĂ©es par capillaritĂ© et Ă  favoriser l’évacuation rapide de l’eau: ils sont Ă©ventuellement posĂ©s sur une lisse basse, posĂ©e sur le soubassement; la surface du sol peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©e pour amortir ou dĂ©tourner les gouttes des pluies battantes (La terre nue fait rebondir en plus de l'eau, la boue sur la façade): les graviers sont une solution simple et efficace Ă  ce problĂšme, un filet d'eau ou une grille peuvent aussi ĂȘtre envisagĂ©s.

L'« humidité confinée » est une humidité qui a pénétré à l'intérieur d'une paroi et qui ne peut en sortir du fait d'un vice de conception. Elle est la cause principale des problÚmes de dégradation par l'humidité qui peuvent survenir.

Les piĂšces d'eau comme la salle de bains, la cuisine et la buanderie produisent beaucoup de vapeur d'eau. Celle-ci se condense et si une ventilation consĂ©quente n'est pas assurĂ©e. Le moyen simple d’aĂ©rer soigneusement la piĂšce en question n'est pas toujours possible de maniĂšre systĂ©matique. La condensation apparaĂźt lorsque la tempĂ©rature des parois est infĂ©rieure au point de rosĂ©e. Dans les constructions Ă  ossature bois, ce phĂ©nomĂšne ne se produit que trĂšs rarement Ă  la surface mais il apparaĂźt parfois Ă  l’intĂ©rieur des parois, entraĂźnant des dĂ©sordres pathologiques. Les dĂ©gradations provoquĂ©es par ce type de condensation (pourrissement, moisissures destruction de l'isolant) peuvent ĂȘtre trĂšs importantes car leurs manifestations restent longtemps invisibles. Pour l’éviter, on conseille en gĂ©nĂ©ral de placer un pare-vapeur devant l’isolant, cĂŽtĂ© intĂ©rieur, dont on assure la continuitĂ©, ce qui est un travail trĂšs dĂ©licat, surtout dans les dĂ©tails. Le risque est trĂšs important, que toute la pression de vapeur se concentre aux endroits critiques, car c’est toujours lĂ  que le pare-vapeur se dĂ©chire. Un panneau continu d’OSB classe III paraffinĂ© peut remplacer avantageusement le pare-vapeur, Ă  condition d’utiliser une isolation respirante et de respecter cette rĂšgle de base: « les composants de la paroi doivent ĂȘtre de plus en plus permĂ©ables de l’intĂ©rieur vers l’extĂ©rieur ».

Les revĂȘtements doivent ĂȘtre posĂ©s en prĂ©voyant un lĂ©ger jeu permettant aux lames de subir sans dommage les retraits et gonflements dus aux changements de l’hygromĂ©trie ambiante. L’humiditĂ© des bois devrait Ă©galer, au moment de la pose, celle qu’ils auront en service (10 % pour le plancher, 16 % pour la charpente).

Les parties en bois qui sont encastrĂ©es trop Ă©troitement dans une maçonnerie (une poutre dans un mur porteur par exemple) sont un cas particulier et important de risque de pourrissement: lorsque les poutres sont posĂ©es Ă  joint serrĂ© dans les engravures murales, l’humiditĂ© ne peut pas facilement s’échapper. L’engravure dans le mur pour ces poutres devrait ĂȘtre suffisamment grande pour laisser un espace d’au moins 1,5 cm sur les cĂŽtĂ©s et l’extrĂ©mitĂ© de la poutre pour ventilation.

L'humiditĂ© remonte aussi en toiture. Les charpentes restent souvent apparentes, surtout dans les bĂątiments anciens, et cela a un effet protecteur pour le bois. La ventilation constante Ă©vite la formation de moisissures. Il convient d'ĂȘtre attentif, dans une rĂ©novation par exemple, Ă  ne pas enfermer le bois dans l'isolation: si les combles servent de grenier, il est plus intĂ©ressant d'en isoler le sol, ce qui Ă©vite de devoir chauffer ce volume non habitable d'oĂč rĂ©duction de la consommation d'Ă©nergie; si on transforme les combles en piĂšce habitable, on prend soin de placer l'Isolation thermique de maniĂšre qu'elle n'enferme pas le bois. Ceci peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© notamment en dĂ©calant le tapis d'isolant vers l'intĂ©rieur, de maniĂšre Ă  laisser circuler l'air derriĂšre lui. On prĂ©voit une entrĂ©e d'air en pied de toiture et une sortie d'air en faĂźte.

Un pare-vapeur (ou un freine-vapeur) est requis sur le cĂŽtĂ© chaud des murs et des plafonds. Mais mĂȘme lorsqu’un pare-vapeur est utilisĂ©, une certaine quantitĂ© d’humiditĂ© se prĂ©sente autour des tuyaux et autres ouvertures, et parfois mĂȘme Ă  travers le pare-vapeur lui-mĂȘme. Si l’humiditĂ© s’accumule Ă  l’entre-toit ou sous les couches extĂ©rieures d'un toit plat, la vapeur d'eau peut se condenser Ă  certains endroits et causer des dommages. La meilleure mĂ©thode pour enlever cette humiditĂ© sous les toits est toujours de ventiler suffisamment. Il est courant de pratiquer des ouvertures sous le dĂ©bord d’un toit sur pignon ou en croupe. Le mouvement de l’air par ces ouvertures dĂ©pend principalement de la direction et de la vitesse du vent. Des ouvertures supplĂ©mentaires prĂšs du faĂźte amĂ©liorent le systĂšme. Un Ă©vent continu ou une fente grillagĂ©e conviennent pour ventiler un toit plat lorsque l’isolant est placĂ© entre les solives de toit au niveau du plafond. Chaque espace entre les solives doit ĂȘtre ventilĂ©. Lorsque l’isolant est installĂ© sur le revĂȘtement de toit, l’aire entre les solives ne doit pas ĂȘtre ventilĂ©e.

Il faut aussi apporter une attention particuliÚre aux bois de bout, les extrémités de ferme, les évidements et les perforations car ces parties absorbent plus vite l'humidité par capillarité dans les vaisseaux du bois. On leur applique une coupe de biais ou on les recouvre d'un bouche-pores. Lorsque la condensation est inévitable, on doit prévoir l'élimination de l'eau. Il faut penser à ventiler les vides sous planchers et sous combles.

Le schéma en annexe représente une coupe dans une jonction mur-toit, dans les systÚmes poteau-poutre et ossature bois. Exemples adaptés à un climat océanique: l'air ventilant les bardages et la toiture est représenté par les flÚches grises.

Fondations

Pour les fondations, il y a lieu d'Ă©tancher les fondations Ă  leur point de jonction avec l’ossature en y appliquant une couche d’étanchĂ©itĂ© ou coupure de capillaritĂ©. Coupe technique dans le cas d’une dalle sur sol et fondations indĂ©pendantes en bĂ©ton. Si un pare-vapeur n’est pas utilisĂ© sur la surface du sol, les vides sanitaires sont sujets Ă  devenir trĂšs humides et les piĂšces de charpente exposĂ©es Ă  ces conditions susceptibles de pourriture. Le vide sanitaire devrait Ă©galement ĂȘtre ventilĂ©. Lorsque l’espace est chauffĂ©, les couvercles de ventilateur devraient ĂȘtre enlevĂ©s pendant l’étĂ© pour une meilleure ventilation. Le vide sanitaire ne devrait pas ĂȘtre construit en bois mais avec de la pierre ou du bĂ©ton.

L'eau arrive sur le sol avec une certaine puissance et peut Ă©clabousser la façade ou les Ă©lĂ©ments porteurs. Le dĂ©bord de toiture est un premier Ă©lĂ©ment rĂ©duisant le phĂ©nomĂšne. La fondation doit s’élever suffisamment au-dessus du niveau du sol du jardin (au moins 20 cm), sol qui sera de prĂ©fĂ©rence inclinĂ© vers l'extĂ©rieur pour Ă©carter l’eau de surface de la maison et pour protĂ©ger de maniĂšre satisfaisante la finition en bois et les piĂšces de charpente contre l’humiditĂ© du sol. On draine aussi l’eau sous la surface du sol, pour empĂȘcher que le sous-sol soit humide. Pour ce faire un drain ou un tuyau perforĂ© sont posĂ©s au pĂ©rimĂštre de la maison.

Les contacts directs avec le sol sont Ă  Ă©viter : Ă  moins que le bois soit d’une essence trĂšs durable: un poteau posĂ© sur un soubassement dur (pierre, bĂ©ton
) est Ă  prĂ©fĂ©rer, mais l’eau qui s’infiltre par capillaritĂ© entre les deux trouve du bois debout et pourra remonter dans les fibres ; la pose d’une lisse basse sous le poteau oppose Ă  l’eau capillaire des fibres couchĂ©es, qui l’absorbent beaucoup moins, d’oĂč une longĂ©vitĂ© plus grande; la sĂ©paration du bois de l’assise par des piĂšces de mĂ©tal est recommandĂ©e.

Protection mécanique

Potelet en bois en extĂ©rieur. Un poteau coupĂ© droit sera vite dĂ©tĂ©riorĂ© par l’eau qui y restera stagnante. Une coupe biaise est Ă  conseiller. Un produit de protection est Ă  prĂ©voir car le bois prĂ©sente ses fibres de bout Ă  la pluie. Les angles fortement arrondis(3 a mm) empĂȘchent les blessures et les dĂ©tĂ©riorations mĂ©caniques du bois. À droite - la meilleure solution - une planche protĂšge le poteau tout en prĂ©sentant des fibres couchĂ©es Ă  l’eau, qui ne pourra que difficilement y pĂ©nĂ©trer.

Pour les pergolas, poutres et charpentes prolongĂ©es vers l’extĂ©rieur, il est dans l'usage de prĂ©voir des revĂȘtements en cuivre, en zinc, en tĂŽle, ou autre, sur la face supĂ©rieure des Ă©lĂ©ments en bois exposĂ©s aux intempĂ©ries. Les Ă©lĂ©ments exposĂ©s Ă  la pluie ne prĂ©senteront pas de bois de bout vers le haut, seront coupĂ©s de biais plutĂŽt qu’horizontalement, auront des profils Ă©tudiĂ©s pour le rejet de l’eau.

Pare-vapeur, freine-vapeur

On conseille en gĂ©nĂ©ral de placer un pare-vapeur du cĂŽtĂ© intĂ©rieur de l’isolant. Le problĂšme majeur de cette technique est que les trous, inĂ©vitables, de cette couche impermĂ©able (par les clous, dĂ©chirures accidentelles, joints au droit des chĂąssis etc.) vont concentrer la vapeur Ă  des endroits qui vont devenir critiques; aux endroits desquels vont en premier lieu se poser des problĂšmes d’humiditĂ©. Il est prĂ©fĂ©rable de placer un panneau d’OSB (18 ou 22 mm, classe III Sterling , trĂšs dense, contenant de la paraffine) qui jouera le rĂŽle de freine-vapeur. Les joints entre les panneaux doivent ĂȘtre Ă©tanches. L’humiditĂ© ne traverse que trĂšs lentement cette couche, et Ă  condition que les matĂ©riaux du mur soient progressivement de plus en plus permĂ©ables Ă  la vapeur (il est donc exclu d’isoler avec du polystyrĂšne expansĂ© qui est Ă©tanche), l’humiditĂ© sera progressivement transportĂ©e Ă  l’extĂ©rieur sans causer de dommage. Il est possible qu’un peu d’eau se condense un peu partout, lorsqu’il fait trĂšs froid, car le point de rosĂ©e peut ĂȘtre atteint. Ce problĂšme est de moindre importance qu’un problĂšme de pare-vapeur trouĂ© oĂč toute l’eau condense au mĂȘme endroit et oĂč l’humiditĂ© peut vĂ©ritablement devenir problĂ©matique. Un systĂšme plus sĂ»r, consiste Ă  poser entre l’isolant et la lame d’air, un panneau de sous-toiture « softwood » (Celit 4D ou Gutex) isolant et respirant, permĂ©able Ă  la vapeur d’eau mais rĂ©sistant Ă  l’humidification accidentelle, qui Ă©vite que le point de rosĂ©e de l’air soit atteint dans l’isolant mĂȘme, en sĂ©parant thermiquement celui-ci de la lame d’air.

« Protection sur plan » ou dispositions architecturales

Un certain art de construire qui choisit des essences appropriĂ©e, qui Ă©carte les eaux de ruissellement du bois, qui fait jouer la ventilation, etc. s'est transmis par bribes dans certains corps de mĂ©tiers et il est difficile de retrouver ce savoir dans son intĂ©gralitĂ©. On trouvera de nombreuses rĂ©fĂ©rences de livres qui traitent de la prĂ©servation du bois, parlant de protection chimique en grande partie, mais qui ne traite que trĂšs rarement des dispositions architecturales en dĂ©tail, qui vont au-delĂ  de conseils approximatifs du type : « Prendre des dispositions au niveau de la construction pour empĂȘcher que ne se crĂ©ent dans le bois mis en Ɠuvre des conditions permettant le dĂ©veloppement de parasites, etc. ». Trop de constructions en bois (façades, jeux, bancs) mal conçues, sont protĂ©gĂ©es par le seul traitement-choc d'une imprĂ©gnation (toxique et non durable) Ă  l'arsĂ©niate de cuivre chromĂ© (CCA). Certaines vieilles charpentes, entiĂšrement en bois, ont rĂ©sistĂ© aux injures du temps sans traitements modernes. Ce qui indique un savoir ancien (qui consiste par exemple Ă  passer au feu le pied des piquets avant enfouissement) qui est perdu ou n'est plus considĂ©rĂ©. Conscient de la fragilitĂ© du matĂ©riau, les premiĂšres mesures de protection du bois vont souvent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es au moment de la conception architecturale d'un ouvrage en bois.

Pourritures brune et blanche

MĂ©rule

La mérule est le champignon lignivore jugé le plus dangereux en France pour les constructions. La mérule pleureuse est capable de détruire une charpente en six mois. Présente dans l'air sous forme de spores, elle se développe dans l'obscurité en environnement humide. Son traitement demande des travaux spécialisés coûteux et l'utilisation de Javel ou autres produits ammoniaqués sont à proscrire, l'ammoniaque dont il se nourrit favorisant son développement[5].

Pourriture molle (dégradation de la cellulose)

Les champignons de bleuissement (fragilisants) :

  • Classification : Champignon du bleuissement. Distinction entre bleuissement primaire et secondaire.
  • Description et apparence : Coloration bleue Ă  noire. PĂ©nĂštre souvent de plusieurs centimĂštres dans le bois.
  • Conditions de dĂ©veloppement : TempĂ©rature : 15-40 Â°C. HumiditĂ© du bois supĂ©rieure Ă  25 %.
  • Destruction du bois : Il n’y a pas de destruction du bois mais seulement une coloration.
  • Origine et causes :
    1. Bleuissement primaire : c’est gĂ©nĂ©ralement l’aubier de sciage et du bois de construction fraĂźchement sciĂ©s qui sont attaquĂ©s (pin, parfois aussi sapin, Ă©picĂ©a et mĂ©lĂšze ainsi que certains bois exotiques tels que le koto, par exemple).
    2. Bleuissement secondaire : bois non traitĂ© ou vernis exposĂ© aux intempĂ©ries (portes de garages, portes, revĂȘtements de façades, piscines couvertes, patinoires, etc.). Les rĂ©sineux employĂ©s Ă  l’extĂ©rieur doivent, selon la norme française, ĂȘtre traitĂ©s contre le bleuissement, par des produits rĂ©pondant Ă  la norme T 72-085.
  • Importance Ă©conomique : l'origine du bleuissement primaire sur des bois de construction et sciages fraĂźchement sciĂ©s peut entraĂźner de lourdes pertes dans les scieries car les lots bleutĂ©s sont difficilement vendables. Les dommages causĂ©s par le bleuissement secondaire sont plutĂŽt de nature esthĂ©tique que physique.
  • Utilisation particuliĂšre : en marqueterie pour obtenir un placage bleu (au XVIIe siĂšcle).

Les grumes peuvent dĂ©jĂ  ĂȘtre attaquĂ©es par le bleuissement. Les trous creusĂ©s par les bostryches ou les fentes de sĂ©chage sont des portes d'entrĂ©e idĂ©ales pour les champignons de bleuissement.

Moisissures

  • Classification : champignon de surface colorant le bois.
  • Description et apparence : ne vit que sur la surface du bois, sans pĂ©nĂ©trer dans la masse. Donne souvent une apparence d’ouate ou de duvet.
  • Conditions de dĂ©veloppement : tempĂ©rature: de 24 Ă  28 °C. HumiditĂ© du bois: de 30 Ă  150 %. La croissance est favorisĂ©e par de l’air humide et stagnant.
  • Destruction du bois : il n’y a pas de destruction du bois, seulement une coloration qui peut ĂȘtre noire, jaune, rouge ou verte.
  • Origine et causes : attaque le bois fraĂźchement sciĂ© mais aussi le bois sĂ©chĂ©, dans des constructions mal aĂ©rĂ©es et souvent chauffĂ©es. Ce type de champignon peut apparaĂźtre sur n’importe quelle surface, du papier peint au plastique. Les inconvĂ©nients de ces champignons sont d’abord d’ordre esthĂ©tique mais ils peuvent induire des gĂȘnes respiratoires et des rĂ©actions allergiques chez les personnes sensibles.

Choix et protection des essences

AprĂšs avoir conçu la construction dans ses dĂ©tails et Ă©tabli les classes de risque, on peut choisir l’essence adaptĂ©e Ă  chaque utilisation. Les bois soumis Ă  une humidification intense (meubles de jardin) seront de prĂ©fĂ©rence choisis de classe de durabilitĂ© I (trĂšs durables), les bois soumis Ă  une humidification occasionnelle (parois verticales non protĂ©gĂ©es) de classe II, etc.

On trouve des bois naturellement rĂ©sistants en Europe ou ailleurs. Lorsqu’on parle d’écologie, il faut penser Ă  l’économie de produits que l’on rĂ©alise en prĂ©fĂ©rant un bois durable mais aussi au problĂšme de pollution et de dĂ©perdition Ă©nergĂ©tique (Ă©nergie grise) que pose le transport du bois venant de pays lointains. Il existe des bois durables dans la plupart des pays et il n’est donc pas nĂ©cessaire de chercher trĂšs loin.

Il est important de s’assurer que le bois que l’on achĂšte provient de forĂȘts bien gĂ©rĂ©es. Le premier label mondial attestant la bonne gestion des forĂȘts est le Forest Stewardship Council (FSC). Il fut mis au point aprĂšs la ConfĂ©rence des Nations unies sur l’environnement et le dĂ©veloppement Ă  Rio de Janeiro en 1992, pour les aspects sociaux et environnementaux du commerce du bois. Il est possible que se mette prochainement en place un label ISO 14000 Ă©quivalent.

Il existe un label europĂ©en, Programme de Reconnaissance des Certifications ForestiĂšres (PEFC), qui commence Ă  s’étendre au Canada et Ă  d’autres pays, mais ne traite pas des bois tropicaux.

En Belgique oĂč la moitiĂ© du patrimoine forestier est divisĂ© en petites propriĂ©tĂ©s familiales, le prix demandĂ© pour une certification de bonne gestion par le FSC est fixe, quelle que soit l’importance de la propriĂ©tĂ©, beaucoup trop cher pour les petits producteurs. De plus, Ă  chaque passage de gĂ©nĂ©ration il faut payer des droits de succession, assez lourds. Pour ne pas devoir vendre une partie des terrains, ou emprunter, les hĂ©ritiers procĂšdent alors Ă  des coupes massive, d’arbres trop jeunes. On plante aussi des arbres Ă  croissance rapide, pour un retour sur investissement rapide.

Une erreur consiste Ă  penser que les bois foncĂ©s sont plus durables que ceux de teinte claire, toutefois certains bois clairs sont tout aussi durables. Il arrive Ă©galement qu’une mĂȘme espĂšce prĂ©sente d’importantes diffĂ©rences de teinte (Pour le Dark red Meranti : la teinte varie du rouge-brun foncĂ© au brun rosĂątre clair, le bois est utilisable en classe 3 si sa masse volumique est supĂ©rieure Ă  670 kg/m3, ce qui n’a rien Ă  voir avec sa teinte).

Classes de durabilité

Les bois peuvent ĂȘtre classĂ©s selon sa durabilitĂ©. La norme europĂ©enne EN 350.2[6] dĂ©finit 5 classes de durabilitĂ© naturelle (c'est-Ă -dire sans traitement) du bois. Les essences de bois sont classĂ©es selon leur degrĂ© de rĂ©sistance aux champignons (sans considĂ©rer les attaques d'insectes)[7] - .

ClasseDescriptionLongévité*Exemples d'essences de bois
ITrÚs durable>25 ansBilinga[8], ipé[9], padouk[8] - [9]
IIDurable15 Ă  25 ansBangkiraĂŻ[8], chĂątaignier
IIIMoyennement durable10 Ă  15 ans
IVPeu durable5 Ă  10 ans
VTrĂšs peu durable<5 ansfrĂȘne blanc d’AmĂ©rique[9]

* La longévité est définie comme la durée de vie moyenne d'un poteau d'une section carrée de cm enfoncé partiellement dans le sol. Cela concerne le duramen et non l'aubier, ce dernier étant toujours considéré comme classe V.

Il ne faut pas confondre la classe de durabilité avec la classe de risque (norme EN 335), qui est aussi une échelle de 1 à 5, mais inversée: le risque le plus élevé est le 5 (bois en contact avec de l'eau salée)[7].

Essences de bois européennes

Ici sont détaillés quelques bois européens, avec quelques précisions de teinte et particularités :

ChĂȘne

Le chĂȘne est l’espĂšce feuillue la plus utilisĂ©e dans le Nord de l'Europe. Son dessin et sa couleur caractĂ©ristique sont connus pour les meubles, les poutres de plafond, les escaliers des vieilles demeures. Le chĂȘne pousse en Europe et dans d’autres rĂ©gions. Ls dĂ©nominations commerciales « chĂȘne du BrĂ©sil » ou « ChĂȘne asiatique » sont utilisĂ©es pour des bois n’appartenant pas au genre Quercus et sont donc abusives. La dĂ©nomination courante de ChĂȘne est rĂ©servĂ©e aux espĂšces Quercus robur et Quercus petraea, qui ont une bonne durabilitĂ© (II-III). Le chĂȘne blanc d’AmĂ©rique (Quercus alba) ressemble fort au chĂȘne d’Europe mais pousse plus vite. Les chĂȘnes rouges d’AmĂ©rique (Quercus rubra et les espĂšces apparentĂ©es) ont une durabilitĂ© moins Ă©levĂ©e (IV). Les chĂȘnes ont tendance Ă  se fissurer lors du clouage et contiennent des tannins qui peuvent, en prĂ©sence d’humiditĂ©, donner une coloration bleu-noir aux endroits en contact avec des matĂ©riaux ferreux[10].

Robinier faux-acacia

Bois durable qui pousse en Europe continentale, le robinier peut ĂȘtre utilisĂ© en classe 4 (le seul feuillu français de classe 4 naturelle - surnommĂ© le teck d’Europe) sans traitement. Il rĂ©siste mĂȘme aux termites. Hors sol et exposĂ© aux intempĂ©ries, il peut rĂ©sister soixante ans. Ses dimensions rĂ©duites limitent son utilisation. Il est difficile de s’en procurer en grandes longueurs. Le robinier est aussi un bois trĂšs nerveux (ce qui est la cause des dimensions rĂ©duites des piĂšces) et se fend rapidement s’il est soumis Ă  des contraintes. Mais en petites sections, il constitue une bonne alternative aux bois tropicaux.

MĂ©lĂšzes

Le genre des mĂ©lĂšzes, Larix, comprend une dizaine d’espĂšces, toutes originaires de l’hĂ©misphĂšre Nord. Ces MĂ©lĂšzes sont durables, de classe 3, et ont un aubier peu large trĂšs distinct. La densitĂ© des mĂ©lĂšzes de montagne peut atteindre 750 kg/m3. Leur rigiditĂ© et leur densitĂ© forte en font un excellent bois de structure et d'apparence.

Douglas

Il ressemble à du sapin mais avec une teinte plus rougeùtre (appréciée comme lambris), il a une durabilité élevée, de classe 3, mais avec un aubier important. Comme en plus il pousse vite, il est devenu un bois de charpente trÚs utilisé en France.

Période de coupe et séchage

La qualitĂ© d’un bois, en plus de l’espĂšce, dĂ©pend aussi du climat, du sol, des conditions de pente dans lesquelles il a poussĂ©, de la pĂ©riode Ă  laquelle on l’a coupĂ© et de la façon dont on l’a sĂ©chĂ© et dĂ©bitĂ©.

La pĂ©riode d'abattage des arbres dĂ©crit l'ensemble des jours propices pour l'abattage d'un arbre selon diverses considĂ©rations concernant la qualitĂ© du bois et son exploitation ultĂ©rieure, l'accessibilitĂ©, etc. En Angleterre et en France une tradition hivernales se dĂ©veloppe entĂ©rinĂ©es par l'ordonnance de 1669 de Colbert et en Angleterre, par Jacques 1er Stuart en 1604. Mais la pĂ©riode d'abattage depuis l'antiquitĂ©, a fait l'objet de dĂ©bats et n'a jamais Ă©tĂ© unanime. En Europe la sagesse populaire a dictĂ© les pĂ©riodes d'abattage, liĂ©es le plus souvent aux fĂȘtes catholiques, qui Ă©taient les repĂšres temporels les plus faciles dans une sociĂ©tĂ© oĂč la population ne possĂ©dait pas de calendrier: Le ChĂȘne Ă  NoĂ«l, le Bouleau entre les deux Notre Dame (entre le 15 aoĂ»t et le ). La croyance erronĂ©e veut que pendant les pĂ©riodes de dormance hivernale, la sĂšve descende dans les racines: le bois ainsi naturellement purgĂ© de ce qui le rend nutritif serait protĂ©gĂ© des insectes, etc. Une maniĂšre de prĂ©voir les dates de coupe des arbres en fonction de la conservation future consisterait aussi Ă  se baser sur la lune, tradition qui ne fait pas l'unanimitĂ© mais dans laquelle une distinction peut ĂȘtre Ă©ventuellement faite :

  • lorsque la sĂšve risque de favoriser champignons et insectes : il faut couper les arbres hors sĂšve, c’est-Ă -dire en lune descendante et en saison de repos vĂ©gĂ©tatif de l'espĂšce, c’est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral l'hiver en climat atlantique, en fĂ©vrier-mars ou parfois en aoĂ»t-septembre en zone mĂ©diterranĂ©enne, etc. Ce cas concerne en gĂ©nĂ©ral tous les feuillus (ne pas confondre « lune descendante » qui concerne la baisse de la lune par rapport Ă  l'horizon (position « au-dessous de l'orbite du soleil ») et « lune dĂ©croissante » qui concerne la phase de lune allant de la pleine lune Ă  la nouvelle lune) ;
  • lorsque la sĂšve protĂšge le bois (cas des rĂ©sineux) : il faut au contraire couper le bois en sĂšve, c’est-Ă -dire en lune montante et en saison de croissance (ne pas confondre « lune montante » — position au-dessus de l'orbite du soleil — et « lune croissante » qui concerne la phase de lune allant de la nouvelle lune Ă  la pleine lune) ;
  • les bois tropicaux ne connaissant pas de saisons, on y pratique parfois l’AnnĂ©lation, c’est-Ă -dire qu’on enlĂšve un anneau d’écorce au pied de l’arbre, pour empĂȘcher la sĂšve de monter. L’arbre perd alors ses feuilles. AprĂšs cet hiver artificiel, on coupe l’arbre, qui a dĂ©jĂ  sĂ©chĂ© sur pied. L’annĂ©lation se pratiquait aussi en pĂ©riode hivernale et on laissait ainsi l’arbre sĂ©cher sur pied pendant un ou deux ans. Cette pratique est aujourd’hui interdite pour cause de risque de propagation des maladies
 En Scandinavie, on pratique aussi l’étĂȘtage. Les rĂ©sineux, le hĂȘtre, les bois blancs et Ă  duramen non distinct doivent ĂȘtre abattus avant la fin avril. Éventuellement exploiter les bois riches en amidon (frĂȘne, charme) en mai.

Ces thĂ©ories suscitent peu d’engouement parmi les professionnels du secteur aussi parce qu'elles ne sont pas confirmĂ©es scientifiquement[11] (l'Angleterre s'est montrĂ©e plus critique que la France et abandonnĂ© les anciennes traditions de maniĂšre plus dĂ©cisive qu'en France[12]). Un dĂ©terminant du choix hivernal provenait de ce que le sol Ă©tait solidifiĂ© par le gel en hiver et Ă©tait propice au carroyage : le transport par flottage sur les riviĂšres se faisait Ă  la dĂ©bĂącle, au printemps. Au Canada l'abattage hivernal a Ă©tĂ© abandonnĂ© avec le transport par camion. C'Ă©tait aussi un travail de saisonnier: dans les champs pendant l'Ă©tĂ©, l'agriculteur se faisait bĂ»cheron en hiver. Ce systĂšme avait un avantage supplĂ©mentaire : les chantiers n’étaient entrepris qu’en printemps-Ă©tĂ©, pĂ©riode oĂč les constructions sĂšchent plus vite et dĂšs lors risquent moins d’ĂȘtre attaquĂ©es par les champignons. Le travail saisonnier n'est plus trop de mise aujourd'hui.

Des particularités traditionnelles ou historiques sont éventuellement à signaler:

  • Le pin gemmĂ© est un pin maritime dont on a rĂ©coltĂ© la rĂ©sine pendant de longues annĂ©es. Lorsque l’arbre est trop vieux on le coupe et on l’emploie, comme les autres pins, en construction. On a remarquĂ© que les pins gemmĂ©s ont une durabilitĂ© plus grande que ceux qui n'ont pas Ă©tĂ© gemmĂ©s.
  • On raconte que le bois utilisĂ© pour les constructions importantes, comme les cathĂ©drales, Ă©tait coupĂ© par lune descendante, quelques jours avant la lune nouvelle, par vent calme de Sud, Sud-Ouest

  • Tout le monde s’accorde Ă  dire que le HĂȘtre est non-durable. Pourtant, Jean-Marie SatgĂ©, scieur de bardeaux de robinier dans la rĂ©gion de Biarritz-Lourdes, a repĂ©rĂ© un jour une toiture en bardeaux de HĂȘtre non traitĂ©, vieille de cinquante ans. Selon les critĂšres de durabilitĂ© communĂ©ment admis, c’est parfaitement impossible. Mais si ces bardeaux avaient Ă©tĂ© coupĂ©s au bon moment de l’annĂ©e, Ă  la bonne lunaison, etc.
  • En Europe, on considĂšre que la rudesse du climat des Alpes confĂšre aux arbres une rĂ©sistance et une durabilitĂ© supĂ©rieures. On dit aussi que les chĂȘnes destinĂ©s aux constructions navales devaient provenir de terrains trĂšs humides
 Les bois des versants Nord sont plus durables que ceux des versants sud, car ils se dĂ©veloppent moins vite et les cernes sont plus serrĂ©s.

SĂ©chage

Les grumes sont débités immédiatement aprÚs abattage, les résineux son écorcés. La dessiccation lente sous écorce est réservée aux bois durs et trÚs durs.

Conservation aprÚs le séchage :

  • si le bois a Ă©tĂ© sĂ©chĂ© naturellement : conserver sous hangar sec, Ă©viter le contact avec le sol et le contact des grumes entre elles au moyen de cales, chauler les bouts (plus fragiles) ;
  • si le bois a Ă©tĂ© sĂ©chĂ© artificiellement : l’emmagasiner dans un local propre Ă  lui conserver son Ă©tat de dessiccation.

On peut stocker le bois quelque temps dans le local oĂč il sera mis en Ɠuvre de façon que son humiditĂ© soit en Ă©quilibre avec celle du local.

D’aprĂšs Yves Hayot (bĂ»cheron et nĂ©gociant en bois), le mieux est de scier les bois juste avant la NoĂ«l, pour bĂ©nĂ©ficier du temps froid et peu venteux pour le sĂ©chage. On a un an pour « flotter » le bois, c’est-Ă -dire le laisser dans l’eau. Cette pratique permet Ă  la sĂšve de sortir du bois. Il faut trouver de la place pour faire cela, un fleuve de prĂ©fĂ©rence, car la construction d’une cuve est vraiment trĂšs chĂšre
 Faute de fleuve, Yves Hayot se contente de scier le bois au moment de la commande car pour le bois de charpente, il n’y a pas besoin de sĂ©chage si le bois a Ă©tĂ© coupĂ© au bon moment.

« Pour construire les stalles des cathĂ©drales, le bois Ă©tait coupĂ© dĂšs le dĂ©but du chantier. On le stockait dans l’eau salĂ©e, puis on le dĂ©gorgeait dans l’eau douce. Le chantier Ă©tant trĂšs lent, le bois passait une pĂ©riode trĂšs longue dans l’eau. Une fois sciĂ© et façonnĂ©, il ne prĂ©sente pas une seule fente. ».

On peut difficilement sĂ©cher un bois en dessous de 18 % Ă  l’air libre. Pour certaines applications, on conseille le sĂ©chage artificiel.

Protection artificielle

Il faut prĂ©server le bois lorsque sa durabilitĂ© naturelle est insuffisante pour garantir la longĂ©vitĂ© d’un ouvrage, et uniquement dans ce cas. Les produits de prĂ©servation du bois contiennent des biocides dont il ne faut user, pour d’évidentes raisons de santĂ©, qu’avec mesure.

Si l’architecte ou le concepteur d'un bĂątiment a bien fait son travail de prĂ©vention physique et de choix appropriĂ© des bois, les produits ne devraient pas ĂȘtre nĂ©cessaires. En outre, les erreurs commises au niveau de la prĂ©vention constructive du bois ne peuvent ĂȘtre rĂ©parĂ©es, ni par des agents de conservation chimique, ni par d’autres traitements de surface qui ne feraient, au mieux, que retarder l’apparition des dĂ©gĂąts.

On traitera souvent la structure portante de la maison, mĂȘme si le bois utilisĂ© est durable par prĂ©caution: rares sont les bois qui peuvent vĂ©ritablement rĂ©sister Ă  tous les insectes existants


Certains produits comme les huiles et le bitume sont utilisĂ©s depuis toujours pour protĂ©ger le bois. D’autres produits naturels ont fait leur apparition plus rĂ©cemment et utilisent dans leur composition beaucoup de substances connues depuis longtemps. Beaucoup de produits naturels ou biologiques existent mais les magasins n’en proposent gĂ©nĂ©ralement qu’une marque ou deux, et ceci uniquement pour des raisons de problĂšmes de stockage.

Traitement thermique

Le traitement thermique est un nouveau procĂ©dĂ©, dĂ©veloppĂ© par exemple par l'École des Mines, Ă  Wageningue aux Pays-Bas ainsi qu'au Canada, qui reste pour l'instant expĂ©rimental ; il est encore beaucoup trop tĂŽt pour en connaĂźtre les vĂ©ritables avantages et inconvĂ©nients.

Le chauffage devrait amĂ©liorer la durabilitĂ© et la stabilitĂ© dimensionnelle des bois, sans apport de biocides. Par une thermolyse (chauffage Ă  150-200 °C en milieu aqueux), un sĂ©chage conventionnel puis un deuxiĂšme passage dans un four, sec cette fois, cette technique fragmente l'hĂ©micellulose en la liant Ă  la lignine, elle-mĂȘme aussi partiellement modifiĂ©e. Ceci provoque l'apparition d'une structure rĂ©ticulaire et rend ces composantes du bois moins reconnaissables, donc moins accessibles, aux champignons.

L'hémicellulose ne peut plus non plus attirer l'eau présente dans le milieu ambiant et l'équilibre hygroscopique (EMC) du bois ne dépassera plus les 17 %. On se trouve donc en présence d'une matiÚre qui n'est plus véritablement du bois, qui ne jouera plus de rÎle régulateur d'humidité, mais, mis à part la dépense d'énergie pour les fours, cette méthode apparaßt à premiÚre vue comme plutÎt écologique, surtout pour des utilisations a haut risque comme l'extérieur.

Huiles

L’huile en gĂ©nĂ©ral est le traitement de surface le plus simple, le meilleur marchĂ© et le plus Ă©cologique. Elle protĂšge le bois de l’eau en jouant le rĂŽle de bouche-pores. Elle imprĂšgne le bois, est non filmogĂšne, et laisse passer la vapeur d’eau, ce qui permet au bois de sĂ©cher s’il a Ă©tĂ© accidentellement humidifiĂ©, mais avec une moindre rĂ©sistance, en particulier en prĂ©sence de sollicitations mĂ©caniques. Les retouches sont faciles Ă  rĂ©aliser.

L’huile de lin est une protection naturelle utilisĂ©e depuis longtemps pour protĂ©ger tous les bois, intĂ©rieurs comme extĂ©rieurs sous abri. L’huile dure protĂšge le bois de revĂȘtements de sols tout en le laissant respirer, et a une certaine rĂ©sistance aux sollicitations mĂ©caniques.

Sels

Le sel de bore est une poudre blanche que l’on dilue dans l’eau pour en badigeonner le bois. Il est connu depuis longtemps comme protection intĂ©rieure contre les champignons et rĂ©pulsif contre les insectes. À l'extĂ©rieur il est trĂšs vite lavĂ© par la pluie et n'est donc pas utilisĂ©. D’autres sels sont connus et utilisĂ©s pour la prĂ©servation industrielle, comme les sels de cuivre, chrome, arsenic, etc., qui sont trĂšs dangereux et absolument pas Ă©cologiques.

Bitume

L’asphalte naturel est utilisĂ© depuis la nuit des temps comme protection des piquets de clĂŽtures et des bateaux, les utilisations de bois les plus difficiles car les zones situĂ©es entre l’air et l’eau sont le terrain privilĂ©giĂ© des champignons.

Peintures et vernis

Beaucoup de marques proposent des peintures dites naturelles. Pour pouvoir porter ce titre elles doivent contenir au moins 90 % de produits naturels.

Les lasures sont non filmogÚnes et laissent le bois respirer. Elles sont plus faciles à retoucher et à rénover que les peintures filmogÚnes. Les lasures portant les codes C2 ou C3 sont fongicides (sauf la nouvelle gamme des C3) et anti-bleuissement.

Les « Topcoats » sont semi-filmogÚnes et sont parfois appelés lasures satinées. Avec le code « CTOP », elles ont un effet anti-bleuissement.

Les peintures filmogĂšnes empĂȘchent certes l’eau d’atteindre le bois lorsqu’elles sont en bon Ă©tat mais contribuent Ă  crĂ©er les conditions de confinement propres au dĂ©veloppement des champignons dĂšs qu’elles prĂ©sentent des imperfections. Les peintures acryliques ne pĂ©nĂštrent pas dans le bois et peuvent former des « cloques » oĂč l’eau s’infiltre. Les peintures Ă  l’huile restent plus longtemps adhĂ©rentes.

Le vernis est une couche transparente Ă©paisse, dure et filmogĂšne. Il est utilisĂ© pour la finition des parquets, les rendant insensibles aux taches. Mais le vernis empĂȘche le bois de respirer, le rend inodore et froid. Le feuil s’use et les retouches sont visibles.

Créosote

Piles traitées au Créosote. Usine de créosote du Pacifique. Creosote, Bainbridge Island.

La crĂ©osote est un produit chimique dĂ©criĂ©, qui, aprĂšs de longues annĂ©es de service, a Ă©tĂ© interdite par la commission europĂ©enne, d’une directive adoptĂ©e le 26 octobre 2001. Cette directive interdit la vente aux consommateurs et s’applique aussi au bois traitĂ© Ă  la crĂ©osote. Un comitĂ© scientifique de l’UE a en effet conclu d’une Ă©tude rĂ©cente que la crĂ©osote a un potentiel cancĂ©rigĂšne plus important qu’on ne le pensait, dĂ©passant les limites permises aux termes de la lĂ©gislation existante, notamment Ă  cause du benzo-a-pyrĂšne (B[a]P). Il est possible de continuer Ă  utiliser la crĂ©osote pour des applications industrielles, par exemple pour les traverses de chemin de fer et les poteaux tĂ©lĂ©graphiques, mais sa composition fera l’objet de restrictions plus sĂ©vĂšres.

LĂ©gislation en France

Un dĂ©cret Bois du 15 mars 2010 a Ă©tĂ© pris pour imposer une quantitĂ© minimale de bois dans la plupart des nouvelles constructions[13]. Il a finalement Ă©tĂ© annulĂ© (le 24 mai 2013) par le Conseil d’État, Ă  la suite d'une saisine des professionnels du ciment et du bĂ©ton[13] au motif que cette norme technique n'Ă©tait pas « justifiĂ©e par un motif d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral en lien direct avec l'objectif poursuivi », ni « susceptible de n'avoir qu'une incidence indirecte sur l'environnement ».

Le précédent décret, du 17 novembre 2004 cadre donc ce secteur

MĂ©tiers de la construction en bois

Histoire

Dans les pays de forĂȘt, le bois est le premier matĂ©riau utilisĂ© par les hommes depuis des temps immĂ©moriaux. LĂ  oĂč la vĂ©gĂ©tation est rare, c'est l'argile qui est utilisĂ©e. Les premiĂšres constructions Ă©taient constituĂ©es de troncs entiers Ă©ventuellement Ă©quarris. Il faudra attendre l'invention de la scie qui est nĂ©cessairement en mĂ©tal pour voir apparaĂźtre les premiers bois d’Ɠuvre dĂ©bitĂ©s en planches et en madriers. Une architecture plus Ă©voluĂ©e en pan de bois se dĂ©veloppe trĂšs tĂŽt que les Romains appelleront Opus craticium. Lorsqu'il y a un Ă©tage ou une cave - hormis les planchers en voĂ»tes maçonnĂ©s - le plancher est gĂ©nĂ©ralement en bois et repose sur des poutres quelquefois richement ouvragĂ©es, du mĂȘme matĂ©riau. Le bois est apprĂ©ciĂ© pour ses qualitĂ©s de rĂ©sistance Ă  la flexion. La charpenterie se dĂ©veloppe chez les Grecs, chez les Romains qui la pratiquent dans l'Ă©lĂ©vation des cintres Ă©laborĂ©s, prĂ©alablement Ă  l'Ă©lĂ©vation des voĂ»tes; au XIe siĂšcle, les Normands, peuple de marins, appliquent Ă  la charpenterie les moyens d’assemblage employĂ©s de tous temps dans la charpenterie navale. Le Moyen Âge porte l'art de la charpenterie Ă  son complet dĂ©veloppement jusqu'au XVIIe siĂšcle oĂč il dĂ©cline[14]. Le bois est employĂ© dans l'ameublement, les ustensiles mĂ©nagers et la dĂ©coration. Il permet aussi de rĂ©aliser les boiseries qui habillent les murs faits en maçonnerie. Dans les grandes villes, les incendies frĂ©quents conduisent Ă  interdire de placer des pans de bois sur la voie publique afin de limiter la communication du feu d’un cĂŽtĂ© d’une rue Ă  l’autre. Pour la mĂȘme raison, il n’est pas permis d’élever des murs mitoyens en pans de bois[14]. En AmĂ©rique du Nord, une tradition de maison Ă  ossature lĂ©gĂšre en bois se dĂ©veloppe dĂ©but XIXe siĂšcle, puis s'exporte au XXe siĂšcle en Europe. Fin XXe siĂšcle, les structures bois combinĂ©es Ă  une isolation Ă©paisse entre montants, constituent une paroi performante apprĂ©ciĂ©e, dĂšs lors que l'isolation devient une prĂ©occupation majeure.

En charpenterie, les Grecs et les Romains prĂ©fĂ©rĂšrent les essences rĂ©sineuses, le sapin, le mĂ©lĂšze et le cĂšdre, lorsqu’ils avaient Ă  couvrir un monument ; ces bois exigeaient des Ă©quarrissages plus forts que le chĂȘne. Le Moyen Âge prĂ©fĂ©ra le bois de chĂȘne, dans le nord et l’ouest de la France. En Angleterre, les charpentes anglo-normandes, qui datent des XIIIe et XIVe siĂšcles, sont, comparativement aux charpentes de l'Ouest de la France, de Bourgogne, de Champagne et de l’Île-de-France, beaucoup plus fortes comme Ă©quarrissage de bois et leur soliditĂ© provient en grande partie de l’imposante dimension de ces bois[14]. En France, dĂšs le XIIIe siĂšcle l’art de la charpenterie s’applique Ă  rechercher des combinaisons qui supplĂ©ent au faible Ă©quarrissage des bois employĂ©s, dĂšs lors que les arbres de grande taille tendent Ă  disparaĂźtre[14].

Les maisons à ossature légÚre en bois emploient aujourd'hui majoritairement des bois tendres de faibles sections, la résistance étant obtenue par multiplication des montants d'ossature.

Fondation en bois

Les pieux ou pilots peuvent ĂȘtre en bois de hĂȘtre, sapin, chĂȘne, et l'ensemble des pieux forment ce que l'on appelle le pilotis. Les pieux sont terminĂ©s, Ă  la partie infĂ©rieure, par une pointe en fer forgĂ© et leur tĂȘte garnie d'une frette Ă©galement en fer, destinĂ©e Ă  empĂȘcher que le bois ne se gerce, ou ne s'Ă©crase sous les coups de mouton.

Construction par empilement en bois massif

La construction en bois massif empilĂ© est un systĂšme constructif en bois, faisant usage de troncs, rondins ou madriers de bois massifs. Ce systĂšme constructif emploie des grumes Ă©corcĂ©es et ajustĂ©es les unes aux autres et entrelacĂ©es Ă  ses extrĂ©mitĂ©s. Ce systĂšme est rĂ©pandu et employĂ© traditionnellement dans les pays placĂ©s sur la continuitĂ© boisĂ©e de la forĂȘt borĂ©ale, depuis le Canada jusqu'Ă  la Russie (Isba) en passant par les pays scandinaves. On le retrouve aussi en Suisse et au Japon. DiffĂ©rents fabricants proposent par ailleurs ce modĂšle constructif adaptĂ© Ă  des pays oĂč il n'est pas traditionnel.

La construction Ă  madrier ou Ă  rondin est intĂ©ressante pour les gens qui ont dĂ©cidĂ© de ne s’entourer que de matĂ©riaux 100 % naturels. Elle est trĂšs dĂ©pensiĂšre en bois mais il n’y a ni isolation suspecte, ni problĂšme de pare-vapeur. Elle pose d’autres problĂšmes tels que la difficultĂ© de passer les tuyaux dans les murs, une isolation moindre, des fenĂȘtres nĂ©cessairement petites, etc.

Tradition de charpente et pans de bois

Reconstruction en 2010 de la maison à colombages dite le « Pain de Sucre renversé de Hildesheim », Allemagne, 1510.

L'usage Ă©tait commun dans les villes, jusqu'Ă  ce que les incendies Ă  rĂ©pĂ©tition en limitent l'usage, de construire les maisons tout en bois, charpente pour les toits et pan de bois avec hourdage pour les murs. Les planchers crĂ©aient d'Ă©tages en Ă©tages des encorbellements qui libĂ©raient la rue pour les charrois. Le tout forme ce que l'on comprend par le terme de maison Ă  colombages. Ouvrage de charpenterie, le pan de bois Ă©tait composĂ© de sabliĂšres hautes et basses, de poteaux, de dĂ©charges et de tournisses, formant de vĂ©ritables murs de bois. Les romains construisaient aussi en bois — un systĂšme qui prend le nom d'opus craticium —, employant des bois courts comme plus maniables, ils les assemblaient solidement, et pouvaient au besoin Ă©lever des bĂątiments de grandes hauteurs. Les peuples du Nord, et particuliĂšrement les Normands, excellents charpentiers, mĂȘlĂšrent Ă  ces traditions antiques de nouveaux Ă©lĂ©ments, comme l’emploi des bois de grandes longueurs et des bois courbes, si frĂ©quemment usitĂ©s dans la charpenterie navale ; ils adoptĂšrent certains assemblages dont les coupes ont une puissance extraordinaire, comme pour rĂ©sister aux chocs et aux Ă©branlements auxquels sont soumis les navires et jamais ils n’eurent recours au fer pour relier leurs ouvrages de bois. Les architectes romans, lorsqu’ils Ă©levaient des pans de bois, laissaient peu de place aux remplissages et se servaient volontiers de piĂšces, sinon trĂšs Ă©paisses, au moins trĂšs larges, dĂ©bitĂ©es dans des troncs Ă©normes, et formant par leur assemblage une lourde membrure, n’ayant guĂšre d’espaces vides entre elles que les baies nĂ©cessaires pour Ă©clairer les espaces intĂ©rieurs. L’assemblage Ă  mi-bois fortement chevillĂ© Ă©tait alors un de ceux qu’on employait le plus souvent. On composait ainsi de vĂ©ritables panneaux rigides qui entraient en rainure dans les sabliĂšres hautes et basses. Il est par la suite interdit de placer des pans de bois sur la voie publique, dans les grandes villes, afin d’éviter la communication du feu d’un cĂŽtĂ© d’une rue Ă  l’autre, pas plus que pour les murs mitoyens[15].

Ossature légÚre

Ossature plate-forme, l'emplacement de l'étage supérieur est facilement discernable par les solives larges composant les planchers. La structure supérieure repose sur cette plate-forme.

La construction Ă  ossature croisĂ©e dite « balloon frame » est une mĂ©thode de construction en bois - Ă©galement connue sous le nom de «construction de Chicago» datant du XIXe siĂšcle. Elle est utilisĂ©e principalement dans des rĂ©gions riches en forĂȘts de rĂ©sineux de la Scandinavie, du Canada, des États-Unis, jusqu'au milieu des annĂ©es 1950, et autour de la forĂȘt Thetford Ă  Norfolk, en Angleterre. Il utilise de longs Ă©lĂ©ments de charpente continue (les montants d'ossature, en anglais studs) qui s'Ă©tendent de la lisse infĂ©rieure (radier) Ă  la lisse supĂ©rieure (sabliĂšre), avec des structures de planche intermĂ©diaires fixĂ©es et clouĂ©es sur eux. Populaire lorsque les bois longs Ă©taient abondants, le baloonframe a Ă©tĂ© largement remplacĂ© par l'ossature plate-forme.

Courante en AmĂ©rique du Nord, la SociĂ©tĂ© canadienne d'hypothĂšques et de logement (SCHL) rend disponible gratuitement, les dĂ©tails et codes de bonne pratiques pour la construction de maison Ă  ossature lĂ©gĂšre en bois du Canada[16]. Mais il ne s’agit que du systĂšme Ă  ossature, utilisĂ© surtout en AmĂ©rique, et peu adaptĂ© aux climats de certaines rĂ©gions d'Europe. La structure de petite section organise des murs portants en bois, souvent prĂ©fabriquĂ©s en atelier, et qui laissent peu de libertĂ© dans les transformations ultĂ©rieures de l’espace. Les constructions Ă  ossature bois prĂ©fabriquĂ©es sont trĂšs intĂ©ressantes pour les chantiers qui doivent aller vite.

Ossature bois type poteaux-poutres
Ossature poteau poutre.

Post and beam est en anglais, un terme général pour la construction avec des bois lourds. On peut le traduire en français par charpente.

La façon de construire en ossature poteau poutre permet une libertĂ© beaucoup plus grande que l'ossature canadienne du point de vue des amĂ©nagements car ce sont les poteaux, de large section, qui sont porteurs. Le systĂšme est modulable et adaptatif, et l'on peut cloisonner comme on veut entre cette structure, dĂ©cider d’avoir des espaces larges et ouverts ou abattre des cloisons et changer d’organisation. Ceci est bien sĂ»r impossible avec les systĂšmes en bois massif oĂč les murs sont portants. La construction Ă  poteaux-poutres est Ă©volutive. La maison peut n’ĂȘtre que « fermĂ©e », sans cloisons intĂ©rieures, ce qui revient moins cher qu’une maison Ă  ossature. Les cloisons peuvent ĂȘtre posĂ©es plus tard, lorsque l'Ă©pargne du propriĂ©taire le permet, par exemple. À l'occasion d'une naissance, lorsque la famille s’agrandit, il est facile dans ce systĂšme constructif de changer la disposition des piĂšces ou d’agrandir la maison. Il est de plus facile de construire une telle maison sans produits chimiques: la charpente est construite avec du bois de qualitĂ©, n’est pas confinĂ©e. Si un problĂšme se pose, il est visible, on peut prendre des mesures Ă  temps. Les bois enfermĂ©s dans les murs ne portent rien d’autre qu’eux-mĂȘmes et on peut dĂ©cider de prendre le faible risque de les voir attaquĂ©s. Ces maisons auront une grande durabilitĂ© dans le changement.

Le systĂšme poteaux-poutres montre la structure portante, ce qui est rassurant quant Ă  la stabilitĂ©, et la structure est ainsi mieux aĂ©rĂ©e et moins exposĂ©e au pourrissement. Au bord de la mer le vent est fort, l’aĂ©ration se fera facilement, mais il faut prĂ©voir de bons joints et un pare-vent derriĂšre le bardage, pour Ă©viter les courants d’air intempestifs. Par contre dans un fond de vallĂ©e humide et Ă  l’abri du vent, les trous d’aĂ©ration devront ĂȘtre surdimensionnĂ©s, et le pare-vent sera inutile.

La structure portante est disposĂ©e tous les 4 mĂštres, avec une section de 18 Ă— 18 cm (facile Ă  rĂ©aliser en rassemblant 3 profils standard de 6 Ă— 18 cm. On les assemble avec des boulons traversants placĂ©s tous les 80 cm ou avec des plaques crantĂ©es.) Au droit des Ă©tages les assemblages se font en moisant les poutres et les poteaux. Le mur extĂ©rieur est placĂ© extĂ©rieur Ă  la structure, pour Ă©viter les ruptures d’isolant. Les murs de cloison sont constituĂ©s de piĂšces de bois de petites sections, car non portantes, placĂ©es de prĂ©fĂ©rence tous les 60 cm, car les panneaux enserrant l’isolation font 120 cm.

Si la structure est telle qu’elle forme des rectangles plus larges que hauts, ce qui est le cas le plus courant puisque les Ă©tages ont une hauteur de 2,5 Ă  3 mĂštres et que l’entraxe de la structure est de 4 mĂštres, l’ossature des murs sera posĂ©e verticalement. Dans le cas contraire, un double Ă©tage par exemple, l’ossature murale sera posĂ©e horizontalement dans le souci de limiter les portĂ©es.

SystĂšme 1 SystĂšme 2
Structure portante 180 Ă— 180 mm Structure portante 180 Ă— 180 mm
Panneau d’OSB paraffinĂ© 18 ou 22 mm Panneau d’OSB paraffinĂ© 18 ou 22 mm
Ossature 160 Ă— 40 mm + isolation semi-rigide 120 mm et lame d’air ventilĂ©e 40 mm Ossature 100 Ă— 40 mm + isolation semi-rigide 100 mm
Panneau perméable à la vapeur mais pare-pluie
Tasseaux 40 Ă— 40 mm + lame d’air ventilĂ©e 40 mm
Bardage Bardage
Construction en panneaux de bois massif contre-collés

Cette technologie rĂ©cente a fait ses preuves depuis plus de trente ans en Autriche et en Allemagne. Un bĂątiment de 8 Ă©tages totalement en bois a vu le jour pour la premiĂšre fois en 2009 grĂące Ă  cette technique. En utilisant au mieux les excellentes caractĂ©ristiques mĂ©caniques de ce matĂ©riau, on possĂšde une grande libertĂ© architecturale. (grandes ouvertures, porte-Ă  faux importants, dĂ©coupes complexes et travaillĂ©es, etc.). L'utilisation importante de bois massif (les panneaux de forte Ă©paisseur constituent la structure portante du bĂątiment ainsi que les murs en eux-mĂȘmes) apporte une inertie thermique et une rĂ©gulation du degrĂ© hygromĂ©trique intĂ©ressantes.

Murs

Tout le bois utilisĂ© pour la charpente d’une construction Ă  ossature bois doit ĂȘtre bien sec (teneur en eau du bois 19 % maximum) au moment de sa mise en Ɠuvre. La lisse d’assise est posĂ©e sur l’arasement des fondations, soit :

  • Si l’arasement est parfaitement de niveau, on pose la lisse directement dessus ou sur une garniture de mousse synthĂ©tique Ă  cellules fermĂ©es.
  • Si l’arasement n’est pas de niveau, on peut asseoir la lisse sur un lit de mortier.

Les poutres encastrĂ©es dans les murs sont susceptible de pourrir par manque d'aĂ©ration. Il faut prĂ©voir un dĂ©gagement frontal et latĂ©ral de 12 mm au moins.

La lisse basse se pose de prĂ©fĂ©rence sur un soubassement en pierre ou en blocs d’argile, avec une couche d’étanchĂ©itĂ© et une mise Ă  niveau. On propose parfois de ne pas ancrer la lisse basse dans le soubassement, pour une plus grande souplesse dans la construction. L’ancrage n’est souvent pas nĂ©cessaire: le poids de l’ossature est bien suffisant pour interdire tout mouvement. Les maisons de colombage n’étaient jamais ancrĂ©es. Le plancher est posĂ© sur la lisse basse.

Le type de structure murale dépend évidemment du systÚme constructif, que ce soit en panneaux de bois massif (contre-collés), poteaux-poutres, ossature ou madriers. Mais dans les détails il faudra adapter chaque systÚme au climat spécifique de la région. Les techniques de construction sont aussi variées que les climats et les mentalités.

Hourdage (maçonnerie)

Façade d'une maison à pans de bois et torchis du Porcien.
Ferme du Parcot - Murs en torchis (Dordogne)

Le hourdage, qui forme les murs et qui a un rÎle de remplissage et de raidisseur était fait de briques (crues le plus souvent), de moellons ou de matériaux légers comme le torchis ou le plùtre.

Entre les poteaux et poutres de la structure, on met traditionnellement un mĂ©lange d’argile et de paille. La paille est isolante, la terre accumule la chaleur. Lorsqu’il pleut sur une telle façade, l’argile de surface, humidifiĂ©e, gonfle et pousse contre le bois, de sorte qu’il n’y a pas de joint oĂč l’eau peut s’infiltrer. La masse d’argile ne s’humidifie pas. L’argile possĂšde cette caractĂ©ristique Ă©tonnante d’ĂȘtre hygroscopique (absorber puis rejeter l’eau en fonction de l’hygromĂ©trie de l’air) et en mĂȘme temps d’ĂȘtre Ă©tanche dans sa masse. Ce phĂ©nomĂšne se remarque bien dans les jardins Ă  terre argileuse, oĂč l’eau de pluie ou d’arrosage ne pĂ©nĂštre pas dans le sol, et forme des petites flaques. L’argile, donc, pompe l’eau qui se trouve Ă  sa proximitĂ©, c’est-Ă -dire prĂšs du bois. Ce qui protĂšge bien le bois, toujours assĂ©chĂ© par l’argile qui se trouve contre lui. La Terre-Paille est un bon isolant acoustique grĂące Ă  la souplesse et la masse de la terre crue
 Tout en Ă©tant trĂšs bon marchĂ©.

Mais il est difficile de respecter les normes actuelles d’isolation des parois avec ce systĂšme. En plus le joint entre les poteaux et le mur s’ouvre avec le retrait et l’air froid passe directement dans la maison si on n’a pas prĂ©vu de dĂ©tail particulier. Il est possible de construire en torchis Ă  condition de bien penser les dĂ©tails, mais il faut faire appel Ă  un spĂ©cialiste. Commencez le travail au printemps car il faut 2 mois chauds et secs pour que le torchis sĂšche. Si vous commencez en automne vous risquez de vivre tout l’hiver avec un mur humide trĂšs dĂ©sagrĂ©able.

Le torchis se tasse et un joint Ă©norme se forme au-dessus du mur en 1 mois Âœ environ, joint qu’il faudra remplir avec des briques de torchis sĂšches.

Un tel revĂȘtement est exigeant, et il faut le rĂ©nover de temps en temps, ce qui n’est pas toujours acceptĂ© par les habitants. On en a alors vu garnir l’espace entre les bois avec de la brique et du ciment. Ceci ne pose aucun problĂšme dans une paroi intĂ©rieure, mais Ă  l’extĂ©rieur, si la façade n’est pas abritĂ©e et que la brique subit la pluie, des ennuis peuvent survenir : La brique souffre peu de l’eau de pluie. Mais sa structure alvĂ©olĂ©e est poreuse comme une Ă©ponge. Elle se gorge donc d’eau de pluie (mĂȘme par temps sec il y a de l’humiditĂ© dans les briques). Non seulement la brique ne pompe pas l’humiditĂ© contenue dans le bois, mais elle amĂšne l’eau jusqu’à lui. Le bois est alors humide en permanence, et finit par pourrir aux endroits confinĂ©s


Le pire est encore le recouvrement des façades Ă  colombages par du ciment : il se produit des fissures au droit des bois, oĂč l’eau rentre. Elle reste prisonniĂšre Ă  l’intĂ©rieur, faisant moisir toute la section, bien Ă  l’abri des regards. Si on retire l’enduit et qu’on laisse respirer la structure, il est possible de la sauver.

Les Ă©tages peuvent ĂȘtre construits en encorbellement pour que la pluie battante ne les atteigne pas. PrĂ©voir des profils, des renvois d'eau, des gouttiĂšres Ă©vacuant rapidement l'eau de pluie. On peut aussi construire des avant-toits en surplomb accentuĂ©.

Le bois en grosses sections pompe l’humiditĂ© par ses fibres. Si la base ou le sommet d’une piĂšce de bois est en contact avec l’humiditĂ©, elle pourrira trĂšs rapidement. Par contre, le bois rĂ©siste trĂšs bien Ă  l’humiditĂ© perpendiculairement aux fibres. Tous les dĂ©tails d’assemblage doivent donc placer aux endroits « dangereux » une piĂšce de forte section prĂ©sentant ses fibres perpendiculairement Ă  l’humiditĂ©.

Exemple sur une maison traditionnelle en colombages : Les poteaux verticaux sont protĂ©gĂ©s du contact de leurs fibres de bout avec l’eau :

  • en haut : par une poutre horizontale portant le toit
  • en bas : par la lisse basse sur laquelle ils sont posĂ©s.

ChĂąssis de fenĂȘtre

Les chĂąssis de fenĂȘtre prĂ©sentent de prĂ©fĂ©rence un profil chassant l'eau le plus loin possible vers l’extĂ©rieur, surtout dans la partie basse, qui est la plus exposĂ©e. Un grand « nez » taillĂ© dans le mĂȘme morceau de bois que le reste de la traverse est prĂ©fĂ©rable Ă  un petit profil rajoutĂ©.

Le bois doit ĂȘtre choisi assez rigide pour supporter les efforts auxquels la menuiserie est soumise (force du vent, mais aussi manipulation). Dans cette optique, la masse volumique est importante, du fait qu’il existe un rapport entre cette valeur et la rigiditĂ© d’une espĂšce de bois. C’est surtout pour les menuiseries extĂ©rieures aux dimensions plus importantes (2,50 m et plus) que c’est important. Pour les bois feuillus, une masse volumique de 500 kg/m3 est Ă  conseiller, pour les rĂ©sineux, 450 kg/m3. Si la masse volumique d’un bois est moindre, il faudra augmenter les sections prĂ©vues.

La stabilitĂ© dimensionnelle du bois est importante pour Ă©viter les pertes d’étanchĂ©itĂ©, les parties ouvrantes qui coincent, etc. On choisit une espĂšce dont la stabilitĂ© dimensionnelle est bonne ou, Ă  dĂ©faut, une autre espĂšce, mais sĂ©chĂ©e avec soin. Pour information, on dit que le mouvement entre 60 % et 90 % d’humiditĂ© est:

  • faible : mouvement infĂ©rieur Ă  1,5 % : stabilitĂ© dimensionnelle bonne
  • moyen : mouvement entre 1,5 % et 2,8 % : stabilitĂ© dimensionnelle moyenne
  • Ă©levĂ© : mouvement supĂ©rieur Ă  2,8 % : stabilitĂ© dimensionnelle faible
(en annexe, un tableau des mouvements de certains bois et une liste de bois convenant pour les chĂąssis)

Des piĂšces de bois contenant du bois de tension ou de compression ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©s en menuiserie extĂ©rieure (un arbre soumis Ă  des contraintes risquant de le dĂ©sĂ©quilibrer ou de l’arracher, une pente raide ou des vents dominants par exemple, produit du bois de tension (feuillus) ou du bois de compression (rĂ©sineux), dont le retrait-gonflement est tout Ă  fait diffĂ©rent de celui du bois normal.)

Au droit des fenĂȘtres, la pose d’un pare-vapeur est problĂ©matique ; les coupes thĂ©oriques du concepteur d'un projet ne sont pratiquement jamais totalement bien appliquĂ©es ; il en rĂ©sulte des dĂ©fauts d'Ă©tanchĂ©itĂ© Ă  ces endroits pourtant les plus sensibles.

Les laques ne pĂ©nĂštrent pas dans le bois, elles forment une couche impermĂ©able Ă  l’eau et Ă  l’air. Pour cette raison il faut prendre quelques prĂ©cautions avant de les appliquer :

  • Le bois doit ĂȘtre sec lors de l’application.
  • Toutes les faces du bois doivent ĂȘtre traitĂ©es avec le mĂȘme produit de finition. En effet, si l’extĂ©rieur du bois est laquĂ© et l’intĂ©rieur lasurĂ©, la vapeur d’eau venant de l’intĂ©rieur de la maison passe la barriĂšre de la lasure, traverse le bois, et se retrouve bloquĂ©e de l’autre cĂŽtĂ©, entre le bois et la laque. Des moisissures peuvent alors se produire sous la couche de laque. Pour cette raison il est fortement dĂ©conseillĂ© de peindre d’une couche filmogĂšne les chĂąssis non traitĂ©s, car ils risquent de voir la peinture former des cloques, se fissurer, et le bois pourrir alors qu’il ne devait au dĂ©part pas ĂȘtre traitĂ©. Les anciens peignaient toujours une couche de peinture ou vernis supplĂ©mentaire Ă  l'intĂ©rieur du bĂątiment.
  • Les façades exposĂ©es au Sud peuvent chauffer trĂšs fort en Ă©tĂ©, ce qui provoque aussi le craquĂšlement de la laque.
  • Les parties intĂ©rieures traitĂ©es doivent ĂȘtre recouvertes d'une couche de finition, vernis ou peinture pour Ă©viter le risque d'Ă©manations de vapeur nocives.
Seuils de fenĂȘtre ou de porte.

Les seuils de fenĂȘtre doivent ĂȘtre pensĂ©s pour que l'eau de pluie soit rejetĂ©e vers l’extĂ©rieur : chaque seuil est de prĂ©fĂ©rence dĂ©bordant d'au moins cm par rapport au nu de la façade, et muni d'un casse goutte (appelĂ© aussi goutte d'eau), et remontant de chaque cĂŽtĂ© pour Ă©viter que l'eau ne coule sur la façade en laissant des traces d’humiditĂ© sous les fenĂȘtres. DiffĂ©rents styles de casse-goutte sont possibles, du demi-rond (A) Ă  l’ancienne, au triangle (C) plus moderne, en passant par le carrĂ©. Le quart de rond (B) n’est correct que dans le sens dessinĂ©, tandis que des profils plus spĂ©ciaux sont possibles Ă  condition qu'ils fassent obstacle Ă  l’eau. Le casse-goutte pour cette raison doit avoir une hauteur de mm minimum et une remontĂ©e pas trop proche de l’horizontale (Cas limite : D).

Lambris et revĂȘtements de murs et de plafonds

Habillage intérieur d'un lanterneau, église St. Pie X Moville, Irlande.
Lambrissage moderne dans un bateau.

Traditionnellement, le lambris Ă©tait un ouvrage d'assemblage constituĂ© de panneaux de bois placĂ©s dans des cadres de chĂąssis (ou bĂąti) gĂ©nĂ©ralement placĂ©s sur les murs intĂ©rieurs des habitations mais aussi les plafonds. Ils Ă©taient finis en bas par une plinthe et en haut par une cimaise. On distinguait lambris d'appuis, de 60 Ă  120 cm de haut et Lambris de hauteur, lambris qui garnissait toute la hauteur de la piĂšce. Les lambris Ă©taient appelĂ©s collectivement « boiserie ». La fonction premiĂšre des lambris Ă©tait Ă  l'instar des tapisseries et autres tentures, d'amĂ©liorer le confort thermique des piĂšces dont les murs Ă©taient en pierre et souvent humides.

De nos jours toutes sortes de panneaux de particules de bois agglomĂ©rĂ©es permettent d'habiller un mur ou de crĂ©er une cloison. Lorsqu'ils sont employĂ©s en intĂ©rieur, on les retrouve associĂ©s aux techniques de placage issus de l'Ă©bĂ©nisterie. Comme le bardage extĂ©rieur, les panneaux dĂ©coratifs Ă  l’intĂ©rieur doivent laisser l’air circuler derriĂšre eux. La ventilation peut ĂȘtre assurĂ©e par la mise en place d’un double lit de tasseaux ou par leur pose discontinue. Le bas et le haut de l’ouvrage doivent laisser un passage pour assurer un flux continu d’air. Il est de plus conseillĂ© d’éloigner le bois du sol d’environ 10 cm. L’utilisation de produits de finition est recommandĂ©e si les revĂȘtements sont susceptibles d’ĂȘtre en contact avec des graisses, de l’eau ou de la vapeur d'eau, comme dans les cuisines ou les salles de bain (piĂšce d'eau). Le vernis doit ĂȘtre appliquĂ© de prĂ©fĂ©rence avant la mise en place des panneaux. Dans tous les cas, les deux faces doivent ĂȘtre traitĂ©es avec un systĂšme de finitions Ă©quivalent.

RevĂȘtements de sols

Waitangi Meeting House. Nouvelle-ZĂ©lande.

StabilitĂ© dimensionnelle et duretĂ© fonction de l’utilisation (plus importantes que la durabilitĂ©) sont les critĂšres de choix d'essence pour les revĂȘtements de sol en bois (plancher ou un parquet).

Si on dĂ©cide d’intĂ©grer un chauffage par le sol au parquet, il faut que le bois soit suffisamment sec au moment de la pose (8 Ă  10 % pour le parquet mosaĂŻque ou Ă  lames, 7 Ă  9 % pour le parquet contre-collĂ© et que la chape ait un taux d’humiditĂ© appropriĂ©. On conseille de faire tourner le chauffage Ă  l’essai avant de poser le parquet, en augmentant la tempĂ©rature de l’eau de 5 °C max. par jour jusqu’à 35 °C max. Pour poser le parquet, le sol doit avoir une tempĂ©rature de 15 Ă  18 °C pendant quelques jours. La tempĂ©rature de l’eau du chauffage par le sol ne devrait jamais dĂ©passer 55 °C. Les conduites d’eau devraient ĂȘtre espacĂ©es de 150 mm (300 mm maximum). Quoi qu’il en soit le bois prĂ©sentera un retrait. De fines fissures de retrait apparaĂźtront lors de l’utilisation du chauffage et les joints s’ouvriront quelque peu, ce qui n’est pas un problĂšme en soi).

Le bois massif peut ĂȘtre utilisĂ© comme revĂȘtement de sol dans une salle de bains, mais ce n’est pas conseillĂ©. L’humiditĂ© de l’air n’est qu’une petite partie du problĂšme. Il arrive frĂ©quemment que l’eau des Ă©claboussures pĂ©nĂštre dans les joints, et crĂ©e une humiditĂ© permanente sous les Ă©lĂ©ments de parquet. Pour l'Ă©viter, on peut couler une couche Ă©paisse de colle Ă©poxy sous les lames, appliquer un vernis en finition et renouveler rĂ©guliĂšrement la couche de vernis. On laisse en outre un joint de dilatation sur le pourtour de la piĂšce, et pour empĂȘcher l’eau d’y pĂ©nĂ©trer un joint de silicone. DĂ©tails compliquĂ©s, ils ne tolĂšrent aucune erreur et laissent au bois le seul rĂŽle de la dĂ©coration. Il est possible d’utiliser le bois en revĂȘtement de sol pour la salle de bains mais en acceptant de laisser des joints ouverts et un espace d’aĂ©ration sous le plancher, comme on le fait pour les terrasses extĂ©rieures. Il faut alors prĂ©voir une Ă©vacuation de l’eau, et utiliser un bois durable.

Escaliers

Escalier ouvragé.

RĂ©sistance Ă©levĂ©e Ă  l’usure, bonne rigiditĂ©, bonne soliditĂ©, faible fissilitĂ©, faible rĂ©tractabilitĂ©, bonne aptitude Ă  l’usinage, sont les critĂšres de choix pour un bois d'escalier: chĂȘne d’Europe, Ă©rable d’AmĂ©rique, frĂȘne, guatambu, hĂȘtre, pin, douglas (Pseudotsuga menziesii), Southern Yellow Pine, afrormosia, afzelia, iroko, merbau, moabi, red balau, panga-panga, sucupira, tatajuba, wengĂ©, etc.

Terrasse, caillebotis et escaliers extérieurs

Terrasse en Ipé
Aménagements au Parc national de Kurjenrahka, Finlande.

En anglais, on les appelle « deck » en rĂ©fĂ©rence au pont des bateaux du mĂȘme nom, les terrasses en bois et autres caillebotis, demandent des bois durables (classeI-II) Ă©tant donnĂ© qu’ils sont exposĂ©s aux intempĂ©ries sans protection et qu’ils restent souvent humides pendant de trĂšs longues pĂ©riodes. Il faut de plus que le bois soit solide et qu’il ait une rĂ©sistance Ă  l'usure suffisante. Une espĂšce lĂ©gĂšre comme le Western Red Cedar (Thuja plicata) est peu indiquĂ©e pour une terrasse oĂč le trafic est intense : non seulement les distances entre appuis devraient ĂȘtre considĂ©rablement rĂ©duites mais la terrasse s’effriterait trop rapidement. La stabilitĂ© dimensionnelle est certes importante, mais moins que pour un chĂąssis. On utilise donc en terrasse les bois durables qui ne sont pas assez stables pour ĂȘtre utilisĂ©s en menuiserie et qui sont donc moins chers.

Liste non limitative de bois convenant pour une terrasse : afrormosia, afzelia, azobé, bangkiraï, bilinga, ipé, iroko, jarrah, chùtaignier, massaranduba, mélÚze de Sibérie, merbeau, moabi, padouk, robinier, tatajuba, teck de Moulmein (pas de Teck de plantation), etc.

Le grisaillement ou le noircissement du bois ne peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©s qu’en appliquant une couche de finition pigmentĂ©e. Il est toutefois difficile de garder en bon Ă©tat la couche de finition d’une terrasse, Ă  cause du trafic, des salissures, des dĂ©placements de meubles de jardin. Il est donc conseillĂ© de ne pas appliquer de couche de finition et de laisser le bois grisailler. Les chevrons sur lesquels sont fixĂ©es les planches de la terrasse sont placĂ©s sur des blochets (Ă©paisseur 20 mm), en matiĂšre imputrescible et non capillaire, ce qui permet l’évacuation des eaux et isole le bois de l’humiditĂ© permanente (Hauteur libre sous plancher minimum : cm). En cas de pluie persistante on peut s’attendre Ă  un gonflement de 5 %, donc une planche de 10 cm de largeur peut s’élargir de mm. Pour cette raison les joints laissĂ©s entre les planches ont une largeur d’au moins 10 mm.

Aux exigences de durabilité, il faut ajouter pour les escaliers extérieurs des exigences de résistance mécanique, de résistance au gel et de stabilité dimensionnelle. Il est en outre souhaitable de rendre les marches non glissantes.

Liste non limitative de bois convenant pour un escalier extĂ©rieur : Afrormosia, ChĂątaignier, Tatajuba, WengĂ©; Les plus stables : Afzelia, IpĂ©, Iroko, Acajou d’AmĂ©rique, Merbau, Padouk.

Couverture

Fabrication traditionnelle des essis (tuiles en bois) dans les Vosges.
Maison traditionnelle en bois, ForĂȘt-Noire, Allemagne.
Maison médiévale reconstruite à Nnovre.

Les bardeau, bauche, essente, esseaux, tavaillon, sont les dĂ©nominations traditionnelles d'un type de couverture en Ă©caille que l'on retrouve en bardage (de mĂȘme racine) ou en couverture: petites tuiles en bois de chĂȘne, de chĂątaignier, ou mĂȘme de sapin, on s'en servait beaucoup autrefois pour des maisons et des constructions Ă©levĂ©es avec Ă©conomie. C'est le mode de couverture qu’employaient les Celtes, nous dit Vitruve.

Le bois est le matériau traditionnel de couverture en Russie et dans les pays scandinaves, à dominante forestiÚre. En France, il était couramment usité dans les régions productrices de bois jusqu'au XVIIe siÚcle, date à laquelle il commence à décliner, concurrencé par la tuile[17]. Il existe de vieux toits en bois qui résistent bien aux intempéries. Si la toiture est bien pentue et que les bardeaux sont fendus selon les veines naturelles du bois (et non pas sciés), assez grossiÚrement pour ne pas coller les uns aux autres, et donc ne pas produire de capillarité et laisser une certaine aération, le tout sÚche assez rapidement aprÚs une averse pour ne pas laisser le temps aux champignons de se développer. Au Mont Saint-Michel on remarque beaucoup de toits en bardeaux de chùtaignier.

Le bardage en bois évoque actuellement plus facilement des lames en bois disposées sur une ossature secondaire.

Dans le cas d’une couverture traditionnelle de maison Ă  colombages, les lames, verticales, Ă©taient posĂ©es directement sur les poutres secondaires, horizontales, de la structure. Il n’y avait pas de lame d'air et les bardeaux finissaient par pourrir. Les habitants les remplaçaient tous les trente ans.

Bardeaux

Une pente de 30° minimum et une bonne ventilation entre les bardeaux et la structure sont les meilleurs garants de la pĂ©rennitĂ© d’un toit en bois dans des rĂ©gions Ă  fortes pluies.

Dans les pays oĂč il neige beaucoup, il faut aussi tenir compte de la fonte de la neige du toit. En Savoie, la pente des toits couverts d'Ă©picĂ©a est volontairement faible (entre 20° et 30°) pour retenir la neige qui sert d'isolant, et qui fondra lentement[17]. Au-dessus de la maison, chauffĂ©e, la neige fond. Mais sur le dĂ©bord de toiture il gĂšle et il se forme une digue de glace qui retient l’eau au niveau du dĂ©but du porte-Ă -faux. Une bonne isolation de toiture rĂ©duit le phĂ©nomĂšne mais on conseille en plus de placer une protection de dĂ©bord de toit, qui doit se prolonger vers le haut, au moins 30 cm au-delĂ  de la face intĂ©rieure de poteaux formant le mur. Cette protection est placĂ©e sur les coupes plus haut mais il semble qu’elle ne soit pas vraiment indispensable pour le climat ocĂ©anique (belge), compte tenu du peu de gel prolongĂ© qu'on y rencontre.

Lorsque le toit est composĂ© de bois contenant des matiĂšres corrosives (ex. : Western Red Cedar), les gouttiĂšres, chĂ©neaux, noues, etc. sont rĂ©alisĂ©s en acier inoxydable, ou en cuivre dans certains cas, avec 0,8 mm d’épaisseur minimum.

La durĂ©e de vie moyenne d'une toiture en bois correctement rĂ©alisĂ©e est d'environ 80 ans[17].

L’épaisseur moyenne des bardeaux est mesurĂ©e au milieu de la longueur et doit ĂȘtre d’au moins mm. La largeur est comprise entre 6 et 30 cm. La longueur est comprise entre 20 et 60 cm. Lors de la mise en Ɠuvre du bois, il faut veiller Ă  une orientation optimale des lames de bois par rapport Ă  la pluie, pour favoriser une bonne ventilation et un Ă©coulement efficace.

Ossature secondaire

Ossatures secondaires.

La mise en Ɠuvre des bardages implique tout d’abord une ossature secondaire, un ouvrage intermĂ©diaire entre la structure porteuse et le bardage. Cette ossature secondaire est en principe obligatoire (il n’y en a pas dans le systĂšme poteaux-poutres, Voir Annexes)

L’ossature secondaire est constituĂ©e soit par des tasseaux, soit par des chevrons (dans le cas de l’isolation par l’extĂ©rieur), soit par deux lits croisĂ©s de chevrons et de tasseaux, soit par des profilĂ©s mĂ©talliques. La pose des tasseaux doit permettre une circulation d’air au dos des bardages et lâ€˜Ă©coulement des eaux introduites accidentellement entre le bardage et le pare-pluie.

Plusieurs configurations:

  • Les lames sont posĂ©es sur des murs Ă  ossature bois ne comportant pas de parement extĂ©rieur, le contreventement Ă©tant intĂ©rieur. Le bardage horizontal est appuyĂ© directement sur la structure des murs, en laissant une lame d’air de minimum cm entre le bardage et l’isolant; solution facile, moins cher mais plus risquĂ©e, car si de l’eau s’infiltre, elle atteint directement l’isolation, et si cette isolation s’affaisse, elle s’appuie directement sur le bardage, d’oĂč un risque accru de pourrissement.
  • On peut ajouter un panneau de protection non structural (celit 4D ou de Gutex) Ă  l’extĂ©rieur de l’isolant, pour le protĂ©ger ; il faut alors prĂ©voir un lit de tasseaux verticaux dans le cas d’un bardage horizontal, et deux lits croisĂ©s dans le cas d’un bardage vertical. Attention Ă  ne pas poser seulement un lit de tasseaux horizontaux pour le bardage vertical car l’eau entrĂ©e accidentellement ne pourrait pas s’écouler, et la ventilation ne serait pas assurĂ©e.

Types de lames (les deux premiers systÚmes étant utilisables horizontalement, verticalement ou incliné):

  1. lames pour pose Ă  clin ou Ă  recouvrement
  2. lames pour pose par embrÚvement, c. à. d avec un profil travaillé
    1. à joint penché et ouvert
    2. Ă  rainures et languettes
  3. bardeaux

Si les lames sont Ă  rainures et languettes, elles ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©es qu’à condition de tenir compte de la direction du vent et d’ĂȘtre abritĂ©es. Horizontalement, on utilise de prĂ©fĂ©rence des planches Ă  profil Ă©tudiĂ© pour le rejet d’eau.

Types de bardages

A : mauvais : Un joint sur deux reçoit la pluie et pourrira
B : mauvais : L’eau coulant sur le bardage risque de pĂ©nĂ©trer par capillaritĂ©
C : bon : L’eau coule sur le bardage avec peu de possibilitĂ© d’y pĂ©nĂ©trer
D : TrĂšs bien : Le profil des lames est spĂ©cialement Ă©tudiĂ© pour rejeter l’eau.
Pose Ă  clin
E : moyen : l’eau qui coule sur la face infĂ©rieure peut remonter par capillaritĂ©.
F : mieux : Le profil est spĂ©cialement Ă©tudiĂ© pour rejeter l’eau.
EmbrĂšvement
G : bien : l’eau coule toujours vers le bas, le bardage est bien ventilĂ©, mais une rafale de vent peut faire atterrir une goutte sur le pare-pluie, qui devra ĂȘtre bien Ă©tanche.

Cas de figure de lames posées horizontalement (1, 31&74)

La pose des lames de façon verticale est conseillĂ©e car elle permet un Ă©coulement plus rapide de l’eau de pluie. Cette pose requiert cependant une protection totale des bouts des lames par un dĂ©bord de toiture. Certaines prescriptions urbanistiques limitent ces dĂ©bordements Ă  un minimum insuffisant pour protĂ©ger le bardage. Une pose horizontale est alors prĂ©fĂ©rable. L’épaisseur des lames est choisie en fonction de la nature du support (continu ou discontinu), de la rĂ©sistance aux chocs et au feu. Les Ă©paisseurs les plus courantes sont 18 et 22 mm. On utilise de façon courante des lames d’épaisseur supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  15 mm pour un entraxe des supports de moins de 40 cm, et d’épaisseur supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  18 mm pour un entraxe jusqu’à 65 cm. La largeur exposĂ©e des lames ne dĂ©passera pas 7,5 fois leur Ă©paisseur, sauf le Western Red Cedar, jusqu’à dix fois.

La tendance au voilage d’une piĂšce sera d’autant plus grande que son Ă©lancement (rapport largeur-Ă©paisseur) sera Ă©levĂ©. Les dimensions commercialisĂ©es les plus courantes sont :

  • 24 Ă— 60 Ă  24 Ă— 80 mm pour le chĂątaignier ;
  • 18 Ă— 125 Ă  22 Ă— 145 mm pour le sapin, l’épicĂ©a, le pin sylvestre, le pin maritime et le douglas ;
  • 18 Ă— 140 Ă  19 Ă— 190 mm pour le western red cedar.

La longueur des lames n’est limitĂ©e que par la disponibilitĂ© des grandes longueurs. Le recouvrement d’une lame sur l’autre est au minimum de 10 % de la largeur totale des lames, et de 20 mm pour les lames de 190 mm de largeur. Il faut aussi mĂ©nager un jeu dans l’assemblage pour permettre le mouvement.

Pour les lames horizontales, s’il n’y a pas de rainure et languette en bout, le raccordement doit se faire sur un montant. Il est comme partout conseillĂ© de mĂ©nager un jeu de mm. Pour les lames verticales, les lames sont fixĂ©es sur au moins deux appuis. Elles sont bouvetĂ©es en bout, la languette Ă©tant placĂ©e en partie supĂ©rieure ; on peut aussi construire un solin, ou prĂ©voir un profil de rejet d’eau.

Préservation

Pour les bois durables (par exemple, le Western red cedar, un bois frĂ©quemment utilisĂ© en bardages grĂące Ă  ses qualitĂ©s conjointes de durabilitĂ©, de faible masse volumique et de facilitĂ© d’usinage), la question de la finition est de nature strictement esthĂ©tique. Sans finition, le bois prendra une teinte grisĂątre, rĂ©sultat du vieillissement. Le bois devenu gris ne demande aucun entretien. Par contre, on peut dĂ©cider d’appliquer une couche de finition, que ce soit par souci esthĂ©tique, pour Ă©viter les mouvements dus Ă  l’humiditĂ© ou parce que l’air est polluĂ© : les particules de suie prĂ©sentes dans l’atmosphĂšre s’accrochent sur la surface relativement rugueuse du bois, qui devient alors gris foncĂ© Ă  noirĂątre, au lieu de prendre une belle couleur argentĂ©e. Une finition, doit ĂȘtre entretenue.

Les extrĂ©mitĂ©s du bardage doivent ĂȘtre traitĂ©es de maniĂšre adĂ©quate: En partie haute, le dĂ©bord de toiture protĂšge le bois de la pluie mais aussi des ultraviolets ; en partie basse, le bardage ne doit pas aller jusqu’au sol, Ă  cause des Ă©claboussures et des remontĂ©es capillaires. La garde au sol doit ĂȘtre de 20 cm minimum. Les deux extrĂ©mitĂ©s doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©es de vides garantissant l’entrĂ©e d’air dans l’espace de ventilation et de grilles empĂȘchant les rongeurs ou les oiseaux d’y pĂ©nĂ©trer. Les angles sont aussi un point faible dans le bardage, Ă  cause de la prĂ©sence de bois de bout, qu’il faut le plus souvent recouvrir d’un bouche-pores ; les angles sont aussi une circonstance d’expression architecturale, par la façon dont l’assemblage est rĂ©alisĂ©.

L'empilement horizontal et mĂȘme la juxtaposition verticale produisent des joints oĂč l'eau peut s'infiltrer. En sus de la ventilation derriĂšre les bardages, il est vivement recommandĂ© de prĂ©voir un large dĂ©bord de toiture pour protĂ©ger durablement les bois. Dans les bĂątiments hauts on recoupe la lame d’air, pour Ă©viter l’effet de cheminĂ©e en cas d’incendie mais aussi pour obtenir un joint bien marquĂ© entre les lames verticales. Le dĂ©tail 2 est prĂ©fĂ©rable car en cas d’incendie, le mĂ©tal a tendance Ă  fondre trĂšs rapidement


  • DĂ©tail 1: ExtrĂ©mitĂ©s: Bardage en partie haute.
    Détail 1: Extrémités: Bardage en partie haute.
  • DĂ©tail 2: ExtrĂ©mitĂ©s: Bardage en partie basse.
    Détail 2: Extrémités: Bardage en partie basse.
  • DĂ©tail 3. Bardage en angle.
    DĂ©tail 3. Bardage en angle.
  • DĂ©tail 4: Coupe de la lame d'air pour retarder la montĂ©e du feu.
    Détail 4: Coupe de la lame d'air pour retarder la montée du feu.

Un solin devrait ĂȘtre utilisĂ© Ă  toutes les jonctions, Ă  toutes intersections de matĂ©riaux diffĂ©rents.. L’enduit est sĂ©parĂ© d’un parement de bois en contrebas de celui-ci par une moulure-larmier. Pour empĂȘcher l’eau de s’introduire dans le mur, un solin formĂ© est posĂ© au-dessus du larmier de maniĂšre Ă  Ă©carter l’eau du bord extĂ©rieur. Le solin doit ĂȘtre prolongĂ© de cm au-dessus de cette moulure, sous le papier de revĂȘtement. Ce genre de solins est Ă©galement utilisĂ© au-dessus des fenĂȘtres et des portes Ă  moins qu'ils ne soient protĂ©gĂ©s par d'autres saillies.

Pour la mise en Ɠuvre des panneaux dĂ©rivĂ©s du bois en revĂȘtement extĂ©rieur :

  • au niveau des joints horizontaux, disposer des bavettes mĂ©talliques ou assurer le recouvrement de la plaque infĂ©rieure par la plaque supĂ©rieure ;
  • au niveau des joints verticaux, mettre en place un profilĂ© mĂ©tallique ou un couvre-joint en bois massif ou en panneau.

Fixations et raccords

La construction Ă  ossature en bois lĂ©gĂšre moderne a substituĂ© aux assemblage en bois de la charpenterie classique, des clous puis des vis et diffĂ©rents Ă©triers et pattes de fixation. Les Ă©lĂ©ments de fixations doivent aujourd'hui rĂ©pondre Ă  tout une sĂ©rie d'exigences de rĂ©sistance mĂ©canique et chimiques (tanins , humiditĂ©, salinitĂ©) et sont encadrĂ©s en Europe par l'Eurocode 5 (EN 14592). Les fixations utilisent diffĂ©rents aciers, alliages et traitements de mĂ©taux. On utilise de prĂ©fĂ©rence, mĂȘme s’ils doivent ĂȘtre recouverts, des attaches et des fixations zinguĂ©es ou faites d’un mĂ©tal inoxydable. Pour les bardages autoclaves ou en red cedar trĂšs acides on ne peut utiliser des vis zinguĂ©es et on prĂ©fĂšre l'inox[18]. Certains Ă©lĂ©ments de mur massif en bois utilisent des chevilles en bois comme mode d'assemblage (Brettstapel).

Il est important d'anticiper les variations dimensionnelles dues aux changements d’humiditĂ©, et d'en tenir compte pour la conception et la mise en Ɠuvre : on laisse un jeu dans les joints et en ne fixant pas les piĂšces de façon trop rigide. Les lames de bois d'un bardage par exemple ne sont fixĂ©es qu’une fois sur chaque tasseau.

On évite de recouvrir les coins, les joints, les rainures dans lesquels l'eau pourrait stagner et provoquer la pourriture. Dans tous les cas on évite les piÚges à eau pour éviter les remontées par capillarité. On évite aussi les surfaces horizontales en bois debout exposées à l'eau; on pratique des coupes biaises dans le bois ou on recouvre la surface.

On évite les piÚces métalliques traversantes car elles constituent un pont thermique qui engendre de la condensation. Si nécessaire, on obture les extrémités des chevilles et les broches avec des bouchons en bois cÎté extérieurs.

Chantier bois

Une construction en bois est en gĂ©nĂ©ral plus rapide Ă  rĂ©aliser qu'une construction en maçonnerie[19] ; pour une maison Ă  ossature bois traditionnelle moyenne, on compte 10 Ă  16 semaines (75 jours[20]), sauf les alĂ©as du mauvais temps ; pour un chantier traditionnel en briques il faut compter plus de six mois. Un calendrier rĂ©aliste est mis en Ɠuvre qui s'assure des machines, sous-traitants, et de la disponibilitĂ© des matĂ©riaux au moment de la mise en Ɠuvre, afin d'Ă©viter le stockage dans des conditions humides. Le calendrier type d’une maison individuelle Ă  ossature-bois, construite de maniĂšre traditionnelle reprend les Ă©tapes qui suivent : plans, financement et permis : durĂ©e imprĂ©visible; implantation et coulage des semelles : une semaine; fondations, drainage et remblayage : une semaine ; ossature, couverture et solins : deux semaines ; portes et fenĂȘtres : une semaine; plomberie, chauffage et Ă©lectricitĂ©: deux semaines ; isolation thermique, pare-air, pare-vapeur : deux semaines; revĂȘtements extĂ©rieurs de finition : deux semaines; revĂȘtements intĂ©rieurs de finition : deux semaines; peinture, armoires et appareils: deux semaines.

La construction traditionnelle en maçonnerie ou en bĂ©ton implique des dĂ©lais inhĂ©rents au matĂ©riaux: les bĂ©tons doivent faire prise ; la maçonnerie, ou le crĂ©pi doivent sĂ©cher. L'humiditĂ© prĂ©sente dans tous ces matĂ©riaux doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e. Un temps d'attente de 28 jours est prĂ©conisĂ© pour que le bĂ©ton ait atteint ses capacitĂ©s de rĂ©sistance mĂ©canique optimales[21].

Le transport des bois doit se faire hors pluie : il se fait dans un camion bĂąchĂ© livrĂ© en chantier juste avant utilisation si possible, surtout pour les cadres extĂ©rieurs de fenĂȘtre et porte et les matĂ©riaux de boiserie extĂ©rieure. Le bois de charpente et les matĂ©riaux de revĂȘtement doivent ĂȘtre livrĂ©s sur chantier aprĂšs Ă©tablissement des fondations. Les matĂ©riaux de charpente placĂ©s peuvent ĂȘtre occasionnellement mouillĂ©s sans risque par une averse car ils vont sĂ©cher rapidement ; le bois rangĂ© en piles serrĂ©es par contre peut absorber et retenir une grande quantitĂ© d’eau. Il faut attendre la disparition complĂšte de l’humiditĂ© pour entreposer le bois dans les locaux. Cette disposition concerne surtout les bois de finition intĂ©rieure (planchers, lambris) qui ne peuvent pas trop gonfler pour ne pas par la suite prĂ©senter de mouvements trop importants ; elle est moins importante pour les piĂšces de grosses sections constituant la charpente. Le stockage du bois se fait sur sol sec et plan, sĂ©parĂ© par des tasseaux, surĂ©levĂ© du sol et sous couvert ; le cas Ă©chĂ©ant les Ă©lĂ©ments sont sortis de leur emballage plastique (au-delĂ  de 8 Ă  12 jours pour les poutres et le lamellĂ©-collĂ© de dimensions ordinaires). Les matĂ©riaux de boiserie intĂ©rieure ne sont livrĂ©s qu’une fois la couverture achevĂ©e et sont rangĂ©s Ă  l'intĂ©rieur. Il convient de protĂ©ger les murs en construction de mĂȘme que les bois d'Ɠuvre.

Maison à ossature légÚre préfabriquée et maison en panneau bois massif
Lorsque les fondations sont rĂ©alisĂ©es (deux semaines), la structure, la couverture, l’isolation, les revĂȘtements intĂ©rieurs et extĂ©rieurs, les portes et les fenĂȘtres sont amenĂ©s tout assemblĂ©s sur le chantier et montĂ©s en une aprĂšs-midi. La plomberie, le chauffage, l’électricitĂ© et les finitions sont terminĂ©s en deux semaines. Une maison est rĂ©alisĂ©e en un mois Ă  condition que les Ă©lĂ©ments soient disponibles.
Construction type poteaux-poutres
Lorsque les fondations sont rĂ©alisĂ©es, la structure portante est montĂ©e, sur laquelle le toit est construit. Les murs sont montĂ©s Ă  l’abri des prĂ©cipitations lorsque le toit est achevĂ©. Ce type de construction prend plus ou moins de temps selon les techniques constructives, le degrĂ© de prĂ©fabrication, le nombre d'ouvriers ; il a l'avantage de mettre la construction sous abri avant de monter les murs.

Promotion et communication

De nombreux organismes privés et publics sont chargés de la promotion de la filiÚre bois. Des syndicats professionnels, des organismes nationaux, des pÎles de compétitivité, des centres techniques, des associations ou encore des territoires. L'ensemble des secteurs de la filiÚre bois sont représentés, allant de l'aval avec la gestion forestiÚre, à l'amont avec l'innovation, en passant par la transformation, que ce soit dans le secteur de l'industrie, de l'ameublement ou de la construction[22].

La filiÚre bois a ses propres médias comme Le Bois International, Séquences Bois, Architecture Bois, Fordaq, Bois Mag, Woodsurfer, Artisan et bois, l'Atelier du bois ou encore Lignum en Suisse[23].

Annexe

Coupes dans une jonction mur-toit, pour les systÚmes poteau-poutre et ossature bois. Exemples adaptés à un climat océanique : l'air ventilant les bardages et la toiture est représenté par les flÚches grises.

Poteaux-poutres respirant

  1. Bardeaux
  2. Protection de débord de toit
  3. Support de couverture en planches
  4. Solive
  5. Sous-toiture
  6. chevron
  7. Chevron de rive
  8. Soffite
  9. AĂ©rateur de soffite
  10. Isolation du toit
  11. Bardage
  12. Vide ventilé et tasseaux
  13. Panneau softwood paraffiné
  14. Isolation et ossature du mur
  15. Panneau d’OSB classe III Sterling
  16. Poutre portant les chevrons
  17. Poteau structurel principal

    Poteaux-poutres respirant

Ossature

  1. Bardeaux
  2. Protection de débord de toit
  3. Support de couverture en planches
  4. Solive
  5. Sous-toiture
  6. Chevron
  7. Chevron de rive
  8. Soffite
  9. AĂ©rateur de soffite
  10. Isolation du toit
  11. Bardage
  12. Vide ventilé et tasseaux
  13. Panneau de particules et pare-pluie
  14. Isolation et structure portante
  15. Pare-vapeur
  16. Panneau
  17. SabliĂšre

    Ossature

Notes et références

  1. Moirant, Dictionnaire du bois, ses dérivés : arboriculture, architecture, charpenterie, ébénisterie, menuiserie, scierie, sylviculture, technologie, Malgrétout, , 356 p. (ISBN 978-2-856-08021-4, OCLC 21962603)
  2. FCBA, IGN (2018) RĂ©Ă©valuation de la ressource et de la disponibilitĂ© en bois d'Ɠuvre de chĂȘne en Bourgogne-Franche-ComtĂ© [PDF], rapport final.
  3. Ecobati, « Valeurs lambdas des différents matériaux », sur www.ecobati.com (consulté le )
  4. , rapport, Institut national de l'Ă©conomie circulaire, mars 2022.
  5. Les essentiels : la mérule, Architecte des bùtiments de France, avril 2012.
  6. Cette norme n'est pas accessible librement. Le document est mis en vente par le CEN
  7. « woodforum.be/fr/applications/p
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  8. « brico.be/wabs/fr/ami-renovateu
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  9. http://www.lecourrierdubois.be/files/HN169_16_17fr.pdf
  10. (28)jhb :lbn
  11. Marie-Christine Trouy, Anatomie du bois : Formation, fonctions et identification, Versailles, Editions Quae, , 151 p. (ISBN 978-2-7592-2349-7, lire en ligne)
  12. (en) John Ramsbottom, « Dry Rot in Ships », Essex Naturalist, vol. 25,‎ , p. 231 (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. Environnement magazine (2013) Le bois perd son décret, .
  14. EugÚne Viollet-le-Duc. Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siÚcle.
  15. Viollet 1877, p. 27.
  16. Disponible ici le code de construction de la Société canadienne d'hypothÚques et de logement
  17. TraitĂ© de couverture traditionnelle, Pierre Lebouteux, Éditions H. Vial, 2007, p. 39-48
  18. Maxime Kouyoumdjian-Simonin, « Comment choisir les fixations pour sa construction bois? », sur Architecture Bois Magazine - Magazine spécialisé sur la construction de maison en bois, (consulté le )
  19. (en) Mike Cruickshank et Mark Stevenson last updated, « Timber Frame Construction: A Guide for Self Builders », sur Homebuilding & Renovating, (consulté le )
  20. (en) Gerald E. Sherwood et Robert C. Stroh, Wood-Frame House Construction, Courier Corporation, (ISBN 978-0-486-15628-6, lire en ligne)
  21. « NF EN 206-1 », sur Afnor EDITIONS (consulté le )
  22. « Les organismes de la filiÚre bois » (consulté le )
  23. « Revues et magazines spĂ©cialisĂ©s filiĂšre forĂȘt bois » (consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • EugĂšne Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonnĂ© de l’architecture française du XIe au XVIe siĂšcle, BANCE — MOREL, 1854 Ă  1868 (lire sur Wikisource)
  • Karl-Heinz Götz – Pieter Hoor – Karl Möhler – Julius Natterer, Construire en bois : choisir concevoir rĂ©aliser, Paris, Moniteur, , 283 p. (ISBN 2-281-15081-X)
    Saint-Luc 4699 – 694.1
  • Julius Natterer, Thomas Herzog et MichaĂ«l Volz (trad. de l'allemand), Construire en bois 2, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 361 p. (ISBN 2-88074-250-1)
    SLB 008431 – 694.1
  • Dominique Gauzin-MĂŒller, Construire avec le bois : Le matĂ©riau et ses dĂ©rivĂ©s – Conception des ouvrages en bois – RĂ©alisations exemplaires- Aspects rĂ©glementaires, 1999, Le Moniteur, , 311 p. (ISBN 978-2-281-19108-0 et 2-281-19108-7)
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  • (en) L.O. Anderson, Wood-frame house construction, U.S. Government Printing Office, , 131 p.
  • Ted Kesik et Michael Lio, SCHL, Construction de maison Ă  ossature de bois : Canada, SociĂ©tĂ© canadienne d’hypothĂšques et de logement, , 323 p. (ISBN 0-660-95577-6)
  • CNDB, SĂ©quences Bois : De vĂȘture en structure, le bois, un matĂ©riau moderne - 100 rĂ©alisations pour tĂ©moigner (exposition architecture Paris 1996), Layeur, , 156 p. (ISBN 2-911468-11-2)
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  • CTBA, Le Guide des essences de bois : 61 essences : les choisir, les reconnaĂźtre, les utiliser, Paris, Eyrolles, , 126 p. (ISBN 2-212-11821-X)
    (fiches techniques trÚs complÚtes des essences de bois, tableaux de classement par caractéristiques, infos pratiques et dimensions des sciages.)
  • CTBA, Insectes et champignons du bois, Paris, CTBA, , 116 p. (ISBN 2-85684-036-1)
    (informations utiles Ă  la dĂ©tection et Ă  l’identification, + mesures de lutte prĂ©ventive et curative)
  • CTBA, Guide de la prĂ©servation du bois, Paris, CTBA, , 165 p. (ISBN 2-85684-038-8)
  • Roch Payet, Le sĂ©chage des bois sinistrĂ©s,
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  • (nl-BE) J. Dubbelaar, Hout Vademecum, herziene Druk, Kluwer Techniek, (ISBN 90-201-2906-6)
  • Dossier technique Bois, le Moniteur des Travaux Publics et du bĂątiment,
  • H Bertrand, Carnet de route, L’architecture en bois en RĂ©gion wallonne et alentours, 110 p. (ISBN 978-2-9600252-0-0 et 2-9600252-0-2)
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  • Anne-Catherine Berckmans, L'architecture en bois : rĂ©gion Wallonne et alentours, Étienne Bertrand, (ISBN 2-9600252-2-9)
  • Patricia Butil / Bernadette Lozet, Habiter le bois en Wallonie, Mardaga, , 172 p. (ISBN 2-87009-694-1)
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  • Jutta Schwarz, L’écologie dans le bĂątiment, Guides comparatifs pour le choix de matĂ©riaux de construction, Haupt, , 168 p. (ISBN 3-258-05469-X)
  • Manu Defays, Koen de Mesel et Henry Merlin, Pratique du Bois, 35 espĂšces et une rĂ©ponse Ă  toutes vos questions bois, asbl Bois, 145 p.

Articles

  • « Un choix de 40 bois utilisĂ©s en menuiserie extĂ©rieure », Le Courrier du bois, Belgique, BNDB,‎ , p. 36-37
  • Restauration d’un chef-d’Ɠuvre de Franck Lloyd Wright (moulin) - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 103 (10.1993) p. 16-17
  • Tableau des espĂšces de bois pour menuiseries extĂ©rieures. - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 105 (04.1994) p. 18-19
  • Terrasses en bois : principes de construction - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 105 (04.1994) p. 21-25
  • dossier Parquet - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 107 (10.1994) p. 13-25
  • Le ChĂȘne d’Europe et d’AmĂ©rique - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 108 (01.1995) p. 19-26
  • Menuiseries extĂ©rieures : Quelles espĂšces de bois et comment choisir - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 108 (01.1995) p. 28-35
  • Question-rĂ©ponse : Western Red Cedar - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 109 (04.1995) p. 14
  • Bardages en Bois : espĂšces et pose - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 109 (04.1995) p. 28-35
  • Western Red Cedar - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 110 (07.1995) p. 17-23
  • Merbeau - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 111 (10.1995) p. 19-22
  • Projet : logements sociaux en bois - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 112 (01.1996) p. 4-5
  • Projet : Maison forestiĂšre avec toit en bois. - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 114 (07.1996) p. 4-5
  • Teck - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 114 (07.1996) p. 7-8
  • La peinture des menuiseries extĂ©rieures en bois. - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 114 (07.1996) p. 22-25
  • Construction Ă  ossature bois - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 116 (03.1997) p. 8-14
  • ChĂąssis de fenĂȘtre en Western red Cedar - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 117 (06.1997) p. 119-125
  • Un parc en robinier au cƓur de Bruxelles - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 117 (06.1997) p. 19-21
  • Fiche technique : Attaque du bois - In : Courrier du bois (le) (Belgique, BNDB) no 119 (12.1997) p. 7-10
  • Nouvelle structure belge d’homologation de la protection du bois - In : Courrier du bois(le) (Belgique, BNDB) no 128, 03.2000, p. 39-40
  • La « Platonisation » du bois - In : Courrier du bois(le) (Belgique, BNDB) no 128, 03.2000, p. 47-49
  • PentachlorophĂ©nol : une rĂ©glementation complexe et Ă©volutive - In : CTBA Info no 52 (03.1995) p. 30-32
  • Le pin traitĂ© en autoclave - In : CTBA info no 56 1995, p. 9-13
  • Des pressions environnementales sur la prĂ©servation du bois. - In : CTBA Info no 71, p. 38-40
  • IRG 2000 : nouveaux concepts et technologies innovantes en prĂ©servation du bois - In : CTBA Info no 85 (10.2000) p. 26-32
  • Dossier menuiseries extĂ©rieures en bois - In : Menuiserie no 38 (10.1999) p. 17-27
  • Dossier : Menuiseries extĂ©rieures en bois- L’intĂ©rĂȘt de la protection prĂ©ventive - In : Menuiserie no 47 (07.2000) p. 15-19
  • Atteintes du bois : dissiper les malentendus - In : Renoscripto no 1 (10.1994) p. 27-31
  • Votre maison en ossature ou bois massif ? - In : Tu bĂątis, je rĂ©nove no 166 (04.2001) p. 35-48
  • Panneaux bois - In : Tu bĂątis, je rĂ©nove no 150 (11.1999), p. 73-81
  • Le bois et la couleur - In : SĂ©quences Bois no 15, fĂ©vrier 1997, p. 12-13
  • CrĂ©osote : au poteau - In : L’écho des BOIS no 44-45, vendredis 2 et 9 novembre 2001, p. 13

Revues

  • Note d’information technique - Le traitement curatif du bois dans le bĂątiment (Belgique, CSTC) no 180, 06.1990
  • DĂ©tail - Construire en bois (Munich, Institut fĂŒr internationale Architektur-Dokumentation GmbH) no 1 - Janvier-fĂ©vrier 2000 ISSN 0011-9571
  • SĂ©quences Bois - BĂątiments culturels (Paris, CNDB) no 25- FĂ©vrier 1999
  • Cahiers du CSTB - no 415 (12.2000) DTU 36.1
  • Je vais construire - SpĂ©cial bois - (Lasne, Media Office SA) no 210, mai 1998
  • Je vais construire - Le bois dans l’habitation : 9 projets d’architectes (Lasne, Media Office SA) no 231, juin 2000

Circulaires

  • Circulaire du 12 avril 2005 du premier ministre relative aux achats de bois tropicaux Ă©cocertifiĂ©s. L’objectif est de porter les achats publics de bois certifiĂ©s Ă  50 % en 2007 et Ă  100 % en 2010.
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