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Matériaux utilisés pour faire de la musique

Les matériaux utilisés pour faire de la musique sont extrêmement variés.

Quena, pipeau et flute à bec en divers matériaux :tiges de plantes, métaux et plastiques

Historiquement, les divers organes des végétaux (dont les tiges, le bois[1], les fruits,... ), les animaux (dont les os les coquillages[2], les cornes, les peaux, l'ivoire, les boyaux,...), certains minéraux, puis, plus tard, différents métaux, les plastiques et récemment les composants utilisés pour synthétiser de la musique grâce à l'informatique, ont servi à faire toutes sortes d'instruments de musique.

Accordéon chromatique réalisé à partir de 10 matériaux différents

Les instruments anciens étaient réalisées avec un seul ou quelques matériaux assemblés. Des cailloux pour frapper, des os ou des tiges pour des flutes , du bois pour des rhombes,.... Par la suite, les assemblages sont devenus de plus en plus complexes. Par exemple, les accordéons nécessitent pour leur fabrication de très nombreux matériaux : les deux caisses sont généralement en bois peint ou recouvert de celluloïd, le soufflet en carton et en peaux, les sommiers en bois ou en aluminium, les anches en acier fixées sur de l'aluminium ou du duralium, les touches en plastique parfois recouvertes de nacre.

Les noms des familles d'instruments peuvent être trompeurs : la famille des «bois» comprend aussi de nombreux instruments en métal (flutes en maillechort, ou en plastique (pipeaux) et la famille des «cuivres» comprend aussi des instruments en bois (cor des Alpes en épicéa, didjeridoo en eucalyptus). Pour de nombreux instruments tels que les «bois», les «cuivres» ainsi que les «cordes», la justesse du son n'est pas liée à la matière de l'instrument mais surtout à sa longueur et à sa forme. Pour les «cordes», la tension joue aussi un rôle prépondérant. Le son des cuivres provient de la vibration des lèvres. Les sons produits par les idiophones proviennent des vibrations des matériaux durs percutés (bois, métaux...)

Végétaux

Tambourin à cordes, ou tom-tom, ou ttun-tunn, fabriqué presque exclusivement avec des végétaux

L'utilisation de plantes pour émettre des sons ou fabriquer des instruments capables de produire des sons variés est très ancienne et présente dans toutes les civilisations[3]. Elle va d'instruments très simples faits avec un brin d'herbe, une pelure d'oignon, des légumes[4], ou un morceau de bois entaillé, jusqu'à des instruments de haute qualité fabriqués avec des bois rares tels que le pernambouc utilisé pour les archets des instruments à cordes frottées[5], ainsi que d'autres bois anciens voire précieux[6], éventuellement collés, enduits, ou traités avec des substances d'origine végétale.

La plupart des différentes parties des plantes ont été utilisées. Surtout le bois (xylème) pour faire des tuyaux[7], des manches ou des caisses de résonance, mais aussi le liège (phloème) pour faire des isolants, les tiges fibreuses pour faire des liens, les fruits creux et durs comme pour les calebasses, certaines feuilles (vibrantes) et des graines sculptées mais surtout les tiges creuses pour faire de nombreux modèles de flutes, des chalumeaux, des shengs (ou orgues à bouche).

Les plantes utilisées appartiennent à de très nombreuses genres et espèces végétales que l'on peut aussi classer selon la manière de produire les sons : instruments à vent, à cordes, à percussion, autres[8].

Le bois

Contrebasse fabriquée avec de l'érable sycomore et de l'épicéa

Les principales qualités recherchées sont la dureté, la conservation, la résonance acoustique, l'aptitude à la sculpture (non fendillement), l'aspect esthétique, la couleur...Certaines espèces sont plus particulièrement utilisées telles que l'ébène, le bois de rose ou palissandre, le grenadille du Mozambique, l'épicéa, l'acajou, l'amourette, le bois de fer, certains fruitiers tels que le cerisier, le poirier, le prunier, mais aussi l'olivier, le buis, le hêtre, le tilleul et l'érable qui est le plus courant dans la facture semi-industrielle. Mais bien d'autres essences peuvent être utilisées tels que le sorbier et l'alisier, le pommier, l'orme, le cèdre, le noyer, l'abricotier[9] - [10] (pour l'oud qui signifie « bois » dans de nombreux pays arabes), le pêcher, le houx, le teck, l'acacia[11] et le mûrier pour le corps de résonance et la table d’harmonies du tanbur, du rubab en Afghanistan ou du dutar au Turkménistan et aussi l'oranger pour le santûr d’Irak[12]. Le berimbau est un arc musical joué au Brésil mais d'origine africaine. Il est fabriqué avec du beriba ou rollinier, arbre dur de la famille des Annonacées.

Les qualités sonores sont particulièrement importantes et dépendent de l'espèce végétale, de la dureté du bois et de son élasticité, mais aussi de son vieillissement, de sa préparation, des vernis et des colles utilisés.

Paire de claves en bois très durs

Pour la table d'harmonie des violons, l'épicéa «de résonance» est préféré par les luthiers, pour le dos, le bois «ondé» de l'érable sycomore possède des caractéristiques esthétiques mais aussi mécaniques et acoustiques plus intéressantes. De très nombreux instruments de musique sont surtout en bois des différentes espèces citées précédemment : flutes à bec, chalemies, zurnas, hautbois, bassons, caisses de résonances des instruments à cordes tels que les différents types de cithares, de cymbalums, de dulcimers, de santours et le paulownia utilisé pour le koto.

Pour les caisses de tambours des bois divers sont utilisés pour les tablas, les congas de différentes tailles, les bongos, les quintos, les tumbas à Cuba et les cajons (caisses parallélépipédiques sur lesquelles le joueur s'assoit) au Pérou. Pour l'atabaque c'est en cèdre, en jacaranda ou en acajou que le long fût conique est fabriqué. Pour la caisse des dholaks c'est le bois de Sesham (Dalbergia sissoo) ou le manguier qui est utilisé. Le bendir joué par les berbères en Afrique du Nord a un cadre en micocoulier.

Il y a aussi les manches de divers instruments, et les cadres et sommiers des pianos et orgues...Les claves ou « clapi claps » sont réalisés avec des bois très durs. Pour remplacer les bois devenus trop rares et chères d'autres bois de moins bonne qualité sont utilisés comme le tweneboa et le mahogany pour faire des caisses de tambours tels que les djembes. Enfin il est facile de réaliser un sifflet avec une petite branche de sureau évidée[13].

Les tiges

Flutes en bambous d'origines diverses

Le pissenlit permet de faire de la musique en soufflant dans une tige coupée et percée. Le roseau est utilisé pour le nay ou ney en Iran et en Turquie ou l'arghoul en Égypte. Le sureau convient pour les kazoos et les pipeaux ainsi que les bambous pour toutes sortes de flutes différentes selon la longueur, la manière de faire le son, les pays. On peut citer par ordre alphabétique: atenteben au Ghana, bansuri au Bengladesh, en Inde et au Népal, bata nalawa au Sri Lanka, chi et dizi en Chine, daegeum, dangjeok, danso en Corée, donali en Iran, dongdi en Chine flute à nez aux iles Fidji et en Inde, friscolettu en Sicile, hotchik au Japon, garau-nai en Ouzbékistan et au Tadjikistan, ji et junggeum en Corée, kagurabue au Japon, khloy au Cambodge et Khlui en Thaïlande, komabue au Japon et koudi en Chine, lalove en Indonésie, flute à nez malaise au Sarawak, minteki au Japon, moseno dans les Andes, murali au Népal, nokhan au Japon, ohe hino ehu à Hawaï, flute à nez de Paîwan à Taîwan, palendag au Philippines, palwei à Myanmar, pinkillu au Pérou, quena ou kena dans les Andes, retyûteki au Japon, sao au Viet-nam, shakuhachi et shinibue au Japon, sogeum en Corée, suling en Nouvelle Guinée et Papouasie, flute à nez à Tahiti, tongso en Corée, venu en Inde, wa à Myanmar, xiao et xindi en Chine, yak en Corée, yokobue au japon, yue en Chine et fujara et koncovka en slovaquie.

Illustration de divers instruments de musique principalement en bois (1842)
Kazoo en sureau

Les tiges de bambous sont également utilisées pour faire les mailloches ou les marteaux des différents instruments de musique à cordes frappées tels que les Yangqins.

Pour faire certaines flutes, dès l'antiquité, les tiges de buis pouvaient être utilisées comme pour certains aulos ou pour l'aboès, le hautbois traditionnel du Couserans en Ariège[14]. Pour le bâton de pluie, certains cactus sont utilisés. En Indonésie les guimbardes traditionnelles sont en bambous. La canne de Provence est utilisée pour fabriquer les anches simples ou doubles des divers instruments à vent[15]. Pour le mvett, sorte de harpe, c'est le palmier raphia qui est généralement utilisé.

Les fruits

Balafon fabriqué avec des calebasses de différentes tailles

Un sifflet avec la noisette, dévorée de l'intérieur par le balanin en soufflant avec une paille devant le trou. De même avec la noix et le noyau d'abricot[13]. En Côte d'Ivoire les fillettes fabriquent des sortes de hochets doubles en évidant des fruits durs et en mettant à l'intérieur des graines pour faire des Abôloumans[16]. Les fruits d'Albizia lebbeck et de Crotalaria retusa qui agitées émettent des sons dus aux mouvement des graines dans les gousses[17]. Les calebasses pour faire des caisses de résonance de nombreux instruments : balafon (Mali), Kora (Mali), oporo (Kenya), güiro (Cuba et Porto Rico), le xalam / ngoni (luth), le goje (violon traditionnel). Ils servent également de résonateurs sous les lames du balafon (marimba ouest-africain) ou balangi (un type de balafon sierra-léonais). La calebasse est également utilisée dans la fabrication des instruments de musique shegureh (un hochet pour femmes sierra léonais). Parfois, les grosses calebasses sont simplement creusées, séchées et utilisées comme instruments de percussion, en particulier par les Peuls, les Songhaï, et les Haoussas. On peut citer également l’utilisation dans la fabrication des berimbau, maracas, sanza, sitar, oporo entre autres..
Certaines courges et les noix de coco sont également utilisées pour faire des caisses de résonances notamment pour le erhu en Chine.

Les graines

Kiokioca : ocarina fabriqué avec une graine de haricot géant
Binzasara : plaquettes de bois reliées par des fibres de coton tressées

Des appeaux étaient fabriqués avec des noyaux d'olives ou de cerises[18].Les graines de wawa et de pangui pour faire des maracas, AcaÏ et dattes percées pour les chékérés. La graine du haricot géant pour faire un kiokioca, sorte d'ocarina. . Les graines « chacha » provenant d'Albizia lebbeck dénommé « langues de vieilles femmes » et de Crotalaria retusa dénommée « cascavelle jaune » qui sont utilisées dans des calebasses aux Antilles[17] - [19]. Les noix de coco dont la coquille sert à faire un cadre pour le lesiba, instrument de type "arc à résonance buccale" à une corde liée à une plume imitant des sons d'oiseaux utilisés par les sothos au Lesotho.

Les feuilles

Les feuilles de diverses poacées comme le chiendent, l'ivraie, le millet, le roseau, le bambou, vibrent si elles sont tendues entre les deux pouces et que l'on souffle dans l'interstice. 0n utilisé aussi les feuilles de lierre[20]

Les écorces

Les écorces de saule, de frêne et de noyer permettent de fabriquer des tubes siffleurs éphémères au printemps[13] Celles de cerisier servent à enrober des flutes comme le hichiriki en Chine, Corée et au Japon. Et le liège pour les joints des clarinettes.

Les fibres

Les fibre de plantes telles que le coton, notamment pour le binzasara composé de nombreux morceaux de bois liés par des cordons en coton, le chanvre pour faire des cordes, comme pour certains tambours et tambourins, et le rotin pour faire différents types de liens, comme pour l’angklung qui est un instrument de musique indonésien composé de deux à quatre tubes de bambou attachés avec des cordes en rotin[21]. Le raphia pour lier des tiges de bambous comme pour l'adjalin, instrument à cordes pincées du Bénin.

Les pelures

La pelure d'oignon pour les mirlitons

Les résines

La résine pour faires des enduits : colophane et poix utilisés en particulier pour les archets d'instruments de musique à cordes frottées, et la térébenthine des pins pour des peintures diverses.

Les huiles

L'huile de lin et l'huile de noix pour les vernis des violons.

La farine

La farine de certaines céréales produite à partir de grains, qui mélangée à du fer pour faire une pâte, nommée « suru » sert à faire une pastille noire, la « shyahi », des tablas...

Animaux

Joueuse du Kamânche (Iran, 1800-1825) dont certaines cordes sont en soie naturelle

.

Les os

Les plus anciens instruments de musique attestés sont des flûtes à encoches en os à embouchure de type quena. Une flûte aurignacienne en tibia de vautour datant de plus de 35 000 ans a été trouvée dans le sud-ouest de l'Allemagne[22]. Dans la mesure où ces flûtes sont déjà techniquement évoluées et si on se base sur la prise en main complexe des quenas modernes, elles impliquent très certainement un savoir-faire musical bien antérieur[23]. Dans différents lieux des morceaux de flutes en os ont été trouvés sur des sites du paléolithique supérieur et du néolithique ainsi que des flutes de Pan. Des sifflets pour flûtes étaient fabriqués dans des phalanges de rennes. Aujourd'hui c'est encore un os d'aile d'aigle qui est utilisé pour le cığırtma, sorte de flûte turque. Au Pérou et au Mexique, le quijada est une mâchoire d''âne que l'on gratte ou que l'on frappe.

Les cornes

Les cornes provenant de divers animaux ont servi et servent encore à faire de nombreux instruments à vent ainsi que divers accessoires. Les chophar sont en cornes de bélier ou de grand koudou. L'oporo avec une corne d'antilope enchâssée dans une calebasse au Kenya. L'alboka basque réalisé avec 2 cornes différentes pour l'embouchure et le pavillon. Pour le birbynė lituanien, le pavillon est réalisé avec une corne de vache[24].

Les peaux

Les peaux de chèvre pour les tambours, et le tambourins, binioù kozh breton et cornemuses écossaise et ses nombreuses variantes en peaux de chien, de vache, de mouton ou de dromadaire pour les guembris au Maroc et les tablas en Inde et au Pakistan, peaux de vache, de cochon ou de castor pour le banjo, cuir pour couvrir les serpents[25], peaux de cerfs pour les ektaras, peau de buffle pour faire des plectres et peau de biche pour le premier damphu mythique joué par les tamangs au Népal[26], peaux de python pour le erhu chinois à deux cordes, peaux de lézards pour l'endongo en Ouganda[27] ou le dotara au Bengladesh, peaux de poissons ou peaux de lapins pour faire des colles à bois, cuirs pour faire des tampons d'instruments de la famille des bois. Peaux diverses pour les extrémités des baguettes de marteaux en bambous pour les instruments de musique à cordes frappées tels que les yangqins.

Les coquilles des mollusques

Les conques de plusieurs espèces de gastéropodes marins percées pour faire une embouchure, telles que les lambis aux Antilles, mais avec de très nombreuses autres dénominations selon les pays. D'un usage très ancien elles sont utilisées lors de cérémonies religieuses, mais aussi pour donner l'alarme et maintenant notamment par des joueurs de jazz[28]. De nombreux petits coquillages pour faire des sistres. De la nacre sur les touches d'accordéon.

Les carapaces

Les carapaces des tatous pour faire autrefois des "concheras", sortes de mandolines au Mexique[29] et les caisses de résonances des charangos en Bolivie[30]. Les carapaces de tortues pour certains instruments à cordes et leurs écailles pour sculpter différents accessoires comme les plectres.

Les boyaux

Les boyaux de moutons sont utilisés pour fabriquer les cordes des violons, violoncelles, harpes et ceux de porcs utilisés davantage auparavant.

Les sabots

Les sabots séchés des lamas et des alpagas pour les chajchas instrument à percussion des Andes.

L'ivoire

L'ivoire de mammouths puis d'éléphants pour certains cors comme l'olifant, les touches des pianos, l'embouchure d'instruments à vent et de nombreux accessoires de différents instruments.

Le péricarde

Le péricarde de taureau, ou de veau, pour fermer la caisse du tar en Azerbaïdjan[31]

Les crins

Le crin de cheval pour les archets des instruments à corde frottée tel que le Kamânche en Iran[32].

Conque de Marsoulas, percée sur la pointe,
muséum de Toulouse

Les plumes

Le calamus des plumes de corbeaux ou de vautours pour les plectres dans les sautereaux des clavecins,

Les soies

Les soies de sangliers pour les sautereaux des clavecins

La soie

La soie produite par le ver à soie (Bombyx du mûrier) est utilisée pour certaines cordes des Kamânches

La cire d'abeille

Mélange de cire et de propolis produit par des abeilles sauvages en Australie utilisé autour de l'embouchure des didjeridoos pour faciliter la respiration circulaire nécessaire[33]

Divers produits d'origine animale

Minéraux

Ocarina en céramique émaillée Museu de la Música de Barcelona
L'harmonica de verre de B. Franklin dans une édition italienne de ses lettres à Beccaria (Milan, années 1770).
  • Du talc, du graphite ou du savon, utilisés comme lubrifiants pour mieux faire tourner les chevilles afin de tendre les cordes des instruments tels que les violons.
  • De petits cailloux ou des morceaux de lave durcie pour sonoriser les bâtons de pluies et les maracas.

Métaux

Flute traversière moderne en maillechort
Saxophon bariton en laiton
Mbira du Zimbabwe

Les métaux sont utilisées pour divers instruments idiophones : rhombes, triangle, gongs, agungs en Asie, cloches, clochettes, agogô ou gongué en Afrique, guimbardes, cymbales, pour des fûts comme caisses de résonance, ainsi que pour des instruments de la famille des cuivres et des bois[37], De très nombreux accessoires sont souvent métalliques : cordes pour guitares, anches pour les saxophones, lamelles pour les harmonicas, les accordéons, les guimbardes, les diapasons, les clés de réglage et frettes pour la tension des instruments à cordes, pédales pour les pianos et les harpes, ...

Les métaux utilisés sont nombreux : cuivre, zinc, nickel, fer, étain, plomb, argent, or[37]...

Mais le plus souvent il s'agit d'alliages de deux ou plusieurs métaux :

  • Le maillechort argenté (alliage de cuivre, de nickel et de zinc) pour la plupart des flutes[37].
  • Le laiton : alliage fait principalement de cuivre et de zinc qui est généralement utilisé pour les instruments de la famille des cuivres et les saxophones.
  • Le bronze et l'airain faits de cuivre et d'étain ainsi que du zinc et du plomb, et parfois de l'arsenic pour les cloches et les gongs. Et encore le bronze comme anche simple pour la musette Béchonnet (sorte de cornemuse de l'Auvergne)
  • L'acier (à base de fer et d'un peu de carbone) pour les cordes de guitare et de harpes la: scie musicale, les diapasons et les (cuillères)...Mais aussi pour fabriquer des « dingulators », sortes de guitares fabriquées à partir de l'acier provenant de vielles voitures recyclées par Charlie Nothing aux USA.
  • L'"ashtadhatu" composé de 8 métaux (or, argent, cuivre, zinc, plomb, étain, fer et mercure) pour des clochettes rituelles en Inde.
  • Un alliage d’étain et de plomb et le plus souvent de zinc et de cuivre pour les tuyaux d'orgue.
  • L'argent et l'or pour la tête et le corps de certaines flutes traversières mais aussi pour faire des revêtements ou des plaquages de divers instruments. Ces plaquages sont réalisés pour l'esthétique et pour la conservation. Ils peuvent être fait avec un alliage de métaux. Pour les instruments de musique le plaquage or 14 k est fréquent[37].
  • Le nickel et le titane pour certaines cordes de guitare
  • Le plomb pour le tambour d'océan dans lequel des billes de plomb roulent dans un cadre pour imiter le bruit de l'océan[38].
  • Le fer pour faire différents types de lamellophones comme les mbiras (orgues à pouce) dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, des fûts de tambours, caisses claires, surdos et repinique au Brésil, pour le hang (ou handpan). Au Cap-vert pour faire les ferrinhos (barres de fer frottées). Mais aussi le fer mélangé à de la farine pour faire une pâte, nommée « suru » servant à faire une pastille noire, la « shyahi », des tablas...

Plastiques

Becs en ébonite, anches, ligatures, et protège-bec de saxophone ténor.
  • Diverses matières plastiques telles que la résine ABS,le plexiglas (Twaalfhoven) ou l'ivoirine pour les pipeaux, les flutes à bec et de très nombreux jouets servant d'instruments de musiques pour les enfants.
  • Le nylon pour les cordes de guitare et de divers instruments à cordes...
  • L'ébonite (matériau dur résultant de la vulcanisation du caoutchouc avec une forte proportion de soufre) pour les becs de clarinettes et de saxophones
  • Les fibres de carbone pour remplacer le pernambouc, devenu rare, pour les archets
  • Le polyuréthane aliphatique pour des violons et violoncelle[39]
  • Le Gore-Tex pour les poches de certaines cornemuses en plus des peaux de bêtes
  • La bakélite, les polycarbonates, le Delrin, les acétates et d'autres matières plastiques pour de nombreux accessoires tels que les plectres et les mediators, les anches de clarinette, de saxophone et de cornemuse en remplacement du roseau, les corps ou des pièces complémentaires de divers instruments (chevilles, chevalets, touches de pianos, ornements...).
Moog synthétiseur de 1975
  • Différentes matières plastiques ou synthétiques telles que le kevlar en remplacement des peaux pour faire des tambours comme les djembes en Afrique et les dohols dans de nombreux pays asiatiques.

Autres

  • De nombreux composants électroniques pour différents générateurs ou synthétiseurs de musique (claviers, orgues, etc.) dès 1920 pour la thérémine, puis les ondes Martenot en 1928.
  • L'eau : en frappant une surface d'eau comme la musique des eaux du Vanuatu[40]. Différents modèles d'hydraulophones permettent de faire de la musique sur le même principe que des instruments de la famille des bois. Les tambours d'eau idiophones ou membranophones utilisés pour des cérémonies, fabriqués avec des calebasses évidées, dont l'une est remplie, et joués généralement par des femmes dans différents pays d'Afrique de l'Ouest mais aussi traditionnellement par des tribus indiennes sous différents noms en Amérique, ou encore en bois évidés avec ou sans membranes dans différents pays et qui produisent des sons assez sourds[41].

Notes et références

  1. Dugot, Joël, 2008. Les bois dans la facture des instruments de musique en Europe, XVIe et XVIIe siècles. Actes de la journée d’étude Le bois : instrument du patrimoine musical – Cité de la musique – 29 mai 2008. télécharger le pdf
  2. Le journal du CNRS Les conques : instrument de musique vieux de 18000 ans
  3. Les instruments du monde, Encyclopédie universelle. Présentation de nombreux instruments par continents
  4. DIY Instruments De Musique Et Concert De Légumes!
  5. Fabrication d'archets en
  6. Iris Brémaud CNRS «Ethno-bio-mécanique : des bois choisis en lutherie» Jardins de France N°660 (2020)
  7. Bois pour clarinettes, hautbois et cor anglais sur Prosono
  8. Plantes utilisées pour faire de la musique sur Pl@ntUset
  9. Noëlle Dorion, « Tambourins et galoubets : fondements du folklore provençal », Jardins de France, vol. Du sol au la : de la plante à la mélodie, no 660, (lire en ligne)
  10. La fabrication et la pratique de l'oud sur le site du patrimoine immatériel de l'UNESCO
  11. Choix des bois par P. Berne luthier
  12. La-fabrication artisanale du dutar et l'art de pratiquer la musique traditionnelle associe au chant sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO
  13. Plantes musiciennes, les sifflets sur aujardin.info
  14. Centre occitan des musiques et danses traditionnelles, « L’aboès, hautbois du Couserans », sur comdt.org (consulté le )
  15. Jean-François Coffin «Anches végétales : un festival de cannes» Jardins de France N°660 Décembre 2020
  16. Rencontre annuelle du Comité international des musées et collections d’instruments de musique, CIMCIM 2011 – Musée royal de l'Afrique central, Ignace de Keyser, Tervuren, 2012, p. 29
  17. Crotalarie retusa et Albizia lebbeck sur Fleurs-fruits-feuilles de l'île de la Réunion
  18. Les appeaux Raymond
  19. chacha sur Martinique.org
  20. Frank Viel et Lucie Becuwe : Jouer de la feuille de lierre dans La garance voyageuse N°116
  21. Angklung d'Indonésie Inscrit en 2010 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco
  22. Article sur les flûtes du Jura Souabe
  23. « Instruments sonores du Néolithique à l'aube de l'Antiquité (Tinaig CLODORÉ-TISSOT, Marie-Barbara LE GONIDEC, Denis RAMSEYER et Caroline ANDERES) », (consulté le )
  24. Egidijus Virbašius sur www.folkinstruments.lt, voir Pučiamieji instrumenatai
  25. « serpent.instrument » site dédié au serpent
  26. « DAMPHU in Sikkim », sur Indian culture (consulté le )
  27. (en) Wachsmann, Klaus, The Migration of Musical Instruments: Human Migration and African Harps, , p. 84–88
  28. « Une conque musicale », sur Le Monde des Animaux, (consulté le ).
  29. (en)Mario E. Aguilar, The Rituals of Kindness: The Influence of the Danza Azteca Tradition of Central Mexico on Chicano-Mexcoehuani Identity and Sacred Space (thèse), (lire en ligne)
  30. Baumann et Max Peter, Review of Bolivie: Charangos et guitarrillas du Norte Potosi : Yearbook for Traditional Music, , p. 200–201
  31. La facture et la pratique musicale du tar, instrument à cordes à long manche sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO
  32. L'art de jouer du kamantcheh sur le site du patrimoine immatériel de l'UNESCO
  33. (en)Beeswax Sugarbag sur Didjeridoo passion
  34. Pratiques et expressions culturelles liés au balafon des communautés Sénoufos sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco
  35. Concert de pierres fabriquées au néolithique sur Le nouvelobs.com selon l'AFP
  36. « Flute traversière en porcelaine au Metmuseum », sur Metmuseum.org (consulté le )
  37. Les métaux utilisés pour les instruments de la famille des bois sur lesalondemusique.fr
  38. Töm Klöwer, , The joy of drumming: drums & percussion instruments from around the world, Binkey Kok Publications, 1997, p. 45
  39. (de) mezzo-forte Société allemande
  40. Musique du Vunuatu sur France musique
  41. (en) Mary Riemer-Weller et Peter Cooke, The Grove Dictionary of Musical Instruments. Waterdrum, vol. 5, New York, Oxford University Press, , 3800 p.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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