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Lobatus gigas

Strombe géant, Lambi

Lobatus gigas
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Strombe géant

EspĂšce

Lobatus gigas
Linnaeus, 1758

Synonymes

  • Eustrombus gigas

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 11/06/92

Lobatus gigas (le strombe gĂ©ant ou lambi) est une espĂšce de mollusque marin trouvĂ© en zone Ă©quatoriale et tropicale de l'Atlantique ouest, notamment aux Antilles et en Floride. Pouvant atteindre 30 cm et 1,5 kg, il consomme des algues et divers dĂ©bris vĂ©gĂ©taux. Cette espĂšce a beaucoup rĂ©gressĂ© en raison de la surpĂȘche pour la consommation humaine et parfois pour l'usage dĂ©coratif de sa coquille. Il est maintenant classĂ© comme espĂšce menacĂ©e et partiellement protĂ©gĂ© par la Convention de Washington : commerce fortement limitĂ© et placĂ© sous le contrĂŽle des douanes dans les Antilles françaises, par exemple.

Coquille de strombe géant adulte.

Descriptions et biologie

Carte de répartition.
Coquilles de Lobatus gigas.
Variations de forme de coquille (de Lobatus gigas).
Coquilles de Lobatus gigas.
Lobatus gigas dont la coquille est recouverte d'algues et organismes fixés.
Yeux et avant de la Coquilles d'un Lobatus gigas.
Pied musculeux et mucus d'un Lobatus gigas.

Ce gastĂ©ropode muni d’un pied musculeux occupe divers milieux selon son cycle de vie, la saison et l'heure de la journĂ©e. Il est rĂ©putĂ© dĂ©tritivore mais peut aussi se nourrir d'algues mortes ou vivantes dĂ©rivante (sargasses) ou d'autres dĂ©bris vĂ©gĂ©taux apportĂ©s par le courant dans les dĂ©pressions ou certains fonds marins[1].

RĂ©partition

Largement rĂ©parti dans l’ensemble des eaux de la CaraĂŻbe, il a Ă©tĂ© abondamment pĂȘchĂ© sur les cĂŽtes de Floride et Antilles oĂč il a rĂ©gressĂ©.

Il peuple potentiellement tout type de fonds situĂ©s entre 0 et 100 m de profondeur. L'adulte est prĂ©fĂ©rentiellement prĂ©sent sur sĂ©diment sablovaseux, entre 4 et 18 m en zone non exploitĂ©e par les chaluts et dragues Ă  coquilles. Il est aujourd'hui rĂ©putĂ© ĂȘtre plus particuliĂšrement prĂ©sent au sein des herbiers de phanĂ©rogames marines les mieux conservĂ©s, mais cette localisation pourrait ĂȘtre un effet indirect de la pression de pĂȘche qu’il subit.

Il est Ă©galement prĂ©sent sur les plaines sĂ©dimentaires nues, ainsi que sur substrat dur (rocheux ou rĂ©cifal). Il en serait de mĂȘme concernant l’existence de stocks ĂągĂ©s situĂ©s en plus grande profondeur, de 20 Ă  60 m[2].

C’est une espĂšce soumise Ă  de frĂ©quentes migrations, qu'elles soient verticales ou horizontales, qui rĂ©pondent Ă  des stimuli thermiques et lumineux, et des migrations saisonniĂšres sont identifiĂ©es chez les adultes[3]

Les différentes phases de son cycle vital (croissance, maturation, reproduction)

Les juvĂ©niles coloniseraient ainsi prĂ©fĂ©rentiellement les fonds entre 1,5 et m, alors que les adultes prĂ©fĂšrent ceux de 10 Ă  20 m[4]. Ceci est attestĂ© par le taux de maturitĂ© supĂ©rieur Ă  99 % chez les individus rencontrĂ©s Ă  partir de 18 m. De septembre Ă  mars, ils se concentrent sur substrat dur, pour rejoindre les herbiers de zones sĂ©dimentaires en juillet.

La disponibilitĂ© alimentaire ne serait donc pas le principal moteur de ses migrations, comme c’est souvent le cas chez les espĂšces marines. Le caractĂšre favorable d'un habitat pour ce mollusque semble aussi corrĂ©lĂ©e Ă  un bon taux de renouvellement de l’eau marine, et Ă  des fluctuations thermiques modĂ©rĂ©e (saisonniĂšres et journaliĂšres).

Alimentation

Lobatus gigas (dénommé lambi dans les Antilles françaises) est un détritivore à tendance herbivore (algues vertes, rouges et brunes). Il se nourrit sur le fond, de débris végétaux et de certaines algues vivantes, avec une préférence pour les sargasses[5].
Les adultes semblent s'alimenter indiffĂ©remment de jour comme de nuit, ce qui n’est pas le cas de juvĂ©niles ĂągĂ©s de moins d’un an. Ces derniers mesurant moins de 50 - 100 mm ont encore un mode de vie diurne endogĂ© (enfoui dans le sĂ©diment) et ne remontent pour s’alimenter en surface qu’une fois la nuit tombĂ©e[6]. Ce n’est qu’au-delĂ  de cette taille qu’ils iront peupler les herbiers marins peu profonds. Ils y forment de trĂšs important agrĂ©gats saisonniers et sont alors plus vulnĂ©rables aux actions de pĂȘche[7]. C’est lĂ  qu’ils acquerront leur forme adulte. L'espĂšce a fortement rĂ©gressĂ© dans les Antilles françaises depuis les annĂ©es 1960, probablement en raison de la surpĂȘche, ce qui a justifiĂ© dĂšs la fin des annĂ©es 1980 des tentatives d'Ă©levage, notamment Ă©tudiĂ©es par Ifremer[5].

Morphologie

Le lambi est le plus gros des Strombidae de la CaraĂŻbe. Cependant taille et poids observĂ©s peuvent varier d’une zone Ă  l’autre. Les spĂ©cimens les plus imposants mesurent 24 Ă  29 cm de long pour 700 Ă  1 500 g de poids total. Mais la taille moyenne constatĂ©e dans pĂȘches est au dĂ©but du XXIe siĂšcle proche de 20 cm. Les femelles sont lĂ©gĂšrement plus grandes que les mĂąles[8].

Sa coquille est constituĂ©e de microcristaux de carbonate de calcium sous forme d'aragonite inclus dans une matrice protĂ©ique. Elle est extrĂȘmement solide (beaucoup plus que de simples cristaux d'aragonite) du fait de son architecture composĂ©e de couches de lamelles entrecroisĂ©es, ce qui permet la dissipation de l'Ă©nergie des chocs dans des microfissures qui ne se diffusent pas[9]. Elle possĂšde des spires munies d’épines et son pied musculeux porte un opercule cornĂ©. Les mĂąles sont munis d’un long pĂ©nis extensible situĂ© le long du canal siphonal, alors que les femelles portent des poches Ă  Ɠufs. À partir de 5-6 mois, la coquille se colore en rose-orangĂ©. Et dĂšs 3,5 - 4 ans, son large pavillon se forme. Il est Ă©galement appelĂ© lĂšvre[10]. L’apparition de la lĂšvre marque l’approche de la maturitĂ© pour le juvĂ©nile.

Reproduction

Les individus de 4 ans ayant une taille d’environ 18 cm et mm d’épaisseur de lĂšvre sont enfin arrivĂ©s Ă  maturitĂ©[11], ils deviennent alors des reproducteurs. Les adultes prĂ©sents dans les herbiers (5 Ă  18 m) ou en bas de la pente rĂ©cifale (20 Ă  60 m) vont opĂ©rer une migration reproductive saisonniĂšre[12]. Elle va les conduire sur des fonds sĂ©dimentaires nus, oĂč accouplements et pontes vont se succĂ©der.

Ce phĂ©nomĂšne bien qu’observable tout au long de l’annĂ©e Ă  Belize et au Mexique, semble se concentrer sur une seule et mĂȘme pĂ©riode dans d’autres zones. Elle se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement d’avril Ă  aoĂ»t, alors que la phase dite de repos sexuel s’étend de septembre Ă  mars[13]. Tout au long de cette pĂ©riode, les femelles vont opĂ©rer 6 Ă  25 pontes, chacune reprĂ©sentant Ă  chaque fois entre 300 000 et 1 500 000 Ɠufs[14]. Ces derniers sont rassemblĂ©s en un long filament gĂ©latineux de 30 m de long, lui-mĂȘme agglomĂ©rĂ© avec du sable, en un unique croissant de 10 Ă  15 cm de diamĂštre[15]. La ponte dure en moyenne 24 Ă  36 heures. Une mĂȘme ponte pourra ĂȘtre le fruit de fĂ©condations de diffĂ©rents partenaires[16].

MalgrĂ© le nombre de pontes et l’étendue de la saison de reproduction, un pic reproductif a Ă©tĂ© identifiĂ© par diverses Ă©tudes. Il suivrait le maximum de la photopĂ©riode et prĂ©cĂ©derait le maximum de tempĂ©rature des eaux. Ce qui le situe approximativement en juillet[17]. Ces mĂȘmes Ă©tudes ont identifiĂ© en zones exploitĂ©es deux stocks de reproducteurs bien distincts. Le premier regroupant les jeunes adultes prĂ©sents entre 10 et 18 m se reproduisant alors plus tĂŽt (entre fĂ©vrier et octobre suivant la zone) que le second rassemblant les vieux adultes situĂ©es plus en profondeur (20 Ă  60 m) qui se reproduiraient entre avril et aoĂ»t. Ce qui dĂ©montre que la pression de pĂȘche conditionnerait la distribution de cette espĂšce[12]. À l’issue de la saison de reproduction, chaque femelle aura contribuĂ© Ă  produire prĂšs de 6.106 larves de lambi.

DĂ©veloppement

Lobatus gigas ne compte pas moins de quatre phases de vie distinctes (et une cinquiĂšme qui serait un effet indirect de la pression de pĂȘche).

AprĂšs trois Ă  quatre jours, les Ɠufs libĂšrent les larves qui adoptent un mode vie planctonique au sein des 10 premiers mĂštres de la colonne d’eau. Durant cette phase qui dure deux Ă  cinq semaines, les larves sont soumises aux courants de surface qui les dispersent sur des dizaines voir des centaines de kilomĂštres. Ce qui peut reprĂ©senter un transfert de gĂšnes pouvant atteindre un maximum de 900 km[18]. La plupart des larves sont mangĂ©es ou meurent durant cette pĂ©riode.

Ensuite la mĂ©tamorphose survient, si l’ensemble des facteurs favorables nĂ©cessaires sont prĂ©sents. Dans le cas contraire, les larves sont capables de retarder leur mĂ©tamorphose, mais au risque de perdre dĂ©finitivement cette compĂ©tence indispensable Ă  leur survie[19]. Les larves perdent alors le velum qui leur permettait de se nourrir de microalgues, de respirer et de se mouvoir. Leur coquille s’étant Ă©paissie les jeunes individus tombent sur le fond (1 Ă  m), oĂč ils s’enfouissent. Ils deviennent ainsi des juvĂ©niles[20].

Pendant un an, ils seront enfouis dans le sĂ©diment le jour et remonteront Ă  sa surface pour se nourrir la nuit. À la taille de 50 Ă  100 mm, les juvĂ©niles d’un an regagnent dĂ©finitivement la surface et entament une migration ontogĂ©nique vers les herbiers de phanĂ©rogames marine (entre 1,5 et m). LĂ  ils se rassemblent en agrĂ©gats pouvant atteindre 100 m de long sur 2,5 m de large dans certaines rĂ©gions. Une hypothĂšse est que ces rassemblements les rendraient moins vulnĂ©rables Ă  la prĂ©dation[21].

Ils grandissent ainsi jusqu’à l’ñge de 3-4 ans correspondant Ă  la formation de la large lĂšvre, tĂ©moignage du passage Ă  l’ñge adulte, et migrent alors vers des zones plus profondes (10 Ă  18 m). Ils colonisent toute sorte de fonds avec toujours une prĂ©fĂ©rence marquĂ©e pour les herbiers de phanĂ©rogames marines en zone pĂȘchĂ©e. Les plus vieux individus observĂ©s en zone exploitĂ©e semblent par la suite rejoindre des zones encore plus profondes (oĂč ils Ă©chappent plus facilement aux pĂȘcheurs). Ils forment alors un stock de reproducteurs ĂągĂ©s et profonds (20 Ă  60 m), sur lequel repose Ă  l’heure actuelle le repeuplement des zones d’exploitation intense[22].
Ce comportement particulier disparait cependant en l’espace de quelques mois, dans les aires marines protĂ©gĂ©es quand elles sont non-pĂȘchĂ©es, ce qui semble indiquer qu’il s’agit d’une consĂ©quence de la pĂȘche.

La croissance du lambi varie tout au long de ces diffĂ©rentes phases.  

Croissance

La croissance du lambi est discontinue et non homogĂšne. Ce qui est Ă  la source de nombreux problĂšmes concernant la gestion et le suivi des populations. Entre son Ă©closion et sa mĂ©tamorphose, le lambi va Ă©paissir et rendre opaque sa coquille. Puis, celle-ci va grandir de maniĂšre continue jusqu’à la formation de la lĂšvre caractĂ©ristique du passage Ă  la phase adulte. DĂšs lors, la coquille ne grandira plus mais va s’épaissir tout comme la lĂšvre. Mais un processus inverse d’érosion va aussi dĂ©buter et prendre de l’ampleur avec l’ñge de l’individu[23].

Tout cela, combinĂ© Ă  des variations de croissance dues Ă  la localisation gĂ©ographique du site de dĂ©veloppement, contribue Ă  l’impossibilitĂ© d’utiliser la taille ou l’épaisseur des coquilles, pour dĂ©terminer l’ñge d’un individu. Ceci pose aussi le problĂšme de la taille de premiĂšre capture censĂ©e s’assurer qu’un individu puisse se reproduire avant d’entrer dans le stock exploitable d’une pĂȘcherie. Certains individus prĂ©sentant une lĂšvre et mesurant la taille rĂšglementaire peuvent ne pas encore ĂȘtre matures et seront donc pĂȘchĂ©s avant de s’ĂȘtre reproduits[23]. De nombreux facteurs environnementaux et biologiques encore mal identifiĂ©s semblent donc influencer la croissance des lambis. Mais certains sont dĂ©jĂ  bien connus : profondeur, type de substrat, nourriture, densitĂ© 
 Ce sont ces mĂȘmes facteurs qui influencent l’espĂ©rance de vie d’un individu.

Mortalité longévité

La mortalitĂ© chez Lobatus gigas varie en fonction du stade de dĂ©veloppement. S’il est la proie d’environ 130 espĂšces marines, toutes n’interviennent pas tout au long de sa vie. Ainsi, les organismes planctonophages menacent uniquement la phase planctonique de l’espĂšce. Les larves de crustacĂ©s consomment celles de lambi. C’est Ă©galement le cas de nombreux organismes comme les mĂ©duses, le corail, les gorgones, certains poissons et invertĂ©brĂ©s. La mĂ©tamorphose est Ă©galement une phase critique de leur dĂ©veloppement entrainant de fortes mortalitĂ©s[23].

Jusqu’à l’ñge de 2 ans, les juvĂ©niles sont consommĂ©s par les langoustes, les poulpes, d’autres gastĂ©ropodes, les poissons, les crabes, ou les bernard l’ermite. Ils se rassemblent alors en agrĂ©gats afin de diminuer la pression de prĂ©dation[24]. Ensuite, les adultes ne sont plus menacĂ©s que par les tortues, les poulpes et les raies. Les plus ĂągĂ©s ont une coquille si Ă©paisse que peu de prĂ©dateurs les inquiĂštent. L’homme est alors le plus grand et le plus efficace de leurs prĂ©dateurs[25]. Il en rĂ©sulte une espĂ©rance de vie variable suivant que la population soit exploitĂ©e ou non, pouvant osciller entre 6 et 7 ans, en zone peu profonde, contre 26 ans en zone profonde 40 Ă  60 m[26].

État des populations, menaces

Amas de coquilles de lambis (l'un des prĂ©dateurs naturels des sargasses). La surpĂȘche des lambis n'est pas la cause des pullulations d'algues brunes observĂ©es dans la CaraĂŻbe (il s'agit d'abord de la dĂ©forestation amazonienne qui induit un lessivage de nutriments vers la mer), mais pourrait y contribuer.

En raison d'une pĂȘche intensive et des mauvais rĂ©sultats des tentatives d'Ă©levage[5], l'espĂšce est dĂ©sormais classĂ© en annexe II de la convention de Washington et en annexe B du rĂšglement europĂ©en 338/97, l'exportation de lambis, coquille de lambis ou objets comprenant des morceaux de nacre de lambis est formellement contrĂŽlĂ©e et restreinte par les douanes.

Utilisations par l'Homme

Pututo gravé (coquille utilisée comme instrument à vent pour communiquer à distance ou pour la musique ; culture Chavín 1000-500 av. J.-C., Lombards Museum).

Lobatus gigas est dans les Antilles un mets de choix, aussi prisé et luxueux que la langouste. Dans les Antilles Françaises, son appellation gastronomique est « lambi ».

Les populations précolombiennes andines le consommaient et l'utilisaient comme trompe d'appel (« pututo »). Des coquilles sont fréquemment trouvées à proximité de tessons de terre cuite par les archéologues, dont en Martinique[27].

Sa coquille et les perles qu'il peut produire sont utilisées pour la décoration et la confection d'objets comme des bijoux, en particulier la trÚs rare perle rose (une perle rose pour mille lambis environ).

Le Lambi est l'un des symboles du drapeau martiniquais dévoilé le 10 mai 2019[28].

Liens externes

Annexes

Bibliographie

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Notes et références

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