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Grand koudou

Tragelaphus strepsiceros

Le Grand koudou (Tragelaphus strepsiceros) est une espèce de mammifères africain de la famille des bovidés. Cette grande antilope vit essentiellement dans les régions montagneuses du Tchad jusqu'au Soudan et, à basse altitude, de l'Afrique de l'Est à l'Afrique du Sud.

Son nom vernaculaire vient de iqudu en langue Xhosa, par l'Afrikaans koedoe, signifiant « antilope ».

Distribution et habitat

Cette espèce se rencontre en Afrique du Sud, en Angola, au Botswana, en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya[1], au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en Ouganda, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Swaziland, en Tanzanie, au Tchad, en Zambie et au Zimbabwe. Elle est probablement éteinte à Djibouti et au Soudan et n'est plus présente en Somalie. Il s'agit d'une espèce essentiellement montagnarde, vivant en terrain accidenté et boisé, et qui préfère rester cachée et discrète dans son environnement.

État des populations

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, sa population est estimĂ©e Ă  482 000 individus dont 15 % en zones protĂ©gĂ©es et 61 % sur des terres privĂ©es. Elle est en progression dans ces territoires, mais en dĂ©croissance partout ailleurs. Dans le nord de son aire de rĂ©partition, l'espèce est en situation prĂ©caire et devra sa survie Ă  la mise en place de mesures de protection et de gestion adaptĂ©es.

Liste des sous-espèces

Selon MSW :

Description

Son corps est striĂ© de raies blanches verticales. Une tache blanche bien visible orne sa gorge et une barre blanche son poitrail. Le chevron blanc entre ses yeux de velours et la tache blanche autour de sa bouche donnent du caractère Ă  sa face sombre. Une courte crinière blanche court le long de son cou, de ses Ă©paules et de son dos. Quant Ă  sa tĂŞte, elle est couronnĂ©e de deux cornes divergentes qui s’enroulent gracieusement en trois spires. Imposant, il se distingue par les lourds et longs poils marron et blanc qui descendent le long de son poitrail en une frange bien dĂ©veloppĂ©e. Ses cornes sont plus massives et ses oreilles proportionnellement plus grandes que celles des autres koudous. Son corps prĂ©sente de 5 Ă  12 rayures blanches[2]. C'est un excellent sauteur ; il peut franchir d'un bond des obstacles d'environ 2 Ă  3 mètres de hauteur. La longueur de ses cornes (en spirales) est de 120 Ă  180 cm (mâles), les cornes sont absentes chez les femelles. La longueur du corps 220 cm environ, sa hauteur au garrot 160 cm (mâles), 135 cm (femelles). Leur taille Ă  la hauteur de la tĂŞte est d'environ 2 mètres pour un mâle adulte et 1 m 75 pour une femelle. Le poids Ă  l'âge adulte : 150 Ă  300 kg pour les mâles, 120 Ă  200 kg pour les femelles.

Avec l'Antilope rouanne, le Gnou bleu et l'éland de Derby, les Grands Koudous font partie des grands animaux d'Afrique, après la Girafe, l'Éléphant d'Afrique, l'Autruche, le Zèbre de Grévy et le Rhinocéros blanc.

Physiologie

  • MaturitĂ© sexuelle :
  • Gestation : 215 Ă  245 jours (7 Ă  8 mois)
  • Nombre de jeunes / portĂ©e : 1
  • Nombre de portĂ©es / an : 1
  • LongĂ©vitĂ© : 14 ans en moyenne, jusqu'Ă  20 ans en captivitĂ©.
  • CaptivitĂ© : l'espèce est relativement bien reprĂ©sentĂ©e dans les zoos ; les femelles sont peu agressives (car dĂ©pourvues de cornes) et ont besoin d'un grand enclos boisĂ© pour ĂŞtre en sĂ©curitĂ©.

Naissance

Jeune grand koudou.

Quand un koudou naît, sa mère le lèche aussitôt entièrement, ce qui le débarrasse de toute odeur susceptible d’attirer les prédateurs. Lorsqu’elle part en quête de nourriture, le nouveau-né reste sagement couché à l’endroit où elle le laisse. Elle revient régulièrement le “désodoriser” en le léchant et assurer ainsi sa protection. Toutefois, quand le bébé antilope commence à grignoter des plantes, vers le dixième jour, il commence à dégager une odeur corporelle. Ayant perdu sa protection spéciale, il accompagne désormais sa mère partout où elle va.

RĂ©gime alimentaire

Le Grand koudou est herbivore ; il se nourrit essentiellement de pousses et de feuilles.

Prédateurs

Les lions, les hyènes, les léopards, les guépards et les lycaons sont des prédateurs des grands koudous, en particulier lorsqu'ils quittent les abris boisés et se retrouvent à découvert ou à proximité d'un point d'eau. Ils sont victimes des hommes, qui les chassent pour les cornes et la viande. Le grand koudou peut atteindre à la course les 50 km/h en pointe[3], ce qui est moyen pour une antilope, surtout que les grands koudous sont grands, fins et élancés, en comparaison avec les topis ou les cerfs, également élancés mais plus rapides à la course.

Parc zoologique de Paris et Peaugres

Le Parc zoologique de Paris dĂ©tient au moins 5 spĂ©cimens de Tragelaphus strepsiceros qui sont prĂ©sentĂ©s au public, facilement observables lors de la promenade du zoo. Pas du tout farouches, ils se laissent aisĂ©ment observer par le public. Deux naissances ont eu lieu en 2014, Saba, nĂ©e le et Kingali nĂ©e le . Une autre naissance a lieu le , il s'agit d'un mâle prĂ©nommĂ© Kindou.

Le Safari de Peaugres[4] situé dans le Sud de la France, détient pas moins de 5 Grands Koudous mâles, qui sont présentés en semi-liberté dans le parc voiture de plusieurs hectares.

Galerie

Notes et références

  1. Où le Grand kougou est présent notamment dans le parc national de Tsavo East.
  2. Michel Breuil, Jean-Pierre Mayeur, Frantz Thille. Kenya Tanzanie : le guide du safari, faune et parcs, p. 343. Les guides du voyageur, 1998, Editions Marcus, (ISSN 0554-3401).
  3. « Le Grand Koudou », sur Safari de Peaugres (consulté le ).
  4. https://www.safari-peaugres.com/les-animaux/grand-koudou

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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