Gassin
Gassin (prononciation [ÉĄasÉÌ] ) est une commune française situĂ©e prĂšs de Saint-Tropez, dans le dĂ©partement du Var en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur.
Gassin | |||||
La porte des Sarrazins marquant l'entrée du fort médiéval. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Var | ||||
Arrondissement | Draguignan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez | ||||
Maire Mandat |
Anne-Marie Waniart 2020-2026 |
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Code postal | 83580 | ||||
Code commune | 83065 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Gassinois | ||||
Population municipale |
2 642 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 107 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 13âČ 47âł nord, 6° 35âČ 09âł est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 324 m |
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Superficie | 24,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Saint-Tropez (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Saint-Tropez (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Sainte-Maxime | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Var
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | mairie-gassin.fr | ||||
PeuplĂ© au moins depuis le NĂ©olithique, le territoire se trouve dans lâaire dâinfluence massaliote puis sous la domination des Romains qui ont laissĂ© les traces de plusieurs villas rustiques. Le village perchĂ© est bĂąti sur un Ă©peron rocheux aprĂšs lâexpulsion des Sarrasins, dans le but dâĂ©chapper Ă lâinsĂ©curitĂ© du bord de mer. Il se dĂ©veloppe peu au cours des siĂšcles suivants, conservant son caractĂšre rural typique du bassin mĂ©diterranĂ©en avec la culture dominante de lâolivier, du blĂ© et de la vigne. Au XIXe siĂšcle, lâindustrie du liĂšge et la sĂ©riciculture changent peu lâĂ©conomie locale. Lâinstallation dâune usine de torpille au dĂ©but du XXe siĂšcle influence durablement le golfe de Saint-Tropez, lâusine employant jusquâĂ plus de mille personnes.
Commune rurale conservant son caractĂšre viticole et forestier, Gassin voit son Ă©conomie de plus en plus influencĂ©e depuis la fin du XIXe siĂšcle par le tourisme. Ă lâorigine, les autoritĂ©s locales montrent peu dâintĂ©rĂȘt pour ce secteur, conduisant notamment Ă la scission de deux importants quartiers Ă©rigĂ©s en commune : Cavalaire et La Croix. Au XXIe siĂšcle, Gassin abrite de nombreux Ă©tablissements, principalement haut de gamme, liĂ©s au tourisme dont un polo club et un golf et dĂ©veloppe un accueil spĂ©cifique marquĂ© par la nature, de nombreuses animations et lâĆnotourisme.
Gassin est protĂ©gĂ© par plusieurs rĂšglements : deux inscriptions en site inscrit et deux ZNIEFF notamment et se trouve dans lâaire dâhabitat de la tortue dâHermann. Elle dispose Ă©galement dâun patrimoine rural valorisĂ©. Sa prĂ©servation dans un secteur fragile a permis le classement du village parmi les Plus Beaux villages de France en 1994, annĂ©e marquĂ©e Ă©galement par la crĂ©ation du nouveau village. Le passage de nombreux artistes et les tournages liĂ©s Ă la popularitĂ© de la commune voisine de Saint-Tropez ont produit de nombreuses crĂ©ations artistiques ayant pour thĂšme le village.
GĂ©ographie
Localisation
Gassin est limitrophe de Saint-Tropez et les deux villages sont distants de 8,2 km. Gassin se situe à 36,7 km de Fréjus, 46,7 de Draguignan, 65 de Toulon, 113 de Nice et 130 de Marseille[1].
Situation
La commune est situĂ©e sur le littoral sud-est du Var, au centre de la presquâĂźle de Saint-Tropez dans le massif des Maures, chaĂźne de montagnes qui sâĂ©tend dâHyĂšres Ă FrĂ©jus.
Son territoire est limitrophe de ceux de quatre communes :
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 2 474 hectares. La commune a Ă©tĂ© autrefois plus Ă©tendue au nord, avec la possession du territoire oĂč se trouve actuellement le port et les Marines de de Cogolin : ce lai de mer a Ă©tĂ© cĂ©dĂ© Ă la commune au XIXe siĂšcle. Au siĂšcle suivant, la commune a Ă©tĂ© amputĂ©e de deux secteurs Ă©rigĂ©s en commune : Cavalaire (1929) et La Croix (1934). Elle sâĂ©tendait alors sur 64 kmÂČ. Son altitude varie de 0 Ă 324 mĂštres[2]. Le bourg est situĂ©e Ă 201 mĂštres dâaltitude[3] et le point culminant, 324 mĂštres, se situe au Barri de Gassin, au nord des moulins de Paillas[4].
Le fond du golfe que domine Gassin comporte des fonds rocheux sur lesquels se trouvent des sables terrigĂšnes. Ils sont alimentĂ©s par les cours dâeau qui drainent les roches granitiques et gneissiques dans le nord du Golfe et apportent des sables quartzeux et les roches gneissiques au fond du golfe. Ces apports de sable forment un cordon littoral qui barre le fond du golfe et la plage sous-marine liĂ©e. Lâherbier de posidonie sâinstalle Ă proximitĂ© du rivage sur des fonds peu sableux. Plus loin vers le large se trouvent les sables coquilliers, dans les fonds de - 40 Ă - 60 mĂštres. Ils sont formĂ©s principalement de dĂ©bris calcaires, surtout des algues lithomaniĂ©es. Plus au large et plus profondĂ©ment apparaĂźt la vase gris bleu.
Sur la terre Ă©mergĂ©e, les formations rĂ©centes ont permis la prĂ©sence de plages de sable. Il existe des Ă©boulis de faible Ă©paisseur. Les vallĂ©es du nord de la commune sont constituĂ©es dâalluvions rĂ©centes et dâĂ©luvions gĂ©nĂ©ralement formĂ©s de sables micacĂ©s plus ou moins argileux avec lits de galets.
Les terrains plus anciens sont formĂ©s avec des micaschistes et des amphibolites et leptynites associĂ©es et leur altĂ©ration fait apparaĂźtre un sol ocre remarquable. Les leptynites dâorigine volcanique et composĂ©es de quartz et albite ont parfois gardĂ© conservĂ© leur structures gabbroĂŻques dans les affleurements au sud de Gassin. Des masses de serpentine, plus rĂ©centes, affleurent parmi les amphibolites, notamment dans les anciens hameaux de Gassin, le Vieux Saunier et la Carade.
Dans la PresquâĂźle, les micachistes sont largement cristallisĂ©es Ă muscovite, biotite et minĂ©raux gĂ©nĂ©ralement microscopiques (grenat et tourmaline) et nâaffleurent que trĂšs peu. Les gneiss peuvent ĂȘtre rĂ©partis en trois groupes :
- les plus répandus tantÎt micaschisteux, tantÎt feldspathiques, brûnatres peu différents des micaschistes ;
- les gneiss associés à des bancs et amygdales (en) de pegmatites ;
- les gneiss fins qui alternent avec des micaschistes plus ou moins feldspathiques ;
- les gneiss ĆillĂ©s (embrĂ©chites) ;
- les gneiss migmatiques de Saint-Tropez.
Parmi les autres roches présentes se trouvent :
- les amphibolites, roches trĂšs sombres ;
- les granites à cordiérite ;
- les granites de Camarat ;
- les granites leucocrates (leucogranites orientés) notamment dans les quartiers Minuty et Bertaud.
Il y a également des enclaves dioritiques constituées de roches mésocrates à mélanocrates.
Il existe des filons de quartz, de pegmatite, de microgranite, de microdiorite et des filons basiques.
LâorogĂ©nĂšse majeure du secteur remonte au hercynien. Lâensemble cristallophylliens du golfe de Saint-Tropez est sĂ©parĂ© en deux par lâaccident de Grimaud qui sĂ©pare le territoire de Gassin en deux dans un axe nord-sud au niveau de la route de la Berle avec Ă lâouest des micaschistes et des amphibolites et Ă lâest des migmatites et des granites. LâĂąge stratigraphique du secteur occidental est antĂ©rieur au StĂ©phanien, possiblement du Primaire infĂ©rieur ou du PrĂ©cambrien terminal. Le mĂ©tamorphisme des mĂ©caschistes sâest produit Ă la pĂ©riode hercynienne. Dans le secteur oriental, la tectonique souple est responsable du plissement des schistes cristallins.
Lâaccident de Grimaud sâest produit tardivement au temps varique. Le massif nâa plus Ă©voluĂ© notablement dĂšs le Trias[5].
Hydrographie et eaux souterraines
La commune est traversĂ©e par le fleuve cĂŽtier le BĂ©lieu, long de 4,8 km[6], ainsi que par son affluent le Bourrian (appelĂ© autrefois riviĂšre de la GassiniĂšre[7]), long de 8,9 km[8], et ses sous-affluents, le ruisseau de lâEscaled[9] et le ruisseau de la Vernatelle[10]. Ă lâest, le ruisseau la Bouillabaisse, Ă©galement appelĂ© Les Marres[11], sert de frontiĂšre entre Gassin et Saint-Tropez, jusquâĂ la plage Ă©ponyme que se partagent les deux communes[12] - [13]. Les cadastres ou cartes anciennes Ă©voquent dâautres cours dâeau : le ruisseau de la RouillĂšre, confondu avec le BĂ©lieu[14], le PeyniĂ©, affluent du Bourrian[15]. Le Val de Bois, Ă©galement appelĂ© ravin de Patapan, est un autre cours dâeau traversant Gassin, affluent du BĂ©lieu[16]. Le ruisseau de Valescure naĂźt au Barri de Gassin pour passer immĂ©diatement sur la commune de La Croix-Valmer et se jeter dans la MĂ©diterranĂ©e, au sud[17], quand le BĂ©lieu et le Bourrian sây jettent au nord, dans le golfe.
Présentation générale
Le climat à Gassin est classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger, soit en climat supra-méditerranéen[18].
Le climat de la commune est un climat mĂ©diterranĂ©en. Les Ă©tĂ©s y sont chauds et secs, mĂȘme si la situation cĂŽtiĂšre de Gassin permet dâattĂ©nuer la rudesse des grandes chaleurs. Les jours de pluie sont rares mais les prĂ©cipitations sont parfois violentes. La neige y est rare. La sĂ©cheresse estivale conduit rĂ©guliĂšrement la prĂ©fecture du Var Ă prendre des mesures telles que des restrictions dâarrosage, lâinterdiction des feux dâartifice et la fermeture des massifs. Le climat a eu une importance dĂ©terminante sur le dĂ©veloppement de Gassin, notamment par le tourisme. La douceur des hivers a conduit au XIXe siĂšcle Ă lâinstallation saisonniĂšre de populations aisĂ©es.
Les vents dominants sont le mistral (nord/ouest), vent de terre qui a donnĂ© son nom Ă une rue du village, la montĂ©e Ven Terraou, et le levant (vent dâest). Le premier apporte gĂ©nĂ©ralement le beau temps, le second la pluie. Le ponant souffle habituellement du relief vers la mer.
Données
Les données estimées sont[19]:
DonnĂ©es 2017 | Hiver | Printemps | ĂtĂ© | Automne |
Soleil | ||||
Heures dâensoleillement | 477 h | 944 h | 959 h | 558 h |
Moyenne nationale | 356 h | 753 h | 616 h | 327 h |
Ăquivalent jours de soleil | 20 j | 39 j | 40 j | 23 j |
Moyenne nationale | 15 j | 31 j | 26 j | 14 j |
Pluie | ||||
Hauteur de pluie | 133 mm | 83 mm | 17 mm | 123 mm |
Moyenne nationale | 176 mm | 159 mm | 168 mm | 196 mm |
Vent | ||||
Vitesse de vent maximale | 101 km/h | 72 km/h | 90 km/h | 97 km/h |
Moyenne nationale | 191 km/h | 130 km/h | 126 km/h | 155 km/h |
Urbanisme
Typologie
Gassin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de lâInsee[Note 1] - [20] - [21] - [22].
Elle appartient Ă lâunitĂ© urbaine de Saint-Tropez, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 3 communes[23] et 8 279 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[24] - [25].
Par ailleurs la commune fait partie de lâaire dâattraction de Saint-Tropez, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[26] - [27].
La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe dâinconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[29] - [30].
Occupation des sols
Lâoccupation des sols de la commune, telle quâelle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par lâimportance des forĂȘts et milieux semi-naturels (46,9 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (53,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (46,9 %), cultures permanentes (20,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (13,5 %), zones urbanisĂ©es (11,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (5,9 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (2 %)[31].
LâIGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte dâĂ©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourdâhui)[32].
Le tableau ci-dessous prĂ©sente lâoccupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle quâelle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 11,5 % | 285 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 2,0 % | 50 |
Ăquipements sportifs et de loisirs | 5,8 % | 145 |
Vignobles | 20,2 % | 502 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 11,4 % | 283 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,1 % | 52 |
ForĂȘts de feuillus | 18,4 % | 455 |
ForĂȘts de conifĂšres | 4,5 % | 111 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 24,2 % | 600 |
Source : Corine Land Cover[33] |
Morphologie urbaine
Le territoire de la commune est urbanisĂ© au niveau du village mĂ©diĂ©val et de plusieurs hameaux (Minuty, Riboty, Saint-Jean, la RouillĂšre, Tras Barri) et lotissements (Saint-Martin, Sinopolis, Les ChĂȘnes).
Le village mĂ©diĂ©val est situĂ© sur une colline culminant Ă 200 mĂštres dâaltitude, les hameaux se rĂ©partissent dans la plaine. Les autres secteurs urbanisĂ©s sont situĂ©s au carrefour de la Foux et sur le bord de mer menant Ă lâest vers Saint-Tropez. Les grands ensembles touristiques (parc Saint-James, village Air France du Graffionier) se trouvent au cĆur de parcs arborĂ©s de plusieurs dizaines dâhectares les rendant trĂšs peu visibles. Les vignes occupent une large part dâun territoire oĂč ont Ă©tĂ© conservĂ©s dâimportants secteurs forestiers.
Un exemple dâorganisation spatiale
Le village de Gassin est utilisĂ© comme modĂšle dans les thĂ©ories de lâorganisation spatiale en information gĂ©ographique et en architecture depuis notamment les travaux de Bill Hillier sur la syntaxe spatiale. Le village ancien est un exemple dĂ©taillĂ© dans le livre de Bill Hillier et Julienne Hanson, The Social Logic of Space, publiĂ© par lâuniversitĂ© de Cambridge[34].
Gassin est devenu un exemple de rĂ©fĂ©rence dans des travaux qui ont suivi, comme ceux conduits sous la direction ou menĂ©s par Michael Batty, Christophe Claramunt, Bin Jiang et RodĂ©ric BĂ©ra. Ce dernier dĂ©veloppe la notion dâadjacence relative comme outil de syntaxe spatiale[35].
Logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 3 628 alors quâil Ă©tait de 3 763 en 2013 et de 3 832 en 2008. Parmi ces logements, 33,4 % Ă©taient des rĂ©sidences principales, 63,7 % des rĂ©sidences secondaires ou des logements occasionnels et 3,1 % des logements vacants. Ces logements Ă©taient pour 69,8 % dâentre eux des maisons individuelles et pour 24,3 % des appartements[I 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 59,8 %, en légÚre augmentation par rapport à 1999 (59 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 10,7 %[I 2].
Planification de lâamĂ©nagement
Gassin dispose dâun plan local dâurbanisme depuis 2009[36] - [37]. Les rĂ©sultats du PLU sont examinĂ©s par le conseil municipal en 2019. Les Ă©lus communaux dĂ©cident dâengager une procĂ©dure de rĂ©vision[38] - [39].
Projets dâamĂ©nagement
Plans et projets dâamĂ©nagement susceptibles dâimpacter lâenvironnement[40] :
AccĂšs routiers
Le carrefour de La Foux fait de Gassin un lieu de passage important du golfe frĂ©quemment saturĂ©, notamment vers Saint-Tropez. Les accĂšs routiers (RD 98, RD 559, RD 61, route des Moulins de Paillas) sont les seuls permettant de rallier la commune, dĂ©pourvue de voie ferroviaire comme dâinfrastructure portuaire. Il est le lieu de frĂ©quents embouteillages aux heures de travail et durant lâĂ©tĂ© notamment le mardi, jour de marchĂ© Ă Saint-Tropez[43] - [44] - [45].
La commune est accessible en voiture par lâA8 (E 80) en suivant la sortie 36 « Draguignan-Le Muy-Saint-Tropez » puis la RD 25 jusquâĂ Sainte-Maxime et la RD 559, ou encore par lâA57 avec la sortie 13 « Le Cannet-des-Maures » puis par la RD 558 jusquâĂ Grimaud puis par la RD 61 jusquâau carrefour de La Foux.
La RD 559, passant par Gassin, permet par le bord de mer de rejoindre Ă lâouest Toulon-La Valette-du-Var et Ă lâest Saint-RaphaĂ«l, Cannes, Nice, Monaco.
AccĂšs maritimes
Plusieurs pontons le long du littoral de la commune permettent lâarrĂȘt des bateaux de plaisance, notamment au chenal du Treizain pour les navires Ă moteurs et engins immatriculĂ©s. Gassin dispose de deux zones de mouillage sous autorisation dâoccupation temporaire (AOT) : les zones « Gassin » et « Bertaud » sous la gestion de la direction dĂ©partementale des territoires et de la mer.
Les ports les plus proches sont ceux de Cogolin (limitrophe des Marines de Gassin), Port Grimaud et Saint-Tropez pour la plaisance (moins de 10 km du centre du village par la route), ceux de Toulon (65 km), de Port Lympia Ă Nice (114 km) et du grand port maritime de Marseille (136 km) pour les lignes commerciales.
Transports aériens
Les aĂ©roports les plus proches sont lâaĂ©roport de La MĂŽle - Saint-Tropez (12 km), lâaĂ©roport de Toulon-HyĂšres (46 km), lâaĂ©roport de Cannes - Mandelieu (79 km) et lâaĂ©roport de Nice-CĂŽte dâAzur (97 km).
Transports ferroviaires
Le territoire a Ă©tĂ© desservi durant plus de cinquante ans par le rail. La ligne du littoral varois des Chemins de fer de Provence a permis de dĂ©senclaver Gassin comme le reste de la presquâĂźle. La commune abrite alors cinq gares : Cavalaire, Pardigon, La Croix, Gassin, La Foux[46]. Une gare fut construite en bas du village, dans un quartier qui a conservĂ© ce nom. Il existait trois autres gare dans les hameaux de La Croix et Cavalaire[47]. Le dĂ©mantĂšlement de ces lignes Ă la fin des annĂ©es 1940 a conduit Ă un accroissement du trafic routier qui demeure lâune des difficultĂ©s majeures du Golfe. Par ailleurs, un tramway reliait le carrefour de la Foux Ă Saint-Tropez, principalement sur le territoire de Gassin avec plusieurs arrĂȘts : La Foux, Bertaud, Oustalet deĂŻ Pescadous, ChĂąteau-Martin, Malleribes et La Bouillabaisse[46].
Depuis, la gare de Saint-RaphaĂ«l-Valescure desservie par les TGV et TER Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur, situĂ©e Ă 39 km par la route, est la plus proche. Lâoffre est complĂ©tĂ©e au nord par la gare des Arcs-Draguignan (TGV, IntercitĂ©s de nuit et TER Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur), Ă 42 km au nord et par celle dâHyĂšres Ă 48 km Ă lâouest (TGV et TER Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur).
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur
Commune desservie par le rĂ©seau rĂ©gional de transports en commun Zou !. Les collectivitĂ©s territoriales ont en effet mis en Ćuvre un « service de transports Ă la demande » (TAD), rĂ©seau rĂ©gional Zou ![48].
Les collégiens et lycéens de la commune disposent de transport en commun[49].
Gassin est desservi par plusieurs lignes de Varlib permettant de relier lâaire toulonnaise Ă lâouest, la DracĂ©nie au nord et vers lâest FrĂ©jus, Saint-RaphaĂ«l ou Nice. Une seule de ces lignes publiques dessert le village, la 7705.
7601 Saint-Tropez â Saint-RaphaĂ«l
7701 La Garde-Freinet â Saint-Tropez
7702 Cavalaire-sur-Mer â Saint-RaphaĂ«l
7801 Toulon â Saint-Tropez
7802 Toulon â Saint-Tropez
7803 Saint-Tropez â HyĂšres
7821 Saint-Tropez â HyĂšres
Lignes scolaires
7730 Cogolin â Gassin
7731 La Croix-Valmer â Gassin
7732 La MĂŽLe â Gassin
7733 Le Plan-de-la-Tour â Gassin
7737 Saint-Tropez â Gassin
7738 Ramatuelle â Gassin
7739 Roquebrune-sur-Argens â Gassin
7744 Gassin â Gassin
7745 Saint-Tropez â Gassin
7746 Le Rayol-Canadel â Gassin
7747 La Croix-Valmer â Gassin
7753 Gassin â Sainte-Maxime
7755 Cavalaire-sur-Mer â Gassin
8730 Le Rayol-Canadel â Gassin[50]En saison, la ligne LER 36 reliant Marseille au Muy propose un prolongement jusquâĂ Saint-Tropez[51].
Risques naturels et technologiques
Le plan de prĂ©vention des risques identifie quatre risques principaux Ă Gassin : feu de forĂȘt, inondation, mouvement de terrain et sismique (niveau 2)[52]. Entre 1983 et 2021, la commune a Ă©tĂ© touchĂ©e rĂ©guliĂšrement par des inondations et des coulĂ©es de boue, conduisant Ă la prise par le gouvernement de dix arrĂȘtĂ©s de reconnaissance dâĂ©tat de catastrophe naturelle[52].
Toponymie
Les origines du nom de Gassin sont lâobjet de plusieurs interprĂ©tations.
Le toponymiste Charles Rostaing Ă©carte lâhypothĂšse de lâorigine latine Guardia Sinus (le gardien du golfe) arguant notamment que, jusquâau milieu du XVIIIe siĂšcle, Gassin sâappelait Garcin[53], il propose une origine prĂ©-indo-europĂ©enne, avec un nom formĂ© Ă partir des racines kar (pierre perchĂ©e) et sen (colline, bĂąti sur un rocher) qui aurait donnĂ© Garcin[54] - [55]. Gassin partagerait la mĂȘme origine Ă©tymologique que La Crau, Cassis et le Carso.
Dans sa thĂšse sur les toponymes du Freinet, Ălisabeth Sauze Ă©voque la plus grande possibilitĂ© dâun nom de famille dâorigine germanique[56] tout en classant Gassin dans les noms de lieux dâorigine indĂ©terminĂ©e.
La commune aurait pris le nom de Guardia Sinus aprĂšs lâinstallation dâune vigie sur les hauteurs de la commune. Les habitants auraient alors dĂ©laissĂ© le lieu original dâhabitation, Borianum (aujourdâhui le Bourrian) pour se regrouper autour du poste dâobservation[57]. Le nom du Bourrian est dĂ©rivĂ© de castrum Borriani, ce dernier mot formĂ© du patronyme Burrus et du suffixe latin -i-anum.
Beaucoup de noms de quartiers sont issus de la langue provençale. Le nom du quartier de BagueirĂšde est dĂ©rivĂ© du baguiĂ©, le laurier-rose. Dâautres sont des mots provençaux, devant parfois plus Ă un patronyme quâĂ la signification du mot employĂ© : Baou est un mot provençal dĂ©signant une colline, un promontoire rocheux souvent surmontĂ© dâune surface plate ; Vernatelle une aulnaie, Cambon une plaine cultivĂ©e, Carteyron un quart de livre, le grafionier est le mot provençal pour le bigareautier, Roucas dou Casteous Ă©voque le rocher du chĂąteau.
Le quartier de Pimpinnon doit son nom au pin parasol, le pin pignon. Le nom de la Foux rappelle que lâeau se trouvait en abondance dans ce quartier autrefois marĂ©cageux. Tras Barri se trouvait aprĂšs les rempart.
Histoire
Des populations celto-ligures romanisées
Des traces dâoccupation humaine (silex) font remonter lâhabitation humaine du secteur au NĂ©olithique[Note 3]. La rĂ©gion Ă©tait peuplĂ©e Ă lâorigine de populations ligures auxquelles se mĂȘlĂšrent des Celtes. Lâhistorien et gĂ©ographe grec Strabon les dĂ©signe comme Celtolygiens, prĂ©cisant que les auteurs anciens les nomment Salyens[58]. Pline lâAncien, dans son Histoire naturelle, Ă©voque comme populations dans ce secteur les Camulliques et les SueltĂšres[59].
Un tumulus est identifié au quartier du Bourrian[60].
Les Celto-Ligures ont laissĂ© les traces dâun oppidum au Barri de Gassin / Castellas[61] - [62] ainsi quâĂ Monjean, actuellement Ă Cavalaire-sur-Mer. Le territoire fut marquĂ© par la prĂ©sence grecque comme en tĂ©moignent lâexistence de la citĂ© dâHeraclia Caccabaria, aujourdâhui disparue, et de vestiges divers. AprĂšs la fondation de Massilia, les Grecs fondĂšrent Ă©galement des comptoirs dans la rĂ©gion. Lâun dâeux, AthĂ©nopolis, Ă©voquĂ© par Pline lâAncien[63] et Pomponius Mela[64] est gĂ©nĂ©ralement situĂ© dans le golfe de Saint-Tropez, entre les villes actuelles de Cavalaire et de Cogolin.
Le territoire de Gassin passa sous domination romaine lors de la conquĂȘte de la Gaule. Les lĂ©gions romaines pacifiĂšrent la zone ; tout indique que les populations locales ne participĂšrent pas au soulĂšvement contre lâautoritĂ© de Rome en -52. Les Salyens avaient participĂ© entre -125 et -121 Ă une longue guerre contre les Romains, appelĂ©s Ă lâaide par les Marseillais. La presquâĂźle fit partie de la province romaine dĂ©nommĂ©e Gaule transalpine, puis Gaule romaine et Gaule narbonnaise. Lors de la rĂ©organisation administrative menĂ©e vers 300 par DioclĂ©tien, la rĂ©gion de Gassin fut intĂ©grĂ©e Ă la Narbonnaise seconde. La capitale Ă©tait Aquae Sextiae. LâitinĂ©raire dâAntonin fait mention du Sinus Sambracitano, identifiĂ© au golfe de Saint-Tropez actuel. Pline lâAncien mentionne lâexistence dâHeraclia Caccabaria et dâune autre citĂ©, Samblacis. Aucune nâapparaĂźt sur la table de Peutinger.
Des vestiges dâhabitat antique ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le quartier de Ville Vieille (Villam Veterem en 1403)[65]. PrĂšs de lĂ , Ă La Croix et Cavalaire, anciennement situĂ© Ă Gassin, se trouvent des domaines agricoles connus sous le nom de villae romaines de Pardigon. Divers objets, notamment des piĂšces, datant des temps du peuplement celto-ligure et romain ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s[Note 4]. La dĂ©couverte dâune inscription a permis de connaĂźtre une divinitĂ© celte vĂ©nĂ©rĂ©e alors, Lausco[66], Lauscus[67].
Les invasions et la construction du fort médiéval
Les grandes invasions ayant accompagnĂ© la chute de lâEmpire romain ne semblent pas avoir touchĂ© fortement la presquâĂźle de Gassin qui bĂ©nĂ©ficie de la protection naturelle des Maures.
Les cĂŽtes du Golfe, que ne protĂ©geaient alors ni flotte ni systĂšme de surveillance, permirent Ă lâinverse des incursions de pirates et la ruine des habitats cĂŽtiers. Ce fut le cas pour Alconis, Saint-Tropez, Samblacis. Le chroniqueur FrĂ©dĂ©gaire rattache cet Ă©vĂ©nement Ă la rĂ©volte de Mauront de Marseille, alliĂ© Ă Yusuf ibn âAbd al-Rahman al-Fihri, contre Charles Martel.
Le territoire fut touchĂ© par la prĂ©sence sarrasine. Selon le chroniqueur Liutprand de CrĂ©mone[68], vingt combattants venus dâAndalousie pĂ©nĂ©trĂšrent dans la PresquâĂźle et y Ă©tablirent un camp, le Fraxinet. AprĂšs lâinvasion de lâEspagne en 711, des raids furent menĂ©s sur la Provence comme en 728 contre les Ăźles de LĂ©rins, en 838 Ă Marseille ou 842 et 869 Ă Arles, et au-delĂ Toulouse en 721, Nice en 813 ou GĂȘnes en 935[69].
Lâoccupation musulmane du Fraxinet dura plusieurs dĂ©cennies jusquâau Xe siĂšcle ; identifiĂ© Ă la Garde-Freinet[70], le centre nĂ©vralgique des combattants andalous se situe, selon Philippe SĂ©nac, plus proche du littoral, et donc de Gassin, dans la PresquâĂźle[71] - [72]. De lĂ , ils menaient des attaques Ă travers la Provence, jusque dans le PiĂ©mont et en Suisse. Plusieurs auteurs, comme Emmanuel Davin, placent le camp des Maures Ă Gassin[73] - [74].
Lâun des caĂŻds qui dirigea le groupe de combattants fut Nasr ibn-Ahmad, officier du calife Abd al-Rahman III[75].
AprĂšs lâenlĂšvement de Mayeul, abbĂ© de Cluny, une expĂ©dition est organisĂ©e. Lâoffensive de Guillaume Ier de Provence et dâArdouin (comte de Turin) mit fin Ă cette prĂ©sence en 972-975 lors dâune offensive qui mit aux prises les ennemis Ă la Bataille de Tourtour[76]. Câest Ă cette occasion que Gibelin de Grimaldi obtint les terres de Grimaud et des alentours, dont Gassin.
Le territoire, par son site dâoccupation principale alors, le quartier actuel du Bourrian (Borrianum), est Ă©voquĂ© dans le cartulaire de lâabbaye Saint-Victor de Marseille au XIe siĂšcle[77] - [78]. Il nâest fait mention dâaucun lieu nommĂ© Gassin, Garcin ou ses dĂ©rivĂ©s.Seuls figurent dans le cartulaire des noms qui pourraient ĂȘtre rapprochĂ©s de Gassin : Arnulfus de Garcino et Aicardus de Garcin[79], Gaufridi de Garci et Guilelmus Garcinus. Dans une charte de 1083 Ă©manant du comte de Provence Bertrand II, il est question dâun Petrus Garcinus[80] ; en 1097, de « Garcino »[55] ; dans une autre charte datĂ©e de 1100 dâun « burgo Garcini »[81]. Gassin apparaĂźt dans sa graphie ancienne dans les Statuts de la baillie de FrĂ©jus, en 1235[82].
Lâhabitat se groupa autour de la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion. MalgrĂ© la prĂ©sence dâun passage des Templiers[83] dans le village moderne et dont la dĂ©nomination ne date que du XXe siĂšcle, rien nâindique quâil exista un Ă©tablissement de cet ordre. Des auteurs anciens ont imaginĂ© que le clocher carrĂ© de lâĂ©glise du village, sur le sommet de la colline dominant le golfe de Saint-Tropez, fut une vigie templiĂšre. Le bourg se dĂ©plaça au site actuel du village. Lâhabitat dispersĂ©, frĂ©quent durant lâantiquitĂ©, se rarĂ©fia Ă cause des longues pĂ©riodes dâinsĂ©curitĂ©. Le village actuel garde de nombreuses traces de ce passĂ©, notamment les remparts et lâhabitat du vieux fort. La porte des Sarrasins marque lâentrĂ©e de ce secteur.
Lâexpulsion des Sarrasins ne met pas fin Ă lâinsĂ©curitĂ© qui dure encore plusieurs siĂšcles. Les razzias font des morts parmi les populations locales, quand dâautres sont rĂ©duits en esclavage. LâenlĂšvement devient une source de revenus pour les pirates qui permettent parfois le rachat des captifs : plusieurs familles gassinoises sont ainsi rĂ©unies, aprĂšs parfois des captivitĂ©s de plusieurs annĂ©es en Afrique du Nord. Câest le cas de lâun des deux frĂšres Magnan, enlevĂ©s et dĂ©tenus Ă BĂŽne[84].
Anno domini millesimo CGC LXXXX septimo die lune XXX mensis aprilis notum sit etc quod cum Bertrandus Bonagracie filius Poncii Bonagracie de Garcino forojuliensis diocesis detentus fuerit a certo tempore citra et ad hue detineatur captus ut f ertur in manibus mauro- rum infidelium Sancte Crucis videlicet in loco de Bona dictusque Bertrandus positus fuerit seu financerit octuaginta dupias ut fertur.
Ecce quod nunc nobilis Jacobus de Favacio de Massilia dominus Castri Novi de Martico et honorabilis vir Bartholomeus Simondelli mercator de Massilia bona fide etc per se et suos confessi fuerunt et in veritate publiée recognoverunt Hugoni Autrani dicti castri de Garcino... vice ac nomine dicti Bertrandi et pro eo se ab ipso Hugone tradente et solvente ut asserit de pecunia dicti Poncii Bonagracie patris dicti Bertrandi captivi habuisse et veraciter récépissé in extenu- atione dicte financie videlicet sexaginta florenos auri de regina ipsosque habuerunt in scutis et florenis auri traditis et realiter numeratis in presentia mei notarii et testium subscriptorum quos sexaginta florenos auri promiserunt mandare ad dictas partes et dictum Bertrandum facere liberari et adduci ad has partes per primum navilium venturum.
Obligantes, etc.
Renunciantes, etc.
Jurantes, etc.
Et dictus Hugo Autrani per se et suos ac vice et nomine dicti Poncii Bonagracie promisit solvere dictis nobili Jacobo de Favacio et Bar- tholomeo Simondelli presentibus stipulantibus et recipientibus pro se et suis dictam restam ipsius financie infra duos menses postquam dictus Bertrandus captivus venerit ad has partes. Obligans omnia bona sua propria etc renuncians etc jurans, etc.
Et presens ibidem magister Petrus Calvini notarius habitator constituĂąt se fidejussorem pro decern florenis dumtaxat. Obligans, etc. renuncians, etc. jurans, etc.
Hoc de pacto etc quod si forte dictus Bertrandus captivus isto inter moriretur vel redimeretur aut alias dicta sua captivitate evaderet dicti nobilis Jacobus de Favacio et Bartholomeus Simondelli teneantur et debeant et promiserunt dictos sexaginta florenos auri reddere et resti- tuere dicto Poncio Bonagracie vel suis de quibus, etc.
Actum Massilie in butigia domus dicti Bartbolomei Simondelli.
Testes. Johannes Audeberti marinarius de Berra et Elziarino Gom- berti de Massilia ac Ludovicus Bertrandi de Berra.
Ego Jacobus Grassi notarius.
Anno domini millesimo CGC LXXXX nono die veneris II maii fuit presens nota cancellata de voluntate Petri Calvini notarii ut procura- toris dicti Poncii Bonagracie constante instrumente sumpto per Sal- vayrium Olivarii notarium de Cogolino presentis et confitenti habuisse dictos LX florenos auri ab ipsis Jacobo de Favacio et Bartholomeo Symondelli licet absentibus videlicet XLV numerando in presentia mei notarii per manus Thome Colomerii mercatoris habitatoris Massilie ibidem presentis et XV per manus Raymundi Raynaudi castri de Ramatuella de quibus, etc.
Actum Massilie in butigia domus mei notarii.
Testes. Anthonius Guillelmi et Anthonius Audeberti notarii de Massilia.
Ego Laurentius Aycardi notarius[85].Les Sarrasins ne sont pas la seule menace. En 1394, le village est attaqué par des hommes de la Garde-Freinet. Gassin est pillé et dépeuplé[86].
Le détachement de Saint-Tropez
Ă la fin du Moyen Ăge, Saint-Tropez est dĂ©tachĂ© de la seigneurie de Gassin. Un acte de refondation est rĂ©alisĂ© en 1470 par Jean Cossa permet Ă cette citĂ© de se dĂ©velopper Ă partir du XVIe siĂšcle. Cela vise notamment Ă crĂ©er de nouveaux dĂ©bouchĂ©s Ă©conomiques pour les produits de lâexploitation de la forĂȘt et du vignoble[87] - [88].
Les seigneurs de Gassin
AprĂšs lâexpulsion des Sarrazins, les seigneurs de Grimaud, rĂšgnent sur le territoire de Gassin. Vers 1240, François et Reignier de Grimaldi divisent leur fief en diffĂ©rents arriĂšres-fiefs : Grimaud, La Garde-Freinet, Cogolin, La MĂŽle, Gassin, Ramatuelle, Saint-Tropez, Bastida (Sainte-Maxime), Les GarciniĂšres Ă Cogolin et Bertaud Ă Gassin. Les Grimaldi conservent diffĂ©rents droits sur ces terres, dont lâhommage des seigneurs ou la haute juridiction[89].
En 1361, la curia communis est composée des 6 co-seigneurs, dont 5 sont représentés localement par des bailes[90].
Le , François de Castellane, seigneur et baron de Saint-Jeurs et de Gassin, acquiert la baronnie de Grimaud. La famille la possĂšde jusquâĂ la RĂ©volution[89] - [91].
Le village Ă lâĂšre moderne
Le cadastre de 1516 montre un village fortifiĂ© construit autour dâune seule rue (lâactuelle rue de la Tasco) et comptant notamment le chĂąteau et une Ă©glise, entourĂ© dâun faubourg.
Le chĂąteau a laissĂ© ensuite la place Ă lâĂ©glise, achevĂ©e en 1578, une cuve, et un nom : la rue du Fort. La cuve avait une importance capitale pour lâapprovisionnement en eau sur ce piton rocheux.
LâhĂŽtel de ville occupe la place qui est encore aujourdâhui la sienne. Lâenceinte fortifiĂ©e sâĂ©tend jusquâau faubourg dâautrefois. Le village a continuĂ© Ă grandir avec notamment, apparaissant sur le cadastre de 1728, lâhĂŽpital au nord et la forge au sud. Lâenceinte fortifiĂ©e compte alors deux entrĂ©es, lâune au nord, par le Portail Neuf, lâautre Ă lâouest avec le Grand Portail.
Lors de la terrible peste de 1720 qui a ravagĂ© la Provence, Gassin et le golfe de Saint-Tropez sont prĂ©servĂ©s. De nombreuses mesures sont mises en place par les autoritĂ©s civiles et militaires, notamment avec la remise en vigueur des 127 articles de mesures dĂ©taillĂ©es Ă©dictĂ©es en 1629 par le parlement dâAix. Des mesures terrestres sont mises en places avec des barriĂšres, des corps de garde et des bureaux de santĂ©. Gassin doit sâisoler et contrĂŽler les entrĂ©es du villages et des hameaux. Une garde bourgeoise est constituĂ©e pour contrĂŽler les accĂšs contrĂŽlĂ©s ; les autres sont fermĂ©s. Une zone de quarantaine est crĂ©Ă©e ainsi quâune infirmerie. Des billets de santĂ© sont dĂ©livrĂ©s pour ceux qui obtiendraient le droit de sortir. Du cĂŽtĂ© de Saint-Tropez, une garde est mise en place sur le chemin menant Ă Bertaud. Gassin participe Ă la crĂ©ation dâune milice chargĂ©e de participer au blocus mis en place sur une ligne La Ciotat-Vinon, de la MĂ©diterranĂ©e aux gorges du Verdon. La commune met Ă disposition 2 hommes pour 10 jours. Ils sont Ă©quipĂ©s par la communautĂ© « de chemisos, sollies, bas et chapos ». Des postes de surveillance terrestre sont installĂ©s pour surveiller les mouvements en mer et plusieurs se situent sur le littoral gassinois, au cap Lardier et au cap de Cavalaire. La surveillance se fait Ă©galement depuis des bĂątiments en mer Ă laquelle Gassin participe financiĂšrement. Cet Ă©pisode a gravement impactĂ© le territoire par les mesures imposĂ©es, dans la vie quotidienne comme financiĂšrement[92].
Les kilomĂštres de cĂŽtes, au nord-est dans le golfe de Saint-Tropez et au sud-ouest entre Cavalaire et le cap Lardier nĂ©cessitent une surveillance. Nicolas-François Milet de Monville, directeur des fortifications de Provence, note dans un mĂ©moire que la cĂŽte vers Cavalaire ne permet que le mouillage de petits bĂątiments, en Ă©tĂ©. En 1752, une batterie avec quatre canons protĂšge cette partie. Vers le cap Lardier, lâinaccessibilitĂ© de la cĂŽte rend toute protection inutile alors. La citadelle de Saint-Tropez protĂšge lâentrĂ©e du Golfe[93].
Au XIXe siĂšcle, le bourg castral a quasiment atteint sa composition actuelle.
La commune va connaĂźtre un important accroissement de population entre 1821 et 1856 (passant de 491 Ă 833 habitants). Le village compte deux fours, deux moulins Ă huile (cinq autres se trouvent sur le reste de la commune) et sept fabriques de bouchons (avec une huitiĂšme en dehors du village)[94]. Il connaĂźt une seconde phase dâexpansion dĂ©mographique que nâarrĂȘte pas la guerre, la population passant de 899 habitants en 1896 Ă 2 314 trente ans plus tard.
Lâhabitat dispersĂ© y est plus important que parmi les villages voisins, atteignant 69 % selon le recensement cadastral de 1841 (10 % Ă Saint-Tropez, 13 % Ă Cogolin et 45 % Ă Grimaud par exemple) chiffres sâexpliquant par lâĂ©tendue de son territoire alors. LâĂ©conomie ressort du secteur agricole pour 80 %[95].
Lâinsurrection de 1851
Le Var est lâun des dĂ©partements qui montre une opposition notabla au coup dâĂtat de 1851. La rĂ©gion des Maures notamment fournit au mouvement de nombreux insurgĂ©s. MenĂ©s par Antonin Campdoras, des hommes armĂ©s partent de Saint-Tropez pour se rendre Ă Gassin. Ils volent les armes des Gardes nationaux : 40 fusils, 10 sabres et 2 kilos de balles. La troupe poursuit ensuite son chemin pour rejoindre une autre colonne. Quelques Gassinois rejoignent les insurgĂ©s. Douze habitants ou leur famille bĂ©nĂ©ficient dâune pension en exĂ©cution des lois de rĂ©paration des et du [96] - [97] - [98].
Lâessor du tourisme cĂŽtier et le territoire amputĂ©
Le dĂ©veloppement de Gassin a Ă©tĂ©, depuis la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, fortement marquĂ© par le tourisme. Un groupe dâartistes participent Ă la cĂ©lĂ©britĂ© de la partie la plus sauvage de la cĂŽte gassinoise : peintres (ThĂ©ophile Poilpot, Jules ChĂ©ret, Abel Faivre), musiciens (Francis ThomĂ©), Ă©crivains (Victorien Sardou, Robert dâHumiĂšre), architectes (Henri-Paul NĂ©not), acteurs (Ernest Coquelin) ou journalistes (Adolphe Brisson, Yvonne Sarcey)[99] - [100].
La fin du XIXe siĂšcle voit le dĂ©veloppement notamment du tourisme hivernal sur la CĂŽte dâAzur. Avec Nice et HyĂšres, la presquâĂźle de Saint-Tropez devient prisĂ©e des populations aisĂ©es de France et dâEurope.
Le tourisme provoque une rupture entre la sociĂ©tĂ© traditionnelle rurale dâune part et de nouvelles unitĂ©s urbaines qui croissent rapidement. Contrairement au village de Gassin, ses hameaux du bord de mer, Cavalaire et La Croix, se dĂ©veloppent rapidement grĂące au tourisme. Le secteur agricole, trĂšs fort Ă Gassin, est concurrencĂ© par le secteur tertiaire dans les deux hameaux. Il y a dĂ©jĂ moins dâemployĂ©s dans lâagriculture Ă La Croix que dans les services et lâadministration. Les deux hameaux se distinguent aussi par les habitants qui sont nĂ©s hors de Gassin : ils sont 65 % Ă Gassin, 82 % Ă La Croix en 1926[101].
La commune profite des retombĂ©es Ă©conomiques du tourisme et tente de sây adapter. Par dĂ©libĂ©ration du , la commune demande Ă ĂȘtre classĂ©e en station climatique. Si les conditions gĂ©ographiques et mĂ©tĂ©orologiques sont louĂ©es, la faiblesse des conditions hygiĂ©niques est considĂ©rĂ©e comme rĂ©dhibitoire par la commission chargĂ©e dâĂ©tudier le dossier[102]. Le rapporteur loue au contraire les qualitĂ©s de Cavalaire et La Croix.
Des habitants se manifestent pour rĂ©clamer leur indĂ©pendance, dĂ©nonçant notamment la mauvaise utilisation des impĂŽts, lâabsence de volontĂ© du conseil municipal et lâopposition entre les deux entitĂ©s. AprĂšs quatre ans de tensions et de nĂ©gociations, Cavalaire est Ă©rigĂ©e en commune le [101].
Dans les mĂȘmes conditions, le hameau de La Croix est sĂ©parĂ© de Gassin le [101].
Gassin perd alors 650 puis 2 000 hectares, plus de deux tiers de ses habitants[103], et se voit amputée de secteurs particuliÚrement touristiques comme la baie de Cavalaire et une partie du secteur des Trois Caps.
Cette perte sâajoute Ă la cession dâune large bande littorale Ă Cogolin prĂ©cĂ©demment[104]. Une demande de la mairie de Saint-Tropez pour rĂ©cupĂ©rer une partie du territoire de Gassin Ă©choue au milieu du XIXe siĂšcle[105].
LâarrivĂ©e du chemin de fer
Le dĂ©veloppement du tourisme est facilitĂ© par lâarrivĂ©e du train Ă la fin du XIXe siĂšcle dans le golfe de Saint-Tropez. La fin du dĂ©senclavement du territoire est marquĂ© par la mise en exploitation de la voie de chemin de fer entre la Foux et HyĂšres en 1890[106]. Ce tronçon permettait de relier HyĂšres Ă Saint-RaphaĂ«l par des voies situĂ©es principalement sur le bord de mer. Long de 54 kilomĂštres, il Ă©tait ponctuĂ© de quatre arrĂȘts sur le territoire de Gassin, trois stations et une halte : Cavalaire, La Croix (avec une simple halte), Gassin et La Foux[106].
La Grande Guerre
La PremiĂšre Guerre mondiale coĂ»ta la vie Ă 35 soldats sur les 189 natifs ou rĂ©sidents de Gassin mobilisĂ©s durant la guerre. Nombre dâentre eux faisaient partie du 15e corps dâarmĂ©e, qui fut lâobjet en dâarticles diffamateurs de la part de deux sĂ©nateurs, Auguste Gervais puis Georges Clemenceau. Ces derniers relayaient les attaques du gĂ©nĂ©ral Joseph Joffre et dâAdolphe Messimy, ministre de la Guerre, saint-cyrien devenu journaliste et passĂ© Ă la politique au Parti rĂ©publicain, radical et radical-socialiste, parcours identique Ă celui de son ami Auguste Gervais. Cette affaire bouleversa durablement la Provence.
En , la mairie de Gassin dĂ©cida de baptiser trois places du nom des trois soldats de Gassin du XVe Corps morts durant le mois dâ : Louis Collomp, Charles Giordano et LĂ©on Martel[107].
Lâinauguration des plaques de rue se dĂ©roula le Ă lâoccasion des JournĂ©es du patrimoine.
Ămile ALLIGON | Antoine AUGIER | Faustin BERENGUIER | Jean BERGER |
Baptistin BERTELLO | Honorius BLANC | Marius BLANC | Jean BLANC du COLLET |
Albert BRETAGNE | Bertin BRETAGNE | Jules BRETAGNE | Jules CAUVIN |
Auguste CHAUVE | Arthur CHAUVIN | Fernand CHAUVIN | Louis COLLOMP |
Bertin CONDROYER | Gabriel GAUTIER | Arthur GAY | Firmin GIBERT |
Charles GIORDANO | Auguste GUIGONET | Victorin JACOMET | Ădouard LOMBARDOT |
Alphonse MANDIN | LĂ©on MARTEL | Ernest MARTIN | Charles MILESI |
Louis MISTRE | Albert NICOLAS | Firmin NICOLAS | Jean PADILLA |
Paul PELISSIER | Ălie RAYNIER | Jean THIBAUD |
LâOccupation
Durant lâOccupation, le marĂ©chal Erwin Rommel, venu inspecter les fortifications dans ce secteur, sĂ©journe Ă lâhĂŽtel Rustic au village[108]. Les lignes de dĂ©fense allemandes nâempĂȘchent pas le dĂ©barquement de Provence en , mĂȘme si les combattants alliĂ©s nâutilisent pas les plages de Gassin. La casemate allemande est lâobjet dâun intense bombardement lors du dĂ©barquement, touchant notamment la ferme voisine.
La résistance
Un maquis sâorganise dans le quartier Barbeyrolles, dans un domaine appartenant Ă un Britannique. Des rĂ©fractaires au service du travail obligatoire sây retrouvent dans lâattente dâĂȘtre acheminĂ©s ailleurs. Le maquis est dĂ©mantelĂ© par les Allemands[109] - [110].
Le développement du village
La commune adhĂšre au Syndicat des communes du littoral varois pour la protection, lâamĂ©nagement et la mise en valeur de la CĂŽte dâAzur varoise[111].
Ă partir des annĂ©es 1980, la municipalitĂ© dĂ©veloppe une politique de promotion et dâaccueil touristique. Dâimportants travaux dâamĂ©nagement sont rĂ©alisĂ©s : pavage des rues, amĂ©nagement de lâentrĂ©e du village, table dâorientation, crĂ©ation du golf, du polo, etc.[112].
Lâextension du village, rĂ©alisĂ©e de 1989 Ă 1998 par François Spoerry â l'architecte qui a conçu Port Grimaud â et son assistant Xavier Bohl, obtient le prix europĂ©en dâarchitecture Philippe-Rotthier[113]. François Spoerry est Ă©galement lâauteur du projet initial du golf de Gassin[114] qui fut modifiĂ© sous la pression de plusieurs associations et aprĂšs de nombreux recours[115] - [116] - [Note 5].
Ces politiques sont rĂ©compensĂ©es par une Marianne dâor en 1995.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Voir lâarticle principal Vie politique Ă Gassin.
Administration municipale
Le nombre dâhabitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[117].
Liste des baillis et des maires
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Du point de vue administratif, la commune fait partie de lâarrondissement de Draguignan dans le dĂ©partement du Var en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur et avant la rĂ©forme territoriale de 2014 du canton de Saint-Tropez.
Du point de vue électoral, la commune fait partie de la quatriÚme circonscription du Var depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010 et depuis la réforme territoriale de 2014 elle fait partie du canton de Sainte-Maxime.
Intercommunalité
Gassin est lâune des communes de la communautĂ© de communes du golfe de Saint-Tropez. Elle rejoint cet Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale le lors de sa crĂ©ation[125].
Prix, récompenses et classement
- : Marianne dâOr
- : Premier prix de la reconstruction de la ville prix europĂ©en dâarchitecture Philippe-Rotthier
- 199. : Prix « Accueil et sourire » des Plus Beaux Villages de France[127]
- : Commune touristique
- : Station classée de tourisme
Ăquipements et services publics
Eau et déchets
Gassin est adhĂ©rente Ă un syndicat intercommunal dâassassinissement, le SIA Cogolin-Gassin[128]. Il dispose dâune station dâĂ©puration sur la commune de Cogolin, dans un quartier commun aux deux communes, Font-Mourier[129], dâune capacitĂ© de 45 000 Ă©quivalent-habitants[130]. CrĂ©Ă©e en 2011 et gĂ©rĂ©e par Veolia[131], le site est lâobjet dâun projet de modernisation est lancĂ© en 2021[132]. En 2022, les demandes pour la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es (REUT), notamment pour lâarrosage des terrains de polo et de golf ou les pĂ©piniĂšres ont Ă©tĂ© refusĂ©es par lâagence rĂ©gionale de santĂ©[133].
La collecte et le traitement des déchets est une compétence de la communauté de communes. Gassin participe à la valorisation des déchets végétaux[134]. Le compost créé est ensuite diffusé auprÚs des particuliers et des entreprises, notamment dans le secteur viticole[135]. Pour participer à la réduction des déchets, des composteurs sont distribués aux particuliers ainsi que des poulaillers[136].
Enseignement
Gassin est situĂ©e dans lâacadĂ©mie de Nice.
La commune abrite deux crĂšches. La Diablerie, structure associative, est situĂ©e au village, Ă cĂŽtĂ© de lâĂ©cole primaire[137]. La seconde, Giorda Bambino, a Ă©tĂ© ouverte en 2018 face au terrain de Naval Group[138].
En 2015-2016, la mairie administre une Ă©cole maternelle de 78 Ă©lĂšves et une Ă©cole Ă©lĂ©mentaire de 125 Ă©lĂšves[139]. Une Ă©cole congrĂ©gationniste fait lâobjet dâune fermeture imposĂ©e par les actions anticlĂ©ricales du gouvernement en 1902[140].
Le dĂ©partement gĂšre le collĂšge Victor-Hugo situĂ© route de Cavalaire[141]. Dâune superficie de 7 500 m2, il peut accueillir 600 Ă©lĂšves. Construit sur les plans de lâarchitecte Jean-Pascal ClĂ©ment[142], il a ouvert ses portes en 1999. Parmi les options proposĂ©es figurent le golf, grĂące Ă la prĂ©sence Ă Gassin dâun Ă©tablissement, et la langue provençal.
La rĂ©gion gĂšre le lycĂ©e du golfe-de-Saint-Tropez, situĂ© face au centre technique municipal de Gassin, sur la route du Bourrian[143]. Le lycĂ©e, qui sâĂ©tend sur 15 000 m2 a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur les plans de lâarchitecte Daniel Fanzutti et achevĂ© en 2011[144].
Un hospice villageois
Il existe au moins Ă partir du XVIIe siĂšcle un hospice au village au quartier de Cavaillon. Un nouveau est construit (ou le mĂȘme rĂ©habilitĂ©) au nord, dans lâalignement de la crĂȘte aprĂšs lâĂ©glise et le cimetiĂšre[110]. En 1763, lâhĂŽpital est dĂ©nommĂ© HĂŽtel Dieu que la communautĂ© finance « pour lâhospital et refuge des pauvres mallades ». Le village abrite plusieurs maĂźtres chirurgiens durant cette pĂ©riode[100] - [145].
LâhĂŽpital ne semble plus opĂ©rationnel au dĂ©but du XIXe siĂšcle[100] - [146].
Au XXIe siĂšcle
Au dĂ©but des annĂ©es 2000, un pĂŽle de santĂ© a ouvert ses portes sur la commune, dans le quartier de la Foux, en remplacement de lâhĂŽpital de Saint-Tropez et de la clinique privĂ©e de lâOasis Ă Gassin. Sur une superficie de 15 000 m2, lâhĂŽpital et la maternitĂ© disposent de 172 lits[147]. La maternitĂ© est menacĂ©e de fermeture Ă la fin des annĂ©es 2010[148] - [149] - [150].
JusquâĂ la rĂ©volution
Au XVIIIe siĂšcle, les seigneuries de Gassin et Bertaud sont soumises localement Ă un juge seigneurial. Il couvre, Ă la fin de ce siĂšcle, un territoire dâenviron 64 km2 pour 400 personnes[151].
La situation avec une partie des Ă©lites locales est trĂšs compliquĂ©e dans le dernier quart du siĂšcle. En 1779, le juge titulaire dĂ©missionne aprĂšs avoir Ă©tĂ© insultĂ©, tout comme ses lieutenants. Son fils, pressenti pour lui succĂ©der, refuse finalement dâassumer cette mission. Câest finalement Charles-Louis Antiboul, avocat Ă Saint-Tropez, qui assume ces fonctions entre 1779 et 1791. Dans un document, il se plaint de la difficultĂ© de sa tĂąche : « Rendre la justice aux hommes est une fonction pĂ©nibles, dĂ©licate et dangereuse Ă Gassin, pays de tempĂȘte et dâorage. Câest un titre dâhorreur. Il faut, si lâon veut ĂȘtre probe, se charger de toute la haine des chefs sĂ©disseux dâune populace afamĂ©e de mordre et ivre de briser le frein ; et jâen suis le juge. Ătre le juge de Gassin ! Je frissonne dây songer. Eh ! Ne vois-je pas dans ce lieu mĂȘme les gens de bien gĂ©mir de la violence de mes efforts pour soutenir un si rude fardeau ? »[151]. Bien que nommĂ© par le seigneur du lieu, Jean-Baptiste de Castellane, il est menacĂ©, tout comme le notaire royal de Grimaud Jean-Baptiste Henri BrĂ©mond qui est lâobjet de ce qui apparaĂźt comme une tentative dâassassinat[151].
Au XVIIIe siĂšcle, les appels sont examinĂ©s par la justice dâappeaux de Grimaud. La justice seigneuriale cesse de fonctionner en fĂ©vrier 1791, remplacĂ©e par les juridictions introduites par la RĂ©volution[151].
En 2022
Le local de la police municipale se situe au village, prĂšs de la mairie. La caserne des sapeurs-pompiers est situĂ©e Ă lâentrĂ©e du nouveau village, construit durant les annĂ©es 1990. Par ailleurs, une brigade motorisĂ©e (BMO) de la gendarmerie nationale est Ă©galement installĂ©e Ă Gassin.
En matiĂšre judiciaire, Gassin dĂ©pend du tribunal de grande instance de Draguignan, qui accueille Ă©galement la cour dâassises du Var et oĂč se trouve lâordre des avocats[152] - [153]. Concernant le droit public, lâorganisme compĂ©tent est le tribunal administratif de Toulon[154]. Pour le commerce et le droit du travail, les tribunaux compĂ©tents sont ceux de FrĂ©jus pour le tribunal de commerce comme les prudâhommes[155] - [152]. FrĂ©jus abrite Ă©galement un tribunal de proximitĂ©[152].
Faits divers
La commune a été le théùtre de plusieurs faits divers.
En 1687, Joseph Germondy, fils du notaire gassinois Jean Germondy, assassine, dans un bois Ă Gassin, Jean Ricard, un notaire cogolinois[156].
En 1863, le corps dâune fermiĂšre est retrouvĂ© sous un cheval, grĂące Ă lâalerte de son chien[157].
Un conflit entre travailleurs italiens sur un chantier de Vergeron en mai 1896. Lâun des ouvriers meurt sous les coups de ses camarades. Le plus impliquĂ© Ă©ope de 15 mois de prison, ses complices sont acquittĂ©s[158].
Le , lâingĂ©nieur agronome Louis Reich, rĂ©gisseur du domaine du Bourrian, est assassinĂ© par un sans domicile fixe italien[159].
En 1905, un dénommé Dalmasso est assassiné au quartier Cambon. Son assassin est acquitté[160].
Les époux Daumas sont assassinés le 16 février 1918 par Spadoni, déserteur de la marine[161], et Grilli, tous deux ùgés de 20 ans. Ces derniers sont condamnés puis exécutés à Draguignan le [162].
En , « lâĂ©nigme tragique de Gassin » passionne la presse : la disparition de Madame Parracone ne semble pas pouvoir ĂȘtre accidentelle[163]. Son mari est arrĂȘtĂ©[164] et le garde champĂȘtre est soupçonnĂ© de falsifier des preuves[165].
En 1943, M. Raechix, viticulteur à Gassin, aurait été assassiné à coups de revolver[166].
En , la « tuerie de Gassin » fait 5 morts Ă la suite dâun diffĂ©rend familial : un homme tue le compagnon de son fils et blesse gravement ce dernier avant de tuer sa belle-sĆur et le mari de celle-ci. Lâassassin se suicide deux jours plus tard, aprĂšs avoir tuĂ© lâadjudant RenĂ© Frau et blessĂ© gravement un autre gendarme[167] - [168].
Le , un habitant de Gassin ouvre le feu sur sa femme puis tue un gendarme du GIGN, lâadjudant Nicolas, avant de retourner lâarme contre lui[169].
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
En 1315, le village abritait 188 foyers. En 1471, les documents font Ă©tat dans lâagglomĂ©ration de 14 foyers contribuables[170].
Vers 1716, la population est estimĂ©e Ă 301 habitants, pour 273 vers 1765. La densitĂ© et de 4,3 habitants au kilomĂštre carrĂ© ; Gassin est de loin la commune moins peuplĂ©e du golfe de Saint-Tropez Ă lâĂ©poque[171].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[172]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[173].
En 2020, la commune comptait 2 642 habitants[Note 6], en diminution de 0,6 % par rapport Ă 2014 (Var : +4,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes dâun Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans sâĂ©lĂšve Ă 25,5 %, soit un taux infĂ©rieur Ă la moyenne dĂ©partementale (30,2 %). Ă lâinverse, le taux de personnes dâun Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans (35,2 %) est supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (32,5 %).
En 2018, la commune comptait 1 235 hommes pour 1 351 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des Ăąges de la commune et du dĂ©partement sâĂ©tablissent comme suit :
Manifestations culturelles et festivités
Le groupe LeĂŻ Masco (Les Masques) perpĂ©tue la culture provençale Ă Gassin lors de diffĂ©rents Ă©vĂ©nements : messe chantĂ©e, aubade, procession pour la fĂȘte de la Saint-Laurent et le partage des Treize desserts.
Les Amis des Arts organisent de nombreuses activités culturelles : une exposition annuelle des travaux des ateliers, une piÚce de théùtre.
Durant plusieurs annĂ©es entre 2014 et 2017, lâacteur amĂ©ricain Leonardo DiCaprio organise Ă Gassin une importante vente aux enchĂšres pour la Leonardo DiCaprio Foundation. LâĂ©vĂ©nement a attirĂ© au domaine viticole de Bertaud-BĂ©lieu en 2016 environ 900 personnes, notamment des personnalitĂ©s telles quâArnold Schwarzenegger, Albert II (prince de Monaco), Mariah Carey, Edward Norton, Naomi Campbell, Kate Hudson ou Bono. Plus de 40 millions dâeuros ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s, dont une partie, lâĂ©vĂ©nement se dĂ©roulant quelques jours aprĂšs lâattentat du 14 juillet 2016 Ă Nice, doit ĂȘtre reversĂ©e aux victimes de lâattaque[177] - [178].
Le domaine accueille dâautres Ă©vĂ©nements. En 2019, il est le lieu oĂč se dĂ©roule le gala dâarrivĂ©e du Rallye des Princesses[179].
Ă partir de 2020, le haras devait accueillir la Fight Night, lâun des plus importants rassemblements de sports de combat en France[180] - [181].
La fĂȘte patronale
Chaque deuxiĂšme dimanche dâaoĂ»t, Gassin fĂȘte son saint patron, saint Laurent. Les manifestations sont organisĂ©es par la mairie, lâoffice municipal de lâanimation, de la culture et des loisirs (OMACL) et le groupe LeĂŻ Masco. Aubade, procession, messe chantĂ©e en provençal, animations, repas provençal sont programmĂ©s chaque annĂ©e.
Il coĂŻncidait autrefois avec une bravade, menĂ©e par un capitaine, qui Ă©tait lâorganisateur de la fĂȘte. Cette tradition perdure durant la rĂ©volution oĂč la fĂȘte laĂŻque se confond avec la patronale[182].
Sports
Plusieurs associations et clubs de sports sont installés à Gassin[183] : danse (Salsa), chasse, fitness, judo, gymnastique, équitation, tennis.
LâĂ©cole de voile de La Moune est ouverte Ă lâannĂ©e, elle propose notamment des initiations au catamaran de sport et permet des sorties en paddle.
LâAvenir cycliste gassinois organise notamment chaque annĂ©e la Caroubike, qui tire son nom du quartier oĂč elle se dĂ©roule : Caruby. Cette course compte pour le championnat rĂ©gional de VTT cross-country. Son tracĂ© a Ă©tĂ© utilisĂ© par lâOffice municipal des animations, de la culture et des loisirs (OMACL) pour crĂ©er la Gassinoise, course pĂ©destre dâenviron onze kilomĂštres.
La commune dispose dâun golf de 9 trous et 18 troussur un terrain qui domine partiellement Saint-Tropez. Son tracĂ© a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec le concours notamment de Gary Player, Gery Watine et Thierry Sprecher. Il a vu le jour aprĂšs une longue bataille judiciaire opposant les porteurs du projet Ă des associations ayant Ă©voquĂ© des contradictions avec la loi littoral ou la protection dâespĂšces et des sites protĂ©gĂ©s. LancĂ© au milieu des annĂ©es 1980 avec le groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, le dĂ©veloppement de cette zone dâamĂ©nagement concertĂ© a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par de nombreux recours. Elle a repris en 2002 avec un partenariat entre Colbert Orco et la banque Lehman Brothers.
Ă quelques centaines de mĂštres de La Foux, oĂč se trouvait un siĂšcle plus tĂŽt un hippodrome, a Ă©tĂ© implantĂ© un complexe autour du monde du polo dans le quartier du Bourrian, sur un terrain de plus de cent hectares. Les haras de Gassin permettent lâaccueil et lâĂ©levage de chevaux avec, pour la premiĂšre fois en 2017, la naissance de deux poulains destinĂ©s au polo[184]. Le site abrite le Polo Club de Saint-Tropez. De nouvelles installations ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es depuis le dĂ©but des annĂ©es 2010 avec notamment la construction de 350 boxes, de logements pour les Ă©quipes et des Ă©quipements de toute nature (restaurant, boutique, piscine, cryothĂ©rapie, squash, tennis, etc.). En 2016, il comptait quatre terrains, un cinquiĂšme pour lâentraĂźnement, une piste dâentraĂźnement de 360 mĂštres et un manĂšge couvert.
Loisirs
Lâun des principaux parcs dâattractions de France est installĂ© Ă Gassin, dans le quartier de la Foux[185]. LâAzur Park a Ă©tĂ© fondĂ© en 1968 sous le nom de Luna Park, prĂšs de lâemplacement oĂč se trouvait une petite fĂȘte foraine[186] - [187].
Le parc accueille chaque saison environ un million de visiteurs.
Bar associatif
En 2019, un café associatif a ouvert dans le vieux village de Gassin, le Café Perché[188].
Cultes
Gassin compte deux lieux de culte catholiques relevant du DiocĂšse de FrĂ©jus-Toulon : lâĂ©glise Notre-Dame-de-lâAssomption[189] et la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion.
La paroisse de Gassin est dĂ©sormais rattachĂ©e Ă celle de La Croix-Valmer. Elle dispose dâune antenne de la communautĂ© brĂ©silienne Doce MĂŁe de Deus (Douce MĂšre de Dieu), lâune des communautĂ©s nouvelles de lâĂglise. Cette derniĂšre sâoccupe en partie de lâĂ©glise Notre-Dame-de-lâAssomption et organise chaque annĂ©e la fĂȘte de la Saint-Jean.
- Statue de sainte Roseline
- Lâun des trois vitraux de Claude Baillon
- Le buste-reliquaire de saint Laurent
- BanniĂšre de la paroisse de saint Laurent
- Le Don du Rosaire de Coriolano Malagavazzo
- La cloche "Laurens"
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En , le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 32 834 âŹ, ce qui plaçait Gassin au 10 987e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[190].
En , 72,6 % des foyers fiscaux Ă©taient imposables[I 4].
Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2018 : mĂ©diane en 2018 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 23 760 âŹ[191].
Budget et fiscalité 2020
En , le budget de la commune était constitué ainsi[192] :
- total des produits de fonctionnement : 6 218 000 âŹ, soit 2 371 ⏠par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 4 137 000 âŹ, soit 1 577 ⏠par habitant ;
- total des ressources dâinvestissement : 1 307 000 âŹ, soit 498 ⏠par habitant ;
- total des emplois dâinvestissement : 1 090 000 âŹ, soit 416 ⏠par habitant ;
- endettement : 1 677 000 âŹ, soit 639 ⏠par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe dâhabitation : 12,30 % ;
- taxe fonciÚre sur les propriétés bùties : 9,97 % ;
- taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties : 35,22 % ;
- taxe additionnelle à la taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties : 0,00 % ;
- cotisation fonciĂšre des entreprises : 0,00 %.
Emploi
En , la population ĂągĂ©e de 15 Ă 64 ans sâĂ©levait Ă 1 625 personnes, parmi lesquelles on comptait 77,0 % dâactifs : 65,9 % ayant un emploi et 11,1 % de chĂŽmeurs[I 5], soit un taux de chĂŽmage de 14,4 % alors quâil nâĂ©tait que de 12,8 en 2008[I 6].
On comptait 2 276 emplois dans la zone dâemploi, contre 2 303 en 2008. Le nombre dâactifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone dâemploi Ă©tant de 1 125, lâindicateur de concentration dâemploi[Note 7] est de 202,3 %, ce qui signifie que la zone dâemploi offre deux emplois par habitant actif[I 7].
Entreprises et commerces
Au , Gassin comptait 755 Ă©tablissements : 30 dans lâagriculture-sylviculture-pĂȘche, 18 dans lâindustrie, 68 dans la construction, 580 dans le commerce-transports-services divers et 59 Ă©taient relatifs au secteur administratif[I 8].
En , 57 entreprises ont été créées à Gassin[I 9], dont 32 par des autoentrepreneurs[I 10].
Agriculture
La configuration gĂ©ographique a rĂ©duit lâexploitation du sol de Gassin. En , seul 6 % de son territoire Ă©tait exploitĂ©, un taux nettement plus faible que les communes voisines[Note 8].
Jusquâau milieu du XIXe siĂšcle, lâagriculture gassinoise est conforme au schĂ©ma traditionnel mĂ©diterranĂ©en avec la triple culture du blĂ©, de la vigne et de lâolivier. Sur les 580 hectares exploitĂ©s vers , les vignes reprĂ©sentaient 46 % des terres exploitĂ©es, les terres 23 %, les vergers 20 % et les prĂšs 11 %.
Les temps de la rĂ©volution sont difficiles. La commune interdit de vendre le blĂ© aux Ă©trangers Ă lâĂ©tĂ© . Elle fait rĂ©aliser en des chasses aux loups, qui sont Ă©galement lâobjet dâempoisonnements, accusĂ©s de menacer la subsistance des habitants[182].
La forĂȘt exploitable ne reprĂ©sente pourtant alors quâun cinquiĂšme de la superficie, le restant Ă©tant abĂźmĂ© par les animaux et les incendies[95]. Lâexploitation du liĂšge ne commença Ă grande Ă©chelle quâau XIXe siĂšcle conduisant Ă une meilleure prise en compte de la forĂȘt. Un siĂšcle plus tard, elle occupe selon le cadastre prĂšs des trois-quarts du sol[95].
Lâexploitation du ver Ă soie commence Ă©galement au XIXe siĂšcle et conduit Ă lâimplantation de nombreux mĂ»riers.
Une grande partie de la commune reste composĂ©e de terres agricoles, notamment pour la production de vins de Provence : neuf domaines viticoles se sont dĂ©veloppĂ©s Ă Gassin, dont ChĂąteau Minuty (cru classĂ©). Les principales autres cultures sont lâolivier et le chĂȘne-liĂšge. Un producteur dâhuile dâolive sâest installĂ© Ă la fin des annĂ©es 1990, lâoliveraie est composĂ©e en dâenviron 3 100 arbres[193].
Viticulture
La viticulture a Ă©tĂ© historiquement, et demeure en , une occupation importante de lâĂ©conomie gassinoise. PrĂ©sente localement depuis lâAntiquitĂ©, la culture de la vigne a Ă©tĂ© dĂ©terminante au niveau rĂ©gional. Câest Ă la mairie de Gassin, et sous lâimpulsion de Gabriel Farnet, le propriĂ©taire de ChĂąteau Minuty, que sont dĂ©posĂ©s en les statuts de lâAssociation syndicale des propriĂ©taires vignerons du Var, crĂ©Ă© pour la dĂ©fense et la promotion de lâappellation CĂŽtes de Provence[194].
Dans la liste dĂ©finitive arrĂȘtĂ©e le 29 octobre des bĂ©nĂ©ficiaires de lâappellation « Crus classĂ©s », deux des 29 domaines sĂ©lectionnĂ©s sont gassinois : ChĂąteau Minuty et le domaine de Bertaud[195].
En , Gassin accueille la fĂȘte des vendanges, organisĂ©e par le ComitĂ© national du raisin et du vin et son ComitĂ© mĂ©ditĂ©ranĂ©en. Plusieurs milliers de personnes participent Ă cet Ă©vĂ©nement dont lâactrice Meg Lemonnier, Maurice Goddet, rĂ©dacteur en chef de LâAuto et directeur du Rallye Raisin organisĂ© conjointement et le dĂ©putĂ© Ădouard Barthe. Un concert vocal, instrumental et folklorique est donnĂ© avec des artistes de lâOpĂ©ra comique, du ThĂ©Ăątre de la Monnaie de Bruxelles, et de lâOpĂ©ra de Monte-Carlo, dont Henri Espirac ainsi que les solistes de lâAcadĂ©mie provençale, dont Victor Tuby[196] - [197].
Deux formes de viticulture coexistent : celle des grands domaines (Minuty, Bertaud, Bourrian) et celles des petits propriĂ©taires. Ă lâopposĂ© des pratiques du reste du Var, Gassin est la seule commune oĂč la culture de la vigne est importante Ă ne pas compter de coopĂ©rative. Les petits viticulteurs continuent par tradition Ă vinifier Ă domicile. Dâautres sont associĂ©s Ă des coopĂ©ratives de communes proches[198] - [199].
La commune de Gassin est Ă lâorigine dâune demande de classement de la presquâĂźle de Saint-Tropez en AOC[200].
La force du territoire a Ă©tĂ© de bĂ©nĂ©ficier trĂšs tĂŽt de grands domaines. Alors que les diffĂ©rentes crises ont conduit Ă un recul de la vigne ailleurs dans le Var, cela nâa pas Ă©tĂ© le cas ici, avec par exemple une hausse des hectares cultivĂ©s dans les annĂ©es 1930[201]. LâĂ©loignement relatif des grands axes routiers a limitĂ© lâimpact de lâurbanisation sur le territoire, permettant la conservation du vignoble jusquâĂ la fin du XXe. Depuis, lâaugmentation du prix du foncier a fortement progressĂ© sur le littoral, se combinant avec dâautres facteurs tendant Ă la protection du vignoble malgrĂ© des fragilitĂ©s : une viticulture haut de gamme et en bonne santĂ©, concentration des exploitations notamment. Si cette situation est globalement favorable, elle pĂ©nalise les petites exploitations qui peinent Ă sâagrandir[202].
Commerces et artisanat
Outre les commerces en ville, le centre commercial du Carrefour de La Foux est également situé à Gassin comme plusieurs autres zones commerciales aux Marines de Gassin[203], aux Cyclades et prÚs du pÎle de santé.
Exploitation miniĂšre
Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, un dĂ©nommĂ© Pontier dĂ©couvre, au quartier de la Carrade, un nouveau minerai, au sein de roches serpentineuses. Le fer chromatĂ© ou chromite est dĂ©crit par Louis-Nicolas Vauquelin et Tassaert[204]. Une mine est exploitĂ©e au XIXe siĂšcle[205] - [206] et fermĂ©e quelques annĂ©es plus tard du fait de la concurrence amĂ©ricaine[207]. Un fil de plomb argentifĂšre est prĂ©sent Ă©galement ; une demande est rĂ©alisĂ©e pour lâexploitĂ©e[208] mais cela ne sera pas mis en oeuvre du fait de la faiblesse du filon[209], ainsi que du graphite[210].
Industrie
En , un conglomĂ©rat dâentreprises britanniques fonde la SociĂ©tĂ© française des torpilles Whitehead pour la construction dâune usine Ă lâest de Gassin, prĂšs de Cogolin. La marine nationale passe une premiĂšre commande en et la guerre conduit Ă une forte demande dâobus. Lâusine Whitehead travaille alors pour lâexportation dĂšs ses dĂ©buts, une vocation qui nâa pas cessĂ© depuis : en , lâusine livrait des torpilles Ă quinze pays. Elle devient la propriĂ©tĂ© de la SociĂ©tĂ© de construction des Batignolles et de la SociĂ©tĂ© des aciĂ©ries et des forges de Firminy en . Lâentreprise, visĂ©e par la loi du sur la nationalisation des entreprises fabriquant des matĂ©riels de guerre, devint nationale en . Elle fut intĂ©grĂ©e Ă la Marine nationale. Elle dĂ©pend aujourdâhui de la DCNS, sociĂ©tĂ© redevenue privĂ©e en [211] - [212].
Au sein du « Var rouge », Gassin ne fait pas figure de haut lieu des luttes sociales. En , alors que les consĂ©quences de la crise Ă©conomique de se font encore sentir, les ouvriers bouchonniers de Gassin se mettent en grĂšve pour obtenir une augmentation, quâils obtiendront[213]. En , quelques semaines aprĂšs la scission menĂ©e par la frange communiste Ă la CGT, la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail unitaire lance une grĂšve Ă lâusine de torpilles de Gassin. Elle sâachĂšve par un Ă©chec pour les grĂ©vistes aprĂšs un mois dâarrĂȘt.
Tourisme
Comme de nombreuses communes du sud du Var et de la presquâĂźle de Saint-Tropez, lâĂ©conomie de Gassin est fortement tournĂ©e vers le tourisme estival. Le tourisme Ă Gassin a dâabord Ă©tĂ© un tourisme hivernal, centrĂ© sur les hameaux de Cavalaire et La Croix et notamment la venue de riches propriĂ©taires lyonnais.
En 1969, lâassociation VVF crĂ©e un ensemble hĂŽtel rĂ©sidence sur la commune, y dĂ©veloppant le tourisme social[214].
La vue panoramique depuis le village sur les environs a accompagnĂ© le dĂ©veloppement du tourisme[215] - [216] - [217]. Gassin a Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© de sa position de voisine de Saint-Tropez quand cette derniĂšre a acquis une renommĂ©e mondiale. La commune a crĂ©Ă© en 2016 un office de tourisme municipal, le dernier avant lâentrĂ©e en vigueur de la loi NOTRe pour amĂ©liorer lâaccueil touristique et mieux quantifier lâimpact du tourisme. La commune obtient pour la premiĂšre fois son classement en station de tourisme le par dĂ©cret ministĂ©riel[218]. Câest la 433e station classĂ©e en France depuis la rĂ©forme[219].
« Gassin, station dâoĂč une route de voiture monte Ă droite, Ă travers bois, [...] au haut dâun promontoire (de la terrasse de lâĂ©glise, admirable panorama) », Ă©crivait Paul Joanne en 1902 dans un guide des stations dâhiver de la MĂ©diterranĂ©e[220].
Un projet dâamĂ©nagement touristique dâHenri Prost pour le Syndicat des communes du littoral varois prĂ©cisait sur une carte, Ă propos de Gassin : « Point de vue remarquable sur le golfe de Saint-Tropez ». Dans un document Ă©crit, il dĂ©taillait les atouts de la commune qui comprenait alors les secteurs de Cavalaire et de La Croix, Ă©rigĂ©es en communes respectivement en 1929 et 1934.
LâamĂ©nagement de la commune de Gassin est un des plus importants au point de vue tourisme.
Son territoire comprend la baie de Cavalaire et une grande partie de cette presquâĂźle sauvage formĂ©e par Gassisn-Saint-Tropez et Ramatuelle. Les amĂ©nagements de ces trois communes sont intimement liĂ©s. Le front de mer nâest pas seul Ă envisager ; le pittoresque de cette rĂ©gion nĂ©cessite des voies secondaires permettant de nombreuses excursions vers des points de vue remarquables. Les agglomĂ©rations de Gassin et Ramatuelle, trĂšs distantes du front de mer, sont des attractions charmantes en elles-mĂȘmes par leur pittoresque et les panoramas que lâon dĂ©couvre de leurs situations Ă©levĂ©es[âŠ]. LâagglomĂ©ration de Gassin, trĂšs distante du front de mer est caractĂ©risĂ©e par une silhouette pittoresque se profilant au sommet le plus Ă©levĂ© dâune colline (cĂŽte 195).
Dans cette petite ville, une terrasse Ă lâest de lâĂ©glise domine le golfe de Saint-Tropez, le panorama sâĂ©tend jusquâau-delĂ de lâEstĂ©rel ; câest un des points dâattraction touristique analogue Ă celui que nous signalons dâautre part Ă Ramatuelle[221].
Au , la capacité hÎteliÚre était de 249 chambres réparties dans dix hÎtels dont cinq hÎtels cinq étoiles[Note 9], un hÎtel quatre étoiles, deux hÎtels trois étoiles, un hÎtel deux étoiles et un hÎtel non classé[I 11]. La commune dispose par ailleurs de deux campings pour une capacité totale de 716 places[I 12].
Gassin est Ă©galement rĂ©putĂ© pour ses restaurants, notamment ceux de la place deĂŻ Barri. Plusieurs restaurants de la commune sont rĂ©compensĂ©s par les principaux guides culinaires nationaux : le restaurant de la villa Belrose a conservĂ© durant une vingtaine dâannĂ©es une Ă©toile au guide Michelin. Le Bello Visto et La Verdoyante obtiennent au milieu des annĂ©es 2010 un Bib Gourmand.
Fréquentation
Selon lâenquĂȘte rĂ©alisĂ©e par lâobservatoire national du tourisme, le village attire durant les annĂ©es 1990 environ 260 000 touristes[222].
Culture locale et patrimoine
Gassin est protĂ©gĂ©e au titre des sites inscrits Ă deux reprises : « Gassin et ses abords »[223] et « PresquâĂźle de Saint-Tropez »[224]. Le rapport de la Commission dĂ©partementale des sites, perspectives et paysage du Var du dĂ©taillait les motifs de ce classement :
« VĂ©ritable vigie sur son promontoire, Gassin possĂšde un rempart circulaire, trĂšs beau belvĂ©dĂšre dâoĂč lâon dĂ©couvre un panorama trĂšs Ă©tendu sur Grimaud, Sainte-Maxime, le golfe de Saint-Tropez, la baie de Cavalaire, les Ăźles de Port-Cros et du Levant, avec les Alpes en toile de fond ».
Inventaire des monuments historiques
La commune ne compte aucun monument rĂ©pertoriĂ© Ă lâinventaire des monuments historiques[225] mais 31 lieux et monuments rĂ©pertoriĂ©s Ă lâinventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[226]. Par ailleurs, elle compte 10 objets rĂ©pertoriĂ©s Ă lâinventaire des monuments historiques[227].
Les dix objets rĂ©pertoriĂ©s Ă lâinventaire des monuments historiques se situent dans lâĂ©glise paroissiale Notre-Dame-de-lâAssomption :
- le tableau du XIXe siÚcle représentant « la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque»[228] ;
- statue de la Vierge Ă lâEnfant, datĂ©e des XVIIe et XVIIIe siĂšcles[229] ;
- statue de la Vierge, datée du XVIIIe siÚcle[230] ;
- buste-reliquaire de saint Laurent, daté du XVIIe siÚcle[231] ;
- tableau : Saint François-de-Sales entre saint Louis-de-Gonzague, saint Sébastien et sainte Lucie, daté du XVIIIe siÚcle[232] ;
- tableau : Vierge du Rosaire avec saint Dominique, sainte Catherine-de-Sienne et sainte Lucie, daté du XVIe siÚcle[233]. Ce Don du rosaire (1587) est attribué à Coriolano Malagavazzo par Patrick Varrot[234] - [235] ;
- tableau : Vierge Ă lâEnfant entre saint Jean-Baptiste et saint Laurent, datĂ© du XVIe siĂšcle[236] ;
- cloche, datée du XVIIIe siÚcle[237] ;
- bénitier, daté du XVIe siÚcle[238] ;
- statue du Christ, datée du XVIe siÚcle[239].
Inventaire général du patrimoine culturel
Lâinventaire cite notamment dans lâordre suivant :
- lâoratoire Saint-Joseph[240] ;
- le cimetiĂšre[241]. Il a Ă©tĂ© construit Ă partir de Ă lâentrĂ©e nord du village. Auparavant, Gassin abritait deux cimetiĂšres : lâun prĂšs de lâĂ©glise Notre-Dame-de-lâAssomption, lâautre prĂšs de la chapelle Saint-SĂ©bastien ;
- le monument dĂ©diĂ© Ă saint Joseph[242]. ĂrigĂ© en sur un rocher, il se trouvait Ă lâĂ©poque isolĂ© dans la garrigue et les raisons de sa construction ne sont pas connues. Il comporte les noms de 16 personnes, possiblement les donateurs qui ont permis sa construction. Quinze ans plus tard, le cimetiĂšre fut crĂ©Ă© Ă proximitĂ© immĂ©diate du monument[110] - [243] ;
- la maison acquise par la commune en à Caruby, abritant le centre aéré et des logements de fonction[244] ;
- la mairie-Ă©cole[245]. Elle fut construite au-dessus du four banal en ;
- la maison du domaine de Manouyie[246] ;
- le presbytĂšre[247]. DatĂ© du XVIIe siĂšcle, il accueille aujourdâhui la communautĂ© brĂ©silienne Doce MĂŁe de Deus ;
- la maison acquise par la commune en , abritant le Foyer des Campagnes. La commune y organise diverses activitĂ©s, notamment en Ă©tĂ© des expositions de peintures. Lâencadrement de lâentrĂ©e porte la date de [248];
- la maison acquise par la commune en , a abrité de 1905 à le bureau de poste[249]. Ce dernier a laissé la place à un Relais La Poste en 2016, situé dans un commerce du nouveau village. Le bùtiment date du XIXe siÚcle ;
- le puits de la rue du Puits[112]. Les deux puits conservés dans le village ont été construits au XVIIe siÚcle. Ils sont tous les deux couverts avec une forme ogivale ;
- le puits de la rue Saint-Jean-Baptiste[250]. Il possĂšde une profondeur dâenviron quatorze mĂštres ;
- le vestige dâune tour mĂ©diĂ©vale rue de la Tasco[251] ;
- la ferme de la TuiliĂšre[252] ;
- le moulin Brûlat[253] ;
- la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion[254], parfois dĂ©nommĂ©e Notre-Dame-de-la-Consolation. SituĂ©e dans un petit parc arborĂ© sous le village, la chapelle a servi de paroisse jusquâĂ lâĂ©rection de lâĂ©glise actuelle du village. Elle date de . Autrefois entourĂ©e dâun cimetiĂšre, elle possĂšde une pierre de seuil issue de la stĂšle mortuaire antique dâun marin qui appartenait Ă la flotte de Forum Julii. La chapelle, considĂ©rĂ©e comme la paroisse primitive de Gassin, est toujours utilisĂ©e pour la messe donnĂ©e lors de la fĂȘte du village ;
- le bourg castral de Bourrian[255] ;
- lâusine de torpilles de Naval Group[256] - [257] - [258];
- le monument aux morts de la guerre 1914-1918[259]. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Henri-Paul NĂ©not, membre de lâInstitut de France et enterrĂ© dans le cimetiĂšre de Gassin, dans un mausolĂ©e dessinĂ© par ses soins ;
- la demeure du domaine de Barbeyrolles[260] ;
- la ferme au lieu-dit Saint-Martin[261] ;
- le moulin au lieu-dit Saint-Martin[262] ;
- la ferme au lieu-dit Riboty[263] ;
- la ferme au lieu-dit le Moulin-dâEau[264] ;
- la ferme au lieu-dit MĂ©decin-Champagne[265] ;
- la bergerie au lieu-dit Gourbenet[266] ;
- le chĂąteau lieu-dit ChĂąteau Bertaud ou ChĂąteau de Bertaud[267] ;
- la ferme au lieu-dit Carteyron[268] ;
- la chapelle Saint-Julien au lieu-dit Cambon[269]. Chapelle de style roman, elle a été intégrée à un bùtiment privé ;
- lâĂ©glise paroissiale Notre-Dame-de-lâAssomption (parfois appelĂ©e par erreur Ă©glise Saint-Laurent par confusion avec le saint patron du village)[270]. AchevĂ©e en ou , elle a Ă©tĂ© consacrĂ©e en . Le clocher Ă©tait une ancienne tour de guet. Les crĂ©neaux de cette tour-clocher ont Ă©tĂ© dĂ©truits lors de la RĂ©volution française. LâĂ©glise est bĂątie sur la roche autour dâune nef rectangulaire avec deux travĂ©es de voĂ»tes reposant sur quatre piliers ;
- ouvrage dâentrĂ© du village mĂ©diĂ©val, la Porte des Sarrasins[271]
- 120 bùtis du 2e quart du XVe siÚcle à la 2e moitié du XVIe siÚcle[272].
Autres lieux et monuments
La commune sâenorgueillit de possĂ©der « la plus petite rue du monde »[273] - [274] - [275] - [276], lâAndrouno, nom qui signifie ruelle en provençal[277]. Des rues semblables existaient dans de nombreux villages de Provence. Cette ruelle, qui ne permet pas le passage dâun homme de face, fait figure de curiositĂ© locale. Au plus Ă©troit, elle ne mesure que 29 centimĂštres[278].
La chapelle Saint-Laurent[279] est situĂ©e dans le quartier Ă©ponyme de Gassin. Aujourdâhui en ruine, elle abritait jusquâen les reliques de Saint-Laurent.
La chapelle Saint-SĂ©bastien, dite chapelle des PĂ©nitents blancs, se trouvait au niveau du puits de la rue Saint-Jean-Baptiste. Un cimetiĂšre se trouvait Ă cĂŽtĂ©. Les pĂ©nitents de Gassin firent lâobjet dâune censure Ă©piscopale en [280].
La commune abrite un blockhaus de type R680 dans le quartier de la Foux[281]. Ce bunker a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© durant la Seconde Guerre mondiale par lâarmĂ©e allemande dans le but dâempĂȘcher un dĂ©barquement alliĂ© dans le cadre du Mur de la MĂ©diterranĂ©e (le dĂ©barquement de Provence se dĂ©roula en partie dans ce secteur : la force Alpha au niveau de Cavalaire-sur-Mer et La Croix-Valmer, et la force Delta Ă Sainte-Maxime). SituĂ© sur un terrain privĂ©, il a fait lâobjet dâune convention entre son propriĂ©taire privĂ© et la mairie pour permettre Ă une section locale du Souvenir français de sâoccuper des lieux[282].
Sur prĂšs de 2 500 m2, le jardin privĂ© de Marie-ThĂ©rĂšse LâHardy-Halos, accessible gratuitement, propose plusieurs centaines dâespĂšces vĂ©gĂ©tales mĂ©diterranĂ©ennes et provençales[283] - [284]. CrĂ©Ă© par Germaine LâHardy-Denonain en , il reçoit le label officiel « jardin remarquable » du ministĂšre de la Culture en [285]. Il fait partie des lieux qui participent aux Rendez-vous aux jardins organisĂ©s chaque annĂ©e par le ministĂšre de la Communication et aux journĂ©es du patrimoine.
La commune, qui abritait autrefois le Pin de Bertaud, un pin parasol dâune circonfĂ©rence de tronc et dâune taille remarquable, accueille aujourdâhui lâun des deux plus vieux oliviers de France[286].
Patrimoine naturel
La commune dispose de trois plages sur son littoral : la plage de la Moune qui accueille une Ă©cole de voile, celles du Treizain et de la Bouillabaisse, que Gassin partage avec Saint-Tropez, parsĂšment le littoral de Gassin. Un sentier littoral permet de parcourir une partie du bord de mer gassinois.
Trois sentiers balisĂ©s ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s. Ă partir du mini-stade au nouveau village, les Boucles de lâArlatane permettent de dĂ©couvrir la forĂȘt provençale notamment grĂące Ă des panneaux botaniques installĂ©s sur le parcours. Le sentier sâĂ©tire sur un total de 3,5 kilomĂštres. Une aire de pique-nique est amĂ©nagĂ©e prĂšs de la source de lâArlatane.
Le chemin de la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation est un circuit de 4,1 kilomĂštres. Il passe par la route qui longe la vue sur les Maures puis descend dans la forĂȘt et les vignobles Gassinois avant de remonter vers une bergerie et la chapelle.
Le dernier parcours, de 16,9 kilomĂštres, descendant jusquâĂ La Croix-Valmer avant de remonter au village, emprunte un petit passage du GR 51.
Les espĂšces vĂ©gĂ©tales sur le territoire de Gassin sont caractĂ©ristiques des zones mĂ©diterranĂ©ennes. Les forĂȘts sont constituĂ©es de chĂȘnes pubescents, de chĂȘnes verts, de pins parasols notamment. Les pins blancs de Provence y poussent Ă©galement. Sur la place DeĂŻ Barri et autour du village se retrouvent des Micocoulier de Provence.
- ChĂȘne pubescent
- ChĂȘne liĂšge
- ChĂȘne vert
- Pin blanc de Provence
- Micocoulier de Provence
La forĂȘt de Bestagne est la seule en France oĂč Cyclamen repandum est prĂ©sumĂ©e indigĂšne. Certains habitats sont jugĂ©s remarquables dans le cadre des zones naturelles : les groupements terrestres Ă isoĂštes, les fourrĂ©s Ă lauriers, les galeries de peupliers et les bois de caroubiers[287].
Ces Ă©lĂ©ments et la faune provençale en gĂ©nĂ©ral sont mis en valeur dans le jardin remarquable LâHardy-Denonain, mais aussi dans un parcours dĂ©couverte dans la forĂȘt municipale. Des panneaux botaniques ont Ă©tĂ© installĂ©s sur une partie du sentier des Boucles de lâArlatane.
Le territoire de la commune est situĂ© dans deux zones naturelles dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique de type II : la ZNIEFF 83-103-100 dite « Maures de la PresquâĂźle de Saint-Tropez »[287] et la ZNIEFF 83-200-100 dite « Maures »[288].
La faune compte 14 espĂšces patrimoniales dont la tortue dâHermann, seule tortue terrestre de France. Gassin fait partie des communes oĂč sâapplique le plan national dâactions en faveur de la tortue dâHermann.
- Ătapes de lâĂ©closion dâune tortue
- Spécimens jeunes
- Une tortue se mouvant prĂšs dâune ciste Ă feuilles de sauge
Le circaÚte Jean-le-Blanc, le faucon hobereau et le Petit-duc scops sont des espÚces aviaires déterminantes ainsi que des pics épeiches et des bruants ortolans.
- CircaĂšte Jean-le-Blanc
- Faucon hobbereau
- Petit-duc scops
- Pic Ă©peiche
- Bruant ortolan
Les autres espĂšces patrimoniales sont les cistudes dâEurope et des lĂ©zards ocelĂ©s pour les reptiles.
- Cistude dâEurope
- Lézards ocelé
Le cardiophorus exaratus, lâamaurops abeillei, lâamaurops aberrans et lâamaurops tholini, trois colĂ©optĂšres de la sous-famille des pselaphinae, lâanoxie Ă©cussonnĂ©e et lâanoxie australe, deux espĂšces de hannetons, le cyclops halicyclops septentrionalis, un crustacĂ© de la sous-classe des copĂ©podes et enfin la limace deroceras chevallieri sont les autres animaux remarquables.
Gassin fait partie de lâaire optimale dâadhĂ©sion (AOA) du parc national de Port-Cros.
Présence du loup
Le loup est anciennement prĂ©sent dans la zone comme en tĂ©moignent les toponymes Val de Bois (anciennement Valle Lobose), le quartier des Louboues, et la colle du Loup : petite hauteur dans lâangle formĂ© par le ruisseau qui fait la limite de Saint-Tropez et le bord de mer[57].
Entre le XVIe et le XVIIIe siĂšcle Le loup, qui est prĂ©sent de façon notable dans le secteur, est perçu comme un nuisible. Il est responsable dâattaque, notamment sous lâaction de la rage. Des primes sont mises en place pour sa capture et plusieurs loups sont tuĂ©s durant cette pĂ©riode. Il est Ă©radiquĂ© de Provence au XIXe siĂšcle[289].
Le loup est à nouveau présent au début du XXIe siÚcle[290] - [291] - [292].
Un champ de grandes nacres
En , lâobservatoire marin a dĂ©couvert au large du chĂąteau Bertaud un champ de grandes nacres couvrant environ 15 000 m2, le deuxiĂšme plus grand coquillage au monde. Le site est exceptionnel par sa concentration dâune population de mĂȘme Ăąge (2 Ă 3 ans) et par sa densitĂ©, plus importante que les autres champs du secteur, dĂ©passant celui de la population des nacres du parc national de Port-Cros[293] - [294] - [295] - [296]. Selon le biologiste marin Nardo Vicente, il sâagit de la plus forte densitĂ© de tout le littoral mĂ©diterranĂ©en[297].
La prĂ©sence de cette espĂšce, protĂ©gĂ©e en France, apparaĂźt comme un Ă©lĂ©ment bloquant pour la vente du site de lâusine des torpilles de Gassin par Naval Group[298] - [299].
Cinéma et télévision
Plusieurs scÚnes de films et téléfilms ont été tournées à Gassin :
- en 1952, Saint-Tropez, devoir de vacances, film de Paul Paviot écrit par Boris Vian, tourné à la maison de Pierre Brasseur, ce dernier interprétant son propre rÎle avec Georges Wakhévitch ;
- en , Et Dieu⊠créa la femme, film réalisé par Roger Vadim[300] ;
- en , , , , et , série du Gendarme de Saint-Tropez tourné en de multiples lieux de la commune : village ancien, route de Coste Brigade, nouveau village, chùteau Minuty, etc.[300] - [301] - [302] ;
- en , La Collectionneuse, film rĂ©alisĂ© par Ăric Rohmer, tournĂ© notamment au Mas de Chastelas[300] ;
- en 1980, Je vous aime (film) ;
- en 1984, LâAnnĂ©e des mĂ©duses tournĂ© notamment Ă lâAzur Park ;
- en , Double ZĂ©ro ;
- en , Dix jours en or, film réalisé par Nicolas Brossette, tourné notamment dans les ruelles du village[300] ;
- en , Sous le soleil de Saint-Tropez, téléfilm[300] ;
- en , Câest lâamour (film)[303]
- en , Riviera, téléfilm britannique créé par Neil Jordan pour Sky Atlantic.
- en , Do you do you Saint-Tropez avec Christian Clavier, BenoĂźt Poelvoorde et GĂ©rard Depardieu[304].
Peinture
Le village et son territoire apparaissent dans diverses Ćuvres artistiques.
- Le Pin de Bonaventure, 1893, huile sur toile 67,5 à 81 par Paul Signac (Musée des beaux-arts de Houston)
- Le Pin de Bertaud, 1909, huile sur toile 72 à 92 par Paul Signac (Musée des beaux-arts Pouchkine)
- Gassin, 1908, huile sur toile, 54 x 65 cm par MoĂŻse Kisling.
- Plusieurs Ćuvres de Georges Flanet[Note 10] - [305] et dâAndrĂ© Quellier.
- G. Flanet, Gassin, le passage voûté, huile sur toile, 45,5 x 38 cm, 1998
- Plusieurs Ćuvres dâHenri Manguin :
- Gassin, La place de lâĂglise, aquarelle 24x31
- Gassin, aquarelle 24 x 34, 1923 (galerie Lucien Blanc, Aix-en-Provence, 1961, Musée de Cagnes-sur-Mer)
- Le Bourrian, riviÚre, huile sur toile, 33x41, été-automne 1921[306]
- Vue sur le golfe de Saint-Tropez
- Plusieurs peintures de Charles Camoin[307].
- Plusieurs peintures dâEmmanuel-Charles BĂ©nĂ©zit :
- Le peintre normand Julien Féron a également séjourné longtemps à Gassin. Il aurait été le premier étranger à séjourner à Gassin réguliÚrement, deux mois durant tous les ans pendant 8 ans.
- La Baie de Saint-Tropez vue des hauteurs de Gassin, huile sur toile, 65 x 100 cm, 1932.
- Ăglise de Gassin, huile sur toile 43 x 32 cm, par Paul Lesur (ambassade de France Ă Addis Abbeba)[310]
- Gassin, aquarelle par Henry Fondeur, 1930[311]
- Mas Ă Gassin par Charles Jacquemot[312]
- Gassin, par Pierre Marcel-BĂ©ronneau[313]
- Ramatuelle et Gassin, huile sur toile 65 x 31 cm, par Sabine Hettner, 1955[314]
- Le Chemin de Gassin, huile sur toile 50 x 50 cm, par Zarou
- Gassin, huile sur toile, 38 x 46 cm, par Jean Jansem, 1977[315]
- Le Sage de Gassin, huile sur toile, 117 x 88,5 cm, par Bengt Lindström, 1967
- Paul Signac
- Le pin de Bonaventure par Paul Signac
- Le Pin de Bertaud par Paul Signac
- Henri Manguin
- Gassin, la place de lâĂglise par Henri Maguin
- MoĂŻse Kisling
- Jean Jansem
Littérature
Gassin a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© dans plusieurs Ćuvres littĂ©raires :
- Rencontre de Guy de Maupassant, nouvelle qui se déroule entre Saint-Tropez et Grimaud en 1882 ;
- les romans de la sĂ©rie de Maurin des Maures de Jean Aicard (1908). Le hĂ©ros possĂšde une cabane de bois au quartier de la Foux, au nord de Gassin, dans un quartier frontalier avec Cogolin. Câest sa seule habitation connue et le lieu oĂč loge sa mĂšre. Elle y Ă©lĂšve le plus jeune des fils de Maurin. Câest le centre du petit royaume de Maurin qui sâĂ©tend sur « les communes dâHyĂšres, de La Londe, de Bormes, de CollobriĂšres, de Pignans, de Gonfaron, de la Garde-Freinet, des Mayons-du-Luc, de Cogolin, de la Molle, de Saint-Tropez, de Sainte-Maxime et du Muy »[316]. Câest sous le pin de Bertaud que se dĂ©roule la premiĂšre rencontre entre Maurin et son fils. Deux des trois romans, Maurin des Maures et LâIllustre Maurin (mais pas Le Rire de Maurin) ont Ă©tĂ© portĂ©s Ă lâĂ©cran Ă plusieurs reprises au cinĂ©ma Maurin des Maures en 1932, et dans une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en 1970 en 1974 ainsi quâen bande bande dessinĂ©e en 2013[317].
- lâauteur Pierre Valdagne consacre Ă Gassin une nouvelle : Gassin et ses morts en 1920[318].
- en 1932, Jean dâAgraives publie Le MaĂźtre-Coq du Kamtchatka qui sâouvre sur la mort de Pierre Lantourne : « lâĂ©vĂ©nement avait eu lieu sur la ligne du chemin de fer du Sud France, entre les stations de Gassin et de Calvaire..., six jours que, sous le court tunnel, dans la montĂ©e avant La Croix on avait trouvĂ©, en pleine voie, le cadavre dĂ©chiquetĂ© de lâancien administrateur. »[319]
- le conteur Jean-Bernard Lasserre publie en 1936 LâAir pur, courte histoire mettant en scĂšne une jeune mĂšre venue Ă Gassin « qui lâavait conquise par sa situation sans pareille sur la cime qui domine la MĂ©diterranĂ©e, et la cĂŽte jusquâĂ Saint-RaphaĂ«l, et les Ăźles dâor qui surgissent lĂ -bas, et la plaine de la Foux, et lâEstĂ©rel, et les Alpes !... Spectacle dâun grandiose Ă©crasant, dans un silence paisible »[320].
- le Journal de Paul Landowski qui y raconte notamment lâenterrement de sa fille Nadine Landowski[321] au cimetiĂšre de Gassin, « dans un des plus grands paysages qui soit » en 1944[322].
- le romancier Jean dâOrmesson y situe en 1956 une partie de lâintrigue de son roman entre trois hommes et une femme, LâAmour est un plaisir. Il Ă©voque Gassin longuement : « La place de Gassin nâest tout entiĂšre quâune terrasse. Ses micocouliers, ses tables, ses jeux de boules sont bordĂ©s, dâun cĂŽtĂ©, de cafĂ©s, de lâautre, par la mer quâon voit briller au loin, aprĂšs les fermes, la route, les vignes qui sâĂ©tendent dans la plaine. Ils Ă©taient assis le long du mur qui forme comme la limite entre le village et sa vue. [...] Gassin se donne tout entier Ă sa vue admirable. Ramatuelle est plus secret : la mer ne sây rĂ©vĂšle que par des Ă©chappĂ©es Ă©troites, dâune fenĂȘtre haut perchĂ©e, au dĂ©tour dâune rue, entre deux maisons. Gassin sâouvre sur sa place qui donne sur la plaine ; Ramatuelle se referme autour de la sienne avec la nĂ©gligence des riches. »
- Françoise Sagan, qui a vĂ©cu Ă Gassin[323] - [324], fait rĂ©fĂ©rence au village dans DerriĂšre lâĂ©paule. Elle Ă©crit : « Sur une terrasse Ă Gassin, appuyĂ©e contre Jean-Paul, qui me plaisait et qui plaisait, lui-mĂȘme, beaucoup aux femmes, jâoubliais Guy peu Ă peu »[325]. Dans son autobiographie, elle dĂ©crit son expĂ©rience gassinoise : « JâĂ©tais alors rĂ©fugiĂ©e depuis deux mois Ă Gassin, petit village exquis et rĂ©probateur qui, du haut de ses deux cents mĂštres de coteaux, contemple depuis trente ans les excĂšs de sa folle sĆur : Saint-Tropez. Il avait plu pendant deux mois, et entre les feux de bois et les cavalcades jusquâau bistrot du coin, jâavais plus une impression de Sologne que de Midi »[326].
- Jean MorĂ©as, qui y dĂ©crit son passage : « La Foux : admirables pins Ă©vasĂ©s en parasol, trĂšs hauts, aux fortes branches. Au loin, la mer prend une couleur bleue vers le cap de Saint-Tropez. Sur une riviĂšre, un petit pont avec une balustrade en fer. Deux voiturettes Ă caisson jaune courent dessus... Des bois touffus de pins, de chĂȘnes-liĂšges et de chĂątaigniers, avec de beaux verts, de beaux roux et quelques tons violets par-ci par-lĂ ... Ă prĂ©sent, des oliviers Ă la courte taille, Ă la cime blanchissante... Sur une hauteur, un bourg ramassĂ© autour de son Ă©glise au clocher trapu. Câest Gassin. Nous allons tantĂŽt entre deux murs de roc roux, tantĂŽt entre de sveltes roseaux »[327].
- Gassin est un Ă©lĂ©ment du dĂ©cor des enquĂȘtes policiĂšres du personnage de fiction Madame le Commissaire, crĂ©Ă© par lâauteur allemand Pierre Martin. Le village apparaĂźt notamment dans Madame le Commissaire und der verschwundene EnglĂ€nder Kriminalroman (2014)[328] et Madame le Commissaire, und die tote Nonne: Ein Provence-Krimi (2018)[329].
- Le village a Ă©tĂ© choisi par Lucinda Riley, qui le considĂšre comme un « magnifique village mĂ©diĂ©val perchĂ© », comme principal lieu dâaction de son livre Le Domaine de lâhĂ©ritiĂšre, se dĂ©roulant notamment durant la Seconde Guerre mondiale et rendant hommage aux combattante du SOE[330].
- Le poĂšte Paul ArĂšne se serait inspirĂ© du village pour sa nouvelle La ChĂšvre dâOr[331].
- Marguerite Duras sâest inspirĂ©e dâune maison situĂ©e entre Gassin et Saint-Tropez pour la crĂ©ation de son roman LâAprĂšs-Midi de M. Andesmas[332].
- Une partie de lâintrigue du roman dâespionnage Moscow Rules de Daniel Silva se dĂ©roule Ă Gassin, qui donne son nom Ă un chapitre[333].
- La nouvelle Mistral, publiĂ©e en 1983 par Jon Wynne-Tyson et publiĂ©e dans le magazine Twilight Zone (en) se dĂ©roule entre Saint-Tropez et Gassin oĂč elle sâachĂšve.
- Guy de Maupassant
- Jean Aicard
- Pierre Valdagne
- Jean Moréas
- Jean dâOrmesson
- Françoise Sagan
- Marguerite Duras
La création officielle de la seule piÚce de Pablo Picasso
Gassin obtient une notoriĂ©tĂ© internationale en 1967 Ă lâoccasion de lâannonce de la tenue du 4e Festival de la LibertĂ© dâexpression. LâĂ©vĂ©nement majeur du festival est la crĂ©ation officielle de la seule piĂšce Ă©crite par Pablo Picasso, Le DĂ©sir attrapĂ© par la Queue. Elle doit sâaccompagner dâun happening que Jean-Jacques Lebel, qui choisit Saint-Tropez.
AprĂšs un premier accord avec lâadjoint Ă la culture, lâinstallation dâun grand chapiteau et le dĂ©but des rĂ©pĂ©titions, le conseil municipal vote finalement une dĂ©libĂ©ration refusant la tenue de la piĂšce et du happening et en appel au prĂ©fet. Câest finalement lâavis nĂ©gatif dâune commission de sĂ©curitĂ© qui conduit Ă lâannulation de la piĂšce.
Le maire de Gassin RenĂ© Chapelle et le prĂ©sident dâhonneur du comitĂ© des fĂȘtes de la commune, le peintre Paul Herman Saffre, interviennent alors pour permettre la tenue du festival Ă Gassin. Le festival se dĂ©roule sous une tente de cirque au carrefour de la Foux. Le choix de la mairie de Gassin est dâassurer la publicitĂ© de la ville.
LâĂ©vĂ©nement est Ă©voquĂ© dans de nombreux journaux français et Ă©trangers (Combat, Paris Presse-LâIntransigeant, International Herald Tribune, France Soir, La Tribune de GenĂšve, Le Monde, New York Herald Tribune, LâAurore)[334]. Le sociologue Jean Duvignaud y rĂ©alise une Ă©tude sur les beatniks[335].
PassĂ© lâannonce du scandale dâune piĂšce annoncĂ©e comme vulgaire et pornographique, la piĂšce et le happening laisse le public plutĂŽt déçu et indiffĂ©rent[334] - [336].
LĂ©gende locale
Selon une lĂ©gende[337] dont lâorigine nâest pas connue Ă ce jour, Gassin est le village des sorciĂšres[338] - [339] - [340] - [110].
Une version situe la naissance de ce mythe Ă lâĂ©poque oĂč la peste ravageait la Provence. Les survivants avaient abandonnĂ© le village pour Ă©chapper Ă lâĂ©pidĂ©mie. Une vieille paysanne qui ne craignait plus la mort, resta sur place pour maintenir le village en vie. Et alors que le soleil sâeffaçait dans le ciel, la vieille Gassinoise allait de foyer en foyer pour y allumer un feu. Il se raconte quâelle propageait une flamme dans le creux de sa main sans jamais se brĂ»lerâŠ[341] - [338] - [339] - [340].
Cette lĂ©gende est Ă lâorigine du nom du groupe provençal de Gassin, LeĂŻ Masco, les masques dĂ©signant ici les sorciĂšres.
Personnalités ayant marqué Gassin
- Rollet de Garcin ( -1229), troubadour, homme de guerre et religieux. La commune lui a rendu hommage en donnant son nom Ă une rue.
Personnalités nées à Gassin
La prĂ©sence de personnalitĂ©s notamment liĂ©es au monde de lâart dans la presquâĂźle de Saint-Tropez et celle dâune maternitĂ©, aujourdâhui fermĂ©e[Note 11], dans la commune, la clinique de lâOasis, prĂšs de lâentrĂ©e du village de pĂȘcheur rendu cĂ©lĂšbre par Brigitte Bardot, a conduit la commune Ă voir naĂźtre des enfants de cĂ©lĂ©britĂ©s qui ont suivi les traces de leurs parents.
Gassin est la commune de naissance de la mannequin et styliste InĂšs de la Fressange (1957), du compositeur dâavant-garde Igor WakhĂ©vitch (1958), fils du dĂ©corateur de thĂ©Ăątre et de cinĂ©ma Georges WakhĂ©vitch et de lâactrice Maria Carlo, lâactrice Emmanuelle BĂ©art (1963), fille du chanteur Guy BĂ©art et de la mannequin e GeneviĂšve GalĂ©a, lâactrice Sarah Biasini (1977), issue de lâunion entre Daniel Biasini et la comĂ©dienne Romy Schneider, lâartiste peintre et lithographe Zarou (1930-2013), enfant du peintre Tony Cardella.
La commune voit naĂźtre au cours des derniĂšres dĂ©cennies de nombreux sportifs tels que les footballeurs David Ginola (1965), international dont les parents habitaient alors non loin Ă Sainte-Maxime, et Athos Bandini (1969), lâanimatrice Carine Galli (1985). Gassin a Ă©tĂ© fertile pour dâautres sports puisque le joueur de bowling François Sacco (1970) y est nĂ©, comme le cycliste Thomas Vaubourzeix (1989), le pilier de rugby Florian Fresia (1992), le basketteur Yann Siegwarth (1993), volleyeur Thomas Meunier (1994). La championne de tennis Isabelle Demangeot (1966), ancienne numĂ©ro 2 française, et Arthur Rinderknech numĂ©ro 1 français en 2022, sont Ă©galement nĂ©s Ă Gassin.
Lâentrepreneur Jacques-Henry Gros (1911), beau-pĂšre de François Spoerry qui a crĂ©Ă© Ă Gassin du nouveau village, la rĂ©alisatrice BĂ©nĂ©dicte Galup (1964) et le criminologue Sebastian RochĂ© (1961) sont nĂ©s Ă Gassin Ă©galement.
Personnalités mortes à Gassin
La popularitĂ© de la rĂ©gion auprĂšs des artistes Ă partir de la fin du XIXe siĂšcle a conduit nombre dâentre eux Ă sây installer et ce fut pour certains leur derniĂšre demeure. Le peintre Henri Manguin, lâun des principaux peintres fauvistes, est dĂ©cĂ©dĂ© dans sa maison gassinoise de LâOustalet (1949). LâĂ©crivaine et psychanalyste Marie Bonaparte y est morte en 1962 ; la rĂ©sistante Mary Jane Gold, qui sâĂ©teint en 1997 dans sa villa Air Bel II, dĂ©nommĂ©e ainsi en hommage Ă la villa Air-Bel utilisĂ©e durant la guerre et dans laquelle elle reverra son amant, Raymond Couraud, lâauteur de bĂ©dĂ©s Jean CĂ©zard (1977), la mĂȘme annĂ©e que lâarchitecte, dĂ©corateur et peintre français Maurice Pico, les acteurs Jean-Pierre Aumont (2001) et AndrĂ© Pousse (2005), le pianiste GĂ©rard Jouannest (2018) et lâillustrateur Gilles ValdĂšs (2018). Lâartiste Beny Tchaicovsky (en) a passĂ© les deux derniĂšres annĂ©es de sa vie Ă Gassin oĂč il est mort en .
Le basketteur et entraĂźneur Jacques Perrier a eu Gassin comme derniĂšre demeure (2015) comme le footballeur Roger Orengo (2014), lâarchitecte Achille de Panaskhet (2010) lâancien braqueur et Ă©crivain Roger Knobelspiess (2017) et lâancien footballeur Paul Sinibaldi, qui Ă©tait alors lâinternational en vie le plus ĂągĂ©, ayant Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© une fois en 1950, 68 ans plus tĂŽt.
Comme cela a été vu dans le chapitre justice et sécurité, la seule personnalité décédée de mort violente à Gassin est Louis Reich (1903).
Autres personnalités liées à Gassin
Lâarchitecte Henri-Paul NĂ©not, qui a construit le monument aux morts de la Grande Guerre, est enterrĂ© Ă Gassin, ainsi que plusieurs membres de sa famille dont Nadine Landowski. Un autre architecte, Paul Landowski, a vĂ©cu et travaillĂ© Ă Gassin. Il Ă©tait le beau-fils dâHenri-Paul NĂ©not.
Le peintre Emmanuel-Charles BĂ©nĂ©zit a habitĂ© Ă Gassin aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Il y a peint plusieurs tableaux dont Place du village de Gassin et LâĂglise de Gassin, prĂ©sentĂ© au salon des Tuileries de 1928[309]. Le peintre normand Julien FĂ©ron a Ă©galement sĂ©journĂ© longtemps Ă Gassin. Le couturier Paul Poiret possĂ©dait une villa, La Treizaine, sur le bord de mer[342].
RenĂ© Clair possĂšde des biens Ă Gassin, qui sont mis sous sĂ©questre en 1940 aprĂšs le dĂ©part du rĂ©alisateur, scĂ©nariste et Ă©crivain pour les Ătats-Unis et sa dĂ©chĂ©ance de nationalitĂ©[343].
En , le marĂ©chal Erwin Rommel sĂ©journa Ă lâhĂŽtel Rustic lors dâune tournĂ©e dâinspection des dĂ©fenses cĂŽtiĂšres allemandes[344]. Ăliane Brault y possĂšde un bien quâelle visite dĂšs le lendemain du dĂ©barquement de Provence aprĂšs avoir saluĂ© les habitants[345].
De nombreuses cĂ©lĂ©britĂ©s artistiques ont sĂ©journĂ© Ă Gassin au siĂšcle dernier : Colette, qui dĂźnait souvent Ă lâhĂŽtel Rustic, comme Jean Tardieu (qui achĂ©te et retape une grange en 1957)[346], MichĂšle Morgan, qui y fĂȘtait lâanniversaire de son fils, Marcel Pagnol qui y dĂ©gustait lâaĂŻoli ou Yehudi Menuhin lors de son voyage de noces en 1938. Brigitte Bardot y sĂ©journa durant le tournage de Et Dieu⊠crĂ©a la femme (1956), Ădith Piaf, Otto Preminger, Jean Seberg et David Niven qui, lors du tournage de Bonjour tristesse (1957), se retrouvĂšrent au Bello Visto. Selon Jacques de Ryswick, câest notamment lors de balades sur les hauteurs de Gassin que Jacques Perret Ă©crit Le Caporal Ă©pinglĂ©[347].
LâĂ©crivain et poĂšte Jean Tardieu, Philippe Tallien, le romancier Gordon Merrick, la paroliĂšre Rachel Thoreau, le chanteur Richard Anthony, lâĂ©crivaine Colette Yver, le peintre MoĂŻse Kisling (dont la maison quartier de la Berle vit naĂźtre son fils Guy), LĂ©on Chic[348] possĂ©dĂšrent des propriĂ©tĂ©s et habitĂšrent Gassin[110]. Lâacteur Pierre Brasseur y vit et y travaille Ă©galement ; il est voisin du dĂ©corateur Georges WakhĂ©vitch qui lui apprend la peinture[349] - [350]. WakhĂ©vitch y rĂ©alise les dĂ©cors de la piĂšce de Jules Romain Donogoo, montĂ©e Ă la ComĂ©die française[351]. Henri Jeanson habite prĂšs dâeux[352]. LâhĂ©ritier et homme dâaffaires Gunter Sachs rencontre par hasard Ă Gassin au restaurant La Vieille Fontaine Brigitte Bardot ; ils se marient un mois plus tard[353]. Monique Chaumette et Philippe Noiret se marient Ă la mairie de Gassin le [354]. Le poĂšte Bernard Mazo y sĂ©journe frĂ©quemment et y Ă©crit[355].
Paul Simon, sculpteur Ă©lĂšve dâAntoine Bourdelle, achĂšte une maison Ă Gassin en 1955 oĂč il vit la moitiĂ© de lâannĂ©e avant de sây installer. Il repose dans le cimetiĂšre communal[356] - [357].
Le peintre Ădouard Vuillard a vĂ©cu Ă Gassin dans la villa de la famille de Jacques Salomon, Ă©poux de lâun des modĂšles prĂ©fĂ©rĂ©s du peintre, Annette.
Lâacteur GĂ©rard Philipe a exploitĂ© une partie du domaine de La RouillĂšre, lâun des domaines viticoles de Gassin[358] - [359].
Le designer industriel et graphiste Raymond Loewy dessine et fait construire la villa Uriane, dans un style moderniste, Ă Gassin oĂč il sâinstalle, sur la route qui mĂšne Ă Saint-Tropez[360].
Le diplomate et ministre des Affaires Ă©trangĂšres entre 1974 et 1976, Jean Sauvagnargues, possĂ©dait une maison de vacances Ă Gassin, lâancienne chapelle des PĂ©nitents blancs[110]. Il y sĂ©journait Ă lâĂ©tĂ© 1976 lorsquâil y fut appelĂ© au tĂ©lĂ©phone par le secrĂ©taire dâĂtat amĂ©ricain Henry Kissinger lors de la crise diplomatique opposant la France et les Ătats-Unis sur le sujet du programme nuclĂ©aire pakistanais[361]. Le ministre de Charles De Gaulle, Alexandre Sanguinetti, sâĂ©tait retirĂ© Ă Gassin, oĂč sa femme sâest Ă©teinte en 2015[362].
En , le milliardaire amĂ©ricain Charles S. Cohen, producteur de films et promoteur immobilier, a rachetĂ© le chĂąteau de Chausse oĂč il sâinstalle avec sa famille[363] - [364] - [365] - [366]. Il envisage une rĂ©organisation du site et la crĂ©ation dâun festival du film[367].
Le chanteur Aldo Killy y a vĂ©cu de longues annĂ©es, comme le peintre Guy Texidor, jusquâĂ leur dĂ©cĂšs en 2018.
Le chef Michel Roux, trois étoiles au Guide Michelin, possédait La Bergerie à Gassin avec un vignoble[368].
LâĂ©crivain et journaliste Edward Jay Epstein a rencontrĂ© Ă plusieurs reprises Ă Gassin lâofficier du renseignement amĂ©ricain Tennent H. Bagley. Ce dernier lâa informĂ© sur les dĂ©fections dâespions russes[369].
HĂ©raldique
|
Les armoiries de Gassin se blasonnent ainsi[370] : |
---|
Logotype
Devise
La devise de la commune est « May dâhonour que dâhonours », maxime en provençal qui peut ĂȘtre traduit ainsi : « PlutĂŽt lâhonneur que les honneurs ». Elle se retrouve sur le blason officiel de la commune. Il sâagit de la devise de la famille Castellane-Saint-Juers, qui furent les seigneurs de Gassin.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de lâoffice de tourisme
- Site de la maison du tourisme du golfe de Saint-Tropez
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministĂšre français de la Culture (Bases MĂ©rimĂ©e, Palissy, Palissy, MĂ©moire, ArchiDoc), MĂ©diathĂšque de lâarchitecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service rĂ©gional de lâinventaire gĂ©nĂ©ral de la direction de la Culture et du Patrimoine de la RĂ©gion PACA]
- Site de la Direction RĂ©gionale de lâEnvironnement, de lâAmĂ©nagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections rĂ©glementaires de lâenvironnement des communes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Des outils en silex datĂ©s du PalĂ©olithique supĂ©rieur ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă la citadelle, une lame de silex opaque du NĂ©olithique a Ă©tĂ© dĂ©couverte au Val de Bois, une autre aux Paris, un Ă©clat de silex datĂ© du NĂ©olithique a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă Pimpinon ; M. BorrĂ©ani, du Centre archĂ©ologique du Var, a retrouvĂ© un fragment d'anse datĂ© de l'Ăąge de bronze au Barri de Gassin, oĂč aurait existĂ© un oppidum Ă l'Ăąge du fer.
- Des tegulae, des imbrice et des poteries sigillĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©couverts aux Bayes (aux Patapans) ainsi qu'un habitat de colline en pierre sĂšche ; des cĂ©ramiques sigillĂ©es, un fond de lampe, une amphore, un vase en pierre ollaire, une pierre Ă aiguiser et des murs en pierre sĂšche Ă Villevieille ; des tegulae marquĂ©es « Mari » Ă Cambon (chapelle Saint-Julien) ; des tegulae marquĂ©es « Mari » au Gourbenet-La Vernatelle ; un flacon de verre carrĂ© dans une jarre, trois urnes intactes, une cuillĂšre Ă parfum Ă tige et des tombes (sarcophage en plomb) Ă l'Escaled ; une dalle de grĂšs portant des inscriptions faisant rĂ©fĂ©rence Ă un marin de la flotte de Forum Julii Ă la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation, oĂč elle est utilisĂ©e comme pierre de seuil.
- Il donna lieu Ă un cĂ©lĂšbre arrĂȘt du Conseil d'Ătat le 12 fĂ©vrier 1993 (|lire en ligne]), commentĂ© notamment par exemple par Norbert Calderaro dans un article de La Revue Juridique de l'Environnement (« La protection de l'environnement dans les espaces remarquables et les espaces proches du rivage » en 1997 (en ligne
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
- Contre 60 % pour Saint-Tropez, 35 % pour Cogolin, 31 % pour Grimaud et 21 % pour Ramatuelle (Ătienne Juillard, « La cĂŽte des Maures. Son Ă©volution Ă©conomique et sociale depuis cent ans, Ă©tudiĂ©e dans la rĂ©gion de Saint-Tropez », Revue de gĂ©ographie alpine, 1957, Volume 45, NumĂ©ro 2, pp. 289-350.)
- Ce nombre de cinq hĂŽtels cinq Ă©toiles pour une commune de bord de mer de moins de 3 500 habitants serait une situation unique en France.
- Notamment : Douceur de vivre à Gassin, huile 114 à 146 cm, Le polo à Gassin, huile 114 à 146, François dans son jardin à Gassin, huile 60 à 73, Gassin, floraison de février, huile 116 à 89, Gassin, huile 114 à 146, Le gros pin à Gassin, huile 114 à 146, Les vignes à Gassin, huile 89 à 116 cm, Les terrasses de Gassin, croquis 114 à 146, Le jardin de Madame L'hardy à Gassin, croquis
- Le site de la clinique de l'Oasis est désormais occupé par le Kube Hotel
Insee
- Dossier relatif Ă la commune [lire en ligne]
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - RĂ©sidences principales selon le statut d'occupation.
- POP T3 - Population par sexe et Ăąge en 2018
- REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2012.
- EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
- EMP T4 - ChĂŽmage (au sens du recensement) des 15-64 ans.
- EMP T5 - Emploi et activité.
- CEN T1 - Ătablissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2013.
- DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2014.
- DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2014.
- TOU T1 - Nombre et capacité des hÎtels au 1er janvier 2016.
- TOU T2 - Nombre et capacité des campings au 1er janvier 2016.
Autres sources
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« Je vis se dresser Ă ma gauche, tout au sommet l'un piton abrupt et fort boisĂ©, un gros village roussi par le soleil. Vues d'en bas, ses maisons aux pierres cuites et recuites semblaient s'accrocher l'une Ă l'autre dans la crainte de dĂ©gringoler dans la plaine. Vous vous imaginez bien Gassin perchĂ© en haut de sa colline, tassĂ© dans un tout petit espace, avec ses vieilles rues tortueuses, Ă©troites et pittoresques. De lĂ -haut, une vue incomparable : du cĂŽtĂ© du nord la grande plaine jusqu'Ă la chaĂźne des Maures, par-dessus Cogolin oĂč l'on fabrique des pipes en racine de bruyĂšre, et Grimaud plantĂ©, lui aussi, sur une Ă©minence ; du cĂŽtĂ© du sud, au delĂ d'un dĂ©valement mouvementĂ© de forĂȘts de chĂȘnes-liĂšges, la haute mer immobile et bleue. Je ne voulais rester Ă Gassin que quelques heures ; il se trouva que j'y demeurai prĂšs d'un mois. J'avais rencontrĂ©, Ă l'auberge oĂč j'Ă©tais entrĂ© pour dĂ©jeuner, un accueil si cordial, des visages si sympathiques ; on m'avait ouvert, pour les ablutions que je souhaitais, une chambre si riante et si propre dans sa simplicitĂ©, que l'envie m'Ă©tait venue d'y coucher. Puis je fus pris par ce charme de me sentir, lĂ -haut, complĂštement isolĂ© du reste du monde. »
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