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Villa romaine de Pardigon

Entre La Croix-Valmer et Cavalaire dans le Var, près de la plage du Débarquement, il a été trouvé quatre sites romains : Pardigon 1 (dépotoir romain annexe de Pardigon 3), Pardigon 2 (villa en cours de fouilles en bordure de la plage), Pardigon 3 (villa fouillée entre 1983 et 1986, actuellement enfouie sous le parking du théâtre en plein air Les Tragos), et une petite nécropole (derrière la supérette).

Villa romaine de Pardigon
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Var
Commune Cavalaire
Type villa romaine Ă  vocation viticole
CoordonnĂ©es 43° 11′ 25″ nord, 6° 33′ 22″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Villa romaine de Pardigon
Villa romaine de Pardigon
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Villa romaine de Pardigon
Villa romaine de Pardigon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Villa romaine de Pardigon
Villa romaine de Pardigon
Histoire
Époque Ier siècle au VIe siècle

Histoire

Sur le littoral varois, le site s’inscrit « dans un vaste amphithéâtre de verdure adossé aux contreforts du massif des Maures et ouvert sur une baie délimitée par un relief très marqué entre le Cap de la Vigie à l’Ouest et la pointe de Vergeron à l’Est[1]. ».

L'histoire du site remonte au Néolithique (silex trouvés) ; il a été trouvé aussi des traces de l'âge du fer (poteries), et de l'époque gauloise.

  • Vers 40 av. J.-C. : premières cabanes (murs en pierres sèches, toitures en roseaux, four Ă  pain, alandier)
  • Vers 30 apr. J.-C. : arasement des cabanes, et Ă©dification de la première villa et de son site de vinification (chais, fouloir, pressoir, etc.) en micaschiste, serpentinite, et quartz, liĂ©s Ă  l'argile.
  • Vers 45 apr. J.-C. : villa arasĂ©e, et reconstruite, pour l'exhausser de 2 m.
  • Vers 100 : villa agrandie vers l'ouest.

Au IIIe siècle, Pardigon 3 est rattachée à Pardigon 2.

  • Fin Ve siècle/dĂ©but VIe : fin de l'Empire romain, et villa pillĂ©e par les Wisigoths.
  • Moyen Ă‚ge : brĂ»lage des marbres de Carrare de la villa, pour faire de la chaux (absente du massif des Maures).
  • Abandon jusqu'au XIXe siècle.
  • Second Empire : construction, sur les ruines romaines, d'une caserne de Douanes, entourĂ©e de champs cultivĂ©s (vignes, vergers); les douaniers abĂ®ment profondĂ©ment la villa (destruction d'une partie des thermes par exemple)
  • 1943 : les Allemands font sauter la caserne (nouvelles destructions).
  • Abandon jusqu'en 1983-1986 : dĂ©broussaillages et fouilles faits par le Centre ArchĂ©ologique du Var.
  • Abandon jusqu'en 2004 : dĂ©broussaillages, et reprise des sondages, par les archĂ©ologues amateurs de l'Association ArchĂ©ologique Aristide Fabre (basĂ©e Ă  Sainte-Maxime); clĂ´turage complet du site
  • Ă€ cause de sa situation sur le littoral sud de la Baie de Saint-Tropez, ce site a Ă©tĂ© soumis Ă  une intense pression d’urbanisation. Dès les annĂ©es 1980, les associations locales de protection de l’environnement se mobilisèrent afin « d’éviter la crĂ©ation d’une ZAC Ă  vocation touristique et d’assurer la protection dĂ©finitive de ce lieu grâce Ă  une acquisition par le Conservatoire du littoral ». Celle-ci a Ă©tĂ© finalisĂ©e en janvier 2013[1].

Description

La villa était un immense domaine viti-vinicole qui faisait commerce de l'Italie à l'Espagne; environ 50 personnes y vivaient; il y a été retrouvé : un port privé, une zone artisanale, une poterie, un tuilier; et aussi : vases, pichets, jattes, lampes, vaisselles de toutes sortes, fioles à parfum, tesselles de mosaïques de 2 couleurs, verreries, tuyaux de plomb et céramique, une soixantaine de pièces de monnaie romaine, et surtout une magnifique tête de femme en marbre de Carrare qui devait servir de mascaron, et actuellement dans le bureau du maire de La Croix Valmer.

Pardigon 1

Dépotoir romain annexe de la villa de Pardigon 3, et à l'origine de la découverte de l'ensemble des 4 sites

Pardigon 2

Pardigon 2 est la plus grande villa maritime romaine du bassin mĂ©diterranĂ©en (environ 3 500 m2).

Pardigon 3

Pressoir romain

Cette nouvelle villa rustica fut « OrganisĂ©e autour d’un espace d’habitation (pars urbana) avec atrium, pĂ©ristyle et thermes privĂ©s et d’un espace de travail agricole (pars rustica) ». Son propriĂ©taire gĂ©rait un domaine d’une centaine d’hectares de vignes. Il avait fait amĂ©nager des chais abritant les fouloirs, le pressoir, les cuves et plus d’une centaines de cuves, ainsi que des dolia, enterrĂ©es dans le sol. Il disposait ainsi d’une capacitĂ© de vinification de 1 000 Ă  2 000 hectolitres par an[2].

Le vin de Pardigon était commercialisé dans des amphores par le port de Fréjus. Cependant, la concurrence d’autres vins et la crise économique liée au déclin de l’Empire romain imposèrent un regroupement. La villa Pardigon 3 fut rattachée à Pardigon 2 au cours du IIIe siècle. Sa vocation viticole continua jusqu'à la fin du Ve siècle, période où elle fut pillée par les Wisigoths[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • GaĂ©tan Congès, Jean-Pierre Brun et Kim Prothro, « Un foyer d'Ă©poque mĂ©rovingienne dans la villa de Pardigon 2 (Var - La Croix-Valmer) », Revue archĂ©ologique de Narbonnaise, vol. 19, no 1,‎ , p. 307–317 (DOI 10.3406/ran.1986.1294, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Martine Leguilloux, « La faune des villae gallo-romaines dans le Var : aspects Ă©conomiques et sociaux », Revue archĂ©ologique de Narbonnaise, vol. 22, no 1,‎ , p. 311–322 (DOI 10.3406/ran.1989.1342, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Jean-Pierre Brun, « La viticulture antique en Provence », Gallia, vol. 58, no 1,‎ , p. 69–89 (DOI 10.3406/galia.2001.3174, lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes

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