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Bataille de Fontenay-le-Comte (25 mai 1793)

La deuxième bataille de Fontenay-le-Comte a lieu le lors de la guerre de Vendée. Elle s'achève par la victoire des Vendéens qui s'emparent de la ville de Fontenay-le-Comte.

Bataille de Fontenay-le-Comte
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Fontenay-le-Comte, lithographie de Thomas Drake, album vendéen, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu Fontenay-le-Comte
Issue Victoire vendéenne
Forces en présence
4 000 Ă  6 400 hommes[1] - [2]
37 canons[3]
20 000 Ă  40 000 hommes[1] - [2] - [4] - [5]
5 Ă  7 canons[6] - [7]
Pertes
64 morts[8] - [9]
115 blessés[9]
3 250 prisonniers[10]
30 à 40 canons capturés[5] - [4]
17 morts[11] - [8]
65 blessés[8]

Guerre de Vendée

Batailles

CoordonnĂ©es 46° 27′ 58″ nord, 0° 48′ 22″ ouest
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Bataille de Fontenay-le-Comte
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Bataille de Fontenay-le-Comte

Prélude

Après avoir repoussĂ© les VendĂ©ens Ă  la bataille du 16 mai, les rĂ©publicains de Fontenay-le-Comte pensent avoir remportĂ© une victoire dĂ©cisive[5] - [1]. Le 19 mai, 2 000 hommes commandĂ©s par Bretonville, un officier de Sandoz, reprennent Parthenay[12]. Le 20 mai, sur ordre de Beaufranchet d'Ayat, le gĂ©nĂ©ral Chalbos reprend La Châtaigneraie avec 7 000 fantassins, 250 cavaliers et neuf canons[1] - [13], mettant facilement en fuite les quelque 300 insurgĂ©s encore prĂ©sents dans le bourg[4] - [14]. Cependant d'Ayat lui retire bientĂ´t 2 500 hommes qui partent renforcer les postes de La Mothe-Achard, de Sainte-Hermine et de Luçon[1] - [13]. D'Ayat annonce alors qu'il se tient sur la dĂ©fensive et qu'il attend les instructions du ComitĂ© de salut public[13].

Mais dès le 17 mai, les chefs vendĂ©ens dĂ©cident de rassembler leurs forces et de repartir Ă  l'assaut de Fontenay-le-Comte[15]. Le 21, les Angevins de Cathelineau et Stofflet se rassemblent Ă  Cholet, tandis que les Poitevins de Lescure et La Rochejaquelein se rĂ©unissent Ă  Châtillon-sur-Sèvre et Ă  Pouzauges[16]. Le 22, ils se mettent en route[15]. Bonchamps sort Ă  son tour de Cholet le 23 mai et rejoint le reste de l'armĂ©e Ă  Saint-Pierre-du-Chemin le 24[15]. Royrand, le chef de l'armĂ©e du Centre, envoie Ă©galement 4 000 hommes depuis Chantonnay, commandĂ©s par BĂ©jarry et Verteuil[16] - [5].

À La Châtaigneraie, Chalbos apprend l'arrivée des Vendéens le 24 mai à 6 heures du soir et donne aussitôt l'ordre de la retraite[13] - [4] - [5] - [14]. Il quitte le bourg à 10 heures du soir et arrive à Fontenay le lendemain, à 5 heures du matin[13] - [16] - [14].

Le 25 mai, les forces vendéennes, désormais réunies, se remettent en marche[15]. Après avoir assisté à une messe au petit matin, les insurgés chantent des cantiques et des litanies ou récitent leur chapelet tout au long du chemin, tandis que Cathelineau marche en tenant en main une grande croix plaquée d'argent[15]. Les Vendéens traversent La Châtaigneraie sans s'y arrêter et se portent sur Fontenay-le-Comte[15] - [4].

Forces en présence

Les VendĂ©ens sont bien plus nombreux que lors de la bataille du 16 mai[3]. Selon la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, ils sont dĂ©sormais près de 40 000[3] - [17]. Dans son rapport, le gĂ©nĂ©ral Chalbos estime les forces insurgĂ©es Ă  30 000[13]. Berthre de Bourniseaux avance 15 000 hommes[3], Benjamin Fillon parle de 20 000 Ă  25 000 VendĂ©ens[1], Roger Dupuy de 20 000[7], Émile Gabory de 30 000 Ă  40 000[4], Yves Gras de 25 000[5], Jean Tabeur de 30 000 Ă  40 000[14] et l'historien Jean-ClĂ©ment Martin de sans doute 30 000 Ă  35 000 insurgĂ©s[2]. Ces derniers n'ont comme artillerie que cinq[6], six[5] - [17] ou sept canons[7], selon les sources.

L'armĂ©e rĂ©publicaine compte quant Ă  elle 5 500 hommes selon le rapport du gĂ©nĂ©ral Chalbos rĂ©digĂ© le 27 mai[13] - [3]. La marquise de La Rochejaquelein Ă©voque 10 000 hommes chez les « Bleus »[17]. Pour Benjamin Fillon, les rĂ©publicains ont 6 000 hommes de troupes rĂ©glĂ©es et 400 gardes nationaux[3] - [1] - [14]. Pour Jean-ClĂ©ment Martin, les patriotes sont peut-ĂŞtre 4 000 Ă  5 000[2] et pour Yves Gras 6 000[5]. Les forces rĂ©publicaines sont composĂ©es entre autres des chasseurs Ă  cheval de la Gironde, du 13e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval, de la compagnie franche de Toulouse, du 4e bataillon de volontaires de l'HĂ©rault et du bataillon du Midi[15]. Elles disposent Ă©galement de 37 canons[3]. Les gĂ©nĂ©raux d'Ayat, Chalbos et Nouvion sont prĂ©sents[15] - [4], ainsi que trois reprĂ©sentants en mission : Jacques Garnier dit « Garnier de Saintes », Jean-François Goupilleau dit « Goupilleau de Fontenay » et Philippe-Charles-AimĂ© Goupilleau dit « Goupilleau de Montaigu »[1] - [4] - [14].

L'armée vendéenne est bien plus nombreuse, mais après sa déroute à la bataille du 16 mai, ses combattants n'ont presque plus de munitions[15] - [4]. Seuls les hommes de Bonchamps, qui n'avaient pas pris part à l'affrontement, sont encore bien pourvus[15] - [14]. Le terrain dégagé est également à l'avantage des républicains[15].

DĂ©roulement

À Fontenay, l'arrivée de l'armée vendéenne est annoncée le matin à 11 heures, à la surprise des républicains qui ne les attendaient pas si tôt[15] - [13] - [5]. À midi, sous une forte chaleur, l'armée insurgée débouche dans le plaine de Fontenay en chantant le Vexilla Regis[15].

Côté républicain, Jean-Baptiste Nouvion commande le centre en s'appuyant sur les redoutes des moulins de Morienne[15]. Alexis Chalbos dirige le flanc gauche, à la Croix-du-Champ et Beaufranchet d'Ayat le flanc droit, à Charzais[15] - [1]. Le gros de l'artillerie est déployé sur la plaine et une batterie est établie au clos de Haute-Roche[15].

Côté vendéen, Lescure commande l'aile gauche, où son flanc est couvert par la rivière de la Vendée[15]. Cathelineau, Stofflet et Duhoux de Hauterive, qui remplace d'Elbée, blessé à la bataille du 16 mai, sont au centre[15]. À droite, Bonchamps fait face à Chalbos[15] - [1] et déploie ses troupes en ordre oblique[15] - [5] - [7], jusqu'à la forêt de Baguenard[15]. La cavalerie, avec à sa tête Dommaigné, La Rochejaquelein, Sapinaud et Beaurepaire, est en réserve[15]. Marigny dirige l'artillerie[18]. Deux colonnes sont également chargées de contourner la ville : l'une par l'ouest, l'autre à l'est, par la Balingue[1]. Les chefs vendéens haranguent leurs hommes en les engageant à aller chercher les munitions qui leur manquent chez les républicains et en promettent une récompense de 100 écus pour celui qui s'emparera de la Marie-Jeanne[15].

La bataille s'engage à 1 heure de l'après-midi[15] - [13] sur les mêmes lieux que celle du 16 mai[4]. L'artillerie vendéenne tire quelques coups mais se retrouve rapidement à court de munitions[15]. L'artillerie républicaine est mieux pourvue, mais les Vendéens se mettent à plat ventre à chaque décharge, avant de se relever pour poursuivre leur avancée[15] - [4].

Sur la gauche, Chalbos tente de tourner les forces de Bonchamps avec les chasseurs de la Gironde, mais le feu des insurgés les repousse[15]. Chalbos donne alors l'ordre aux gendarmes à cheval de charger, mais seuls quelques-uns d'entre eux s'élancent réellement[15] - [5] - [14]. Les autres s'enfuient et jettent la confusion parmi les fantassins[15] - [5] - [13] - [14]. Le centre des républicains s'effondre en premier[1], malgré une bonne résistance du bataillon du Midi[1] - [15]. La cavalerie vendéenne s'élance et disloque l'aile gauche des républicains qui est la dernière à céder[15] - [4] - [5].

Les officiers et les représentants en mission tentent de rallier les fuyards, mais Goupilleau de Montaigu est blessé d'un coup de baïonnette par un soldat qu'il essayait d'empêcher de fuir[1] - [14] - [4]. À pied, le représentant Garnier de Saintes manque d'être capturé et est sauvé par un gendarme qui lui offre son cheval[15].

Les rĂ©publicains se replient vers l'intĂ©rieur de la ville, suivis par les VendĂ©ens[15] - [1]. Les forces de Lescure et Bonchamps sont les premières Ă  pĂ©nĂ©trer dans Fontenay, par le nord[15] - [7]. Deux colonnes d'insurgĂ©s entrent Ă©galement dans la ville par le sud-est et le sud-ouest après l'avoir contournĂ©e : la première en passant par la Balingue pour couper la route de Niort[15] - [1], et la seconde, commandĂ©e par Verteuil et BĂ©jarry, en passant par la route d'Auzay, les hauteurs de Terre-Neuve et le port de Gros-Noyer[15]. Environ 3 000 rĂ©publicains se retrouvent cernĂ©s et se rendent, les autres s'enfuient sur Niort ou sur Marans[15] - [4] - [13]. Bonchamps est cependant blessĂ© par un soldat rĂ©publicain qui avait fait semblant de dĂ©poser les armes[15] - [4] - [1] - [5] - [7]. Ce dernier est aussitĂ´t massacrĂ©, ainsi que plusieurs autres patriotes ayant eu le malheur de se trouver au mĂŞme endroit[1].

De son côté, Lescure s'empare des prisons et délivre les 240 combattants vendéens faits prisonniers au combat du 16 mai[4] - [15] - [1] - [19], ainsi que plus de 200 autres captifs, suspects ou parents d'émigrés[20], dont l'ancien chef d'escadre Charles Sochet des Touches[15].

D'Ayat et Nouvion se mettent à la tête de quelques gendarmes pour faire face à la cavalerie vendéenne et couvrir la retraite de l'armée par la route de Niort[13] - [4] - [14]. Ils parviennent à protéger la fuite de quelques canons[13]. Un groupe de cavaliers royalistes menés par un chef nommé Forest parvient cependant à reprendre la Marie-Jeanne après un combat contre des gendarmes près du villages des Granges, au sud-est de Fontenay[15] - [1] - [4] - [14]. Selon les représentants en mission, seulement 700 à 800 soldats républicains parviennent à Niort[14] - [15]. D'autres se réfugient à Marans[13] et d'autres encore désertent[14].

À 2 heures et demi de l'après-midi, les Vendéens sont entièrement maîtres de la ville[1]. La bataille a duré à peine une heure[4] - [5] - [19] - [13].

Pertes

Les pertes vendéennes sont faibles[4] - [14]. Dans une lettre adressée le 29 mai 1793 à William Bulkeley, Louis Sapinaud de La Verrie[A 1] écrit que l'armée déplore 17 morts et 65 blessés[21] - [8]. Selon la marquise de La Rochejaquelein, les Vendéens perdent « fort peu de monde »[22].

Du cĂ´tĂ© des rĂ©publicains, la marquise de La Rochejaquelein affirme que 700 Bleus ont Ă©tĂ© tuĂ©s lors de la bataille[22], dont 60 massacrĂ©s après la blessure de Bonchamps[19], et que 3 000 Ă  4 000 ont Ă©tĂ© faits prisonniers[23]. Pour Sapinaud de La Verrie, les rĂ©publicains ont perdu 800 hommes et ont laissĂ© 3 250 prisonniers[21]. L'abbĂ© FĂ©lix Deniau parle quant Ă  lui de 1 800 rĂ©publicains tuĂ©s ou blessĂ©s[15]. Pour Émile Gabory et Yves Gras, les pertes des patriotes sont plutĂ´t de 70 tuĂ©s[4] - [5]. De mĂŞme pour Benjamin Fillon, les pertes des forces rĂ©publicaines donnĂ©es par les auteurs royalistes sont exagĂ©rĂ©es[8]. D'après le compte original des fossoyeurs, qui enterrèrent les corps en prĂ©sence du maire Biaille-Germon et du citoyen Brunetière, le nombre des rĂ©publicains tuĂ©s est prĂ©cisĂ©ment de 64[8] - [9]. Dans son rapport au ministre de la Guerre, le commissaire ordonnateur de l'armĂ©e fait Ă©galement mention de 115 blessĂ©s qui sont respectĂ©s Ă  l'hĂ´pital[24] - [9]. Cyprien Delon, lieutenant-colonel en second du 4e bataillon de volontaires de l'HĂ©rault, affirme quant Ă  lui que les pertes de son bataillon sont de 40 morts et 105 prisonniers, cependant les registres du corps donnent un bilan deux fois infĂ©rieur[25].

Environ 3 000 rĂ©publicains sont faits prisonniers[4] - [5] - [15]. Les VendĂ©ens saisissent Ă©galement 30[15] - [14] - [10] - [5] - [22] Ă  40 canons[4], 5 000 fusils[14] - [10] - [5] - [24], des drapeaux[15] - [22] et 900 000 francs en assignats[4] - [22].

Conséquences

Cathelineau à Fontenay-le-Comte, vitrail de l'église du Pin-en-Mauges réalisée par Jean Clamens, 1897.

Le soir de la bataille, les Vendéens vident les caves et se jettent sur toutes les bouteilles de vins pour célébrer leur victoire[26] - [27]. Les papiers publics et l'arbre de la liberté sont brûlés[27]. Des pillages sont commis[4] - [13] - [14], même si les dégâts demeurent assez limités[26]. Les insurgés font des fouilles dans les maisons particulières et s'emparent des vêtements qu'ils trouvent[26] - [27]. Ils pillent particulièrement les boutiques des chapeliers, les épiceries et les armureries[26] - [27]. Les marchands s'en plaignent auprès des généraux royalistes qui délivrent en dédommagement des billets payables à la paix[26].

Le 26 mai, les chefs vendĂ©ens tiennent un premier conseil de guerre[27]. Certains d'entre-eux, dont Bonchamps[5], sont favorables Ă  poursuivre la marche pour attaquer Niort, puis les ports de La Rochelle ou de Rochefort afin de prendre ensuite contact avec les Anglais[4] - [27]. Niort ne compte alors pour sa dĂ©fense que 1 200 hommes[27]. D'autres chefs prĂ©conisent de marcher sur Les Sables-d'Olonne[5] - [4] - [27]. Aucun plan de campagne n'est Ă©tabli, mais les gĂ©nĂ©raux s'accordent pour la crĂ©ation d'un Conseil supĂ©rieur de la VendĂ©e chargĂ© d'administer les territoires insurgĂ©s[28] - [5] - [14]. Son siège est Ă©tabli Ă  Châtillon-sur-Sèvre[29]. Stofflet est Ă©galement nommĂ© commandant de Fontenay-le-Comte[28] - [14] - [27].

Le même jour, une messe est célébrée à l'église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte par l'abbé Barbotin et un Te Deum est chanté pour célébrer la victoire[28] - [27]. Cathelineau marche en tête, sa croix en mains[27]. Les corps des Vendéens tués au combat sont enterrés à cette occasion[28].

Le 27 mai, Cathelineau et Stofflet visitent l'hĂ´pital et font donner des passeports aux blessĂ©s pour qu'ils puissent regagner leurs pays[26]. Une « Adresse aux Français Â»[5] - [30] - [13], rĂ©digĂ©e par l'abbĂ© Bernier et des Essarts[30] est proclamĂ©e et affichĂ©e[30] - [13]. Les gĂ©nĂ©raux vendĂ©ens publient Ă©galement divers arrĂŞtĂ©s interdisant les pillages et ordonnant aux habitants de livrer leurs armes sous peine d'amendes ou de peines corporelles[27] - [4] - [14]. Dans la nuit, pour reprendre en mains leurs hommes, les chefs sonnent l'alarme pour faire croire Ă  un retour des rĂ©publicains et mettent leurs troupes en bataille[4].

Dans la nuit du 27 au 28, les gĂ©nĂ©raux vendĂ©ens tiennent un deuxième conseil de guerre[31]. Ils ont appris l'arrivĂ©e de renforts rĂ©publicains Ă  Niort, estimĂ©s Ă  10 000, et jugent que leurs forces sont dĂ©sormais insuffisantes pour poursuivre l'offensive[27]. Comme Ă  leur habitude, les paysans se sont en grande partie dĂ©bandĂ©s après leur victoire et ont regagnĂ© leurs foyers[5]. Redoutant de plus une attaque du cĂ´tĂ© de Saumur, les gĂ©nĂ©raux vendĂ©ens abandonnent l'idĂ©e de marcher sur Niort et dĂ©cident d'abandonner Fontenay-le-Comte[27]. Le gĂ©nĂ©ral rĂ©publicain Biron, nommĂ© Ă  la tĂŞte de l'ArmĂ©e des cĂ´tes de La Rochelle, arrive Ă  Niort le 28 mai[32].

Le 28 mai, Ă  midi, l'armĂ©e vendĂ©enne commence l'Ă©vacuation de la ville[31] - [27] - [5] - [4] - [14]. Le mĂŞme jour, les prisonniers rĂ©publicains sont rassemblĂ©s dans une grande prairie[26] - [27]. Ils prĂŞtent le serment de ne « jamais reprendre les armes contre le roi, la religion catholique, apostolique et romaine » et sont pour la plupart remis en libertĂ©[26] - [5] - [13] - [4] - [23]. Sur proposition de Donnissan[23] - [27], leurs cheveux sont tondus afin qu'ils puissent ĂŞtre reconnus s'ils devaient ĂŞtre repris[26] - [27] - [5] - [13] - [4] - [23]. Les prisonniers reçoivent des passeports[26], mais sont prĂ©venus qu'ils seront fusillĂ©s s'ils devaient ĂŞtre repris les armes Ă  la main, en violation de leur serment[23]. Des exemplaires de l'« Adresse aux Français Â» leur sont Ă©galement remis afin d'ĂŞtre diffusĂ©s[23] - [27].

Les Vendéens emmènent avec eux un millier de prisonniers, dont les administrateurs Cavoleau, Beurrey-Châteauroux et Pervinquière, mais ils les libèrent à La Châtaigneraie et La Forêt-sur-Sèvre au bout de quelques jours[4] - [31] - [27]. Seuls 300 hommes, en majorité des Toulousains, sont conduits jusqu'à Châtillon-sur-Sèvre[31] - [27]. Les blessés, dont Bonchamps, sont également évacués[27].

Le 28 mai, à 9 heures du soir, les généraux royalistes convoquent les habitants à l'hôpital-général Saint-Louis pour former un comité provisoire chargé d'administrer la ville et de remplacer la municipalité[33] - [27]. Dix hommes sont élus et leurs nominations sont approuvées[33].

Le 30 mai, Fontenay est évacuée par les dernières troupes vendéennes[4] - [31] - [27] - [14]. La ville continue cependant d'être administrée pendant plus d'un mois par le comité provisoire royaliste[34]. Finalement, sur ordre des représentants en mission, André Mercier du Rocher prend la tête d'un détachement et fait arrêter cinq administrateurs le 11 juillet, tandis que les autres se réfugient en territoire insurgé[34]. Les prisonniers sont conduits à Paris, mais, défendus par le représentant Goupilleau de Montaigu et les habitants de Fontenay, ils sont acquittés le 8 août par le Tribunal révolutionnaire[34]. L'armée républicaine reprend possession de Fontenay le 19 août et réinstalle la municipalité[34].

Notes

  1. « Marie-Jeanne ne dirigera pas pour le moment sa marche de votre côté, elle prend la route de Saumur. Nous aurions bien désiré » qu'une partie des forces se fût jointe à nous » pour se porter sur les Sables. M. d'Hauterive qui est ici a paru goûter ce projet et nous a » promis d'en conférer avec ses collègues d'Anjou. La prise de Fontenay est immense, mais nous en » tirons peu d'avantages, quoique y ayant grandement participé, cela s'est toujours ainsi pratiqué avec nos collègues du pays haut. L'ennemi a perdu huit cents hommes, trois mille deux cent cinquante prisonniers; nous dix-sept morts et soixante-cinq blessés. Les nouvelles des frontières confirment la prise de Bayonne et de Condé et non celle des autres villes de la Flandre. Notre quartier refoule de prisonniers » et prisonnières de Fontenay qui sont bien joyeux » de leur heureuse délivrance. Tous se plaignent des mauvais traitements qu'ils éprouvaient dans leur prison.
    Je suis, avec un sincère attachement, Monsieur, votre serviteur et ami. »

    — Lettre de Louis Sapinaud de La Verrie adressée à William Bulkeley, le 29 mai 1793, à Chantonnay.

Références

  1. Fillon, t.I, 1846, p. 380-383.
  2. Martin 2014, p. 100.
  3. La Revue du Bas-Poitou, 1899, p.346-347.
  4. Gabory 2009, p. 163-166.
  5. Gras 1994, p. 45-47.
  6. La Revue du Bas-Poitou, 1899, p.348.
  7. Dupuy 1988, p. 79.
  8. Fillon, t.I, 1846, p. 388.
  9. Chassin t. I 1893-1895, p. 398-404.
  10. Fillon, t.I, 1846, p. 387.
  11. Gras 1994, p. 46.
  12. Savary, t. I, 1824, p. 220-224.
  13. Savary, t. I, 1824, p. 225-233.
  14. Tabeur 2008, p. 85-87.
  15. La Revue du Bas-Poitou, 1899, p.343-357.
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  18. La Rochejaquelein 1994, p. 160.
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  20. La Rochejaquelein 1994, p. 162.
  21. La Boutetière 1869, p. 85-86.
  22. La Rochejaquelein 1994, p. 163.
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  25. Hussenet 2007, p. 334.
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  29. Tabeur 2008, p. 88.
  30. Fillon, t.I, 1846, p. 389-394.
  31. Fillon, t.I, 1846, p. 401-403.
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Bibliographie

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