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Bataille de Montaigu (16 septembre 1793)

La première bataille de Montaigu a lieu lors de la guerre de Vendée initiale. Après avoir pris Legé sans combattre, les Républicains rattrapent les Vendéens à Montaigu le et les mettent en déroute. Ils prennent ensuite Clisson le lendemain.

Bataille de Montaigu
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Montaigu, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu Montaigu
Issue Victoire républicaine
Belligérants
France RépublicainsDrapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Forces en présence
8 000 hommes[1]~ 10 000 hommes
Pertes
7 morts[2]
50 blessés[2]
600 morts[3]

Guerre de Vendée

CoordonnĂ©es 46° 58′ 25″ nord, 1° 18′ 31″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Montaigu
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de Montaigu
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de Montaigu

Prise de Legé par les républicains

Le , les rĂ©publicains de l'armĂ©e de Mayence et de l'armĂ©e des cĂ´tes de Brest poursuivent leurs succès en VendĂ©e. CouĂ«tus a Ă©tĂ© battu la veille, près de Saint-Jean-de-CorcouĂ©, tandis que Lyrot est repoussĂ© aux Sorinières par Beysser qui occupe ensuite Machecoul. Des milliers de rĂ©fugiĂ©s convergent sur LegĂ©, quartier-gĂ©nĂ©ral du gĂ©nĂ©ral vendĂ©en Charette. Celui-ci se sait dĂ©savantagĂ© par le dĂ©sordre et la panique qui ont gagnĂ© les civils et de nombreux soldats. Ă€ l'aube du , alors que les rĂ©publicains sont en approche, il fait mine d'accepter le combat et dĂ©ploie sa cavalerie. Il couvre la fuite de son infanterie et des civils pendant que les rĂ©publicains prennent position, puis se retire Ă  son tour, laissant LegĂ© totalement abandonnĂ©e[4]. La division du gĂ©nĂ©ral KlĂ©ber entre la première dans la ville et y dĂ©livre 1 200 prisonniers patriotes, militaires et civils, qui y Ă©taient emprisonnĂ©s[1]. Le gĂ©nĂ©ral Beysser arrive peu après et ses troupes mettent la ville au pillage[1].

DĂ©roulement

Les rĂ©publicains se mettent en marche sur trois colonnes pour attaquer Montaigu. La première, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Aubert-Dubayet, part de Rocheservière. La deuxième, sous les ordres de KlĂ©ber, la flanque sur la gauche en partant de RemouillĂ©. Sur le flanc droit, la troisième colonne commandĂ©e par Beysser, forte de 6 000 hommes, doit partir de Mormaison[1].

Le , au soir, la colonne de Beysser arrive la première en vue de Montaigu. Le combat s'engage le lendemain matin malgré une forte pluie. Les Vendéens se portent à la rencontre des républicains et la fusillade commence près du bourg de Saint-Georges-de-Montaigu. Les belligérants s'affrontent pendant plusieurs heures dans un combat de tirailleurs[3].

De son côté, parti à sept heures du matin de Remouillé, Kléber est retardé par un accident de son train d'artillerie, mais il arrive à son tour à Montaigu[1]. La vue de cette seconde colonne provoque la panique des Vendéens qui se débandent en direction de Clisson. La cavalerie de Bouin de Marigny se lance alors à leur poursuite et sabre de nombreux fuyards[3].

Kléber entend profiter de la déroute demande au représentant Turreau l'autorisation de foncer sur Clisson. Malgré l'avis favorable du représentant il se heurte au général Beysser qui estime ses troupes trop épuisées pour continuer la marche. Les républicains restent alors à Montaigu et la ville, désertée par ses habitants, est pillée par les troupes républicaines. Selon les mémoires de Kléber, le général Beysser y prend lui-même part[1].

Au soir, la colonne de Beysser reste à Montaigu, tandis que celle de Kléber regagne Remouillé et que celle de Dubayet, qui n'a pas vu le combat, rétrograde sur Rocheservière[1].

Pertes

Du côté des républicains, les pertes sont assez légères. Dans ses mémoires, Kléber écrit que sa colonne n'a perdu qu'un officier tué et quatre hommes blessés, dont un officier[1]. Les pertes de Beysser sont plus importantes, sa colonne ayant combattu plus longuement. L'officier vendéen Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière mentionne notamment dans ses mémoires l'action d'une dizaine de hussards, tués après s'être jetés au milieu de l'armée royaliste[3].

Côté vendéen, les pertes sont bien plus lourdes, particulièrement lors de la déroute. Kléber écrit qu'il vit le faubourg de Montaigu « jonché de cadavres des rebelles[1] ». D'après Lucas de La Championnière, au moins 600 hommes « tombèrent sous le fer des cavaliers[3] ».

Selon l'almanach historique de 1793, le combat fait 7 morts et 50 blessĂ©s chez les rĂ©publicains et 1 500 tuĂ©s chez "les Brigands"[2].

Prise de Clisson par les républicains

Le lendemain, , les brigades de Kléber et Beaupuy se mettent en route sur Clisson qui est prise sans combat, les républicains n'y trouvent que quelques femmes qui les acclament[4].

Bibliographie

Références

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