Jean-Michel Beysser
Jean-Michel Beysser, né le à Ribeauvillé (Haut-Rhin)[1] et mort guillotiné le à Paris, est un général de brigade de la Révolution française.
Jean-Michel Beysser | ||
Naissance | Ribeauvillé |
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Décès | (à 41 ans) Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1769 – 1794 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerre de Vendée Chouannerie |
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Faits d'armes | Combat de Saint-Perreux 2e Combat de La Roche-Bernard 1re Bataille de Port-Saint-Père 2e Bataille de Machecoul Bataille de la Louée Bataille de Nantes 1re Bataille de Montaigu 2e Bataille de Montaigu |
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Biographie
Avant la RĂ©volution
Fils du chirurgien Ribeauvillé nommé également Jean-Michel Beysser et Marguerite Salomé Schneider, il commence sa carrière en tant que dragon dans le régiment de Lorraine de 1769 à 1778. De 1778 à 1781, il est employé dans l'armée de Bretagne, semble-t-il comme chirurgien major.
Il sert ensuite comme chirurgien major dans le régiment suisse de Meuron, aux ordres de la Compagnie des Indes néerlandaises ; il est capitaine du régiment hollandais. Il est de retour en France en 1788.
Sous la RĂ©volution
En , il est nommé major des gardes nationaux à Lorient, puis colonel en 1790 ; il est promu capitaine de la gendarmerie du Morbihan en 1791 et connaît grâce à la guerre une promotion rapide. Il devient le , adjudant-général, colonel surnuméraire et sans appointements à l'armée des Côtes, puis le , brigadier au 21e chasseurs à cheval. Le , il est nommé adjudant-général chef de brigade à l'armée des côtes de Brest, et le , il est promu général de brigade.
Envoyé à Nantes menacée par l'insurrection vendéenne, il participe à la bataille de Nantes le , aux côtés du général Canclaux et du maire de Nantes Baco de La Chapelle. Proche des girondins, il signe le manifeste fédéraliste du et se voit dans l'obligation de trouver refuge à Lorient. Le , il se présente devant la Convention qui le réintégre dans l'armée avec le même grade et le renvoie dans l'Ouest. Le , il est battu par les Vendéens à la bataille de Montaigu. Le gouvernement qui avait déjà des soupçons contre lui décrète son arrestation. Le , il est incarcéré à la Prison de l'Abbaye.
Il comparaît devant le Tribunal révolutionnaire de Paris qui le condamne à mort le 4 germinal an II (), comme complice des Hébertistes : Jacques-René Hébert, Charles Philippe Ronsin, François-Nicolas Vincent, Mazuel, Antoine-François Momoro.
Il est guillotiné le 24 germinal an II () en même temps que Arthur de Dillon, Pierre-Gaspard Chaumette, Jean-Baptiste Gobel, Lucile Desmoulins et Marie Marguerite Françoise Hébert avec lesquels il sera inhumé au cimetière des Errancis.
Regards contemporains
« Beysser est un roger-bontemps ; le dieu du plaisir comblait tous ses vœux ; il encaissait tout à tour, et souvent d'une manière peu délicate, Bacchus et l'Amour. Très insouciant pour l'état militaire, il n'en connaissait pas d'ailleurs les premiers éléments. Il était peu estimé et peu estimable[2]. »
Notes et références
- http://roglo.eu/roglo?lang=fr;p=jean+michel;n=beysser;oc=1
- Jean-Baptiste Kléber, Mémoires politiques et militaires 1793-1794, Tallandier, coll. « In-Texte », , p. 63.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
- Maurice Perrais, « Jean Michel Beysser », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 3, p. 313