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Jean-Baptiste-Camille de Canclaux

Jean-Baptiste-Camille de Canclaux est un militaire et un homme politique français, né le à Paris et mort le , dans la même ville. Général de la Révolution, il devient sénateur sous le Premier Empire et membre de la Chambre des pairs sous la Restauration française.

Biographie

Ancien RĂ©gime

Issu d'une famille de magistrats, il entre à l'École de cavalerie de Besançon, puis sert comme volontaire au régiment de Fumel cavalerie le , où il devient cornette le . Au cours de la guerre de Sept Ans, il fait les six dernières campagnes, dont celle de Hanovre ou il participe à la bataille de Minden, devient capitaine le , et il est réformé en , après la signature du traité de Paris.

Il reprend du service comme aide-major le , au régiment de Conti-Dragons, et il retourne à l'école de Besançon, y professe la théorie des grandes manœuvres de cavalerie. Il publie aussi un livre de tactique : Instruction à l'usage du régiment de dragons Conti. Il attire sur lui l'attention du ministre de la Guerre, le duc de Choiseul, qui le nomme major .

Mestre de camp le , avec rang de colonel, il est fait chevalier de Saint-Louis le . Le , il commande le régiment de Conti. Brigadier au , il est promu maréchal de camp le .

Révolution française

Portrait du général Canclaux, gravure de François Bonneville, fin XVIIIe ou début XIXe.

La Révolution ayant amené une organisation nouvelle de l'armée, il est chargé en 1790, ainsi que plusieurs officiers généraux, de vérifier les comptes des régiments et de recueillir leurs griefs. Quand la Guerre de Vendée débute en 1792, il y est envoyé pour réprimer les mouvements qui commencent à s'y manifester. Il s'y fait remarquer par sa modération et son esprit conciliateur, et le , près de Quimper, il remporte une victoire importante.

Élevé au grade de lieutenant-général le , il reçoit la mission de veiller à l'embarquement à Brest des troupes pour Saint-Domingue et combat les paysans révoltés du Léon, notamment lors de la bataille de Kerguidu, le .

Il est nommĂ© commandant en chef de l'armĂ©e des CĂ´tes de Brest, le , et dĂ©fend victorieusement Nantes le contre l'attaque de l'armĂ©e vendĂ©enne. Face aux 50 000 VendĂ©ens commandĂ©s par Jacques Cathelineau, Canclaux dispose d'Ă  peine 12 000 hommes, et les assaillants sont cependant repoussĂ©s après des combats opiniâtres et meurtriers.

Après les échecs de Kléber à la bataille de Tiffauges, le et de Beysser à la bataille de Montaigu, le , et malgré un succès à Saint-Symphorien, le , il est suspendu de son commandement puis destitué le du fait de son ascendance noble et du contexte de Terreur qui règne alors en France. Il se retire dans ses terres, au château du Saussay (Essonne).

Il ne réintègre l'armée qu'après la chute de Robespierre et est nommé commandant en chef de l'armée de l'Ouest. Il seconde Hoche lors du débarquement des émigrés à Quiberon, en lui envoyant à propos les renforts dont il a besoin. Il cesse ses fonctions le , et se voit autorisé à prendre sa retraite à compter du .

Envoyé dans le Midi, en 1796, pour y organiser l'armée destinée à passer en Italie, il est nommé, fin 1796, ministre plénipotentiaire à la cour de Naples, et y remplit ces fonctions jusqu'en 1797.

Consulat et Empire

Après le coup d'État du 18 Brumaire, il adhère à la politique de Bonaparte et le premier Consul l'affecte au commandement de la 14e division militaire de Caen, le 17 frimaire an VIII () en le chargeant de concert avec le général Hédouville, d'achever la pacification de la Vendée. Il est nommé le , inspecteur général de cavalerie à la 2e armée de réserve et à celle des Grisons, et se voit décerner la Légion d'honneur, le . Le 4 pluviôse de la même année (), le collège électoral de Seine-et-Oise le présente au Sénat conservateur, qui l'admet parmi ses membres le 30 vendémiaire an XIII (), et le choisit comme secrétaire l'année d'après. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur par Napoléon, le .

Commandant des gardes nationales de la Seine-Inférieure et de la Somme, il est créé comte de l'Empire en , puis nommé commissaire extraordinaire dans le département d'Ille-et-Vilaine le . Il vote en 1814, la déchéance de Napoléon Ier.

Restauration

Aussi Louis XVIII le comprit-il, le , sur la liste des pairs de France, et le fait le suivant commandeur de Saint-Louis. Il se rallie à la Restauration et refuse la pairie, offert par l'Empereur, à son retour de l'île d'Elbe, avant de reprendre, sous les Bourbons le , son siège au palais du Luxembourg. Lors du procès du maréchal Ney, il vote pour la mort.

Union et postérité

Canclaux épouse le à Paris, Claudine de Sauvan d'Aramon (1755-1786), dont il a une fille unique : Marie-Geneviève-Joséphine (Paris, - Gambais, ), mariée en premières noces à Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais, puis, devenue veuve, à Pierre Arnauld de La Briffe le .

Veuf lui aussi, Canclaux, convole en secondes noces (1796) avec Louise-Pierrette Claye-Vidi, sans postérité.

Canclaux habite le château du Saussay qu'il embellit par la construction de deux pavillons à l'entrée du château.

Titres

  • Comte Canclaux et de l'Empire (lettres patentes de , Bayonne) ;
  • Pair de France[1] - [2] :
    • Pair « Ă  vie » par l'ordonnance du ,
    • Confirmation de pairie Ă  titre hĂ©rĂ©ditaire par l'ordonnance du ;
    • Titre de comte-pair hĂ©rĂ©ditaire le , (lettres patentes du , sans majorat).

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes des Canclaux

D'argent, à trois merlettes de sable, au chef bandé d'or et d'azur.[4]

Armes du comte Canclaux et de l'Empire

Écartelé ; au premier de comte sénateur ; au deuxième et troisième d'argent à trois merlettes de sable posées en fasce, chef bandé d'or et d'azur de six pièces ; au quatrième de gueules à la fasce d'argent chargée d'une coquille de sable accompagnée de trois molettes d'éperon d'or, deux en chef une en pointe (de Bragelongne[4]).[5] - [2]

Armes du comte « de » Canclaux, pair de France

Écartelé : au 1er et 4e d'argent, à trois merlettes de gueules, rangées en fasce ; au chef bandé d'azur et d'or de six pièces (de Canclaux) ; aux 2e et 3e de gueules, à la fasce d'argent, chargée d'une coquille de sable et accompagnée de trois molettes d'or (de Bragelongne[4]).[1] - [2]

Hommages

Notes et références

  1. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur heraldica.org, (consulté le )
  2. « Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries », Noblesse impériale, sur toutsurlheraldique.blogspot.com (consulté le )
  3. « Cote LH/417/70 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  5. « BB/29/974 page 95. », Titre de comte accordé à Jean-Baptiste-Camille Canclaux,Bayonne (mai 1808), sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article« Canclaux (Jean-Baptiste-Camille, comte de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] ;
  • Albert RĂ©vĂ©rend, Armorial du Premier Empire : Titres, majorats et armoiries concĂ©dĂ©s par NapolĂ©on Ier, Bureau de l'annuaire de la noblesse, Ă©d. Alphonse Picard, 1894-1897.
  • « Jean-Baptiste-Camille de Canclaux », sur roglo.eu (consultĂ© le ) ;
  • Étienne Charavay, Correspondance gĂ©nĂ©rale de Carnot, tome 3, imprimerie Nationale, , p. 71.

Liens externes

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