Bataille de Vertou
La bataille de Vertou se déroule du 26 août au lors de la première guerre de Vendée.
Date | 26 août - |
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Lieu | Vertou et Les Sorinières |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Jean-Baptiste de Canclaux • Jean-Michel Beysser • Emmanuel de Grouchy | • François Lyrot • François Athanase Charette de La Contrie |
5 000 hommes[1] | Inconnues |
Inconnues | Inconnues |
Coordonnées | 47° 10′ 08″ nord, 1° 28′ 11″ ouest |
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Déroulement
Le 26 août, le général Jean-Baptiste de Canclaux envoie 5 000 soldats attaquer les forces de Lyrot aux Sorinières et au château de la Maillardière, à Vertou[1]. Les Vendéens sont battus et chassés de la ville, cependant Lyrot revient avec des renforts le 28[1]. Les deux camps s'affrontent pendant trois jours au pont de Vertou jusqu'à ce que Lyrot décide d'ordonner la retraite[1].
Lyrot lance alors un appel à l'aide à Charette, Couëtus et La Cathelinière[2]. Seul Charette semble avoir répondu[2]. Cependant, ce dernier est alors malade selon Le Bouvier-Desmortiers[2].
Lyrot peine à rassembler ses hommes pour un nouveau combat, mais le 5 septembre les Vendéens repartent à l'assaut avec quatre colonnes[2]. Tout juste rentré de Tours, le général Canclaux donne alors l'ordre au général Beysser de se porter à la rencontre des Vendéens[2].
Les combats s'engagent en début de matinée[2]. Leur déroulement et les effectifs engagés sont cependant assez mal connus[2]. D'après les mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière[Note 1], les paysans, rendus furieux par les incendies provoqués par Beysser dans les environs, se battent « vigoureusement » et semblent longtemps avoir l'avantage[3]. Aux Sorinières, le général Emmanuel de Grouchy repousse la deuxième colonne, commandée par Goulaine[2]. Charette arrive ensuite aux landes du Ragon avec la troisième colonne et fait mettre en batterie son artillerie[2]. Cependant, le commandant Verger lance une attaque à la baïonnette avec ses grenadiers et les hussards américains, qui sème la panique dans les rangs Vendéens[2]. Une quatrième colonne est ensuite repoussée par Grouchy[2]. Les combats prennent fin à six heures du soir[2].
Quelques jours plus tard, l'armée de Port-Saint-Père, commandée par La Cathelinière fait également une tentative contre les républicains, mais elle est repoussée après un petit combat au bois du Breil, à Bouguenais[3].
Notes et références
Notes
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« Il y avait un camp formé à Ragon sous les ordres de Beysser ; déjà il commençait à incendier les maisons voisines, suivant les ordres qu'il avait reçus. M. Charette rassembla son armée pour arrêter ses ravages ; le remède qu'on avait choisi pour apaiser la guerre, rendaient encore les paysans plus furieux. Ils se battirent vigoureusement et l'avantage sembla être longtemps de notre côté. Un renfort sorti de Nantes, culbuta bientôt notre armée ; on gagna aux jambes et M. Charette retourna encore à Legé. La troupe du Port-Saint-Père n'étant point à l'attaque, nous voulûmes essayer si nous pourrions nous seuls mieux réussir que tous les autres : nous eûmes le même sort et nous nous en revînmes peut-être un peu moins vite. Ce petit combat se passa près les bois du Breil[3]. »
— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière
Références
- Gabory 2009, p. 195
- Dumarcet 1998, p. 257-260.
- Lucas de La Championnière 1994, p. 39-40.
Bibliographie
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1).
- Émile Gabory, Les guerres de Vendée, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « bouquins », , 1504 p. (ISBN 978-2-221-11309-7).
- Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Lucas de La Championnière, Mémoires d'un officier vendéen 1793-1796, Les Éditions du Bocage, , 208 p.