Combat de Plabennec
La combat de Plabennec se déroula à la suite d'une révolte paysanne contre la levée en masse lors de la Pré-Chouannerie.
Date | |
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Lieu | Plabennec |
Issue | Victoire des républicains |
Républicains | Paysans contre-révolutionnaires |
Jean Baptiste de Canclaux |
Batailles
- 1er Vannes
- Fouesnant
- Scrignac
- Lannion
- Pontrieux
- Bourgneuf-la-ForĂŞt
- Plumelec
- Savenay
- Loiré
- Ancenis
- 2e Vannes
- Pluméliau
- Pontivy
- 1er La Roche-Bernard
- 1er Rochefort-en-Terre
- Pacé
- Guérande
- Fleurigné
- Fougères
- Vitré
- Mané-Corohan
- Plabennec
- Saint-Pol-de-LĂ©on
- Kerguidu
- Lamballe
- Saint-Perreux
- 2e Rochefort-en-Terre
- 2e La Roche-Bernard
Coordonnées | 48° 29′ 56″ nord, 4° 25′ 07″ ouest |
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Combat
Dans le Léon, au nord du Finistère, l'insurrection éclate le à Plabennec (des troubles se sont déjà produits les jours précédents, notamment à Guipavas et Gouesnou), 4 000 paysans[1] attaquent à dix heures du soir[1] les commissaires escortés par les 200[1] gardes nationaux de Brest[3]. Les insurgés, embusqués dans des fossés tirent plusieurs coups de fusil, le commissaire Perrot, notamment, est blessé et deux gardes nationaux sont tués[1] (Jacques Moisan et Mail).
Les Républicains battent en retraite sur Gouesnou, poursuivis par les insurgés qui tentent de délivrer les leurs, retenus prisonniers[1]. Mais en chemin, le général Canclaux leur vient en aide avec 1 200 soldats[2] et met en fuite les insurgés qui se replient sur Plabennec[1]. Canclaux occupe ensuite Plabennec, puis se porte sur Lannilis, 120 gardes nationaux prennent également le contrôle de Ploudalmézeau, dont le maire, François Barbier[4], est arrêté, tandis qu'un autre détachement occupe Gouesnou[3].
Le soulèvement est massif dans le Léon, mais le général Canclaux dispose d'importantes troupes dues à la présence à Brest d'un corps expéditionnaire en instance de départ pour Saint-Domingue afin d'aller y affronter les esclaves révoltés[3]. 600 insurgés ont été tués d'après une lettre écrite à la Convention par le commissaire Cahel, cependant les registres de Plabennec ne font état que de deux soldats, des gardes nationaux, tués (Jacques Moisan[5] et Noué Mail[6] ) et cinq paysans (Gabriel Le Gall[7], François Castel[8], Jean Creff[9], Guillaume Boulic[10] et Salou[11]) tués au combat[2]. Pour François Cadic les Républicains ont 4 morts (mais le registre des décès de Plabennec ne porte pas trace des deux décès supplémentaires supposés) et plusieurs blessés[1].
Bibliographie
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, éditions Terre de Brume, , p. 360.
- Louis Élégoët, Le Léon, Histoire et Géographie contemporaine, éditions palantines, , p. 129-130.
- Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815, éditions Ouest-France université, Rennes, , p. 113-114.
Notes
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, p. 334.
- Louis Élégoët, Le Léon, Histoire et Géographie contemporaine, p. 129-130.
- Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815, p. 113-114.
- François Barbier, né le à Locmaria (Quimper), notaire à Ploudalmézeau, maire, fut condamné à mort pour avoir joué un rôle d'instigateur dans les révoltes contre-révolutionnaires liées au refus de la levée en masse survenues le à Ploudalmézeau, puis à Plabennec et Guipavas les jours suivants ; il fut guillotiné le Place du Château à Brest
- Jacques Moisan, né à Guipavas, domicilié à Brest, ouvrier, mort le à Plabennec (« trouvé mort au pied du calvaire »)
- Noué Mail, soldat volontaire à Brest, mort le à Plabennec (« étant venu avec l'armée à Plabennec »
- Gabriel Le Gall, né le à Plabennec, décédé le à Kerveur en Plabennec (« trouvé mort aux environs du bourg par l'effet des coups de feu »)
- François Castel, baptisé le à Plouvien, laboureur, décédé le à Kerbrat Locmaria en Plabennec (« trouvé mort aux environs du bourg par l'effet des coups de feu »)
- Jean Creff, né le à Kernilis, laboureur, décédé le à Kergarc en Plabennec (« trouvé mort aux environs du bourg par l'effet des coups de feu »)
- Guillaume Boulic, né le , forgeron à Pentreff sur la route du Drennec, tué le à Plabennec (« d'un coup de feu »)
- Le registre des décès de Plabennec n'indique pas ce nom