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Combat de Fleurigné (1793)

La combat de Fleurigné se déroula à la suite d'une révolte paysanne contre la levée en masse lors de la Pré-Chouannerie.

Combat de Fleurigné
Description de cette image, également commentée ci-après
Informations générales
Date
Lieu Fleurigné
Issue Victoire des républicains
Commandants
• Julien Bossard
• Le Tanneur des Villettes
• Michel Larcher-Louvières
• Aimé Picquet du Boisguy
• Louis Picquet du Boisguy
Forces en présence
360 hommes[1]
1 canon[1]
2 000 hommes[1]
Pertes
aucune[2]3 morts[2]

Chouannerie

Batailles

RĂ©voltes paysannes (1792-1793)
CoordonnĂ©es 48° 20′ 10″ nord, 1° 07′ 11″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de Fleurigné
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Combat de Fleurigné
GĂ©olocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Combat de Fleurigné

Prélude

Le 18 mars, les opérations de recrutement commencent dans le canton de Fleurigné. Cependant l’annonce de groupes de paysans armés fait fuir les patriotes qui interrompent la levée et se réfugient à Fougères. Les communes de Luitré, Parigné, La Chapelle-Janson, Beaucé et Landéan se soulèvent les premières[1].

Les insurgés marchent sur Laignelet où ils maltraitent le prêtre constitutionnel et pillent son presbytère. Ils gagnent ensuite Fleurigné où ils pillent la demeure du prêtre constitutionnel qui cette fois-ci a pris la fuite. Des troubles éclatent également à Louvigné-du-Désert, où le maire et des officiers municipaux sont blessés et l’arbre de la liberté est abattu aux cris de « Vive le Roi ! » [1].

De plus en plus de paysans rejoignent les insurgĂ©s : le 19 mars, 4 000 hommes se rassemblent Ă  LandĂ©an[3]. Le commissaire Foubert qui y dirige les opĂ©rations de recrutement est blessĂ© et fait prisonnier[1]. Parmi les chefs des rebelles on compte ; Julien Bossard, maire de LandĂ©an, Le Tanneur des Villettes, Michel Larcher-Louvière, ancien maire de LouvignĂ©-du-DĂ©sert et les frères Louis et AimĂ© Picquet du Boisguy Ă  la tĂŞte des insurgĂ©s de ParignĂ©[1] - [3].

À ce moment, les représentants Billaud-Varenne et Sevestre alors en route pour Rennes, constatent à Landéan le début de l’insurrection. Ils se présentent alors, sans se nommer, à Bossard et Le Tanneur des Villettes et les engagent à négocier avec les autorités, puis ils regagnent Fougères[1].

Le combat

Le 19 mars, à 5 heures du matin, une colonne de 60 gardes nationaux, accompagnée d'une pièce de canon, sort de Fougères et se dirige sur Fleurigné. Arrivée dans la commune, elle disperse sans peine les quelques groupes d’insurgés présents. Quelques heures, elle est rejointe par une autre colonne de 300 Chasseurs à pied de la Charente. Les Républicains retournent sur Fougères, mais à la sortie de Fleurigné, ils tombent sur un groupe de 200 paysans embusqués. Cependant ces derniers, voyants le nombre de leurs adversaires, prennent la fuite sans combattre. Les gardes nationaux et les chasseurs se séparent à Beaucé, les second poursuivent leur marche en direction de Vitré[1].

Mais peu de temps après le dĂ©part des RĂ©publicains, 2 000 insurgĂ©s entrent Ă  FleurignĂ© oĂą ils pillent les voitures des chasseurs charentais, puis se lancent Ă  la poursuite des gardes nationaux. Avertis par le maire de FleurignĂ©, les patriotes ne peuvent Ă©viter le combat. Ils se mettent en formation carrĂ©e et parviennent Ă  repousser une première attaque des insurgĂ©s qui tentent de les envelopper[1].

Finalement, encerclĂ©s par les paysans, les patriotes se rendent[3]. Les insurgĂ©s s'emparent du canon, mais ils ne le gardent pas longtemps, car les 300 Chasseurs Ă  pied accourent au bruit de la fusillade. Devant ces soldats d'Ă©lite, les paysans s'enfuient, laissant des prisonniers et le canon[1].

D’après Toussaint de Pontbriand, les Républicains font des prisonniers, mais combat n’a fait aucun mort, d'un côté comme de l'd’autre[3]. En réalité on relève 3 morts du côté des révoltés[2].

Bibliographie

  • ThĂ©odore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, , p. 25-29.
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, MĂ©moire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Ă©dition Plon, Paris, (rĂ©impr. Y. Salmon, 1988), p. 20-21.
  • Marie-Paul Du Breil de Pontbriand, Un chouan, le gĂ©nĂ©ral du Boisguy, Ă©dition HonorĂ© Champion, Paris, (rĂ©impr. La DĂ©couvrance, 1994), p. 9-13.
  • Christian Le Bouteiller, La RĂ©volution dans le Pays de Fougères, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 173-174.
  • François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie en Bretagne, t. 2, Rennes, Terre de brume Ă©ditions Presses universitaires de Rennes, coll. « Les Ĺ“uvres de François Cadic », , 598 p. (ISBN 978-2-843-62206-9, 978-2-868-47907-5 et 978-2-843-62207-6), p. 346.
  • Roger Dupuy, La Bretagne sous la RĂ©volution et l'Empire : 1789-1815, Rennes, Éd. Ouest-France, , 344 p. (ISBN 978-2-737-33502-0), p. 111-112.

Notes


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