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Combat de Lannion

La combat de Lannion se déroula à la suite d'une révolte paysanne contre la levée en masse lors de la Pré-Chouannerie.

Combat de Lannion
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Lannion, église de Brélévénez.
Informations générales
Date
Lieu Lannion
Issue Victoire des républicains
Forces en présence
inconnues4 000 hommes[1]
Pertes
inconnuesinconnues
28 prisonniers[2]
(dont 1 emprisonné et 27 acquittés)[2]

Chouannerie

Batailles

RĂ©voltes paysannes (1792-1793)
CoordonnĂ©es 48° 44′ 00″ nord, 3° 27′ 15″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de Lannion
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Combat de Lannion
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
(Voir situation sur carte : CĂ´tes-d'Armor)
Combat de Lannion

Le combat

Le , l'AssemblĂ©e nationale lĂ©gislative ordonne une levĂ©e de 25 000 volontaires supplĂ©mentaires Ă  prĂ©lever dans les dĂ©partements ayant fourni de faibles effectifs et parmi lesquels se trouvaient les CĂ´tes-du-Nord[1].

Cependant, le , face au faible nombre de volontaires, le dĂ©partement ordonne un tirage au sort parmi les cĂ©libataires âgĂ©s de 18 Ă  45 ans. La mesure est très mal accueillie par les paysans et les premiers soulèvements Ă©clatent dans le TrĂ©gor[1]. ArmĂ©s de bâtons, les insurgĂ©s gagnent l'Ă©glise Notre-Dame de Coat-CovĂ©zou, oĂą doit se dĂ©rouler le tirage, et en chassent les administrateurs, ils font de mĂŞme Ă  PenvĂ©nan et Saint-Derrien[3]. Ă€ Perros-Guirec, TrĂ©guier, Ploubazlanec et dans les environs de Pontrieux, des commissaires sont chassĂ©s ou rossĂ©s, des gardes nationaux, des patriotes et des volontaires sont dĂ©sarmĂ©s ou malmenĂ©s par les paysans et les marins qui refusent le tirage. Ă€ Lannion, les insurgĂ©s envoient une dĂ©claration:

« Nous ne donnerons pas un soldat à la Nation. Nous ne connaissons que le roi et il est prisonnier en ce moment. Que les citoyens marchent à la frontière, nous ne sommes pas citoyens. Nous descendrons avec nos armes dans la ville ou bien on dissoudra la garde nationale. Vous avez emprisonné plusieurs de nos camarades, rendez-les-nous[1]. »

Lannion est attaquĂ©e par 4 000 Ă  20 000 insurgĂ©s. Les deux partis parlementent, les insurgĂ©s exigent le dĂ©sarmement des gardes nationaux et la libĂ©ration des prisonniers et des prĂŞtres rĂ©fractaires. Mais des coups de feu isolĂ©s sont lâchĂ©s par les assaillants auxquels rĂ©pondent un tir nourri de la part des gardes nationaux qui mettent en fuite les paysans après leur avoir tuĂ© plusieurs hommes. Le mĂŞme jour plus de 7 000 insurgĂ©s sont Ă©galement repoussĂ©s Ă  Pontrieux. Le lendemain, 1 500 patriotes venus de Morlaix, Guingamp et des environs dĂ©bloquent la ville et appliquent une rĂ©pression dans les paroisses rĂ©voltĂ©es, 560 gardes nationaux sont envoyĂ©s Ă  TrĂ©guier permettant la reprise du tirage au sort et la levĂ©e du nombre nĂ©cessaire de soldats[1].

Les insurgĂ©s faits prisonniers lors du combat sont jugĂ©s le 28 juin par le tribunal criminel des CĂ´tes-du-Nord. 27 sont acquittĂ©s, en revanche Yves Le Pennou, de Perros-Guirec, est condamnĂ© Ă  6 ans de « gĂŞne Â» pour incitation Ă  la rĂ©volte et un autre, Guillaume Le Cam, de TonquĂ©dec, en fuite, est condamnĂ© Ă  mort par contumace pour avoir rĂ©clamĂ© « le sang d'un intrus et d'un citoyen. Â» Mais il ne sera pas retrouvĂ©[2].

À la suite de ces affrontements, l'année 1792 a été surnommée dans le Trégor, « L'année des coups de bâtons » (Blavez an tiollo baz)[3].

Bibliographie

Notes

  1. Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l’Empire, p. 94-95.
  2. Société d'émulation des Côtes-du-Nord - 1946, Bulletins et mémoires - Volumes 73 à 76, p. 60.
  3. François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, p. 265.
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