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Bataille du Pont-Barré

La bataille du Pont-Barré se déroule du au lors de la première guerre de Vendée. Elle se termine par la victoire des Vendéens qui repoussent une offensive des républicains lancée depuis Angers.

Bataille du Pont-Barré
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Pont-Barré, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date -
Lieu Beaulieu-sur-Layon et Saint-Lambert-du-Lattay
Issue Victoire vendéenne
Commandants
• Charles Duhoux d'Hauterive• Jean-Lambert-Louis Duhoux d'Hauterive
• Henri du Verdier de La Sorinière
• Sébastien Cady
Forces en présence
15 000 hommes[1]
33 canons[1]
9 000 hommes[2]
Pertes
1 362 morts[2]
1 000 prisonniers[2]
33 canons capturés[2]
Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

CoordonnĂ©es 47° 18′ 49,8″ nord, 0° 36′ 46,9″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Bataille du Pont-Barré
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille du Pont-Barré
GĂ©olocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Bataille du Pont-Barré

Prélude

Le , la Convention nationale adopte le décret relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de Vendée, qui ordonne notamment le déploiement en Vendée de l'Armée de Mayence.

Le , les généraux et les représentants en mission de l'Armée des côtes de Brest et de l'Armée des côtes de La Rochelle se rassemblent à Saumur pour tenir le conseil de guerre[3] - [4]. Le plan de campagne est établi le 3 septembre et prévoit une offensive générale visant à prendre en tenaille les Vendéens : l'Armée des côtes de Brest, commandée par le général Canclaux et l'Armée de Mayence, commandée par le général Aubert-Dubayet, doivent attaquer depuis Nantes, au nord-ouest de la Vendée militaire, tandis que l'Armée des côtes de La Rochelle, commandée par le général Rossignol, doit s'avancer à l'est et au sud du territoire insurgé[3] - [5] - [4]. Le plan prévoit la jonction de ces forces à Cholet et Mortagne-sur-Sèvre après une dizaine de jours de campagne[3] - [5] - [4].

Le , 12 000 hommes de l'ArmĂ©e de Mayence arrivent Ă  Nantes[6]. Le 8 septembre, l'avant-garde mayençaise sort de la ville et entre en territoire insurgĂ©[7].

Dans le Maine-et-Loire, deux divisions de l'Armée des côtes de La Rochelle doivent se mettre en mouvement : celle de Saumur, commandée par le général Santerre, et celle d'Angers, commandée par le général Charles Duhoux d'Hauterive[4]. La première doit marcher sur Vihiers et la seconde sur le Pont-Barré[3].

Forces en présence

Le 7 septembre, Choudieu et Richard, les reprĂ©sentants en mission auprès de l'ArmĂ©e des cĂ´tes de La Rochelle, ordonnent une levĂ©e en masse des citoyens en Ă©tat de porter les armes dans les districts d'Angers, Saumur, BaugĂ©, SegrĂ©, Châteauneuf, Château-Gontier, La Flèche, SablĂ©, Bourgueil et Chinon, situĂ©s dans le nord du dĂ©partement de Maine-et-Loire, le sud du dĂ©partement de la Mayenne, le sud-ouest du dĂ©partement de la Sarthe et l'ouest du dĂ©partement d'Indre-et-Loire[8]. Ils fixent le dĂ©but du rassemblement au 12 septembre, Ă  l'appel du tocsin, des citoyens de ces districts et « sous peine d'ĂŞtre emprisonnĂ©s comme suspects, de se rendre le lendemain 13, tant Ă  Saumur qu'Ă  Angers, pour s'y rĂ©unir Ă  l'armĂ©e de la RĂ©publique. Ils s'armeront de fusils, de piques, de fourches, de brocs, de faux Ă  revers, etc. et chacun sera tenu de porter avec lui du pain pour quatre jours »[5]. Les officiers municipaux sont chargĂ©s d'assurer la subsistance pour six autres jours[5]. Pour se distinguer des insurgĂ©s, les paysans mobilisĂ©s arborent de petites bandoulières avec des rubans tricolores[9]. Ces levĂ©es viennent renforcer les troupes de Duhoux et Santerre[1]. Le premier dispose alors de 15 000 hommes sous ses ordres, dont 6 000 hommes de troupes de ligne[1] — constituĂ©s principalement par les bataillons de volontaires de Jemmapes[1] et des bataillons d'Angers[10], dont le bataillon des Pères de famille[2] — et 9 000 hommes des rĂ©quisitions[1].

Du cĂ´tĂ© des VendĂ©ens, le gros de l'ArmĂ©e catholique et royale est alors engagĂ© contre l'ArmĂ©e des cĂ´tes de Brest et l'ArmĂ©e de Mayence. Pour dĂ©fendre le Pont-BarrĂ©, les insurgĂ©s n'ont que 3 000 hommes de la division de ChemillĂ©[1], commandĂ©s par le chevalier Jean-Lambert-Louis Duhoux d'Hauterive — frère de Pierre Duhoux d'Hauterive et beau-frère du gĂ©nĂ©ralissime Maurice d'ElbĂ©e[11] —, le chevalier Henri du Verdier de La Sorinière et SĂ©bastien Cady[1] - [9]. Plusieurs auteurs du XIXe siècle prĂ©sentent le chevalier Duhoux comme le neveu du gĂ©nĂ©ral rĂ©publicain, mais en 2014 l'historien Pierre GrĂ©au conclut qu'il n'existe aucun lien de parentĂ© avĂ©rĂ© entre les deux hommes[11].

DĂ©roulement

Vue du vieux Pont-Barré en 2010.

Le 16 septembre, les forces de Duhoux et de Santerre se mettent en marche[1]. La colonne de Duhoux sort des Ponts-de-Cé, au sud d'Angers, et entre dans le territoire insurgé[6]. Cependant, les buttes d'Erigné et la petite rivière d'Aubance n'offrant pas de défenses naturelles solides, elle ne rencontre aucune opposition jusqu'au Layon, un affluent de la Loire[6]. Le soir, les républicains campent sur les hauteurs de Beaulieu-sur-Layon, au nord de la rivière[1].

Le 17 septembre, Duhoux lance l'attaque[12]. Les républicains et les Vendéens sont alors séparés par le Layon, qui peut être franchi par trois ponts : le pont de Bézigon à l'ouest, le Pont-Barré au centre et le pont des Planches à l'est, sous Beaulieu-sur-Layon[1]. Les Vendéens résistent plusieurs heures, mais trop inférieurs en nombre, ils abandonnent les trois ponts le soir du premier jour[12]. Les républicains se rendent alors maîtres de Saint-Lambert-du-Lattay, abandonné par ses habitants[10].

Le 18 septembre, les républicains poussent jusqu'à Chemillé et La Jumellière, massacrant en chemin 80 civils, hommes et femmes[10]. Renée Bordereau, cavalière dans l'armée vendéenne, affirme dans ses mémoires[A 1] avoir vu lors de cette bataille un enfant de six mois embroché avec deux poulets sur la baïonnette d'un soldat[2] - [13]. Seul Cady tente alors de s'opposer à l'avance des patriotes, avec à peine une centaine de combattants[10]. Mais le même jour, à une vingtaine de kilomètres au sud du Pont-Barré, les troupes de Santerre sont totalement mises en déroute à Coron par les forces de Piron de La Varenne lors de la bataille de Coron[10]. Piron ne s'attarde pas après sa victoire et envoie aussitôt de la cavalerie et plusieurs milliers de fantassins sur Chemillé[10]. Dès le soir du 18 septembre, Duhoux, La Sorinière et Cady sont en mesure de lancer une contre-attaque[10]. Les républicains battent alors en retraite dans la précipitation et repassent le Layon[10]. Le désordre est tel que plusieurs se noient[10]. La nuit tombe ensuite, mais les insurgés continuent de mener des attaques de harcèlement[10]. Malgré sa situation délicate, le général républicain Duhoux n'ordonne pas la retraite, n'ayant été informé ni par Rossignol, ni par Santerre, de la déroute de Coron[14].

Le matin du 19 septembre, les deux armĂ©es se font Ă  nouveau face de part et d'autre du Layon[10]. Les VendĂ©ens sont dĂ©sormais 9 000[2]. Vers 11 heures du matin, la bataille s'engage par une canonnade[10]. Les pièces vendĂ©ennes sont dĂ©ployĂ©es Ă  La Bodière, tandis que celle des rĂ©publicains sont positionnĂ©es sur les pentes du Moulin-BrĂ»lĂ©[10]. Les tirs ont cependant peu d'effets[10]. Les VendĂ©ens envoient ensuite sur leurs flancs quelques centaines d'hommes rĂ©parer les ponts de BĂ©zigon et des Planches, qui ont Ă©tĂ© coupĂ©s par les rĂ©publicains, mais qui ne sont pas dĂ©fendus[10]. Une fois les planches de bois replacĂ©es, 300 hommes commandĂ©s par Joseph Bernier Ă  gauche et 100 autres menĂ©s par Pauvert Ă  droite franchissent la rivière, puis s'en prennent aux rĂ©publicains sur leurs ailes[10]. DĂ©sorganisĂ©s par ces attaques, les flancs droit et gauche des rĂ©publicains reculent et refluent vers le sommet du coteau[10]. Au centre, les bataillons de Jemmapes et d'Angers opposent une forte rĂ©sistance au Pont-BarrĂ©, mais ils finissent Ă©galement par reculer[10]. Les canons sont emportĂ©s d'assaut par les VendĂ©ens, qui les retournent ensuite contre leurs adversaires[10].

Les républicains tentent alors de poursuivre le combat sur le sommet du coteau, lorsqu'une nouvelle troupe d'insurgés, forte de 500 hommes et commandée par le chevalier Duhoux, apparaît au nord-ouest, sur la route de Rochefort-sur-Loire, après avoir traversé le Layon à la Chaume[2]. Assaillis sur plusieurs côtés, les républicains cèdent alors totalement à la panique et sont mis en déroute[2]. Les Vendéens se lancent à leur poursuite, massacrant plusieurs fuyards jusqu'aux Ponts-de-Cé[2]. Renée Bordereau affirmera dans ses mémoires avoir tué à elle seule 21 soldats républicains lors de ce combat[2] - [13]. D'après l'officier royaliste, Bertrand Poirier de Beauvais, les madriers sont retirés trop tôt aux Ponts-de-Cé et la retraite d'une partie des fuyards se retrouve ainsi bloquée[A 2]. D'autres fuyards se réfugient à Rochefort-sur-Loire ou se cachent dans la forêt de Beaulieu[2]. Les Vendéens ne poussent cependant pas davantage sur Angers et Saumur et se retirent sur leur territoire[16].

Pertes

Les pertes rĂ©publicaines sont particulièrement lourdes : au 21 septembre, l'armĂ©e de Duhoux ne compte plus que 5 500 hommes, contre 15 000 avant la bataille[2]. La majeure partie des paysans levĂ©s en masse dĂ©sertent l'armĂ©e et regagnent leurs foyers[2]. 1 362 morts sont recensĂ©s par le commissaire Pineau du Breuil et enterrĂ©s aux Fosses-Cadeau, en forĂŞt de Beaulieu[2] - [17]. Les VendĂ©ens font environ 1 000 prisonniers et s'emparent de toute l'artillerie rĂ©publicaine — 8 canons et 25 couleuvrines — de tous les caissons, de nombreux fusils et de 30 charretĂ©es de pain[2]. Le gĂ©nĂ©ral Duhoux prĂ©sente alors sa dĂ©mission, qui est acceptĂ©e[18] - [19].

Le général Turreau écrit dans ses mémoires que « le général Duhoux fut battu complètement, perdit toute son artillerie, ses bagages et beaucoup plus de monde que le citoyen Santerre; il avait, comme lui, une forte levée en masse, qui laissa à l'ennemi ses piques et ses sabots »[20] - [21].

Le 20 septembre, le Bulletin de la VendĂ©e Ă©crit que « personne ne peut Ă©valuer le nombre des ennemis patriotes qui ont pĂ©ri » et fait Ă©tat de 1 000 prisonniers[A 3]. Dans ses mĂ©moires, la cavalière RenĂ©e Bordereau estime les pertes rĂ©publicaines Ă  plus de 2 000 tuĂ©s et indique que : « la terre Ă©tait couverte de leurs morts Ă  plus de deux lieues de long et une demi-lieue de large »[13]. L'officier vendĂ©en Bertrand Poirier de Beauvais rapporte dans ses mĂ©moires : « Cette dĂ©faite de Saint-Lambert est une des plus sanglantes qu'ait Ă©prouvĂ©es la RĂ©publique dans la VendĂ©e. De tous ceux que j'ai vus qui avaient assistĂ© Ă  cette action, il n'en est pas un qui ne m'ait dit que ce fut un carnage horrible ; les morts se touchaient sur le champ de bataille, parfois Ă©taient les uns sur les autres... Plus de quinze jours après, malgrĂ© des pluies, la terre n'Ă©tait encore, en bien des endroits, qu'une nappe de sang... »[15].

Conséquences

Le voit également l'Armée de Mayence subir une défaite à la bataille de Torfou[2]. L'offensive planifiée le 3 septembre à Saumur est alors complètement repoussée[2].

Notes et références

Notes

  1. « Je me suis ensuite aussi trouvée à St.-Lambert, où l'ennemi était campé sur les coteaux de Beaulieu, proche le pont Barré; son avant-garde étant déjà à St.-Lambert, à un quart de lieue de son camp. J'en attrapai quatre que je tuai de ma propre main. L'un d'eux avait un enfant d'environ six mois, enfilé dans sa baïonnette avec deux poulets. Ensuite nous avons poursuivi l'avant-garde, et nous nous sommes battus pendant deux heures sans avancer ni reculer. Je courais dans les vignes pour encourager l'infanterie à marcher rapidement; dans ce moment il tomba trois boulets de canon autour de moi et si près que je ne savais plus de quel côté tourner, voyant la rivière d'un côté, le pont coupé de l'autre, les bleus campes sur le haut d'un rocher, et nous dans le bas, l'ennemi ayant ainsi tout l'avantage sur nous. Il y avait vingt-cinq à trente mille bleus, et nous n'étions que quinze mille. Une chose bien extraordinaire, et qui fera voir combien les guerres sont malheureuses entre des Français, c'est que les républicains étaient commandés par leur général Du Houx, pendant que nous étions commandés par son propre frère, le chevalier Du Houx, l'un de nos plus braves chefs. Comme je connaissais bien le pays, je dis à M. Du Houx, qui se trouvait là, d'aller passer avec cinq cents hommes à une lieue de l'endroit où je connaissais un passage. Il me crut, et je marchai avec lui et ses cinq cents hommes qui nous suivirent avec grand courage. Nous fûmes donc passer à Chaume près St.Aubin de Luigné; ensuite nous primes les républicains en flanc, à quoi ils ne s'attendaient pas. Ils crurent que nous étions plus en force que nous n'étions réellement, et ils furent débusqués. Notre monde s'étant armé d'un grand courage, les poursuivit si rapidement qu'il y en eut plus de deux mille de tués. La terre était couverte de corps morts à plus de deux lieues de long et une demi-lieue de large ; c'étaient presque tous des gens d'Angers, et il y eut de ce jour-là dans cette ville plus de huit cents femmes veuves. Dans la même journée nous avons remporté trois victoires en trois endroits. Je me jetai si fort dans la mêlée, que mon cheval reçut un coup de baïonette au col, et moi je sabrais de droite et de gauche avec tant d'ardeur, que je lui donnai aussi un coup de sabre à la jambe droite, mais tout cela ne l'empêcha pas de marcher. En arrivant auprès de la Loire je détruisis cinq de mes ennemis, et en finissant ma journée, je cassai mon sabre sur la tête du dernier, dans les rues du Pont de Cé, devant M. Richard du Mouton. Ne voyant plus qu'un cavalier avec moi, je me suis repliée sur notre armée. A moi seule, j'en tuai vingt-un ce jour-là; ce n'est pas moi qui les ai comptés, mais ceux qui me suivaient, et s'ils ne l'avaient pas dit, je n'en aurais pas parlé moi-même. Je m'en revins ensuite à Beaulieu chez les demoiselles Fardeau, où je suis arrivée à onze heures du soir, avec deux bons cavaliers qui étaient les deux frères Martin de Mosé. Là nous avons mangé la soupe et les deux poulets que j'avais pris au quatrième républicain, dont je m'étais emparé à St.-Lambert comme je l'ai dit, et qui portait aussi un enfant à la même baïonnette[13]. »

    — Mémoires de Renée Bordereau

  2. « Le combat commença et se soutint avec beaucoup de violence, mais les royalistes se trouvant corps à corps avec les républicains, ceux-ci plièrent et furent bientôt rompus. La troupe de ligne, plus disciplinée que ceux de la levée en masse, conserva dans sa déroute une espèce d'ensemble qui fit qu'elle fut moins entamée, et parvint plus sûrement jusqu'aux Ponts de Cé, dont les madriers furent retirés trop tôt après leur passage. Les autres, qui avaient fui dans le plus grand désordre, trouvèrent leur retraite coupée par l'enlèvement de ces madriers, il y eut là une mêlée affreuse, d'autant que les flammes ayant déjà commencé leurs ravages dans la Vendée, on ne voulait plus faire de prisonniers, d'après la pensée toujours renaissante, que l'on n'en faisait pas dans le parti opposé. Mais l'humanité des Vendéens suspendit bientôt cette résolution. Le général Turreau ose insulter à cette masse de victimes, en disant plaisamment qu'elle laissa à l'ennemi ses piques et ses sabots. Ce sont mes ennemis, ils soutenaient une cause qui n'est pas la mienne, néanmoins je ne puis penser à cet événement sans la plus grande affliction ; car si la mort d'un soldat français n'importe de quel parti m'affecte, combien davantage ne dois-je pas l'être en songeant à la mort violente de ces paisibles cultivateurs ou d'habitants des villes qui ignoraient pour la plupart le vrai fond de l'opinion à laquelle on les sacrifiait. Il est une rue de la ville d'Angers, m'a-t-on dit, qui, depuis cette malheureuse époque, n'est peuplée que de veuves[15] »

    — Mémoires de Bertrand Poirier de Beauvais.

  3. « Il restait encore à détruire un autre corps fort de vingt-cinq mille hommes, sous les ordres de Rossignol. Pendant que nos troupes étaient occupées à battre Santerre, celles de Rossignol avaient déjà pénétré à Saint-Lambert, incendié Gonnord et Beaulieu. M. le chevalier de la Sorinière vint l'attaquer le lendemain 19, à onze heures du matin, dans ce dernier endroit et à la Jumelière, avec environ dix mille hommes rassemblés dans les paroisses voisines. Dans un instant toute l'armée ennemie fut culbutée par nos troupes; quatre mille au moins mordirent la poussière. Neuf pièces de canon, six caissons, trois cents charrettes chargées de blé, foin et autres effets pillés par l'ennemi, ont été le fruit de cette victoire. Nos braves soldats l'ont poursuivi jusque dans les ponts de Cé. Personne ne peut évaluer le nombre des ennemis patriotes qui ont péri dans la Loire, sans compter mille prisonniers, dont plusieurs d'Angers. C'est ainsi que dans deux jours on a battu, détruit ou dispersé plus de cinquante mille hommes, qui semblaient se promettre un succès certain[19]. »

    — Bulletin de la Vendée, 20 septembre 1793.

Références

  1. Sarazin 2010, p. 465.
  2. Sarazin 2010, p. 468-469.
  3. Gabory 2009, p. 254-255
  4. Tabeur 2008, p. 123-125
  5. Sarazin 2010, p. 464.
  6. Sarazin 2010, p. 463.
  7. Gabory 2009, p. 258
  8. Sarazin 2010, p. 463-464.
  9. Gabory 2009, p. 262
  10. Sarazin 2010, p. 467.
  11. Pierre Gréau, L'énigme du chevalier Duhoux, Revue du Souvenir vendéen, n°269, décembre 2014, p.11-21.
  12. Sarazin 2010, p. 466.
  13. Bordereau 1814, p. 20-22.
  14. Chassin, t. III, 1894, p. 89.
  15. Poirier de Beauvais 1893, p. 115-116.
  16. Gabory 2009, p. 263
  17. Bulletin historique et monumental de l'Anjou, p. 167.
  18. Chassin, t. III, 1894, p. 90.
  19. Savary, t. II, 1824, p. 166-167.
  20. Chassin, t. III, 1894, p. 88.
  21. Turreau 1824, p. 110..

Bibliographie

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