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Bataille de Chemillé (13 mars 1793)

La bataille de Chemillé se déroule le lors de la guerre de Vendée.

Bataille de Chemillé
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Chemillé, gravure de Thomas Drake réalisée pour l'Album vendéen, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu Chemillé
Issue Victoire vendéenne
Commandants
• Capitaine Poirier• Jacques Cathelineau
• Jean Perdriau
Forces en présence
64 hommes[1]
3 canons[2] - [3]
1 000 Ă  4 000 hommes[2]
1 canon[2]
Pertes
10 morts[4] - [5]
70 Ă  80 prisonniers[5]
3 canons capturés[2]
Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

CoordonnĂ©es 47° 12′ 47″ nord, 0° 43′ 33″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Chemillé
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de Chemillé
GĂ©olocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
(Voir situation sur carte : Maine-et-Loire)
Bataille de Chemillé

Prélude

Après leur victoire rapide Ă  Jallais, les insurgĂ©s du Pin-en-Mauges et de La Poitevinière menĂ©s par Jacques Cathelineau et Jean Perdriau dĂ©cident d'attaquer aussitĂ´t ChemillĂ©, situĂ©e Ă  7 kilomètres Ă  l'est[2]. De nombreux paysans rejoignent les rĂ©voltĂ©s et la troupe grossit considĂ©rablement[2]. Lorsqu'elle arrive Ă  ChemillĂ©, elle compte entre 1 000 Ă  4 000 hommes armĂ©s de bâtons, de faux et pour quelques-uns de fusils de chasse[2]. ChemillĂ© ne dispose pour sa dĂ©fense que de 64[1] gardes nationaux, commandĂ©s par le capitaine Poirier, avec trois couleuvrines[2] - [3].

DĂ©roulement

Les insurgĂ©s arrivent devant ChemillĂ© en chantant le Vexilla Regis et en poussant devant eux six patriotes liĂ©s deux par deux comme boucliers humains, dont le prĂŞtre constitutionnel Gasneau et le juge de paix Lemonnier[2]. Les rĂ©publicains se rangent quant Ă  eux en ordre de bataille Ă  l'ouest du bourg, positionnĂ©s derrière une petite rivière : l'HyrĂ´me[2]. Des pourparlers sont engagĂ©s : les gardes nationaux sont sommĂ©s de rendre leurs armes, mais les discussions Ă©chouent[2]. Les rĂ©publicains ouvrent le feu avec leurs couleuvrines et les insurgĂ©s font de mĂŞme avec leur canon capturĂ© Ă  Jallais[2]. Les paysans passent alors Ă  l'attaque et tentent d'envelopper les rĂ©publicains[2]. Un groupe menĂ© par Cathelineau et Perdriau s'empare des pièces d'artillerie, puis les retourne contre les rĂ©publicains avec l'aide d'un nommĂ© Bruneau, dit « Six-Sous Â», ancien artilleur de Marine[2]. Cathelineau est blessĂ© Ă  la tĂŞte lors du combat[2]. Une nouvelle troupe de 200 Ă  300 insurgĂ©s de La Tourlandry et de La Salle-de-Vihiers, avec parmi eux l'abbĂ© Barbotin, entre ensuite dans le bourg de ChemillĂ© par l'est et prend les patriotes Ă  revers[2]. Après une heure de combat, ChemillĂ© est entièrement aux mains des insurgĂ©s[3]. Les rĂ©publicains sont faits prisonniers[3] ou s'enfuient[2].

Pertes

Capturé à Chalonnes-sur-Loire, Joseph Cathelineau, frère de Jacques Cathelineau, déclare lors de son interrogatoire le 27 mars devant la commission militaire à Angers, que dix patriotes environ ont été tués par les insurgés lors de la prise de Chemillé[4]. Selon Célestin Port, une dizaine de patriotes sont tués et 70 à 80 autres sont capturés, certains dans leurs maisons ou dans les environs de Chemillé, et enfermés dans l'église Notre-Dame[5]. Pour Émile Gabory, le quart des défenseurs est resté sur le terrain[2].

Suites

Le lendemain du combat, les insurgés assistent à une messe célébrée par l'abbé Barbotin dans le cimetière de l'église Notre-Dame, puis ils se remettent en marche pour attaquer Cholet[5].

Le 24 mars, les insurgés constituent un Conseil de paroisse rassemblant les quatre paroisses de Chemillé, Saint-Pierre-Melay et Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde pour administrer la région[6].

Références

  1. Hussenet 2007, p. 153.
  2. Gabory 2009, p. 103.
  3. Tabeur 2008, p. 70.
  4. Savary t.I 1824, p. 97.
  5. Chassin, t. III, 1892, p. 440-441.
  6. Hussenet 2007, p. 168.

Bibliographie

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