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Bataille de La Châtaigneraie (1793)

La bataille de La Châtaigneraie a lieu le lors de la guerre de Vendée. Elle s'achève par les victoires des Vendéens qui s'emparent de la ville de La Châtaigneraie, avant de poursuivre leur route pour attaquer Fontenay-le-Comte.

Bataille de La Châtaigneraie
Description de cette image, également commentée ci-après
La Châtaigneraie, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu La Châtaigneraie
Issue Victoire vendéenne
Forces en présence
3 000 Ă  4 000 hommes[1] - [2]
3 canons[3]
8 000 Ă  15 000 hommes[3] - [2]
8 canons[3]
Pertes
400 à 500 morts, blessés ou prisonniers[1] - [4]Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

CoordonnĂ©es 46° 39′ 00″ nord, 0° 44′ 21″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de La Châtaigneraie
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de La Châtaigneraie
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de La Châtaigneraie

Prélude

Après la prise de Thouars le , les forces républicaines sont dans une situation très délicate dans le Maine-et-Loire. Dans une lettre adressée au ministre de la guerre, le général Leigonyer avoue que ses forces ne sont pas suffisantes pour tenir la ville de Saumur en cas d'attaque vendéenne[5] - [1]. Cependant, plutôt que de marcher sur Saumur, au nord, le conseil des officiers vendéens décide, sur proposition de Maurice d'Elbée, de se porter en direction du sud et d'attaquer Fontenay-le-Comte, afin de soutenir l'armée du Centre et de détruire la division de Beaufranchet d’Ayat[5] - [1] - [2].

Le 9 mai, les insurgĂ©s s'emparent de Parthenay sans combat, les 2 000[5] Ă  3 000[1] hommes de l'adjudant-gĂ©nĂ©ral Sandoz s'Ă©tant repliĂ©s sur Saint-Maixent[5]. Cependant, de nombreux VendĂ©ens quittent l'armĂ©e pour rentrer chez eux et les effectifs diminuent au fur et Ă  mesure que l'ArmĂ©e catholique et royale s'Ă©loigne de l'Anjou.

Forces en présence

L'armĂ©e vendĂ©enne compte 12 000 Ă  15 000 hommes selon l'auteur rĂ©publicain Savary[3] - [2] - [5] et 8 000 selon l'historien royaliste Berthre de Bourniseaux[2].

La Châtaigneraie est dĂ©fendue par au moins 3 000 soldats rĂ©publicains[3] - [1] - [5] - [6]. L'administration militaire Ă©voque 4 000 hommes[2], Savary 3 000[3] et la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein entre 3 000 et 4 000[7]. Cependant mis Ă  part les soldats de l’ancien rĂ©giment d'Armagnac, la majoritĂ© des combattants sont des gardes nationaux peu aguerris[1]. Ces forces sont placĂ©es sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Chalbos[1] - [5].

Concernant l'artillerie, les Vendéens ont huit canons et les Républicains trois[3].

DĂ©roulement

Le 13 mai, à 10 heures du matin, les Vendéens arrivent devant La Châtaigneraie[2]. Ils se divisent sur trois colonnes et le combat s’engage aux environs de Moncoutant[1]. Les républicains se rangent en bataille en dehors de la ville, mais finissent par être refoulés à l'intérieur[2]. Au bout d'une heure, le général Chalbos constate que ses troupes sont sur le point d’être débordées par Saint-Pierre-du-Chemin et Mouilleron, aussi donne-t-il l’ordre de battre en retraite[3] - [1] - [2]. Elle se fait en bon ordre sur Fontenay-le-Comte[5] - [3]. La bataille a duré deux heures[2].

Pertes

D'après Émile Gabory, le régiment d'Armagnac s'est particulièrement illustré et aurait perdu 500 hommes[1]. Pour Benjamin Fillon, les républicains perdent 400 hommes[4]. Les pertes des Vendéens auraient également été assez importantes[6].

Conséquences

La Châtaigneraie est prise et pillée pendant deux jours[5] - [8]. Les généraux vendéens font publier une proclamation interdisant les vols et les pillages, mais ils ne sont pas obéis par leurs hommes et n'osent pas sévir, de peur de voir l'armée se dissoudre[8]. Selon les mémoires de la comtesse de La Bouère, la découverte d'une guillotine provoque la fureur des Vendéens[2]. L'engin est détruit ou brûlé[2] - [6]. Des prisonniers sont massacrés malgré les ordres des chefs qui mettent difficilement fin aux tueries[2] - [6] - [5]. Les patriotes rescapés sont relâchés contre le serment de ne plus combattre les forces royalistes et reçoivent un passeport signé par les chefs des insurgés[2] - [8]. Cependant une fois à l'extérieur de la ville, ils sont attaqués par des paysans et La Rochejaquelein doit intervenir pour interrompre le massacre[2].

Références

  1. Gabory 2009, p. 161.
  2. La Revue du Bas-Poitou, 1899 p.69-76.
  3. Savary, t. I, 1824, p. 219-220.
  4. Fillon, t.I, 1846, p. 381.
  5. Gras 1994, p. 43-44.
  6. Tabeur 2008, p. 83.
  7. La Rochejaquelein 1994, p. 153.
  8. Chassin, t. I, 1893, p. 345-346.

Bibliographie

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