Après sa défaite à Bataille de La Bruffière et l'échec de son expédition vers l'Anjou, Charette demeure constamment en mouvement dans les environs du Poiré-sur-Vie, de Belleville, de Saligny et de Dompierre[1]. Abandonnés par la plupart de ses combattants, il ne dispose alors plus que de quelques centaines d'hommes sous ses ordres[1]. Principalement des émigrés et des déserteurs[1]. Afin d'éviter les colonnes de Travot sur ses traces, il se déplace principalement avec des cavaliers et utilise les bois des Gâts comme repaire[1].
Déroulement
Cependant, le , à la pointe du jour, les troupes de Travot et de Charette se rencontrent à La Créancière, près de Dompierre-sur-Yon[1]. Les républicains prennent rapidement l'avantage[1]. D'après le général républicain, onze hommes suffisent à mettre en déroute les Vendéens et à sabrer les fuyards[1].
Pertes
D'après l'adjudant-général Travot, 25 à 30 cavaliers vendéens sont tués[1]. Hoche évoque pour sa part la mort de 20 cavaliers[2] - [A 1]. Deux amazones sont également capturées, dont l'une est selon Hoche la maîtresse du général vendéen[1] - [2].
Conséquences
Après le combat, Travot capture dix cavaliers et quelques fantassins vendéens à La Bignonière, près de Saligny, sur dénonciation d'un paysan[1] - [3]. Douze autres rebelles sont ensuite faits prisonniers près de la forêt des Gâts[1]. Travot écrit : « J'ai vu que le découragement est chez eux à un point qui doit désarmer le chef »[1]. Il est cependant contraint d'abandonner la poursuite pour ravitailler ses hommes en pain[1]. Pour gagner en rapidité, il décide également à cette époque de diviser ses troupes en deux petites colonnes fortes chacune de 300 fantassins et 25 cavaliers[1].
Notes
« Travot a battu Charette d'une rude manière, avant-hier ; il lui a tué 20 cavaliers, dont un chef ; il lui a enlevé deux femmes, dont l'une est sa maîtresse. Si ces deux amazones vous sont amenées, veuillez bien les faire conduire au château de Saumur.
Il nous reste une mesure à employer pour prendre Charette, c'est de former trois colonnes mobiles de cavalerie, fortes chacune de 50 à 60 hommes ; en les faisant marcher de nuit, elles pourraient terminer promptement la guerre. La troisième division a principalement beaucoup de cavalerie ; je vous engage à ordonner cette mesure[2]. »
— Lettre du général en chef Hoche, le 17 janvier à Fontenay-le-Comte, au général Dessain.
Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN978-2912883001).
Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. VI, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 360 p. (lire en ligne).
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