Bataille de Mortagne (1795)
La bataille de Mortagne se déroule pendant la guerre de Vendée du 3 au . Mortagne-sur-Sèvre est prise par les Vendéens le premier jour, puis reprise par les républicains le lendemain.
Date | 3 - |
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Lieu | Mortagne-sur-Sèvre |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Jean-Baptiste Boussard †• Joseph Suzan | • Charles Sapinaud de La Rairie |
142 hommes initialement[1] Inconnues pour les renforts | Inconnues |
Inconnues | Inconnues |
Batailles
- 1re Machecoul
- 1re Saint-Florent-le-Vieil
- Jallais
- 1re Chemillé
- 1re Cholet
- 1re Coron
- 1re Chantonnay
- Pont-Charrault
- 1re Pornic
- 1re Sables-d'Olonne
- 2e Pornic
- 2e Sables-d'Olonne
- 2e Coron
- 2e Chemillé
- Les Aubiers
- 1re Challans
- Saint-Gervais
- Vezins
- 1re Port-Saint-Père
- 2e Machecoul
- 1re Beaupréau
- 1er Beaulieu-sous-la-Roche
- 1re Legé
- Thouars
- 1re Saint-Colombin
- 2e Port-Saint-Père
- 1re La Châtaigneraie
- Palluau
- 1re Fontenay-le-Comte
- 2e Fontenay-le-Comte
- Doué
- Montreuil-Bellay
- Saumur
- 3e Machecoul
- La Louée
- Parthenay
- 1re Luçon
- Nantes
- 1re Moulins-aux-Chèvres
- 1re Châtillon
- Martigné-Briand
- Vihiers
- Les Ponts-de-CĂ©
- 2e Luçon
- Château d'Aux
- 3e Luçon
- 1re La Roche-sur-Yon
- Vertou
- 2e Chantonnay
- Vrines
- 3e Port-Saint-Père
- 1re Montaigu
- Torfou
- 3e Coron
- Pont-Barré
- 2e Montaigu
- 1re Saint-Fulgent
- Le Pallet
- Treize-Septiers
- 2e Moulins-aux-Chèvres
- 2e Châtillon
- La Tremblaye
- 2e Cholet
- Beaupréau
- Aizenay
- Gesté
- Chauché
- 3e Legé
- 3e Cholet
- 2e Saint-Colombin
- 2e Beaupréau
- Bressuire
- Argenton-Château
- La Gaubretière
- La Vivantière
- Lucs-sur-Boulogne
- 2e La Roche-sur-Yon
- Les Clouzeaux
- 1re Mortagne
- Les Ouleries
- 2e Challans
- 1re Moutiers-les-Mauxfaits
- Chaudron-en-Mauges
- Mormaison
- 3e Challans
- Les Rouchères
- Chanteloup
- 2e La Châtaigneraie
- La Chambaudière
- Les Bauches
- La Roullière
- Fréligné
- 2e Moutiers-les-Mauxfaits
- La Grève
- Chalonnes
- 2e Saint-Florent-le-Vieil
- Les Essarts
- 2e Beaulieu-sous-la-Roche
- Belleville
- Saint-Jean-de-Monts
- ĂŽle d'Yeu
- Saint-Cyr-en-Talmondais
- 2e Mortagne
- Mouilleron-le-Captif
- Les Landes-Genusson
- Saint-Denis-la-Chevasse
- Landes de BĂ©jarry
- 2e Quatre Chemins de l'Oie
- Le bois du DĂ©troit
- Montorgueil
- La Bruffière
- La Créancière
- 3e Chemillé
- La Bégaudière
- Froidfond
- La Chabotterie
Coordonnées | 46° 59′ 33″ nord, 0° 57′ 09″ ouest |
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DĂ©roulement
Après la rupture par Charette du traité de La Jaunaye, signé en février 1795, Sapinaud hésite assez longtemps avant de reprendre les armes[2].
Finalement le 3 octobre, il attaque sans avertissement la localité de Mortagne-sur-Sèvre[2] - [3] - [4]. Les républicains y tiennent alors un poste sur la route de Cholet, fort de 142 hommes commandés par le chef de bataillon Joseph Suzan, cependant ils n'occupent pas le bourg[1]. À la vue des insurgés, ils prennent la fuite presque sans combattre[1]. Le chef de brigade Cavailhava est capturé et fusillé pour avoir pris part aux colonnes infernales[2]. Le commandant de la garnison survit à l'attaque mais il est par la suite dégradé[5].
Les Vendéens font ensuite une tentative sur Châtillon, où ils sont cette fois repoussés[5]. Dès le lendemain de la prise de Mortagne, une contre-attaque est menée par le général Jean-Baptiste Boussard[6]. Celui-ci reprend rapidement le bourg, mais il est mortellement blessé[6] entre Mortagne et Les Herbiers par un coup de feu tiré depuis un fossé[7]. Il succombe quelques jours plus tard[7].
Conséquences
Hoche ordonne au général Amédée Willot, posté à Fontenay-le-Comte, de parcourir le territoire de Sapinaud avec une armée de 1 800 à 2 000 hommes[8]. Sur son ordre, les républicains font placarder dans tous les villages : « La République enlève vos grains et vos bestiaux pour vous punir de votre perfidie dans l'affaire de Mortagne : rendez vos armes et vous aurez vos bœufs[8]. ».
Abandonné par ses troupes, Sapinaud se réfugie dans les territoires contrôlés par Stofflet[2] - [9].
Références
- Savary, t. VI, 1827, p. 6.
- Gabory 2009, p. 498.
- Chassin, t. II, 1899, p. 84.
- Savary, t. VI, 1827, p. 4-5.
- Savary, t. VI, 1827, p. 16-17.
- Hussenet 2007, p. 58.
- Savary, t. VI, 1827, p. 21-22.
- Savary, t. VI, 1827, p. 29.
- Gras 1994, p. 163.
Bibliographie
- Charles-Louis Chassin, Les pacifications dans l'Ouest, t. II, Ă©ditions Paul Dupont, .
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1504 p. (ISBN 978-2-221-11309-7).
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5).
- Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 634 p.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. VI, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 360 p. (lire en ligne).
- Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-7178-5641-5).