Bataille de Chanteloup
La bataille de Chanteloup se déroule sur les territoires des communes de Courlay[3] et de Chanteloup, le pendant la guerre de Vendée.
Date | |
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Lieu | Courlay et Chanteloup |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Louis Bonnaire | • Louis Richard |
Batailles
- 1re Machecoul
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- 2e Mortagne
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- Les Landes-Genusson
- Saint-Denis-la-Chevasse
- Landes de BĂ©jarry
- 2e Quatre Chemins de l'Oie
- Le bois du DĂ©troit
- Montorgueil
- La Bruffière
- La Créancière
- 3e Chemillé
- La Bégaudière
- Froidfond
- La Chabotterie
Coordonnées | 46° 46′ 02″ nord, 0° 31′ 23″ ouest |
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DĂ©roulement
Le 10 juillet 1794, le général républicain Louis Bonnaire quitte le camp de La Châtaigneraie et se porte sur Chanteloup[2]. D'après le journal d'André Mercier du Rocher[A 1], sa colonne est forte de 2 000 hommes d'infanterie et de 300 chevaux[1].
Les républicains y attaquent une troupe de Vendéens de l'armée de Richard estimée entre 1 000 et 1 200 hommes par Bonnaire[2], mais réduite à 500 par Mercier du Rocher[1]. Ces derniers s'embusquent en dehors du bourg et repoussent une première offensive[2] - [1]. Bonnaire rallie ses troupes et lance une seconde attaque qui met en fuite les Vendéens[2].
Pertes
Selon le rapport[A 2] de Bonnaire, les pertes de ses troupes sont de quatre morts et dix blessés légers, contre 60 hommes pour les rebelles[2], dont un chef surnommé « La Rochejaquelin »[2] - [4].
MĂ©moire
De nos jours, sur le territoire de Courlay, une croix dite « croix des chouans »[5] , probablement situé sur le lieu des combats, témoigne de cet événement. Un prêtre aurait été enterré sous cette croix[3], il s'agirait vraisemblablement d'un curé tué lors du combat. Un panneau explicatif relatant la bataille a été apposé à côté.
Notes et références
Notes
-
« Le 22 messidor an II, le général Bonnaire et sou adjudant général Lapierre sortirent de La Châtaigneraie, avec 2 000 hommes d'infanterie et 300 chevaux, pour se porter sur Chanteloup. Dès qu'ils furent arrivés à Saint-Marsault, un caisson rempli de pain se brisa et embarrassa leur marche. Discontinuant leur route, ils apprirent que 500 brigands étaient réunis dans ce bourg. Boucher, voiturier de la Chataigneraie, qui connaissait les abords de ce lieu et qui servait de guide, proposa au général de diviser sa troupe en deux colonnes, afin de cerner les rebelles, et s'offrit à le conduire sans être aperçu. Le général repoussa son offre, en le menaçant de le faire fusiller, et, sur les représentations que lui fit son adjudant général de ne pas mépriser les avis du guide, il le suspendit de ses fonctions et le plaça à la queue de l'armée. Il s'enfonça ensuite, avec sa cavalerie, dans le chemin qui lui paraissait conduire directement au lieu où étaient les rebelles. C'était une gorge étroite, où il fut assailli par un peloton de brigands, qui le fit promptement retourner en arrière, pendant que son infanterie pénétrait dans Chanteloup en traversant les champs. Un détachement accourut au secours de la cavalerie, qui était déjà loin. Mais toute la troupe se replia en désordre, quand elle apprit que le général et sa cavalerie l'avaient abandonnée. Sans l'ineptie de Bonnaire, la victoire eût été complète... Il semblait qu'il y eût un dessein formé d'éterniser la guerre. Bonnaire fit replier ses chasseurs derrière ses bonnes troupes sur Fontenay. On eût dit qu'il s'entendait avec les rebelles; car le 24, à dix heures du matin, ils vinrent attaquer la Châtaigneraie.[1]. »
— Journal d'André Mercier du Rocher.
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« Je te dois compte de ma marche sur Chanteloup. — Je suis parti hier à une heure de la Châtaigneraie, sans rencontrer aucun obstacle jusque près de Chanteloup. Deux vedettes ont été tués à l'arme blanche. Mille à douze cents brigands armés occupaient le village. Avertis de notre approche, ils se sont embusqués hors du village, et ont fait un feu de file si vif, que l'avant-garde, infanterie et cavalerie, a été repoussée et s'est repliée en désordre; j'ai eu quelque peine à les rallier. Alors je me suis mis à la tête de la troupe; l'attaque a été vive et les brigands ont été mis en fuite, laissant une soixantaine d'hommes sur la place, parmi lesquels étaient deux chefs, l'un La Rochejacquelin, et l'autre un curé revêtu de ses habits sacerdotaux. J'ai perdu quatre hommes, dix ont été légèrement blessés. Le général Legros ne s'est pas trouvé au rendez-vous, attendu que l'ordre lui est parvenu trop tard[2]. »
— Rapport du général Bonnaire, le 11 juillet à Fontenay-le-Comte, au général Vimeux.
Références
- Chassin, t. IV, 1895, p. 529.
- Savary, t. IV, 1825, p. 22.
- « Chanteloup et la Châtaigneraie, juillet 1794.... », sur Chemins secrets (consulté le )
- Chassin, t. IV, 1895, p. 286.
- « La Croix des Chouans.... », sur Chemins secrets (consulté le )
Bibliographie
- Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote 1793-1795, t. IV, Paris, Paul Dupont, éditeur, , 699 p. (lire en ligne).
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. IV, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 508 p. (lire en ligne).