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Bataille de Chanteloup

La bataille de Chanteloup se déroule sur les territoires des communes de Courlay[3] et de Chanteloup, le pendant la guerre de Vendée.

Bataille de Chanteloup
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue en 2022 du lieu probable de l'affrontement, Ă  Courlay.
Informations générales
Date
Lieu Courlay et Chanteloup
Issue Victoire républicaine
Commandants
• Louis Bonnaire• Louis Richard
Forces en présence
2 300 hommes[1]500 Ă  1 200 hommes[1] - [2]
Pertes
4 morts[2]
10 blessés[2]
60 morts
(selon les républicains)[2]

Guerre de Vendée

Batailles

CoordonnĂ©es 46° 46′ 02″ nord, 0° 31′ 23″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Chanteloup
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Bataille de Chanteloup
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
(Voir situation sur carte : Deux-Sèvres)
Bataille de Chanteloup

DĂ©roulement

Le 10 juillet 1794, le gĂ©nĂ©ral rĂ©publicain Louis Bonnaire quitte le camp de La Châtaigneraie et se porte sur Chanteloup[2]. D'après le journal d'AndrĂ© Mercier du Rocher[A 1], sa colonne est forte de 2 000 hommes d'infanterie et de 300 chevaux[1].

Les rĂ©publicains y attaquent une troupe de VendĂ©ens de l'armĂ©e de Richard estimĂ©e entre 1 000 et 1 200 hommes par Bonnaire[2], mais rĂ©duite Ă  500 par Mercier du Rocher[1]. Ces derniers s'embusquent en dehors du bourg et repoussent une première offensive[2] - [1]. Bonnaire rallie ses troupes et lance une seconde attaque qui met en fuite les VendĂ©ens[2].

Pertes

Selon le rapport[A 2] de Bonnaire, les pertes de ses troupes sont de quatre morts et dix blessĂ©s lĂ©gers, contre 60 hommes pour les rebelles[2], dont un chef surnommĂ© « La Rochejaquelin »[2] - [4]

MĂ©moire

« Croix des chouans » à Courlay.

De nos jours, sur le territoire de Courlay, une croix dite « croix des chouans »[5] , probablement situé sur le lieu des combats, témoigne de cet événement. Un prêtre aurait été enterré sous cette croix[3], il s'agirait vraisemblablement d'un curé tué lors du combat. Un panneau explicatif relatant la bataille a été apposé à côté.

Notes et références

Notes

  1. « Le 22 messidor an II, le gĂ©nĂ©ral Bonnaire et sou adjudant gĂ©nĂ©ral Lapierre sortirent de La Châtaigneraie, avec 2 000 hommes d'infanterie et 300 chevaux, pour se porter sur Chanteloup. Dès qu'ils furent arrivĂ©s Ă  Saint-Marsault, un caisson rempli de pain se brisa et embarrassa leur marche. Discontinuant leur route, ils apprirent que 500 brigands Ă©taient rĂ©unis dans ce bourg. Boucher, voiturier de la Chataigneraie, qui connaissait les abords de ce lieu et qui servait de guide, proposa au gĂ©nĂ©ral de diviser sa troupe en deux colonnes, afin de cerner les rebelles, et s'offrit Ă  le conduire sans ĂŞtre aperçu. Le gĂ©nĂ©ral repoussa son offre, en le menaçant de le faire fusiller, et, sur les reprĂ©sentations que lui fit son adjudant gĂ©nĂ©ral de ne pas mĂ©priser les avis du guide, il le suspendit de ses fonctions et le plaça Ă  la queue de l'armĂ©e. Il s'enfonça ensuite, avec sa cavalerie, dans le chemin qui lui paraissait conduire directement au lieu oĂą Ă©taient les rebelles. C'Ă©tait une gorge Ă©troite, oĂą il fut assailli par un peloton de brigands, qui le fit promptement retourner en arrière, pendant que son infanterie pĂ©nĂ©trait dans Chanteloup en traversant les champs. Un dĂ©tachement accourut au secours de la cavalerie, qui Ă©tait dĂ©jĂ  loin. Mais toute la troupe se replia en dĂ©sordre, quand elle apprit que le gĂ©nĂ©ral et sa cavalerie l'avaient abandonnĂ©e. Sans l'ineptie de Bonnaire, la victoire eĂ»t Ă©tĂ© complète... Il semblait qu'il y eĂ»t un dessein formĂ© d'Ă©terniser la guerre. Bonnaire fit replier ses chasseurs derrière ses bonnes troupes sur Fontenay. On eĂ»t dit qu'il s'entendait avec les rebelles; car le 24, Ă  dix heures du matin, ils vinrent attaquer la Châtaigneraie.[1]. »

    — Journal d'André Mercier du Rocher.

  2. « Je te dois compte de ma marche sur Chanteloup. — Je suis parti hier à une heure de la Châtaigneraie, sans rencontrer aucun obstacle jusque près de Chanteloup. Deux vedettes ont été tués à l'arme blanche. Mille à douze cents brigands armés occupaient le village. Avertis de notre approche, ils se sont embusqués hors du village, et ont fait un feu de file si vif, que l'avant-garde, infanterie et cavalerie, a été repoussée et s'est repliée en désordre; j'ai eu quelque peine à les rallier. Alors je me suis mis à la tête de la troupe; l'attaque a été vive et les brigands ont été mis en fuite, laissant une soixantaine d'hommes sur la place, parmi lesquels étaient deux chefs, l'un La Rochejacquelin, et l'autre un curé revêtu de ses habits sacerdotaux. J'ai perdu quatre hommes, dix ont été légèrement blessés. Le général Legros ne s'est pas trouvé au rendez-vous, attendu que l'ordre lui est parvenu trop tard[2]. »

    — Rapport du général Bonnaire, le 11 juillet à Fontenay-le-Comte, au général Vimeux.

Références

  1. Chassin, t. IV, 1895, p. 529.
  2. Savary, t. IV, 1825, p. 22.
  3. « Chanteloup et la Châtaigneraie, juillet 1794.... », sur Chemins secrets (consulté le )
  4. Chassin, t. IV, 1895, p. 286.
  5. « La Croix des Chouans.... », sur Chemins secrets (consulté le )

Bibliographie

Liens externes

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