Amédée Willot
Amédée Willot, dit Amédée Willot de Gramprez ou comte de Granprez, né le à Belfort, mort le à Boissy-Saint-Léger, est un général de la Révolution française. Il est à la fois révolutionnaire franc-maçon et royaliste fidèle aux Bourbons, général et député parmi les Cinq-Cents.
Amédée Willot Amédée Willot de Gramprez | ||
Gravure par François Bonneville | ||
Naissance | Belfort |
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Décès | (à 68 ans) Château de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France (1771-1791) Royaume de France (1791-1792) République française (1793-1797) Royaume de France (1814-1818) |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1771 – 1818 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerre du Roussillon Guerre de Vendée |
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Distinctions | Comte Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 34e colonne. | |
Autres fonctions | Député des Bouches-du-Rhône Gouverneur des provinces méridionales de France |
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Biographie
Né à Belfort, il entre dans l'armée à 16 ans en 1771. Lieutenant-colonel en 1791, il combat dans les Pyrénées où il est promu général de brigade en 1793. Nommé à Marseille, il devient un des chefs de la réaction thermidorienne en Provence.
Élu député des Bouches-du-Rhône aux élections de l'an V (), au Conseil des Cinq-Cents, il est également reçu franc-maçon dans la loge « Le Centre des Amis » début 1797. Il se joint au groupe des Clichyens et dénonce la nomination du général Lazare Hoche au ministère de la Guerre alors qu'il n'a pas l'âge constitutionnel de 30 ans. Opposant déclaré à Hoche, il est arrêté lors du coup d'État du 18 fructidor an V (), comme complice de Pichegru.
Il est déporté en Guyane, d'où il s'évade en . Autorisé à rentrer en France sous le Consulat, il reste à l'étranger et lutte contre Napoléon Ier à Naples, en Angleterre, aux États-Unis. Il est nommé par Louis XVIII le , gouverneur militaire des provinces méridionales de France, dont gouverneur de l'île d'Elbe (isola d'Elba) et gouverneur de Corse.
Il revient à Paris avec Louis XVIII en 1814. Baron le , il est titré comte le , et il est nommé commandant de la division militaire de Corse le . Plus souple que son prédecesseur, le marquis de Rivière, il apaise les soulèvements locaux et il signe en la paix de Prunelli-di-Fiumorbo qui met fin à la "Guerre du Fiumorbo". Il cesse ses activités le , tout en restant gouverneur de la 17e division militaire. Commandeur de la Légion d'honneur le , il reçoit la croix de commandeur de Saint-Louis le .
Ses armes portent d'azur à trois têtes de lion d'or (Franche-Comté). Un portrait, en pied, auteur anonyme, figure au musée du château de Versailles.
Distinctions
- Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 34e colonne (l’arc indique WILLOT).
Voir aussi
Bibliographie
- « Amédée Willot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Cote LH/2758/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 572