Crosne (Essonne)
Crosne (prononcĂ© [kÊon] ) est une commune française situĂ©e Ă dix-huit kilomĂštres au sud-est de Paris dans le dĂ©partement de lâEssonne en rĂ©gion Ăle-de-France.
Crosne | |||||
LâhĂŽtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Ăle-de-France | ||||
DĂ©partement | Essonne | ||||
Arrondissement | Ăvry | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Val d'Yerres Val de Seine | ||||
Maire Mandat |
Michaël Damiati 2020-2026 |
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Code postal | 91560 | ||||
Code commune | 91191 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Crosnois | ||||
Population municipale |
9 458 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 3 814 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 42âČ 59âł nord, 2° 27âČ 29âł est | ||||
Altitude | Min. 30 m Max. 92 m |
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Superficie | 2,48 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pĂŽle principal) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vigneux-sur-Seine | ||||
LĂ©gislatives | HuitiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Essonne
GĂ©olocalisation sur la carte : Ăle-de-France
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Liens | |||||
Site web | crosne.fr | ||||
Lieu habitĂ© dĂšs la prĂ©histoire, point de passage de lâYerres par lâimportante route dâorigine gallo-romaine suivant la rive droite de la Seine, village tour Ă tour propriĂ©tĂ© dâabbayes et de seigneurs proches du pouvoir royal oĂč vĂ©cut le poĂšte Nicolas Boileau, briĂšvement rattachĂ©e Ă Villeneuve-Saint-Georges, la commune accueillit au dĂ©but du XIXe siĂšcle une cohorte de la LĂ©gion d'honneur. Longtemps occupĂ© par la viticulture, son territoire fut progressivement urbanisĂ©, dâabord par de petites usines puis avec le dĂ©veloppement des transports en commun ferrĂ©s, lotis pour arborer aujourdâhui la physionomie dâune commune de banlieue pavillonnaire et rĂ©sidentielle.
Ses habitants sont appelés les Crosnois[1].
GĂ©ographie
Situation
Crosne est situĂ©e dans la rĂ©gion naturelle de la Brie française, au nord-est du dĂ©partement de lâEssonne, Ă la limite avec le Val-de-Marne. Elle fait partie de lâagglomĂ©ration parisienne.
Elle est situĂ©e Ă dix-huit kilomĂštres au sud-est de Paris-Notre-Dame (point zĂ©ro des routes de France), dans la banlieue Sud-Est, sur lâaxe Paris/Melun-SĂ©nart, Ă neuf kilomĂštres au nord-est dâĂvry, prĂ©fecture de lâEssonne, Ă dix-sept kilomĂštres Ă lâest de Palaiseau, Ă trente-neuf kilomĂštres au nord-est dâĂtampes, Ă douze kilomĂštres au nord de Corbeil-Essonnes, Ă trente-neuf kilomĂštres au nord-est de Dourdan, Ă vingt et un kilomĂštres au nord-est dâArpajon, Ă seize kilomĂštres au nord-est de MontlhĂ©ry, Ă trente-cinq kilomĂštres au nord de Milly-la-ForĂȘt et Ă vingt-sept kilomĂštres au nord-nord-est de La FertĂ©-Alais.
Selon lâInstitut gĂ©ographique national, les coordonnĂ©es gĂ©ographiques de la commune au point central de son territoire valent respectivement 48°42â59" nord et 2°27â29" est[2].
Communes limitrophes
Crosne est bordĂ©e de lâouest au nord-est par les villes val-de-marnaises de Villeneuve-Saint-Georges et, dans une moindre mesure, de Valenton. Cette frontiĂšre forme ainsi une partie de la limite entre les dĂ©partements de lâEssonne et du Val-de-Marne. Ă lâest, Crosne est bordĂ©e par la ville dâYerres ; leur frontiĂšre commune traverse, dans sa moitiĂ© nord, la forĂȘt de la Grange. Au sud, Crosne partage sa limite avec la ville de Montgeron, le cours de lâYerres matĂ©rialisant la majeure partie de la limite entre ces deux villes.
Lieux-dits et Ă©carts
La commune compte 18 lieux-dits administratifs[Note 1] répertoriés consultables ici[3].
Hydrographie
La riviĂšre lâYerres, un affluent de la Seine, traverse le sud de Crosne dâest en ouest avant de rejoindre son embouchure dans la Seine Ă Villeneuve-Saint-Georges. Ă son entrĂ©e dans Crosne, elle se sĂ©pare en deux bras parallĂšles, le Bras Vif et le Bras Bordier, donnant naissance Ă deux « Ăźlots », le PrĂ© des CorvĂ©es et surtout lâĂle des PrĂ©vots, classĂ©e site remarquable en vertu de la loi paysage 1930[4]. La riviĂšre retrouve son cours unique avant de quitter la ville.
LâYerres est une riviĂšre dont le dĂ©bit est trĂšs irrĂ©gulier. Lâimportante crue de 1978 a entraĂźnĂ© la construction de huit ouvrages rĂ©gulateurs le long de son cours, dont un situĂ© Ă Crosne : le barrage Suzanne[5]. La gestion de lâYerres et du barrage est confiĂ©e Ă un syndicat intercommunal, le SyAGE [6].
Relief et géologie
Le relief de Crosne, façonnĂ© par lâĂ©rosion et lâhydrographie, prĂ©sente lâaspect classique dâune vallĂ©e fluviale : un plateau (le plateau de la Brie), cĂ©dant la place Ă un coteau assez doux, se terminant par la vallĂ©e proprement dite, le tout le long du cours droit de lâYerres.
Lâaltitude varie entre trente mĂštres au sud du territoire le long du cours de lâYerres et quatre-vingt-douze mĂštres au nord, sur le plateau de la Plaine-Haute[7].
La gĂ©ologie de la ville est celle de la Brie, constitutif du Bassin parisien et caractĂ©risĂ©e par sa nature sĂ©dimentaire. Le sous-sol comprend des formations de calcaire, dâargile, de limon et de meuliĂšre[8].
Voies de communication et transports
Suivant le cours de lâYerres depuis son confluent avec la Seine jusquâĂ Brunoy, la route dĂ©partementale 32 traverse de part et dâautre le territoire de Crosne, lui donnant accĂšs, cĂŽtĂ© ouest, Ă la route nationale 6, et cĂŽtĂ© est, Ă la route nationale 19. Au niveau plus local, la route dĂ©partementale 32 assure la liaison de la commune avec les villes voisines de Villeneuve-Saint-Georges et Yerres.
La route dĂ©partementale 324, une bifurcation de la route dĂ©partementale 32 Ă lâextrĂ©mitĂ© est du territoire communal, relie entre elles Crosne et Montgeron.
Une autre voie dâimportance, courant au nord de la ville, sur le plateau, et constituĂ©e des avenues de lâAbbĂ©-SiĂ©yĂšs, du PrĂ©sident-François-Mitterrand et du PrĂ©sident-AllendĂ©, permet de relier Villeneuve-Saint-Georges Ă lâouest et Yerres Ă lâest ; au droit de cette voie, dĂ©marrant par lâavenue LĂ©on-Jouhaux, la route dĂ©partementale 94 ouvre lâaccĂšs de Valenton et, au-delĂ , de rejoindre la route nationale 6.
Crosne est desservie par deux gares de la ligne du RER D2 : la gare de Montgeron - Crosne situĂ©e dans la commune voisine et la gare de Villeneuve-Saint-Georges. La premiĂšre gare dessert la ville via la ligne E du rĂ©seau de bus STRAV (principalement la partie basse de la ville) et la seconde via trois lignes du mĂȘme rĂ©seau de bus (la ligne B pour le bas de Crosne et les deux lignes G et H pour sa partie haute).
Les transports urbains de la commune sont assurĂ©s par les lignes suivantes du rĂ©seau de bus STRAV : la ligne B entre Yerres, Crosne, Villeneuve-Saint-Georges, Val Pompadour et CrĂ©teil lâĂchat[9] ; la ligne E entre Villeneuve-Saint-Georges Centre Hospitalier / Crosne Boileau et Montgeron Gare[10] ; la ligne G entre Villeneuve-Saint-Georges Gare, Crosne, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges[11] ; la ligne H entre Villeneuve-Saint-Georges Gare et Crosne Plaine-Haute[12] ; la ligne N entre Villeneuve-Saint-Georges Gare et le centre hospitalier[13] ; la ligne O entre Crosne Plaine-Haute, Valenton, Val Pompadour et CrĂ©teil lâĂchat[14] ; la ligne X entre Yerres Gare et Crosne Bois Cerdon[15].
Les lignes Noctilien N132, N134 et N135, dont les stations sont situées aux gares de Villeneuve-Saint-Georges ou Montgeron - Crosne voisines, permettent la desserte nocturne de Crosne.
La commune est situĂ©e Ă sept kilomĂštres Ă lâest de lâaĂ©roport de Paris-Orly et trente-trois kilomĂštres au sud de lâaĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle. Ă terme, lâaviation d'affaires et de tourisme sera possible sur la base aĂ©rienne de Melun-Villaroche situĂ©e Ă dix-neuf kilomĂštres au sud-est de la commune.
Climat
Crosne est situĂ©e en Ăle-de-France, elle bĂ©nĂ©ficie d'un climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ©.
Urbanisme
Typologie
Crosne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[19] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂŽle principal[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22] - [23].
Structure urbaine
La faible superficie territoriale et lâimportante urbanisation de Crosne ont favorisĂ© la jonction des diffĂ©rents Ăźlots immobiliers constituant le village dâantan (le Village, le Petit-Crosne, le ChĂąteau-GaillardâŠ). Le tissu urbain continu de la ville actuelle ne comprend plus aucun lieu-dit ni Ă©cart. La mĂ©moire collective a perdu le souvenir des noms de quartiers, Ă tel point que Crosne, de nos jours, est « administrativement » dĂ©coupĂ©e en quatre quartiers[24] qui, dans les faits, englobent divers quartiers « historiques ».
Les deux premiers quartiers administratifs, dits Est et Ouest, se partagent lâensemble formĂ© par les bords de lâYerres et le coteau : le centre-ville (le Village), la GlaciĂšre et le PrĂ© des CorvĂ©es dâune part, le Maroc (Pampelune), le Petit-Crosne et les Heurts, dâautre part. Le quartier du Plateau comprend la partie haute du coteau et le plateau (les Vingt Arpents, le ChĂąteau Gaillard, la Plaine Haute, les Uselles), et enfin le quartier de la zone d'amĂ©nagement concertĂ© concerne, comme son nom lâindique, la zone dâactivitĂ© de la Plaine Haute. Le quartier du Maroc â occupant quatorze hectares â est intĂ©grĂ© au dispositif de veille active de la politique de la ville[25].
De nombreuses rĂ©sidences ont Ă©tĂ© nommĂ©es en souvenir dâanciens lieux-dits, telles les rĂ©sidences du Petit-Crosne ou des Vingt-Arpents.
Habitat
Logements[26] | Nombre en 2007 | % en 2007 | nombre en 2012 | % en 2012 | nombre en 2017 | % en 2017 |
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Total | 3 596 | 100 % | 3 803 | 100 % | 3 981 | 100 % |
RĂ©sidences principales | 3 475 | 96,6 % | 3 596 | 94,5 % | 3 703 | 93 % |
â Dont HLM | 352 | 10,1 % | 423 | 11,8 % | 433 | 11,7 % |
RĂ©sidences secondaires et logements occasionnels | 24 | 0,7 % | 21 | 0,6 % | 26 | 0,7 % |
Logements vacants[Note 4] | 97 | 2,7 % | 186 | 4,9 % | 252 | 6,3 % % |
Dont : | ||||||
â maisons | 1 709 | 47,5 % | 1 692 | 44,5 % | 1 736 | 43,6 % |
â appartements | 1 853 | 51,5 % | 2 100 | 55,2 % | 2 230 | 56,0 % |
En 2008, la ville comptait trois-cent quarante-deux logements sociaux, possédés par six bailleurs sociaux[27], soit moins 15 % du parc total municipal, la commune ne respectant ainsi pas les obligations fixées par la loi SRU.
La crĂ©ation d'une aire d'accueil des gens du voyage en 2013 lui a toutefois permis de continuer Ă Ćuvrer pour respecter le barĂšme Ă terme dans un foncier contraint.
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 13,01 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 21,4 % d'espaces ouverts artificialisés et 65,6 % d'espaces construits artificialisés[28].
Toponymie
Crona au XIIIe siĂšcle, Cronea[29].
Du Cange, dans son « Glossaire »[30], Ă©voque lâexistence de titres latins rattachant le nom de Crosne aux mots crona ou crosna, issus de lâaltĂ©ration du mot gronna, signifiant marĂ©cage ou terrain humide et marĂ©cageux[31]. DâaprĂšs le LittrĂ©, le mot crosne (ou crĂŽne) est un « terme de pĂȘche » dĂ©signant un « endroit garni dâherbage et de racines dans lequel se retire le poisson »[32].
Histoire
Les origines
Le site de Crosne est peuplĂ© dĂšs le NĂ©olithique, comme lâattestent les dĂ©couvertes sur son territoire de vestiges datant de cette Ă©poque : une herminette vers 1947[33] et une hache polie en 1977[34]. Dâautres vestiges dĂ©couverts Ă Villeneuve-Saint-Georges ou Ă Montgeron concourent Ă confirmer la frĂ©quentation de cet endroit[35].
ImposĂ© par la gĂ©ographie des lisiĂšres de lâYerres, le tracĂ© du chemin courant le long de la rive droite de la riviĂšre (correspondant peu ou prou Ă la dĂ©partementale 32 de nos jours), se perd dans la nuit des temps ; par sa situation, il a certainement Ă©tĂ© Ă lâorigine du peuplement dĂ©finitif de ces lieux.
La voie romaine dâAuxerre au Havre qui reliait Villeneuve-Saint-Georges Ă Montgeron passait par Crosne, ainsi que lâindique la table de Peutinger et les vestiges de cette route dĂ©couverts en 1892 au Petit-Crosne, sur le site de lâancienne propriĂ©tĂ© Baille-Lemaire ; la traversĂ©e de lâYerres se faisait par un guĂ© situĂ© Ă lâendroit du moulin de Senlis[36].
Moyen Ăge
Crosne fait partie des biens de lâabbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s dĂšs le IXe siĂšcle [37] ; il nâest Ă cette Ă©poque quâun simple Ă©cart de Villeneuve-Saint-Georges, dotĂ© cependant dâune chapelle, comme lâindique la bulle de confirmation du pape Alexandre III de 1177[31] - [37] - [38]. Pour lâanecdote, le petit village de vignerons dâalors est dit produire un vin qui passe pour ĂȘtre le meilleur de la rĂ©gion[37].
Le passage du XIIe au XIIIe siĂšcle voit la cession par lâabbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s de la suzerainetĂ© de Crosne, et ainsi apparait au dĂ©but du XIIIe siĂšcle le fief de Crosne, seigneurie mouvante de lâabbaye, dont les premiers maĂźtres connus sont Ferric dâAnet et sa femme, la comtesse Christienne.
En considĂ©ration dâun don important fait en 1219 par la comtesse Christienne Ă la modeste chapelle du village, celle-ci est Ă©rigĂ©e quelques annĂ©es plus tard en cure indĂ©pendante par Guillaume d'Auvergne, soixante-dix-huitiĂšme Ă©vĂȘque de Paris, avec le consentement d'Eudes, abbĂ© de Saint-Germain-des-PrĂ©s, de Jean, archidiacre de Brie et de Raoul, curĂ© de Villeneuve-Saint-Georges. Cet acte signe la naissance, en ce mois de juillet 1234, de la paroisse de Crosne[39].
Dans les annĂ©es qui suivent, une Ă©glise vient remplacer la chapelle ; elle est dĂ©diĂ©e Ă Notre-Dame de la Compassion et son second patron est saint Eutrope, rĂ©putĂ© pour « la guĂ©rison des maux de tĂȘte et surtout des estropiĂ©s ». En 1249, les habitants de Crosne, de Villeneuve-Saint-Georges et de Valenton acquiĂšrent de Thomas de MaulĂ©on, abbĂ© de Saint-Germain-des-PrĂ©s, au prix de mille quatre cents livres, lâexemption des impĂŽts de taille et de formariage[40].
En 1277, le chevalier Jehan de Crosne devient le premier seigneur laĂŻc de Crosne.
Il apparaĂźt, au dĂ©but du XIVe siĂšcle, le nom dâAdam de Crosne, chevalier : il est trĂšs probablement le fils de Jehan de Crosne[38].
La seigneurie Ă©choit par la suite au chambellan du roi Charles V de France, Philippe de Savoisy, seigneur de Seignelay, Ă qui le roi, en rĂ©compense de ses services, et en sus de la somme de trois mille livres dĂ©jĂ offertes pour lâacquisition de Crosne, fait don en 1379 de la haute justice, en complĂ©ment des moyenne et basse justices en franc-alleu sans fief dont il jouit dĂ©jĂ [37].
En 1397 ou 1398, Pierre de Savoisy, Ă©vĂȘque de Beauvais et second fils de Philippe de Savoisy, hĂ©rite du domaine[37].
En 1412, la seigneurie est aux mains de Pierre Le Verrat (ou Le Veirrat), premier Ă©cuyer du roi, prĂ©vĂŽt de Paris. Lâaveu et dĂ©nombrement quâil en fait au roi, fait Ă©tat dâ« une fort-maison, assise au lieu de Crosne, close de murs et de fossĂ©s Ă eau, et les jardins prĂšs les fossĂ©s de la dite fort-maison », ainsi quâ« un hĂŽtel couvert de chaume, Ă demeurer un laboureur ». Telle est la premiĂšre mention connue du chĂąteau seigneurial de Crosne et de ses dĂ©pendances.
Le XVe siĂšcle voit Ă©galement la seigneurie passer entre les mains dâOlivier Le Daim, premier valet de chambre de Louis XI, ainsi que celles de plusieurs membres de la famille Chaligaut. Le domaine sâagrandit et sâenrichit, ainsi que lâattestent lâ« hĂŽtel » qui gagne une couverture en tuiles ou la prĂ©sence nouvelle dâun moulin[37].
Temps modernes
En 1509, un clocher est adjoint Ă lâĂ©glise, et il en est fait Ă©tat sur un des piliers de cette derniĂšre, par une inscription en gothique sur une plaque en terre, abĂźmĂ©e au cours de la RĂ©volution[39] :
- « Bonnes gens plaise vous sçavoir que lâĂglise Notre-Dame de Crosne fut dĂ©diĂ©e le premier dimanche de juillet Mil Ve. et IX, par RĂ©vĂ©rend PĂšre en Dieu FrĂšre Jehan Nervet, Evesque de Magarence, Prieur de Sainte-Catherine du Vau des Ecoliers »[31].
Durant ce XVIe siĂšcle, la seigneurie est notablement la propriĂ©tĂ©, de par son mariage avec Jeanne Chaligaut[41], de Jacques de Ligneris, prĂ©sident du parlement de Paris ou de plusieurs membres de la famille BrĂ»lart, dont NoĂ«l BrĂ»lart, Procureur gĂ©nĂ©ral au parlement de Paris, ou Pierre BrĂ»lart, SecrĂ©taire dâĂtat sous Charles IX et Henri III.
Le 7 juillet 1589, les troupes de la Ligue catholique, qui font le siĂšge de Paris, occupent Villeneuve-Saint-Georges et ses alentours, et font subir aux habitants de terribles exactions ; Crosne connaĂźt alors des jours sombres[42].
En dĂ©cembre 1626, la maison de BrĂ»lart est toujours en possession de la seigneurie de Crosne quand Louis XIII, de passage Ă Crosne, loge en son chĂąteau[31] - [38]. De fait, il semble que câest en familier des lieux que le roi y fait halte, y ayant dĂ©jĂ sĂ©journĂ© en plusieurs occasions dans sa jeunesse (1604, 1607, 1608, etc.)[43] - [44].
En 1636, naĂźt Nicolas Boileau DesprĂ©aux, le « lĂ©gislateur du Parnasse ». Au-delĂ de la polĂ©mique sur son lieu de naissance, Crosne et Paris sâen disputant lâhonneur (Ă©tant communĂ©ment admis que câest bien Ă Paris quâil naquit)[37], il est indĂ©niable que lâenfance de ce grand poĂšte se fait Ă Crosne, dans la propriĂ©tĂ© de son pĂšre, situĂ©e en face de lâĂ©glise, rue Simon (rebaptisĂ©e depuis rue Boileau). Le porche de cette maison est aujourdâhui surmontĂ© dâune plaque de marbre noir comportant lâinscription :
« Ici naquit Boileau, ce maĂźtre en lâart dâĂ©crire
Il arma la raison des traits de la satire,
Et, donnant le prĂ©cepte et lâexemple Ă la fois,
Du goût il établit et pratiqua les lois. »
En 1652, Crosne subit les durs ravages de la guerre pendant la Fronde, lorsque les troupes de Turenne sây heurtent Ă celles des ducs de Lorraine et de CondĂ©[45].
Enfin, au siĂšcle finissant, le duc Henry d'Harcourt, marĂ©chal de France, devient propriĂ©taire de Crosne Ă raison de lâhĂ©ritage de sa femme, Marie-Anne-Claude BrĂ»lart.
Au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, la seigneurie est successivement possĂ©dĂ©e par le marĂ©chal dâHarcourt (jusquâen 1706) ; par Jean-Martial de Jancen, Ă©cuyer et secrĂ©taire du roi ; par Pierre Larcher, prĂ©sident de la chambre des comptes, Ă©poux de Marie de Jancen, fille de Jean-Marial de Jancen, et enfin par AndrĂ©-Guillaume Darlus, fermier gĂ©nĂ©ral, qui acquiert le domaine le , au dĂ©cĂšs de Pierre Larcher, pour quatre cent quarante mille livres[46]. En 1745, un recensement du village y dĂ©nombre cinquante-deux foyers[38].
En 1747, comme lâatteste la date inscrite sur sa toiture, sur des terres attenantes au chĂąteau, est construite la ferme dite de la seigneurie[35], Ă©galement connue sous le nom de la ferme de Seignelay[47].
En cette mĂȘme annĂ©e 1747, survient le dĂ©cĂšs dâAndrĂ©-Guillaume Darlus ; le domaine revient alors Ă Louis-Lazare Thiroux d'Arconville, prĂ©sident de la PremiĂšre chambre des enquĂȘtes du Parlement, du fait de son mariage avec GeneviĂšve-Catherine Darlus, dite prĂ©sidente Thiroux dâArconville. Câest ainsi que leur fils, Louis Thiroux de Crosne, dernier lieutenant gĂ©nĂ©ral de police de Paris, hĂ©rite du titre de la seigneurie.
Le , le domaine est vendu Ă Pierre Nicolas Caulet dâHauteville, fermier gĂ©nĂ©ral des messageries et entrepreneur en vivres. Il ne tarde cependant pas Ă dĂ©partir le domaine : le , il en cĂšde lâusufruit au duc Louis-Paul de Brancas-CĂ©reste pour la somme de deux cent trente mille livres, et le , il en vend la nue-propriĂ©tĂ© Ă Antoine-Jean-François MĂ©gret de SĂ©rilly, trĂ©sorier de lâextraordinaire de la guerre[49] - [50].
Ce dernier Ă©tant dĂ©biteur envers lâĂ©tat et ayant failli dans ses remboursements, ses biens lui sont confisquĂ©s en juin 1787[50]. Mis en vente aux enchĂšres publiques le , le domaine de Crosne Ă©choit de nouveau Ă Caulet dâHauteville, au prix de six cent quinze mille livres. Cependant, du fait de la situation troublĂ©e nĂ©e de la RĂ©volution française, il rencontre des difficultĂ©s pour reprendre possession de ce bien ; malgrĂ© la pĂ©tition quâil adresse le 14 fructidor an III (correspondant au ) Ă la Convention nationale pour sâen plaindre[50], il dĂ©cĂ©da sans avoir jamais rĂ©cupĂ©rĂ© son bien[51].
En tout Ă©tat de cause, le domaine est intĂ©grĂ© aux biens nationaux. Le 1er nivĂŽse an VIII (soit le ), il est donnĂ© Ă SieyĂšs Ă titre de rĂ©compense nationale ; mais le propriĂ©taire des lieux, le duc de Brancas-CĂ©reste[52], parvient en tant quâusufruitier Ă prouver quâil nâest point bien national et ainsi en garde la jouissance[53]. En fin de compte, le domaine de Crosne nâĂ©tant pas disponible, câest la ferme de la MĂ©nagerie, l'hĂŽtel du comte de Choiseul-Gouffier qui abrite la rĂ©gie des douanes et l'hĂŽtel de Monaco avec son mobilier qui sont monnaie d'Ă©change[54].
Antoine Joseph Dezallier dâArgenville[55] donne une description trĂšs Ă©logieuse du chĂąteau et plus particuliĂšrement de ses jardins de Flore « ajustĂ©s dans le goĂ»t le plus mignon », et comprenant une figure de la MĂ©lancolie exĂ©cutĂ©e par le sculpteur Falconet.
Jacques-Antoine Dulaure, pour sa part, note que « le village est plein de jolies maisons bourgeoises, habitĂ©es dans la belle saison par des Parisiens qui y sont attirĂ©s par la beautĂ© du lieu et par la commoditĂ© de sây transporter par les coches dâeau »[56].
Enfin, en cette fin de siĂšcle, Crosne et Villeneuve-Saint-Georges connaissent un bref Ă©pisode de rĂ©unification. Le , la municipalitĂ© de Crosne demande Ă sâassocier Ă celle de Villeneuve-Saint-Georges, et la demande en est transmise au directoire du district dĂšs le . Cependant, rivalitĂ©s et incomprĂ©hensions font quâen juillet 1792, les Crosnois demandent par pĂ©tition Ă recouvrer leur indĂ©pendance. Le , constatant que la rĂ©unification nâa jamais Ă©tĂ© ratifiĂ©e par la Convention nationale, le directoire du dĂ©partement dĂ©clare celle-ci nulle et non avenue[35] - [57].
Ăpoque contemporaine
DĂšs le 4 juin 1802, au dĂ©cĂšs du duc de Brancas-CĂ©reste[58], lâĂtat retrouve la pleine propriĂ©tĂ© du chĂąteau de Crosne. Et câest Ă ce titre que le 17 janvier 1805, NapolĂ©on Bonaparte se rĂ©servant la jouissance exclusive du chĂąteau de Fontainebleau, signe le dĂ©cret transfĂ©rant le chef-lieu de la PremiĂšre cohorte de la LĂ©gion dâhonneur de Fontainebleau au chĂąteau de Crosne[59]. Le 30 mars 1805, Louis-Alexandre Berthier, MarĂ©chal d'Empire, Grand-aigle et chef de la PremiĂšre cohorte, est autorisĂ© Ă fixer sa rĂ©sidence Ă Crosne[59]. Il y reste jusquâau 18 mars 1808. En application du dĂ©cret du 28 fĂ©vrier 1809 supprimant lâadministration des cohortes et rattachant celles-ci Ă lâadministration centrale, la propriĂ©tĂ© du chĂąteau de Crosne est transfĂ©rĂ©e pour vente Ă la Caisse dâamortissement[59].
Mis en adjudication, le chĂąteau est acquis au prix de cent cinquante mille francs par Jean Dieudonnat, fermier gĂ©nĂ©ral[35] - [60] ; qualifiĂ© de « dĂ©molisseur de bĂątiments », Dieudonnat bĂątit sa richesse sur lâachat et le dĂ©mantĂšlement de biens nationaux : le domaine de Crosne fait partie du lot[60]. Dans un courrier au commandeur de la LĂ©gion dâhonneur, il estime que le chĂąteau est « dans un Ă©tat de dĂ©gradation qui ne permet pas de pouvoir le rĂ©parer », demande « de pouvoir construire une habitation moins Ă©tendue [âŠ] dans les autres dĂ©pendances » et enfin prĂ©cise quâil ne peut le faire quâen se « servant des matĂ©riaux du bĂątiment principal »[60]. Par ailleurs, dans son plan des lieux dressĂ© en 1817, le gĂ©ographe Fessard ne mentionne plus que des ruines Ă lâendroit du chĂąteau, dont les pierres auraient servi aux Crosnois pour leurs habitations, ou auraient Ă©tĂ© expĂ©diĂ©es vers Paris pour alimenter les travaux du baron Haussmann[61].
Dieudonnat est maire de Crosne de 1815 jusquâĂ sa mort, en 1823. Le domaine est vendu lâannĂ©e dâaprĂšs au cours dâune audience des criĂ©es aux sieurs Colin et Jeunesse pour la somme de quatre-vingt mille francs[62].
En 1835, Jacques Fromental HalĂ©vy compose lâessentiel de son opĂ©ra La Juive Ă Crosne, dans la propriĂ©tĂ© quây possĂšde Henri Duponchel, directeur de lâOpĂ©ra de Paris[35].
Crosne est ravagĂ© par la guerre pendant lâhiver 1870-1871, alors que Paris est assiĂ©gĂ© par les troupes allemandes. OccupĂ©e du 1er janvier au 17 mars 1870, Crosne subit, entre autres, la destruction de ses archives datant de 1853 Ă 1871[35].
La fin du XIXe siÚcle amÚne à Crosne quelque renommée, à la faveur des réalisations de certaines personnalités.
Nicolas Auguste Pailleux (nĂ© le 1er septembre 1812 Ă Paris, oĂč il meurt le 8 fĂ©vrier 1898) est un industriel qui, aprĂšs avoir fait prospĂ©rer une maison de tulles brodĂ©s et de broderies, se retire des affaires en 1872 et sâinstalle â en alternance avec Paris â Ă Crosne pour sây consacrer Ă sa passion du jardinage. SâintĂ©ressant Ă lâacclimatation de plantes comestibles peu connues, il Ă©tudie par exemple la culture du souchet comestible ou du soja, dont il prĂ©sente les rĂ©sultats Ă la SociĂ©tĂ© nationale dâacclimatation ; câest Ă cette occasion quâil fait la connaissance du botaniste DĂ©sirĂ© Bois. Les deux hommes Ă©tudient ensemble maintes plantes et signent en commun en 1885 « Le Potager dâun curieux »[63], ouvrage dont le succĂšs justifie deux rĂ©Ă©ditions. QualifiĂ©e dâĆuvre magistrale, lâacclimatation du Stachys affinis Bunge, plante dâhiver originaire de Chine, aux tubercules comestibles, est rĂ©alisĂ©e par Pailleux et Bois entre les annĂ©es 1882 et 1885. Convaincu que les mĂ©nagĂšres ne pourront prononcer le nom savant Stachys affinis, Pailleux dĂ©cide de donner aux nouveaux tubercules le nom de crosnes, « qui est celui de [sa] commune »[64] - [65]. Plus tard, la plante prend Ă©galement le nom de crosne du Japon.
Ernest Lemoine (nĂ© le 31 octobre 1830 Ă Paris, mort le 28 juin 1926 Ă Crosne), exerçant la profession dâaviculteur dĂšs 1856, possĂšde une importante propriĂ©tĂ© au bord de lâYerres, Ă Crosne. Il y installe en 1872 un Ă©tablissement dâĂ©levage de volaille de race, qui gagne au fil du temps une renommĂ©e importante en raison de la qualitĂ© de sa production, sanctionnĂ©e par un total de huit cent cinquante-six rĂ©compenses, dont vingt-deux prix dâhonneurs, glanĂ©s Ă diffĂ©rents concours agricoles. Ernest Lemoine est par ailleurs fait chevalier de la LĂ©gion dâhonneur, officier du MĂ©rite agricole et se voit dĂ©cerner la croix de chevalier de Dannebrog. Il fonde la SociĂ©tĂ© dâaviculture de France dont il est prĂ©sident entre 1891 et 1897 puis, par la suite, prĂ©sident honoraire. Il est Ă©galement Ă©lu, par deux fois, maire de Crosne[66] - [67] - [68].
Armand Lemaire (1821-1885) fonde en 1846 Ă Paris, une fabrique dâinstruments dâoptique (verres optiques, jumelles, longues-vuesâŠ), qui acquiert sous la marque Abeille une renommĂ©e mondiale. Jean-Baptiste Baille (1841-1918), gendre et associĂ© de Lemaire, prend au dĂ©cĂšs de celui-ci la relĂšve Ă la tĂȘte de lâentreprise, devenue la maison Baille-Lemaire. En 1892, la place manquant Ă Paris, lâusine est dĂ©mĂ©nagĂ©e Ă Crosne, sur des terrains acquis par Lemaire[69]. Les conditions de travail y sont exemplaires pour lâĂ©poque, et en 1889 monsieur Baille se voit dĂ©cerner par lâAcadĂ©mie des sciences morales et politiques la mĂ©daille dâor du prix Jules AudĂ©oud, rĂ©compensant les Ă©tablissements Ćuvrant à « lâamĂ©lioration du sort des classes ouvriĂšres ou au soulagement des pauvres »[69] - [70] - [71]. En effet, la maison Baille-Lemaire fait bĂ©nĂ©ficier ses ouvriers dâimportants avantages pour lâĂ©poque, tels quâune caisse de secours mutuels, une caisse dâĂ©pargne ou un systĂšme de participation aux bĂ©nĂ©fices ; en 1905, des pavillons dâhabitation leur sont construits Ă proximitĂ© de lâusine : la citĂ© Baille-Lemaire.
Auparavant, entre 1886 et 1902, Baille-Lemaire sâessaie Ă lâindustrie automobile, et conçoit quelques vĂ©hicules automobiles Ă moteur trois cylindres Ă pĂ©trole dĂ©livrant une puissance de huit chevaux ; il engage lâun des exemplaires dans la course automobile Paris-Amsterdam-Paris de 1898[72]. Au dĂ©cĂšs de Baille-Lemaire, son fils Jean-Louis lui succĂšde, mais lâusine finit par pĂ©ricliter, et le peu dâactivitĂ© qui lui reste est rapatriĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1930 Ă Paris[69] - [73].
Le fils dâAlfred Dreyfus, Pierre â dont la mĂšre Lucie, familiĂšre des Baille-Lemaire, aide Ă lutter contre le saturnisme en distribuant du lait aux ouvriers de lâusine â reprend en 1938 lâusine et y installe avec un associĂ© une fabrique de cĂąbles Ă©lectriques, la CĂąblerie de la Seine (qui devient plus tard la CĂąblerie de Crosne), qui a pour clients EDF, la SNCF, la RATP ou lâarmĂ©e. LâactivitĂ© de lâusine sâarrĂȘte dĂ©finitivement en 1993[69] - [73].
Le 31 janvier 1937, Crosne a lâinsigne honneur dâĂȘtre la premiĂšre ville de France Ă donner le nom dâAlfred Dreyfus Ă lâune de ses rues[69] - [74] - [75] ; celle-ci est dĂ©baptisĂ©e le 15 juin 1941, en application des instructions du RĂ©gime de Vichy. Cependant, en 2006, est inaugurĂ©e lâallĂ©e du Capitaine-Dreyfus, desservant la nouvelle rĂ©sidence construite sur lâemplacement de lâancienne cĂąblerie[69] - [76].
Au dĂ©but des annĂ©es 1960, naĂźt lâidĂ©e de construire Ă Villeneuve-Saint-Georges un centre hospitalier intercommunal desservant une trentaine de communes de la banlieue sud-est parisienne ; lâemplacement choisi, un terrain Ă flanc de coteau, est cependant situĂ© sur le territoire de Crosne, Ă la frontiĂšre avec Villeneuve-Saint-Georges. Les deux communes conviennent par consĂ©quent dâun Ă©change de parcelles, nĂ©cessitant donc une modification des limites territoriales ; celle-ci est officialisĂ©e le 6 octobre 1967 par dĂ©cret en Conseil d'Ătat, peu de temps avant lâĂ©clatement du dĂ©partement de Seine-et-Oise[73].
De nos jours, Crosne est une ville qui reste essentiellement rĂ©sidentielle, bĂ©nĂ©ficiant cependant dâune importante zone dâactivitĂ©, ce qui fait de la ville, en 2008, le deuxiĂšme contributeur au budget de la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres par le montant gĂ©nĂ©rĂ© par la taxe professionnelle (hors dotation de lâĂtat)[77]. En effet, depuis 2002, Crosne sâest associĂ© aux communes voisines du Val dâYerres Ă travers cette communautĂ© dâagglomĂ©ration.
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
- Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[78], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de l'Essonne et à son arrondissement de Corbeil, aprÚs un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie de 1801 Ă 1919 du canton de Boissy-Saint-LĂ©ger de Seine-et-Oise, annĂ©e oĂč elle est rattachĂ©e au canton de Villeneuve-Saint-Georges. Lors de la mise en place de l'Essonne, elle intĂšgre en 1964 le canton de Montgeron, puis, en 1975, celui d'Yerres[79]. Dans le cadre du redĂ©coupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription Ă©lectorale.
Dans l'ordre judiciaire, elle fait partie du ressort des tribunaux dâjudiciaire, de commerce et de prudâhommes dâĂvry, tous rattachĂ©s Ă la cour d'appel de Paris.
- Rattachements Ă©lectoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Vigneux-sur-Seine
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la huitiÚme circonscription de l'Essonne.
Intercommunalité
La ville adhérait depuis 2002 à la communauté d'agglomération du Val d'Yerres.
Dans le cadre de la mise en Ćuvre de la loi MAPAM du , qui prĂ©voit la gĂ©nĂ©ralisation de l'intercommunalitĂ© Ă l'ensemble des communes et la crĂ©ation d'intercommunalitĂ©s de taille importante, le prĂ©fet de la rĂ©gion d'Ăle-de-France approuve le un schĂ©ma rĂ©gional de coopĂ©ration intercommunale qui prĂ©voit notamment la « fusion de la communautĂ© d'agglomĂ©ration SĂ©nart Val de Seine, de la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres et extension du nouveau regroupement Ă la commune de Varennes-Jarcy[80] », jusqu'alors membre de la CommunautĂ© de communes du Plateau briard. Celle-ci, aprĂšs une consultation de ses habitants[81] qui s'est tenue en avril 2015[82], intĂšgre nĂ©anmoins la communautĂ© de communes de l'OrĂ©e de la Brie le 1er janvier 2016, de maniĂšre Ă ne pas ĂȘtre concernĂ©e par la MĂ©tropole du Grand Paris[83] - [84].
Les communes de Sénart Val de Seine s'opposent à la création, et le maire de Draveil, Georges Tron, organise un référendum dans sa ville, qui aboutit à un rejet de la fusion par 98,3 %, mais avec une participation limitée à 23 % des électeurs[85] - [86].
La crĂ©ation de la nouvelle communautĂ© d'agglomĂ©ration est nĂ©anmoins crĂ©Ă©e par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 14 dĂ©cembre 2015 « portant crĂ©ation dâun Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale issu de la fusion des communautĂ©s dâagglomĂ©ration SĂ©nart Val de Seine et Val dâYerres », dĂ©nommĂ©e communautĂ© d'agglomĂ©ration Val d'Yerres Val de Seine.
Tendances politiques et résultats
Lâanalyse des derniers rĂ©sultats Ă©lectoraux enregistrĂ©s Ă Crosne montrent que lâĂ©lectorat est relativement orientĂ© Ă gauche mais a tendance Ă suivre les spĂ©cificitĂ©s de la HuitiĂšme circonscription de l'Essonne.
Ainsi, lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2002, le candidat Jacques Chirac (Rassemblement pour la RĂ©publique) arrivĂ© en troisiĂšme position au premier tour bĂ©nĂ©ficia dâun important report de voix au second, au point mĂȘme de faire perdre prĂšs de deux points au candidat Jean-Marie Le Pen (FN). La mĂȘme annĂ©e, le dĂ©putĂ© sortant Nicolas Dupont-Aignan (UMP devenu DLR) fut rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© au premier tour dans la circonscription mais ne remportait que 48,48 % des suffrages dans la commune. Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 2004, le candidat socialistes Harlem DĂ©sir et, pour les rĂ©gionales Jean-Paul Huchon Ă©taient Ă©lus avec respectivement 31,45 % et 57 % des suffrages, largement devant leurs adversaires.
Lors de la prĂ©sidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy (UMP) nâobtint dans la commune que 50,10 % des voix alors quâil obtenait 52,08 % dans le dĂ©partement[87] et 53,06 % sur lâensemble du territoire national[88]. Peu aprĂšs, lors des lĂ©gislatives de 2007, le dĂ©putĂ© sortant Nicolas Dupont-Aignan (DLR) Ă©tait une nouvelle fois rĂ©Ă©lu, cette fois Ă 54,32 % dans la commune.
Lors des municipales de 2008, le maire sortant Alain Girard (PS) fut lui aussi rĂ©Ă©lu dĂšs le premier tour avec 52,68 % des suffrages et la situation fut identique pour les cantonales de 2008 pour la conseillĂšre gĂ©nĂ©rale sortante Nicole Lamoth (DVD) Ă la diffĂ©rence quâelle le fut grĂące aux Ă©lecteurs dâYerres puisquâelle ne rĂ©colta que 35,41 % des voix dans la commune de Crosne.
Lors des Ălections europĂ©ennes de 2009, signe de la forte implantation du parti Debout la RĂ©publique dans la circonscription, câest son candidat Jean-Pierre Enjalbert qui obtint le plus grand nombre de voix, devant le candidat Verts Daniel Cohn-Bendit.
Pour les rĂ©gionales de 2010, le prĂ©sident sortant de la rĂ©gion Jean-Paul Huchon (PS) creusa encore lâĂ©cart avec 64,35 % des voix contre seulement 35,65 % des voix pour ValĂ©rie PĂ©cresse (UMP).
Les Ă©lecteurs de Crosne rejetĂšrent massivement (59,61 %) le traitĂ© de Rome lors du rĂ©fĂ©rendum de 2005 alors mĂȘme quâils avaient approuvĂ© le traitĂ© de Maastricht lors du rĂ©fĂ©rendum de 1992 Ă 54,07 %[89].
En 2010, le Parti socialiste[90] dispose dâune section dans la commune.
- Ălections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălection prĂ©sidentielle de 2002 : 84,21 % pour Jacques Chirac (RPR), 15,79 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 80,81 % de participation[91].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2007 : 50,10 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 49,90 % pour SĂ©golĂšne Royal (PS), 84,70 % de participation[92].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2012 : 55,22 % pour François Hollande (PS), 44,78 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 82,44 % de participation[93].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2017 : 69,94 % pour Emmanuel Macron (LREM), 30,06 % pour Marine Le Pen (FN), 77,05 % de participation.
- Ălections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours ;
- Ălections lĂ©gislatives de 2002 : 48,48 % pour Nicolas Dupont-Aignan (UMP) Ă©lu au premier tour, 28,38 % pour Marie-Christine Ducasse (PS), 67,25 % de participation[94].
- Ălections lĂ©gislatives de 2007 : 54,32 % pour Nicolas Dupont-Aignan (DVD) Ă©lu au premier tour, 25,67 % pour VĂ©ronique HachĂ©-Aguilar (PS), 61,87 % de participation[95].
- Ălections lĂ©gislatives de 2012 : 58,70 % pour Nicolas Dupont-Aignan (DVD), 41,30 % pour Aude Bristot (PS), 58,80 % de participation[96].
- Ălections lĂ©gislatives de 2017 : 51,23 % pour Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 48,77 % pour Antoine Pavamani (PS), 49,45 % de participation.
- Ălections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores ;
- Ălections europĂ©ennes de 2004 : 31,45 % pour Harlem DĂ©sir (PS), 11,14 % pour Patrick Gaubert (UMP), 44,26 % de participation[97].
- Ălections europĂ©ennes de 2009 : 20,00 % pour Jean-Pierre Enjalbert (DLR), 18,63 % pour Daniel Cohn-Bendit (Les Verts), 43,68 % de participation[98].
- Ălections europĂ©ennes de 2014 : 28,30 % pour Dominique Jamet (DLR), 16,10 % pour Aymeric Chauprade (FN), 46,86 % de participation[99].
- Ălections europĂ©ennes de 2019 : 19,90 % pour Nathalie Loiseau (LREM), 16,23 % pour Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 51,31 % de participation.
- Ălections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
- Ălections rĂ©gionales de 2004 : 57,00 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 29,95 % pour Jean-François CopĂ© (UMP), 65,49 % de participation[100].
- Ălections rĂ©gionales de 2010 : 64,35 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 35,65 % pour ValĂ©rie PĂ©cresse (UMP), 49,15 % de participation[101].
- Ălections rĂ©gionales de 2015 : 41,24 % pour Claude Bartolone (PS), 40,67 % pour ValĂ©rie PĂ©cresse (LR), 56,19 % de participation.
- Ălections cantonales et dĂ©partementales, rĂ©sultats des seconds tours
- Ălections cantonales de 2001 : donnĂ©es manquantes.
- Ălections cantonales de 2008 : 35,41 % pour Nicole Lamoth (DLF) Ă©lue au premier tour, 31,59 % pour VĂ©ronique HachĂ©-Aguilar (PS), 60,17 % de participation[102].
- Ălections dĂ©partementales de 2015 : 61,74 % pour François Durovray et Nicole Poinsot (UMP), 38,26 % pour Aude Bristot et Didier Hoeltgen (PS), 46,93 % de participation.
- Ălections municipales,
- Ălections municipales de 2008 : 52,68 % pour Alain Girard (PS) Ă©lu au premier tour, 19,41 % pour Claudine Naas (DVD), 61,94 % de participation[103].
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans l'Essonne, la liste UMP-UDI menée par Michaël Damiati remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 995 voix (51,33 %, 22 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[104] :
- Alain Girard, maire sortant (PS-PCF-EELV, 1 616 voix, 41,58 %, 6 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire) ;
- Christophe De Freitas ( UDI-MoDem, 275 voix, 7,07 %, 1 conseiller municipal Ă©lu).
Lors de ce scrutin, 32,97 % des Ă©lecteurs se sont abstenus.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans l'Essonne[105], la liste DVD/DLF menée par le maire sortant Michaël Damiati obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 255 voix (50,46 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires, devançant largement les listes menées respectivement par[106] - [107] :
- Christophe CarrĂšre (union de la gauche, 917 voix, 36,87 %, 5 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire) ;
- Christophe de Freitas (DIV, 315 voix, 12,66 %, 2 conseillers municipaux Ă©lus).
Lors de ce scrutin, marqué par la crise de la pandémie de Covid-19 en France, 58 % des électeurs se sont abstenus.
- Référendums
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 76,43 % pour le Oui, 23,57 % pour le Non, 30,88 % de participation[108].
- RĂ©fĂ©rendum de 2005 relatif au traitĂ© Ă©tablissant une Constitution pour lâEurope : 59,61 % pour le Non, 40,39 % pour le Oui, 70,89 % de participation[109].
Liste des maires
Trente-sept maires se sont succĂ©dĂ© Ă la tĂȘte de lâadministration municipale de Crosne depuis lâĂ©lection du premier en 1790.
Distinctions et labels
En 2012, la commune a obtenu deux @ au label Ville Internet[121].
Jumelages
La ville a nouĂ© depuis 1956 des liens de jumelage ou dâamitiĂ© avec plusieurs villes europĂ©ennes, et cet effort est sanctionnĂ© par le Drapeau dâhonneur (en 1986) et la Plaquette dâhonneur du Prix de lâEurope (en 1992)[122], prix dĂ©cernĂ©s par le Conseil de lâEurope en rĂ©compense des communes ou collectivitĂ©s territoriales particuliĂšrement actives dans la promotion de lâidĂ©al europĂ©en[123].
Crosne a signé des accords de jumelage[124] avec :
- BelĆil (Belgique) depuis 1964 situĂ©e Ă 223 kilomĂštres[125] ;
- Maybole (Ăcosse) depuis 1982, en anglais Maybole, situĂ©e Ă 885 kilomĂštres[126] ;
- Schotten (Allemagne) depuis 1964, en allemand Schotten, située à 520 kilomÚtres[127].
- RĂœmaĆov (TchĂšquie), en tchĂšque RĂœmaĆov, situĂ©e Ă 1 295 kilomĂštres
Elle entretient des liens privilégiés avec les villes de Bogen (Allemagne, jumelée avec Schotten), Ozimek (Pologne, jumelée avec Rymarov) et Roccella Ionica (Italie, jumelée avec Arco)[128].
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[129]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[130].
En 2020, la commune comptait 9 458 habitants[Note 5], en augmentation de 4,53 % par rapport Ă 2014 (Essonne : +2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Totalement intĂ©grĂ©e Ă lâagglomĂ©ration parisienne et sa banlieue, Crosne est une commune exemplaire de la rĂ©gion qui a connu un dĂ©veloppement relativement rĂ©gulier au cours des deux siĂšcles prĂ©cĂ©dents. Le premier recensement des personnes en 1793 dĂ©nombra trois cent trente-et un habitants dans le village avant une baisse importante conduisant Ă la plus basse donnĂ©e de deux cent trente-et-une personnes en 1821. Une progression lente et chaotique sâensuivit pour atteindre plus de trois cents rĂ©sidents en 1836, seulement deux cent soixante-et-onze en 1846, trois cent quatre-vingt en 1866 mais seulement trois cent cinquante-cinq 1872 consĂ©cutivement Ă lâoccupation Prussienne de 1870. De cette Ă©poque dĂ©marra une croissance continue avec quatre-cent trente-et-un habitants en 1876, sept cent trois en 1896 et plus de mille cent en 1906. Le cap des deux mille habitants fut franchi dans les annĂ©es 1920, celui des trois mille au sortir de la Seconde Guerre mondiale alors que dĂ©marrait le « boum » dĂ©mographique multipliant par trois la population en soixante ans pour atteindre neuf mille trente-quatre habitants en 2006. La population Ă©trangĂšre reprĂ©sentait en 1999 5,2 % du total[132] avec par ordre dâimportance des communautĂ©s les Portugais pour 1,2 % de la population, les Marocains pour 0,7 %, les AlgĂ©riens pour 0,5 %, les Tunisiens pour 0,2 % et les Turcs pour 0,1 %[133].
Pyramide des Ăąges
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 38,6 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,9 %). De mĂȘme, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 19,5 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 20,1 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 4 392 hommes pour 4 893 femmes, soit un taux de 52,70 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Ăquipements scolaires
Les Ă©lĂšves de Crosne sont rattachĂ©s Ă lâacadĂ©mie de Versailles. La commune dispose sur son territoire des Ă©coles maternelles George-Sand et Jacques PrĂ©vert et des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires Georges-Brassens et IrĂšne-Joliot-Curie[136]. Le premier niveau de lâenseignement secondaire est assurĂ© par le collĂšge Bellevue, commun aux deux villes de Crosne et de Yerres et implantĂ© Ă cheval sur les territoires des deux communes[137] - [138]. Le deuxiĂšme niveau dâenseignement secondaire est assurĂ© par le lycĂ©e Rosa-Parks de Montgeron[139] (enseignement gĂ©nĂ©ral public) ou au lycĂ©e Louis-Armand Ă Yerres (enseignement professionnel public).
Ăquipements de santĂ©
Crosne ne dispose pas, stricto sensu, dâhĂŽpital sur son territoire ; elle est cependant desservie par le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges[Note 6]. LâĂ©tablissement est dirigĂ© par un syndicat intercommunal regroupant une trentaine de communes du sud-est parisien, au nombre desquelles on compte Crosne.
Deux cliniques spĂ©cialisĂ©es privĂ©es sont installĂ©es Ă Crosne, la clinique du ChĂąteau du Bel Air et la clinique de lâIsle, deux les trois spĂ©cialisĂ©e dans les soins des troubles psychologiques et psychiatriques, auxquelles sâajoute une maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e privĂ©e, la rĂ©sidence du Vieux ChĂąteau et un foyer thĂ©rapeutique pour adolescents, le Moulin des ados.
En 2010, dix-huit médecins[140] (dont cinq généralistes), cinq chirurgiens-dentistes[141] et quatre pharmacies[142] sont implantés sur la commune.
Les services dâurgences mĂ©dicales sont du ressort du SMUR de Corbeil-Essonnes[143].
SituĂ© sur le plateau, le foyer Coquerel est une structure dâaccueil Ă caractĂšre social, recevant dans le cadre de la protection de lâenfance, des enfants ĂągĂ©es de sept Ă dix-huit ans[144].
Ăquipements culturels
La commune de Crosne dispose de diverses infrastructures permettant la pratique et lâaccĂšs Ă la culture, parmi lesquelles lâespace RenĂ©-Fallet, ancien gymnase reconverti en salle polyvalente en 2008, la bibliothĂšque Jacqueline-de-Romilly, le centre culturel Jacques-PrĂ©vert, dont les trois salles dâexposition ont Ă©tĂ© baptisĂ©es de titres de poĂšmes de lâauteur : Les Feuilles mortes, Paroles et La Belle Vie, la maison des arts est dĂ©diĂ©e aux arts plastiques. Sâajoute une salle gĂ©rĂ©e par une amicale laĂŻque ouverte Ă tous.
Ăquipements sportifs
Plusieurs lieux rĂ©partis sur le territoire sont consacrĂ©s Ă la pratique sportive dont le stade municipal Henri-Hurt Ă©quipĂ© dâun terrain de football dâhonneur et un stabilisĂ©, le Cosec Michel-Finet Ă©quipĂ© pour le volley-ball, le handball, la boxe et les arts martiaux, le gymnase GĂ©rard-Priet pour les arts martiaux, le handball, la gymnastique, lâescrime, le tennis de table, lâescalade, les courts de tennis Yannick-Noah avec six courts dont deux couverts, le citystade permettant la pratique du football, du handball et du basket-ball, les salles de danse Colombine et Arlequin et le boulodrome. Plusieurs clubs regroupent les licenciĂ©s, notamment le Val Yerres Crosne FC pour le football[145] nĂ© de la fusion[146], en avril 2009, du Crosne FC et de lâAS Yerres ; le Crosne CO pour le futsal ; le Tennis Crosnois[147]. comptant en 2013 trois cent cinquante-deux affiliĂ©s (soit cent quatre-vingt huit jeunes et cent soixante-quatre adultes)[148].
Autres services publics
Services municipaux mis Ă part, la commune accueille en 2010 un bureau de poste[149] et une mission locale dâinsertion[150]. La sĂ©curitĂ© du lieu est assurĂ©e par la police municipale ainsi que par le commissariat de police[151] et le centre de secours mixte[152] de Montgeron.
Lieux de culte
La paroisse catholique de Crosne est rattachĂ©e au secteur pastoral de La ForĂȘt-Montgeron et au diocĂšse d'Ăvry-Corbeil-Essonnes. Elle dispose de lâĂ©glise Notre-Dame-de-lâAssomption-de-la-TrĂšs-Sainte-Vierge[153].
MĂ©dias
Lâhebdomadaire Le RĂ©publicain et le quotidien Le Parisien relatent les informations locales. La commune est en outre dans le bassin dâĂ©mission des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision France 3 Paris Ăle-de-France Centre, IDF1 et TĂ©lĂ©ssonne intĂ©grĂ© Ă TĂ©lif.
Lâinformation institutionnelle est assurĂ©e par plusieurs publications pĂ©riodiques : Crosne Info, mensuel diffusĂ© par la ville ; le Val dâYerres Magazine, mensuel diffusĂ© par la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres[154] ; le Magazine de lâEssonne, mensuel diffusĂ© par le conseil gĂ©nĂ©ral de l'Essonne[155] et enfin le Journal du Conseil rĂ©gional, bimensuel diffusĂ© par le conseil rĂ©gional d'Ăle-de-France[156].
Ăconomie
Crosne est intĂ©grĂ©e par lâInsee Ă la zone dâemploi de CrĂ©teil qui rassemblait soixante-seize communes et 852 425 habitants en 1999, les Crosnois reprĂ©sentant 0,96 % du total[157]. Trois cent quatre-vingt-douze entreprises Ă©taient installĂ©es Ă Crosne au . Il y avait mille sept cents emplois salariĂ©s Ă Crosne en 2006[158], la plupart sont implantĂ©es dans la zone d'activitĂ© de la Plaine Haute. LâĂ©ducation, la santĂ© et lâaction sociale sont les secteurs les plus reprĂ©sentĂ©s, tout comme la fonction publique territoriale qui emploie cinq cents agents[159]. La rĂ©gion de Crosne, trĂšs rĂ©sidentielle, se caractĂ©ristique par un dĂ©ficit dâemploi important : le taux dâemploi net de lâagglomĂ©ration nâest que de 9,6 %, lâun des plus faibles du dĂ©partement[160]. Pour y remĂ©dier, la communautĂ© dâagglomĂ©ration souhaite dĂ©velopper lâactivitĂ© Ă©conomique de la zone dâactivitĂ© de la Plaine Haute grĂące Ă la troisiĂšme tranche dâamĂ©nagement[161]. Un centre commercial est Ă©galement implantĂ© dans le quartier de la Plaine Haute. Un marchĂ© bihebdomadaire se tient en centre-ville.
Emplois, revenus et niveau de vie
La population active de la commune Ă©tait estimĂ©e Ă 6 146 personnes en 2006 avec un taux de chĂŽmage fixĂ© Ă 7,9 % ; 69,8 % des actifs occupant un emploi exerçaient dans le secteur tertiaire, 17,1 % dans la construction, 13,2 % dans lâindustrie et aucune personne dans lâagriculture[162]. En 2006, le revenu net imposable moyen des mĂ©nages crosnois sâĂ©levait Ă 27 411 euros, 73 % des mĂ©nages Ă©tant imposĂ©s sur le revenu[162]. En 2004, le prix moyen de vente au mĂštre carrĂ© dâun logement sâĂ©levait Ă 2 814 euros, 96,6 % Ă©tant des rĂ©sidences principales, pour 47,6 % en pavillon individuel et habitĂ© Ă 72,1 % par leur propriĂ©taire[162]. Le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait en 2006 de 22 680 euros, ce qui plaçait Crosne au mille cent vingt-sixiĂšme rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante mĂ©nages en mĂ©tropole et au soixante-quinziĂšme rang dĂ©partemental[163].
En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 39 218 âŹ, ce qui plaçait Crosne au 2 911e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 mĂ©nages en mĂ©tropole[164].
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. | ||||||
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs dâentreprise |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Crosne | 0,3 % | 7,5 % | 14,3 % | 28,1 % | 25,6 % | 24,2 % |
Zone dâemploi de CrĂ©teil | 0,2 % | 5,4 % | 17,6 % | 27,3 % | 30,3 % | 19,3 % |
Moyenne nationale | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. | ||||||
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services aux entreprises |
Services aux particuliers | |
Crosne | 0,0 % | 13,2 % | 17,1 % | 15,0 % | 7,0 % | 8,8 % |
Zone dâemploi de CrĂ©teil | 0,7 % | 9,4 % | 7,1 % | 14,4 % | 13,9 % | 7,2 % |
Moyenne nationale | 3,5 % | 15,2 % | 6,4 % | 13,3 % | 13,3 % | 7,6 % |
Sources : Insee[165] |
Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
La commune est situĂ©e en bordure de la vallĂ©e de lâYerres classĂ©e au titre de la Loi du 2 mai 1930 pour son caractĂšre pittoresque en 2006[166].
Les zones humides des bords de lâYerres ont Ă©tĂ© recensĂ©es au titre des espaces naturels sensibles par le conseil dĂ©partemental de l'Essonne[167].
la commune comprend plusieurs parcs et squares dont le parc Anatole-France et le parc des bords de lâYerres, les squares Crosne-Soleil, de la Paix, de Maybole, Jean-Moulin, du Appel-du-18-Juin et Claude-Monet.
Sâajoutent les jardins familiaux des Uselles dĂ©coupĂ©s en parcelles et la plaine de Chalandray, accessible depuis la liaison Verte des bords de l'Yerres et du RĂ©veillon.
Patrimoine architectural
L'Ă©glise Notre-Dame-de-lâAssomption, construite entre les XIIe et XIIIe siĂšcles, a fait l'objet le dâun classement au titre des monuments historiques[168]. Le pigeonnier, les bĂątiments et la toiture de lâensemble appelĂ© « ferme de la Seigneurie » ont eux fait lâobjet dâune inscription le [47].
- Porche de la ferme de la Seigneurie, avec le pigeonnier Ă lâarriĂšre-plan. La ferme est en cours de rĂ©novation.
- Le vieux moulin.
- Les communs du chùteau seigneurial de Crosne, hébergeant de nos jours une maison de retraite médicalisée.
- Le « Clocheton » est le dernier vestige de lâusine Baille-Lemaire, sise au Petit-Crosne.
Personnalités liées à la commune
Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Crosne :
- Olivier Le Daim (1428-1484), conseiller de Louis XI, en Ă©tait le seigneur.
- Pierre BrĂ»lart (v. 1535-1608), homme dâĂtat, en Ă©tait le seigneur.
- Nicolas Boileau (1636-1711), y a grandi ; il y serait également né.
- Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), homme politique, y vécut.
- Louis-Lazare Thiroux d'Arconville (1712-1789), président de chambre au parlement de Paris, en était le seigneur. Mari de Marie-GeneviÚve-Charlotte Thiroux d'Arconville.
- Marie-GeneviÚve-Charlotte Thiroux d'Arconville (1720-1805), femme de lettres, chimiste, anatomiste. Femme de Louis-Lazare Thiroux d'Arconville. Elle avait installé son laboratoire dans son chùteau de Crosne.
- Anne-Charles Lorry (1726-1783), médecin, y est né.
- Jean Charles Pierre Lenoir (1732-1807), magistrat au Chùtelet, lieutenant général de police, président de la Commission des Finances, y vécut[169].
- Louis Thiroux de Crosne (1736-1794), magistrat, y vécut.
- Fromental Halévy (1799-1862), compositeur, y vécut.
- Alfred Poindron (1867-1946), militaire, y vécut.
- Hubert Bourgin (1874-1955), enseignant, homme politique et écrivain, y vécut,
- Georges Viennot-Bourgin (1906-1986), phytopathologiste, scientifique et enseignant français, y vécut.
- André Beaudin (1895-1979), peintre et sculpteur, y vécut ; la plus ancienne peinture qui lui soit connue, Rue de la Bassinette, datant de 1915, représente une vue de Crosne[170].
- Erril Laugier (1952-2014), artiste-peintre pastelliste impressionniste, Maßtre-Pastelliste de France et Ambassadeur Canson, est né à Crosne le 30 août 1952, décédé à Morlaix (FinistÚre) le 6 décembre 2014.
- Francis Bergeron (né en 1952), journaliste, né à Crosne.
HĂ©raldique et logotype
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Les armes de Crosne se blasonnent : Dâargent Ă la fasce dâazur chargĂ©e de trois bandes dâor, accompagnĂ©e en chef dâune croisette ancrĂ©e de gueules et en pointe de trois tĂȘtes de lion arrachĂ©es du mĂȘme posĂ©es deux et un.[171] Il sâagit des armes des Thiroux de Crosne. LâĂ©cu est timbrĂ© de la couronne murale Ă trois tours crĂ©nelĂ©es dâor et soutenu par un plan de crosne tigĂ©, feuillĂ© et fleuri dâor avec au pied de la souche ses rhizomes de mĂȘme. La commune sâest en outre dotĂ©e dâun logotype. |
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Crosne dans les arts et la culture
- Crosne a donnĂ© son nom au Stachys affinis, plante labiĂ©e originaire du Japon, acclimatĂ©e par Auguste Paillieux et DĂ©sirĂ© Bois. Le cuisinier Henri-Paul Pellaprat cite Ă ce propos cette anecdote dans son livre Lâart culinaire moderne : « Chacun connait ce lĂ©gume importĂ© du Japon, qui fut cultivĂ© et acclimatĂ© au village de Crosne, prĂšs de Paris, dâoĂč il y a pris le nom. Son vrai nom est « stachys » ».
- On rencontre, encore de nos jours, le nom de la ville orthographiĂ© avec un s final[172], sans que rien le justifie. DĂ©jĂ , le 29 juin 1961, le Conseil municipal Ă©mit lâavis « que lâorthographe de Crosne, sans « s final » soit conservĂ© au nom de la commune et substituĂ©e Ă lâorthographe dĂ©fectueuse Crosnes »[35].
- On raconte quâau dĂ©but du XIXe siĂšcle, Ă lâoccasion de la commande par la ville dâune cloche pour son Ă©glise, le conseil municipal, aprĂšs nĂ©gociation et dĂ©libĂ©ration, accepta le prix demandĂ© par le fondeur de cloches venu de Paris. Ă peine avait-il pris congĂ© quâon sâavisa quâon avait oubliĂ© dâinclure dans le prix nĂ©gociĂ© le coĂ»t des oreilles de la cloche, sans lesquelles celle-ci ne pouvait ĂȘtre suspendue. Le fondeur, aussitĂŽt remandĂ©, ne se fit pas prier pour majorer son prix de trois cents francs, avant de repartir en disant, hilare, Ă son cheval : « On nâa jamais fondu de cloches sans oreilles ! Sont-ils bĂȘtes ces Ăąnes-lĂ ! ». Lâaffaire sâĂ©bruita et câest ainsi que Crosne hĂ©rita du sobriquet de Crosne-les-Ănes quâon lui connaĂźt jusquâĂ prĂ©sent[35].
- Plusieurs des personnalitĂ©s cĂ©lĂšbres de Crosne sont honorĂ©s par lâattribution de leurs noms Ă des rues de la ville : lâavenue de lâAbbĂ©-SiĂ©yĂšs (anciennement chemin de Villeneuve Ă Yerres), la rue DĂ©sirĂ©-Bois (anciennement rue des Bois), la rue Auguste-Paillieux (anciennement chemin sous la Folie), la rue Thiroux-d'Arconville (nouvelle voie qui dessert la rĂ©sidence du Parc de Crosne), etc.
Voir aussi
Bibliographie
- Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN 2-84234-126-0), « Crosne », p. 1005â1009
- Germain Vaysse, Crosne â 558 Ă 1925, MunicipalitĂ© de Crosne,
- Germain Vaysse, Crosne â 1925 Ă 1975, Mairie de Crosne,
- Collectif d'auteur, Crosne en Révolution, Le Mée-sur-Seine, Amattéis, , 239 p. (ISBN 978-2-86849-070-4, OCLC 461947778)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- « Crosne », Ma commune, MinistÚre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe dâhabitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- En effet, le centre hospitalier est en grande partie construit sur des terrains ayant appartenu Ă Crosne et Ă©changĂ©s dans ce but en 1962 avec Villeneuve-Saint-Georges ; lâaccĂšs principal de lâĂ©tablissement est par ailleurs situĂ© rue Diderot, Ă Crosne.
Références
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- Coordonnées géographiques sur le site lion1906.com Consulté le 01/08/2010.
- « Liste des lieux-dits français », sur MémorialGenWeb, (consulté en )
- Journal officiel de la République française, 2006, texte 130-187, 30 décembre 2006
- Carthographie des plus hautes eaux connues
- Site du SyAGE
- « Données géographiques » sur Géoportail (consulté le 21/02/2013.)..
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- Plan de la ligne B du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
- Plan de la ligne E du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
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- Plan de la ligne H du rĂ©seau Val dâYerres Bus sur le site officiel de la compagnie. ConsultĂ© le 01/08/2010.
- Plan de la ligne N du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
- Plan de la ligne O du réseau de bus STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
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