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Crosne (Essonne)

Crosne (prononcĂ© [kʁon] ) est une commune française situĂ©e Ă  dix-huit kilomĂštres au sud-est de Paris dans le dĂ©partement de l’Essonne en rĂ©gion Île-de-France.

Crosne
Crosne (Essonne)
L’hîtel de ville.
Blason de Crosne
Blason
Crosne (Essonne)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Île-de-France
DĂ©partement Essonne
Arrondissement Évry
Intercommunalité Communauté d'agglomération Val d'Yerres Val de Seine
Maire
Mandat
Michaël Damiati
2020-2026
Code postal 91560
Code commune 91191
DĂ©mographie
Gentilé Crosnois
Population
municipale
9 458 hab. (2020 en augmentation de 4,53 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 3 814 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 42â€Č 59″ nord, 2° 27â€Č 29″ est
Altitude Min. 30 m
Max. 92 m
Superficie 2,48 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pĂŽle principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Vigneux-sur-Seine
LĂ©gislatives HuitiĂšme circonscription
Localisation
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Crosne
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Crosne
Liens
Site web crosne.fr

    Lieu habitĂ© dĂšs la prĂ©histoire, point de passage de l’Yerres par l’importante route d’origine gallo-romaine suivant la rive droite de la Seine, village tour Ă  tour propriĂ©tĂ© d’abbayes et de seigneurs proches du pouvoir royal oĂč vĂ©cut le poĂšte Nicolas Boileau, briĂšvement rattachĂ©e Ă  Villeneuve-Saint-Georges, la commune accueillit au dĂ©but du XIXe siĂšcle une cohorte de la LĂ©gion d'honneur. Longtemps occupĂ© par la viticulture, son territoire fut progressivement urbanisĂ©, d’abord par de petites usines puis avec le dĂ©veloppement des transports en commun ferrĂ©s, lotis pour arborer aujourd’hui la physionomie d’une commune de banlieue pavillonnaire et rĂ©sidentielle.

    Ses habitants sont appelés les Crosnois[1].

    GĂ©ographie

    Situation

    Position de Crosne en Essonne.

    Crosne est situĂ©e dans la rĂ©gion naturelle de la Brie française, au nord-est du dĂ©partement de l’Essonne, Ă  la limite avec le Val-de-Marne. Elle fait partie de l’agglomĂ©ration parisienne.

    Elle est situĂ©e Ă  dix-huit kilomĂštres au sud-est de Paris-Notre-Dame (point zĂ©ro des routes de France), dans la banlieue Sud-Est, sur l’axe Paris/Melun-SĂ©nart, Ă  neuf kilomĂštres au nord-est d’Évry, prĂ©fecture de l’Essonne, Ă  dix-sept kilomĂštres Ă  l’est de Palaiseau, Ă  trente-neuf kilomĂštres au nord-est d’Étampes, Ă  douze kilomĂštres au nord de Corbeil-Essonnes, Ă  trente-neuf kilomĂštres au nord-est de Dourdan, Ă  vingt et un kilomĂštres au nord-est d’Arpajon, Ă  seize kilomĂštres au nord-est de MontlhĂ©ry, Ă  trente-cinq kilomĂštres au nord de Milly-la-ForĂȘt et Ă  vingt-sept kilomĂštres au nord-nord-est de La FertĂ©-Alais.

    Selon l’Institut gĂ©ographique national, les coordonnĂ©es gĂ©ographiques de la commune au point central de son territoire valent respectivement 48°42’59" nord et 2°27’29" est[2].

    Crosne, vue panoramique.

    Communes limitrophes

    Crosne est bordĂ©e de l’ouest au nord-est par les villes val-de-marnaises de Villeneuve-Saint-Georges et, dans une moindre mesure, de Valenton. Cette frontiĂšre forme ainsi une partie de la limite entre les dĂ©partements de l’Essonne et du Val-de-Marne. À l’est, Crosne est bordĂ©e par la ville d’Yerres ; leur frontiĂšre commune traverse, dans sa moitiĂ© nord, la forĂȘt de la Grange. Au sud, Crosne partage sa limite avec la ville de Montgeron, le cours de l’Yerres matĂ©rialisant la majeure partie de la limite entre ces deux villes.

    Lieux-dits et Ă©carts

    La commune compte 18 lieux-dits administratifs[Note 1] répertoriés consultables ici[3].

    Hydrographie

    L’Yerres : le barrage Suzanne et sa passerelle.

    La riviĂšre l’Yerres, un affluent de la Seine, traverse le sud de Crosne d’est en ouest avant de rejoindre son embouchure dans la Seine Ă  Villeneuve-Saint-Georges. À son entrĂ©e dans Crosne, elle se sĂ©pare en deux bras parallĂšles, le Bras Vif et le Bras Bordier, donnant naissance Ă  deux « Ăźlots », le PrĂ© des CorvĂ©es et surtout l’Île des PrĂ©vots, classĂ©e site remarquable en vertu de la loi paysage 1930[4]. La riviĂšre retrouve son cours unique avant de quitter la ville.

    L’Yerres est une riviĂšre dont le dĂ©bit est trĂšs irrĂ©gulier. L’importante crue de 1978 a entraĂźnĂ© la construction de huit ouvrages rĂ©gulateurs le long de son cours, dont un situĂ© Ă  Crosne : le barrage Suzanne[5]. La gestion de l’Yerres et du barrage est confiĂ©e Ă  un syndicat intercommunal, le SyAGE [6].

    Relief et géologie

    Le relief de Crosne, façonnĂ© par l’érosion et l’hydrographie, prĂ©sente l’aspect classique d’une vallĂ©e fluviale : un plateau (le plateau de la Brie), cĂ©dant la place Ă  un coteau assez doux, se terminant par la vallĂ©e proprement dite, le tout le long du cours droit de l’Yerres.

    L’altitude varie entre trente mùtres au sud du territoire le long du cours de l’Yerres et quatre-vingt-douze mùtres au nord, sur le plateau de la Plaine-Haute[7].

    La gĂ©ologie de la ville est celle de la Brie, constitutif du Bassin parisien et caractĂ©risĂ©e par sa nature sĂ©dimentaire. Le sous-sol comprend des formations de calcaire, d’argile, de limon et de meuliĂšre[8].

    Voies de communication et transports

    La gare de Montgeron-Crosne.

    Suivant le cours de l’Yerres depuis son confluent avec la Seine jusqu’à Brunoy, la route dĂ©partementale 32 traverse de part et d’autre le territoire de Crosne, lui donnant accĂšs, cĂŽtĂ© ouest, Ă  la route nationale 6, et cĂŽtĂ© est, Ă  la route nationale 19. Au niveau plus local, la route dĂ©partementale 32 assure la liaison de la commune avec les villes voisines de Villeneuve-Saint-Georges et Yerres.

    La route dĂ©partementale 324, une bifurcation de la route dĂ©partementale 32 Ă  l’extrĂ©mitĂ© est du territoire communal, relie entre elles Crosne et Montgeron.

    Une autre voie d’importance, courant au nord de la ville, sur le plateau, et constituĂ©e des avenues de l’AbbĂ©-SiĂ©yĂšs, du PrĂ©sident-François-Mitterrand et du PrĂ©sident-AllendĂ©, permet de relier Villeneuve-Saint-Georges Ă  l’ouest et Yerres Ă  l’est ; au droit de cette voie, dĂ©marrant par l’avenue LĂ©on-Jouhaux, la route dĂ©partementale 94 ouvre l’accĂšs de Valenton et, au-delĂ , de rejoindre la route nationale 6.

    Crosne est desservie par deux gares de la ligne du RER D2 : la gare de Montgeron - Crosne situĂ©e dans la commune voisine et la gare de Villeneuve-Saint-Georges. La premiĂšre gare dessert la ville via la ligne E du rĂ©seau de bus STRAV (principalement la partie basse de la ville) et la seconde via trois lignes du mĂȘme rĂ©seau de bus (la ligne B pour le bas de Crosne et les deux lignes G et H pour sa partie haute).

    Les transports urbains de la commune sont assurĂ©s par les lignes suivantes du rĂ©seau de bus STRAV : la ligne B entre Yerres, Crosne, Villeneuve-Saint-Georges, Val Pompadour et CrĂ©teil l’Échat[9] ; la ligne E entre Villeneuve-Saint-Georges Centre Hospitalier / Crosne Boileau et Montgeron Gare[10] ; la ligne G entre Villeneuve-Saint-Georges Gare, Crosne, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges[11] ; la ligne H entre Villeneuve-Saint-Georges Gare et Crosne Plaine-Haute[12] ; la ligne N entre Villeneuve-Saint-Georges Gare et le centre hospitalier[13] ; la ligne O entre Crosne Plaine-Haute, Valenton, Val Pompadour et CrĂ©teil l’Échat[14] ; la ligne X entre Yerres Gare et Crosne Bois Cerdon[15].

    Les lignes Noctilien N132, N134 et N135, dont les stations sont situées aux gares de Villeneuve-Saint-Georges ou Montgeron - Crosne voisines, permettent la desserte nocturne de Crosne.

    La commune est situĂ©e Ă  sept kilomĂštres Ă  l’est de l’aĂ©roport de Paris-Orly et trente-trois kilomĂštres au sud de l’aĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle. À terme, l’aviation d'affaires et de tourisme sera possible sur la base aĂ©rienne de Melun-Villaroche situĂ©e Ă  dix-neuf kilomĂštres au sud-est de la commune.

    Climat

    Crosne est situĂ©e en Île-de-France, elle bĂ©nĂ©ficie d'un climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ©.

    Urbanisme

    Typologie

    Crosne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Paris, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 411 communes[19] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂŽle principal[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22] - [23].

    Structure urbaine

    La faible superficie territoriale et l’importante urbanisation de Crosne ont favorisĂ© la jonction des diffĂ©rents Ăźlots immobiliers constituant le village d’antan (le Village, le Petit-Crosne, le ChĂąteau-Gaillard
). Le tissu urbain continu de la ville actuelle ne comprend plus aucun lieu-dit ni Ă©cart. La mĂ©moire collective a perdu le souvenir des noms de quartiers, Ă  tel point que Crosne, de nos jours, est « administrativement » dĂ©coupĂ©e en quatre quartiers[24] qui, dans les faits, englobent divers quartiers « historiques ».

    Les deux premiers quartiers administratifs, dits Est et Ouest, se partagent l’ensemble formĂ© par les bords de l’Yerres et le coteau : le centre-ville (le Village), la GlaciĂšre et le PrĂ© des CorvĂ©es d’une part, le Maroc (Pampelune), le Petit-Crosne et les Heurts, d’autre part. Le quartier du Plateau comprend la partie haute du coteau et le plateau (les Vingt Arpents, le ChĂąteau Gaillard, la Plaine Haute, les Uselles), et enfin le quartier de la zone d'amĂ©nagement concertĂ© concerne, comme son nom l’indique, la zone d’activitĂ© de la Plaine Haute. Le quartier du Maroc — occupant quatorze hectares — est intĂ©grĂ© au dispositif de veille active de la politique de la ville[25].

    De nombreuses rĂ©sidences ont Ă©tĂ© nommĂ©es en souvenir d’anciens lieux-dits, telles les rĂ©sidences du Petit-Crosne ou des Vingt-Arpents.

    Habitat

    Logements[26] Nombre en 2007 % en 2007 nombre en 2012 % en 2012 nombre en 2017 % en 2017
    Total3 596100 %3 803100 %3 981100 %
    RĂ©sidences principales3 47596,6 %3 59694,5 %3 70393 %
    → Dont HLM35210,1 %42311,8 %43311,7 %
    RĂ©sidences secondaires et
    logements occasionnels
    240,7 %210,6 %260,7 %
    Logements vacants[Note 4]972,7 %1864,9 %2526,3 % %
    Dont :
    → maisons1 70947,5 %1 69244,5 %1 73643,6 %
    → appartements1 85351,5 %2 10055,2 %2 23056,0 %

    En 2008, la ville comptait trois-cent quarante-deux logements sociaux, possédés par six bailleurs sociaux[27], soit moins 15 % du parc total municipal, la commune ne respectant ainsi pas les obligations fixées par la loi SRU.

    La crĂ©ation d'une aire d'accueil des gens du voyage en 2013 lui a toutefois permis de continuer Ă  Ɠuvrer pour respecter le barĂšme Ă  terme dans un foncier contraint.

    Occupation des sols simplifiée

    Le territoire de la commune se compose en 2017 de 13,01 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 21,4 % d'espaces ouverts artificialisés et 65,6 % d'espaces construits artificialisés[28].

    Toponymie

    Crona au XIIIe siĂšcle, Cronea[29].

    Du Cange, dans son « Glossaire »[30], Ă©voque l’existence de titres latins rattachant le nom de Crosne aux mots crona ou crosna, issus de l’altĂ©ration du mot gronna, signifiant marĂ©cage ou terrain humide et marĂ©cageux[31]. D’aprĂšs le LittrĂ©, le mot crosne (ou crĂŽne) est un « terme de pĂȘche » dĂ©signant un « endroit garni d’herbage et de racines dans lequel se retire le poisson »[32].

    Histoire

    Les origines

    Portion de la voie romaine entre Luteci (Paris) et Mereglo (Melun) ; la « chicane » indique le guĂ© de l’Yerres au moulin de Senlis.

    Le site de Crosne est peuplĂ© dĂšs le NĂ©olithique, comme l’attestent les dĂ©couvertes sur son territoire de vestiges datant de cette Ă©poque : une herminette vers 1947[33] et une hache polie en 1977[34]. D’autres vestiges dĂ©couverts Ă  Villeneuve-Saint-Georges ou Ă  Montgeron concourent Ă  confirmer la frĂ©quentation de cet endroit[35].

    ImposĂ© par la gĂ©ographie des lisiĂšres de l’Yerres, le tracĂ© du chemin courant le long de la rive droite de la riviĂšre (correspondant peu ou prou Ă  la dĂ©partementale 32 de nos jours), se perd dans la nuit des temps ; par sa situation, il a certainement Ă©tĂ© Ă  l’origine du peuplement dĂ©finitif de ces lieux.

    La voie romaine d’Auxerre au Havre qui reliait Villeneuve-Saint-Georges Ă  Montgeron passait par Crosne, ainsi que l’indique la table de Peutinger et les vestiges de cette route dĂ©couverts en 1892 au Petit-Crosne, sur le site de l’ancienne propriĂ©tĂ© Baille-Lemaire ; la traversĂ©e de l’Yerres se faisait par un guĂ© situĂ© Ă  l’endroit du moulin de Senlis[36].

    Moyen Âge

    Crosne et sa région vers 1780 (carte de Cassini).

    Crosne fait partie des biens de l’abbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s dĂšs le IXe siĂšcle [37] ; il n’est Ă  cette Ă©poque qu’un simple Ă©cart de Villeneuve-Saint-Georges, dotĂ© cependant d’une chapelle, comme l’indique la bulle de confirmation du pape Alexandre III de 1177[31] - [37] - [38]. Pour l’anecdote, le petit village de vignerons d’alors est dit produire un vin qui passe pour ĂȘtre le meilleur de la rĂ©gion[37].

    Le passage du XIIe au XIIIe siĂšcle voit la cession par l’abbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s de la suzerainetĂ© de Crosne, et ainsi apparait au dĂ©but du XIIIe siĂšcle le fief de Crosne, seigneurie mouvante de l’abbaye, dont les premiers maĂźtres connus sont Ferric d’Anet et sa femme, la comtesse Christienne.

    En considĂ©ration d’un don important fait en 1219 par la comtesse Christienne Ă  la modeste chapelle du village, celle-ci est Ă©rigĂ©e quelques annĂ©es plus tard en cure indĂ©pendante par Guillaume d'Auvergne, soixante-dix-huitiĂšme Ă©vĂȘque de Paris, avec le consentement d'Eudes, abbĂ© de Saint-Germain-des-PrĂ©s, de Jean, archidiacre de Brie et de Raoul, curĂ© de Villeneuve-Saint-Georges. Cet acte signe la naissance, en ce mois de juillet 1234, de la paroisse de Crosne[39].

    Dans les annĂ©es qui suivent, une Ă©glise vient remplacer la chapelle ; elle est dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame de la Compassion et son second patron est saint Eutrope, rĂ©putĂ© pour « la guĂ©rison des maux de tĂȘte et surtout des estropiĂ©s ». En 1249, les habitants de Crosne, de Villeneuve-Saint-Georges et de Valenton acquiĂšrent de Thomas de MaulĂ©on, abbĂ© de Saint-Germain-des-PrĂ©s, au prix de mille quatre cents livres, l’exemption des impĂŽts de taille et de formariage[40].

    En 1277, le chevalier Jehan de Crosne devient le premier seigneur laĂŻc de Crosne.

    Il apparaĂźt, au dĂ©but du XIVe siĂšcle, le nom d’Adam de Crosne, chevalier : il est trĂšs probablement le fils de Jehan de Crosne[38].

    La seigneurie Ă©choit par la suite au chambellan du roi Charles V de France, Philippe de Savoisy, seigneur de Seignelay, Ă  qui le roi, en rĂ©compense de ses services, et en sus de la somme de trois mille livres dĂ©jĂ  offertes pour l’acquisition de Crosne, fait don en 1379 de la haute justice, en complĂ©ment des moyenne et basse justices en franc-alleu sans fief dont il jouit dĂ©jĂ [37].

    En 1397 ou 1398, Pierre de Savoisy, Ă©vĂȘque de Beauvais et second fils de Philippe de Savoisy, hĂ©rite du domaine[37].

    En 1412, la seigneurie est aux mains de Pierre Le Verrat (ou Le Veirrat), premier Ă©cuyer du roi, prĂ©vĂŽt de Paris. L’aveu et dĂ©nombrement qu’il en fait au roi, fait Ă©tat d’« une fort-maison, assise au lieu de Crosne, close de murs et de fossĂ©s Ă  eau, et les jardins prĂšs les fossĂ©s de la dite fort-maison », ainsi qu’« un hĂŽtel couvert de chaume, Ă  demeurer un laboureur ». Telle est la premiĂšre mention connue du chĂąteau seigneurial de Crosne et de ses dĂ©pendances.

    Le XVe siĂšcle voit Ă©galement la seigneurie passer entre les mains d’Olivier Le Daim, premier valet de chambre de Louis XI, ainsi que celles de plusieurs membres de la famille Chaligaut. Le domaine s’agrandit et s’enrichit, ainsi que l’attestent l’« hĂŽtel » qui gagne une couverture en tuiles ou la prĂ©sence nouvelle d’un moulin[37].

    Temps modernes

    En 1509, un clocher est adjoint Ă  l’église, et il en est fait Ă©tat sur un des piliers de cette derniĂšre, par une inscription en gothique sur une plaque en terre, abĂźmĂ©e au cours de la RĂ©volution[39] :

    « Bonnes gens plaise vous sçavoir que l’Église Notre-Dame de Crosne fut dĂ©diĂ©e le premier dimanche de juillet Mil Ve. et IX, par RĂ©vĂ©rend PĂšre en Dieu FrĂšre Jehan Nervet, Evesque de Magarence, Prieur de Sainte-Catherine du Vau des Ecoliers »[31].

    Durant ce XVIe siĂšcle, la seigneurie est notablement la propriĂ©tĂ©, de par son mariage avec Jeanne Chaligaut[41], de Jacques de Ligneris, prĂ©sident du parlement de Paris ou de plusieurs membres de la famille BrĂ»lart, dont NoĂ«l BrĂ»lart, Procureur gĂ©nĂ©ral au parlement de Paris, ou Pierre BrĂ»lart, SecrĂ©taire d’État sous Charles IX et Henri III.

    Le 7 juillet 1589, les troupes de la Ligue catholique, qui font le siĂšge de Paris, occupent Villeneuve-Saint-Georges et ses alentours, et font subir aux habitants de terribles exactions ; Crosne connaĂźt alors des jours sombres[42].

    En dĂ©cembre 1626, la maison de BrĂ»lart est toujours en possession de la seigneurie de Crosne quand Louis XIII, de passage Ă  Crosne, loge en son chĂąteau[31] - [38]. De fait, il semble que c’est en familier des lieux que le roi y fait halte, y ayant dĂ©jĂ  sĂ©journĂ© en plusieurs occasions dans sa jeunesse (1604, 1607, 1608, etc.)[43] - [44].

    Le porche de la maison oĂč grandit Nicolas Boileau.

    En 1636, naĂźt Nicolas Boileau DesprĂ©aux, le « lĂ©gislateur du Parnasse ». Au-delĂ  de la polĂ©mique sur son lieu de naissance, Crosne et Paris s’en disputant l’honneur (Ă©tant communĂ©ment admis que c’est bien Ă  Paris qu’il naquit)[37], il est indĂ©niable que l’enfance de ce grand poĂšte se fait Ă  Crosne, dans la propriĂ©tĂ© de son pĂšre, situĂ©e en face de l’église, rue Simon (rebaptisĂ©e depuis rue Boileau). Le porche de cette maison est aujourd’hui surmontĂ© d’une plaque de marbre noir comportant l’inscription :

    « Ici naquit Boileau, ce maĂźtre en l’art d’écrire
    Il arma la raison des traits de la satire,
    Et, donnant le prĂ©cepte et l’exemple Ă  la fois,
    Du goût il établit et pratiqua les lois. »

    En 1652, Crosne subit les durs ravages de la guerre pendant la Fronde, lorsque les troupes de Turenne s’y heurtent Ă  celles des ducs de Lorraine et de CondĂ©[45].

    Enfin, au siĂšcle finissant, le duc Henry d'Harcourt, marĂ©chal de France, devient propriĂ©taire de Crosne Ă  raison de l’hĂ©ritage de sa femme, Marie-Anne-Claude BrĂ»lart.

    Au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, la seigneurie est successivement possĂ©dĂ©e par le marĂ©chal d’Harcourt (jusqu’en 1706) ; par Jean-Martial de Jancen, Ă©cuyer et secrĂ©taire du roi ; par Pierre Larcher, prĂ©sident de la chambre des comptes, Ă©poux de Marie de Jancen, fille de Jean-Marial de Jancen, et enfin par AndrĂ©-Guillaume Darlus, fermier gĂ©nĂ©ral, qui acquiert le domaine le , au dĂ©cĂšs de Pierre Larcher, pour quatre cent quarante mille livres[46]. En 1745, un recensement du village y dĂ©nombre cinquante-deux foyers[38].

    En 1747, comme l’atteste la date inscrite sur sa toiture, sur des terres attenantes au chĂąteau, est construite la ferme dite de la seigneurie[35], Ă©galement connue sous le nom de la ferme de Seignelay[47].

    En cette mĂȘme annĂ©e 1747, survient le dĂ©cĂšs d’AndrĂ©-Guillaume Darlus ; le domaine revient alors Ă  Louis-Lazare Thiroux d'Arconville, prĂ©sident de la PremiĂšre chambre des enquĂȘtes du Parlement, du fait de son mariage avec GeneviĂšve-Catherine Darlus, dite prĂ©sidente Thiroux d’Arconville. C’est ainsi que leur fils, Louis Thiroux de Crosne, dernier lieutenant gĂ©nĂ©ral de police de Paris, hĂ©rite du titre de la seigneurie.

    Plan de Crosne en 1766[48].
    Vue sur le parterre du chĂąteau de Crosne depuis le premier Ă©tage, vers 1750.

    Le , le domaine est vendu Ă  Pierre Nicolas Caulet d’Hauteville, fermier gĂ©nĂ©ral des messageries et entrepreneur en vivres. Il ne tarde cependant pas Ă  dĂ©partir le domaine : le , il en cĂšde l’usufruit au duc Louis-Paul de Brancas-CĂ©reste pour la somme de deux cent trente mille livres, et le , il en vend la nue-propriĂ©tĂ© Ă  Antoine-Jean-François MĂ©gret de SĂ©rilly, trĂ©sorier de l’extraordinaire de la guerre[49] - [50].

    Ce dernier Ă©tant dĂ©biteur envers l’état et ayant failli dans ses remboursements, ses biens lui sont confisquĂ©s en juin 1787[50]. Mis en vente aux enchĂšres publiques le , le domaine de Crosne Ă©choit de nouveau Ă  Caulet d’Hauteville, au prix de six cent quinze mille livres. Cependant, du fait de la situation troublĂ©e nĂ©e de la RĂ©volution française, il rencontre des difficultĂ©s pour reprendre possession de ce bien ; malgrĂ© la pĂ©tition qu’il adresse le 14 fructidor an III (correspondant au ) Ă  la Convention nationale pour s’en plaindre[50], il dĂ©cĂ©da sans avoir jamais rĂ©cupĂ©rĂ© son bien[51].

    En tout Ă©tat de cause, le domaine est intĂ©grĂ© aux biens nationaux. Le 1er nivĂŽse an VIII (soit le ), il est donnĂ© Ă  SieyĂšs Ă  titre de rĂ©compense nationale ; mais le propriĂ©taire des lieux, le duc de Brancas-CĂ©reste[52], parvient en tant qu’usufruitier Ă  prouver qu’il n’est point bien national et ainsi en garde la jouissance[53]. En fin de compte, le domaine de Crosne n’étant pas disponible, c’est la ferme de la MĂ©nagerie, l'hĂŽtel du comte de Choiseul-Gouffier qui abrite la rĂ©gie des douanes et l'hĂŽtel de Monaco avec son mobilier qui sont monnaie d'Ă©change[54].

    Antoine Joseph Dezallier d’Argenville[55] donne une description trĂšs Ă©logieuse du chĂąteau et plus particuliĂšrement de ses jardins de Flore « ajustĂ©s dans le goĂ»t le plus mignon », et comprenant une figure de la MĂ©lancolie exĂ©cutĂ©e par le sculpteur Falconet.

    Jacques-Antoine Dulaure, pour sa part, note que « le village est plein de jolies maisons bourgeoises, habitĂ©es dans la belle saison par des Parisiens qui y sont attirĂ©s par la beautĂ© du lieu et par la commoditĂ© de s’y transporter par les coches d’eau »[56].

    Enfin, en cette fin de siĂšcle, Crosne et Villeneuve-Saint-Georges connaissent un bref Ă©pisode de rĂ©unification. Le , la municipalitĂ© de Crosne demande Ă  s’associer Ă  celle de Villeneuve-Saint-Georges, et la demande en est transmise au directoire du district dĂšs le . Cependant, rivalitĂ©s et incomprĂ©hensions font qu’en juillet 1792, les Crosnois demandent par pĂ©tition Ă  recouvrer leur indĂ©pendance. Le , constatant que la rĂ©unification n’a jamais Ă©tĂ© ratifiĂ©e par la Convention nationale, le directoire du dĂ©partement dĂ©clare celle-ci nulle et non avenue[35] - [57].

    Époque contemporaine

    Vestiges du chùteau de Crosne. Lithographie sur papier de Godefroy Engelmann, début du XIXe siÚcle.

    DĂšs le 4 juin 1802, au dĂ©cĂšs du duc de Brancas-CĂ©reste[58], l’État retrouve la pleine propriĂ©tĂ© du chĂąteau de Crosne. Et c’est Ă  ce titre que le 17 janvier 1805, NapolĂ©on Bonaparte se rĂ©servant la jouissance exclusive du chĂąteau de Fontainebleau, signe le dĂ©cret transfĂ©rant le chef-lieu de la PremiĂšre cohorte de la LĂ©gion d’honneur de Fontainebleau au chĂąteau de Crosne[59]. Le 30 mars 1805, Louis-Alexandre Berthier, MarĂ©chal d'Empire, Grand-aigle et chef de la PremiĂšre cohorte, est autorisĂ© Ă  fixer sa rĂ©sidence Ă  Crosne[59]. Il y reste jusqu’au 18 mars 1808. En application du dĂ©cret du 28 fĂ©vrier 1809 supprimant l’administration des cohortes et rattachant celles-ci Ă  l’administration centrale, la propriĂ©tĂ© du chĂąteau de Crosne est transfĂ©rĂ©e pour vente Ă  la Caisse d’amortissement[59].

    Mis en adjudication, le chĂąteau est acquis au prix de cent cinquante mille francs par Jean Dieudonnat, fermier gĂ©nĂ©ral[35] - [60] ; qualifiĂ© de « dĂ©molisseur de bĂątiments », Dieudonnat bĂątit sa richesse sur l’achat et le dĂ©mantĂšlement de biens nationaux : le domaine de Crosne fait partie du lot[60]. Dans un courrier au commandeur de la LĂ©gion d’honneur, il estime que le chĂąteau est « dans un Ă©tat de dĂ©gradation qui ne permet pas de pouvoir le rĂ©parer », demande « de pouvoir construire une habitation moins Ă©tendue [
] dans les autres dĂ©pendances » et enfin prĂ©cise qu’il ne peut le faire qu’en se « servant des matĂ©riaux du bĂątiment principal »[60]. Par ailleurs, dans son plan des lieux dressĂ© en 1817, le gĂ©ographe Fessard ne mentionne plus que des ruines Ă  l’endroit du chĂąteau, dont les pierres auraient servi aux Crosnois pour leurs habitations, ou auraient Ă©tĂ© expĂ©diĂ©es vers Paris pour alimenter les travaux du baron Haussmann[61].

    Dieudonnat est maire de Crosne de 1815 jusqu’à sa mort, en 1823. Le domaine est vendu l’annĂ©e d’aprĂšs au cours d’une audience des criĂ©es aux sieurs Colin et Jeunesse pour la somme de quatre-vingt mille francs[62].

    En 1835, Jacques Fromental HalĂ©vy compose l’essentiel de son opĂ©ra La Juive Ă  Crosne, dans la propriĂ©tĂ© qu’y possĂšde Henri Duponchel, directeur de l’OpĂ©ra de Paris[35].

    Crosne est ravagĂ© par la guerre pendant l’hiver 1870-1871, alors que Paris est assiĂ©gĂ© par les troupes allemandes. OccupĂ©e du 1er janvier au 17 mars 1870, Crosne subit, entre autres, la destruction de ses archives datant de 1853 Ă  1871[35].

    La fin du XIXe siÚcle amÚne à Crosne quelque renommée, à la faveur des réalisations de certaines personnalités.

    Nicolas Auguste Pailleux (nĂ© le 1er septembre 1812 Ă  Paris, oĂč il meurt le 8 fĂ©vrier 1898) est un industriel qui, aprĂšs avoir fait prospĂ©rer une maison de tulles brodĂ©s et de broderies, se retire des affaires en 1872 et s’installe — en alternance avec Paris — Ă  Crosne pour s’y consacrer Ă  sa passion du jardinage. S’intĂ©ressant Ă  l’acclimatation de plantes comestibles peu connues, il Ă©tudie par exemple la culture du souchet comestible ou du soja, dont il prĂ©sente les rĂ©sultats Ă  la SociĂ©tĂ© nationale d’acclimatation ; c’est Ă  cette occasion qu’il fait la connaissance du botaniste DĂ©sirĂ© Bois. Les deux hommes Ă©tudient ensemble maintes plantes et signent en commun en 1885 « Le Potager d’un curieux »[63], ouvrage dont le succĂšs justifie deux rĂ©Ă©ditions. QualifiĂ©e d’Ɠuvre magistrale, l’acclimatation du Stachys affinis Bunge, plante d’hiver originaire de Chine, aux tubercules comestibles, est rĂ©alisĂ©e par Pailleux et Bois entre les annĂ©es 1882 et 1885. Convaincu que les mĂ©nagĂšres ne pourront prononcer le nom savant Stachys affinis, Pailleux dĂ©cide de donner aux nouveaux tubercules le nom de crosnes, « qui est celui de [sa] commune »[64] - [65]. Plus tard, la plante prend Ă©galement le nom de crosne du Japon.

    Ernest Lemoine (nĂ© le 31 octobre 1830 Ă  Paris, mort le 28 juin 1926 Ă  Crosne), exerçant la profession d’aviculteur dĂšs 1856, possĂšde une importante propriĂ©tĂ© au bord de l’Yerres, Ă  Crosne. Il y installe en 1872 un Ă©tablissement d’élevage de volaille de race, qui gagne au fil du temps une renommĂ©e importante en raison de la qualitĂ© de sa production, sanctionnĂ©e par un total de huit cent cinquante-six rĂ©compenses, dont vingt-deux prix d’honneurs, glanĂ©s Ă  diffĂ©rents concours agricoles. Ernest Lemoine est par ailleurs fait chevalier de la LĂ©gion d’honneur, officier du MĂ©rite agricole et se voit dĂ©cerner la croix de chevalier de Dannebrog. Il fonde la SociĂ©tĂ© d’aviculture de France dont il est prĂ©sident entre 1891 et 1897 puis, par la suite, prĂ©sident honoraire. Il est Ă©galement Ă©lu, par deux fois, maire de Crosne[66] - [67] - [68].

    L’usine Baille-Lemaire, au dĂ©but du XIXe siĂšcle.

    Armand Lemaire (1821-1885) fonde en 1846 Ă  Paris, une fabrique d’instruments d’optique (verres optiques, jumelles, longues-vues
), qui acquiert sous la marque Abeille une renommĂ©e mondiale. Jean-Baptiste Baille (1841-1918), gendre et associĂ© de Lemaire, prend au dĂ©cĂšs de celui-ci la relĂšve Ă  la tĂȘte de l’entreprise, devenue la maison Baille-Lemaire. En 1892, la place manquant Ă  Paris, l’usine est dĂ©mĂ©nagĂ©e Ă  Crosne, sur des terrains acquis par Lemaire[69]. Les conditions de travail y sont exemplaires pour l’époque, et en 1889 monsieur Baille se voit dĂ©cerner par l’AcadĂ©mie des sciences morales et politiques la mĂ©daille d’or du prix Jules AudĂ©oud, rĂ©compensant les Ă©tablissements Ɠuvrant Ă  « l’amĂ©lioration du sort des classes ouvriĂšres ou au soulagement des pauvres »[69] - [70] - [71]. En effet, la maison Baille-Lemaire fait bĂ©nĂ©ficier ses ouvriers d’importants avantages pour l’époque, tels qu’une caisse de secours mutuels, une caisse d’épargne ou un systĂšme de participation aux bĂ©nĂ©fices ; en 1905, des pavillons d’habitation leur sont construits Ă  proximitĂ© de l’usine : la citĂ© Baille-Lemaire.

    Auparavant, entre 1886 et 1902, Baille-Lemaire s’essaie Ă  l’industrie automobile, et conçoit quelques vĂ©hicules automobiles Ă  moteur trois cylindres Ă  pĂ©trole dĂ©livrant une puissance de huit chevaux ; il engage l’un des exemplaires dans la course automobile Paris-Amsterdam-Paris de 1898[72]. Au dĂ©cĂšs de Baille-Lemaire, son fils Jean-Louis lui succĂšde, mais l’usine finit par pĂ©ricliter, et le peu d’activitĂ© qui lui reste est rapatriĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1930 Ă  Paris[69] - [73].

    Le fils d’Alfred Dreyfus, Pierre — dont la mĂšre Lucie, familiĂšre des Baille-Lemaire, aide Ă  lutter contre le saturnisme en distribuant du lait aux ouvriers de l’usine — reprend en 1938 l’usine et y installe avec un associĂ© une fabrique de cĂąbles Ă©lectriques, la CĂąblerie de la Seine (qui devient plus tard la CĂąblerie de Crosne), qui a pour clients EDF, la SNCF, la RATP ou l’armĂ©e. L’activitĂ© de l’usine s’arrĂȘte dĂ©finitivement en 1993[69] - [73].

    Le 31 janvier 1937, Crosne a l’insigne honneur d’ĂȘtre la premiĂšre ville de France Ă  donner le nom d’Alfred Dreyfus Ă  l’une de ses rues[69] - [74] - [75] ; celle-ci est dĂ©baptisĂ©e le 15 juin 1941, en application des instructions du RĂ©gime de Vichy. Cependant, en 2006, est inaugurĂ©e l’allĂ©e du Capitaine-Dreyfus, desservant la nouvelle rĂ©sidence construite sur l’emplacement de l’ancienne cĂąblerie[69] - [76].

    Au dĂ©but des annĂ©es 1960, naĂźt l’idĂ©e de construire Ă  Villeneuve-Saint-Georges un centre hospitalier intercommunal desservant une trentaine de communes de la banlieue sud-est parisienne ; l’emplacement choisi, un terrain Ă  flanc de coteau, est cependant situĂ© sur le territoire de Crosne, Ă  la frontiĂšre avec Villeneuve-Saint-Georges. Les deux communes conviennent par consĂ©quent d’un Ă©change de parcelles, nĂ©cessitant donc une modification des limites territoriales ; celle-ci est officialisĂ©e le 6 octobre 1967 par dĂ©cret en Conseil d'État, peu de temps avant l’éclatement du dĂ©partement de Seine-et-Oise[73].

    De nos jours, Crosne est une ville qui reste essentiellement rĂ©sidentielle, bĂ©nĂ©ficiant cependant d’une importante zone d’activitĂ©, ce qui fait de la ville, en 2008, le deuxiĂšme contributeur au budget de la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres par le montant gĂ©nĂ©rĂ© par la taxe professionnelle (hors dotation de l’État)[77]. En effet, depuis 2002, Crosne s’est associĂ© aux communes voisines du Val d’Yerres Ă  travers cette communautĂ© d’agglomĂ©ration.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[78], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de l'Essonne et à son arrondissement de Corbeil, aprÚs un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie de 1801 Ă  1919 du canton de Boissy-Saint-LĂ©ger de Seine-et-Oise, annĂ©e oĂč elle est rattachĂ©e au canton de Villeneuve-Saint-Georges. Lors de la mise en place de l'Essonne, elle intĂšgre en 1964 le canton de Montgeron, puis, en 1975, celui d'Yerres[79]. Dans le cadre du redĂ©coupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription Ă©lectorale.

    Dans l'ordre judiciaire, elle fait partie du ressort des tribunaux d’judiciaire, de commerce et de prud’hommes d’Évry, tous rattachĂ©s Ă  la cour d'appel de Paris.

    Rattachements Ă©lectoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Vigneux-sur-Seine

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la huitiÚme circonscription de l'Essonne.

    Intercommunalité

    La ville adhérait depuis 2002 à la communauté d'agglomération du Val d'Yerres.

    Dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la loi MAPAM du , qui prĂ©voit la gĂ©nĂ©ralisation de l'intercommunalitĂ© Ă  l'ensemble des communes et la crĂ©ation d'intercommunalitĂ©s de taille importante, le prĂ©fet de la rĂ©gion d'Île-de-France approuve le un schĂ©ma rĂ©gional de coopĂ©ration intercommunale qui prĂ©voit notamment la « fusion de la communautĂ© d'agglomĂ©ration SĂ©nart Val de Seine, de la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres et extension du nouveau regroupement Ă  la commune de Varennes-Jarcy[80] », jusqu'alors membre de la CommunautĂ© de communes du Plateau briard. Celle-ci, aprĂšs une consultation de ses habitants[81] qui s'est tenue en avril 2015[82], intĂšgre nĂ©anmoins la communautĂ© de communes de l'OrĂ©e de la Brie le 1er janvier 2016, de maniĂšre Ă  ne pas ĂȘtre concernĂ©e par la MĂ©tropole du Grand Paris[83] - [84].

    Les communes de Sénart Val de Seine s'opposent à la création, et le maire de Draveil, Georges Tron, organise un référendum dans sa ville, qui aboutit à un rejet de la fusion par 98,3 %, mais avec une participation limitée à 23 % des électeurs[85] - [86].

    La crĂ©ation de la nouvelle communautĂ© d'agglomĂ©ration est nĂ©anmoins crĂ©Ă©e par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 14 dĂ©cembre 2015 « portant crĂ©ation d’un Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale issu de la fusion des communautĂ©s d’agglomĂ©ration SĂ©nart Val de Seine et Val d’Yerres », dĂ©nommĂ©e communautĂ© d'agglomĂ©ration Val d'Yerres Val de Seine.

    Tendances politiques et résultats

    L’analyse des derniers rĂ©sultats Ă©lectoraux enregistrĂ©s Ă  Crosne montrent que l’électorat est relativement orientĂ© Ă  gauche mais a tendance Ă  suivre les spĂ©cificitĂ©s de la HuitiĂšme circonscription de l'Essonne.

    Ainsi, lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2002, le candidat Jacques Chirac (Rassemblement pour la RĂ©publique) arrivĂ© en troisiĂšme position au premier tour bĂ©nĂ©ficia d’un important report de voix au second, au point mĂȘme de faire perdre prĂšs de deux points au candidat Jean-Marie Le Pen (FN). La mĂȘme annĂ©e, le dĂ©putĂ© sortant Nicolas Dupont-Aignan (UMP devenu DLR) fut rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© au premier tour dans la circonscription mais ne remportait que 48,48 % des suffrages dans la commune. Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 2004, le candidat socialistes Harlem DĂ©sir et, pour les rĂ©gionales Jean-Paul Huchon Ă©taient Ă©lus avec respectivement 31,45 % et 57 % des suffrages, largement devant leurs adversaires.

    Lors de la prĂ©sidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy (UMP) n’obtint dans la commune que 50,10 % des voix alors qu’il obtenait 52,08 % dans le dĂ©partement[87] et 53,06 % sur l’ensemble du territoire national[88]. Peu aprĂšs, lors des lĂ©gislatives de 2007, le dĂ©putĂ© sortant Nicolas Dupont-Aignan (DLR) Ă©tait une nouvelle fois rĂ©Ă©lu, cette fois Ă  54,32 % dans la commune.

    Lors des municipales de 2008, le maire sortant Alain Girard (PS) fut lui aussi rĂ©Ă©lu dĂšs le premier tour avec 52,68 % des suffrages et la situation fut identique pour les cantonales de 2008 pour la conseillĂšre gĂ©nĂ©rale sortante Nicole Lamoth (DVD) Ă  la diffĂ©rence qu’elle le fut grĂące aux Ă©lecteurs d’Yerres puisqu’elle ne rĂ©colta que 35,41 % des voix dans la commune de Crosne.

    Lors des Élections europĂ©ennes de 2009, signe de la forte implantation du parti Debout la RĂ©publique dans la circonscription, c’est son candidat Jean-Pierre Enjalbert qui obtint le plus grand nombre de voix, devant le candidat Verts Daniel Cohn-Bendit.

    Pour les rĂ©gionales de 2010, le prĂ©sident sortant de la rĂ©gion Jean-Paul Huchon (PS) creusa encore l’écart avec 64,35 % des voix contre seulement 35,65 % des voix pour ValĂ©rie PĂ©cresse (UMP).

    Les Ă©lecteurs de Crosne rejetĂšrent massivement (59,61 %) le traitĂ© de Rome lors du rĂ©fĂ©rendum de 2005 alors mĂȘme qu’ils avaient approuvĂ© le traitĂ© de Maastricht lors du rĂ©fĂ©rendum de 1992 Ă  54,07 %[89].

    En 2010, le Parti socialiste[90] dispose d’une section dans la commune.

    Élections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
    Élections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours ;
    Élections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores ;
    Élections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
    Élections cantonales et dĂ©partementales, rĂ©sultats des seconds tours
    Élections municipales,

    Lors du second tour des Ă©lections municipales de 2014 dans l'Essonne, la liste UMP-UDI menĂ©e par MichaĂ«l Damiati remporte la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 995 voix (51,33 %, 22 conseillers municipaux Ă©lus dont 4 communautaires), devançant largement les listes menĂ©es respectivement par[104] :
    - Alain Girard, maire sortant (PS-PCF-EELV, 1 616 voix, 41,58 %, 6 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire) ;
    - Christophe De Freitas ( UDI-MoDem, 275 voix, 7,07 %, 1 conseiller municipal Ă©lu).
    Lors de ce scrutin, 32,97 % des Ă©lecteurs se sont abstenus.

    Lors du second tour des Ă©lections municipales de 2020 dans l'Essonne[105], la liste DVD/DLF menĂ©e par le maire sortant MichaĂ«l Damiati obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 255 voix (50,46 %, 22 conseillers municipaux Ă©lus dont 2 communautaires, devançant largement les listes menĂ©es respectivement par[106] - [107] :
    - Christophe CarrĂšre (union de la gauche, 917 voix, 36,87 %, 5 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire) ;
    - Christophe de Freitas (DIV, 315 voix, 12,66 %, 2 conseillers municipaux Ă©lus).
    Lors de ce scrutin, marqué par la crise de la pandémie de Covid-19 en France, 58 % des électeurs se sont abstenus.

    Référendums

    Liste des maires

    Trente-sept maires se sont succĂ©dĂ© Ă  la tĂȘte de l’administration municipale de Crosne depuis l’élection du premier en 1790.

    Liste des maires successifs[110]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1944 1945 Paul Parant Fonctionnaire aux PTT
    Nommé par le GPRF
    1945 1945 Ernest Gréard SFIO Coupeur-tailleur
    1945 1947 Frédéric Dubois PCF Modeleur mécanicien
    1947 1956 Léon Théron SE Chef de service à la régie Renault
    1956 1965 Marcel Mandion SE Mandataire aux Halles de Paris
    mars 1965 1968 Albert Paumier SFIO
    puis SE
    Chef de bureau Ă  la SNCF
    1968 mars 1977 Jacques-Edmond Grangé CD
    puis RI
    Conseiller référendaire à la Cour des comptes, administrateur de sociétés
    mars 1977 mars 1998 Michel Berson[112] - [113] PS Cadre de banque
    DĂ©putĂ© de l'Essonne (1981 → 1997)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Yerres (1994 → 2001)
    Démissionnaire à la suite de son élection comme président du conseil général de l'Essonne
    mars 1998 mars 2003[114] GeneviĂšve Rochereau PS Proviseur Ă  Épinay-sous-SĂ©nart
    mars 2003[115] mars 2014[116] Alain Girard PS puis PG
    puis PS[117]
    Directeur d’un institut mĂ©dico-Ă©ducatif[118]
    mars 2014[119] En cours Michaël Damiati DLF Ingénieur conseil
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[120]

    Distinctions et labels

    En 2012, la commune a obtenu deux @ au label Ville Internet[121].

    Jumelages

    La ville a nouĂ© depuis 1956 des liens de jumelage ou d’amitiĂ© avec plusieurs villes europĂ©ennes, et cet effort est sanctionnĂ© par le Drapeau d’honneur (en 1986) et la Plaquette d’honneur du Prix de l’Europe (en 1992)[122], prix dĂ©cernĂ©s par le Conseil de l’Europe en rĂ©compense des communes ou collectivitĂ©s territoriales particuliĂšrement actives dans la promotion de l’idĂ©al europĂ©en[123].

    Crosne a signé des accords de jumelage[124] avec :

    Elle entretient des liens privilégiés avec les villes de Bogen (Allemagne, jumelée avec Schotten), Ozimek (Pologne, jumelée avec Rymarov) et Roccella Ionica (Italie, jumelée avec Arco)[128].

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[129]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[130].

    En 2020, la commune comptait 9 458 habitants[Note 5], en augmentation de 4,53 % par rapport Ă  2014 (Essonne : +2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    331330286231261301295271280
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    288341380355431495564636703
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8521 1581 3311 6752 2362 5572 8003 1133 518
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3 8865 3246 0687 3127 9668 1549 0349 1909 110
    2020 - - - - - - - -
    9 458--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[79] puis Insee Ă  partir de 2006[131].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Totalement intĂ©grĂ©e Ă  l’agglomĂ©ration parisienne et sa banlieue, Crosne est une commune exemplaire de la rĂ©gion qui a connu un dĂ©veloppement relativement rĂ©gulier au cours des deux siĂšcles prĂ©cĂ©dents. Le premier recensement des personnes en 1793 dĂ©nombra trois cent trente-et un habitants dans le village avant une baisse importante conduisant Ă  la plus basse donnĂ©e de deux cent trente-et-une personnes en 1821. Une progression lente et chaotique s’ensuivit pour atteindre plus de trois cents rĂ©sidents en 1836, seulement deux cent soixante-et-onze en 1846, trois cent quatre-vingt en 1866 mais seulement trois cent cinquante-cinq 1872 consĂ©cutivement Ă  l’occupation Prussienne de 1870. De cette Ă©poque dĂ©marra une croissance continue avec quatre-cent trente-et-un habitants en 1876, sept cent trois en 1896 et plus de mille cent en 1906. Le cap des deux mille habitants fut franchi dans les annĂ©es 1920, celui des trois mille au sortir de la Seconde Guerre mondiale alors que dĂ©marrait le « boum » dĂ©mographique multipliant par trois la population en soixante ans pour atteindre neuf mille trente-quatre habitants en 2006. La population Ă©trangĂšre reprĂ©sentait en 1999 5,2 % du total[132] avec par ordre d’importance des communautĂ©s les Portugais pour 1,2 % de la population, les Marocains pour 0,7 %, les AlgĂ©riens pour 0,5 %, les Tunisiens pour 0,2 % et les Turcs pour 0,1 %[133].

    Pyramide des Ăąges

    En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  38,6 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,9 %). De mĂȘme, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 19,5 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 20,1 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 4 392 hommes pour 4 893 femmes, soit un taux de 52,70 % de femmes, lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,02 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[134]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,3
    90 ou +
    1,1
    4,3
    75-89 ans
    6,5
    13,2
    60-74 ans
    13,5
    19,7
    45-59 ans
    20,3
    22,2
    30-44 ans
    21,6
    17,7
    15-29 ans
    17,2
    22,6
    0-14 ans
    19,9
    Pyramide des ùges du département de l'Essonne en 2018 en pourcentage[135]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,2
    5,2
    75-89 ans
    6,9
    12,7
    60-74 ans
    13,6
    20,2
    45-59 ans
    19,6
    20
    30-44 ans
    20,2
    19,9
    15-29 ans
    18,3
    21,6
    0-14 ans
    20

    Équipements scolaires

    L’école Georges-Brassens.

    Les Ă©lĂšves de Crosne sont rattachĂ©s Ă  l’acadĂ©mie de Versailles. La commune dispose sur son territoire des Ă©coles maternelles George-Sand et Jacques PrĂ©vert et des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires Georges-Brassens et IrĂšne-Joliot-Curie[136]. Le premier niveau de l’enseignement secondaire est assurĂ© par le collĂšge Bellevue, commun aux deux villes de Crosne et de Yerres et implantĂ© Ă  cheval sur les territoires des deux communes[137] - [138]. Le deuxiĂšme niveau d’enseignement secondaire est assurĂ© par le lycĂ©e Rosa-Parks de Montgeron[139] (enseignement gĂ©nĂ©ral public) ou au lycĂ©e Louis-Armand Ă  Yerres (enseignement professionnel public).

    Équipements de santĂ©

    Crosne ne dispose pas, stricto sensu, d’hĂŽpital sur son territoire ; elle est cependant desservie par le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges[Note 6]. L’établissement est dirigĂ© par un syndicat intercommunal regroupant une trentaine de communes du sud-est parisien, au nombre desquelles on compte Crosne.

    Deux cliniques spĂ©cialisĂ©es privĂ©es sont installĂ©es Ă  Crosne, la clinique du ChĂąteau du Bel Air et la clinique de l’Isle, deux les trois spĂ©cialisĂ©e dans les soins des troubles psychologiques et psychiatriques, auxquelles s’ajoute une maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e privĂ©e, la rĂ©sidence du Vieux ChĂąteau et un foyer thĂ©rapeutique pour adolescents, le Moulin des ados.

    En 2010, dix-huit médecins[140] (dont cinq généralistes), cinq chirurgiens-dentistes[141] et quatre pharmacies[142] sont implantés sur la commune.

    Les services d’urgences mĂ©dicales sont du ressort du SMUR de Corbeil-Essonnes[143].

    SituĂ© sur le plateau, le foyer Coquerel est une structure d’accueil Ă  caractĂšre social, recevant dans le cadre de la protection de l’enfance, des enfants ĂągĂ©es de sept Ă  dix-huit ans[144].

    Équipements culturels

    La bibliothĂšque Jacqueline-de-Romilly .

    La commune de Crosne dispose de diverses infrastructures permettant la pratique et l’accĂšs Ă  la culture, parmi lesquelles l’espace RenĂ©-Fallet, ancien gymnase reconverti en salle polyvalente en 2008, la bibliothĂšque Jacqueline-de-Romilly, le centre culturel Jacques-PrĂ©vert, dont les trois salles d’exposition ont Ă©tĂ© baptisĂ©es de titres de poĂšmes de l’auteur : Les Feuilles mortes, Paroles et La Belle Vie, la maison des arts est dĂ©diĂ©e aux arts plastiques. S’ajoute une salle gĂ©rĂ©e par une amicale laĂŻque ouverte Ă  tous.

    Équipements sportifs

    La Palestre : salle omnisports et gymnase.

    Plusieurs lieux rĂ©partis sur le territoire sont consacrĂ©s Ă  la pratique sportive dont le stade municipal Henri-Hurt Ă©quipĂ© d’un terrain de football d’honneur et un stabilisĂ©, le Cosec Michel-Finet Ă©quipĂ© pour le volley-ball, le handball, la boxe et les arts martiaux, le gymnase GĂ©rard-Priet pour les arts martiaux, le handball, la gymnastique, l’escrime, le tennis de table, l’escalade, les courts de tennis Yannick-Noah avec six courts dont deux couverts, le citystade permettant la pratique du football, du handball et du basket-ball, les salles de danse Colombine et Arlequin et le boulodrome. Plusieurs clubs regroupent les licenciĂ©s, notamment le Val Yerres Crosne FC pour le football[145] nĂ© de la fusion[146], en avril 2009, du Crosne FC et de l’AS Yerres ; le Crosne CO pour le futsal ; le Tennis Crosnois[147]. comptant en 2013 trois cent cinquante-deux affiliĂ©s (soit cent quatre-vingt huit jeunes et cent soixante-quatre adultes)[148].

    Autres services publics

    Services municipaux mis Ă  part, la commune accueille en 2010 un bureau de poste[149] et une mission locale d’insertion[150]. La sĂ©curitĂ© du lieu est assurĂ©e par la police municipale ainsi que par le commissariat de police[151] et le centre de secours mixte[152] de Montgeron.

    Lieux de culte

    Vue de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption.

    La paroisse catholique de Crosne est rattachĂ©e au secteur pastoral de La ForĂȘt-Montgeron et au diocĂšse d'Évry-Corbeil-Essonnes. Elle dispose de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption-de-la-TrĂšs-Sainte-Vierge[153].

    MĂ©dias

    L’hebdomadaire Le RĂ©publicain et le quotidien Le Parisien relatent les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et TĂ©lĂ©ssonne intĂ©grĂ© Ă  TĂ©lif.

    L’information institutionnelle est assurĂ©e par plusieurs publications pĂ©riodiques : Crosne Info, mensuel diffusĂ© par la ville ; le Val d’Yerres Magazine, mensuel diffusĂ© par la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Val d'Yerres[154] ; le Magazine de l’Essonne, mensuel diffusĂ© par le conseil gĂ©nĂ©ral de l'Essonne[155] et enfin le Journal du Conseil rĂ©gional, bimensuel diffusĂ© par le conseil rĂ©gional d'Île-de-France[156].

    Économie

    Le marché, esplanade des PoÚtes.

    Crosne est intĂ©grĂ©e par l’Insee Ă  la zone d’emploi de CrĂ©teil qui rassemblait soixante-seize communes et 852 425 habitants en 1999, les Crosnois reprĂ©sentant 0,96 % du total[157]. Trois cent quatre-vingt-douze entreprises Ă©taient installĂ©es Ă  Crosne au . Il y avait mille sept cents emplois salariĂ©s Ă  Crosne en 2006[158], la plupart sont implantĂ©es dans la zone d'activitĂ© de la Plaine Haute. L’éducation, la santĂ© et l’action sociale sont les secteurs les plus reprĂ©sentĂ©s, tout comme la fonction publique territoriale qui emploie cinq cents agents[159]. La rĂ©gion de Crosne, trĂšs rĂ©sidentielle, se caractĂ©ristique par un dĂ©ficit d’emploi important : le taux d’emploi net de l’agglomĂ©ration n’est que de 9,6 %, l’un des plus faibles du dĂ©partement[160]. Pour y remĂ©dier, la communautĂ© d’agglomĂ©ration souhaite dĂ©velopper l’activitĂ© Ă©conomique de la zone d’activitĂ© de la Plaine Haute grĂące Ă  la troisiĂšme tranche d’amĂ©nagement[161]. Un centre commercial est Ă©galement implantĂ© dans le quartier de la Plaine Haute. Un marchĂ© bihebdomadaire se tient en centre-ville.

    Emplois, revenus et niveau de vie

    La population active de la commune Ă©tait estimĂ©e Ă  6 146 personnes en 2006 avec un taux de chĂŽmage fixĂ© Ă  7,9 % ; 69,8 % des actifs occupant un emploi exerçaient dans le secteur tertiaire, 17,1 % dans la construction, 13,2 % dans l’industrie et aucune personne dans l’agriculture[162]. En 2006, le revenu net imposable moyen des mĂ©nages crosnois s’élevait Ă  27 411 euros, 73 % des mĂ©nages Ă©tant imposĂ©s sur le revenu[162]. En 2004, le prix moyen de vente au mĂštre carrĂ© d’un logement s’élevait Ă  2 814 euros, 96,6 % Ă©tant des rĂ©sidences principales, pour 47,6 % en pavillon individuel et habitĂ© Ă  72,1 % par leur propriĂ©taire[162]. Le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait en 2006 de 22 680 euros, ce qui plaçait Crosne au mille cent vingt-sixiĂšme rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante mĂ©nages en mĂ©tropole et au soixante-quinziĂšme rang dĂ©partemental[163].

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 39 218 â‚Ź, ce qui plaçait Crosne au 2 911e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 mĂ©nages en mĂ©tropole[164].

    Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
    Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Crosne 0,3 % 7,5 % 14,3 % 28,1 % 25,6 % 24,2 %
    Zone d’emploi de CrĂ©teil 0,2 % 5,4 % 17,6 % 27,3 % 30,3 % 19,3 %
    Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
    Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
    Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
    entreprises
    Services aux
    particuliers
    Crosne 0,0 % 13,2 % 17,1 % 15,0 % 7,0 % 8,8 %
    Zone d’emploi de CrĂ©teil 0,7 % 9,4 % 7,1 % 14,4 % 13,9 % 7,2 %
    Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
    Sources : Insee[165]

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine environnemental

    La commune est situĂ©e en bordure de la vallĂ©e de l’Yerres classĂ©e au titre de la Loi du 2 mai 1930 pour son caractĂšre pittoresque en 2006[166].

    Les zones humides des bords de l’Yerres ont Ă©tĂ© recensĂ©es au titre des espaces naturels sensibles par le conseil dĂ©partemental de l'Essonne[167].

    la commune comprend plusieurs parcs et squares dont le parc Anatole-France et le parc des bords de l’Yerres, les squares Crosne-Soleil, de la Paix, de Maybole, Jean-Moulin, du Appel-du-18-Juin et Claude-Monet.

    S’ajoutent les jardins familiaux des Uselles dĂ©coupĂ©s en parcelles et la plaine de Chalandray, accessible depuis la liaison Verte des bords de l'Yerres et du RĂ©veillon.

    Patrimoine architectural

    L'Ă©glise Notre-Dame-de-l’Assomption, construite entre les XIIe et XIIIe siĂšcles, a fait l'objet le d’un classement au titre des monuments historiques[168]. Le pigeonnier, les bĂątiments et la toiture de l’ensemble appelĂ© « ferme de la Seigneurie » ont eux fait l’objet d’une inscription le [47].

    • Porche de la ferme de la Seigneurie, avec le pigeonnier Ă  l’arriĂšre-plan. La ferme est en cours de rĂ©novation.
      Porche de la ferme de la Seigneurie, avec le pigeonnier Ă  l’arriĂšre-plan. La ferme est en cours de rĂ©novation.
    • Le vieux moulin.
      Le vieux moulin.
    • Les communs du chĂąteau seigneurial de Crosne, hĂ©bergeant de nos jours une maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e.
      Les communs du chùteau seigneurial de Crosne, hébergeant de nos jours une maison de retraite médicalisée.
    • Le « Clocheton » est le dernier vestige de l’usine Baille-Lemaire, sise au Petit-Crosne.
      Le « Clocheton » est le dernier vestige de l’usine Baille-Lemaire, sise au Petit-Crosne.


    Personnalités liées à la commune

    Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Crosne :

    • Olivier Le Daim (1428-1484), conseiller de Louis XI, en Ă©tait le seigneur.
    • Pierre BrĂ»lart (v. 1535-1608), homme d’État, en Ă©tait le seigneur.
    • Nicolas Boileau (1636-1711), y a grandi ; il y serait Ă©galement nĂ©.
    • Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), homme politique, y vĂ©cut.
    • Louis-Lazare Thiroux d'Arconville (1712-1789), prĂ©sident de chambre au parlement de Paris, en Ă©tait le seigneur. Mari de Marie-GeneviĂšve-Charlotte Thiroux d'Arconville.
    • Marie-GeneviĂšve-Charlotte Thiroux d'Arconville (1720-1805), femme de lettres, chimiste, anatomiste. Femme de Louis-Lazare Thiroux d'Arconville. Elle avait installĂ© son laboratoire dans son chĂąteau de Crosne.
    • Anne-Charles Lorry (1726-1783), mĂ©decin, y est nĂ©.
    • Jean Charles Pierre Lenoir (1732-1807), magistrat au ChĂątelet, lieutenant gĂ©nĂ©ral de police, prĂ©sident de la Commission des Finances, y vĂ©cut[169].
    • Louis Thiroux de Crosne (1736-1794), magistrat, y vĂ©cut.
    • Fromental HalĂ©vy (1799-1862), compositeur, y vĂ©cut.
    • Alfred Poindron (1867-1946), militaire, y vĂ©cut.
    • Hubert Bourgin (1874-1955), enseignant, homme politique et Ă©crivain, y vĂ©cut,
    • Georges Viennot-Bourgin (1906-1986), phytopathologiste, scientifique et enseignant français, y vĂ©cut.
    • AndrĂ© Beaudin (1895-1979), peintre et sculpteur, y vĂ©cut ; la plus ancienne peinture qui lui soit connue, Rue de la Bassinette, datant de 1915, reprĂ©sente une vue de Crosne[170].
    • Erril Laugier (1952-2014), artiste-peintre pastelliste impressionniste, MaĂźtre-Pastelliste de France et Ambassadeur Canson, est nĂ© Ă  Crosne le 30 aoĂ»t 1952, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Morlaix (FinistĂšre) le 6 dĂ©cembre 2014.
    • Francis Bergeron (nĂ© en 1952), journaliste, nĂ© Ă  Crosne.

    HĂ©raldique et logotype

    Blason de Crosne

    Les armes de Crosne se blasonnent : D’argent Ă  la fasce d’azur chargĂ©e de trois bandes d’or, accompagnĂ©e en chef d’une croisette ancrĂ©e de gueules et en pointe de trois tĂȘtes de lion arrachĂ©es du mĂȘme posĂ©es deux et un.[171]

    Il s’agit des armes des Thiroux de Crosne. L’écu est timbrĂ© de la couronne murale Ă  trois tours crĂ©nelĂ©es d’or et soutenu par un plan de crosne tigĂ©, feuillĂ© et fleuri d’or avec au pied de la souche ses rhizomes de mĂȘme.

    La commune s’est en outre dotĂ©e d’un logotype.

    Crosne dans les arts et la culture

    • Crosne a donnĂ© son nom au Stachys affinis, plante labiĂ©e originaire du Japon, acclimatĂ©e par Auguste Paillieux et DĂ©sirĂ© Bois. Le cuisinier Henri-Paul Pellaprat cite Ă  ce propos cette anecdote dans son livre L’art culinaire moderne : « Chacun connait ce lĂ©gume importĂ© du Japon, qui fut cultivĂ© et acclimatĂ© au village de Crosne, prĂšs de Paris, d’oĂč il y a pris le nom. Son vrai nom est « stachys » ».
    Panneau indicateur sur la RD 94 D, dans le Val-de-Marne, arborait encore en 2009 la graphie défectueuse « Crosnes ».
    • On rencontre, encore de nos jours, le nom de la ville orthographiĂ© avec un s final[172], sans que rien le justifie. DĂ©jĂ , le 29 juin 1961, le Conseil municipal Ă©mit l’avis « que l’orthographe de Crosne, sans « s final » soit conservĂ© au nom de la commune et substituĂ©e Ă  l’orthographe dĂ©fectueuse Crosnes »[35].
    • On raconte qu’au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Ă  l’occasion de la commande par la ville d’une cloche pour son Ă©glise, le conseil municipal, aprĂšs nĂ©gociation et dĂ©libĂ©ration, accepta le prix demandĂ© par le fondeur de cloches venu de Paris. À peine avait-il pris congĂ© qu’on s’avisa qu’on avait oubliĂ© d’inclure dans le prix nĂ©gociĂ© le coĂ»t des oreilles de la cloche, sans lesquelles celle-ci ne pouvait ĂȘtre suspendue. Le fondeur, aussitĂŽt remandĂ©, ne se fit pas prier pour majorer son prix de trois cents francs, avant de repartir en disant, hilare, Ă  son cheval : « On n’a jamais fondu de cloches sans oreilles ! Sont-ils bĂȘtes ces Ăąnes-lĂ  ! ». L’affaire s’ébruita et c’est ainsi que Crosne hĂ©rita du sobriquet de Crosne-les-Ânes qu’on lui connaĂźt jusqu’à prĂ©sent[35].
    • Plusieurs des personnalitĂ©s cĂ©lĂšbres de Crosne sont honorĂ©s par l’attribution de leurs noms Ă  des rues de la ville : l’avenue de l’AbbĂ©-SiĂ©yĂšs (anciennement chemin de Villeneuve Ă  Yerres), la rue DĂ©sirĂ©-Bois (anciennement rue des Bois), la rue Auguste-Paillieux (anciennement chemin sous la Folie), la rue Thiroux-d'Arconville (nouvelle voie qui dessert la rĂ©sidence du Parc de Crosne), etc.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN 2-84234-126-0), « Crosne », p. 1005–1009
    • Germain Vaysse, Crosne – 558 Ă  1925, MunicipalitĂ© de Crosne,
    • Germain Vaysse, Crosne – 1925 Ă  1975, Mairie de Crosne,
    • Collectif d'auteur, Crosne en RĂ©volution, Le MĂ©e-sur-Seine, AmattĂ©is, , 239 p. (ISBN 978-2-86849-070-4, OCLC 461947778)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    6. En effet, le centre hospitalier est en grande partie construit sur des terrains ayant appartenu Ă  Crosne et Ă©changĂ©s dans ce but en 1962 avec Villeneuve-Saint-Georges ; l’accĂšs principal de l’établissement est par ailleurs situĂ© rue Diderot, Ă  Crosne.

    Références

    1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le .
    2. Coordonnées géographiques sur le site lion1906.com Consulté le 01/08/2010.
    3. « Liste des lieux-dits français », sur MémorialGenWeb, (consulté en )
    4. Journal officiel de la République française, 2006, texte 130-187, 30 décembre 2006
    5. Carthographie des plus hautes eaux connues
    6. Site du SyAGE
    7. « Données géographiques » sur Géoportail (consulté le 21/02/2013.)..
    8. Fiche géologique de Crosne sur le site du Brgm. Consulté le 26/08/2012.
    9. Plan de la ligne B du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
    10. Plan de la ligne E du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
    11. Plan de la ligne G du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
    12. Plan de la ligne H du rĂ©seau Val d’Yerres Bus sur le site officiel de la compagnie. ConsultĂ© le 01/08/2010.
    13. Plan de la ligne N du réseau STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
    14. Plan de la ligne O du réseau de bus STRAV sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/08/2010.
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    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    27. Liste des logements sociaux par commune et bailleur sur le site de l’aorif
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    30. Gloss. Ducangii voce, Gronna, in-folio.
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    33. A. SenĂ©e, « Étude d’une hache polie en roche dure trouvĂ©e Ă  Crosne », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©oloique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix, vol. 86,‎ , p. 69-71.
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    35. Germain Vaysse, Crosne : 558 Ă  1925, Mairie de Crosne, .
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    40. Roger Kaffo Fokou, Capital, travail et mondialisation : vus de la pĂ©riphĂ©rie, Paris, Éditions L'Harmattan, , 261 p. (ISBN 978-2-296-54221-1, lire en ligne), p. 42.
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