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2009 par pays en Afrique

Les évènements de l'année 2009 en Afrique noire.

Chronologies
Chronologie de l'Afrique
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Millénaires :
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Chronologies géographiques

Continent africain

Premier trimestre

Janvier

  • Lundi : durant une semaine des producteurs de coton africains venant de 13 pays de l'ouest et du centre du continent, tous responsables ou techniciens de syndicats cotonniers, se sont rĂ©unis Ă  SĂ©gou (Mali) avec une idĂ©e en tĂŞte, « Faisons nos affaires nous-mĂŞmes », du nom de la session de l'UniversitĂ© du coton, dont ils suivent le deuxième module, après une semaine passĂ©e en 2008 au Burkina Faso[1].
  • Mercredi : le ministre français de la DĂ©fense, HervĂ© Morin, dĂ©clare sur Europe 1 qu'« il y aura probablement moins de forces françaises en Afrique », vu l'Ă©volution de la situation en CĂ´te d'Ivoire, il prĂ©sentera ces changements le devant l'AssemblĂ©e nationale française[2].
  • Mercredi : le premier ministre français François Fillon annonce, Ă  la tribune de l'AssemblĂ©e nationale, le retrait de plus de 2 000 des 13 000 soldats engagĂ©s dans des « opĂ©rations extĂ©rieures » dont « au moins » 1 000 des 1 650 soldats français engagĂ©s sous les couleurs de l'Union europĂ©enne au Tchad et en RĂ©publique centrafricaine.

FĂ©vrier

Mouammar Kadhafi
(décembre 2003)
  • Lundi : les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine Ă©lisent le prĂ©sident libyen Mouammar Kadhafi (66 ans) Ă  la tĂŞte de l'Union pour un an, en remplacement du prĂ©sident tanzanien Jakaya Kikwete, malgrĂ© les rĂ©serves Ă©mises par les associations de dĂ©fense de droits de l'homme. Partisan des États Unis d'Afrique et artisan en 2001 de la transformation de l'ancienne Organisation de l'unitĂ© africaine en Union africaine, le nouveau prĂ©sident dĂ©clare « espĂ©rer que son mandat sera un temps de travail sĂ©rieux et pas seulement de mots », mais demande Ă  ĂŞtre officiellement appelĂ© « roi des rois traditionnels d'Afrique »[3].
  • Mardi : le ministère des Affaires Ă©trangères de la Chine confirme que le prĂ©sident Hu Jintao effectuera une tournĂ©e en Afrique et en Arabie saoudite du 10 au . Il se rendra au Mali, au SĂ©nĂ©gal, en Tanzanie et Ă  Maurice : « La visite du prĂ©sident Hu en Arabie saoudite et dans les quatre pays africains est destinĂ©e Ă  consolider et renforcer les relations amicales avec ces pays […] et Ă  traduire dans les faits les rĂ©sultats du sommet sino-africain de PĂ©kin […] Il rencontrera les dirigeants de ces pays et Ă©changera des points de vue sur le renforcement des relations et les questions internationales et rĂ©gionales d'intĂ©rĂŞt commun ». Il s'agit de la quatrième tournĂ©e africaine du chef de l'État chinois depuis son arrivĂ©e au pouvoir en 2003 sur ce continent riche en matières premières avec lequel la Chine a considĂ©rablement resserrĂ© les liens ces dernières annĂ©es.
  • Vendredi : l'ONG VĂ©tĂ©rinaires sans frontières annonce avoir dĂ©couvert que certains laits en poudre commercialisĂ©s en Tanzanie et dans d'autres pays d'Afrique contiennent de la mĂ©lanine. Leur fabrication remonte Ă  avant la dĂ©couverte du scandale en Chine mais continuent Ă  ĂŞtre commercialisĂ©s sur le marchĂ© africain. Selon l'Ă©tude de l'ONG, 6 % des Ă©chantillons tanzaniens Ă©tudiĂ©s contenait de ce lait contaminĂ©. L'affaire est d'autant plus grave que l'alimentation au lait en poudre est conseillĂ©e aux mères africaines infectĂ©es par le virus du sida. Aucune Ă©tude n'a Ă©tĂ© faite pour savoir si ce lait contaminĂ© a fait des victimes en Afrique. PrĂ©sente depuis cinq ans en Tanzanie, l'ONG qui travaille Ă©troitement avec les services vĂ©tĂ©rinaires et de santĂ© officiels, tente depuis peu de mettre sur pied des laboratoires de qualitĂ© en Afrique orientale pour dĂ©tecter les contaminations dans les produits alimentaires, en l'absence actuelle de tout contrĂ´le de ce type sur le continent africain[4].

Mars

  • Dimanche : selon Charles Dan, directeur du Bureau international du travail pour l'Afrique, la crise financière et Ă©conomique mondiale frappe cruellement l'Afrique au niveau du marchĂ© de l'emploi : « Si les tendances actuelles se confirment, il y aura une perte de 18 Ă  30 millions d'emplois dans le monde, et si la crise s'aggrave, ce chiffre pourrait monter Ă  50 millions […] Pour l'Afrique, bien qu'il n'y ait pas de chiffre global exact sur l'impact direct en matière de destruction d'emplois, on a dĂ©jĂ  des indications assez fortes sur le choc que la crise reprĂ©sente ».
Jean Ping
(février 2008)
  • Jeudi : le Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de l'Union africaine annonce qu'il demanderait au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU d'« interrompre » la procĂ©dure engagĂ©e contre le prĂ©sident soudanais, Omar el-BĂ©chir, accusĂ© de crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ©. Pour Jean Ping, le prĂ©sident de l'organisation, le mandat d'arrĂŞt de la CPI « menace la paix au Soudan […] Nous constatons que la justice internationale ne semble appliquer les règles de la lutte contre l'impunitĂ© qu'en Afrique comme si rien ne se passait ailleurs, en Irak, Ă  Gaza, en Colombie ou dans le Caucase ». L'Éthiopie a fait savoir qu'elle ne tiendrait pas compte du mandat d'arrĂŞt, l'Ouganda en demande la suspension, l'Éypte se dit « très troublĂ©e » et l'Afrique du Sud partage l'opinion de l'UA.
  • Mercredi : le directeur gĂ©nĂ©ral du FMI, Dominique Strauss-Kahn dĂ©clare : Alors que la communautĂ© internationale trouve des centaines de milliards de dollars pour rĂ©soudre la crise, je ne peux admettre notre incapacitĂ© Ă  mobiliser des centaines de millions pour les pays Ă  bas revenus. Le FMI demande 25 milliards de dollars pour limiter les dĂ©gâts de la crise en Afrique car ce que le numĂ©ro de l'institution internationale appelle dĂ©sormais « la Grande RĂ©cession » est en train, selon le FMI de fondre sur les pays pauvres après avoir balayĂ© les pays industrialisĂ©s, puis les pays Ă©mergents.
  • Du 26 au 27 mars : visite du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy, Ă  Kinshasa, Ă  Brazzaville et au Niger. Lors de cette tournĂ©e, il s'est engagĂ© Ă  dĂ©fendre au sein du G20 les intĂ©rĂŞts du continent, estimant qu'il pouvait « contribuer au redĂ©marrage global de l'Ă©conomie mondiale ».
  • Vendredi : lors d'une rĂ©union de l'Union africaine Ă  Addis-Abeba, le prĂ©sident en exercice, Mouammar Kadhafi, dĂ©clare au sujet de la Cour pĂ©nale internationale : « Il est connu que tous les pays du tiers-monde s'opposent Ă  cette soi-disant Cour pĂ©nale internationale […] Cette cour est contre les pays qui ont Ă©tĂ© colonisĂ©s dans le passĂ© et que [les occidentaux] veulent recoloniser. Il s'agit de la pratique d'un nouveau terrorisme mondial ».

Deuxième trimestre

Avril

Alain Joyandet
(Janvier 2008)
  • Mercredi : le secrĂ©taire d'État français Ă  la CoopĂ©ration, Alain Joyandet, annonce que la France, la FAO et la Banque africaine de dĂ©veloppement lancent l'initiative d'un fonds de 500 millions d'euros pour lancer un fonds spĂ©cifique pour aider l'agriculture africaine : « Il y aura la Banque africaine de dĂ©veloppement, il y aura Ă©videmment la FAO, et nous avons aussi des fonds qui proviennent des Émirats pour dans un premier temps mettre 200 millions d'euros puis 500 millions pour financer toutes ces initiatives agricoles ou agro-alimentaires [… L'aide publique au dĂ©veloppement est] ce dont nous avons besoin pour relancer l'Afrique et pour faire face Ă  la dĂ©croissance [… Le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy] a beaucoup insistĂ© pour que l'Afrique soit prĂ©sente [au G20 de Londres] ce qui a Ă©tĂ© le cas, et que l'on ait des rĂ©sultats Ă  la hauteur de l'enjeu ». Avec la crĂ©ation de ce fonds, l’Agence française de dĂ©veloppement se propose de capter des fonds privĂ©s et des fonds souverains pour financer des projets agricoles en Afrique et s’engage Ă  assurer un retour sur investissement - financier ou en nature - de 5 % minimum Ă  ces investisseurs.
  • Mercredi : selon l'ONG française CCFD-Terre solidaire, la crĂ©ation du Fonds d’investissement pour l’agriculture africaine ne rĂ©pond pas aux objectifs de lutte contre la faim. Elle s'interroge en outre sur les orientations de la coopĂ©ration française en matière de dĂ©veloppement agricole.
  • Vendredi : le ministre libyen des Affaires de l'Union africaine, Ali Triki, dĂ©clare qu'Ă  l'issue des travaux du Conseil exĂ©cutif qui regroupe les 53 ministres des Affaires Ă©trangères de l'UA, « il y a eu un accord sur la formation de l'autoritĂ©, ses compĂ©tences et son programme ». Selon le projet qui doit ĂŞtre soumis Ă  l'approbation du sommet de l'UA en juillet prochain, la nouvelle autoritĂ© sera composĂ©e d'un prĂ©sident, d'un vice-prĂ©sident et de huit secrĂ©tariats appelĂ©s Ă  devenir ensuite ministères dans le but de la crĂ©ation d'un gouvernement africain.
  • Vendredi : le Fonds monĂ©taire international estime que l'Afrique allait « avoir besoin de davantage de soutien », prĂ©voyant que l'Afrique sub-saharienne, oĂą se trouve le plus grand nombre de pays bĂ©nĂ©ficiant d'une aide du Fonds, voie son produit intĂ©rieur brut croĂ®tre seulement de 1,5 % cette annĂ©e, après 5,5 % en 2008.

Mai

  • Mardi : une juge française dĂ©clare recevable la plainte avec constitution de partie civile dĂ©posĂ©e par l'association Transparency International, visant trois chefs d'État africains, Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou-Nguesso (Congo) et Teodoro Obiang Nguema (GuinĂ©e Equatoriale), ainsi que leurs familles, soupçonnĂ©s de possĂ©der en France des biens immobiliers de luxe financĂ©s par de l'argent public dĂ©tournĂ©. Le lendemain, le prĂ©sident de l'ONG, Transparency international France, Daniel Lebègue, a qualifiĂ© de « dĂ©cision historique » le feu vert donnĂ© pour enquĂŞter sur des biens immobiliers de luxe dĂ©tenus par les trois chefs d'État africains en France, estimant qu'il s'agit d'une « dĂ©cision historique qui augure de la fin de l'impunitĂ© pour les dirigeants corrompus dans le monde […] Il s'agit d'une avancĂ©e dĂ©cisive pour la morale publique et le droit international qui, rappelons-le, consacre le principe de restitution des avoirs dĂ©tournĂ©s aux populations lĂ©sĂ©es »[5].
  • Jeudi : le no 2 de l'Organisation mondiale de la santĂ©, le Dr Keiji Fukuda (en), estime que si l'on se rĂ©fère « aux pandĂ©mies du passĂ© », et notamment Ă  la grippe espagnole de 1918, « un tiers de la population mondiale serait contaminĂ© » en cas de pandĂ©mie de grippe A. « Mais nous vivons aujourd'hui dans un monde diffĂ©rent […] il est prĂ©maturĂ© de faire des pronostics » sur la propagation du virus mutant A (H1N1). L'une des plus grandes incertitudes aujourd'hui concerne les pays du Sud et notamment l'Afrique, a priori moins bien armĂ©e pour lutter contre le virus que ceux du Nord. Le nombre de cas suspects de grippe A (H1N1) rĂ©pertoriĂ©s en Afrique Ă  ce jour est de douze. Selon le directeur Afrique de l'OMS, le Dr Louis Sambo, « si l'Ă©pidĂ©mie touchait l'Afrique, l'impact serait plus sĂ©rieux que dans d'autres parties du monde, car les systèmes de surveillance sont plus faibles et les ressources moindres »[6].
  • Mercredi : selon le prĂ©sident de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, la crise Ă©conomique mondiale, qui frappe durement l'Afrique, constitue une « question de vie ou de mort » sur le continent le plus pauvre du monde : « Si dans les pays dĂ©veloppĂ©s, la crise se traduit par des pertes d'emplois, dans les nĂ´tres, c'est une question de vie ou de mort, avec en particulier les risques de multiplication des conflits et de crises qui menacent la paix mondiale ». Ces propose ont Ă©tĂ© tenus lors de l'ouverture de la 44e assemblĂ©e annuelle de la Banque africaine de dĂ©veloppement qui se tient Ă  Dakar jusqu'Ă  jeudi.

Juin

  • Samedi : le premier ministre français, François Fillon, annonce que l'effort global de la France pour les pays en dĂ©veloppement ne diminuera pas en raison de la crise Ă©conomique, mais la France va accorder la moitiĂ© de ses dons Ă  « 14 pays pauvres prioritaires » de l'Afrique subsaharienne et pour 5 secteurs prioritaires : santĂ©, Ă©ducation et formation, dĂ©veloppement durable et climat, agriculture et sĂ©curitĂ© alimentaire, soutien Ă  la croissance. Parmi les pays bĂ©nĂ©ficiaires se trouvent le BĂ©nin, le Burkina Faso, Madagascar, le SĂ©nĂ©gal, le Tchad ou bien encore le Togo. L'objectif Ă©tant toujours de consacrer en 2015, 0,7 % du revenu national brut Ă  l'aide au dĂ©veloppement; en outre la France contribuera pour 16 milliards d'euros Ă  l'augmentation des ressources du FMI et cofinancerait, Ă  hauteur de 1 milliard d'euros, « le fonds contre les vulnĂ©rabilitĂ©s » de la Banque mondiale, conformĂ©ment aux engagements pris au G20 de Londres[7].
  • Lundi : lors de la rĂ©union de la Comesa, le grand marchĂ© commun de l'Afrique australe et de l'Est, la possibilitĂ© d'une intervention militaire pour rĂ©tablir la dĂ©mocratie Ă  Madagascar a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e. Dans le communiquĂ© final publiĂ© Ă  l'issue d'un sommet tenu Ă  Victoria Falls (nord-ouest du Zimbabwe), les 19 pays membres du Comesa ont dĂ©clarĂ© qu'ils soutenaient les « efforts pour rĂ©tablir l'ordre constitutionnel Ă  Madagascar en examinant toutes les options, y compris la possibilitĂ© d'une intervention militaire ». La Comesa, qui ne dispose pas de moyens militaires pour gĂ©rer des crises, soutient les efforts de mĂ©diation de l'Union africaine (UA) et de la CommunautĂ© de dĂ©veloppement de l'Afrique australe (SADC) pour trouver une solution Ă  la crise malgache[8].
  • Mercredi : le ComitĂ© catholique contre la faim et pour le dĂ©veloppement (CCFD) publie un nouveau rapport, intitulĂ© « Bien mal acquis, Ă  qui profite le crime ? », sur les « biens mal acquis » mettant en exergue la « responsabilitĂ© » des pays occidentaux dans le dĂ©tournement de 105 Ă  180 milliards de dollars par une trentaine de dirigeants de pays pauvres : « Le vĂ©ritable scandale, c'est qu'en 2009 la faim gagne du terrain dans le monde […] les sommes dĂ©tournĂ©s pourraient servir Ă  nourrir les populations et Ă  contribuer au dĂ©veloppement des pays pauvres. Le premier rapport, publiĂ© en , a notamment servi de base aux plaintes jugĂ©es recevables Ă  Paris et en Espagne, contre des chefs d'État alors en exercice : Teodoro Obiang Nguema (GuinĂ©e Ă©quatoriale), Omar Bongo (Gabon) et Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville)[9].
  • Vendredi : le prĂ©sident russe Dmitri Medvedev termine la plus importante tournĂ©e africaine pour un chef d'État russe depuis la chute de l'URSS, Ă©poque oĂą les relations russo-africaines Ă©taient intenses. Au plus fort de la guerre froide, il y avait près de 40 000 conseillers techniques ou militaires, dans les rĂ©gimes prosoviĂ©tiques du continent africain. Le prĂ©sident Medvedev a visitĂ© 4 pays - Égypte, Nigeria, Namibie et Angola - jugĂ©s stratĂ©giques, notamment pour la richesse de leur sous-sol. Il Ă©tait accompagnĂ© d'une dĂ©lĂ©gation de 400 hommes d'affaires et reprĂ©sentants industriels[10].
  • Lundi : ouverture Ă  Syrte (500 km Ă  l'est de Tripoli) du 13e sommet des chefs d'État de l'Union africaine, sous la prĂ©sidence de Mouammar Kadhafi. Le Sommet a lieu dans le nouveau centre de confĂ©rences ultramoderne plantĂ© entre la MĂ©diterranĂ©e et le dĂ©sert. HĂ´te de marque, le prĂ©sident iranien Mahmoud Ahmadinejad doit y prononcer un discours, alors qu'il a fait des relations avec les Africains une des prioritĂ©s de son premier mandat, depuis son Ă©lection en 2005. Le 1er juillet, ce dernier annule sa visite.

Troisième trimestre

Juillet

  • Mercredi : une vingtaine de grands groupes allemands vont crĂ©er un consortium baptisĂ© Desertec en vue de dĂ©velopper au Sahara le plus vaste champ de panneaux photovoltaĂŻques de la planète dans le cadre du plus ambitieux programme de production d'Ă©nergie verte jamais imaginĂ© en transformant le soleil qui inonde les sables du Sahara en Ă©lectricitĂ©. Les experts estiment Ă  400 milliards d'euros, l'Ă©quivalent d'une centaine de centrales nuclĂ©aires de nouvelle gĂ©nĂ©ration, le montant des investissements nĂ©cessaires sur une pĂ©riode de quarante ans. 350 milliards d'euros seraient investis dans de mĂ©ga-installations solaires et 50 autres dans la construction d'un rĂ©seau haute tension reliant l'Afrique au continent europĂ©en. Le Sahara pourrait ainsi produire d'ici 15 ans environ 15 % de l'Ă©nergie consommĂ©e en Europe[11].
  • Vendredi : les dirigeants africains sont parvenus cette nuit Ă  Syrte (Libye) Ă  un compromis pour crĂ©er une « AutoritĂ© » commune afin de « coordonner » les politiques de dĂ©fense et les relations internationales, mais sans les pouvoirs Ă©tendus souhaitĂ©s par Mouammar Kadhafi. Cette nouvelle « AutoritĂ© de l'Union africaine », devrait remplacer la Commission de l'UA. Pour entrer en vigueur, la crĂ©ation de l'AutoritĂ© devra ĂŞtre ratifiĂ©e par les Parlements des 53 membres de l'UA. Selon le document adoptĂ© par le sommet de Syrte, elle sera entre autres chargĂ©e de « coordonner les positions des États membres de l'Union africaine lors des nĂ©gociations internationales ». Elle pourra aussi « parler au nom » de toute l'UA « au sein des organismes internationaux, notamment dans le domaine de la politique extĂ©rieure, sur mandat des États membres »[12].
  • Dimanche : le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, admet « ne pas avoir tenu ses promesses » en ce qui concerne l'aide Ă  l'Afrique : « Je regrette de ne pas avoir tenu les promesses […] Nous nous sommes fait prendre par tout ce qui nous est tombĂ© dessus. La crise, le tremblement de terre. Nous avons aussi une situation de fort conflit avec l'opposition, des juges qui attaquent […] Nous avons commis une erreur […] quand on prend un engagement, il faut le tenir. Nous sommes en retard et ce retard, il faut le combler ». L'Italie n'a pour l'instant accordĂ© que 3 % de l'aide promise Ă  l'Afrique lors du sommet du G8 de Gleneagles, en Écosse, en 2005. Le chanteur de rock et militant irlandais Bob Geldof a lancĂ© samedi cette accusation contre l'Italie, hĂ´te la semaine prochaine du sommet du G8 Ă  L'Aquila, affirmant que « la crĂ©dibilitĂ© » de Silvio Berlusconi « est en jeu »[13].
  • Mercredi :
    • Carla Bruni-Sarkozy appelle les dirigeants du G8 Ă  conserver leur soutien aux programmes de santĂ© en Afrique, soulignant que d'importants progrès avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s depuis l'engagement pris par le G8 en 2001 d'un effort multilatĂ©ral contre le sida, la tuberculose et le paludisme : « Cette rĂ©volution commence Ă  transformer l'Afrique, cependant la plupart des progrès rĂ©alisĂ©s dans la rĂ©duction de la pauvretĂ© au cours des dĂ©cennies passĂ©es est menacĂ©e par les effets de la crise Ă©conomique mondiale […] les investissements en matière de santĂ© rĂ©duisent les inĂ©galitĂ©s cependant, et dans une pĂ©riode de difficultĂ©s Ă©conomiques, ils sont plus importants que jamais pour prĂ©server la stabilitĂ© sociale ».
    • Le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy assure que la France tiendrait ses engagements d'aide Ă  l'Afrique malgrĂ© la crise Ă©conomique et que la France verserait 1,5 milliard d'euros d'ici 2011 pour l'aide alimentaires aux pays pauvres.
  • Jeudi :
    • Plus d'un millier d'altermondialistes venus d'Afrique et d'ailleurs participe Ă  Bandiagara (nord du Mali) au sommet des pauvres, organisĂ© en parallèle Ă  la rĂ©union du G8 en Italie, pour demander une « juste rĂ©partition des richesses ». Selon la prĂ©sidente du sommet, Barry Aminata TourĂ© : « Il est maintenant temps que le Nord prenne conscience de la nĂ©cessitĂ© d'aider les pays pauvres. Ce n'est mĂŞme pas une aide que nous demandons. Nous voulons une juste rĂ©partition des richesses, c'est tout ». Plusieurs participants ont insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© pour le Nord de revoir « positivement » son attitude sur le dossier des migrations, estimant anormal le durcissement des « conditions d'entrĂ©e en France ». Plusieurs manifestations sont prĂ©vues, dont une « ConfĂ©rence populaire paysanne » et un « MarchĂ© des peuples » proposant des produits africains pour encourager les Africains Ă  « consommer local »[14].
    • Le G8 et les grands pays Ă©mergents assurent qu'ils veulent conclure les nĂ©gociations en 2010 avec le continent africain dans le cadre du cycle de Doha sur la libĂ©ralisation du commerce mondial. Les Ă©conomies africaines, très tournĂ©es vers les exportations, sont fortement fragilisĂ©es par la crise Ă©conomique mondiale. Selon le Fonds MonĂ©taire International, la croissance de l'Afrique sub-saharienne devrait chuter Ă  1,5 % en 2009, après 5,5 % en 2008.
  • Vendredi :
    • Le prĂ©sident Ă©gyptien Hosni Moubarak demande aux dirigeants des pays riches du G8 de geler provisoirement les dettes des pays africains touchĂ©s par la crise Ă©conomique et de ne pas se laisser tenter par le protectionnisme, lors du sommet G8 de L'Aquila (Italie). Il demande aussi aux pays riches de « fournir des crĂ©dits aux pays du continent Ă  des conditions prĂ©fĂ©rentielles », d'« explorer les moyens pour compenser le dĂ©ficit prĂ©vu dans le financement du dĂ©veloppement rĂ©sultant de la crise actuelle de l'Ă©conomie mondiale » et de « garantir que les plans de soutien Ă  l'Ă©conomie des grands pays industrialisĂ©s n'entraĂ®nent pas un dĂ©veloppement des politiques protectionnistes et n'accroissent pas le dĂ©sĂ©quilibre du système commercial international »[15].
    • Les dirigeants des pays du G8 et de pays africains (AlgĂ©rie, Angola, Égypte, Éthiopie, Libye, Nigeria, SĂ©nĂ©gal, Afrique du Sud et Union africaine) invitĂ©s au sommet de L'Aquila annoncent le renforcement de leur partenariat pour amĂ©liorer l'accès Ă  l'eau sur le continent africain. Ils se disent « prĂ©occupĂ©s par la pĂ©nurie croissante des ressources en eau et par le manque dramatique d'un accès durable Ă  l'eau et aux systèmes sanitaires dans de nombreux pays africains », cette situation est un « des obstacles majeurs au dĂ©veloppement durable, Ă  la crĂ©ation de richesse et Ă  l'Ă©radication de la pauvretĂ© » sur le continent. Les pays du G8 aideront notamment les pays africains Ă  construire des infrastructures pour amĂ©liorer l'accès Ă  l'eau. Ils s'engagent aussi Ă  « amĂ©liorer la coordination » avec les donneurs pour que l'aide soit plus efficace et Ă  faire en sorte que l'aide « reflète mieux les prioritĂ©s nationales ». Les pays du G8 et les pays africains indiquent qu'ils vont continuer « Ă  travailler pour consolider cette coopĂ©ration en vue de prĂ©senter un partenariat renforcĂ© G8-Afrique d'ici la fin de 2009 » et profiteront de la semaine africaine de l'Eau qui doit se tenir en novembre en Afrique du Sud pour avancer sur le sujet[16].
  • Vendredi : le Service de transport aĂ©rien d'aide humanitaire de l'ONU (UNHAS), confrontĂ© Ă  une baisse dramatique de ses ressources, va devoir rĂ©duire voire cesser totalement, l'acheminement de l'aide en Afrique de l'Ouest, notamment au Tchad pour les rĂ©fugiĂ©s du Darfour, « s'il n'y a pas de nouvelles donations », « chaque mois, l'UNHAS transporte sur le terrain en moyenne 4 000 travailleurs humanitaires de 60 organisations ». L'UNHAS au Tchad a besoin de 6,8 millions de dollars pour pouvoir assurer ses activitĂ©s jusqu'Ă  la fin 2009[17].

Août

  • Jeudi :
    • Les laboratoires pharmaceutiques amĂ©ricains Pfizer et Mylan annoncent une baisse du prix de certains mĂ©dicaments contre le sida et la tuberculose dans des pays en dĂ©veloppement, rĂ©pondant Ă  une initiative de la fondation de l'ancien prĂ©sident Bill Clinton[18].
    • Selon le secrĂ©taire d'État français Ă  la coopĂ©ration, Alain Joyandet, la France Ă©tudie « la crĂ©ation d'un jeu spĂ©cifique pour l'Afrique », qui complĂ©terait l'aide publique au dĂ©veloppement et s'inscrirait dans le cadre des « financements innovants ». Ce « jeu en ligne », qui pourrait voir le jour en 2010, prendrait la forme d'un « bingo pour l'Afrique ou d'un loto » et pourrait ĂŞtre proposĂ© au niveau de toute l'Europe. Parmi les applications des « financements innovants » pour lutter contre la pauvretĂ© et les maladies : la taxe sur les billets d'avion, adoptĂ©e par une quinzaine de pays et envisagĂ©e par une trentaine d'autres. En Ă©tude, la rĂ©duction des coĂ»ts bancaires des transferts d'argent des migrants vers leur pays d'origine, une imposition sur les transactions financières et de change, une contribution volontaire de 50 centimes sur les billets de trains internationaux, et une autre de 20 centimes par manuel scolaire payĂ© par les collectivitĂ©s locales[19].
  • Lundi : selon une Ă©tude comparative de l'institut britannique Chatham House sur l'impact de la prĂ©sence des compagnies asiatiques dans les deux principaux producteurs de brut du continent noir, le Nigeria et l'Angola, les craintes de l'Occident face Ă  l'intĂ©rĂŞt croissant de l'Asie pour le pĂ©trole africain dĂ©passent largement la rĂ©alitĂ©. La prĂ©sence des pĂ©troliers asiatiques en Afrique de l'Ouest est très rĂ©cente et d'autre part que les majors pĂ©trolières conservent une nette avance, « elles dominent la production et dĂ©tiennent la majoritĂ© des rĂ©serves » qui attire cependant l'attention sur la concurrence grandissante entre la Chine et l'Inde dans ces deux pays, et entre acteurs asiatiques en gĂ©nĂ©ral. D'autre part, « ni le Nigeria ni l'Angola n'ont des rapports avec l'Asie correspondant au stĂ©rĂ©otype selon lequel des États africains faibles se font exploiter de façon impitoyable par des tigres asiatiques avides de ressources »[20]

Septembre

  • Mardi : selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), depuis le mois de juin, les inondations en Afrique de l'Ouest ont causĂ© la mort d'au moins 187 personnes et en ont affectĂ© plus de 635 000 autres. frappant l'Afrique de l'Ouest depuis juin, dĂ©but de la saison des pluies, ont fait au moins 187 morts et affectĂ© 635 273 personnes, a annoncĂ© aujourd'hui Ă  Dakar. Parmi les pays les plus touchĂ©s le SĂ©nĂ©gal, le Burkina Faso, le Niger, le Ghana, la GuinĂ©e, le BĂ©nin, le Mali, la Gambie, la Mauritanie, la CĂ´te d'Ivoire et la Sierra Leone.
  • Mardi : le ministre français de la DĂ©fense, HervĂ© Morin, annonce que la France allait maintenir ses deux bases militaires permanentes de Libreville et Dakar, sur la façade atlantique de l'Afrique, alors que selon le Livre blanc sur la DĂ©fense, signĂ© du prĂ©sident Nicolas Sarkozy et publiĂ© au printemps 2008, la France devait rĂ©duire les implantations permanentes françaises en Afrique Ă  « deux pĂ´les (…), un pour chaque façade, atlantique et orientale ».
  • Mercredi : selon RenĂ© N'Guetta Kouassi, directeur du dĂ©partement des Affaires Ă©conomiques de l'Union africaine, la percĂ©e de la Chine en Afrique ces dernières annĂ©es, d'abord accueillie avec enthousiasme, commence Ă  susciter des inquiĂ©tudes, certains experts Ă©voquant mĂŞme le risque d'un « nĂ©o-colonialisme Ă  la chinoise ». Principales critiques africaines : le manque de transferts de technologie en faveur de l'Afrique, la mauvaise qualitĂ© des produits chinois et surtout le dĂ©sĂ©quilibre des Ă©changes, l'essentiels des importations africaines de la Chine Ă©tant le pĂ©trole : « Il ne faudrait pas que l'Afrique sorte d'un nĂ©ocolonialisme pour aller tomber pieds et poings liĂ©s dans le nĂ©ocolonialisme chinois ». L'Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA) note dans un rĂ©cent rapport que « la part de l'Afrique dans les Ă©changes chinois reste relativement minime (4 % en 2008 contre 2 % en 2002) », mais que le commerce bilatĂ©ral a Ă©tĂ© « quasiment multipliĂ©e par 9, passant de 12,3 milliards de dollars en 2002 Ă  107 milliards en 2008 »[22].

Quatrième trimestre

Octobre

  • Dimanche : ouverture du synode sur l'Afrique organisĂ© au Vatican qui terminera le dimanche . Le cardinal ghanĂ©en Peter Kodwo Appiah Turkson, dĂ©fend l'usage du prĂ©servatif, en particulier quand un membre d'un couple est contaminĂ©, de mĂŞme que l'abstinence et la fidĂ©litĂ© pour combattre le problème du Sida, très rĂ©pandu en Afrique, estimant cependant qu'« il y a des risques car en Afrique, ils ne sont pas toujours de bonne qualitĂ© ». Le pape BenoĂ®t XVI avait soulevĂ© une polĂ©mique en mars lorsque, dans l'avion qui l'amenait au Cameroun et en Angola, il avait dĂ©clarĂ© que l'usage du prĂ©servatif « aggravait » le problème du Sida[23].
  • Lundi : l’ancien prĂ©sident français Jacques Chirac — s'exprimant devant les prĂ©sidents du BĂ©nin, du Burkina Faso, de Centrafrique, du Congo Brazzaville, du Niger, du SĂ©nĂ©gal et du Togo — lance depuis Cotonou une campagne internationale contre les mĂ©dicaments contrefaits et appelle Ă  une confĂ©rence mondiale en 2010 Ă  Genève en vue d'une « Convention internationale de lutte contre les faux mĂ©dicaments » : De toutes les inĂ©galitĂ©s, la plus blessante est l'inĂ©galitĂ© devant la santĂ© […] Qu'on ne me dise pas qu'il ne s'agit pas d'un crime !. Selon l'Organisation mondiale de la santĂ©, le trafic des faux mĂ©dicaments correspondrait Ă  10 % du marchĂ© pharmaceutique mondial, soit quelque 45 milliards d'euros[24].
  • Vendredi : selon le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, l'invasion de criquets pèlerins, qui sĂ©vit en Mauritanie depuis cet Ă©tĂ© et qui s'est propagĂ©e au Maroc et au Sahara occidental, pourrait s'Ă©tendre au reste de la rĂ©gion en cas de fortes pluies, les larves et les criquets commençant Ă  se regrouper de façon inquiĂ©tante[25].
  • Jeudi :
    • Le Fonds international de dĂ©veloppement agricole (FIDA) estime que l'ensemble des sommes envoyĂ©es par les immigrĂ©s africains vers leur pays d'origine se monte chaque annĂ©e Ă  quelque 40 milliards de dollars, ce qui est « plus important que les investissements directs Ă©trangers et l'aide au dĂ©veloppement ». Dans près de 40 pays, ces envois de fonds reprĂ©sentent plus de 10 % du PIB et près du tiers sont destinĂ©s aux zones rurales. Deux principaux opĂ©rateurs — Western Union et Money Gram — accaparant près de 65 % des points de paiement en Afrique[26].
    • L'Union africaine, invite le prĂ©sident soudanais Omar el-BĂ©chir, sous le coup d'un mandat d'arrĂŞt international, Ă  un sommet sur le Darfour au Nigeria. 18 prĂ©sidents africains sont attendus Ă  la rĂ©union prĂ©vue pour le . Les grandes organisations de dĂ©fense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, demandent du prĂ©sident soudanais s'il se rend au Nigeria. Lors d'un sommet de l'UA en juillet Ă  Syrte (Libye), les États africains avaient dĂ©cidĂ© de ne « pas coopĂ©rer » avec la CPI « dans l'arrestation et le transfert » de Omar el-BĂ©chir, en estimant notamment que la demande de la Cour sapait « les efforts dĂ©ployĂ©s en vue de faciliter un règlement rapide du conflit au Soudan ».
  • Vendredi : l'Église catholique romaine dĂ©nonce dans le projet de message final du synode sur l'Afrique, l'expansion du fanatisme religieux qui cause « des dĂ©gâts en maints endroits d'Afrique ». Le texte proposĂ© a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par une commission prĂ©sidĂ©e par l'archevĂŞque d'Abuja (Nigeria), John Olorunfemi Onaiyekan. Les Ă©vĂŞques mettent en garde contre une « ferveur religieuse » qui serait « mal orientĂ©e par des fanatiques ou manipulĂ©e par les politiciens ». Ils en appellent aussi au « respect mutuel » entre chrĂ©tiens et musulmans, et estiment qu'en se basant sur leurs « nombreuses valeurs » communes, musulmans et chrĂ©tiens peuvent « Ĺ“uvrer ensemble » Ă  la paix et la rĂ©conciliation[27].
  • Dimanche : plusieurs ONG nigĂ©rianes demandent au prĂ©sident Umaru Yar'Adua de faire arrĂŞter le prĂ©sident soudanais Omar el-BĂ©chir, qui est invitĂ© Ă  se rendre jeudi au Nigeria pour une rĂ©union de l'Union africaine. Dans une lettre ouverte, ces ONG se disent « très prĂ©occupĂ©s par le fait que, en dĂ©pit de ses obligations internationales, notamment le traitĂ© de Rome instituant la Cour pĂ©nale internationale (CPI) ratifiĂ© par le Nigeria, votre gouvernement a invitĂ© le prĂ©sident el-BĂ©chir » estimant que « le Nigeria a une obligation lĂ©gale d'extrader un suspect de crimes contre l'humanitĂ© et crimes de guerre et de le dĂ©fĂ©rer Ă  la CPI ou de soumettre le cas Ă  ses propres autoritĂ©s compĂ©tentes dans le mĂŞme but ». Les ONG soulignent que le Nigeria vient d'ĂŞtre Ă©lu au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU, prĂ©side actuellement la CommunautĂ© Ă©conomique des États d'Afrique de l'Ouest (CĂ©dĂ©ao), ce qui lui donne une « responsabilitĂ© » et une « obligation » lĂ©gales encore plus grandes de refuser de recevoir le prĂ©sident soudanais, de « l'arrĂŞter et le remettre Ă  la CPI »[28].
  • Jeudi : La Cour d'appel de Paris a jugĂ© irrecevable la plainte de l'ONG Transparence International, spĂ©cialisĂ©e dans la lutte contre la corruption, dĂ©posĂ©e en , dans le cadre de l'affaire dite des « biens mal acquis » qui visait les conditions d'acquisition d'un important patrimoine immobilier et mobilier en France par trois chefs d'État africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang de la GuinĂ©e Ă©quatoriale et du dĂ©funt Omar Bongo Ondimba du Gabon, ainsi que par certains de leurs proches[29].

Novembre

  • Dimanche :
    • Ouverture pour deux jours, Ă  Charm el-Cheikh (Égypte), du Forum Chine-Afrique, auquel participent une cinquantaine de pays, avec l'ambition de renforcer une coopĂ©ration Ă©conomique en plein essor entre le gĂ©ant asiatique et le continent africain. Cette manifestation triennale, dont la première Ă©dition s'est tenue en 2000 Ă  PĂ©kin, traduit les ambitions et appĂ©tits Ă©conomiques de la Chine, première des puissances Ă©mergentes, avide en mĂ©taux et pĂ©trole dont l'Afrique regorge. Les investissements directs chinois sur le continent africain sont passĂ©s de 491 millions de dollars en 2003 Ă  7,8 milliards fin 2008. Les Ă©changes commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont dĂ©cuplĂ© depuis le dĂ©but de la dĂ©cennie, atteignant 106,8 mds USD en 2008, soit une hausse de 45,1 % sur un an[30].
    • Le premier ministre chinois, Wen Jiabao, promet 10 milliards USD de prĂŞts bonifiĂ©s pour l'Afrique, dans le cadre d'un programme triennal destinĂ© Ă  aider ce continent et Ă  dĂ©velopper des relations Ă©conomiques sino-africaines en plein essor. Il a insistĂ© sur la rĂ©duction de la pauvretĂ©, l'aide Ă  l'agriculture et aux infrastructures, et a annoncĂ© une suppression de droits de douane pour les produits venant des pays africains les plus dĂ©munis.
  • Lundi : le Forum de coopĂ©ration Chine-Afrique s'est achevĂ© avec l'adoption de deux documents visant Ă  approfondir la coopĂ©ration sino-africaine, une « DĂ©claration de Charm el-Cheikh » et un plan d'action pour les trois prochaines annĂ©es.
  • Mercredi : le Congrès des droits civiques (CRC), une coalition de dizaines d'organisations de dĂ©fense des droits de l'Homme, estime qu'après les excuses du SĂ©nat amĂ©ricain en juin et celle de l'ex-premier ministre britannique, Tony Blair, c'Ă©tait au tour des chefs traditionnels africains de devoir s'excuser pour le rĂ´le que leurs ancĂŞtres ont jouĂ© dans la traite des esclaves, pour « mettre un point final Ă  l'histoire de la traite des esclaves » : « Nous ne pouvons pas continuer Ă  accuser les hommes blancs alors que les Africains, en particulier les chefs traditionnels, ne sont pas irrĂ©prochables », ils ont participĂ© Ă  la traite des esclaves en « aidant systĂ©matiquement Ă  mener des raids et des enlèvements […] dans les communautĂ©s sans dĂ©fense […] puis Ă  les Ă©changer avec des collaborateurs europĂ©ens, amĂ©ricains et autres ». La ville cĂ´tière nigĂ©riane de Badagry a servi de point de dĂ©part pour le voyage de nombreux esclaves vers l'Europe, les États-Unis et les CaraĂŻbes[31].
  • Lundi : l'association « Le Moment de se lever pour l'Afrique » (MLA) dĂ©pose auprès du tribunal de grande instance de Paris une plainte avec constitution de partie civile pour « dĂ©tournement de fonds publics » visant 4 chefs d'État africains, dont Abdoulaye Wade (SĂ©nĂ©gal) et le Denis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Teodoro Obiang (GuinĂ©e Ă©quatoriale) et le dĂ©funt Omar Bongo (Gabon). Cette plainte est dans la lignĂ©e de celles dĂ©posĂ©es en 2007 et 2008 par l'association anti-corruption « Transparence internationale France » (TI) visant Teodoro Obiang, Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso portant sur les conditions d'acquisition d'importants patrimoines immobiliers en France grâce, selon Transparence internationale France, Ă  des dĂ©tournements de fonds publics. D'après TI France, le patrimoine immobilier de MM. Bongo, Obiang et Sassou Nguesso en France s'Ă©lèverait Ă  160 millions d'euros. Le , la cour d'appel de Paris avait finalement jugĂ© irrecevable cette plainte et bloquĂ© l'ouverture d'une enquĂŞte[32].
  • Jeudi : une Ă©quipe de palĂ©ontologues amĂ©ricains a dĂ©couvert au Sahara des fossiles de 5 espèces de crocodiles jusque-lĂ  inconnues ayant vĂ©cu il y a quelque cent millions d'annĂ©es et aujourd'hui Ă©teintes. Parmi ces crocodiles, l'un avait des dĂ©fenses semblables Ă  celles des sangliers et un autre un groin ressemblant Ă  un bec de canard. Un grand nombre de ces fossiles a Ă©tĂ© dĂ©couvert lors d'une sĂ©rie d'expĂ©ditions au Sahara Ă  partir de 2000, gisant Ă  la surface mĂŞme du sol dans une rĂ©gion isolĂ©e dominĂ©e par des roches et des dunes s'Ă©tendant du Niger au Maroc[33].
  • Vendredi : la CommunautĂ© Ă©conomique des États d'Afrique de l'Ouest (CĂ©dĂ©ao) dĂ©clare que la convention sur les armes lĂ©gères et de petit calibre, adoptĂ©e en 2006 par les chefs d'État des quinze nations membres de l'organisation, interdisant la prolifĂ©ration d'armes lĂ©gères est entrĂ©e en vigueur avec sa ratification par le BĂ©nin. Ce texte « prĂ©voit l'interdiction du transfert d'armes par les États membres avec des possibilitĂ©s d'exemption en cas de lĂ©gitime dĂ©fense et de besoins sĂ©curitaires, de maintien de l'ordre et de la participation Ă  des opĂ©rations de soutien Ă  la paix ». Outre le BĂ©nin, les pays l'ayant dĂ©sormais ratifiĂ©e sont le Burkina Faso, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, SĂ©nĂ©gal, la Sierra Leone et le Togo[34].
  • Mardi : un haut responsable de l'ONU, Antonio Maria Costa, directeur du Bureau des Nations unies sur la drogue et le crime (ONUDC), a alertĂ© le Conseil de sĂ©curitĂ© sur l'utilisation croissante des revenus du trafic de drogue par « les terroristes et les forces anti-gouvernementales » dans toute la rĂ©gion du Sahel africain pour financer leurs opĂ©rations : « Nous avons acquis des preuves que deux flux de drogues illicites — l'hĂ©roĂŻne dans l'est de l'Afrique et la cocaĂŻne dans l'ouest — se rejoignent dĂ©sormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinĂ©raires Ă  travers le Tchad, le Niger et le Mali estimant que des rĂ©percussions dans les pays voisins, au Maghreb par exemple, sont inĂ©vitables […] Les drogues n'enrichissent pas seulement le crime organisĂ© […] les terroristes et les forces anti-gouvernementales dans le Sahel puisent des ressources du trafic de drogue pour financer leurs opĂ©rations, acheter des Ă©quipements et payer leurs troupes ». Alors qu'auparavant le transport de la drogue Ă  travers le Sahara se faisait par caravanes, aujourd'hui le trafic est « de taille supĂ©rieure, plus rapide et plus perfectionnĂ©, comme l'attestent les dĂ©bris d'un Boeing-727 trouvĂ©s le dans la rĂ©gion de Gao au Mali, une zone affectĂ©e par la rĂ©bellion et le terrorisme »[35].

Afrique du Sud

  • Mardi : l'Afrique du Sud, première puissance Ă©conomique d'Afrique, est officiellement entrĂ©e en rĂ©cession au premier trimestre 2009, pour la première fois en 17 ans.
  • Samedi : premier Mandela Day, Ă  l'occasion des 91 ans de l'ancien prĂ©sident Nelson Mandela, qui a lancĂ© un appel aux hommes du monde entier Ă  donner un peu de leur temps au service des autres.
  • Mercredi : les restes fossiles d'une nouvelle espèce de dinosaures, qui vivait sur terre il y a 197 millions d'annĂ©es et pourrait ĂŞtre un ancĂŞtre du brontosaure, a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans la province du Free State (centre).
  • Mardi : le prĂ©sident Jacob Zuma annonce une sĂ©rie de mesures en faveur des malades atteints du sida, une maladie qui touche 5,7 millions de Sud-Africains.

Algérie

  • Samedi : le ministre des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbas dĂ©clare que les revendications de l'État algĂ©rien relatives Ă  « l'incrimination et Ă  la reconnaissance des crimes de guerre français sont toujours maintenues jusqu'Ă  aboutissement », affirment que l'AlgĂ©rie « revendique toujours et depuis l'indĂ©pendance, l'incrimination de l'occupation française et la reconnaissance des crimes de guerre perpĂ©trĂ©s contre le peuple algĂ©rien, notamment les essais nuclĂ©aires, les mines antipersonnel, outre les pertes occasionnĂ©es Ă  la nature et Ă  l'homme ».
  • Lundi : le parlement adopte le plan d'action 2009-2014 du gouvernement prĂ©sentĂ© par le premier ministre Ahmed Ouyahia, dont le volet Ă©conomique porte sur des investissements publics de 150 milliards de dollars, qui devrait crĂ©er les « conditions objectives » d'un dĂ©veloppement « Ă©quilibrĂ© et pĂ©renne » ne se basant pas seulement sur la rente pĂ©trolière.
  • Jeudi : le gĂ©nĂ©ral français retraitĂ©, François Buchwalter rĂ©vèle sous serment que l'armĂ©e algĂ©rienne serait Ă  l'origine de l'assassinat des moines de Tibhirine en 1996. Ces « assassinats » seraient, en fait, le rĂ©sultat d'une terrible bavure.
  • Dimanche : le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, affirme que l'AlgĂ©rie investira plus de 15 milliards de dollars dans l'eau entre 2010 et 2014, notamment pour construire 19 nouveaux barrages, des stations de dessalement d'eau de mer d'une capacitĂ© totale de 2,3 millions de mÂł.
  • Mercredi : le premier ministre Ahmed Ouyahia estime que le terrorisme est « lourdement Ă©crasĂ© » dans le pays par la lutte antiterroriste et la politique de concorde et de rĂ©conciliation nationale, mais « le terrorisme ne cesse pas avec un coup de baguette magique » et appelle la population Ă  faire preuve de vigilance, « première arme contre le terrorisme ».

Angola

  • Jeudi : le pays est durement frappĂ© par la chute des cours du pĂ©trole et a vu ses revenus fondre alors qu'il tire 90 % de ses recettes du pĂ©trole. L'État rĂ©vise son budget Ă  la baisse et prĂ©voit de couper dans les 32,5 milliards d'euros de ses dĂ©penses initialement programmĂ©es dans le budget 2009. Un tiers du budget devait ĂŞtre consacrĂ© aux dĂ©penses sociales, dans ce pays oĂą plus de 66 % de la population continue de vivre en dessous du seuil de pauvretĂ©, sept ans après la fin d'une longue guerre civile (1975-2002). Le ministre des Finances, Manuel Nunes dĂ©clare : « Nous allons continuer nos efforts pour lutter contre la faim, la pauvretĂ© et pour mener Ă  terme les principaux investissements publics […] L'Angola ne sera pas en rĂ©cession et nous n'aurons pas une croissance Ă©conomique infĂ©rieure Ă  la croissance dĂ©mographique, qui est d'environ 3 % ».
  • Vendredi : le pape BenoĂ®t XVI est en visite en Angola pour la deuxième Ă©tape de son pĂ©riple africain. Le pays est une Ă©tape importante de l'histoire du catholicisme en Afrique : c'est lĂ  que des missionnaires portugais baptisèrent le premier converti du continent, en 1491… Plus de 60 % de la population y est catholique. Lors de son discours, le pape prĂ´ne la bonne gouvernance et appelle l'Afrique Ă  « Ă©radiquer une fois pour toutes la corruption » et s'oppose Ă  l'avortement : « Je dois Ă©galement mentionner un autre grave sujet de prĂ©occupation : les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'Ă©difice social, en menacent les fondements mĂŞmes […] Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santĂ© des "mamans" ! Combien est dĂ©concertante la thèse de ceux qui prĂ©tendent que la suppression de la vie serait une question de santĂ© reproductive ».
  • Samedi :
    • Le pape BenoĂ®t XVI, lors d'une messe avec le clergĂ© et les cadres laĂŻcs de l'Église catholique angolaise dans la moderne Ă©glise SĂŁo Paulo de Luanda — construite dans les annĂ©es 1930 et rĂ©cemment restaurĂ©e —, appelle, sans son homĂ©lie, les catholiques Ă  travailler Ă  la conversion des adeptes de la sorcellerie, nombreux dans cette rĂ©gion d'Afrique sub-Ă©quatoriale. Il estime que comme aux premiers temps de l'Ă©vangĂ©lisation de l'Angola il y a 500 ans, l'Ă©vangĂ©lisation restait une exigence pressante pour l'Église catholique : « Aujourd'hui, il vous revient […] de prĂ©senter le Christ ressuscitĂ© Ă  vos concitoyens. Ils sont si nombreux Ă  vivre dans la peur des esprits, des pouvoirs nĂ©fastes dont ils se croient menacĂ©s ».
    • Une bousculade de foule fait 18 morts dont deux enfants, Ă  l'entrĂ©e du stade des Coqueiros Ă  Luanda oĂą le pape BenoĂ®t XVI devait rencontrer la jeunesse angolaise.
  • Dimanche : le pape BenoĂ®t XVI cĂ©lèbre une messe gĂ©ante Ă  Cimangola Ă  14 kilomètres au nord du centre de Luanda en prĂ©sence de plusieurs centaines de milliers d'Angolais qui l'ont acclamĂ©.
  • Vendredi : d'importantes inondations ont touchĂ© le pays depuis le dĂ©but de l'annĂ©e et ont fait plus de 220 000 sinistrĂ©s, de nombreux dĂ©gâts, notamment des routes et des maisons et ont dĂ©vastĂ© les terres agricoles des provinces du Sud du pays (Cunene, Cuando-Cubango et Moxico) et mĂŞme de Luanda, ce qui pourrait provoquer une situation de crise alimentaire et une famine. Près de 600 cas de cholĂ©ra ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s et au moins 22 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par les inondations dont la plupart par noyade.
  • Jeudi : le nombre de personnes mortes dans le sud de l'Angola Ă  cause des inondations qui sĂ©vissent depuis un mois en Afrique australe est Ă©tabli Ă  60 selon le gĂ©nĂ©ral Eugenio Laborinho, coordinateur de la Commission de la protection civile.
  • Lundi : selon une Ă©tude comparative de l'institut britannique Chatham House sur l'impact de la prĂ©sence des compagnies asiatiques dans les deux principaux producteurs de brut du continent noir, le Nigeria et l'Angola, les craintes de l'Occident face Ă  l'intĂ©rĂŞt croissant de l'Asie pour le pĂ©trole africain dĂ©passent largement la rĂ©alitĂ©. La prĂ©sence des pĂ©troliers asiatiques en Afrique de l'Ouest est très rĂ©cente et d'autre part que les majors pĂ©trolières conservent une nette avance, « elles dominent la production et dĂ©tiennent la majoritĂ© des rĂ©serves » qui attire cependant l'attention sur la concurrence grandissante entre la Chine et l'Inde dans ces deux pays, et entre acteurs asiatiques en gĂ©nĂ©ral. D'autre part, « ni le Nigeria ni l'Angola n'ont des rapports avec l'Asie correspondant au stĂ©rĂ©otype selon lequel des États africains faibles se font exploiter de façon impitoyable par des tigres asiatiques avides de ressources », mĂŞme si les pĂ©troliers asiatiques ont rĂ©ussi leur implantation en Angola[36]
  • Lundi : le 30e anniversaire de l'arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident JosĂ© Eduardo dos Santos n'a Ă©tĂ© marquĂ© par aucune manifestation officielle ni mentionnĂ© par les mĂ©dias d'État, comme le quotidien Jornal de Angola. Après la mort du doyen des chefs d'État africain, le Gabonais Omar Bongo Ondimba, le prĂ©sident dos Santos (67 ans) est devenu le deuxième chef d'État d'Afrique par sa longĂ©vitĂ© Ă  la tĂŞte du pays juste après le Libyen Mouammar Kadhafi.
  • Samedi : dans la semaine, l'Angola a expulsĂ© 2 500 clandestins la plupart originaire de la RDC[37]
  • Vendredi : le Conseil du commerce chinois Ă  Luanda et l'Ambassade de Chine dĂ©nonce le climat d'insĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rĂ© par des gangs armĂ©s et dont sont victimes de nombreux Chinois, très impliquĂ©s dans la construction de nombreuses infrastructures en Afrique et en particulier en Angola[38].

BĂ©nin

Yayi Boni
(Avril 2006)
  • Lundi : le prĂ©sident Yayi Boni, Ă©conomiste de profession, est Ă  Paris pour une visite de travail de cinq jours. Il doit se rendre Ă  l’Unesco et aura Ă©galement un entretien avec le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy pour s'entretenir « de la crise financière actuelle, de la question de la reprĂ©sentativitĂ© des pays africains dans les instances du G20 et des Ă©changes commerciaux » bilatĂ©raux. En prĂ©lude au somment du G20 de Londres dĂ©but avril, le prĂ©sident Boni Yayi avait adressĂ© Ă  Nicolas Sarkozy un courrier dans lequel il plaidait pour une meilleure implication de l’Afrique dans les discussions pour l’aide au dĂ©veloppement. Il avait Ă©galement souhaitĂ© un renforcement de la rĂ©glementation et de la surveillance du système financier international et une amĂ©lioration de la gouvernance des institutions financières internationales.
  • Jeudi : premiers cas suspects de grippe A (H1N1).
  • Mercredi : le conseil des ministres extraordinaire dĂ©crète un deuil national de 3 jours, par solidaritĂ© avec le Gabon, en l'honneur du prĂ©sident gabonais Omar Bongo Ondimba, « l'ami, le grand-frère sur lequel tous pouvaient compter ». Le prĂ©sident Boni Yayi, assistera aux obsèques de son homologue le Ă  Franceville, dans sa rĂ©gion natale du Haut-OgoouĂ©[40].
  • Lundi : le prĂ©sident Boni Yayi suspend le ministre de l'urbanisme François NoudĂ©gbessi pour corruption, « en attendant de clarifier une affaire de surfacturation et de dĂ©tournement de fonds publics portant sur environ 9,7 millions d'euros dĂ©caissĂ©s Ă  l'occasion du sommet de la Cen-Sad [CommunautĂ© des États SahĂ©lo-sahariens] au BĂ©nin » dĂ©but 2009. « Le ministre des Finances, SoulĂ© Mana Lawani, qui a Ă©tĂ© limogĂ© il y a trois semaines pour avoir pris un arrĂŞtĂ© ayant une incidence financière de 10,6 millions d'euros par an sur le budget national sans l'accord prĂ©alable du prĂ©sident, est aussi suspectĂ© dans cette affaire ». Élu prĂ©sident en , Yayi Boni, un ancien banquier, avait fait campagne sur le changement, le retour de la croissance Ă©conomique et la lutte contre la corruption. Le BĂ©nin Ă©tait alors en proie Ă  une crise Ă©conomique profonde, aggravĂ©e par la corruption et la mauvaise gestion des finances publiques[41].
  • Vendredi : le ministre de l'Économie portuaire, Issa Badarou annonce que le groupe français BollorĂ© obtient la concession du Port autonome de Cotonou : « L'offre de BollorĂ© Ă©tait Ă  l'analyse du dossier une offre exceptionnelle et la plus complète. Elle entre entièrement dans notre vision de dĂ©veloppement. C'est pourquoi nous lui accordons la concession du port ». La sociĂ©tĂ© choisie devra verser au trĂ©sor public bĂ©ninois 15,25 millions d'euros avant la signature du contrat de concession. Poumon de l'Ă©conomie nationale, le Port autonome reprĂ©sente 90 % des Ă©changes avec l'Ă©tranger et plus de 60 % du PIB du pays. Le port dessert les pays de l'hinterland, tels que le Mali et le Burkina Faso. Il est Ă©galement le premier port de transit du Niger, pays frontalier totalement enclavĂ©, notamment pour l'exportation de l'uranium extrait dans le nord nigĂ©rien par le numĂ©ro un mondial du nuclĂ©aire civil, le groupe français Areva[42].
  • Lundi : l’ancien prĂ©sident français Jacques Chirac — s'exprimant devant les prĂ©sidents du BĂ©nin, du Burkina Faso, de Centrafrique, du Congo Brazzaville, du Niger, du SĂ©nĂ©gal et du Togo — lance depuis Cotonou une campagne internationale contre les mĂ©dicaments contrefaits et appelle Ă  une confĂ©rence mondiale en 2010 Ă  Genève en vue d'une « Convention internationale de lutte contre les faux mĂ©dicaments » : De toutes les inĂ©galitĂ©s, la plus blessante est l'inĂ©galitĂ© devant la santĂ© […] Qu'on ne me dise pas qu'il ne s'agit pas d'un crime !. Selon l'Organisation mondiale de la santĂ©, le trafic des faux mĂ©dicaments correspondrait Ă  10 % du marchĂ© pharmaceutique mondial, soit quelque 45 milliards d'euros[24].
  • Mardi : des pirates ont attaquĂ© dans la nuit, de lundi Ă  mardi, un pĂ©trolier, le « Cancale Star », Ă  18 miles au large des cĂ´tes du BĂ©nin. Ce navire long de 230 mètres avait Ă  son bord 24 membres d'Ă©quipage de nationalitĂ© lituanienne, ukrainienne, russe et philippine. Le chef mĂ©canicien aurait Ă©tĂ© tuĂ©[43].

Botswana

  • Mardi : le gouvernement et la sociĂ©tĂ© De Beers annoncent la suspension de toute exploitation diamantifère dans les quatre mines du pays pendant une durĂ©e de sept semaines en raison de la crise mondiale qui affecte la demande en pierres prĂ©cieuses. L'estimation de ventes de diamants en 2008 porte sur 28,9 millions de carats, soit 17 % de moins qu'en 2007. Cet arrĂŞt des mines concerne quelque six mille employĂ©s.
  • Vendredi : selon la sociĂ©tĂ© Debswana, la production de diamants du pays, premier producteur au monde de diamants, devrait baisser en 2009, passant de 33 Ă  15 millions de carats, en raison d'une importante baisse de la demande. Depuis dĂ©cembre, l'activitĂ© dans les mines a Ă©tĂ© rĂ©duite voire arrĂŞtĂ©e et des milliers d'emplois supprimĂ©s en raison de la chute de la demande due Ă  la crise Ă©conomique mondiale. Cependant le Botswana estime pouvoir toutefois vendre entre 18 et 20 millions de carats grâce aux stocks, d'oĂą la dĂ©cision de rĂ©duire la production Ă  un tel niveau. La production de diamants non taillĂ©s est la plus importante industrie du pays, reprĂ©sentant 50 % des recettes publiques, 33 % du produit intĂ©rieur brut et 70 % des rentrĂ©es de devises[44].
  • Jeudi : le ministère de la SantĂ© annonce la mise en place d'un programme pour circoncire 80 % de sa population masculine, en cinq ans, soit un total d'environ 460 000 hommes, dans le but de limiter la propagation du sida dans ce pays d'Afrique australe fortement touchĂ© par la maladie. Le taux de prĂ©valence dans la population adulte est de 24 %, et l'espĂ©rance de vie est de seulement 34 ans. Une campagne a Ă©tĂ© lancĂ©e pour encourager les hommes Ă  se rendre dans les hĂ´pitaux pour ĂŞtre opĂ©rĂ©s dans de bonnes conditions d'hygiène. Des essais cliniques conduits en Afrique ont prouvĂ© que la circoncision rĂ©duisait de 50 Ă  60 % le risque de transmission du VIH de la femme Ă  l'homme.
  • Vendredi : Ă©lections lĂ©gislatives. Près de 725 000 Ă©lecteurs, sur une population de 1,9 million d'habitants, sont appelĂ©s aux urnes pour dĂ©signer 57 dĂ©putĂ©s, qui choisiront ensuite le chef de l'État.
  • Samedi : le Parti dĂ©mocratique du Botswana (BDP), au pouvoir depuis l'indĂ©pendance en 1966, revendique la victoire aux Ă©lections lĂ©gislatives, avec 29 sièges sur 35 sur les 57 dĂ©pouillĂ©es, ce qui devraient ouvrir la voie Ă  la reconduction du prĂ©sident Ian Khama.
  • Mercredi : le ministre de l'Environnement, Kitso Mokaila, estime que le Botswana a besoin de 143 millions de dollars par an pour rĂ©duire ses Ă©missions de gaz Ă  effet de serre produites par ses centrales Ă  charbon : « En tant que pays dĂ©pendant de l'Ă©nergie thermique, nous avons besoin de technologies plus saines pour rĂ©duire les Ă©missions produites par les centrales Ă  charbon […] Le Botswana bĂ©nĂ©ficie d'un bon ensoleillement qui peut ĂŞtre utilisĂ© pour gĂ©nĂ©rer de l'Ă©nergie. Mais pour produire une quantitĂ© suffisante d'Ă©nergie solaire, nous avons besoin de financement pour les Ă©quipements ». Le ministre a prĂ©cisĂ© que le Botswana Ă©met 0,4 % des Ă©missions mondiales de CO2[45].

Burkina Faso

Carla Bruni-Sarkozy
(novembre 2008)
  • Mercredi : visite de la Première dame de France Carla Bruni-Sarkozy dans le cadre de son premier dĂ©placement d'ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Parmi ses activitĂ©s, elle a visitĂ© l'hĂ´pital de Ouagadougou, pour y rencontrer des femmes et leurs enfants infectĂ©s par le virus VIH, a rencontrĂ© les membres du Conseil national burkinabĂ© de lutte contre le sida, a dĂ©jeunĂ© avec des ONG locales qui luttent contre la pandĂ©mie et a conclu sa journĂ©e par la visite d'un centre mĂ©dical oĂą sont pratiquĂ©es des consultations prĂ©natales de dĂ©pistage. Selon l'Onusida, le Burkina a rĂ©ussi Ă  faire chuter son taux de prĂ©valence de 7,4 % en 1997 Ă  2 % en 2005. Le pays connaĂ®t un dĂ©but de changement des comportements, avec une forte augmentation du recours au prĂ©servatif dans les rapports sexuels avec un partenaire occasionnel.
  • Samedi : remise des prix au Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou (Fespaco). Le film « Teza » (la RosĂ©e) de l'Éthiopien HailĂ© Gerima, dĂ©jĂ  prix spĂ©cial du jury de la Mostra de Venise, remporte l'« Étalon d'or du Yennenga », plus haute rĂ©compense. L’« Ă©talon d’argent de Yennenga » et prix spĂ©cial du jury sont attribuĂ©s Ă  « Nothing but the truth » (Rien que la vĂ©ritĂ©) du Sud-Africain John Kani. L’« Ă©talon de bronze de Yennenga » est attribuĂ© Ă  « Mascarades » de l'AlgĂ©rien Lyes Salem. Le prix du meilleur scĂ©nario est attribuĂ© Ă  « L’Absence » du GuinĂ©en Mama KeĂŻta. Les prix de la meilleure interprĂ©tation masculine, de la meilleure image et du meilleur montage sont attribuĂ©s Ă  « Jerusalema » du Sud-Africain Rufth Ziman.
  • Dimanche : seize personnes, dont une femme et six enfants, trouvent la mort dans le naufrage de leur pirogue. La pirogue, construite pour transporter six personnes en contenait 21, s'est renversĂ©e dans les eaux d'un barrage situĂ© dans la province du PassorĂ©. Les victimes, toutes du mĂŞme village, se rendaient Ă  des funĂ©railles sur l'autre rive du barrage dans la petite bourgade de Berenga.
  • Mardi , des pluies torrentielles ont provoquĂ© d’importantes inondations au Burkina Faso, faisant 8 morts et affectant 150 000 personnes Ă  travers le pays. La capitale Ouagadougou a Ă©tĂ© fortement touchĂ©e. La cinĂ©mathèque africaine de Ouagadougou a Ă©tĂ© inondĂ©e, menaçant un tiers des 1 500 films qui constituent son prĂ©cieux fond. Le cinĂ©aste malien Cheick Oumar Sissoko a appelĂ© le ses collègues du monde entier Ă  sauver cette cinĂ©mathèque[46].
  • Lundi : six dĂ©tenus ont Ă©tĂ© tuĂ©s et sept autres blessĂ©s, dans la nuit, Ă  la prison de Koudougou (centre) Ă  la d'« une tentative d'Ă©vasion suivie d'une mutinerie ». Huit dĂ©tenus ont rĂ©ussi Ă  s'Ă©vader[47].
  • Mardi : depuis le dĂ©but de la saison des pluies (juin), les inondations ont causĂ© dans le pays la mort de 8 personnes et en ont affectĂ© 150 000 autres.
  • Vendredi : dĂ©but de la 12e Ă©dition du Tour du Faso, seule grande Ă©preuve cycliste africaine. Après la perte de plusieurs sponsors, le secrĂ©taire d'État français Ă  la coopĂ©ration, Alain Joyandet, avait dĂ©bloquĂ© 115 000 euros ; en Ă©change, le maillot jaune arborera le logo « France CoopĂ©ration ». Fan de vĂ©lo, le ministre français avait couru, en 2008 une partie de la première Ă©tape de cette Ă©preuve.

Burundi

  • Samedi : le Burundi annonce avoir envoyĂ© un troisième bataillon de 850 soldats Ă  Mogadiscio pour renforcer la force de paix de l'Union africaine en Somalie.

Cameroun

  • Mercredi : 51 personnes sont mortes du cholĂ©ra dans le nord du Cameroun lors d'une Ă©pidĂ©mie qui s'est dĂ©clarĂ©e en septembre.

Cap-Vert

RĂ©publique centrafricaine

François Bozizé
(octobre 2007)
  • Dimanche : de graves affrontements entre des commerçants et des Ă©leveurs peulhs pour du bĂ©tail causent la mort d'au moins 20 personnes et de nombreuses autres ont Ă©tĂ© grièvement blessĂ©s. Les victimes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par balle, Ă  l'arme blanche ou par des flèches. Les affrontements ont commencĂ© sur le marchĂ© au bĂ©tail Ă  la sortie nord de la capitale en raison d'un diffĂ©rend concernant 170 bĹ“ufs volĂ©s par des malfaiteurs (zaraguinas) et rĂ©cupĂ©rĂ©s par des groupes de dĂ©fense. Des commerçants voulaient vendre les bĂŞtes alors que les reprĂ©sentants des Ă©leveurs voulaient en rĂ©cupĂ©rer au moins une partie.
  • Vendredi : le chef de la dĂ©lĂ©gation de la Commission europĂ©enne en RĂ©publique centrafricaine, Jean-Claude Esmieu, a Ă©tĂ© priĂ© par le gouvernement de quitter Bangui pour avoir tenu des propos « peu conformes » Ă  la diplomatie.
  • Samedi : une attaque par des hommes armĂ©s, Ă  Bira (nord-est), contre les ex-rebelles d'un mouvement engagĂ© dans le processus de paix, cause la mort de près de 30 personnes.
  • Jeudi : un collaborateur centrafricain du ComitĂ© international de la Croix-Rouge est tuĂ© par des « hommes armĂ©s » dans la ville de Birao (nord-est). Les circonstances de la mort de l'employĂ© ne sont pas encore connues : L’accroissement des tensions dans la rĂ©gion ces dernières semaines et une attaque lancĂ©e contre Birao le par un groupe d'hommes armĂ©s ont compliquĂ© la tâche du CICR et d'autres organisations humanitaires […] Le CICR craint que la recrudescence de la violence ne frappe lourdement la population locale. Le CICR est prĂ©sent depuis 2007 Ă  Birao, oĂą il porte assistance aux personnes touchĂ©es par le conflit[49].
  • Vendredi : des combats ont opposĂ© des troupes de l'armĂ©e Ă  celles du mouvement rebelle de la CPJP Ă  NdĂ©lĂ© (nord-ouest). 2 militaires et 24 rebelles auraient trouvĂ© la mort.
  • Dimanche : des hommes armĂ©s venus « de la frontière avec le Soudan » ont attaquĂ© Ă  Birao (nord-est), un site occupĂ© par des gardes de l'Union des forces dĂ©mocratiques pour le rassemblement (UFDR), une ex-rebellion engagĂ©e dans le processus de paix en cours en Centrafrique, 2 semaines après un autre assaut, le . Les combats ont fait « 10 morts dans les rangs des assaillants », « 3 blessĂ©s dans les rangs de l'UFDR » et 3 autres blessĂ©s parmi les civils[50].
  • Mardi : la Croix-Rouge centrafricaine dĂ©clare avoir recensĂ© Ă  Bangui, 1 524 familles pour 10 813 personnes sans-abri dont 4 767 enfants, depuis mi-juin Ă  la suite des inondations consĂ©cutives Ă  des pluies torrentielles. Les inondations affectent quatre des huit arrondissements de Bangui, la plupart des quartiers concernĂ©s sont confrontĂ©s Ă  des problèmes liĂ©s Ă  une urbanisation rapide et anarchique. Ils manquent notamment de système d'Ă©vacuation des eaux ou leurs collecteurs d'eaux sont rĂ©gulièrement obstruĂ©s par des ordures mĂ©nagères. Les inondations sont devenues rĂ©currentes ces dernières annĂ©es Ă  Bangui, avec de fortes prĂ©cipitations lors de la saison des pluies qui dure normalement de juin Ă  novembre[51].
  • Vendredi : selon des ONG humanitaires, au moins 10 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es depuis mi-juillet dans le sud-est de la Centrafrique lors d'attaques de la rĂ©bellion ougandaise de la LRA venue de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) voisine.
  • Mardi : l'ArmĂ©e populaire pour la restauration de la dĂ©mocratie (APRD), dirigĂ©e par l'ancien ministre de la DĂ©fense, Jean-Jacques DĂ©mafouth, met en garde civils et militaires contre tout dĂ©placement autour de Paoua pendant le dĂ©placement du prĂ©sident François BozizĂ©, jeudi pour la fĂŞte nationale. L'APRD est l'une des principales rĂ©bellions Ă  avoir adhĂ©rĂ© au processus de paix entamĂ© en 2008 et qui est actuellement au stade du recensement des combattants dans le cadre du programme de DĂ©mobilisation, DĂ©sarmement et RĂ©insertion (DDR). Pendant le processus de paix, les positions de l'armĂ©e et des rĂ©bellions sur le terrain sont thĂ©oriquement gelĂ©es et les deux camps doivent Ă©viter des contacts. Sept des huit communes de la sous-prĂ©fecture mais pas la ville de Paoua sont sous contrĂ´le de l'APRD qui a tentĂ© sans succès de la prendre Ă  plusieurs reprises entre 2006 et 2008[52].
  • Dimanche : deux travailleurs humanitaires français de l'ONG « Triangle » sont enlevĂ©s dans la soirĂ©e Ă  Birao (nord-est) par une vingtaine d'hommes armĂ©s qui « parlaient arabe ». « Ils ont aussi essayĂ© d'enlever une sage-femme [de l'ONG] du ComitĂ© d'aide mĂ©dicale […] Ils ont aussi pris trois voitures et une moto aux ONG ». De source proche des militaires tchadiens, les ravisseurs auraient trouvĂ© refuge au Soudan. Il s'agit de la troisième fois oĂą des membres d'ONG sont enlevĂ©s[54].
  • Jeudi : des rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) lance une attaque contre la ville de NdĂ©lĂ© protĂ©gĂ©e par un dĂ©tachement de l'armĂ©e centrafricaine et oĂą se trouvent des travailleurs humanitaires. Une « quinzaine » de personnes, dont deux soldats centrafricains, sont tuĂ©s lors de la prise de NdĂ©lĂ© par la rĂ©bellion.
  • Vendredi : « Le dĂ©tachement des forces armĂ©es basĂ© Ă  NdĂ©lĂ© a organisĂ© une riposte vendredi en fin d'après-midi, appuyĂ© par cinq contingents venus en renfort de Bangui », ce qui « a permis de mettre en dĂ©route les rebelles qui avaient assiĂ©gĂ© la ville jeudi ». « Les combats n'ont pas durĂ© parce que les rebelles avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  quitter NdĂ©lĂ© par petits groupes ». « La population et les humanitaires sont en sĂ©curitĂ©, mais les Ă©lĂ©ments des Faca ont procĂ©dĂ© et continuent Ă  opĂ©rer un ratissage dans toute la ville et ses environs »[55].

RĂ©publique du Congo|Congo Brazzaville

  • Jeudi : un journaliste franco-congolais, Bruno OssĂ©bi (44 ans), qui travaillait pour le journal en ligne MwindaPress, dĂ©cède Ă  l'hĂ´pital oĂą il avait Ă©tĂ© admis après avoir Ă©tĂ© grièvement blessĂ© dans l'incendie qui a tuĂ© sa compagne et les deux filles de cette dernière. Le feu a ravagĂ© le la maison qu'ils louaient Ă  Brazzaville. Des soupçons sont Ă©mis au sujet du caractère accidentel de cet incendie.
  • Jeudi : le groupe pĂ©trolier amĂ©ricain Chevron annonce une nouvelle dĂ©couverte de pĂ©trole dans le permis de Moho-Bilondo, situĂ© au large du Congo et exploitĂ© avec le français Total (53,5 %) et la SociĂ©tĂ© nationale des pĂ©troles du Congo (15 %). Le puits de Moho Nord Marine-4, situĂ© Ă  75 kilomètres des cĂ´tes, profond de 4,2 kilomètres, prĂ©sente du brut « de haute qualitĂ© » et affiche une capacitĂ© de production de 8 100 barils par jour.
  • Lundi : un Français, arrivĂ© au Congo il y a quatre mois pour travailler dans une sociĂ©tĂ© de sĂ©curitĂ© du secteur aĂ©rien, a Ă©tĂ© retrouvĂ© mort par balle Ă  son domicile dans le quartier Plateau-des-15-ans. EmployĂ© par la SociĂ©tĂ© française de service protection (Sofrasep), il travaillait Ă  l'aĂ©roport Maya-Maya de Brazzaville[56].
Denis Sassou Nguesso
(octobre 2007)
  • Jeudi : Le chef de l'État, Denis Sassou Nguesso, dĂ©crète un deuil national de 8 jours, par solidaritĂ© avec le Gabon, en l'honneur du prĂ©sident gabonais Omar Bongo Ondimba, et en raison des liens très Ă©troits existants entre ces les deux pays. Selon le dĂ©cret, « sur toute l'Ă©tendue du territoire national, les drapeaux seront mis en berne pendant toutes ces journĂ©es. Toutes les manifestations publiques non autorisĂ©es sont interdites » et la « journĂ©e du mardi sera chĂ´mĂ©e et payĂ©e ». Omar Bongo Ondimba avait Ă©pousĂ© en 1990 en secondes noces la fille aĂ®nĂ©e du prĂ©sident congolais, Edith Lucie, dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă  Rabat, avec laquelle il a eu 2 enfants, un garçon et une fille encore mineurs[57].
  • Jeudi : Ă  la suite du rapport d'une dĂ©lĂ©gation qui a rencontrĂ© « plus de 80 personnes », incluant autoritĂ©s, enquĂŞteurs, famille et proches du journaliste Bruno OssĂ©bi, les organisations de dĂ©fense de la presse, Reporters sans frontières (RSF) et Journalistes en danger (JED), dĂ©noncent le « flou » de l'affaire du dĂ©cès en fĂ©vrier de ce journaliste franco-congolais critique envers Brazzaville. La mort de Bruno OssĂ©bi « soulève beaucoup plus de questions qu'elle n'apporte de rĂ©ponses, selon le rapport, intitulĂ© « Mort du journaliste franco-congolais Bruno Jacquet OssĂ©bi : mystères et nĂ©gligences »[59].
  • Dimanche : Ă©lection prĂ©sidentielle. Quelque 2,2 millions de Congolais sur 3,6 millions d'habitants, sont appelĂ©s aux urne. Denis Sassou Nguesso (66 ans) est rĂ©Ă©lu prĂ©sident du Congo pour sept ans en obtenant 78,61 % des voix lors du scrutin dont le taux de participation s'est montĂ© Ă  66,42 %. 13 candidats Ă©taient en lice, dont : Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, candidat indĂ©pendant, qui se classe deuxième avec 7,46 % des voix et NicĂ©phore Fylla de Saint-Eudes (Parti rĂ©publicain libĂ©ral, PRL), qui obtient 6,98 % et se classe troisième. L'opposant radical Mathias Dzon (Alliance pour la dĂ©mocratie et la RĂ©publique, ADR), considĂ©rĂ© avant le vote comme le principal adversaire du prĂ©sident-candidat, obtient 2,30 % des suffrages. Une polĂ©mique se dĂ©veloppe sur des cas de fraudes, sur la forte abstention et sur le fichier Ă©lectoral « gonflĂ© » selon l'opposition[60].
  • Samedi : La Cour constitutionnelle valide les rĂ©sultats de l'Ă©lection prĂ©sidentielle du , confirmant la rĂ©Ă©lection au premier tour du scrutin de Denis Sassou Nguesso avec 78,61 % des suffrages exprimĂ©s et rejetant les requĂŞtes d'annulation dĂ©posĂ©es par 5 candidats[61].
Un Airbus A330-300 d'Air France
  • Mercredi : Un Airbus A330 d'Air France percute un bâtiment « juste après son atterrissage » dans la soirĂ©e Ă  l'aĂ©roport de Brazzaville, sans faire de blessĂ©. Il a Ă©tĂ© interdit de redĂ©coller avec des passagers.
Antonov An-12
  • Mercredi : depuis dĂ©but septembre plus de 600 ressortissants de la RDC sont expulsĂ©s de la RĂ©publique du Congo dans le cadre d'une opĂ©ration dite « stĂ©rilisation » de la ville de Brazzaville[62].
  • Jeudi : selon le ministère de l'Action humanitaire du Congo-Brazzaville, quelque 15 000 personnes fuyant des violences qui ont Ă©clatĂ© entre deux ethnies se disputant des terres et des droits de pĂŞche dans la province de l'Équateur Ă  l'est de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, ont trouvĂ© refuge ces derniers jours Ă  l'extrĂŞme nord du Congo-Brazzaville. La plupart d'entre eux ont Ă©tĂ© accueillis dans les Ă©glises des villes d’Impfondo, Dongou et Betou, riveraines du fleuve Oubangui qui sert de frontière[63].
  • Samedi : le budget d'État du Congo s'Ă©lèvera Ă  2 814,9 milliards de francs CFA (plus de 4,3 milliards d'euros) en 2010, soit une hausse de 50 % par rapport au budget 2009. Le pays table sur un taux de croissance de 12,2 % avec une augmentation de la production pĂ©trolière de 25 % pour atteindre ce chiffre.

Djibouti

  • Dimanche : la RĂ©publique de Djibouti rejette la « dĂ©cision injuste » de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) qui a Ă©mis un mandat d'arrĂŞt contre le prĂ©sident soudanais Omar el-BĂ©chir estimant que « cette dĂ©cision de mise aux arrĂŞts d'un chef d'État bĂ©nĂ©ficiant de l'immunitĂ© dont le pays n'est pas membre de cette Cour reflète son caractère insidieux et purement politique, ce qui constitue une menace incontestable aux efforts de paix dĂ©ployĂ©s au Darfour ».
  • Mercredi : Élisabeth Borrel, la veuve du juge français Bernard Borrel, tuĂ© en octobre 1995 Ă  Djibouti et retrouvĂ© le corps Ă  demi-calcinĂ©, demande la rĂ©ouverture de l'enquĂŞte sur la base de documents inĂ©dits de l'ex-« cellule Afrique » de l'ÉlysĂ©e saisis par des juges en 2008. Une source proche du dossier a dĂ©clarĂ© : « Il apparaĂ®t que ces actes d'instruction ont Ă©tĂ© extrĂŞmement fructueux, montrant combien l'État français, Ă  son plus haut niveau, a tout tentĂ© sous la prĂ©sidence de Jacques Chirac pour Ă©touffer la recherche de la vĂ©ritĂ© ». La justice de Djibouti avait conclu Ă  un suicide mais l'enquĂŞte française privilĂ©gie la thèse d'un assassinat[64].
  • Jeudi : la cour d'appel de Versailles prononce la relaxe de deux responsables djiboutiens poursuivis pour « subornation de tĂ©moin » dans un dossier ouvert en marge de l'enquĂŞte sur la mort du juge Bernard Borrel, en octobre 1995 Ă  Djibouti. En première instance, le procureur gĂ©nĂ©ral de Djibouti Djama Souleiman et le chef des services secrets Hassan SaĂŻd Khaireh avaient Ă©tĂ© respectivement condamnĂ©s Ă  18 et 12 mois d'emprisonnement avec sursis, et maintien des mandats d'arrĂŞts dĂ©livrĂ©s Ă  leur encontre durant l'instruction.
  • Lundi : un train de marchandises Ă  bord duquel montent usuellement des voyageurs, dĂ©raille causant la mort de 13 personnes et en blessant 24 autres, dont 9 graves, Ă  Holl-Holl, une petite localitĂ© situĂ©e au sud de Djibouti, sur la ligne unique Djibouti-Addis Abeba[65].

Érythrée

  • Lundi : le prĂ©sident soudanais Omar el-BĂ©chir est arrivĂ© en ÉrythrĂ©e pour son premier voyage Ă  l'Ă©tranger depuis le mandat d'arrĂŞt international lancĂ© contre lui le dernier par la Cour pĂ©nale internationale (CPI). La chaĂ®ne Al-Jazira a diffusĂ© en direct des images montrant son arrivĂ©e Ă  l'aĂ©roport d'Asmara et la rĂ©ception officielle qui l'attendait. L'ÉrythrĂ©e n'est pas signataire de la charte de la CPI, qui oblige les pays membres Ă  arrĂŞter les personnes inculpĂ©es entrant sur leur territoire.
  • Jeudi : selon l'ONG Human Rights Watch, le gouvernement Ă©rythrĂ©en « est en train de transformer le pays en une gigantesque prison » en recourant Ă  une politique de « dĂ©tention et torture systĂ©matiques » et de « conscription militaire prolongĂ©e » contre ses citoyens : « La dĂ©tention et la torture systĂ©matiques par l'ÉrythrĂ©e de ses citoyens et sa politique de conscription militaire prolongĂ©e gĂ©nèrent une crise des droits humains et incitent un nombre croissant ÉrythrĂ©ens Ă  fuir le pays ». HRW accuse le gouvernement Ă©rythrĂ©en de « graves atteintes aux droits humains, Ă  savoir les arrestations arbitraires, la torture, des conditions de dĂ©tention Ă©pouvantables, le travail forcĂ© et de graves restrictions des libertĂ©s de mouvement, d'expression et de culte […] La torture, les traitements cruels et dĂ©gradants et le travail forcĂ© sont monnaie courante pour les conscrits ainsi que pour les dĂ©tenus [… les prisonniers sont] gĂ©nĂ©ralement entassĂ©s dans des cellules surpeuplĂ©es [… ou] dans des conteneurs maritimes qui atteignent des tempĂ©ratures brĂ»lantes le jour et glaciales la nuit ».
  • Vendredi : le Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de l'Union africaine demande au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU de prendre des « mesures immĂ©diates » pour sanctionner l'ÉrythrĂ©e Ă  cause de son soutien aux insurgĂ©s islamistes somaliens.
  • Jeudi : la secrĂ©taire d'État amĂ©ricaine, Hillary Clinton, en dĂ©placement Ă  Nairobi (Kenya), demande Ă  l'ÉrythrĂ©e de cesser de soutenir les islamistes radicaux somaliens dĂ©terminĂ©s Ă  renverser le prĂ©sident Sharif Cheikh Ahmed : « Il est plus que temps pour l'ÉrythrĂ©e de cesser et de renoncer Ă  son soutien aux shebab et de commencer Ă  devenir un voisin plus coopĂ©ratif que dĂ©stabilisateur […] Nous devons faire en sorte que certains des pays voisins arrĂŞtent de financer l'organisation terroriste des shebab »[66].
  • Mercredi : le Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU a adoptĂ©, Ă  13 voix contre 15, un embargo sur les armes vers l'ÉrythrĂ©e et impose des sanctions Ă  ses dirigeants pour leur soutien aux factions islamistes en Somalie et leur refus de retirer leurs troupes d'une zone frontalière disputĂ©e avec Djibouti.

Éthiopie

  • Dimanche : l'armĂ©e Ă©thiopienne a achevĂ© son retrait total de la Somalie après deux annĂ©es de prĂ©sence aux cĂ´tĂ©s du gouvernement somalien pour lutter contre l'insurrection islamiste. L'armĂ©e Ă©thiopienne Ă©tait intervenue officiellement fin 2006 pour soutenir le gouvernement somalien, et a mis en dĂ©route dĂ©but 2007 les forces des tribunaux islamiques qui avaient contrĂ´lĂ© pendant quelques mois l'essentiel du centre et du sud de la Somalie. L'Éthiopie, en majoritĂ© orthodoxe, avait justifiĂ© cette intervention en arguant que les tribunaux islamiques menaçaient sa sĂ©curitĂ©.
  • Dimanche : ouverture Ă  Addis-Abeba du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine consacrĂ© au dĂ©veloppement du continent malgrĂ© la crise Ă©conomique mondiale et les conflits locaux.
  • Mardi : selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), un total de douze millions d'Éthiopiens, soit 15 % de la population du pays, ont besoin d'aide alimentaire en raison de la sĂ©cheresse. Le pays est victime de faibles prĂ©cipitations qui affectent gravement les rĂ©coltes dans de nombreuses rĂ©gions de l'est du pays, faisant ressurgir le spectre des terribles famines des annĂ©es 1980 qui avaient fait des millions de morts en Éthiopie, notamment Ă  cause des dĂ©placements forcĂ©s organisĂ©s par le rĂ©gime socialiste du colonel Mengistu Haile Mariam[67].
  • Jeudi : le prĂ©sident soudanais Omar el-BĂ©chir est arrivĂ© en Éthiopie pour son troisième voyage Ă  l'Ă©tranger depuis le mandat d'arrĂŞt international lancĂ© contre lui le dernier par la Cour pĂ©nale internationale (CPI).
  • Mardi : l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'ONU (FAO) annonce la prĂ©sence « d'essaims de criquets a Ă©tĂ© confirmĂ©e dans sept rĂ©gions du pays, y compris dans des zones oĂą il n'y a pas eu d'infestation enregistrĂ©es dans le passĂ© » menaçant 7 rĂ©gions d'Éthiopie de destruction des cultures. Les criquets viennent du Somaliland, rĂ©gion du nord de la Somalie, frontalière et « 1 390 hectares de terres dans les rĂ©gions Somali, Oromo, de Dire Dawa et Harrar ont pu ĂŞtre pulvĂ©risĂ©es grâce Ă  des opĂ©rations aĂ©riennes en mai et juin »[68].
  • Lundi : selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), une mystĂ©rieuse maladie a tuĂ© 18 personnes et en a rendu malade environ 150 autres dans le centre de l'Éthiopie : « Bien que les signes et les symptĂ´mes de la maladie, comportant maux de tĂŞte, fièvre, raideur du cou, diarrhĂ©es et vomissements, Ă©voquent la mĂ©ningite, cette maladie n'a pas Ă©tĂ© confirmĂ©e ». D'autre part, l'Ă©ruption de la typhoĂŻde a tuĂ© une personne et contaminĂ© une centaine d'autres dans la rĂ©gion de Tigray et 11 personnes sont mortes dernièrement de diarrhĂ©es dans la capitale Addis-Abeba. L'Éthiopie est le second pays le plus peuplĂ© d'Afrique avec une population d'environ 77 millions d'habitants est connaĂ®t dans certaines rĂ©gions Ă  de graves pĂ©nuries alimentaires touchant plus de six millions de personnes du fait de pluies trop faibles[69].
  • Jeudi : le Front national de libĂ©ration de l'Ogaden (ONLF, sĂ©paratiste) menace les compagnies pĂ©trolières qui souhaitent travailler dans cette rĂ©gion de l'Éthiopie proche de la Somalie : « L'ONLF conseille fermement les compagnies multinationales que l'Ogaden est une zone de guerre et qu'elles ne doivent pas y conduire des affaires tant qu'il n'y a pas de solution politique au conflit […] L'armĂ©e de l'ONLF ne sera responsable d'aucun dommage collatĂ©ral qui dĂ©coulerait d'affrontements avec l'armĂ©e Ă©thiopienne ou l'appareil sĂ©curitaire ».
  • Vendredi : inauguration du musĂ©e de la culture Konso, financĂ© aux 3/4 par la France et par le MusĂ©e des Arts Premiers du Quai Branly Ă  Paris. Ce musĂ©e va contribuer en particulier Ă  la prĂ©servation des Waka, des stèles funĂ©raires de bois sculptĂ©, placĂ©es sur les tombes des chefs de clans Konso et très recherchĂ©es par les trafiquants d'art africain. La culture Konso, du nom d'une petite ethnie installĂ©e depuis 700 ans dans une rĂ©gion reculĂ©e du sud-ouest de l'Éthiopie, est connue pour ses murs de fortifications autour des villages, ses terrasses pour l'agriculture, et ses tukuls, maisons rondes au toit de chaume[70].

Gambie

  • Mercredi : le chef de l'opposition Halifa Sallah est inculpĂ© et Ă©crouĂ© pour « intentions sĂ©ditieuses » et « espionnage ».
  • Jeudi : le chef de l'opposition Halifa Sallah est remis en libertĂ© après que les charges pesant contre lui eurent Ă©tĂ© levĂ©es.
Yahya Jammeh (juin 2006)
  • , le prĂ©sident Yahya Jammeh dĂ©ment toute implication de son gouvernement dans l’assassinat du journaliste Deyda Hydara, laissant entendre que la mort du journaliste Ă©tait liĂ©e Ă  une histoire d'amour ayant mal tournĂ©. Mais L'organisation Reporters sans frontières rappelle que de « sĂ©rieux soupçons » existent « quant Ă  la responsabilitĂ© des services de sĂ©curitĂ© gambiens » dans cet assassinat.
  • Jeudi : le chef de l'opposition Halifa Sallah, Ă©galement chef du service politique du journal Foroyaa, est Ă  nouveau arrĂŞtĂ© Ă  Banjul, portant Ă  neuf le nombre de journalistes interpellĂ©s en quatre jours. Reporters sans frontières accuse le prĂ©sident Yahya Jammeh de vouloir « Ă©touffer dĂ©finitivement toute voix critique » en faisant arrĂŞter « les reprĂ©sentants les plus Ă©minents de la presse gambienne ». Cette rĂ©pression fait suite Ă  la publication, durant le week-end, d’un communiquĂ© du Syndicat de la presse gambienne, appelant le prĂ©sident Yahya Jammeh Ă  reconnaĂ®tre la responsabilitĂ© de son gouvernement dans l’assassinat du journaliste Deyda Hydara, tuĂ© en 2004 par des inconnus[71].

Ghana

  • Mercredi : le nouveau prĂ©sident John Atta Mills, en prĂ©sence du chef de l'État sortant, John Kufuor, prĂŞte serment sur la Bible sur la plus grande place d'Accra, en prĂ©sence de plusieurs chefs d'État africains et d'environ 15 000 GhanĂ©ens.
  • Samedi : le prĂ©sident amĂ©ricain Barack Obama est en visite au Ghana pour son premier voyage en Afrique subsaharienne, de retour du sommet du G8 en Italie. Il a Ă©tĂ© accueilli Ă  son arrivĂ©e Ă  Accra au son des tambours et de danses, par le prĂ©sident John Atta Mills, accompagnĂ© d'un groupe de dignitaires. Le prĂ©sident amĂ©ricain doit effectuer une visite hautement symbolique au fort de Cape Coast, un lieu historique de la traite des Noirs, et prononcer un discours devant les parlementaires ghanĂ©ens. Selon la Maison-Blanche, le Ghana « est un exemple admirable de gouvernance dĂ©mocratique et de sociĂ©tĂ© civile vivante ».
  • Mardi : depuis le dĂ©but de la saison des pluies (juin), les inondations ont causĂ© dans le pays la mort de 24 personnes et en ont affectĂ© 55 000 autres.
  • Dimanche : le cardinal ghanĂ©en Peter Turkson, dans le cadre du synode sur l'Afrique organisĂ© au Vatican, dĂ©fend l'usage du prĂ©servatif, en particulier quand un membre d'un couple est contaminĂ©, de mĂŞme que l'abstinence et la fidĂ©litĂ© pour combattre le problème du Sida, très rĂ©pandu en Afrique, estimant cependant qu'« il y a des risques car en Afrique, ils ne sont pas toujours de bonne qualitĂ© ». Le pape BenoĂ®t XVI avait soulevĂ© une polĂ©mique en mars lorsque, dans l'avion qui l'amenait au Cameroun et en Angola, il avait dĂ©clarĂ© que l'usage du prĂ©servatif « aggravait » le problème du Sida[75].
  • Jeudi : une explosion dans une mine d'or illĂ©gale a causĂ© la mort d'au moins 18 personnes ensevelies, dont 14 femmes, près de la ville de Dompoase (rĂ©gion de Kojo Antwi Tabi, ouest). Une trentaine de personnes y travaillaient au moment de l'explosion. C'est l'accident le plus grave de l'histoire du Ghana[76].
  • Mercredi : trois trafiquants de drogue ont Ă©tĂ© extradĂ©s du Ghana vers New York, oĂą ils doivent rĂ©pondre de tentative de mise en place d'un rĂ©seau en Afrique pour le compte du groupe terroriste Al-QaĂŻda et de la guĂ©rilla colombienne des FARC. Selon l'accusation, les trois hommes auraient acceptĂ© de transporter de la cocaĂŻne Ă  travers l'Afrique de l'ouest et l'Afrique du nord, pour rĂ©colter des fonds destinĂ©s Ă  soutenir ces deux rĂ©seaux terroristes, ce qui montre « l'Ă©mergence d'alliances entre Al-QaĂŻda et les rĂ©seaux internationaux de trafic de drogue »[77].

Guinée équatoriale

  • Vendredi : la police annonce que le prĂ©sident Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et son Ă©pouse Constancia Mangue Nsue Okomo ont Ă©tĂ© victimes de deux escrocs qui s'occupaient de leurs affaires privĂ©es. Les deux employĂ©s, d'origine paraguayenne, ont volĂ© pour près de 4 milliards de francs CFA (6,1 millions d'euros) en argent, bijoux et objets de valeur. Ils travaillaient pour le couple prĂ©sidentiel depuis plusieurs annĂ©es s'occupant de leurs rĂ©sidences privĂ©es et de la gestion matĂ©rielle et financière de leurs deux cliniques privĂ©es, celle de Malabo et celle de Mongomo. Après avoir commis leur forfait, ils ont tranquillement embarquĂ©s sur le vol rĂ©gulier pour Madrid[78].
  • Mardi : le commandement des forces armĂ©es annonce avoir repoussĂ© une attaque menĂ©e depuis la mer par des rebelles du Mouvement pour l'Ă©mancipation du delta du Niger (MEND), contre la capitale Malabo et le palais prĂ©sidentiel, faisant plusieurs morts parmi les assaillants. 18 personnes dont 7 NigĂ©rians et 11 ÉquatoguinĂ©ens, membres du parti de l'opposition l'Union populaire (UP) ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es.
  • Jeudi : visite officielle du roi Mohammed VI du Maroc Ă  l'invitation du prĂ©sident Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Au cours de la visite doivent ĂŞtre signĂ©s plusieurs accords de coopĂ©ration bilatĂ©raux. Selon l'agence marocaine MAP, cette visite « s'inscrit en droite ligne dans la nouvelle stratĂ©gie du Maroc […] visant Ă  dĂ©velopper un partenariat tous azimuts avec les pays africains, suivant une approche et une philosophie nouvelles de coopĂ©ration sud-sud ».
  • Mardi : le mercenaire britannique, Simon Mann, condamnĂ© en juin 2008 Ă  34 ans de prison ans pour une tentative de coup d'État en GuinĂ©e Ă©quatoriale en mars 2004, va connaĂ®tre une « libĂ©ration imminente ».
  • Dimanche : Ă©lections prĂ©sidentielles, le prĂ©sident sortant, Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir en GuinĂ©e Ă©quatoriale depuis 1979, est donnĂ© favori.
  • Jeudi : le prĂ©sident sortant Teodoro Obiang Nguema, a obtenu 95,37 % des voix Ă  la prĂ©sidentielle du , selon les rĂ©sultats dĂ©finitifs donnĂ©s par le ministre de l'IntĂ©rieur et prĂ©sident de la Commission nationale Ă©lectorale.
  • Samedi : le prĂ©sident de la Cour constitutionnelle, Francisco Javier Ndong Nbengono, annonce la validation, sans aucune modification, les rĂ©sultats de l'Ă©lection prĂ©sidentielle du , remportĂ©e Ă  95,37 % des voix par Teodoro Obiang Nguema pour un mandat de 7 ans. Il a saluĂ© « le civisme et la maturitĂ© politique » des ÉquatoguinĂ©ens lors de la prĂ©sidentielle. 273 127 Ă©lecteurs au total ont votĂ© sur 292 585 inscrits, soit un taux de participation de 93 %.

Liberia

  • Vendredi : Chuckie Taylor, fils de l'ex-dictateur Charles Taylor, reconnu coupable de complot d'assassinats et de tortures, est condamnĂ©, par une cour fĂ©dĂ©rale de Miami (Floride), Ă  97 ans de prison. Ă‚gĂ© de 31 ans, nĂ© aux États-Unis et possĂ©dant la nationalitĂ© amĂ©ricaine, Il avait Ă©tĂ© entre avril 1999 et juillet 2003 Ă  la tĂŞte des services antiterroristes lorsque son père dirigeait le Liberia. Le Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone, dĂ©localisĂ© Ă  La Haye, juge actuellement son père pour crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ© pendant la guerre civile qui a dĂ©chirĂ© ce pays de 1991 Ă  2001, faisant 120 000 morts[79].
  • Mercredi : la FAO, Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, annonce que le pays pourrait faire face Ă  une nouvelle vague de chenilles lĂ©gionnaires destructrices de rĂ©coltes. Les larves peuvent se reproduire rapidement et pondre quelque 1 500 Ĺ“ufs en une semaine qui peuvent produire des chenilles destructrices des rĂ©coltes en quelques jours puis les chenilles retournent dans le sol durant sept Ă  douze jours avant de devenir adultes.
  • Jeudi : Le procureur du tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone (TSSL), Stephen Rapp, boucle la première Ă©tape du procès intentĂ© Ă  l'ancien prĂ©sident du Liberia, Charles Taylor (61 ans), poursuivi pour « crimes contre l'humanitĂ© et crimes de guerre », commis entre 1996 et 2002. En janvier 2008, le procureur, Stephen Rapp, a prĂ©sentĂ© 91 tĂ©moins, parmi eux, 31 ex-alliĂ©s du chef de guerre, lui permettant de dĂ©monter les rouages d'une guerre qui a fait 150 000 morts. Les dĂ©positions montrent que Charles Taylor a exportĂ© la guerre du Liberia vers la Sierra Leone pour s'emparer des richesses diamantifères et pour y parvenir, "Ebony" — le nom de code radio de Taylor — a soutenu et armĂ© les rebelles sierra-lĂ©onais du Front rĂ©volutionnaire uni (RUF)[80]. Selon les rĂ©vĂ©lations faites, Charles Taylor a fomentĂ© sa « rĂ©volution » en Libye, dans les camps d'entraĂ®nement de Mouammar Kadhafi et son voisin burkinabĂ©, Blaise CompaorĂ©, lui aurait apportĂ© son soutien. Le cĂ©lèbre trafiquant d'armes Viktor Bout, arrĂŞtĂ© en mars 2008 Ă  Bangkok a alimentĂ© en armes la guerre, depuis la capitale du Liberia, Monrovia en Ă©change de diamants. Dans les zones diamantifères, les rebelles alliĂ©s de Charles Taylor coupaient systĂ©matiquement les mains droites et obligeaient leurs prisonniers Ă  rechercher les diamants qui Ă©taient ensuite vendus sur les places de New York, Anvers ou Tel-Aviv.
  • Lundi : les magistrats de La CPI de La Haye refusent la requĂŞte dĂ©posĂ©e par les avocats de l'ex-prĂ©sident du LibĂ©ria Charles Taylor en faveur d'un acquittement immĂ©diat. Cependant les magistrats ajourne le procès pour laisser aux avocats de la dĂ©fense le temps de prĂ©parer leurs plaidoiries. La requĂŞte prĂ©sentĂ©e par la dĂ©fense est intĂ©gralement rejetĂ©e, les juges estimant que l'accusation prĂ©sente des Ă©lĂ©ments susceptibles de dĂ©boucher sur une condamnation.
  • Lundi : après avoir refusĂ© de comparaĂ®tre en devant le Tribunal pĂ©nal international (TPI), l'ex-prĂ©sident du LibĂ©ria Charles Taylor a entendu Ă  La Haye la plaidoirie de ses avocats alors qu'il est jugĂ© pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© qu’il aurait commis pendant le conflit en Sierra Leone. Il doit rĂ©pondre de 11 chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ©, notamment de meurtres, tortures, viols, enrĂ´lement d'enfants soldats et recours au travail forcĂ©. On estime qu'un demi-million de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es durant la guerre au Sierra Leone (1991-2002), alimentĂ©e par le trafic de diamants. Au total, 91 tĂ©moins ont dĂ©posĂ© contre lui après l'ouverture de son procès en 2007.
  • Mardi : l'ex-dictateur Charles Taylor qualifie de « mensonges » les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanitĂ© portĂ©es contre lui devant le Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone (TSSL) et plaide non coupable de 11 crimes, notamment meurtre, viol et enrĂ´lement d'enfants soldats : « Il est très très très malheureux que la dĂ©sinformation, les mensonges et rumeurs de l'accusation m'associent » Ă  l'image d'un meurtrier, d'un terroriste et d'un violeur. « C'est vraiment incroyable que de telles descriptions de moi aient Ă©tĂ© faites […] Mon nom est Dakpenah Docteur Charles Ghankay Taylor, le 21e prĂ©sident de la RĂ©publique du Liberia […] je me suis battu toute ma vie pour faire ce que je pensais ĂŞtre juste et dans l'intĂ©rĂŞt de la justice »[81].
  • Lundi : l'ex-dictateur Charles Taylor nie, devant le Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone (TSSL), ne s'ĂŞtre « jamais » livrĂ© au cannibalisme au Liberia, et qu'il ne l'avait pas ordonnĂ© Ă  ses troupes, Ă  la suite de la dĂ©position d'un tĂ©moin de l'accusation qui a racontĂ© qu'il avait mangĂ© de la chair humaine avec Charles Taylor lors d'une cĂ©rĂ©monie de la sociĂ©tĂ© secrète Poro, dont l'accusĂ© est aujourd'hui encore le chef. D'autres tĂ©moins Ă  charge ont racontĂ© que les combattants du Front national patriotique du Liberia (NPFL), avaient l'habitude d'utiliser cette tactique pour inspirer la crainte aux civils[82].

Malawi

  • Dimanche : lors du match de football opposant le Malawi Ă  la CĂ´te d'Ivoire en qualification pour le Mondial 2010, une tragique bousculade, au stade HouphouĂ«t-Boigny Ă  Abidjan, provoquĂ©e par un mouvement de foule Ă  la suite de l'effondrement d'un pan de mur, cause la mort de 19 personnes et en blesse 132 autres. Le mouvement de foule a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en bousculade après que la police eut fait usage de gaz lacrymogènes, alors que quelque 50 000 spectateurs Ă©taient prĂ©sents dans le stade.
  • Mardi : Ă©lection prĂ©sidentielle. Le prĂ©sident sortant Bingu wa Mutharika est rĂ©Ă©lu pour un second mandat avec 66 % des suffrages contre 31 % pour son principal adversaire, John Tembo, selon les chiffres publiĂ©s dans la nuit de jeudi Ă  vendredi et portant sur 93 % des bureaux de vote.
  • Vendredi : prestation de serment du prĂ©sident Bingu wa Mutharika devant quelques chefs d'État africains dans le stade de Blantyre. Pour la première fois, une femme, Joyce Banda, a Ă©tĂ© investie comme vice-prĂ©sidente. Ils ont prĂŞtĂ© serment sur la Bible et jurĂ© de « rĂ©ellement accomplir leur rĂ´le de prĂ©sident et de vice-prĂ©sidente ». La prestation de serment a eu lieu avant la publication des rĂ©sultats dĂ©finitifs. Selon la Commission Ă©lectorale, les rĂ©sultats portant sur 93 % des bureaux assure une avance telle au prĂ©sident sortant qu'il ne peut pas ĂŞtre rattrapĂ©.
  • Mardi : un sĂ©isme d'une magnitude de 5,9 sur l'Ă©chelle de Richter a frappĂ© le nord du Malawi, dans la vallĂ©e du Rift, faisant un mort et une dizaine de blessĂ©s par l'effondrement de plusieurs bâtiments. Le district de Karonga a connu depuis dimanche au moins douze sĂ©ismes d'une magnitude de 4,8 Ă  5,9.
  • Dimanche : un sĂ©isme d'une magnitude de 6,2 a fait 3 morts, dont un enfant, et 300 blessĂ©s dans le district de Karonga (nord). Depuis 2 semaines une sĂ©rie de sĂ©ismes ont dĂ©truit quelque 1 110 maisons et 4 676 personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s. Au total plus de 200 000 personnes ont Ă©tĂ© obligĂ©s de quitter leur maison dans la zone situĂ©e sur la fente sismique de la vallĂ©e du Rift.
  • Lundi : le Malawi lance un appel Ă  l'aide Ă  la communautĂ© internationale pour obtenir d'urgence des tentes, des couvertures, des bâches, de la farine de maĂŻs, entre autres choses.
  • Mardi : la police annonce avoir arrĂŞtĂ© un couple d'homosexuels pour « attentat Ă  la pudeur » pour avoir organisĂ© une cĂ©rĂ©monie symbolique de mariage le week-end dernier, la première de ce type dans ce pays. L'homosexualitĂ© est illĂ©gale au Malawi et la sodomie est passible d'une peine de 14 ans de prison. Le Malawi, qui compte 13 millions d'habitants, est particulièrement touchĂ© par la pandĂ©mie de Sida, avec un taux de prĂ©valence du VIH de 14 %. Plus de 20 % des homosexuels sont porteurs du virus[84].

ĂŽle Maurice

  • Lundi : le ministre de la SantĂ© Rajesh Jeetah annonce que L'Ă®le Maurice enregistre son premier cas de grippe H1N1 diagnostiquĂ© chez un ressortissant français qui avait sĂ©journĂ© en Argentine avant d'arriver Ă  Maurice le dernier.

Mozambique

  • Mardi : le naufrage d'un bateau surchargĂ© sur le lac Niassa (lac Malawi, nord) cause la mort de 16 personnes dont une majoritĂ© d'enfants. 29 autres passagers ont pu ĂŞtre sauvĂ©s, mais 3 sont portĂ©s disparus.

Namibie

  • Jeudi : le nombre de personnes mortes en Namibie Ă  cause des inondations qui sĂ©vissent depuis un mois en Afrique australe est Ă©tabli Ă  85. Le niveau des eaux commence Ă  baisser dans le centre-nord du pays, mais la situation reste très prĂ©occupante dans la zone frontalière avec l'Angola et le Botswana.
  • Vendredi : les Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles se dĂ©roulent sur 2 jours. Pour la première fois, le comptage des voix dans les 13 rĂ©gions devait dĂ©buter dès la fin du scrutin et les rĂ©sultats devaient ĂŞtre affichĂ©s Ă  l'extĂ©rieur des bureaux de vote. Les premiers rĂ©sultats de ces quatrièmes Ă©lections gĂ©nĂ©rales depuis l'indĂ©pendance en 1990 sont attendus pour le lendemain. Le parti au pouvoir, l'Organisation des peuples du sud-ouest africain (SWAPO) est le grand favori[85].
  • Vendredi : Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives : Le prĂ©sident Hifikepunye Pohamba est rĂ©Ă©lu avec 76,4 % des suffrages et son parti, la SWAPO, conserve la majoritĂ© au Parlement, avec 75,3 %, selon les rĂ©sultats officiels des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de la semaine dernière. Le rassemblement pour la dĂ©mocratie et le progrès, un parti dissident formĂ© par l'ex-ministre des affaires Ă©trangères, Hidipo Hamutenya, est arrivĂ© en seconde position, avec 11,3 % aux lĂ©gislatives et son leader a dĂ©crochĂ© 11 % Ă  la prĂ©sidentielle. Ces rĂ©sultats sont dĂ©jĂ  contestĂ©s par huit des treize partis d'opposition ayant participĂ© aux Ă©lections, qui ont annoncĂ© dans un communiquĂ© vouloir prĂ©senter un recours en justice contre la commission Ă©lectorale[86].
  • Mardi : neuf partis d'opposition se sont regroupĂ©s pour rĂ©clamer un recompte minutieux des voix « des Ă©lections nationales et prĂ©sidentielle en raison de sĂ©rieuses irrĂ©gularitĂ©s » et après la victoire du parti au pouvoir aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales fin novembre.

Ouganda

  • Mercredi : le ministère de la SantĂ© lance une alerte Ă  la poliomyĂ©lite après la dĂ©couverte d'un premier cas depuis 12 ans diagnostiquĂ© sur une enfant de 16 mois dans le nord-ouest, près de la frontière avec la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Une campagne de vaccination d'urgence allait ĂŞtre menĂ©e, notamment dans le nord du pays, en collaboration avec les Nations unies : « Maintenant que le virus est parvenu Ă  entrer dans le pays, tous les enfants de moins de cinq ans courent le risque de contracter la maladie ». Des cas de poliomyĂ©lite ont Ă©tĂ© rapportĂ©s rĂ©cemment dans les pays voisins, au Kenya, au Sud-Soudan et en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. La poliomyĂ©lite, qui peut provoquer une paralysie irrĂ©versible, a Ă©tĂ© pratiquement Ă©radiquĂ©e dans le monde. Elle est toujours endĂ©mique dans quatre pays, Afghanistan, Inde, Nigeria et Pakistan.
Yoweri Museveni
(juillet 2003)
  • Mercredi : des autoritĂ©s ougandaises accusent les autoritĂ©s de Kinshasa d'avoir Ă©tabli un poste-frontière Ă  Goli sur les rives gorgĂ©es de pĂ©trole du lac Albert sans attendre la publication d'une Ă©tude ougandaise sur la question frontalière entre la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et l'Ouganda. Selon la commissaire du district de Nebbi, Betty Adima : « Je pense qu'il s'agit d'une agression. C'est une provocation. C'est la façon la plus simple de le dire […] Il y a des hommes armĂ©s qui gardent le site ce qui signifie qu'ils savent qu'ils sont en train de faire quelque chose de mal ». Le district de Nebbi longe le bassin du lac Albert oĂą, en , le groupe pĂ©trolier canadien Heritage Oil a affirmĂ© avoir dĂ©couvert une rĂ©serve de pĂ©trole d'un potentiel de production de plus de 14 000 barils de pĂ©trole par jour; il s'agit de la plus grosse rĂ©serve pĂ©trolière jamais dĂ©couverte en Ouganda. La frontière de la rĂ©gion du West Nile, fait l'objet d'un contentieux entre les deux pays[87].
  • Dimanche : depuis trois jours de violentes manifestations se sont dĂ©roulĂ©es dans la capitale Kampala causant la mort d'au moins 14 personnes. Plus de 550 Ă©meutiers ont Ă©tĂ© interpellĂ©s.
  • Lundi : le site Inter Press Service News Agency dĂ©nonce un projet, qui destinĂ© Ă  rĂ©duire les Ă©missions mondiales de carbone, aboutit Ă  dĂ©placer les personnes indigènes de leurs domiciles et Ă  les chasser de leurs terres ancestrales[88].
  • Mardi : des agents d'Interpol interpellent un des principaux responsables du gĂ©nocide de 1994 au Rwanda. Il s'agit du numĂ©ro deux des services de renseignements de l'Ă©poque, Idelphonse Nizeyimana qui va ĂŞtre transfĂ©rĂ© au TPIR (Tribunal pĂ©nal international pour le Rwanda) Ă  Arusha (Tanzanie). Il Ă©tait entrĂ© en Ouganda via la RD-Congo avec un faux passeport[89].
  • Vendredi : le prĂ©sident Yoweri Museveni, s'exprimant en marge du sommet de l'UA Ă  Kampala, consacrĂ© aux rĂ©fugiĂ©s et dĂ©placĂ©s, a vivement rĂ©agi aux menaces des Shebab somaliens qui ont menacĂ© de frapper les capitales de l'Ouganda et du Burundi en rĂ©ponse aux bombardements d'artillerie menĂ©s Ă  Mogadiscio par les soldats de ces deux pays qui composent l'Amisom en Somalie : « Ces terroristes, je leur conseille de s'occuper de leurs affaires. S'ils nous attaquent, ils paieront car nous savons comment frapper ceux qui nous attaquent ».

Sahara occidental

  • Mardi : selon un rapport au Conseil de sĂ©curitĂ©, le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, estime que les conditions d'une reprise des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario sur l'avenir du Sahara occidental ne sont pas rĂ©unies tant leurs positions sont Ă©loignĂ©es : « Comme il semblerait, au vu des consultations tenues jusqu'ici, que la situation ait peu Ă©voluĂ© depuis le dernier cycle de nĂ©gociations, il faudrait, pour qu'un cinquième cycle de pourparlers aboutisse, procĂ©der Ă  des prĂ©paratifs minutieux […] les positions des parties demeuraient très Ă©loignĂ©es sur les moyens de parvenir Ă  un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable prĂ©voyant l'autodĂ©termination du peuple du Sahara occidental ». Estimant que la prĂ©sence sur le terrain de la Minurso (Mission de l'ONU pour l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental) reste indispensable, il recommande au Conseil de proroger son mandat jusqu'au [90].
  • Jeudi : la France s'est opposĂ©e Ă  ce que le Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU Ă©largisse le mandat des casques bleus au Sahara occidental (Minurso) Ă  la surveillance des droits de l'homme. L'ancienne colonie espagnole est aujourd'hui occupĂ©e par le Maroc, tandis que plusieurs dizaines de milliers de rĂ©fugiĂ©s sahraouis vivent dans des conditions prĂ©caires Ă  Tindouf sous la houlette de l'AlgĂ©rie. AdoptĂ©e Ă  l'unanimitĂ©, la rĂ©solution 1871 maintient le statu quo.
  • Vendredi : selon le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, l'invasion de criquets pèlerins, qui sĂ©vit en Mauritanie depuis cet Ă©tĂ© et qui s'est propagĂ©e au Maroc et au Sahara occidental, pourrait s'Ă©tendre au reste de la rĂ©gion en cas de fortes pluies, les larves et les criquets commençant Ă  se regrouper de façon inquiĂ©tante[25].

Sao Tomé-et-Principe

  • Mardi : trente-huit personnes soupçonnĂ©es d'ĂŞtre impliquĂ©es dans un projet de coup d'État Ă  Sao TomĂ© sont inculpĂ©es d'« attentat contre la sĂ©curitĂ© de l'État », et vingt-sept d'entre elles ont Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©es par le juge Alberto Monteiro dont Arlecio Costa, ex-mercenaire du bataillon sud-africain Buffalo et chef d'un parti d'opposition, le Front dĂ©mocratique chrĂ©tien (FDC), soupçonnĂ© d'ĂŞtre le meneur du mouvement qui envisageait de prendre le pouvoir le 12 fĂ©vrier dernier.

Seychelles

  • Mercredi , pirates : des pirates somaliens capturent un navire touristique et ses sept membres d'Ă©quipage seychellois, opĂ©rant dans les eaux territoriales de l'archipel des Seychelles. Les touristes sont dĂ©barquĂ©s par les pirates dans l'une des Ă®les. Le ministre des Affaires Ă©trangères des Seychelles, Patrick Pillay, indique avoir contactĂ© les forces navales dans la rĂ©gion qui selon lui « se sont engagĂ©es Ă  chercher le navire ».
  • Jeudi : les pays crĂ©anciers regroupĂ©s dans le Club de Paris annoncent l'annulation de 45 % de la dette des Seychelles qui pour un montant de 163 millions de dollars (215 millions d'euros) : « Les reprĂ©sentants des pays crĂ©anciers, conscients de la situation exceptionnelle de la RĂ©publique des Seychelles et de ses capacitĂ©s limitĂ©es de remboursement […] ont recommandĂ© Ă  leurs gouvernements de mettre en Ĺ“uvre le traitement exceptionnel accordant un montant total d'annulation nominale de dette de 45 % ». Ils ont Ă©galement convenu « de diffĂ©rer » une partie des paiements dus dans les prochaines annĂ©es au titre des « intĂ©rĂŞts moratoires », est-il indiquĂ©. Lourdement endettĂ©, le pays avait obtenu en novembre dernier un prĂŞt de 26 millions de dollars du Fonds monĂ©taire international pour faire face aux consĂ©quences de la crise financière. Fin 2008, la dette publique extĂ©rieure des Seychelles se montait Ă  environ 760 millions de dollars.
  • Jeudi : premiers cas suspects de grippe A (H1N1).
  • Lundi , pirates : les pirates somaliens ont libĂ©rĂ© 3 Seychellois retenus en otage depuis la capture de leur catamaran dans l'ocĂ©an Indien en fĂ©vrier. Selon le ministre seychellois de l'Environnement, des ressources naturelles et des transports, Joel Morgan, aucune rançon n'a Ă©tĂ© payĂ©e pour la libĂ©ration des trois otages, mais les autoritĂ©s somaliennes estiment que les Seychelles ont Ă©changĂ© les 3 otages contre 23 pirates somaliens rapatriĂ©s samedi.
  • Vendredi , pirates : des pirates somaliens capturent un thonier espagnol, l'« Alakrana », avec 36 marins Ă  son bord Ă  mi-chemin entre la Somalie et les Seychelles, selon l'armateur du navire, Echebastar Fleet, basĂ© Ă  Bermeo (Pays basque espagnol).
  • Mardi , pirates : deux thoniers français de l'armement Saupiquet ont Ă©tĂ© approchĂ©s par des pirates somaliens dans l'ocĂ©an Indien mais l'attaque a Ă©tĂ© repoussĂ©e par des tirs de militaires embarquĂ©s Ă  leur bord.
  • Dimanche , pirates : des pirates somaliens capturent un cargo chinois au nord-est des Seychelles. Cette opĂ©ration s'est dĂ©roulĂ©e Ă  une distance record des cĂ´tes somaliennes dĂ©montrant leur capacitĂ© Ă  Ă©tendre leur rayon d'action et Ă©chapper Ă  la vigilance des navires de guerre dĂ©ployĂ©s par la communautĂ© internationale. Leur prĂ©sence dans tout l'ocĂ©an Indien est favorisĂ© par la fin de la mousson et le retour Ă  une mer calme.
  • Lundi , pirates : Ă  la suite du refus du gouvernement espagnol d'embarquer des militaires sur les bateaux espagnols, alors que des fusiliers marins français protègent des chalutiers français et ont repoussĂ© plusieurs attaques, les 8 chalutiers espagnols sont dĂ©sormais protĂ©gĂ©s par des ex-militaires britanniques, notamment des Gurkhas d'origine nĂ©palaise, qui seraient fournis par la sociĂ©tĂ© anglaise de sĂ©curitĂ© « Minimal Risk »[91].
  • Mardi , pirates : le gouvernement des Seychelles annonce que des drones « serviront dans un futur proche Ă  lutter contre la piraterie dans les eaux seychelloises et l'ocĂ©an Indien […] Ces drones dĂ©montrent l'engagement des États-Unis Ă  amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© maritime dans cette partie de l'ocĂ©an Indien »[92].
  • Lundi , pirates : des pirates somaliens capturent un navire de transport de produits chimiques au nord-ouest d'Aldabra, une Ă®le des Seychelles situĂ©e Ă  quelque 1 100 km au sud-ouest de la principale Ă®le de l'archipel, MahĂ© et Ă  environ 400 km des cĂ´tes malgaches.
  • Dimanche , pirates : une dizaine de pirates somaliens capturent le cargo grec « Maran Centaurus » et ses 28 membres d'Ă©quipage — neuf Grecs, deux Ukrainiens, un Roumain et seize Philippins — au large des Seychelles. Une frĂ©gate de la marine grecque appartenant Ă  la force navale europĂ©enne dans la rĂ©gion suit le pĂ©trolier dĂ©tournĂ©.
  • Mardi : le Fonds monĂ©taire international annonce qu'il accorde un nouveau prĂŞt de 31 millions de dollars aux Seychelles, destinĂ© Ă  succĂ©der Ă  un autre prĂŞt de 26 millions de dollars accordĂ© en novembre pour soutenir le pays dans la rĂ©duction de sa lourde dette. Selon le FMI : « Les autoritĂ©s des Seychelles ont fait des progrès remarquables ces douze derniers mois dans la lutte contre les problèmes Ă©conomiques connus de longue date et pour Ă©tablir la stabilitĂ© macro-Ă©conomique ».

Sierra Leone

  • Jeudi : le procureur du tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone (TSSL), Stephen Rapp, boucle la première Ă©tape du procès intentĂ© Ă  l'ancien prĂ©sident du Liberia, Charles Taylor, poursuivi pour « crimes contre l'humanitĂ© et crimes de guerre », commis entre 1996 et 2002. En janvier 2008, le procureur, Stephen Rapp, a prĂ©sentĂ© 91 tĂ©moins, parmi eux, 31 ex-alliĂ©s du chef de guerre, lui permettant de dĂ©monter les rouages d'une guerre qui a fait 150 000 morts. Les dĂ©positions montrent que Charles Taylor a exportĂ© la guerre du LibĂ©ria vers la Sierra Leone pour s'emparer des richesses diamantifères et pour y parvenir, "Ebony" — le nom de code radio de Taylor — a soutenu et armĂ© les rebelles sierra-lĂ©onais du Front rĂ©volutionnaire uni (RUF)[80]. Selon les rĂ©vĂ©lations faites, Charles Taylor a fomentĂ© sa « rĂ©volution » en Libye, dans les camps d'entraĂ®nement de Mouammar Kadhafi et son voisin burkinabĂ©, Blaise CompaorĂ©, lui aurait apportĂ© son soutien. Le cĂ©lèbre trafiquant d'armes Viktor Bout, arrĂŞtĂ© en mars 2008 Ă  Bangkok a alimentĂ© en armes la guerre, depuis la capitale du LibĂ©ria, Monrovia en Ă©change de diamants. Dans les zones diamantifères, les rebelles alliĂ©s de Charles Taylor coupaient systĂ©matiquement les mains droites et obligeaient leurs prisonniers Ă  rechercher les diamants qui Ă©taient ensuite vendus sur les places de New York, Anvers ou Tel-Aviv.
  • Samedi : le vice-prĂ©sident Sam Soumana interdit temporairement les Ă©missions de deux stations de radio appartenant aux partis politiques rivaux.
  • Lundi : vingt personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es au cours de violents affrontements Ă  Freetown entre des partisans des deux plus grands partis politiques de Sierra Leone. Au moins six femmes dont une enceinte auraient Ă©galement Ă©tĂ© violĂ©es selon une ONG. Neuf personnes ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es au cours des heurts[93].
  • Mercredi : le Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone (TSSL) condamne trois anciens chefs rebelles Ă  des peines allant de 25 Ă  52 ans d'emprisonnement, par confusion de peines, pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanitĂ© » pendant la guerre civile (1991-2001). Leur responsabilitĂ© est Ă©tablie notamment pour des assassinats, des viols, des attaques contre des troupes de l'ONU et pour l'utilisation d'enfants de « huit ou neuf ans » comme combattants. Il s'agit de Issa Sesay (38 ans), dirigeant du Front rĂ©volutionnaire uni (RUF), condamnĂ© Ă  693 annĂ©es d'emprisonnement cumulĂ©es pour 16 chefs d'inculpation, de Morris Kallon (45 ans), ancien commandant des RUF condamnĂ© Ă  39 ans d'emprisonnement et de Augustine Gbao (60 ans), principal idĂ©ologue du mouvement, condamnĂ© Ă  25 ans d'emprisonnement.
  • Lundi : après avoir refusĂ© de comparaĂ®tre en devant le Tribunal pĂ©nal international (TPI), l'ex-prĂ©sident du LibĂ©ria, Charles Taylor, a entendu Ă  La Haye la plaidoirie de ses avocats alors qu'il est jugĂ© pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© qu’il aurait commis pendant le conflit en Sierra Leone. Il doit rĂ©pondre de 11 chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ©, notamment de meurtres, tortures, viols, enrĂ´lement d'enfants soldats et recours au travail forcĂ©. On estime qu'un demi-million de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es durant la guerre au Sierra Leone (1991-2002), alimentĂ©e par le trafic de diamants. Au total, 91 tĂ©moins ont dĂ©posĂ© contre lui après l'ouverture de son procès en 2007.
  • Jeudi : des pluies torrentielles tombĂ©es sur la capitale, Freetown, ont causĂ© la mort par noyade d'au moins 15 personnes, selon un premier bilan, lorsque des maisons ont Ă©tĂ© emportĂ©es par les eaux ou se sont effondrĂ©es. Quelque 500 personnes sont sans abris.
  • Jeudi : le gouvernement confirme la dĂ©couverte de pĂ©trole au large des cĂ´tes par un consortium pĂ©trolier, composĂ© Anadarko (40 %, États-Unis), Woodside (25 %, Australie), Repsol (25 %, Espagne) et Tullow (10 %, Grande-Bretagne). C'est la première fois que du pĂ©trole est dĂ©couvert dans les eaux de la Sierra Leone, l'un des pays parmi les plus pauvres du monde, malgrĂ© la richesse de son sous-sol en diamants, et longtemps ravagĂ© par une guerre civile (1991-2001). La dĂ©couverte a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  une profondeur de 5 638 mètres, sous près de 1 800 mètres d'eau. De nouveaux « puits exploratoires » vont prochainement ĂŞtre creusĂ©s pour « dĂ©terminer le potentiel commercial de la zone »[94].
  • Lundi : le Tribunal spĂ©cial pour la Sierra Leone confirme en appel les peines infligĂ©es en avril Ă  trois anciens chefs rebelles, en les condamnant Ă  des peines allant de 25 Ă  52 ans de prison pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanitĂ© » durant la guerre civile (1991-2001).

Tanzanie

Le Kilimandjaro vu de Moshi
(janvier 2006)
  • Lundi : une collision entre un minibus et un camion, près de Moshi dans le nord du pays, province du Kilimandjaro, cause la mort de 11 personnes et en blesse 14 autres.
  • Jeudi : selon l'ONG canadienne Under the Same Sun (Sous le mĂŞme soleil), le pays compte 170 000 albinos pour une population de 38 millions d'habitants. Comme dans de nombreuses autres rĂ©gions d'Afrique, ils sont victimes de meurtres rituels et vivent terrĂ©s et terrorisĂ©s. Selon les croyances alimentĂ©es par les sorciers, les organes et les os des albinos sont utilisĂ©s dans la fabrication d'amulettes qui sont censĂ©es aider Ă  trouver des diamants ou Ă  appâter des poissons.
  • Samedi : le ministre tanzanien des Finances, Mustapha Mkulo, annonce que la Tanzanie allait recevoir une aide importante de la part du Fonds monĂ©taire international, mais sans en prĂ©ciser le montant ni la nature.
  • Lundi : Ă  l'occasion de la première journĂ©e nationale des albinos, le prĂ©sident Ali Mohamed Shein (en) annonce que « la Tanzanie a ratifiĂ© le mois dernier une convention internationale pour la protection des personnes handicapĂ©es […] Au regard de ce projet de loi, les droits des handicapĂ©s, y compris les albinos, seront fermement protĂ©gĂ©s. Nous ne pouvons accepter de voir les handicapĂ©s ĂŞtre attaquĂ©s, mutilĂ©s et tuĂ©s […] Nous devons tous rĂ©sister Ă  la croyance que l'on peut devenir riche simplement en possĂ©dant un morceau de corps humain. Notre prospĂ©ritĂ© viendra de notre labeur… de notre dur labeur ». Les autoritĂ©s tanzaniennes Ă©taient accusĂ©es de ne pas protĂ©ger efficacement les albinos victimes de crimes rituels liĂ©s Ă  la sorcellerie. Les organisations tanzaniennes de dĂ©fense des droits de l'Homme ont dĂ©noncĂ© une vague de crimes contre les albinos, dont les membres ou les organes sont notamment utilisĂ©s par des sorciers pour confectionner des grigris porte-bonheur. Au moins 45 des quelque 150 000 albinos tanzaniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s ces deux dernières annĂ©es, le plus souvent sauvagement mutilĂ©s et dĂ©membrĂ©s. Une campagne nationale de dĂ©nonciation anonymes vise Ă  recueillir auprès de la population des renseignements sur des assassins d'albinos.
  • Mardi : six hommes d'affaires tanzaniens, gĂ©rant des sociĂ©tĂ©s d'exportation, sont inculpĂ©s pour une affaire de contrebande de 11 tonnes de dĂ©fenses d'Ă©lĂ©phant durant les six derniers mois. Selon le tribunal de Dar-es-Salaam, ils auraient exportĂ© les dĂ©fenses vers les Philippines et le ViĂŞt Nam. Les trophĂ©es, d'une valeur d'environ 600 000 dollars (422 000 euros), ont Ă©tĂ© saisis par les autoritĂ©s philippines et vietnamiennes en coopĂ©ration avec Interpol[95].
  • Dimanche : l'incendie d'un dortoir dans l'Ă©cole secondaire d'Idodi (rĂ©gion d'Iringa, centre) cause la mort d'au moins 12 enfants et en blesse une vingtaine d'autres. L'Ă©cole ne disposait pas d'Ă©lectricitĂ© et les Ă©lèves avaient l'habitude d'Ă©tudier le soir Ă  la lumière de bougies.
  • Vendredi : un voilier avec un couple de Britanniques a disparu au large des cĂ´tes de la Tanzanie dans une zone oĂą pullulent les pirates. La balise de dĂ©tresse (EPIRB) a Ă©tĂ© enclenchĂ©e. Les garde-cĂ´tes seychellois, dans un communiquĂ© transmis Ă  Nairobi, ont confirmĂ© la disparition suspecte du voilier et les recherches en cours n'excluant pas l'hypothèse d'une attaque de pirates somaliens[96].
  • Jeudi : des pirates somaliens ont capturĂ© le cargo grec « Delvina », battant pavillon des Iles Marshall, avec un Ă©quipage de 14 Philippins et 7 Ukrainiens au large des cĂ´tes de la Tanzanie Ă  environ 280 milles nautiques au sud-est de Monbasa (Kenya) vers lequel il se dirigeait pour livrer sa cargaison de blĂ© en provenance de la MĂ©diterranĂ©e. Le cargo se dirigeait vers le port de Mombasa.
  • Mercredi : trois jours de pluies torrentielles ont provoquĂ© inondations et glissements de terrain dans la rĂ©gion du Kilimandjaro causant la mort d'au moins 20 personnes (dont 7 enfants) et 10 autres sont portĂ©es disparues. Le village de Goha a Ă©tĂ© particulièrement touchĂ©.

Togo

  • Lundi : Kpatcha GnassingbĂ©, dĂ©putĂ© du Rassemblement du peuple togolais au pouvoir et demi-frère du prĂ©sident Faure GnassingbĂ©, a Ă©tĂ© attaquĂ© chez lui dans la nuit de dimanche Ă  lundi par des militaires mais en est sorti indemne. Les militaires fortement armĂ©s, membres de la Force d'intervention rapide, ont tout pillĂ©. Ils avaient encerclĂ© tout le bâtiment tirant dans tous les sens pendant au moins trois heures, criblant les murs, les portes et fenĂŞtres d'impacts de balles. Aucune explication n'a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  cette attaque, qui n’a pas fait de victimes.
  • Mercredi : le dĂ©putĂ© Kpatcha GnassingbĂ©, demi-frère du prĂ©sident Faure GnassingbĂ© et ancien ministre de la DĂ©fense, est arrĂŞtĂ© sous l'accusation d'avoir projetĂ© de prendre le pouvoir par la force. Il est prĂ©sentĂ© comme « l'un des principaux organisateurs » d'un complot visant Ă  renverser le prĂ©sident Ă  l'occasion d'une visite en Chine qui a Ă©tĂ© annulĂ©e dès dimanche. Cinq officiers de l'armĂ©e ont Ă©tĂ© interrogĂ©s dans le cadre de ce complot.
  • Vendredi : le prĂ©sident Faure GnassingbĂ© dĂ©nonce Ă  la tĂ©lĂ©vision nationale « une tentative de coup d'État » contre lui qui devait se dĂ©rouler durant la visite de travail qu'il devait effectuer en Chine : « Ils projetaient de prendre le pouvoir par la force et de dĂ©stabiliser les institutions rĂ©publicaines », mais n'a Ă  aucun moment il n'a citĂ© le nom de son frère Kpatcha GnassingbĂ©, arrĂŞtĂ© et inculpĂ©, mercredi, de « complot » et de « tentative d'attentat contre la sĂ»retĂ© de l'État ».
  • Mercredi : le parlement adopte Ă  l'unanimitĂ© une loi abolissant la peine de mort et convertissant en prison Ă  vie les peines capitales dĂ©jĂ  prononcĂ©es et non exĂ©cutĂ©es.
  • Samedi : Ă  l’appel de l'Union des forces de changement (UFC, principal parti d’opposition), plusieurs milliers d'opposants ont manifestĂ© dans les rues de LomĂ© pour protester contre la façon dont a Ă©tĂ© Ă©lu le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (Ceni), chargĂ©e d’organiser et de superviser l'Ă©lection prĂ©sidentielle de . Le leader de l’UFC, Gilchrist Olympio, ainsi que d’autres hommes politiques de l’opposition, dont l’ancien premier ministre Kodjo AgbĂ©yomĂ©, ont participĂ© Ă  cette marche pacifique. Gilchrist Olympio a dĂ©noncĂ© un « nouveau coup de force » du pouvoir, invitant les autres partis politiques de l’opposition Ă  « rejoindre les rangs » de la contestation[97].
  • Jeudi : un Français d'origine togolaise, Kofi Yamgnane (64 ans), maire socialiste depuis 1989 de la commune de Saint-Coulitz, localitĂ© de 400 habitants en Bretagne, annonce vouloir dĂ©sormais se consacrer Ă  son Togo natal, en se prĂ©sentant Ă  la prĂ©sidentielle de 2010. Mais avant cela, il exhorte l'Europe Ă  garantir un scrutin transparent, et Paris Ă  ne « plus » soutenir le « dictateur » Faure GnassingbĂ©. IngĂ©nieur des Mines, il avait ensuite Ă©tĂ© nommĂ© secrĂ©taire d'État Ă  l'IntĂ©gration sous le second mandat du prĂ©sident François Mitterrand[98].
  • Mardi : le Togo annonce sa dĂ©cision d'expulser le premier secrĂ©taire de l'ambassade de France Ă  LomĂ©, chargĂ© du suivi de la politique intĂ©rieure du pays. Les autoritĂ©s togolaises reprocheraient au diplomate des contacts trop suivis avec l'un des candidats Ă  la prĂ©sidentielle togolaise, Kofi Yamgnane qui bĂ©nĂ©ficie de la double nationalitĂ© française et togolaise et, après une carrière politique en France, a annoncĂ© qu'il briguait la prĂ©sidence de son pays d'origine, contre le prĂ©sident sortant Faure GnassingbĂ©.

Zambie

  • Mardi : la compagnie d'Ă©lectricitĂ© Zesco assure qu'elle travaille sans relâche pour rĂ©tablir l'Ă©lectricitĂ© Ă  la suite de la panne gĂ©ante de courant qui prive le pays de courant depuis que la principale station du pays est tombĂ©e en panne : « Nous ignorons ce qui a provoquĂ© cet effondrement du rĂ©seau Ă©lectrique ». La compagnie a dĂ» importer de l'Ă©lectricitĂ© d'Afrique du Sud et de Namibie après cette coupure de courant nationale[100].

Notes et références

  1. Le Monde.fr, Afrique : des Africains s'inspirent d'HEC pour vendre leur coton
  2. Le Monde.fr, Afrique : Moins de militaires français
  3. Le Monde.fr, Mouammar Kadhafi élu président de l'Union africaine
  4. Le Figaro.fr, Lait en poudre contaminé en Afrique
  5. Le Figaro.fr, Biens africains : "une décision historique"
  6. Le Figaro.fr, Les risques d'une propagation de la grippe H1N1 en Afrique
  7. Le Figaro.fr, Dons de la France: 14 pays africains prioritaires
  8. Le Figaro.fr, La force "pas une bonne idée"
  9. « Le Figaro.fr, "Biens mal acquis": le CCFD accuse . »
  10. « Le Figaro.fr, La Russie reprend pied sur le continent africain. »
  11. Le Figaro.fr, Projet solaire Ă  400 milliards d'euros dans le Sahara
  12. « Le Figaro.fr, UA: création d'une autorité commune . »
  13. « Le Monde.fr, Berlusconi admet "ne pas avoir tenu ses promesses" vis-à-vis de l'Afrique. »
  14. « Le Figaro.fr, Un millier d'altermondialistes au Mali . »
  15. « Le Figaro.fr, Afrique : Moubarak veut le gel des dettes . »
  16. « Le Figaro.fr, G8: Partenariat renforcé avec l'Afrique. »
  17. « Le Figaro.fr, Les avions de l'ONU cloués au sol ? . »
  18. « Le Figaro.fr, Un médicament anti-sida moins cher. »
  19. « Le Figaro.fr, La France envisage de créer un "Bingo" pour l'Afrique. »
  20. « Le Figaro.fr, La "menace" asiatique exagérée. »
  21. « Le Figaro.fr, Fortes inondations en Afrique de l'Ouest . »
  22. « Le Figaro.fr, Le "néo-colonialisme" chinois inquiète l'Afrique. »
  23. « Le Figaro.fr, Un cardinal africain pour le préservatif. »
  24. « Le Figaro.fr, Le président Chirac lance sa campagne contre les faux médicaments . »
  25. « Le Figaro.fr, Invasion de criquets : l'ONU s'alarme . »
  26. « Le Figaro.fr, Les expatriés envoient quelque 40 mds $ par an en Afrique. »
  27. « Le Figaro.fr, l'Église dénonce le fanatisme religieux. »
  28. « Le Figaro.fr, Des ONG demandent d'arrêter el-Béchir. »
  29. « Le Figaro.fr, Affaire "Bien mal acquis", pas d'enquête . »
  30. Le Figaro.fr, Ouverture du Forum Chine-Afrique ouvert
  31. Le Figaro.fr, Esclavage: "les chefs traditionnels doivent s'excuser"
  32. Le Figaro.fr, Fonds publics : 4 dirigeants africains visés par une plainte à Paris
  33. Le Figaro.fr, Fossiles d'espèces inconnues au Sahara
  34. Le Figaro.fr, Les armes légères régulées en Afrique
  35. Le Figaro.fr, Sahel : la drogue finance le terrorisme
  36. Le Figaro.fr, La "menace" asiatique exagérée
  37. Le Figaro.fr, Expulsion des clandestins
  38. Le Figaro.fr, Des Chinois victimes de gangs en Angola
  39. M.N. Traoré CAN-Mondial 2010, Mali-Bénin 3-1 : les aigles prennent leur envol, l'Essor, 23 juin 2009 www.essor.gov.ml
  40. Le Figaro.fr, Omar Bongo : 3 jours de deuil national au BĂ©nin
  41. « Le Figaro.fr, Bénin: ministre suspendu pour corruption . »
  42. « Le Figaro.fr, Port de Cotonou : Bolloré l'emporte. »
  43. Le Figaro.fr, Un pétrolier attaqué, un mort
  44. Botswana:la production de diamants chute.
  45. Le Figaro.fr, Climat : le Botswana réclame 143M $
  46. La cinémathèque de Ouagadougou inondée : un cinéaste malien appelle à l'aide, Agence France Presse, 17 septembre 2009
  47. « Le Figaro.fr, 6 détenus tués en prison. »
  48. Le Cap-Vert adhère à la Communauté des États sahélo-sahariens, Pana, 21 juin 2009
  49. Le Figaro.fr, Centrafrique : un employé du CICR tué
  50. « Le Figaro.fr, Centrafrique : 10 morts dans une attaque . »
  51. « Le Figaro.fr, Bangui/inondations: 11 000 sans-abri . »
  52. « Le Figaro.fr, L'APRD menace . »
  53. « Le Figaro.fr, L'ancien président Patassé de retour au Centrafrique. »
  54. Le Figaro.fr, 2 Français d'une ONG enlevés
  55. Le Figaro.fr, L'armée a repris Ndélé
  56. Le Figaro.fr, Congo : un Français retrouvé mort
  57. Le Figaro.fr, Omar Bongo : deuil national de 8 jours au Congo
  58. « Le Figaro.fr, Congo : 17 candidats à la présidence. »
  59. « Le Figaro.fr, Congo : "flou" sur la mort d'un journaliste . »
  60. « Le Figaro.fr, Congo : victoire de Denis Sassou Nguesso . »
  61. « Le Monde.fr, Denis Sassou Ngesso confirmé à la présidence du Congo. »
  62. « Le Figaro.fr, Expulsion des clandestins . »
  63. « Le Figaro.fr, 15 000 réfugiés de RDC. »
  64. Le Monde.fr, Affaire Borrel : rebondissement possible
  65. « Le Figaro.fr, Déraillement de train: 13 morts . »
  66. Le Figaro.fr : Érythrée : Hillary Clinton demande la fin du soutien aux shebab
  67. Le Figaro.fr, Famine : 12M d'Éthiopiens concernés
  68. « Le Figaro.fr, L'Ethiopie sous la menace de criquets. »
  69. « Le Figaro.fr, Méningite, typhoïde et diarrhées frappent la population. »
  70. Le Figaro.fr, La France finance un musée éthiopien
  71. « Le Figaro.fr, Gambie: 9 journalistes arrêtés . »
  72. « Le Figaro.fr, Gambie : 6 journalistes condamnés . »
  73. Le Monde.fr, Ghana : Le pays connaît sa deuxième alternance politique pacifique
  74. Le Monde.fr, Ghana : Le chef de l'opposition remporte la présidentielle
  75. Le Figaro.fr, Un cardinal africain pour le préservatif
  76. Le Monde.fr, Au moins 18 personnes sont mortes dans une mine d'or illégale
  77. Le Figaro.fr, Narco-terrorisme: 3 extraditions vers les USA
  78. Le Figaro.fr, Guinée équatoriale : M€ volés chez le président
  79. Le Monde.fr, Liberia : Le fils de l'ex-dictateur, Charles Taylor, condamné à 97 ans de prison
  80. Le Monde.fr, Charles Taylor, jugé à La Haye, prépare sa défense
  81. « Le Figaro.fr, Charles Taylor repousse les accusations . »
  82. « Le Figaro.fr, Taylor nie avoir été cannibale. »
  83. Le Figaro.fr, Chissano et Kufuor au Malawi
  84. Le Figaro.fr, Deux homosexuels arrêtés pour s'être mariés
  85. Le Figaro.fr, L'opposition dénonce des trucages
  86. Le Figaro.fr, Le président namibien a été réélu avec plus de 75 % des suffrages
  87. « L'Ouganda accuse le Congo d'établir un poste frontière », sur Le Figaro.fr,, 12/06/2009.
  88. Le Figaro.fr, Crédits carbone : la tragédie des Benets d’Ouganda
  89. « Le Figaro.fr, Arrestation d'un des principaux responsables recherchés du génocide de 1994 au Rwanda. »
  90. Le Figaro.fr, Sahara/pourparlers : conditions pas réunies
  91. Selon le quotidien espagnol El Pays
  92. « Le Figaro.fr, Des drones pour lutter contre les pirates . »
  93. Le Monde.fr, Sierra Leone/violences : 20 blessés
  94. « Le Monde.fr, Découverte d'un gisement d'hydrocarbures au large des côtes. »
  95. « Le Figaro.fr, Tanzanie/contrebande: 6 inculpations . »
  96. « Le Figaro.fr, Un voilier porté disparu . »
  97. « Le Figaro.fr, Togo : l’opposition manifeste à Lomé . »
  98. Le Figaro.fr, Kofi Yamgnane veut se présenter à la présidence du Togo
  99. Le Figaro.fr, Scrutin présidentiel : les femmes défilent
  100. « Le Figaro.fr, Zambie : pas d'électricité depuis lundi . »

Voir aussi

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