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2009 au Tchad

Chronologie de l'Afrique

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Chronologie

Janvier 2009

Mars 2009

  • Mardi : La Pologne dĂ©cide de maintenir jusqu'Ă  fin novembre sa mission militaire au Tchad, qu'elle voulait supprimer prĂ©cĂ©demment en raison de coupes budgĂ©taires. Au-delĂ  du , la mission de l'Union europĂ©enne se transformera en mission de l'ONU. Le contingent polonais comptera 330 personnes contre 400 actuellement. La mission se prolongera jusqu'au , mais le dĂ©part effectif devrait avoir lieu fin novembre.
  • Vendredi : Tentative d'assassinat par balles contre le ministre de l'IntĂ©rieur et de la SĂ©curitĂ© publique, Ahmat Mahamat Bachir. Il a Ă©tĂ© blessĂ© mais ses jours ne sont pas en danger.
  • Dimanche : La force europĂ©enne Eufor, dĂ©ployĂ©e depuis un an au Tchad et en RĂ©publique centrafricaine, laisse la place Ă  la Mission des Nations unies Minurcat, lors d'une cĂ©rĂ©monie Ă  AbĂ©chĂ©.

Avril 2009

  • Mardi : Un lĂ©gionnaire français forcenĂ©, membre de la Minurcat 2, a tuĂ© avec son arme de service trois autres soldats, membres du 2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie de NĂ®mes (Gard) — deux lĂ©gionnaires et un Togolais — Ă  AbĂ©chĂ© avant de prendre la fuite. Les militaires Ă©taient stationnĂ©s au Camp des Étoiles. La prĂ©vĂ´tĂ©, les autoritĂ©s tchadiennes et les militaires de l'Eufor Tchad/RCA participent aux recherches menĂ©es pour arrĂŞter le fuyard[1].
  • Mercredi : Le lĂ©gionnaire qui a Ă©tĂ© pris d'un « coup de folie » et a tuĂ© la veille trois autres militaires avant de prendre la fuite est rattrapĂ© et interpellĂ©.
  • Mardi : Dans l'affaire de l'enlèvement au Darfour des deux femmes de l'ONG Aide mĂ©dicale internationale, les autoritĂ©s tchadiennes dĂ©mentent tout contact avec les ravisseurs, contredisant ainsi la version des preneurs d'otages. Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mahamat Hissène : « Le gouvernement tchadien n'a aucun contact avec ce groupe. Une fois de plus, le Soudan veut coĂ»te que coĂ»te nous impliquer dans cette affaire ».
  • Samedi : Le ministère espagnol de la DĂ©fense annonce que le contingent espagnol, dĂ©ployĂ© au sein de la force europĂ©enne Eufor, quittera le Tchad lundi Ă  l'issue de sa mission. « Dans sa majeure partie, il quittera le pays lundi », le reste du personnel, de mĂŞme qu'une Ă©quipe chargĂ©e d'organiser le retour, restera Ă  N'Djamena jusqu'au . Un total de 300 soldats espagnols ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s au Tchad depuis juin 2008 dans le cadre de la mission europĂ©enne.

Mai 2009

  • Lundi :
    • Le Tchad et le Soudan signent au Qatar un accord en vue d'une rĂ©conciliation alors que leurs relations sont mauvaises en raison des rĂ©bellions actives sur leurs territoires. Le Soudan accuse le Tchad de fournir des armes et des munitions au JEM qui avait lancĂ© en 2008 une attaque sans prĂ©cĂ©dent sur les faubourgs de Khartoum, alors que le Tchad accuse le Soudan d'avoir participĂ© Ă  la crĂ©ation de l'Union des forces de la rĂ©sistance, nouvel organe rĂ©unissant les principales factions rebelles tchadiennes.
    • Des colonnes armĂ©es de rebelles sont entrĂ©es dans l'est du Tchad en provenance du Soudan avec « plusieurs centaines de vĂ©hicules » et prennent position « sur la ligne entre Goz BeĂŻda et AbĂ©chĂ© », mais aucun accrochage n'a eu lieu jusqu'ici avec l'armĂ©e tchadienne. Des avions « Épervier » de l'armĂ©e tchadienne ont survolĂ© les colonnes rebelles[2].
  • Mardi : Le gouvernement tchadien accuse le Soudan d'avoir lancĂ© « plusieurs colonnes armĂ©es » contre le Tchad, deux jours après la signature Ă  Doha d'un nouvel accord qui visait Ă  rĂ©concilier les deux pays voisins.
  • Mercredi : Une brève bataille a opposĂ© les troupes rebelles aux forces gouvernementales dans le sud-est du Tchad, près des frontières du Soudan et de la RĂ©publique centrafricaine.
  • Jeudi :
    • Une importante bataille, près d'Am-Deressa, au sud d'AbĂ©chĂ©, entre les forces rebelles et l'armĂ©e tchadienne aurait fait 146 morts (125 rebelles et 21 soldats tchadiens), selon l'Ă©tat-major de l'armĂ©e tchadienne qui aurait aussi fait prisonnier 152 autres rebelles, dont un commandant en chef et un chef d'escadron des troupes de la rĂ©bellion. De son cĂ´tĂ©, l'armĂ©e tchadiennes compte 30 blessĂ©s. Selon le ministre de la DĂ©fense par intĂ©rim Adoum Younousmi, « la colonne qui est entrĂ©e [dans Am Dam] a Ă©tĂ© complètement annihilĂ©e »; les rebelles Ă©taient munis d'Ă©quipements sophistiquĂ©s, dont du matĂ©riel de communication de haute technologie.
    • Selon le ministre de l'IntĂ©rieur et de la sĂ©curitĂ© Ahmat Mahamat Bachir, une deuxième colonne de rebelles se trouverait dans la rĂ©gion de Sila près de la frontière avec la RĂ©publique centrafricaine. Les Ă©lĂ©ments de cette colonne auraient tuĂ© des civils et pillĂ© des commerces. Les troupes tchadiennes Ă©taient en passe de l'acculer contre la frontière.
  • Vendredi :
    • De « violents combats » opposent Ă  nouveau troupes rebelles et forces gouvernementales tchadiennes près d'AbĂ©chĂ©. Les rebelles auraient perdu quelque 100 combattants et les militaires 1. Les autoritĂ©s tchadiennes affirment avoir pris l'avantage sur la rĂ©bellion lors des combats et « ratisser » la rĂ©gion.
    • Les membres du Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de l'Union africaine se sont retrouvĂ©s Ă  Addis-Abeba en Éthiopie pour s'entretenir de la situation au Tchad.
  • Samedi :
    • Selon le ministre de la DĂ©fense par intĂ©rim Adoum Younousmi, les combats de jeudi et vendredi constituent « une victoire dĂ©cisive » de l'armĂ©e contre les rebelles venus du Soudan.
    • La rĂ©bellion assure vouloir continuer sa route vers N'Djamena en dĂ©pit des condamnations internationales. Les rebelles se trouvaient dans les environs de Haouich, oĂą ils ont affrontĂ© l'armĂ©e vendredi.
    • Le prĂ©sident Idriss Deby Itno, dans un discours depuis le palais prĂ©sidentiel, affirme que son pays fait face Ă  une offensive rebelle venue du Soudan et qu'il envisage de rompre les relations diplomatiques avec Khartoum et de « retirer sa confiance » Ă  l'Union africaine : « Le gouvernement doit rĂ©Ă©valuer les relations entre le Soudan et le Tchad et envisage le moment venu, si la situation n'a pas Ă©voluĂ© positivement, la rupture de ces relations […] Ă€ cet effet, les centres culturels soudanais doivent ĂŞtre fermĂ©s et les Ă©coles financĂ©es par le Soudan doivent ĂŞtre reprises par le gouvernement tchadien ».
  • Dimanche : Selon une source militaire française, l'armĂ©e tchadienne a remportĂ© une « victoire nette » sur les rebelles venus du Soudan lors des affrontements des derniers jours, estimant que les combats Ă©taient « dans une phase finale ». « Il y a une reconcentration de colonnes dans le sud-est, le long de la frontière » ce qui semble indiquer que les rebelles quittent le pays.
  • Mercredi : Quelque dix mille Tchadiens ont participĂ©, place de l'indĂ©pendance Ă  N'Djamena, Ă  un rassemblement « contre l'agression soudanaise ». Sur les banderoles Ă©taient inscrits les slogans suivants : « Ă€ bas el-BĂ©chir le traĂ®tre! », « Le peuple tchadien n'acceptera pas la vassalisation » et « Hommage aux forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© ». Le prĂ©sident Idriss Deby Itno explique : « Le dernier, les colonnes de mercenaires Ă  la solde du rĂ©gime de Khartoum, Ă  bord de plus de 800 vĂ©hicules lourdement armĂ©s, ont franchi la frontière pour attaquer les positions de l'armĂ©e tchadienne […] Les aventuriers ont une fois de plus mordu la poussière […] Je voudrais rassurer le peuple tchadien: nos forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© ont le contrĂ´le et la maĂ®trise totale de la situation […] Je ne permettrai jamais aux aventuriers de tous bords de venir troubler la quiĂ©tude du peuple tchadien ».
  • Vendredi : Selon des observateurs Ă©trangers, la plupart des rebelles tchadiens, ont quittĂ© le Tchad pour le Soudan : « MalgrĂ© les affirmations des rebelles qui veulent faire croire qu'ils sont toujours au Tchad, ils sont pour la plupart au Soudan […] L'armĂ©e tchadienne est d'ailleurs revenue Ă  ses positions Ă  la frontière comme avant l'attaque […] Les rebelles qui sont encore au Tchad sont ceux qui sont Ă  pied après avoir fui des combats […] le gros des forces rebelles s'est enfoncĂ© dans le territoire soudanais ». Selon un bilan officiel, 225 insurgĂ©s ont Ă©tĂ© tuĂ©s et 212 faits prisonniers depuis le dĂ©but de l'offensive le .
  • Dimanche : Le ministre de la DĂ©fense, Adoum Younousmi, annonce que l'armĂ©e tchadienne s'est retirĂ©e du Soudan après avoir « nettoyĂ© tous les nids » de rebelles qui s'y Ă©taient rĂ©fugiĂ©s, que N'djamena et Khartoum n'avaient jusqu'ici Ă©voquĂ© que des raids aĂ©riens.
  • Mercredi : Les autoritĂ©s tchadiennes ont exposĂ© au centre-ville de N'Djamena une partie des prises de guerre, une cinquantaine de vĂ©hicules avec la mention UFR, des missiles dont des Milan et des armes lourdes, canons de 106 et 105 mm, des mitrailleuses lourdes, ainsi que des automitrailleuses de fabrication russe et chinoise, rĂ©cupĂ©rĂ©s face aux rebelles lors de leur dernière offensive. Le prĂ©sident Idriss Deby Itno explique : Voila les preuves que le gouvernement de Khartoum est dĂ©cidĂ© Ă  dĂ©truire le Tchad par mercenaires interposĂ©s […] Tous ceux qui demandent le dĂ©part de Deby ou la destruction du Tchad se trompent. Ils ne l'obtiendront pas […] le Tchad ne [peut] ĂŞtre changĂ© par les armes […] Une nouvelle offensive dans les prochains jours paraĂ®t difficile […]Les rebelles ont encaissĂ© une sĂ©vère dĂ©faite. Toutefois, les chefs rebelles ont survĂ©cu aux combats et les rebelles conservent encore d'importants moyens en matĂ©riel et en hommes.
  • Dimanche : Selon une Ă©tude publiĂ©e par l'ONG Physicians for Human Rights, menĂ©e auprès des femmes qui ont fui le conflit du Darfour, un tiers d'entre elles ont Ă©tĂ© violĂ©es et la plupart redoutent de subir des sĂ©vices sexuels dans les camps de rĂ©fugiĂ©s au Tchad. La moitiĂ© des viols perpĂ©trĂ©s au Darfour sont attribuables aux milices Janjawid, alliĂ©es au gouvernement de Khartoum, et le reste aux villageois tchadiens, près des camps de rĂ©fugiĂ©s gĂ©rĂ©s par l'ONU. Ils s'attaquent aux femmes quand elles vont chercher du bois ou du fourrage pour le bĂ©tail en dehors du camp. L'ONG souhaite que ces viols, qualifiĂ©s de crime de guerre, soient jugĂ©s, et engage la Cour criminelle internationale Ă  lancer des mandats d'arrĂŞts contre les principaux suspects soudanais. Les mĂ©decins demandent aussi une meilleure protection des rĂ©fugiĂ©s au Tchad par la police locale et les soldats de la paix, protĂ©geant notamment la quĂŞte de bois[3].

Juin 2009

  • Mercredi : Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) rĂ©vèle qu'au moins 6 enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s les 14 et lors de deux accidents impliquant des munitions non explosĂ©es aux environs de Koukou Angarana et de Goz BeĂŻda (est), un secteur oĂą venait de se dĂ©rouler une offensive rebelle. DĂ©but mai, des rebelles tchadiens assurant viser N'Djamena avaient lancĂ© une offensive de grande envergure en passant près de Goz BeĂŻda, laissant derrière eux beaucoup de munitions non explosĂ©es (UneXploded Ordnance), « de mauvaise qualitĂ©, souvent de fabrication chinoise », souvent des grenades ou des roquettes. Il n'y a pas de recensement systĂ©matique du nombre d'accidents mais ceux-ci sont « frĂ©quents » et concernent essentiellement des enfants. En dĂ©cembre, l'Ocha estimait que les accidents causĂ©s par la manipulation de munitions non explosĂ©es avaient fait 77 morts et plus de 200 blessĂ©s, Ă  80 % des enfants, depuis 2007 au Tchad[4].
  • Lundi : Le chef de l'État, Idriss Deby Itno, dĂ©crète un deuil national de 3 jours, par solidaritĂ© avec le Gabon, en l'honneur du prĂ©sident gabonais Omar Bongo Ondimba, « un grand ami ». Selon le dĂ©cret, « durant cette pĂ©riode, les drapeaux seront mis en berne […] et toute manifestation Ă  caractère festif est interdite »[5].

Août 2009

  • Mercredi : Deux employĂ©s de l'organisation humanitaire MĂ©decins sans frontières — un expatriĂ© de nationalitĂ© grecque et un de nationalitĂ© tchadienne — sont « portĂ©s disparus » lors d'une attaque Ă  main armĂ©e dans la nuit dans le secteur d'AdĂ©, Ă  la frontière soudanaise. L'employĂ© tchadien est libĂ©rĂ© dès le lendemain.

Septembre 2009

Octobre 2009

  • Vendredi : Le prĂ©sident Idriss Deby Itno est reçu au Palais de l'ÉlysĂ©e par le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy. La France est prĂ©sente militairement avec quelque 1 300 hommes au sein du dispositif Epervier, dĂ©ployĂ© pour une mission de formation et d'assistance logistique et sanitaire Ă  l'armĂ©e tchadienne et quelque 150 hommes au titre de l'Eufor en cours de dĂ©sengagement. Au titre de ce dispositif, les forces françaises mettent en Ĺ“uvre 6 avions de chasse Mirage F1, un dĂ©tachement d'hĂ©licoptères de l’armĂ©e de terre, un appareil de ravitaillement en vol C-135 et trois avions de transport C-160 Transall.
  • Samedi : Le responsable d'une agence gouvernementale tchadienne d'aide aux rĂ©fugiĂ©s, Michel Mitna, a Ă©tĂ© tuĂ© dans une embuscade Ă  GuĂ©rĂ©da, et son chauffeur blessĂ©, Ă  environ 110 km au nord-est d'AbĂ©chĂ©, non loin de la frontière avec le Darfour. Il Ă©tait le responsable local de la Commission nationale d'accueil et de rĂ©insertion des rĂ©fugiĂ©s (CNAR), chargĂ© avec le HCR d'« aider et protĂ©ger les rĂ©fugiĂ©s et les dĂ©placĂ©s dans cette rĂ©gion instable ». Selon le HCR, il s'agit de la 51e attaque armĂ©e contre des humanitaires dans l'est du Tchad depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, dont 31 contre des vĂ©hicules appartenant au HCR et Ă  ses partenaires[7].

Novembre 2009

  • Jeudi : Le conseil des ministres dĂ©cide que 6 ministres et secrĂ©taires d'État pourront ĂŞtre entendus par la justice pour une affaire de corruption liĂ©e Ă  l'attribution d'un marchĂ© public et qui a dĂ©jĂ  vu l'inculpation et l'incarcĂ©ration du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral et d'un conseiller de la prĂ©sidence : « Le ministre de l'Education nationale, Abdramane Koko, son secrĂ©taire d'État Ă  l'Éducation chargĂ© de l'Enseignement de base, Mme Kadidja Hassaballah, le ministre de la SantĂ© publique, Ngombaye Djaibe, le ministre SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du gouvernement, Limane Mahamat, le secrĂ©taire d'État chargĂ© du Budget, Boukar Gana, la secrĂ©taire d'État Ă  l'Agriculture, FatimĂ© Issa Ramadane, sont concernĂ©s par cette dĂ©cision »[8].
  • Lundi : Un travailleur humanitaire français du ComitĂ© international de la Croix-Rouge (CICR), Laurent Maurice, un agronome qui se trouvait dans la rĂ©gion pour Ă©valuer les rĂ©centes rĂ©coltes, est enlevĂ© dans l'est du Tchad par plusieurs hommes armĂ©s dans le village de Kawa, Ă  dix kilomètres de la frontière avec le Soudan.
  • Mardi : Le gĂ©nĂ©ral tchadien, Oki Dagache, responsable de la Conafit (organisme officiel chargĂ© de faire le lien entre les organisations humanitaires, les autoritĂ©s et la force internationale dĂ©ployĂ©e au Tchad), critique le CICR et l'ONG MĂ©decins sans frontières, qui refusent les escortes armĂ©es.
  • Vendredi :
    • Les ravisseurs de l'employĂ© français du CICR enlevĂ© lundi exigent 1 million d'euros contre sa libĂ©ration, alors que le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) annonce que 6 ONG quittent temporairement l'est du Tchad, oĂą rĂ©cemment, privant 37 000 personnes d'assistance. 190 incidents contre des humanitaires ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans l'est du Tchad en 2009, dont des dĂ©tournements de vĂ©hicule, des rapts ou des attaques, contre 110 en 2008. Au total, 70 ONG travaillent dans l'est du Tchad, oĂą elles apportent leur aide Ă  environ 300 000 rĂ©fugiĂ©s soudanais, 168 000 dĂ©placĂ©s tchadiens et 700 000 villageois[9].
    • Le gĂ©nĂ©ral tchadien, Oki Dagache estime que le rapt du travailleur humanitaire de la Croix-Rouge a Ă©tĂ© fait par « malfrats venus du Soudan » qui sont retournĂ©s avec leur otage au Darfour. Le gĂ©nĂ©ral demande Ă  toutes les ONG de « coordonner » tous leurs dĂ©placements « avec la Conafit et le commandant des opĂ©rations du dĂ©tachement intĂ©grĂ© de la sĂ©curitĂ©, basĂ©s Ă  AbĂ©chĂ© » estimant que « le non-respect de cette procĂ©dure, outre qu'il entraĂ®nerait de graves risques pour la vie de vos personnels, pourrait Ă©galement, en cas d'incident grave, porter atteinte Ă  l'image du Tchad », avertissant que « toute organisation qui ne se conformera pas Ă  cet impĂ©ratif de coordination et d'information pourra voir ses activitĂ©s dans ces zones remises en cause » dans l'est du Tchad[10].

DĂ©cembre 2009

  • Jeudi : La justice tchadienne ordonne la saisie de toutes les publications du journal « La Voix », estimant que le journal n'est pas en règle sur le plan administratif.
  • Dimanche : L'Unicef se dĂ©clare « très prĂ©occupĂ© » par la situation alimentaire au Tchad dans le Kanem et le Bahr-el-Ghazal (ouest), selon le responsable de cette organisation dans le pays, le docteur Marzio Babille : « Selon les autoritĂ©s, il y a des situations de famine dans certains petits villages et il faut agir vite […] Il faut accĂ©lĂ©rer les discussions pour agir vite. Si on ne le fait pas, la situation va empirer. Il faut prĂ©venir une crise. Il me semble impĂ©ratif que les bailleurs de fonds qui ont l'argent le rendent disponible dans des dĂ©lais rĂ©alistes […] C'est une nĂ©cessitĂ© ». En , une Ă©tude d'Action contre la faim (ACF) a montrĂ© que le taux de malnutrition aiguĂ« globale Ă©tait supĂ©rieur Ă  20 % alors qu'on estime qu'il ne doit pas dĂ©passer 15 % ; « or, entre et , la pluviomĂ©trie a Ă©tĂ© divisĂ©e par dix, passant de 1010 mm Ă  114 mm et la rĂ©colte a Ă©tĂ© nulle ou presque […] Le gouvernement a fait des efforts pour fournir du millet […] mais les stocks sont faibles. Il y a beaucoup de facteurs qui menacent une population dĂ©jĂ  très vulnĂ©rable » dans des zones oĂą la malnutrition est chronique[11].
  • Jeudi : Un groupe inconnu, les Aigles de libĂ©ration de l'Afrique, revendiquent l'enlèvement de 3 Français et menace d'en tuer un dans une semaine si la France ne nĂ©gocie pas avec eux. Les ravisseurs menacent aussi de « viser les forces françaises au Tchad » et de « mener des opĂ©rations d'assassinat contre des diplomates français ». Les Aigles de libĂ©ration de l'Afrique semblent ĂŞtre installĂ©s au Darfour (Soudan) et affirment dĂ©tenir un employĂ© français de la Croix-Rouge enlevĂ© le dans l'est du Tchad, Ă  une dizaine de kilomètres du Soudan et 2 membres français de l'ONG « Triangle GH » kidnappĂ©s Ă  Birao, ville de la Centrafrique jouxtant le Darfour[12].
  • Lundi :
    • Le reprĂ©sentant du prĂ©sident Idriss Deby, le gĂ©nĂ©ral Oki Dagache, auprès de la mission des Nations unies au Tchad et en Centrafrique (Minurcat) accuse le renseignement soudanais d'ĂŞtre derrière les rĂ©cents enlèvements de trois Français dans ces deux pays : « C'est un acte des services soudanais pour semer le dĂ©sordre chez nous […] Ils sont contre le dĂ©ploiement de l'ONU et des humanitaires chez nous. Ce sont les services soudanais qui ont enlevĂ© les gens, je suis formel […] Ce sont des gens qui viennent du Soudan et repartent au Soudan. Ce sont des gens manipulĂ©s par des services de renseignement soudanais […] Ce sont des Janjawids, des miliciens de l'armĂ©e soudanaise, ils sont directement gĂ©rĂ©s par Salah Gosh », l'ancien chef des services de renseignement soudanais[13].
    • Des affrontements ont opposĂ© ces dernières 48 heures des combattants de l'Union des forces de la rĂ©sistance (UFR, rĂ©bellion), et l'armĂ©e du Tchad dans l'est du pays. Selon l'UFR, ces combats ont eu lieu lorsque « l'aviation tchadienne a tentĂ© de bombarder ses positions Ă  l'est du Tchad », dimanche et lundi, mais a Ă©tĂ© repoussĂ©e par sa dĂ©fense aĂ©rienne. Les affrontements au sol ont « tuĂ© quatre civils et blessĂ© des dizaines d'autres », les raids ont touchĂ© des populations civiles « aux alentours des villages Gadar, Route-Route et Djibel »[14].
  • Vendredi : Un nouvel accrochage s'est produit entre l'armĂ©e tchadienne et un groupe de rebelles vendredi dans l'est du Tchad, dans le secteur de Tissi, dans la zone des frontières avec la Centrafrique et le Soudan. Ce groupe pourrait ĂŞtre dirigĂ© par le chef rebelle Adoum Yahoud.
  • Mardi : Le journaliste camerounais Innocent EbodĂ©, directeur de l'hebdomadaire privĂ© tchadien « La Voix », qui a Ă©tĂ© enlevĂ© dimanche et expulsĂ© du Tchad, affirme depuis la ville camerounaise de KoussĂ©ri, avoir Ă©tĂ© « soumis Ă  un interrogatoire musclĂ© » avec « des coups de poing sur les cĂ´tes » Ă  N'DjamĂ©na : « On m'a demandĂ© qui est le propriĂ©taire du journal, qui le finance, si le financement vient de l'extĂ©rieur […] On m'a dictĂ© un texte qui dit en substance que je ne dois plus mettre les pieds au Tchad, texte que j'ai signĂ© sous la menace ». ExpulsĂ© du Tchad mi-octobre officiellement pour sĂ©jour irrĂ©gulier, Innocent EbodĂ© Ă©tait retournĂ© Ă  N'Djamena dĂ©but dĂ©cembre. Pour son avocat, l'« enlèvement » vise Ă  empĂŞcher Innocent EbodĂ© d'assister Ă  une audience prĂ©vue cette semaine, qui aurait permis de constater que la dĂ©cision de saisie du « est devenue caduque »[15].
  • Vendredi : Le Tchad et le Soudan s'engagent Ă  poursuivre la normalisation de leurs relations souvent tumultueuses. Les discussions « se sont concentrĂ©es sur la poursuite du renforcement des efforts en vue de normaliser les relations entre les deux pays et d'appliquer ce sur quoi les deux parties se sont accordĂ©es […] Les deux pays Ĺ“uvrent maintenant Ă  rĂ©tablir la confiance entre eux ». Une paix entre le Tchad et le Soudan est jugĂ©e essentielle pour rĂ©soudre le conflit de plus de six ans au Darfour, et pour empĂŞcher les infiltrations de rebelles tchadiens venant du Soudan et de rebelles soudanais venant du Tchad[16].

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Tchad : un légionnaire tue 3 soldats
  2. Le Figaro.fr, Tchad : la rébellion avance
  3. Le Figaro.fr, 1/3 des femmes violées au Darfour
  4. Le Figaro.fr, 6 enfants tués par des munitions
  5. Le Figaro.fr, Omar Bongo : 3 jours de deuil pour le Tchad
  6. Le Figaro.fr, L'ancien président Félix Malloum décède à Paris
  7. « Le Figaro.fr, Meurtre d'un humanitaire au Tchad . »
  8. Le Figaro.fr, 6 ministres entendus par la justice
  9. Le Figaro.fr, Six ONG quittent provisoirement l'est du Tchad
  10. Le Figaro.fr, Les ravisseurs de l'humanitaire demandent une rançon
  11. Le Figaro.fr, L'Unicef se déclare "très préoccupé"
  12. Le Figaro.fr, Les otages français pas au Tchad
  13. Le Figaro.fr, Enlèvements: le Tchad accuse le Soudan
  14. Le Figaro.fr, Affrontements dans l'est du Tchad
  15. Le Figaro.fr, "interrogatoire musclé" d'un journaliste
  16. Le Figaro.fr, Discussions entre le Tchad et le Souda

Voir aussi

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