Abéché
Abéché (en arabe : أبشي, ʾAbishī) est la troisième ville du Tchad après la capitale N'Djaména et Moundou la capitale économique du pays.. Elle est le chef-lieu de la région du Ouaddaï et du département de Ouara. Son économie repose essentiellement sur le commerce et la vente de bétail.
Abéché Amdarradir أبشي | |
Le marché d'Abéché en 2006. | |
Administration | |
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Pays | Tchad |
Région | Ouaddaï |
Département | Ouara |
Maire | Mahamat Saleh Ahmat Adam |
Démographie | |
Population | 78 531 hab. (2008) |
Géographie | |
Coordonnées | 13° 50′ 24″ nord, 20° 49′ 48″ est |
Localisation | |
Géographie
Abéché est situé dans le massif de l'Ouaddaï et sa population est de 78 531 habitants en 2008.
Histoire
Abéché, ou Abou-Aché, signifie en arabe local du Tchad « le père d'Aché ».
En novembre 1917, alors qu'elle faisait partie de l'Afrique-Équatoriale française, elle a été le lieu d'un massacre de notables et religieux par l'armée française, le massacre des coupes-coupes (plus de 70 morts).
En 1936, Paul Fabre (1894-1977) a reçu le prix de littérature coloniale pour Les heures d'Abéché. Ce roman autobiographique raconte la vie d'un jeune instituteur français en poste à Abéché. Un précédent roman, La Randonnée, décrit le long voyage jusqu'à cette ville. Les souvenirs tchadiens de Paul Fabre (aquarelles du Dr. Malval, gouaches de Gustave Hervigo, objets traditionnels et une vingtaine de photos d'Abéché prises dans les années 1920) ont été légués par sa famille au Musée Matheysin (La Mure, Isère).
En tant que carrefour entre le nord et le sud du Tchad, elle a fait l'objet de plusieurs batailles pour son contrôle.
L'une d'entre elles opposa le , durant la première guerre civile tchadienne, un millier de combattants du Conseil démocratique révolutionnaire, une faction pro-libyenne du FROLINAT, rallié à Ahmat Acyl (en), à un contingent tchadien et français de l’Opération Tacaud. Le CRD fut repoussé en perdant dans les 300 hommes, les militaires français ayant un tué et un blessé grave[1].
Économie
Abéché est un nœud caravanier, c'est aussi un marché de la viande.
Abéché possède un aéroport, l'aéroport d'Abéché (code AITA : AEH).
C'est un centre de commerce qui s'est développé grâce au trafic routier en direction de l'est du Soudan et au trajet des caravanes passant dans le nord du pays vers la Libye. Le commerce porte sur l'élevage, le poisson séché, les peaux et les cuirs, la gomme arabique, les dattes, le sel et l'indigo. La ville est également célèbre pour le tissage des tapis, tanneries et la maroquinerie (exploitation toujours traditionnelle). Outre sa fonction commerciale, Abéché est une région de fermes et d'élevage, en particulier de bovins et d'ovins, et elle possède une usine de conditionnement de la viande.
Éducation
Abéché abrite plusieurs établissements scolaires et universitaires :
- Lycée franco-arabe
- Lycée d'Amsiego
- Lycée Boustan Al-arifne
- Lycée Mahamat Yakhoub Dobio
- Lycée Cheikh Hamdan ben Rachid Almaktoum 2
- Lycée Hissein Mahamat Itno
- Lycée Cheikh Tanoun
- Lycée féminin Ibnikinana
- Lycée Azhar Alsharif
- Lycée Feminin
- Lycée d’Enseignement Technique Commercial
lycée d'Enseignement Technique industriel
- Université Adam Barka d'Abéché
- École normale supérieure
- École nationale des agents sanitaires
- Institut national des sciences et techniques d'Abéché (IUSTA]), créé en
Personnalités nées à Abéché
- Pape Diouf (1951-2020), dirigeant de football franco-sénégalais
- Mahamat Saleh Haroun (1961-), réalisateur
- Khayar Oumar Defallah (né vers 1944), écrivain
- Abderrahman Izzo Miskine (1952-2010), homme politique tchadien
- Mahamat Ahmat Alhabo (1953-), ministre et opposant tchadien,
- Youssouf Saleh Abbas,
Galerie
- Les deux mosquées
- Aéroport
- Goz Beida
- Boutique de cuir
- Abéché (1918)
- Marché d'Abéché (1918)
- Tata (1918)
Notes et références
- Laurent Lagneau, « Tchad : Il y a 40 ans, marsouins et bigors repoussaient une imposante colonne rebelle pro-libyenne à Abéché », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- « Abéché et la région du Ouaddaï », Le Tchad aujourd'hui, Éditions du Jaguar, 2010, p. 92-99 (ISBN 9782869504431)