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Royaume du Ouaddaï

Le royaume du Ouaddaï ou Ouadaï est un ancien État localisé à l'Est du Tchad actuel. Il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, mais seulement comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes.

Ouadaï

XIVe siècle1911

Description de cette image, également commentée ci-après
Afrique centrale en 1750
Informations générales
Capitale Ouara
Langue(s) Maba
Religion Islam
Démographie
Population 500 000 hab. (1900)
Histoire et événements
1635 Abd Al Karim prend le pouvoir contre les Toundjour
1795 Dynastie Al Abbassi
1912 Suzeraineté française

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire

Origine

Du XIVe au XVIIe siècle, le royaume est fondé puis gouverné par les Toundjours venus du Darfour[1]. Le prince Abd al-Karim (l'abbasside) peut être considéré comme le fondateur du royaume. Il est descendant de l'oncle du prophète Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib.

Organisation politique et administrative

Le Kam Kallak

Le roi du Ouaddaï est appelé « Kam Kallak », qui signifie « le grand » en maba, la langue des habitants du Ouaddaï. Du fait de l'islamisation du royaume, il porte le titre officiel d’Amir Al Mouminine, qui signifie « Commandeur des croyants » en arabe.

Les notables étrangers à la famille royale

Abéché (1918)

Beaucoup de notables étrangers ont contribué au développement du royaume du Ouaddaï, surtout après le transfert de la capitale à Abéché. Il s'agit des populations de l'Afrique de l'Ouest notamment des Peuls, Haoussa, Bornous. À cela se sont ajoutées des populations venues de la Libye, sans compter l'apport très important fourni par la communauté soudanaise, appelée par les autochtones Djallaba.

La contribution et l'apport de cette communauté sont extrêmement significatifs et sans commune mesure dans des domaines divers. Dans les sciences et l'éducation, le Dr Cheikh Oulech Aouda fut le premier Tchadien à obtenir un doctorat en théologie à l'université al-Azhar du Caire. Il a enseigné beaucoup auprès des ressortissants de la région, ayant eu pour disciples Adoum Barka, Ibrahim Djabaye. Cheikh Oulech Aouda a créé en 1935 l'Institut Islamique d'Amsiogo qui sera dirigé par son disciple et cousin Salah Idjémy, imam spécialiste en Charia, qui lui aussi a étudié à al Azhar en Égypte et y a obtenu une maîtrise dans les années 1945.

Cheikh Ahmat Taha, chef de canton d'Abéché rural, fut un excellent leader, et ayant attiré par sa gestion l'attention des Français, ces derniers lui proposèrent de le nommer sultan du Ouaddai, mais, fort de sa culture, imbu d'une personnalité hors de commun, il a décliné l'offre, en argumentant que la famille a été bien accueillie par la famille royale autochtone.

Dans le domaine économique, la famille Cheikh Hissein a brillé, voire excellé à Abéché, tandis que les riches Abdel Madjid Taha et Moussa Abdel Mouti ont migré vers Fort-Lamy dans les années 1940 et y ont étendu leurs activités.

Notes et références

  1. Anne Stamm, Histoire de l'Afrique précoloniale (Que sais-je ? 241) p. 42, Presses Universitaires de France, Paris 1997 (ISBN 2-13047875-1)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • Annie M.-D. Lebeuf, Les populations du Tchad (Nord du 10e parallèle), L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2-296-00447-4)
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