Union des forces démocratiques pour le rassemblement
L'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) est un mouvement politico-militaire centrafricain à dominante goula et basé dans le nord-est du pays. Il est fondé le à Kigali au Rwanda[1]. Ce mouvement a déclenché et mené la première guerre civile centrafricaine (2004-2007), et a joué un rôle clé dans la seconde (2012-2013).
Union des forces démocratiques pour le rassemblement UFDR | |
Idéologie | |
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Fondation | |
Date de formation | |
Pays d'origine | RĂ©publique centrafricaine |
Fusion de | MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice) GAPLC (Groupe d’action patriotique pour la libération de la Centrafrique) FDC (Front démocratique centrafricain) |
Dissolution | |
Date de dissolution | 2012 |
Causes | fusion |
Fusionné dans | Seleka |
Actions | |
Zone d'opération | Nord-est de la Centrafrique |
Organisation | |
Chefs principaux | Abakar Sabone, Michel Djotodia, Justin Hassane |
Membres | 2 200 combattants (2010) |
Sanctuaire | Vakaga (nord-est de la Centrafrique) |
Première guerre civile centrafricaine Deuxième guerre civile centrafricaine |
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Origines
L'UFDR a longtemps été un mouvement rebelle basé à Birao. Elle est en grande partie composée d'éléments ayant reçu une formation militaire au sein d'unités de lutte contre le braconnage d'une part, d'anciens membres des forces, surnommés ex-libérateurs, qui ont participé au renversement du président Patassé en 2003 au profit de François Bozizė (mais accusant ensuite ce dernier de ne pas les avoir pas récompensés) d'autre part[2].
Ce groupement est initialement une coalition de trois mouvements rebelles : le Groupe d’action patriotique pour la libération de Centrafrique, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du capitaine Abakar Sabone (ex-libérateur et homme de main du général Bozizé lors de son coup d’Etat), et le Front démocratique centrafricain[3] de Justin Hassane (un ancien membre de la garde présidentielle de l’ex-président Patassé).
Activités
Le , ce groupe rebelle jusque-là inconnu et composé de 150 à 200 hommes, a attaqué et occupé Birao (capitale de la province de Vakaga, dans le nord-est de la RCA). Les semaines suivantes, les éléments de l’UFDR prennent le contrôle de plusieurs autres localités du nord-est avant d'être repoussés par les FACA appuyées par l’armée française et les troupes de la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC) à la fin du mois de [3].
Les 3 et , l'UFDR attaque une nouvelle fois et s'empare notamment de Birao. Les assaillants sont repoussés rapidement par les FACA, une nouvelle fois soutenues par la FOMUC et les forces françaises[3].
Elle a signé un accord de paix[4] avec le gouvernement centrafricain le [5] et a intégré depuis les rangs de la vie politique nationale. Cela ne l'a pas empêchée de rester très critique vis-à -vis du président François Bozizé[6] - [7].
Toutefois, cet accord a été conclu à l'initiative du chef d’état-major, Zacharia Damane (ancien collaborateur politique du président Patassé déchu) et est rejeté par le président Michel Djotodia[3].
En 2012, elle contribue avec d'autres partis s'opposant au régime en place à la constitution de la Seleka.
L'UFDR est présidée par Michel Djotodia, vice-Premier ministre à partir du mois de , auto-proclamé président de la République le à la suite du départ de François Bozizé.
Notes et références
- Statuts de création de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement du 14 septembre 2006 à Kigali au Rwanda
- « Etat d'anarchie », Human Rights Watch, vol. 19, no 14,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- FIDH, « République centrafricaine - Déjà -vu. D(é)s accords pour la paix au détriment des victimes », Rapport FIDH, no 513,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « L'UFDR a décidé de faire la paix avec Bozizé », sur le site afriquecentrale.info, 14 avril 2007. Inclut le texte de l'accord.
- (en) « Central African Republic, rebels sign peace deal », Associated Press/USA Today
- « Que et qui maintiennent Bozizé au pouvoir ? », communiqué de l'UFDR, 12 juillet 2007.
- « RCA : L’UFDR ne participe pas au dialogue politique inclusif », communiqué de l'UFDR, 7 décembre 2008.