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Guerre d'indépendance espagnole

La guerre d'indépendance espagnole opposa l'Espagne des Bourbons, le Portugal et le Royaume-Uni à la France du Premier Empire entre 1808 et 1814, dans le contexte des guerres napoléoniennes.

Guerre d'indépendance espagnole
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Informations générales
Date 1808 – 1814
Lieu Espagne, Portugal, Sud-Ouest de la France.
Issue Victoire des Alliés (Espagne bourbonienne, Angleterre et Portugal).
Traité de Valençay : le trÎne d'Espagne est rendu à Ferdinand VII.
Forces en présence
110 000 hommes (1808)

190 000 hommes (1809) 250 000 hommes (1810) 350 000 hommes (1811) 300 000 hommes (1812) 200 000 hommes (1813)

100 000 hommes (1814)
212 000 hommes (sans inclure les milices)
Pertes
180,000 Ă  240,000 hommes (restant 83 000 hommes sous Soult et Suchet) 215,000 Ă  350,000 morts
25,000 miliciens

21,412 morts au combat
dĂ©cembre 1810 – mai 1814:
35,630 morts

  • 24,053 morts de maladies
32,429 blessés
Civils : plus de 650,000 morts.

Guerre d'Espagne

Batailles



DeuxiĂšme campagne de Portugal et du Nord de l'Espagne (1809)

Campagne de Castille et d'Andalousie (1809-1810)

Campagne d'Aragon et de Catalogne (1809-1814)


SiĂšge de Cadix (1810-1812)

Campagne de Castille (1811-1812)

Campagne de Vitoria et des Pyrénées (1813-1814)

Ce conflit porte diffĂ©rents noms selon les pays : « guerre d’Espagne » (Ă  ne pas confondre avec d’autres conflits dĂ©signĂ©s sous le mĂȘme terme) ou encore « campagne d’Espagne » pour les Français, « guerre d’indĂ©pendance » pour les Espagnols, « guerre pĂ©ninsulaire » pour les Portugais et les anglophones et, pour finir, « guerre des Français » pour les Catalans.

La guerre commença en 1808 lorsque Madrid se souleva contre l’armĂ©e française occupant la capitale espagnole. L’insurrection se gĂ©nĂ©ralisa Ă  tout le pays aprĂšs que NapolĂ©on eut obtenu l’abdication du roi d’Espagne au profit du frĂšre de l’empereur, Joseph. L’armĂ©e française se heurta Ă  une guĂ©rilla puis Ă  l’armĂ©e britannique venue aider le Portugal, Ă©galement occupĂ© par les troupes de NapolĂ©on. En 1813, les soldats de l’empereur durent refluer en deçà des PyrĂ©nĂ©es ; l’invasion de la France par les Espagnols, Britanniques et Portugais commandĂ©s par Wellington, devenait imminente.

Origines

Le traitĂ© de San Ildefonso signĂ© par le prince Manuel Godoy en 1796, avait fait de l’Espagne une fidĂšle alliĂ©e de la France napolĂ©onienne, et c’est avec la marine française que la flotte espagnole subit la terrible dĂ©faite de Trafalgar en 1805. La perte de toutes communications avec ses colonies d’outre-mer lui fit rechercher des compensations territoriales sur le royaume voisin du Portugal, avec le soutien de NapolĂ©on. En effet, la monarchie portugaise Ă©tait un fidĂšle alliĂ© du Royaume-Uni et refusait de fermer ses ports aux navires anglais. Ce fut la guerre dite des oranges qui se conclut le par le traitĂ© de Badajoz (1801).

En 1807, le Portugal refusant d'appliquer le Blocus continental, NapolĂ©on dĂ©cida d'envoyer ses troupes dans la pĂ©ninsule, officiellement pour envahir le Portugal qui reprĂ©sentait une faille notable dans son dispositif. Avec le traitĂ© de Fontainebleau signĂ© avec Charles IV, il obtint l'autorisation pour ses troupes, commandĂ©es par le gĂ©nĂ©ral français Jean-Andoche Junot, de traverser l'Espagne pour chĂątier les Portugais. Ainsi dĂ©bute la premiĂšre tentative d'invasion du Portugal (). NapolĂ©on aurait aussi entrepris la conquĂȘte du Portugal pour mettre la main sur la flotte portugaise[1] - [2].

El Tres de mayo par Francisco Goya.

NapolĂ©on commença alors Ă  se mĂȘler des affaires espagnoles. Sous prĂ©texte d’envoyer des renforts Ă  Junot, il fit entrer en Espagne une armĂ©e commandĂ©e par Murat comme l'y autorisait le traitĂ© de Fontainebleau. À ce moment, un coup d’État dirigĂ© en sous-main par l’infant Ferdinand, renversa le roi Charles IV. Ferdinand, devenu Ferdinand VII, prit le pouvoir. Le roi dĂ©chu en appela Ă  l’arbitrage de NapolĂ©on. Celui-ci convoqua le pĂšre et le fils Ă  la confĂ©rence de Bayonne (avril – mai 1808). Voyant l’état de dĂ©crĂ©pitude de la monarchie espagnole, l’empereur tenta de profiter de la situation pour mettre la main sur l’Espagne. Ses conseillers le poussaient : le ministre Champagny Ă©crivait par exemple : « il est nĂ©cessaire qu’une main ferme vienne rĂ©tablir l’ordre dans son administration [celle de l’Espagne] et prĂ©vienne la ruine vers laquelle elle [l’Espagne] marche Ă  grands pas »[3]. HabituĂ© Ă  sa popularitĂ© et Ă  la docilitĂ© de l’Italie et des Polonais, NapolĂ©on pensait que les afrancesados (les partisans des Français) constituaient la majoritĂ© des Espagnols, ce en quoi il se trompait[4].

À Madrid, des rumeurs affirmaient que la famille royale espagnole Ă©tait retenue en otage par NapolĂ©on Ă  Bayonne. Le , apprĂ©hendant l’enlĂšvement de l’infant de la famille royale par la France, la population madrilĂšne se souleva contre les troupes françaises, au moment mĂȘme oĂč Ferdinand et Charles se disputaient le trĂŽne d'Espagne devant l'Empereur. La rĂ©bellion fut Ă©crasĂ©e dans le sang par Murat. Le cĂ©lĂšbre tableau de Goya, Tres de mayo, rappelle les fusillades nĂ©es de cette rĂ©pression. NapolĂ©on crut pouvoir poursuivre son objectif : il força les deux souverains Ă  abdiquer puis offrit la couronne vacante Ă  son frĂšre Joseph. C’était une grave erreur d’apprĂ©ciation. L’Empire s’engageait dans une guerre contre toute la pĂ©ninsule, qui allait miner ses forces pendant prĂšs de six ans.

Descriptif des opérations

Cruelle guérilla

Le guet-apens de Bayonne dĂ©clencha l’embrasement de l’Espagne. MalgrĂ© sa rapide rĂ©pression, le soulĂšvement de Madrid inspira d’autres villes du pays : CarthagĂšne, LeĂłn, Santiago, SĂ©ville, LĂ©rida et Saragosse. L’armĂ©e française Ă©tait partout attaquĂ©e. Le , le gĂ©nĂ©ral Pierre Dupont de l'Étang et ses 20 000 hommes furent vaincus prĂšs de la petite ville andalouse de BailĂ©n. Ce fut la premiĂšre dĂ©faite retentissante de l’armĂ©e impĂ©riale en Europe continentale. En soi la dĂ©faite ne rendait pas la situation militaire des Français catastrophique mais elle eut un Ă©norme impact psychologique pour leurs ennemis : les soldats de NapolĂ©on pouvaient ĂȘtre battus.

Joseph, roi d'Espagne.

Deux jours plus tard, malgrĂ© cet Ă©chec, Joseph Bonaparte, le nouveau roi d’Espagne, parvint Ă  entrer Ă  Madrid. Mais il ne put y rester longtemps. De son cĂŽtĂ©, le gĂ©nĂ©ral Junot dut Ă©vacuer le Portugal face Ă  l’offensive des Britanniques du futur duc de Wellington. La dĂ©gradation de la situation inquiĂ©tait NapolĂ©on. L’empereur se rendit en personne en Espagne, Ă  la tĂȘte de 80 000 soldats qu’il avait tirĂ©s d’Allemagne. Il ne resta que quelques mois ( – ) en Espagne mais son intervention assura la reprise en main des villes par les Français. Madrid, menacĂ© d’un assaut, ouvrit ses portes au conquĂ©rant. Le , dans une proclamation qu’il adressa aux habitants, il menaça de traiter l’Espagne en pays conquis, si elle persistait Ă  ne pas reconnaĂźtre Joseph NapolĂ©on pour roi[5]. À regret, les MadrilĂšnes virent une nouvelle fois le frĂšre de l’empereur s’installer au palais royal.

MalgrĂ© la brillante campagne napolĂ©onienne et les rĂ©formes mises en place (abolition des droits fĂ©odaux et de l’Inquisition), le pays Ă©tait loin d’ĂȘtre soumis. Le contrĂŽle des campagnes restait difficile. Les prĂȘtres espagnols appelaient leurs fidĂšles Ă  la croisade contre les Français. Les difficultĂ©s de l’occupant rĂ©sidaient surtout dans la particularitĂ© du combat : les Espagnols pratiquaient la guĂ©rilla[6]. Si les Français remportaient rĂ©guliĂšrement des victoires contre l’armĂ©e rĂ©guliĂšre espagnole et prenaient d’assaut les villes, ils peinaient contre les petits groupes de rĂ©sistants embusquĂ©s qui les harcelaient. C'est aussi Ă  cette Ă©poque que dĂ©buta la seconde tentative d'invasion française au Portugal commandĂ©e par le marĂ©chal Soult. Elle se traduit par un nouvel Ă©chec français (fĂ©vrier Ă  ).

Guerre civile

La guĂ©rilla rĂ©ussit Ă  provoquer l'enlisement du conflit. Les Français, qui avaient affaire Ă  une hydre Ă  mille tĂȘtes, ne manquaient pourtant pas de partisans, qu'on appelait afrancesados. Pour beaucoup imprĂ©gnĂ©s des idĂ©es des LumiĂšres, ces derniers espĂ©raient que l’occupation française mettrait Ă  bas la fĂ©odalitĂ© et l’absolutisme espagnols. Cette guerre d’Espagne se doublait donc d’une guerre civile. Des atrocitĂ©s — saccages, viols, profanations, agressions sadiques — furent commises par tous les camps[7] - [8].

Contre-attaque

Malgré les problÚmes rencontrés en Espagne, Napoléon décide d'engager des moyens considérables pour venir à bout du Portugal (). Il confie au maréchal Masséna la conduite de la troisiÚme invasion napoléonienne au Portugal, la coalition anglo-portugaise étant commandée par Wellington. L'invasion française se heurte à une politique de la terre brûlée terriblement efficace et vient buter contre les lignes de Torres Vedras construites dans le plus grand secret. AprÚs avoir chassé les Français du royaume portugais, Wellington poursuit son offensive en Espagne avec la bataille de Fuentes de Oñoro () et le siÚge de Ciudad Rodrigo (1812) qui permettent à Wellington d'avancer vers Madrid.

L’échec de MassĂ©na devant Torres Vedras et les succĂšs de Wellington ont aussi Ă©tĂ© expliquĂ©s par le manque de moyens accordĂ©s par NapolĂ©on et la dĂ©centralisation du commandement des diffĂ©rentes armĂ©es françaises dans la pĂ©ninsule dirigĂ©es de fait depuis Paris[9]. Selon certains, NapolĂ©on se serait dĂ©sintĂ©ressĂ© de ce thĂ©Ăątre d'opĂ©rations[10]. Selon d’autres, l’Empereur y aurait consciemment cherchĂ© Ă  immobiliser des forces britanniques, de peur qu’elles n'interviennent dans des dĂ©barquements britanniques visant Ă  dĂ©truire les bases navales françaises en plein essor[11].

Constitution espagnole de 1812

Allégorie de la constitution de 1812 par Francisco Goya.

Le , à Cadix, les Cortes adoptent la premiÚre Constitution espagnole. La Constitution a été appelée La Pepa, nommé pour avoir été promulguée le jour de la Saint-Joseph (Pepe étant un surnom de Joseph en espagnol). Cette constitution n'a pas toujours été appliquée. Elle fut abrogée et rétablie deux fois. Elle a cependant eu un rayonnement assez exceptionnel. Elle est en partie inspirée de la Constitution française de 1791 puisqu'elle opte pour un monocaméralisme et est aussi inspirée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Elle consacre d'importants droits de l'homme et notamment un suffrage universel masculin.

Cette Constitution a Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă  Naples et Ă  Turin et a influencĂ© la Russie, dans la mesure oĂč cette constitution s'appliquait aussi aux colonies espagnoles d'AmĂ©rique (Indes occidentales)et d'Asie. La Constitution de Cadix a eu une influence non nĂ©gligeable puisque certaines de ses dispositions se retrouvent dans la Constitution espagnole actuelle.

Conflit international

Reis à l'effigie d'Emmanuel II et célébrant le centenaire de la guerre péninsulaire, 1910.

La campagne de Russie obligea l’empereur Ă  dĂ©garnir de troupes l’Espagne. Wellington en profita et pĂ©nĂ©tra Ă  Madrid le [12], les troupes britanniques, espagnoles et portugaises ayant battu les troupes françaises lors de la bataille de Salamanque, le . Le , Joseph put retourner dans la capitale espagnole. Mais ce n’était que le dernier sursaut.

Le 10 décembre 1809, Napoléon Ier prend le contrÎle direct de la Catalogne pour établir l'ordre, en créant le gouvernement de Catalogne sous la direction du maréchal Augereau et en faisant du catalan une langue officielle. Annexée à l'Empire français par Napoléon du 26 janvier 1812 au 10 mars 1814 et divisée en quatre départements (Bouches-de-l'Èbre (prefecture: Lleida), Montserrat (Barcelone), SÚgre (Puigcerdà), et Ter(Gérone)).

La domination française de la Catalogne a duré jusqu'en 1814, lorsque le général Britannique Wellington a signé l'armistice par lequel les Français évacuaient Barcelone et les autres places fortes qu'ils avaient réussi à garder jusqu'aux derniers instants.

En quelques semaines, de mai Ă  , Joseph et l’armĂ©e française reculĂšrent jusqu’aux PyrĂ©nĂ©es. NapolĂ©on comprit sa dĂ©faite et accepta, par le traitĂ© de Valençay, le retour de l’ancien roi d’Espagne, Ferdinand VII, dans son royaume. Au dĂ©but de 1814, la Catalogne Ă©tait reconquise par les Espagnols. La guerre d’Espagne s’achevait, mais Ă  l’inverse dĂ©butait pour les Hispano-Britanniques la campagne de France qui allait amener la chute de NapolĂ©on.

Conséquences des opérations

Dans le domaine socio-Ă©conomique, le coĂ»t de la guerre en Espagne fut une perte nette de population, entre 215 000 et 375 000 personnes, directement causĂ©e par les violences et la famine de 1812, qui s'ajoutent Ă  la crise des maladies et des Ă©pidĂ©mies de la famine de 1808, rĂ©sultant en un solde de population qui dĂ©clina de 885 000 Ă  560 000 personnes, ce qui a particuliĂšrement touchĂ© la Catalogne, l'EstrĂ©madure et l'Andalousie. Une perturbation sociale et la destruction des infrastructures de l'industrie et de l'agriculture mirent en faillite l'État. Ce fut aussi la dĂ©vastation humaine et matĂ©rielle du pays, privĂ© de sa puissance navale et exclu des principales questions qui furent discutĂ©es lors du congrĂšs de Vienne, oĂč le paysage gĂ©opolitique ultĂ©rieur de l'Europe fut bouleversĂ©.

Outre-Atlantique, les colonies américaines en profitÚrent pour se soustraire à l'Empire espagnol, aprÚs plusieurs guerres d'indépendance, depuis celle du Venezuela qui commença dÚs 1810 jusqu'à la fin de la guerre hispano-américaine en 1898. Sur le front politique intérieur, le conflit forgea l'identité nationale espagnole et ouvrit les portes au constitutionnalisme, initié dans les premiÚres constitutions du pays, le statut bonapartiste de Bayonne et la Constitution de Cadix. Cependant, il ouvrit également une Úre de guerres civiles entre les partisans de l'absolutisme et du libéralisme, appelées guerres carlistes, qui allaient s'étendre au long du XIXe siÚcle et qui marquÚrent l'évolution du pays.

1808

La bataille de Tudela par January Suchodolskia.

1809

Charge polonaise Ă  la bataille de Somosierra par Janvier Suchodolski.

1810

Arthur Wellesley de Wellington par Francisco de Goya.

1811

1812

1813

Le maréchal Jean-de-Dieu Soult.

1814

Conséquences

Escena de guerra (ScĂšne de guerre), par Francisco de Goya entre 1808 et 1812.

La France perdit prĂšs de 217 000 hommes et l'Espagne environ 390 000 dans les rangs militaires et 650 000 pour les civils. Les rĂ©quisitions de nourriture, la dĂ©vastation des champs et les vols firent chuter la production agricole et le commerce alimentaire, occasionnant une hausse de la malnutrition et de la mortalitĂ© dans la population espagnole.

NapolĂ©on l’avoua Ă  Sainte-HĂ©lĂšne : « cette malheureuse guerre d’Espagne a Ă©tĂ© une vĂ©ritable plaie, la cause premiĂšre des malheurs de la France ». On estime que le conflit retint 300 000 soldats français. L’Espagne fut un piĂšge et un boulet pour la politique expansionniste de l’empereur. Les Espagnols gardent un fier souvenir de cette guerre. Unis malgrĂ© leur divergences, ils ont rĂ©ussi Ă  repousser l'armĂ©e française. Grande animatrice de la rĂ©sistance, l’Église catholique retrouva une nouvelle vigueur. Toutefois, Ă  la sortie de la guerre, le pays Ă©tait dĂ©vastĂ©. Il rata d’ailleurs le virage de la modernisation agricole et industrielle au xixe siĂšcle.

Les colonies d’AmĂ©rique profitĂšrent de la guerre pour s’émanciper de la mĂ©tropole et proclamer leur indĂ©pendance. Enfin, alors que le retour de Ferdinand VII en 1813 nourrissait beaucoup d’espoirs chez ses sujets, son rĂšgne ne permit pas de rĂ©soudre la crise politique. Le front commun nĂ© de la lutte contre NapolĂ©on se brisa. L’Espagne retrouva ses divisions entre libĂ©raux et ultra-conservateurs. Les Espagnols, qui luttaient dans l’espoir de rĂ©tablir leur roi sur le trĂŽne, finirent par se rĂ©volter contre ce mĂȘme roi en 1820..

Notes et références

  1. (en) Kenneth Johnson, « The Peninsular War: Napoleon’s Maritime War », Napoleonic Society,‎ (lire en ligne).
  2. Nicola Todorov, La Grande ArmĂ©e Ă  la conquĂȘte de l'Angleterre. Le plan secret de NapolĂ©on, Paris, Ă©ditions VendĂ©miaire, , 295 p. (ISBN 978-2-36358-247-8), p. 29-32.
  3. « Il faut qu’un prince ami de la France rĂšgne en Espagne ; c’est l’ouvrage de Louis XIV qu‘il faut recommencer. Ce que la politique conseille, la justice l’autorise ! »
  4. MulliĂ© affirme que « cette nation fiĂšre, qui Ă©tait comme assoupie depuis assez longtemps, indignĂ©e de ce que des Ă©trangers se permettaient de rĂ©gler ses destinĂ©es, de changer la dynastie de ses rois sans la consulter, oubliant l’extrĂȘme faiblesse de ses moyens, jura l’extermination de tous les Français ; toutes les classes, tous les sexes, les prĂȘtres, les moines, les religieuses, les mendiants feront tout ce qui dĂ©pendra d’eux pour repousser les armĂ©es du conquĂ©rant usurpateur de leurs droits. Les Espagnols se battent rarement en bataille rangĂ©e, mais ils parviendront Ă  lasser, Ă  dĂ©truire leurs ennemis par une guerre d’embuscade, de partisans, d’assassins. Pour atteindre ce but, le poignard, le poison, tous les genres de destruction, de vengeance, leur sembleront lĂ©gitimes ; le sol de la pĂ©ninsule deviendra pour les Français un vĂ©ritable cimetiĂšre, oĂč ils trouveront la mort sans profit et sans gloire. »
  5. « Je mettrai alors la couronne d’Espagne sur ma tĂȘte, et je saurai la faire respecter des mĂ©chants : car Dieu m’a donnĂ© la force et le caractĂšre pour surmonter tous les obstacles. »
  6. L’historien Jean-RenĂ© Aymes considĂšre d’ailleurs cette guerre d’Espagne comme la premiĂšre guerre de guĂ©rilla de l’histoire. Une thĂšse tout Ă  fait contestable dans la mesure oĂč la guĂ©rilla est la consĂ©quence logique d'une guerre asymĂ©trique. La premiĂšre guerilla recensĂ©e est celle menĂ©e par de Dictateur romain Fabius contre Hannibal, en Italie apĂšs la bataille de Cannes en 211 av.JC, pour Ă©viter de l'affronter en direct. Sans porter officiellement le nom de « guĂ©rilla », le harcĂšlement des troupes britanniques par celles de Du Guesclin durant la guerre de Cent Ans en ont, par exemple, toutes les caractĂ©ristiques.
  7. Laurence Montroussier, « Français et Britanniques dans la PĂ©ninsule, 1808-1814 : Ă©tude de mĂ©moires français et britanniques », Annales historiques de la RĂ©volution française,‎ , p. 131-145 (lire en ligne).
  8. Jean-Marc Lafon, Les Européens dans les guerres napoléoniennes : [actes du colloque international, Carcassonne, 4-5 juin 2010], Toulouse, Privat, , 286 p. (ISBN 978-2-7089-0537-5), Des violeurs et meurtriers ordinaires ? Les officiers et soldats napoléoniens en Espagne : analyse du sac de Castro Urdiales (Cantabrie, 11 mai 1813), p. 149-168.
  9. (en) Michael Glover, The Peninsular War, Londres, Newton Abbott, , p.148.
  10. Philippe Masson, De la mer et de sa stratégie, Paris, Tallandier, (ISBN 978-2-235-01676-6), p. 137.
  11. Nicola Todorov, La Grande ArmĂ©e Ă  la conquĂȘte de l'Angleterre. Le plan secret de NapolĂ©on, Paris, VendĂ©miaire, , 295 p. (ISBN 978-2-36358-247-8), p. 173-178.
  12. Jean-Claude Castex, Combats franco-anglais des Guerres du Premier Empire, Vancouver, Phare Ouest, , 606 p. (ISBN 978-2-921668-21-7, lire en ligne), p. 305.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-RenĂ© Aymes, L’Espagne contre NapolĂ©on. La guerre d’indĂ©pendance espagnole 1808-1814, Paris, Nouveau Monde Ă©ditions, fondation NapolĂ©on, 2003.
  • Charles MulliĂ©, Biographie des cĂ©lĂ©britĂ©s militaires des armĂ©es de terre et de mer de 1789 Ă  1850, .
  • W.F.P. Napier, Histoire de la Guerre de la PĂ©ninsule 1807-1814, Volume 1, reliĂ©, carte en couleur hors texte, Champ libre, Paris, 1983. Traduit de l'anglais par le gĂ©nĂ©ral Mathieu Dumas.

Autres lectures :

  • (nl) J.A. De Moor et H.Ph. Vogel, Duizend miljoen Maal vervloekt land. De Hollandse brigade in Spanje 1808-1813, Amsterdam, Meulenhoff, (ISBN 90-290-2973-0).
  • (eu) Joxe Azurmendi, « Iraultza bat iraganaren alde » dans Espainiaren arimaz, Elkar, 2006 (ISBN 84-9783-402-X).
  • Jean-Philippe Imbach, « Le Duc de Fer : L'armĂ©e anglaise en Espagne », revue Vae Victis no 29, nov.-dĂ©c. 1999.
  • Pierre Juhel, « Baylen, 1808 : l’armĂ©e impĂ©riale prise dans le bourbier espagnol », Les Grandes Batailles de l’histoire no 28, Socomer Éditions, 1994.
  • Nicolas Marcel, Campagnes en Espagne et au Portugal, 1808-1814, Paris, Grenadier, , 215 p. (ISBN 978-2-914-57601-7).
  • Jean Mistler et autres, « D'Austerlitz Ă  Madrid », NapolĂ©on Tome 7, Éditions Rencontre Lausanne, 1969.
  • AndrĂ© Palluel-Guillard et autres, « La capitulation de Madrid », La revue NapolĂ©on no 36, .
  • Alain Pigeard et autres, « 1808-1809 NapolĂ©on en Espagne : Tudela - Somosierra - La Corogne », revue Gloire et Empire no 19, juillet-.
  • Alain Pigeard, « La guerre d'Espagne et du Portugal 1807-1814 » (1re partie : 1807-1809), Tradition Magazine HS no 16, 2001.
  • Jean-Louis Reynaud, Contre-guĂ©rilla en Espagne : 1808-1814 : Suchet pacifie l'Aragon, Paris, Economica, coll. « Campagnes & strategies », , 211 p. (ISBN 978-2-717-82286-1).
  • J. Tranie & J.-C. Carmigniani, NapolĂ©on et la campagne d'Espagne (1807-1814), Éd. Copernic, 1978.
  • (es) Arturo PĂ©rez-Reverte, El hĂșsar, Éd. Alfaguara, 1986.
  • SĂ©bastien Blaze, MĂ©moires d'un apothicaire sur la Guerre d'Espagne, pendant les annĂ©es 1808 Ă  1814.
  • RamĂłn Chao, MĂ©moires apocryphes d'un officier napolĂ©onien en Espagne, Paris, Plon, , 271 p. (ISBN 978-2-259-20764-5).

Filmographie

  • Les FantĂŽmes de Goya (Goya's Ghosts), de MiloĆĄ Forman, Studio Canal, 2005, ASIN B00118S6A6.
  • La GuĂ©rilla ou les DĂ©sastres de la guerre (Los desastres de la guerra), de Carlos RamĂłn, TVE (Espagne), 1983. Fiche IMDb.
  • Orgueil et Passion (The Pride and the Passion) (sous-titrĂ© en français), de Stanley Kramer, MGM, 1957, ASIN B000062XF1.
  • Sharpe's Eagle, par [Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1993, (ISBN 0-7733-1580-2).
  • Sharpe's Company, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1994, (ISBN 0-7733-1598-5).
  • Sharpe's Gold, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1995, (ISBN 0-7733-1605-1).
  • Sharpe's Battle, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1995, (ISBN 0-7733-1606-X).
  • Sharpe's Sword, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1995, (ISBN 0-7733-1607-8).
  • Sharpe's Regiment, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1996, (ISBN 0-7733-1629-9).
  • Sharpe's Siege, par Malcolm Craddock, Central Independant TV, 1996, (ISBN 0-7733-1630-2).

Articles connexes

Liens externes

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