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Bataille de Garris

La bataille de Garris est une bataille de la campagne de France qui s'est déroulée le à Garris, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle oppose les forces alliées sous le commandement direct du duc de Wellington à une division française sous les ordres du général Jean Isidore Harispe. L'affrontement se solde par une victoire des Alliés, les défenseurs français étant refoulés en désordre vers Saint-Palais. Cette petite victoire, qui constitue l'un des derniers engagements de la guerre d'indépendance espagnole, permet à l'armée de Wellington de sécuriser le passage de la Bidouze.

Bataille de Garris
Informations générales
Date
Lieu Garris, Pyrénées-Atlantiques, France
Issue Victoire des Alliés
Forces en présence
7 000 hommes11 000 hommes
Pertes
300 tués ou blessés
200 prisonniers
170 tués ou blessés

Sixième Coalition

Batailles

Campagne de Vitoria et des Pyrénées (1813-1814)
CoordonnĂ©es 43° 20′ 36″ nord, 1° 03′ 36″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Garris
GĂ©olocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Bataille de Garris
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Bataille de Garris

Lors de la bataille de la Nive du 9 au 13 décembre 1813, les troupes du maréchal Soult échouent à repousser les forces de Wellington de la région de Bayonne. Après la Nive, les conditions météorologiques exécrables contraignent les belligérants à suspendre les opérations pendant deux mois. Les Français mettent ce délai à profit pour confiner les armées alliées dans une zone s'étendant au sud et à l'ouest de la forteresse de Bayonne et de Saint-Jean-Pied-de-Port. Wellington déclenche une offensive vers l'est au mois de février afin de briser l'étau et force l'aile gauche de Soult à reculer. Dans ce contexte, une colonne dirigée par le général britannique Rowland Hill se heurte à la division Harispe à Garris. Douze jours plus tard, Wellington se mesure à Soult lors de la bataille d'Orthez.

Contexte

Après la bataille de la Nive près de Bayonne, le maréchal Jean-de-Dieu Soult de l'armée française quitte définitivement l'Espagne. Soult positionne ses divisions sur une ligne allant de la forteresse de Bayonne à l'ouest de la forteresse de Saint-Jean-Pied-de-Port. Orienté plein sud, trois divisions tiennent la ligne de l'Adour près de Bayonne à Port-de-Lanne. Orienté sud-est, quatre divisions ont défendu la Joyeuse près du village de Hélette[1].

Wellington commence son offensive le 14 fĂ©vrier en envoyant le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Rowland Hill avec 20 000 hommes contre l'aile gauche française. Voyant cette menace, la division Harispe Ă  HĂ©lette abandonne la ligne de la Joyeuse et se retire sur la Bidouze Ă  Saint-Palais. L'unitĂ© la plus proche vers le nord-est la division du gĂ©nĂ©ral Eugène-Casimir Villatte qui, menacĂ©e par le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Thomas Picton dirigeant la 3e division britannique, a Ă©galement fait marche arrière vers la Bidouze[2].

  • Le gĂ©nĂ©ral de division Jean Isidore Harispe.
    Le général de division Jean Isidore Harispe.
  • Le duc de Wellington.
    Le duc de Wellington.

DĂ©roulement de la bataille

Juste à l'ouest de Saint-Palais, Harispe trouve une position défendable à Garris. Il déploie sa division sur une longue crête en attendant l'arrivée des Alliés. La seule voie de sortie est le seul pont sur la Bidouze à Saint-Palais. Tard dans l'après-midi, le major-général William Pringle de la brigade du lieutenant-général William Stewart, lui-même de la 2e division britannique, s'approche de la position des Français, avec qui il échange quelques escarmouches.

Wellington, sur place, envoie des ordres pĂ©remptoires pour l'attaque. William Pringle forme deux bataillons en colonne serrĂ©e, attaque et a atteint le sommet de la crĂŞte. Les dĂ©fenseurs français ont vaillamment contre-attaquĂ© mais en vain. Pendant ce temps, le major-gĂ©nĂ©ral Pablo Morillo avec la division espagnole et le major-gĂ©nĂ©ral Carlos Lecor avec la division portugaise enveloppent les soldats français. Harispe ordonne la retraite. Cette dernière se transforme rapidement en bousculade, en raison de l'arrivĂ©e des Portugais près du pont de Saint-Palais. La plupart traversent le pont mais les AlliĂ©s capturent 200 hommes sur la rive est[3]. Les Français perdent 300 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et 200 prisonniers. Les AlliĂ©s ont perdu 170 hommes, dont 40 Portugais[4].

Conséquences

La déroute a démoralisé la division Harispe. Le général français a été incapable de rallier ses soldats à Saint-Palais et ils ont dû se replier vers l'ouest. En conséquence, l'armée alliée franchit la ligne de la Bidouze. Bien que les sapeurs français aient réussi à éviter la démolition du pont, Soult rappelle deux de ses divisions au nord de l'Adour et reforme sa ligne sur le Gave d'Oloron avec six divisions.

Notes et références

  1. Glover 2001, p. 312.
  2. Glover 2001, p. 313.
  3. Glover 2001, p. 314.
  4. Smith 1998, p. 497.

Bibliographie

  • (en) Michael Glover, The Peninsular War 1807–1814 : A Concise Military History, Penguin Classic Military History, , 431 p. (ISBN 0-14-139041-7). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Digby Smith, The Napoleonic Wars Data Book, Londres, Greenhill, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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